Fête annuelle de Lutte Ouvrière sur fond de campagne des européenne
Avec Nathalie Arthaud, candidate de la liste de Lutte Ouvrière "Le camp des travailleurs" aux élections européennes
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00:00 La campagne des européennes pour laquelle Lutte ouvrière a présenté une liste.
00:05 Bonjour Nathalie Arthaud.
00:07 Bonjour.
00:08 Bienvenue sur Sud Radio.
00:10 Vous êtes candidate de la liste Lutte ouvrière, le camp des travailleurs aux élections européennes,
00:15 ancienne candidate à la présidentielle, évidemment on ne vous présente plus à présent.
00:19 Je le disais, cette campagne des européennes qui a été marquée par un certain nombre de sujets
00:24 qui sont assez déconnectés des élections européennes.
00:27 On parlera dans un instant de la Palestine et d'Israël,
00:31 puisque c'est un thème de campagne majeur, imposé ou non par d'autres listes.
00:35 On va parler aussi et tout de suite de la Nouvelle-Calédonie.
00:38 La situation sera politique, a dit le Premier ministre Gabriel Attal.
00:42 Quelle solution politique pour mettre un terme à ces violences
00:45 qui ont fait plus de 200 millions d'euros de dégâts en trois jours et trois nuits ?
00:49 Écoutez, je crois que la première chose c'est de permettre aux Kanaks de décider de leur avenir.
00:57 C'est quand même la base, c'est quand même le minimum.
01:01 La Nouvelle-Calédonie n'est française que parce qu'il y a 170 ans,
01:05 les troupes coloniales y ont débarqué, y ont massacré les Kanaks,
01:09 les ont spoliés de leur terre, ont exploité le minerai.
01:13 Voilà, donc c'est l'héritage de toute cette situation-là.
01:17 Alors bien sûr qu'aujourd'hui la situation est par plein d'aspects inextricables,
01:21 puisque le gouvernement s'est évertué ensuite à faire venir des habitants
01:26 et à rendre minoritaires les Kanaks dans leur propre pays.
01:31 Il a posé une véritable bombe à retardement.
01:34 Donc moi, ma conviction, c'est que tant qu'on continue dans cette logique de domination
01:41 et dans cet ordre social qui consiste toujours à piller et à avancer son influence,
01:46 à assurer sa suprématie aux quatre coins du monde,
01:48 eh bien on n'en sortira pas de toutes ces situations gravissimes.
01:52 Pour moi, la responsabilité est entièrement du côté du gouvernement.
01:57 Et il faut se rendre compte que les fauteurs de guerre aujourd'hui,
02:00 que ce soit en Nouvelle-Calédonie, que ce soit d'ailleurs à Gaza aussi ou en Ukraine,
02:05 sont dans nos propres pays, sont nos propres gouvernants.
02:09 Alors vous dites "il faut permettre", et c'est la moindre des choses, dites-vous,
02:12 aux Kanaks de décider de leur avenir, trois référendums.
02:15 Non pas un, non pas deux, mais trois référendums ont été organisés sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
02:21 Tous ces référendums ont consacré la victoire du "non" à l'indépendance.
02:26 Référendum auquel les Kanaks avaient le droit de voter, auquel ils ont voté,
02:29 et un certain nombre d'entre eux ont voté contre l'indépendance aussi.
02:32 Donc pourquoi dire en plus qu'on ne les laisse pas décider de leur avenir ?
02:36 Vous savez très bien d'abord que le troisième référendum est très discuté
02:40 puisqu'il a été boycotté précisément par les indépendantistes.
02:44 Et par ailleurs, il y a eu une politique systématique...
02:48 Ça n'efface pas les deux premiers, pardonnez-moi Nathalie Arthaud, ça n'efface pas les deux premiers.
02:52 Qui ont eu l'ancien référendum, où tout le monde a voté, et où ces deux premiers référendums
02:56 ont tous les deux consacré la victoire du "non" à l'indépendance.
03:00 Voilà, comme vous le dites, tout le monde a voté,
03:03 et ce que je tiens à dire, c'est qu'il y a eu cette volonté de rendre minoritaires les Kanaks dans leur propre pays.
03:12 Donc il y a eu l'arrivée depuis 170 ans, en effet, de nouveaux habitants,
03:18 y compris des habitants de Polynésie qui s'y sont installés, etc.
03:23 Et il y a finalement une continuité dans toute cette politique,
03:28 qui est une politique coloniale, je le redis,
03:30 et qui consiste à dire aux Kanaks "Eh bien écoutez, que vous le vouliez ou non,
03:37 les décisions seront prises à 17 000 km de chez vous par des Blancs".
03:41 Voilà, donc oui, ça, ça crée de la colère, ça crée de la révolte
03:45 auprès de toute une jeunesse et d'une population qui est de fait marginalisée,
03:49 parce qu'il y a aussi un fait, vous me parlez des trois référendums,
03:52 mais moi je peux vous dire que les Kanaks sont les plus pauvres,
03:56 sont les plus au chômage, sont les plus mal logés, sont les plus méprisés.
04:00 Oui, et ça c'est une réalité.
04:02 Est-ce que ça veut dire, si je suis votre logique Nathalie Hartaud,
04:06 qu'il faut retirer le droit de vote à tous ceux qui ne sont pas Kanaks en Nouvelle-Calédonie ?
04:10 Pardon, mais c'est ce que vous dites.
04:12 Non, ça veut surtout dire qu'il faut arrêter avec cette politique d'arrogance,
04:17 cette politique finalement néocoloniale qui consiste à toujours passer en force.
04:22 Mais vous savez, le gouvernement, il passe en force, regardez, sur les retraites,
04:25 il passe en force pour nous attaquer sur la santé.
04:28 Ça, c'est une habitude et c'est une politique, effectivement,
04:32 de tous ceux qui, de toute façon, qui règnent, qui imposent leurs lois.
04:36 Donc il le fait avec les travailleurs, il le fait avec les peuples opprimés,
04:39 il le fait avec, et c'est comme ça d'ailleurs que le système tient debout en réalité.
04:44 Parce que le système tient debout comment ?
04:46 Avec des illusions électorales, avec des petites élections organisées de temps en temps
04:52 pour nous laisser croire qu'on a le droit à la parole.
04:55 Et puis quand la révolte est là, eh bien ce sont les armes qui parlent.
05:00 C'est la répression.
05:02 Alors, effectivement, il y a eu une explosion de violence.
05:04 Concrètement, ce sera ma dernière question sur le sujet de Nathalie Hartaud,
05:07 qu'est-ce que vous appelez le gouvernement à faire à court terme
05:11 pour régler la situation de Nouvelle-Calédonie ?
05:13 Est-ce qu'il faut un nouveau référendum ?
05:15 Est-ce qu'il faut changer les règles du jeu ?
05:17 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
05:19 Non mais à court terme, la première chose c'est qu'il recule.
05:23 Il doit reculer sur ce dégel du corps électoral.
05:28 On commence par ça.
05:30 Après, c'est vrai que la situation a un aspect complètement inextricable.
05:36 C'est une bombe à retardement.
05:38 Cette bombe à retardement, vous me demandez, moi,
05:41 qui ai toujours contesté la politique coloniale de la France,
05:44 ce gouvernement, de trouver la solution là, tout de suite, immédiatement ?
05:47 Mais ce sont ceux qui dirigent, qui ont cette responsabilité écrasante.
05:51 Moi, ma conviction, c'est que précisément,
05:53 ils dirigent uniquement pour les intérêts d'une minorité.
05:56 Et ces gens-là, il ne faut pas leur faire confiance.
06:00 Il ne faut pas leur faire confiance et il faut viser leur renversement.
06:02 Moi, je suis révolutionnaire pour cette raison-là.
06:05 Je pense que tout cet ordre social inégalitaire, injuste,
06:09 il faut le renverser.
06:10 Et que les travailleurs, les plus pauvres, ceux qui font tourner la société
06:13 sur des bases saines, pour répondre aux besoins de tous,
06:18 tout simplement, et qui ne sont pas aveuglés par la recherche du profit,
06:21 c'est à eux de diriger la société.
06:23 C'est ça, mes convictions de communistes révolutionnaires.
06:26 Dernière question, Nathalie Arthaud.
06:27 Notre rolling, il fait un fil du ciel pour Sud Radio et d'autres médias,
06:31 place la liste de lutte ouvrière dans laquelle vous êtes candidate.
06:34 A 0,5% des intentions de vote, c'est au même niveau à peu près
06:38 que la liste du nouveau parti anticapitaliste.
06:40 Est-ce qu'il y a trop de listes séparées, à la gauche de la gauche,
06:43 pour arriver à exister ?
06:45 Mais non, mais écoutez, nous ne sommes pas pour le parti unique
06:49 et à l'extrême gauche.
06:50 Et nous savons que nous sommes un courant minoritaire, bien sûr.
06:54 Mais moi, je vous garantis que je suis fière.
06:57 Je suis fière d'être un contre-courant de cette société
07:00 qui voue un culte à l'argent, à l'individualisme,
07:02 au chacun pour soi, au nationalisme,
07:04 et qui nous emmène aujourd'hui à la guerre.
07:06 Moi, je suis fière de porter des valeurs collectives,
07:09 de solidarité, des valeurs internationalistes aussi.
07:11 Parce que vous savez, dans toutes ces histoires,
07:13 Gaza, Ukraine, Nouvelle-Calédonie,
07:16 moi, ma conviction, c'est qu'il faut se débarrasser du système capitaliste
07:20 et puis on en finira comme ça, avec toutes ces frontières
07:23 qui garantissent jamais les droits des peuples, en réalité.
07:25 Un monde sans frontières où les peuples coopéreront véritablement.
07:31 Ça, c'est quelque chose de possible.
07:33 C'est ma perspective.
07:35 Mais il faut changer la société de fond en comble.
07:37 Et c'est en tout cas la perspective que vous porterez
07:40 pour ces élections européennes qui auront lieu,
07:42 je le rappelle, le dimanche 9 juin prochain.
07:44 Merci beaucoup Nathalie Arthaud, porte-parole de l'Ut' Ouvrière,
07:47 candidate sur la liste Le Camp des Travailleurs,
07:50 à ces élections européennes.