Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Olivier Benkemoun est invité au micro de Pascal Praud pour parler de l'ouverture du Festival de Cannes.
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00:00Europe 1, Pascal Praud et vous, avec vous dans 11h à 13h sur Europe 1.
00:04On salue un auditeur sur internet qui dit au secours je suis coincé sur l'autoroute à écouter Pascal Praud.
00:10On le salue mais qui nous appelle cet auditeur ? J'aime bien les gens qui ne nous aiment pas forcément.
00:16Il va peut-être prendre goût, il va peut-être être surpris, peut-être qu'il s'attendait à autre chose.
00:23Ce n'est pas le programme qu'il attendait, parfois les gens parlent de nous, ils ne nous écoutent jamais.
00:28Comment est-ce qu'on peut rentrer en contact ? Il s'appelle FNR, ou qu'il appelle le 01 80 20 39 21 tout simplement.
00:35Répétez le numéro ?
00:3601 80 20 39 21, appelez-nous maintenant.
00:39Je lui dis à ce monsieur, il peut nous écouter.
00:42On parle de Cannes, parce que le festival s'ouvre aujourd'hui, c'est le 77ème festival,
00:47tapis rouge, paillettes, toutes les stars, est-ce que ça vous fait rêver ?
00:51En maîtresse de cérémonie, l'actrice Camille Cotin, Olivier Benkemoun.
00:55Elle est formidable Camille Cotin, connue en France, connue à l'étranger, une image sympathique, elle va régler les choses.
01:03C'est une cérémonie d'ouverture, ce n'est pas ce qu'il y a de plus, c'est très codifié, on va présenter les filles, on va présenter le jury.
01:11Et puis on va dire peut-être quelques mots un peu politiques, évidemment, il ne faudra oublier personne.
01:16Vous savez qu'il y a un mouvement social qui gronde à Cannes, il y a une menace pour l'ouverture ce soir,
01:24il y a des petites mains qui travaillent dans tous les festivals, qui travaillent deux mois ici, deux mois là, etc.
01:36Leur retraite est menacée, ce sont des programmateurs, des projectionnistes, des attachés de presse.
01:41Donc tous ces gens-là sont salariés ?
01:43Non, ils ne sont pas intermittents justement, ils ne sont pas ce statut, ils sont salariés pour une durée très déterminée.
01:52La durée d'un festival.
01:54Et c'est quoi leur demande ? Leur revendication ?
01:57Ça concerne les retraites, évidemment, parce que leur contrat va changer, donc ils ont décidé de mettre la pression, comme toujours.
02:10Donc ça veut dire quoi ?
02:11Ça veut dire que peut-être il y aura des programmateurs qui ne seront pas là, peut-être un mouvement qui se passera sur le tapis, je ne sais pas quelle forme ça prendra.
02:21Évidemment, on parle de Me Too, 6-7 ans après le lancement du mouvement, 100 personnalités dont de nombreuses actrices appellent dans une tribune à une loi intégrale contre les violences sexuelles en France.
02:30Dans une interview au Figaro, l'acteur Vincent Lindon a répété que les hommes devaient accompagner les femmes dans le mouvement Me Too au cinéma.
02:36Il appelle aussi à instaurer plus de calme et de nuance face aux rumeurs.
02:41On écoute peut-être Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, et le micro d'Europe 1 de Marie Gickel.
02:47Ce qui va en venir mettre l'atmosphère, c'est le fait qu'on en parle, parce qu'avant on ne parlait que de cinéma.
02:51Quand le festival commençait, on n'avait, nous organisateurs, qu'une seule angoisse, c'était les films.
02:56Quel sera le palmarès ? On ne parle plus du tout de ça.
02:58Il n'y a pas de polémique qui vienne du festival, on a précisément pris soin de faire en sorte que l'intérêt majeur de ce pour quoi nous sommes tous ici reste le cinéma.
03:07Il y a quelques jours, depuis quelques jours, il y a une menace, la liste des dix, vous avez entendu parler de ça, un peu comme pendant le MacCarthyisme.
03:17Est-ce qu'on va donner une liste de dix personnalités de premier rang du cinéma qui ont fauté, qui ont agressé ?
03:25Bon, finalement, ça fait pschitt, en quelque sorte, le festival comme Mediapart, parce que ça venait de Mediapart et ses méthodes bien connues,
03:35pour mettre la pression, Mediapart a dit non, on n'a pas cette liste des dix, mais est-ce qu'il va y avoir encore un scandale ?
03:42Est-ce qu'une personnalité de premier pran sera mise en difficulté ou accusée ?
03:48Il y a Alain Sard, qui est un producteur, le grand public, je ne suis pas sûr qu'il le connaisse.
03:53Il connaît ses films.
03:54Oui, alors il connaît ses films, vous avez parfaitement raison, c'est un homme qui a un certain âge aujourd'hui.
03:59Alain Sard, il a produit 200 films et il a commencé sa carrière avec Truffaut, il a produit notamment le pianiste de Roman Polanski,
04:08il a produit énormément, et dans les années 90, visiblement, il y a des jeunes femmes qui ont porté des accusations contre lui mineures,
04:18des jeunes femmes mineures, et qui aujourd'hui le font d'ailleurs, aujourd'hui encore, profitant de Mitou et de Cannes,
04:24de manière, pour la plupart, anonyme.
04:27Mais dans les années 90, déjà, il avait été mis en cause dans une affaire qui impliquait des mineurs.
04:34Donc Alain Sard, aujourd'hui...
04:36C'est le journal Elle, avec neuf femmes qui ont témoigné contre lui.
04:40Bon, alors il a produit notamment L'Adversaire, il a produit Esther Cannes de Pleychin, Mulholland Drive de David Lynch,
04:50voilà, c'est pas n'importe quoi, il y a des films qui ont été produits, qui ont été parfois sélectionnés à Cannes,
04:55c'est pas n'importe qui dans l'univers du cinéma.
04:58C'est une personnalité de premier plan du cinéma, il n'a que 75 ans aujourd'hui, Alain Sard, je crois.
05:03Oui, et alors c'est Elle qui a fait une enquête, comme Elle avait sorti sur l'affaire Gérard Miller,
05:11est-ce qu'il y a des témoignages précis, est-ce qu'il y a des actrices renommées...
05:18Il y a des témoignages précis, il y a des actrices qui ne sont pas renommées, et qui disent d'ailleurs,
05:24parce que parfois on a refusé les avances d'Alain Sard, notre carrière a été arrêtée directement.
05:31C'est aussi le propos, tu viens pas avec moi, tu ne couches pas avec moi, je peux mettre fin à ta carrière.
05:37Alain Sard à l'époque, lorsqu'il y en a une qui témoigne, qui dit je ne pouvais même pas en parler à mon agent,
05:42parce que c'était impossible, il y avait une omerta, on savait un certain nombre de choses sur ses pratiques,
05:48mais le « on » c'est toujours problématique, « on » ne portait pas plainte, ça c'est sûr,
05:53et puis surtout, en parler, dire j'accuse une personnalité comme Alain Sard qui a produit,
05:59j'ai cité quelques films, il a produit tout le cinéma français, Magnifique étranger,
06:03c'était une légende du cinéma, on ne s'attaquait pas à Alain Sard.
06:09En tout cas, ce festival commence aujourd'hui, et puis il y avait une autre petite mini polémique,
06:13puisque le film Artus va monter les marches le 22 mai, le film a dépassé les 2 millions d'entrées,
06:19c'est un des gros succès de l'année en ce moment ?
06:22C'est le plus gros démarrage de l'année, le plus gros succès français de l'année,
06:26on n'avait pas vu ça depuis Intouchables pour le démarrage,
06:31c'est un film qui va faire sans doute 5, 6 millions.
06:35Ah oui, autant que ça ?
06:35Oui, je pense.
06:36Bon, et il y avait une petite polémique parce qu'Artus ne trouvait pas, manifestement,
06:40de costume pour monter les marches.
06:43C'est-à-dire lui, il s'en doute qu'on pouvait l'habiller,
06:45mais les comédiens, il y a une dizaine de comédiens non professionnels qui sont atteints de handicap.
06:51LVMH manifestement...
06:52Eh bien formidable, c'est une très bonne nouvelle.
06:54Je suis d'accord, LVMH une nouvelle fois, LVMH que ce soit sur les Jeux Olympiques,
07:00dans plein de domaines, c'est pour ça que Bernard Arnault est attaqué souvent,
07:04et je trouve qu'au-delà des entreprises qu'il a, qui sont déjà extraordinaires,
07:09parce que c'est quand même des gens qui font travailler la France et ont des résultats,
07:14c'est des artisans qu'il sauve, des métiers qu'il sauve, LVMH.
07:20La liste, une fois j'avais cité le nombre de métiers sauvés qui seraient morts
07:24s'il n'y avait plus LVMH, parce qu'il est sur le domaine du luxe,
07:27c'est intéressant à souligner, et puis il répond présent là.
07:33Mais vous savez que parfois, ils hésitent même à faire ce genre de choses,
07:38parce qu'ils n'ont pas besoin de publicité,
07:40mais ils savent que certains interpréteront mal ce qui n'est pas pour eux de la publicité,
07:46c'est simplement une manière d'être présent et d'en répondre présent.
07:49Donc ils hésitent parfois à intervenir dans des dossiers comme ça,
07:51c'est quand même une perversité folle aujourd'hui la France.
07:54— Ne pas vouloir habiller des personnes en situation d'handicap,
07:57d'ailleurs ils ne sont pas comme tels qu'ils sont des acteurs et des actrices.
08:00— Je n'ai pas encore vu le film, mais je pense que je vais aller le voir ce week-end.
08:03Olivier est là, bonjour Olivier, vous travaillez dans le milieu du handicap.
08:06— Absolument, absolument, bonjour Pascal.
08:11— Est-ce que vous avez lu le film ?
08:12— Alors oui, j'ai vu le film et j'ai pris une grosse claque,
08:16une grosse claque parce que je suis admiratif,
08:19je suis moi-même éducateur, infirmier et aide-soignant,
08:21et je l'ai pris une grosse claque par rapport à la justesse du métier d'éducateur.
08:29Et ce sont des personnes qui, sur le terrain, au-delà du côté humoristique du film,
08:33ce sont des personnes qui, sur le terrain, font un travail formidable et colossal.
08:37C'est-à-dire que ce sont des personnes qui vont nous faire prendre conscience
08:41de la notion d'anormalité, mais de l'anormalité en deux mots et en un mot.
08:45Là où nous, les personnes dites normales,
08:48on va peut-être s'inquiéter sur nos petits bobos quotidiens,
08:51et là où on voit, mais dans ce film, une fraîcheur,
08:54on voit effectivement des personnes dans une complète insouciance,
08:58mais qui comprennent beaucoup, beaucoup de choses.
09:01Et bien on va continuer la discussion après la pause, il est déjà 11h27,
09:06je vous dis à tout de suite.
09:070180 20 39 21, pour réagir avec Pascal Praud, de 11h à 13h sur Europe 1.
09:12Europe 1, Pascal Praud.
09:14De 11h à 13h sur Europe 1, et avec notre auditeur Olivier Pascal.
09:16On peut écouter, on va être avec Olivier,
09:18on peut écouter la musique de Cannes, parce que j'ai une question à vous poser.
09:23Cette musique de Cannes,
09:26voilà une question à 100 francs.
09:29C'est la bande-son du carnaval des animaux 1886.
09:35Non !
09:37Il s'est renseigné avant !
09:39Interdégagé !
09:41Attendez, on est pour qui ?
09:43Et qui a écrit le carnaval des animaux ?
09:45Camille Saint-Saëns.
09:49Camille Saint-Saëns ?
09:51Oui, comment vous dites ?
09:53Camille Saint-Saëns ?
09:55500 francs !
09:58Saint-Saëns !
10:00Il souffle mal !
10:02Camille Saint-Saëns !
10:04500 euros !
10:06Ecoutez, franchement...
10:08Moi je ne le savais pas, je l'ai appris ce matin.
10:10Je l'ai appris ce matin autour de la table,
10:12je pensais que c'était même une musique originale.
10:14Je ne connais pas particulièrement
10:16Camille Saint-Saëns.
10:18C'est une faute.
10:20C'est un pianiste.
10:23Qu'est-ce que je fais ?
10:25Il ne fait pas de la cornemuse,
10:27c'est sûr que...
10:29Vous savez qu'un gentleman,
10:31c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse
10:33mais qui n'en joue pas.
10:35Je le sais, 20ème fois en deux ans !
10:37Bien sûr que j'aime bien celle-là !
10:39Il faut reprendre Olivier absolument !
10:41Olivier, donc vous travaillez
10:43avec des jeunes gens
10:45qui sont en situation
10:47de handicap, handicap mental,
10:49c'est ce que je comprends ?
10:52C'est très différent !
10:54C'est un travail
10:56très différent, j'imagine.
10:58Exactement, autiste.
11:00C'est un travail effectivement différent
11:02et ce que je disais avant la coupure,
11:04c'est la notion de la normalité.
11:06La normalité en deux mots.
11:08Ce sont des personnes
11:10qui nous questionnent beaucoup et qui nous interrogent.
11:12Là où nous, les personnes dites normales,
11:14on va s'inquiéter
11:16sur nos petits bobos quotidiens,
11:18ces personnes vont le prendre avec beaucoup de recul,
11:20beaucoup de sourire et dans le film, on voit bien
11:22qu'il y a un vrai esprit d'équipe,
11:24il y a un vrai travail des éducateurs qui est mis en avant
11:26et c'est ça qui m'a beaucoup plu
11:28parce que la réalité de l'éducateur
11:30qui amène un groupe à la piscine par exemple,
11:32ça va être d'essayer
11:34de ne pas trop s'approcher des mamans
11:36avec leurs progénitures qui les reprennent vers elles
11:38en disant peut-être que c'est contagieux, quelque chose comme ça.
11:40Vous voyez, c'est ça le travail
11:42aussi de l'éducateur et bien évidemment
11:44vous avez la personne en situation de handicap
11:46qui s'aperçoit que dès qu'il met
11:48le pied dans l'eau, tout le monde en fait quitte le bassin
11:50et c'est une réalité.
11:52Le handicap fait peur,
11:54hélas.
11:56C'est le premier réflexe
11:58qu'il déclenche.
12:00Le handicap fait peur
12:02pour soi, pour son entourage
12:04et pour
12:06les autres évidemment.
12:08Donc c'est ainsi
12:10et c'est peut-être bien que
12:12ce type de film soit
12:14projeté parce que
12:16comme le 9ème jour il y a
12:18quelques années, il y a plus de 20 ans sans doute.
12:20Le 8ème c'était le 8ème jour.
12:22Donc vous voyez,
12:24avec Daniel O'Tay qui avait été un succès
12:26d'ailleurs.
12:28Et on se souvient de la réplique
12:30« T'es mon copain ».
12:32Je me souviens très bien que les gens répétaient cela d'ailleurs
12:34dans « La vie de tous les jours ».
12:36« T'es mon copain » qui reprenait une
12:38des scènes du film. Donc c'est important.
12:40Mais c'est vrai que
12:42on ne peut pas
12:44comparer le travail que vous faites avec
12:46mental et physique.
12:48Effectivement,
12:50le film est sur
12:52le handicap mental. Mais sur le
12:54handicap mental, ce qu'il faut effectivement se dire
12:56c'est qu'il y a aussi un accompagnement
12:58de tous les jours. Parce que ce sont
13:00des personnes qui parfois n'ont pas
13:02les connotations cognitives de parole
13:04mais comprennent tout.
13:06C'est-à-dire que quand vous avez une conversation
13:08que l'on peut avoir avec deux personnes dites normales,
13:10vous allez voir la personnalisation du handicap
13:12qui va rire alors que ce n'est pas possible.
13:14Elle a tout à fait compris
13:16ce qui se passe.
13:18Il y a des degrés de handicap mental
13:20parce que j'ai envie de dire qu'aucune
13:22personne ne ressemble à une autre.
13:24C'est tout à fait vrai.
13:26C'est frappant, Olivier. Aucune personne ne ressemble
13:28à une autre, bien sûr.
13:30Il y a des gens d'ailleurs qui sont sans doute
13:32plus lourdement handicapés sur le plan mental
13:34que d'autres. Il y a parfois des handicaps mentaux
13:36qui sont finalement assez légers.
13:38Moi je me souviens avoir
13:40une conversation ici
13:42avec une jeune femme
13:44du Café Joyeux
13:46qui avait une vie de
13:48travail classique, qui avait
13:50un amoureux. Souvenez-vous de la conversation
13:52qu'on avait eue ensemble. Il y avait une vie
13:54qui s'était harmonisée de manière
13:56assez classique finalement.
13:58Pascal, c'est très vrai ce que vous dites
14:00et on se kiffe aussi
14:02et le film n'aborde pas ça aussi mais c'est
14:04les familles qui sont aussi très très seules.
14:06Si vous saviez le nombre en fait
14:08de personnes en situation de handicap qui sont
14:10à la maison, qui ne trouvent pas de place
14:12dans les IME pour les enfants par exemple,
14:14ou dans les foyers de vie, ou dans les femmes,
14:16les foyers d'accueil médicalisés. Et il y a beaucoup
14:18de personnes qui sont à domicile
14:20et qui sont en fait hors de la société,
14:22les invisibles. C'est cela aussi.
14:24Merci vraiment Olivier.
14:26Vous travaillez dans quelle région de France ?
14:28Alors je suis, on est voisins, je suis
14:30à Gouendy-en-Cours 9200, je suis
14:32infirmier de soignants, éducateur également aussi.
14:34D'accord. Vous pouvez répéter la ville que
14:36vous avez dite qu'au Gouendy ?
14:38Boulogne-Biancourt !
14:40C'est votre ville ça ?
14:42Qu'est-ce que vous avez dit ?
14:44Boulogne-Biancourt !
14:46Boulogne-Biancourt !
14:54C'est pas possible de déformer
14:56un spoon !
14:58Je connais pas de cette ville !
15:04Bon, Boulogne-Biancourt,
15:06on est vraiment très voisins.
15:08Gardez votre bonne humeur et bravo pour ce que
15:10vous faites aussi, je voulais faire une petite parenthèse.
15:12Vous êtes gentils, vous êtes gentils,
15:14vous savez, d'abord on a la chance
15:16d'être à l'Europe 1 et on est à la chance d'être
15:18à l'Europe 1 depuis le 28 août et puis on a la chance
15:20d'être ensemble avec une
15:22belle équipe et dans une rédaction agréable
15:24avec des sujets intéressants
15:26et vous voyez par exemple Olivier Benquemoun
15:28il devait partir à 11h40, je lui ai demandé
15:30de rester jusqu'à midi 35 mais il a dit oui
15:32tout de suite.
15:34Il n'a pas hésité, c'est vrai !
15:36Je lui ai dit vous resterez avec Jean-Marie
15:38Poirée, comme vous l'avez appelé tout à l'heure
15:40mais c'est Poirée. Bah oui j'ai dit Poirée !
15:42Poirée avec E accent aigu.
15:44C'est ce que j'ai dit ! L'accent aigu, l'accent grave.
15:46J'ai un accent savoyard, j'ai dit Poirée
15:48mais bon, pardon !
15:50Une haleine aussi !
15:56C'est agréable !
16:00Pardonnez-moi, je pousse, je ne sais pas
16:02ce qui est arrivé, vous me faites rire.
16:04Bon, qu'est-ce qu'on fait M. Tessier ? On marque une pause
16:06ou on change de sujet tout de suite ?
16:08Oui, on va parler de la Nouvelle Calédonie.
16:10Bon, donc on dit au revoir à M. Benquemoun.
16:12On arrête là sur le Festival de Cannes.
16:14On a fait le tour là.
16:16Vous avez vu des films déjà ?
16:18J'ai vu le film d'ouverture que tout le monde va...
16:20C'est lequel ?
16:21Ça s'appelle le deuxième acte, Quentin Dupieux, ce soir
16:23qui va passer ce soir, qui fera l'ouverture.
16:25Film d'ouverture, ça veut dire film qui sort en même temps.
16:27Donc ce soir, si vous allez au cinéma,
16:29vous allez découvrir le film, et juste avant...
16:31Mais il n'est pas en compétition le film d'ouverture.
16:33Vous avez vu le Montécristo ?
16:35Je n'ai pas vu le Montécristo, je le verrai dans quelques jours.
16:37Avec Pierre Ninet, c'est ça ?
16:39Oui, mais je suis allé sur le tournage de Montécristo.
16:41Oui, mais ce qui m'intéresse, c'est forcément...
16:43Oui, mais je suis allé sur le tournage de Montécristo.
16:45Et qu'est-ce que vous voulez dire ?
16:47Vous êtes allé au Château d'If ?
16:49Je suis en studio.
16:51Edmond Dantes, c'est formidable.
16:53Fernand Mondego.
16:55Mondego, il s'appelle...
16:57C'est l'abbé Faria.
16:59Il y a Cadrous, Fernand Mondego
17:01et le baron d'Anglard.
17:03C'est ça, Montécristo, c'est génial.
17:05C'est la vengeance.
17:07Et la jeune femme s'appelle Mercedes.
17:09Et le bateau s'appelait le Pharaon.
17:11Et on n'a qu'une peur.
17:13Et on n'a qu'une peur, c'est quand on a lu ça.
17:15Et qu'on a autant de souvenirs,
17:17c'est de savoir si ça sera fidèle à nos souvenirs.
17:19Si ça va fonctionner.
17:21Montécristo, c'est l'intérêt d'être fidèle.
17:23S'il ne se venge pas, effectivement, c'est une autre histoire.
17:25Je connais la femme.
17:27S'il ne va pas au Château d'If
17:29et qu'il va jouer aux boules, effectivement,
17:31c'est pas la...
17:33On va dire, tiens,
17:35ils nous ont raconté à nouveau Montécristo.
17:39Dans le cinéma
17:41et dans le roman aussi,
17:43la vengeance,
17:45c'est extraordinaire
17:47comme ressort dramatique.
17:49Parce que tout le monde a rêvé,
17:51peut-être, ou rêvera un jour de se venger.
17:53Encore faut-il que la vengeance
17:55en vaille la peine.
17:57Généralement, dans nos vies, on n'a pas de raison de se venger.
17:59On ne va pas se venger parce qu'un type
18:01a couru plus vite que toi
18:03au feu rouge.
18:05Mais quelqu'un qui te pique ta femme,
18:07parce que c'est le cas,
18:09Montécristo,
18:11quelqu'un qui te pique ta femme,
18:13qui te met dans une jôle
18:15pendant des années,
18:17où tu dépéris
18:19quand tu sors et que t'as l'occasion
18:21de te venger, la question se pose.
18:23Et c'est ce que fait Montécristo.
18:25Qui s'appelait Edmond Dantes.
18:27Comme vous le savez.
18:2911h43, à tout de suite.
18:31Merci Olivier Benquemoun,
18:33rentrez bien, je ne sais pas ce que vous avez à faire à midi 30.
18:35J'ai des activités.
18:37Des sports.
18:39Vous êtes un peu psycho-rigide.
18:41Je cours.
18:43Il court autour.
18:45Il court autour du bâtiment,
18:47entre midi et deux.
18:49Il est en short avec ses petites chaussures.
18:51Et puis il court.
18:53Et puis après il prend sa douche,
18:55il est tout nu dans les vestiaires.
18:5711h44, en général,
18:59la douche c'est nu.