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A la une de cette édition, retour sur l’attaque d’un fourgon pénitentiaire qui a pris la vie d’au moins deux fonctionnaires pour libérer un prisonnier. Une opération criminelle qui soulève de nombreuses questions sécuritaires.

Nous évoquerons également la situation insurrectionnelle en Nouvelle-Calédonie où quatre personnes ont perdu la vie la nuit dernière.

Et puis nous reviendrons ensuite aux côtés de Rémi Tell pour évoquer les outils de flicage mis en place à l’occasion des Jeux olympiques.

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00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, je suis très heureuse de vous retrouver ce soir pour cette nouvelle édition
00:19 que je vous invite bien sûr à relayer et commenter.
00:22 Pensez également à vérifier que vous êtes bien abonné à notre chaîne YouTube.
00:27 À la une de cette édition, retour sur l'attaque d'un fourgon pénitentiaire
00:30 qui a pris la vie d'au moins deux fonctionnaires pour libérer un prisonnier,
00:35 une opération criminelle qui soulève de nombreuses questions sécuritaires.
00:39 Nous évoquons ensuite la situation insurrectionnelle en Nouvelle-Calédonie
00:44 où trois personnes ont perdu la vie la nuit dernière.
00:46 Et puis pour terminer, nous serons aux côtés de Rémi Tell
00:49 pour évoquer les outils de flicage mis en place à l'occasion des Jeux Olympiques.
00:54 [Musique]
00:58 Retour sur l'attaque d'un fourgon pénitentiaire qui a donc fait deux morts
01:02 au péage d'un quart-ville dans l'heure, les explications d'Olivier Frèrejac.
01:06 Un drame aux multiples facettes, l'évasion spectaculaire d'un trafiquant de stupéfiants
01:11 mardi au péage d'un quart-ville dans l'heure par un commando criminel
01:14 a fait deux morts et trois blessés graves.
01:16 Les images de l'assaut ont été captées par une caméra de vidéosurveillance
01:20 et largement diffusées sur les réseaux sociaux.
01:22 Elles montrent une opération d'une grande violence.
01:25 On peut y voir un fourgon cellulaire blanc de l'administration pénitentiaire
01:29 percuté de face par un véhicule Peugeot 5008 noir alors qu'il vient de franchir le péage.
01:35 Bloqué, le véhicule pénitentiaire essuie rapidement les tirs de deux hommes
01:39 sortis de la voiture bélier quand deux autres issus d'une voiture les suivants les ont rejoints.
01:44 L'objectif de l'attaque, libérer Mohamed Amra, également appelé Momo,
01:48 Lamouche, Yanis ou encore Schtoumpf, est âgé de seulement 30 ans.
01:52 Ce trafiquant de stupéfiants ne serait pourtant pas identifié
01:56 comme étant un personnage important dans le dispositif criminel.
02:00 Récidiviste, il poursuivait son activité derrière les barreaux
02:02 dans le narcotrafic marseillais et particulièrement dans la cité de la Paternelle.
02:07 Au trafic de drogue, il avait ajouté d'autres lignes sur son CV criminel,
02:10 vol, extorsion et même enlèvement.
02:12 La poursuite de ses activités une fois incarcérées
02:16 illustre l'inefficacité grasse du système carcéral français.
02:20 L'évasion de ce criminel semble attestée d'un durcissement de la pègre
02:23 alors que de telles attaques étaient devenues assez rares.
02:26 Entre sentiments d'impunité et capacité d'armement facile, la violence est libérée.
02:31 La question de l'armement est d'ailleurs au cœur de l'affaire.
02:35 D'où viennent les armes utilisées dans l'attaque ?
02:38 Si les milieux criminels se sont longtemps fournis en armes soviétiques
02:41 à la faveur du chaos dans les Balkans,
02:43 l'arrivée d'armes en provenance d'Ukraine a largement abreuvé les arsenaux de banlieue
02:48 au cours des deux dernières années,
02:50 comme l'expliquait le criminologue Xavier Hofer
02:52 dans l'émission Le samedi politique il y a seulement cinq jours.
02:55 Dans la région Ukraine-Russie, il y a un véritable déluge d'armes.
03:02 Je note une chose d'ailleurs qui n'a pas été soulevée par les médias trop,
03:06 c'est qu'à Marseille, récemment, il y a eu les deux trois premières fusillades
03:11 où on a retrouvé par terre des étuis de 5,56.
03:14 5,56 c'est le calibre OTAN.
03:17 D'où venaient ces armes ?
03:18 Bon, voilà.
03:20 Avant c'était du 7,62, c'est-à-dire le calibre des Kalashnikovs,
03:23 c'est-à-dire calibre PAK de Varsovie, là c'est le calibre OTAN.
03:28 Donc ça veut dire que d'ores et déjà de la zone de l'Ukraine arrive,
03:33 parce que des 5,56 il n'y en a pas en Afrique par exemple,
03:35 il n'y en a pas en Libye, là c'est des armes russes pour l'essentiel.
03:38 Mais ça vient, maintenant ça commence à venir un peu d'Ukraine.
03:41 Il pourrait donc s'agir d'armes détournées de la coalition à laquelle la France appartient.
03:46 Une donnée qui pourrait être délicate
03:47 pour les tenants de l'armement massif de Kiev dans sa guerre contre Moscou.
03:52 Même sans cela, les criminels auraient probablement trouvé une filière en matière d'armement.
03:56 Reste que l'offre très large en armes profite à un accroissement de la demande
04:00 via la banalisation de l'achat.
04:03 Côté politique, c'est l'indignation habituelle,
04:06 la gauche insoumise, écologiste et communiste,
04:08 évoque un accident du travail pour les agents pénitentiaires tués.
04:13 Les parties de droite, eux, ne peuvent que constater et déplorer un phénomène
04:17 qu'ils évoquent de longue date.
04:19 Du côté de l'exécutif, c'est le cinéma habituel des pompiers pyromanes.
04:23 Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Bretti, a ainsi joué la fermeté devant les caméras.
04:28 Je veux dire que tout, je dis bien tout, sera mis en œuvre
04:38 pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble.
04:45 Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien.
04:50 Ils seront interpellés,
04:54 ils seront jugés,
04:57 et ils seront châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis.
05:04 Un ministre qui joue le coup de la fermeté
05:06 alors même que toute sa carrière a consisté en une défense des criminels
05:10 au détriment des victimes.
05:12 En s'engageant à retrouver les victimes,
05:14 il se place dans le sillon du Premier ministre
05:16 qui y est allé de son petit coup d'autorité à l'Assemblée nationale.
05:20 Tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime abject.
05:26 Tout.
05:26 Nous n'économiserons aucun effort, aucun moyen.
05:31 Nous les traquerons, nous les trouverons,
05:33 et je vous le dis, ils paieront.
05:36 Une affirmation qui peut faire craindre que les auteurs ne soient pas retrouvés
05:39 tant le macronisme s'apparente à une boussole indiquant le Sud.
05:43 Une détermination de façade pour un ministre
05:45 qui se perd dans des considérations abstraites
05:47 face à une attaque, elle bien concrète.
05:50 C'est la République qui a été attaquée.
05:53 C'est l'ordre républicain qui a été pris pour cible.
05:56 La République a été attaquée.
05:58 Une formule toute faite et profondément débile.
06:01 C'est le fourgon qui a été attaqué et des Français tués
06:04 pour que Mohamed Amra puisse s'échapper.
06:07 Les minutes de silence se sont succédées dans les institutions républicaines.
06:12 Des grands discours de fermeté ont également été prononcés.
06:15 Les habituelles gesticulations gouvernementales ont repris la criminalité.
06:20 Elle va continuer d'exploser avec des populations désinhibées
06:24 et protégées par une partie de la magistrature, des médias et de la classe politique.
06:28 Reste à chacun d'espérer de ne pas être la prochaine victime.
06:32 Et le chaos frappe aussi l'outre-mer.
06:38 Depuis le début de la semaine, la Nouvelle-Calédonie est le théâtre d'émeutes extrêmement violentes
06:43 alors qu'un projet de réforme constitutionnelle est discuté à Paris.
06:46 Le point de Renaud de Bourleuf.
06:48 La Nouvelle-Calédonie s'embrase.
06:50 Émeutes, incendies, pillages et fusillades.
06:52 La nuit de mardi à mercredi a atteint des sommets en matière de violences anarchiques.
06:55 Le bilan provisoire est de quatre morts, dont un gendarme tué par balle.
06:59 Une situation qui rappelle les affrontements des années 1980 en pire.
07:03 Ce mercredi matin, Emmanuel Macron a convoqué un conseil de défense.
07:07 A l'issue, le président a déclaré l'état d'urgence sur le territoire
07:10 où un couvre-feu est déjà mis en place sans grand succès.
07:13 Après plusieurs semaines de manifestations, c'est le débat à l'Assemblée nationale
07:16 sur l'élargissement du droit de vote en Nouvelle-Calédonie
07:18 qui a terminé de mettre le feu aux poudres.
07:20 En cause, la proposition de loi débattue ce mercredi à l'Assemblée nationale
07:24 pour élargir le corps électoral à tous les natifs
07:26 et aux personnes résidentes en Nouvelle-Calédonie depuis plus de dix ans.
07:30 Un bouleversement de la situation actuelle basé sur les accords de Nouméa de 1998,
07:34 limitant le scrutin provincial aux personnes inscrites avant l'accord
07:38 et aux majeurs dont au moins un par an est déjà électeur du territoire,
07:42 excluant de fait les résidents récents.
07:44 Le texte aurait pour conséquence d'ajouter 25 000 électeurs au territoire
07:47 qui compte à peu près 185 000 inscrits pour les élections provinciales,
07:50 soit plus de 13% en plus.
07:52 Une proposition acceptée par la frange dite "loyaliste" de la population calédonienne,
07:57 mais rejetée par le mouvement dépendantiste
07:58 qui y voit une marginalisation du peuple autochtone kanak.
08:01 Je ne suis vraiment pas d'accord pour ce déjet,
08:03 je ne comprends pas pourquoi on devrait donner la chance ou la place à d'autres personnes
08:10 de décider à notre place.
08:13 On espère que notre voix, notre dignité, notre fierté d'être un peuple,
08:18 le peuple de Kanaki, sera écoutée au niveau de l'Assemblée nationale.
08:24 Des revendications de souveraineté et d'identité
08:26 qui sont autant d'éléments favorisant les velléités indépendantistes.
08:29 Et ce, malgré les résultats des récents scrutins.
08:31 En effet, les référendums locaux de 2018 et de 2020
08:34 se sont traduits par un rejet de l'indépendance par respectivement 56,
08:38 puis 53% des votants.
08:40 Le troisième référendum de décembre 2021 s'est soldé par un score de 96%
08:44 en faveur du maintien dans la République française,
08:46 mais le résultat n'est pas représentatif de l'opinion du territoire
08:49 puisque les indépendantistes ont boycotté le scrutin.
08:51 Reste que la Nouvelle-Calédonie a un statut particulier au sein de l'Outre-mer.
08:55 Après les émeutes des années 1980, les accords de Matignon de 1988,
08:59 complétés dix ans plus tard par l'accord de Nouméa,
09:02 ont donné une large autonomie à la collectivité
09:04 en transférant de nombreuses compétences, à l'exception du régalien,
09:07 un domaine particulièrement la dérive sous l'ère macronienne.
09:10 Reste à savoir si les richesses de l'île,
09:12 qui contient environ 25% des ressources mondiales de nickel,
09:15 nécessaires notamment à la fabrication des batteries automobiles,
09:18 n'attirent pas les convoitises d'autres pays.
09:20 De quoi poser la question d'une ingérence de puissance étrangère
09:23 dans les troubles qui secouent l'île.
09:24 Dans un communiqué publié ce mercredi,
09:26 les principaux partis indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie
09:29 lancent un appel commun au calme et à la raison.
09:32 Des revendications partagées par le président du gouvernement local,
09:35 Louis Mappou, issu de la tendance indépendantiste.
09:38 Tout ce qui se passe, j'appelle à la raison,
09:43 j'appelle au calme toute la population de Nouvelle-Calédonie.
09:46 Je demande aux responsables politiques indépendantistes,
09:49 que ce soit ceux de la société, que ce soit des FNQS,
09:53 que ce soit ceux des partis politiques,
09:54 que ce soit aussi les responsables politiques non-indépendantistes,
09:58 de ne pas verser dans la surenchère,
10:00 telle qu'on en entend aujourd'hui au nom de je ne sais quels idéaux,
10:04 qui ne peuvent remplacer aucunement le besoin que nous avons de construire la paix,
10:11 la Nouvelle-Calédonie de demain.
10:12 C'est ça le message que je voudrais donner.
10:14 Un appel au calme qui ne devrait pas suffire à ramener la tranquillité sur le territoire.
10:18 Pas davantage que l'état d'urgence instauré par un président incapable
10:21 de rétablir la sécurité dans quelques portions de la France que ce soit.
10:25 Et c'est dans cette France sans dessus-dessous que les JO arrivent à grands pas
10:32 puisque nous sommes à 59 jours du lancement de cette Olympia,
10:35 d'une échéance qui a de quoi inquiéter aussi bien sur le plan sécuritaire
10:39 que sur le plan des libertés.
10:41 Nous en parlons tout de suite avec Rémi Tell.
10:42 Rémi Tell, bonjour, merci beaucoup d'être avec nous.
10:44 Merci Elise.
10:45 Alors Rémi, lundi, les Parisiens ont été assourdis, pourrait-on dire,
10:49 par une alerte envoyée directement sur leur téléphone.
10:51 Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
10:53 Oui Elise, lundi vers 20h,
10:55 un million de Parisiens ont reçu une notification stridente sur leur smartphone
11:00 accompagnée d'un message des plus inquiétants.
11:03 Ces trois premiers mots, "alerte extrêmement grave".
11:07 Alors forcément, la panique a gagné nombre de nos compatriotes
11:10 et ce jusque sur les bancs de l'Assemblée nationale
11:13 comme vous allez le voir dans cette séquence.
11:16 Mais ce n'est pas l'objet même des accords de Nouméa, monsieur Delaporte, puisque...
11:22 Dans les...
11:23 Monsieur Delaporte.
11:29 Monsieur Delaporte.
11:32 Vous ne me suivez pas, monsieur Delaporte.
11:33 Il y a une alerte en ce moment et donc en fait, personne ne vous entend.
11:39 Alors on l'a vu, même Gérald Darmanin semble avoir reçu cette alerte,
11:42 mais quel était l'objet justement de ce message ?
11:45 Alors vous n'y croirez pas, mais cette alerte avait pour objet d'inviter les Parisiens
11:50 à se rendre sur la plateforme officielle des JO afin d'obtenir leur QR code.
11:55 Vous vous en souvenez, Elise, on en avait parlé ensemble il y a quelques semaines.
11:59 Un QR code, un passe olympique sera obligatoire pour se rendre dans la zone Silt,
12:04 dans le centre et sur les quais de la capitale.
12:07 Le motif de l'alerte déclenchée lundi a suscité la polémique, forcément.
12:11 Polémique à laquelle le ministère de l'Intérieur n'a pas manqué de répondre.
12:15 Je le cite à "événement exceptionnel, dispositif exceptionnel".
12:19 Place Beauvau, on confond peut-être le terme "exceptionnel" avec celui de "disproportionné".
12:24 Mais alors ce dispositif d'alerte remittal, est-ce qu'il est nouveau ?
12:28 Qu'en est-il réellement ?
12:29 Son nom, déjà, Elise, FR Alert, il a été mis en place en juin 2022,
12:34 officiellement pour alerter les populations, pour les avertir,
12:37 en cas d'attaque terroriste ou de catastrophe naturelle.
12:41 Concrètement, votre téléphone est borné par FR Alert,
12:45 si vous vous trouvez dans la zone concernée.
12:47 Puis il est déclenché avec ce son strident que nous avons entendu tout à l'heure.
12:51 Ce système existe dans d'autres pays, il peut paraître louable en cas de péril imminent.
12:57 Ce qui choque, c'est qu'il a été utilisé dans le cadre de la préparation
13:01 d'une manifestation sportive, a fortiori, pour contraindre les Parisiens à obtenir un QR code.
13:08 Alors justement, à ce sujet, ce fameux QR code, on a un peu plus de précision,
13:11 notamment grâce à un entretien donné par le préfet de police de Paris, Laurent Nunes.
13:16 Oui, il a admis ce que beaucoup soupçonnaient depuis longtemps,
13:20 ce que beaucoup soupçonnaient le gouvernement de préparer,
13:22 à savoir des Jeux Olympiques au parfum Totalitaire,
13:26 à titre de rappel pour obtenir votre passe olympique, votre QR code.
13:30 Il faudra passer au crébole de plus de 10 fichiers de police afin,
13:34 selon les mots de Laurent Nunes, de s'assurer que vous ne représentez pas
13:37 une menace pour la sécurité nationale, de quoi laisser craindre que des opposants politiques,
13:42 par exemple, soient tout simplement chassés de chez eux ou bannis de leur lieu de travail.
13:47 Notre journaliste Rémi Baud a recueilli l'opinion de Parisiens sur ce QR code.
13:52 Ils ne sont apparemment pas tous d'accord. Regardez.
13:55 Je suis concerné par les zones grises.
13:57 Je travaille Place Vendôme et on est en plein dedans.
14:00 C'est l'avis du sans contact, un QR code pour le Covid,
14:03 un QR code pour bipper une émission, un QR code pour bipper son menu,
14:09 une carte ou son téléphone pour payer. C'est l'avis du sans contact.
14:12 C'est un peu étrange, mais je ne sais pas d'ailleurs s'il y a eu une loi qui est passée là-dessus ou pas,
14:18 mais c'est sûr que c'est compliqué de nous vérifier, de nous traquer un petit peu comme ça.
14:22 Encore une fois, pour la sécurisation, OK, mais qu'est ce qu'ils vont faire après de ces données ?
14:27 Ça, j'en ai aucune idée.
14:29 On est déjà dans un pays où les libertés, elles sont fragmentées.
14:32 Donc, est ce qu'on est à ça après aujourd'hui ? Non.
14:35 Donc voilà.
14:35 On vit avec son téléphone, on vit avec des QR codes.
14:39 C'est un peu déprimant.
14:40 J'ai eu un peu l'habitude pendant le Covid.
14:41 C'est juste que ça va être très compliqué en termes d'accès,
14:44 en termes d'accessibilité pour les métros, les transports.
14:47 Voilà, maintenant, si c'est pour protéger la zone, c'est tant mieux.
14:50 Je ne sais pas comment ça va être réellement vérifié, mais voilà.
14:55 On ne sait pas non plus à quel point il va falloir prendre des délais en plus.
14:58 Ils doivent contrôler tous les QR codes.
15:00 Voilà, moi, je n'habite pas si loin que ça,
15:02 mais je me dis pour ceux qui habitent encore plus loin,
15:04 ça va vraiment rajouter encore une dimension.
15:07 Est-ce que vous avez fait les démarches sur le site déjà ?
15:09 Non, pas encore.
15:10 C'était hier, je crois que ça a ouvert.
15:11 Je n'ai pas encore fait.
15:12 Une démarche de plus à faire.
15:13 Ça tombe bien, j'en manquais.
15:15 Je ne sais pas trop comment c'est.
15:16 Si c'est long à faire, si ce n'est pas long à faire, je ne sais pas.
15:19 Je ne l'ai pas fait encore, mais on verra.
15:22 Ça nous gonfle un peu comme tout le monde, mais on fait avec.
15:24 C'est canon d'avoir les Jeux Olympiques,
15:25 mais c'est un événement de plus qui porte plus de contraintes
15:28 aujourd'hui aux Parisiens que davantage.
15:29 Pour le confort des athlètes et le confort des gens qui vont venir,
15:34 on met peut-être moins en confort les gens qui, pour le coup, résident ici.
15:38 Ça pose question quand même.
15:39 On vit dans ce pays, donc on suit les règles qu'il faut suivre, c'est tout.
15:43 Moi, j'ai la chance de ne pas être là pendant les JO.
15:45 Donc quand il faut fuir, on fuit.
15:47 [Musique]
15:51 – Alors, on voit Rémi que les citoyens sont finalement peu au courant
15:55 de ce qui a été mis en place, mais ils sont aussi partagés.
15:59 Aujourd'hui, ceux qui seraient en opposition
16:00 avec ce que le gouvernement semble vouloir mettre en place,
16:03 à savoir des JO de la surveillance,
16:05 peuvent-ils agir contre ces dispositions franchement liberticides ?
16:09 – Théoriquement, oui, via des référees-libertés,
16:12 mais selon les experts, la justice n'aura pas le temps
16:15 de statuer sur le fond de cette mesure avant le début des Olympiades.
16:20 Le contrôle généralisé s'imposera donc à tous.
16:23 Aucun recours n'est d'ailleurs prévu pour ceux qui seraient recalés
16:26 au criblage de sécurité.
16:28 Petite astuce quand même, si vous voulez éviter d'être harcelés
16:32 par les alertes stridentes du pouvoir,
16:34 les vieux téléphones, eux, ne pourront pas être déclenchés par FR Alert.
16:38 – Alors ça, c'est amusant, c'est un détail, mais ça dit quelque chose aussi
16:41 de cette évolution de la société que nous connaissons aujourd'hui.
16:43 – Oui, et d'une France qui s'est choisie des dirigeants forts avec les faibles,
16:47 et faibles avec les forts, adeptes du contrôle des citoyens,
16:50 mais lâches face à ceux qui leur rendent la vie impossible.
16:53 Et la concomitance entre le meurtre de deux fonctionnaires pénitentiaires
16:57 et le grand retour du passe en est la triste illustration.
17:00 – Eh oui, c'est vraiment un grand écart assez triste.
17:02 Merci beaucoup Rémi Tell.
17:04 L'actualité des dernières heures, c'est aussi la tentative d'assassinat
17:08 contre le Premier ministre slovak, Robert Fico,
17:11 le chef du gouvernement depuis octobre dernier, a été blessé par balle à l'abdomen.
17:16 Il a été conduit à l'hôpital.
17:18 Le tireur a quant à lui été interpellé par les forces de l'ordre.
17:20 Pour l'heure, le mobile n'est pas connu, seule certitude,
17:24 le retour au pouvoir de Robert Fico ne fait pas les affaires des mondialistes.
17:28 En effet, le Premier ministre incarne une ligne originale en se situant à gauche,
17:33 tout en étant opposé à l'immigration et au progressisme sociétal,
17:37 en plus d'être un des seuls dirigeants européens
17:40 à avoir officiellement affirmé qu'il avait refusé la vaccination contre le Covid-19.
17:45 Robert Fico incarne également une voix solitaire au sein de l'Union européenne
17:49 puisqu'il est en faveur de la paix en Ukraine.
17:52 Nous reviendrons sur cette affaire dans l'édition de demain
17:54 si nous disposons de davantage d'éléments.
17:57 Tout de suite, nous retrouvons Rémi Baud pour l'actualité en bref.
18:00 Les écologistes peuvent se frotter les mains, tant pis pour la population locale.
18:08 Ce samedi, EDF a inauguré le troisième parc d'éoliennes en mer à Fécamp, en Seine-Maritime.
18:15 Avec 71 turbines, le projet ambitieux est vivement contesté par les riverains en raison du bruit,
18:21 mais aussi du danger pour la nature avec la quantité de terres rares, de magnésium, de zinc,
18:27 ainsi que des tonnes d'aluminium jetées dans la mer et menaçant la biodiversité.
18:32 Initialement, Emmanuel Macron devait être présent,
18:36 mais a annulé son déplacement à la dernière minute en raison des événements en Nouvelle-Calédonie.
18:41 Demain jeudi, il était aussi prévu que le président se rende à Flamanville dans la Manche
18:46 pour assister au chargement d'uranium de l'EPR.
18:49 Le réacteur nucléaire dont le chantier accuse 12 ans de retard a enfin eu, le 7 mai,
18:54 son autorisation de mise en service par l'Autorité de Sûreté Nucléaire.
18:58 Le double déplacement présidentiel aurait pu être pour Emmanuel Macron
19:02 l'occasion de montrer sa ligne mi-chèvre mi-chou entre le développement du nucléaire
19:07 et celui des énergies éoliennes.
19:09 Le Sénat rend sa copie sur le trafic de drogue.
19:13 Mardi, la commission d'enquête de la Chambre haute, présidée par le socialiste Jérôme Durin,
19:19 a rendu ses conclusions et le bilan est accablant.
19:21 Non seulement le narcotrafic est en extension sur le territoire avec des moyens de l'État toujours trop faibles,
19:27 mais en plus s'ajoute une véritable machine de corruption d'agents publics et privés.
19:32 Le président a toutefois voulu rassurer.
19:34 "Nous ne sommes pas encore un narco-État", nous a-t-il dit.
19:37 Il n'en reste pas moins que le rapport affirme bien qu'aucune profession n'est épargnée par les imbrications avec le trafic de drogue.
19:44 Du petit commerce servant à blanchir de l'argent, à l'agent public donnant des informations sur les opérations de police.
19:50 Des liens qu'il faudrait sans doute creuser avec le milieu politique.
19:54 Emmanuel Macron fait flamber l'action de la Société Générale.
19:58 Interrogé dans le cadre du sommet Choose France, le président de la République s'est dit ouvert au rachat de la Banque Française par un concurrent européen.
20:06 Des propos qui ont fait s'envoler le titre de 3,79% mardi, le plaçant en tête de l'indice CAC 40.
20:14 Mais si les actionnaires peuvent remercier la sortie présidentielle du côté des analystes, l'étonnement domine.
20:20 Il est en effet inédit qu'un chef d'État envisage publiquement et avec une telle désinvolture,
20:25 la cession d'un fleuron financier national à l'étranger.
20:29 Du reste, aucune offre n'est actuellement sur la table et les règles prudentielles compliquent généralement les rachats transnationaux dans le secteur bancaire.
20:37 Bref, dans cette affaire, Emmanuel Macron semble avoir encore une fois parlé trop vite.
20:43 Au point d'obliger l'Elysée à tempérer sa déclaration, affirmant, je cite, que le président avait seulement répondu à une question théorique.
20:52 Sans doute, Emmanuel Macron avait-il aussi décidé trop vite quand les fleurons Alstom, Technip ou Alcatel ont été bradés avec son consentement.
21:03 La mairie de Paris réclame l'interdiction des maraux de Patriot.
21:06 Mardi, le préfet de police a été sollicité pour suspendre les campagnes d'aide aux sans-abri menées par des militants identitaires.
21:14 Cette demande s'inscrit après la diffusion, lundi, d'un documentaire basé sur l'infiltration par un journaliste de BFM TV.
21:22 On y voit les militants privilégier ouvertement les SDF d'origine française.
21:26 Un crime de lèse-majesté qui n'a pas manqué d'indigner la classe politico-médiatique.
21:32 Emmanuel Grégoire et Léa Filoche, tous deux adjoints du maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo,
21:37 qui laisse prospérer la crasse et le dénuement dans sa ville, ont dénoncé une pratique qu'ils qualifient du "pire de l'humanité".
21:44 Ils ont ainsi interpellé la mairie pour que des mesures répressives soient prises à l'encontre des militants.
21:49 Les SDF, quels qu'ils soient, attendront pour recueillir l'attention de ces grandes âmes.
21:56 Pierre-Edouard Sterrin deviendra-t-il bientôt le nouveau propriétaire du magazine Marianne ?
22:01 Le milliardaire français, catholique et conservateur revendiqué,
22:06 est actuellement en négociation exclusive pour racheter le titre, selon les informations du Monde.
22:12 Un accord, discuté avec l'actuel actionnaire de Marianne, le tchèque Daniel Kretinsky, pourrait aboutir d'ici un mois.
22:19 Dans son offre d'achat, Pierre-Edouard Sterrin s'est engagé à, je cite,
22:25 "défendre les valeurs républicaines et françaises et à garantir l'indépendance de la rédaction du journal".
22:31 Autre engagement notable, celui de maintenir Natacha Polini comme directrice de la rédaction.
22:37 Le front à bois et Blinken chante.
22:40 Alors que le chef de la diplomatie américaine était en visite à Kiev mardi,
22:44 les combattants ukrainiens ont été contraints de battre en retraite face aux feux russes sur la zone de Kharkov.
22:50 Depuis plusieurs jours, les troupes de Moscou ont entrepris des percées dans le nord-est de l'Ukraine,
22:55 notamment dans le but de repousser les incursions dans la profondeur russe, notamment sur la ville de Belgorod.
23:01 Des opérations qui montrent une nouvelle fois la supériorité numérique, tant au niveau humain qu'au niveau de l'artillerie.
23:08 Après sa rencontre avec Volodymyr Zelensky et pendant que la boucherie européenne se poursuivait,
23:13 Anthony Blinken était quant à lui dans un bar de Kiev avec une guitare pour pousser la chansonnette.
23:19 Et voilà, nous approchons de la fin de cette édition.
23:38 Ce soir, à partir de 21h, un nouveau numéro de Bistrot Liberté.
23:42 Éric Morillot reçoit le chanteur Daniel Guichard pour évoquer l'Eurovision,
23:47 la déconnexion des élites et la souveraineté européenne.
23:51 C'est la première fois et la seule fois où je parlerai de ma façon de voter.
23:55 Mais moi, j'ai voté non à Maastricht, j'ai voté non à la Constitution les deux fois.
24:01 Vous pensez que l'Europe va s'effondrer dans les prochaines années ?
24:04 Je le souhaite, pas l'Europe, parce que je vais reprendre ce que dit Béatrice.
24:08 L'Union européenne, parce que l'Europe, moi je suis européen.
24:11 Ben oui, mais c'est pas être anti-Macron, il est sympathique, il est bien, mais...
24:17 [Rires]
24:20 Franchement, franchement, je crois que vous avez un parti pris contre cet homme.
24:25 [Rires]
24:26 Deux petits points que j'aimerais qu'on mette un petit peu en mémoire.
24:30 Les paysans d'un côté et les gens qui ont été licenciés,
24:35 parce que c'était tous les soignants, les pompiers, les militaires,
24:37 parce qu'ils voulaient pas se faire piquer.
24:39 Il faut pas les oublier.
24:40 À 20h chaque soir, on faisait "Bravo, bravo,
24:46 vous êtes en train de nous soigner avec des sacs poubelle sur la tronche, c'est super".
24:50 Une fois qu'ils ont été mis à la porte parce qu'ils voulaient pas te piquer,
24:53 on a dit "C'est pas grave".
24:55 Ça a duré deux ans, deux ans et demi, sans salaire, sans aide, sans quoi que ce soit.
24:59 Vous en avez eu des victoires ou pas ?
25:00 Non jamais, j'en aurais jamais, c'est pas génial.
25:02 C'est incroyable ça.
25:03 Non, non, mais...
25:03 Et ben vous savez quoi, on vous en donne une.
25:05 Très content d'avoir reçu ce siffleur d'honneur.
25:07 Je tiens à remercier toute l'équipe qui est là.
25:09 Maintenant qu'il est loin d'ici, en pensant à tout ça je me dis,
25:15 j'aimerais bien qu'il soit près de moi, papa.
25:20 Également au programme de votre soirée, vous pourrez regarder Perle de culture.
25:26 Anne Brassy reçoit l'écrivain Romain Guérin pour son dernier ouvrage,
25:29 "Le Grand Soulèvement".
25:31 C'est à présent la fin de cette édition.
25:33 N'oubliez pas d'écrire vos commentaires juste en bas,
25:36 de cliquer sur le pouce en l'air et bien sûr de relayer cette vidéo.
25:39 Merci en tout cas pour votre fidélité et à demain.
25:42 Bonsoir.
25:43 [Musique]

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