• il y a 7 mois
La crise du logement touche directement les jeunes actifs, souvent détenteurs de contrats précaires, en particulier dans les grandes villes où les loyers sont très élevés. En conséquence, de plus en plus de jeunes retournent vivre chez leurs parents.

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Transcription
00:00 Et donc Martin, on s'en doutait, mais l'île de France c'est la région la plus concernée par ce phénomène,
00:04 parce que ici plus qu'ailleurs, les jeunes n'arrivent pas à se loger.
00:08 Complètement, parce qu'on est dans une région qui est très coûteuse,
00:12 mais aussi dans une région qui est extrêmement attractive pour les jeunes,
00:14 qu'on vienne y faire ses études, qu'on vienne y chercher son premier emploi,
00:17 et tout ça met sous pression le secteur de l'accès au logement,
00:21 en particulier dans la conjoncture actuelle.
00:23 Et on entendait cette jeune femme qui disait "on me demande de gagner trois fois le prix du loyer",
00:28 c'est parce que c'est ça la réalité à Paris ? Trois fois, voire quatre fois le prix du loyer en salaire ?
00:31 C'est pas propre à Paris, c'est une réalité partout, c'est-à-dire que quand vous êtes bailleur...
00:35 Sauf le loyer parisien.
00:37 Oui, vous avez tout compris.
00:38 Donc en début de carrière, on a effectivement des salaires qui sont plus contraints
00:42 que lorsqu'on avance dans le reste de la vie active.
00:44 On est également sur des contrats qui sont bien souvent plus précaires,
00:48 des CDD, des missions d'intérim, et tout ça du point de vue d'un bailleur,
00:52 quelle que soit sa nature, finalement ça représente un profil qui est plus risqué
00:56 que d'autres personnes, soit plus âgées, soit même des étudiants,
01:00 qui peuvent se positionner sur le marché en arguant des garanties que représentent leurs parents.
01:05 C'est-à-dire que ça ne suffit plus.
01:07 Un propriétaire ne va pas louer son bien à un jeune qui travaille,
01:11 y compris s'il y a la garantie des parents derrière,
01:14 c'est plus "sécure" pour un propriétaire de louer son bien à un actif plus âgé qui gagne bien sa vie.
01:22 Aujourd'hui, vous, avec votre organisme, vous apportez quelles solutions ?
01:26 Parce qu'une fois qu'on a posé le problème,
01:28 parce que c'est un problème d'être encore à 25-30 ans chez ses parents,
01:33 de ne pas avoir totalement son autonomie, comment on fait ?
01:37 Je pense qu'il y a différentes situations.
01:39 Dans certains cas, c'est un problème qu'on s'est subi, comme on l'a bien vu dans votre reportage.
01:42 Dans d'autres cas, lorsqu'on est dans une grande agglomération comme Île-de-France,
01:45 on a des parents qui ont un logement vaste, où on est bien logé,
01:47 on peut être aussi content de continuer à résider chez eux pendant ses études,
01:51 ou même le tout début de sa vie active.
01:53 Mais effectivement, il y a des situations qui sont subies.
01:55 Du côté des propriétaires, leurs exigences ne sont pas nouvelles,
01:58 donc ce n'est pas tellement ça le sujet.
02:01 La question, et votre reportage le montre très bien, c'est la disponibilité.
02:05 Et aujourd'hui, à partir du moment où les gens ont des difficultés plus tard dans leur vie active
02:10 à accéder à la propriété, c'est autant de logements qui ne sont pas libérés.
02:14 Et donc, je pense que la première mesure, c'est véritablement de travailler,
02:17 pas uniquement sur les jeunes, mais sur l'ensemble de la population,
02:21 parce qu'à l'arrivée, ça bénéficiera aux jeunes.

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