Nouvelle-Calédonie : "Il faut qu'on trouve une perspective", réclame Hervé Marseille

  • il y a 4 mois


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Transcript
00:00 - Bonjour Hervé Marseille. - Bonjour.
00:02 - Merci de nous avoir rejoint sur Public Sénat.
00:04 L'état d'urgence qui est en cours sur l'île, sur l'archipel depuis cette nuit.
00:08 Une nuit qui a été moins violente que les deux précédentes,
00:11 a estimé Louis Lofranc, qui est le représentant de l'état en Nouvelle-Calédonie,
00:15 même si l'île a été le théâtre d'affrontements très important, je cite.
00:20 Voilà l'état d'urgence qui est déclenché.
00:22 Est-ce que ça peut permettre de sortir de cette crise, à court terme au moins ?
00:25 - Sortir de la crise, non, mais ramener la paix, en tous les cas la sérénité, j'espère.
00:34 Parce que c'est l'impératif numéro un, c'est d'abord de ramener le calme.
00:39 C'est le préalable.
00:41 Et donc quand il y a une situation quasi insurrectionnelle, comme celle que nous avons vécue...
00:46 - Les responsables locaux parlent même de guerre civile.
00:48 - Oui, il y a beaucoup de jeunes dans la rue.
00:50 On voit bien qu'il faut absolument ramener le calme.
00:54 Parce que sinon on assiste à des débordements, les gens sont apeurés,
00:59 il y a des drames comme les morts que nous avons enregistrées, c'est affreux.
01:04 - On compte une quatrième victime, effectivement, depuis ce matin.
01:08 - Oui, c'est affreux.
01:09 Et donc il faut ramener la paix et l'état d'urgence peut favoriser ce retour au calme.
01:16 Et surtout que chacun prenne ses responsabilités, que ce soit les loyalistes ou les indépendantistes.
01:22 - J'observe que tout le monde va dans le même sens et souhaite le retour au calme.
01:27 - Oui, sauf pour un groupe qui est pointé du doigt, le CCAT, la Cellule de Coordination des Actions de Terrain.
01:32 "Ce sont des mafieux", a dit Gérald Darmanin hier en séance.
01:36 On parle de la frange la plus radicale du FLNKS.
01:38 Eux, ils refusent même toute discussion.
01:42 Est-ce qu'il faut dénoncer la radicalisation d'un certain nombre de militants indépendantistes ?
01:47 - Encore une fois, il faut ramener la paix, ce n'est pas en dénonçant.
01:50 Je me souviens de Bernard Ponce dans les années 80 qui voulait la dissolution du FLNKS.
01:56 Ce n'est pas en dénonçant qu'on va arrêter les choses.
02:00 On peut même plutôt mettre de l'huile sur le feu.
02:02 Je crois qu'il faut chercher plutôt la voie du dialogue.
02:05 D'abord, retrouver la paix civile, que chacun puisse reprendre ses activités sans crainte.
02:12 Et puis, qu'on ouvre le dialogue parce que c'est indispensable et qu'on trouve des solutions par la voie du dialogue.
02:19 Il n'y a que par le dialogue, ce n'est pas par la force, ce n'est pas par la loi malheureusement.
02:23 Sur des compromis, c'est toujours ce qui a été fait en Calédonie.
02:27 Et la loi telle que nous l'avons votée au Sénat le permet.
02:31 - Oui, alors justement, tout cela se fait dans le contexte de l'examen de ce projet de loi constitutionnel
02:36 qui a été adopté par le Sénat début avril et cette semaine a été adopté par l'Assemblée nationale.
02:41 Maintenant, c'est le Parlement qui doit être réuni en congrès pour enteriner cette réforme constitutionnelle.
02:45 Là, on voit que l'exécutif suspend pour l'heure la convocation du congrès en attendant les négociations avec les responsables de Nouvelle-Calédonie.
02:52 Que faire de ce projet de loi ? Faut-il complètement suspendre son examen et la suite de son parcours législatif tant que les négociations sont en cours ?
03:00 - Alors, on a une difficulté, c'est la tenue des élections territoriales.
03:08 - À la fin de l'année ? - À la fin de l'année, donc c'est déjà reporté à la fin de l'année.
03:11 Mais le texte que nous avons voté permet à tout moment, même à quelques jours avant ces élections,
03:19 s'il y a un compromis, de tout suspendre et de reporter l'année prochaine la date des élections territoriales en incorporant l'accord qui serait intervenu.
03:29 Donc, ce que nous avons voté, même si c'est enteriné par le congrès, permet d'incorporer un accord jusqu'à quelques jours avant la mi-décembre.
03:40 - On voit qu'il y a des mobilisations qui ont lieu sur l'archipel depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
03:46 C'était des signaux faibles, des alertes. Est-ce que l'exécutif a été sourd à ces alertes ?
03:52 - Je pense qu'il faut aller plus loin dans le dialogue parce que le corps électoral, ça fait partie des accords qu'il y a toujours eu en Calédonie, c'était dans les accords de Matignon.
04:02 C'est normal, vous avez une communauté, les Canacs, qui dit "le corps électoral, c'est ce qui nous fait de plus en plus minoritaire chaque fois qu'on ajoute des électeurs nouveaux".
04:14 Donc, il faut le comprendre.
04:15 - Il était l'été des années 80.
04:16 - Voilà. Donc, c'est normal qu'il y ait des gens qui habitent la Calédonie et qui puissent enfin accéder au vote, puisqu'il y a trois listes électorales.
04:24 Il faut voir qu'il y a trois listes électorales en Calédonie. Les nationales, les territoriales et puis les communales.
04:31 Donc, il y a trois listes électorales. Là, il faut qu'on trouve une perspective. La perspective, c'est quoi ?
04:39 Pour les Canacs, pour les indépendantistes, c'est la perspective d'un référendum nouveau auquel ils sont attachés parce qu'ils considèrent que le dernier n'aurait pas dû avoir lieu.
04:50 - Donc, il faut un nouveau référendum, selon vous ? Ce n'est pas du tout la voie que semble ouvrir le chef de l'État pour l'heure ?
04:55 - Je ne sais pas ce que ça donnera, mais en tous les cas, il faut une perspective. Ce sont des gens qui veulent l'indépendance.
05:00 - Donc, il faut un troisième référendum, selon vous ?
05:02 - En tous les cas, ça fera partie des choses qui seront discutées.
05:05 - J'ai une dernière question. Gérald Darmanin doit-il garder la main sur ce dossier ? Faut-il que le Premier ministre récupère le dossier en quelque sorte ?
05:14 Ou faut-il même nommer une personnalité indépendante, nouvelle, comme Lionel Jospin, par exemple, propose des écologistes ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
05:21 - Écoutez, en tous les cas, je vois que c'est le président de la République pour l'instant qui a repris la main, puisque c'est lui qui a fait les annonces.
05:26 Le Premier ministre, évidemment, est à la manœuvre. C'est à l'exécutif de savoir qui doit prendre le dossier en main et qui, éventuellement, doit être médiateur.
05:38 Laissons le choix de ses décisions. Pour l'instant, surtout, il faut retrouver le calme.
05:45 - Bien, merci. Merci Hervé Marsaille pour cette réaction au micro de Public Sénat. Merci à vous.
05:50 (Générique)

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