Philippe Dunoyer, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie : «La priorité, c'est le rétablissement de l'ordre. Ensuite, on fera le bilan».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Moi je ne peux pas me résoudre à ce qu'il n'y en ait pas non plus.
00:02 Oui, oui, j'entends, vous êtes élu, mais on entend vos témoignages.
00:06 Objectivement, il y a deux choses.
00:08 Il y a depuis lundi un embrasement absolument terrifiant d'une violence inouïe
00:12 avec un retour 40 ans en arrière, même si politiquement on n'est pas sur la même esquisse.
00:18 On a entre 5000 et 8000 émeutiers qui n'écoutent personne, qui ont décidé de tout saccager.
00:23 Ce n'est pas nécessairement, il faut faire une petite différence qui n'est pas évidente.
00:27 Politique, par exemple, tous les industriels et tous les salariés qui ont perdu leur emploi,
00:32 ils sont canaques et non-canaques, ils sont indépendantistes et non-indépendantes.
00:35 Il y a des chefs d'entreprise indépendantistes,
00:37 coutumiers qui défendent leur propre outil de travail de peur que d'autres jeunes...
00:40 Les jeunes sont... Je dis les jeunes parce qu'apparemment ils sont entre 16 et 25 ans.
00:45 Ok, donc là ce soir, comment pourrait-elle avoir de l'espoir ?
00:48 Elle et elle, son mari, j'imagine sa famille, dans la rue à ne pas dormir, comme la mienne.
00:53 Donc je ne peux pas moi me résoudre à ce qu'il n'y en ait pas.
00:55 La priorité, c'est le rétablissement de l'ordre, le renforcement.
00:59 Les policiers, des gendarmes et des militaires vont y contribuer nécessairement.
01:02 C'est la priorité absolue.
01:03 Ensuite, il va falloir qu'on fasse un bilan.
01:05 Le MEDEF local annonce déjà 17 milliards de francs CFP.
01:08 On est sur 150 millions d'euros de dégâts.
01:12 Qu'est-ce que ça fait, francs CFP ?
01:13 Mais c'est qu'une annonce.
01:14 Et puis les conséquences par rapport à la vie économique vont être dévastatrices.
01:17 Ensuite, et politiquement, pour répondre à votre question,
01:19 il y a quand même un espace qu'il faut que l'on nourrisse en se donnant le temps d'y parvenir.
01:25 Parce que la difficulté aujourd'hui, les gens ne veulent pas se parler,
01:28 mais il va quand même bien falloir qu'on en sorte.
01:30 Parce que sinon, on peut encore alourdir la situation,
01:33 on peut encore revenir à véritablement une guerre civile qu'on est en train de frôler.
01:37 Pas encore, mais qu'on est en train de frôler.
01:38 Et je ne peux pas m'y résoudre.
01:39 Il faut prendre du temps, il faut constater que c'est difficile.
01:43 Si on n'y était pas arrivé juste avant, ce n'est pas rare.
01:45 Maintenant, tant que l'ordre n'est pas rétabli, qu'on va y parvenir.
01:47 Même si les responsables doivent donner des signes,
01:49 ils doivent donner des signaux d'engagement, ils doivent engager quelque chose.
01:52 Mais c'est un processus qui prendra un peu de temps.
01:54 Et honnêtement, je ne pense pas que la préoccupation de Sandra ou des habitants ce soir,
01:58 ce soit véritablement l'organisation des élections.
02:01 C'est comment ils vont s'en remettre.
02:03 Sous-titrage Société Radio-Canada
02:06 [SILENCE]