Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00:00Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end, nous sommes ensemble jusqu'à 19h avec nos invités.
00:00:07Je vous les présente dans un instant, mais avant au sommaire de l'émission.
00:00:10Cet après-midi, la nouvelle, Calédonie encore loin de l'apaisement.
00:00:14Un homme a été tué aujourd'hui dans un échange de coups de feu sur un barrage.
00:00:18Alors que les renformes de gendarmes, de policiers arrivent en masse sur l'archipel,
00:00:21nous retrouverons un habitant toujours mobilisé sur un barrage de fortune pour se protéger.
00:00:27Nous décrypterons largement la situation sur place avec nos invités.
00:00:32Un braquage spectaculaire sur la très chic avenue Montaigne à Paris.
00:00:36Des malfaiteurs, dont un équipé d'une arme longue, ont braqué ce matin une bijouterie à deux pas des Champs-Elysées.
00:00:42Un coup de feu tiré, mais aucun blessé a déploré.
00:00:45Le butin est inconnu, mais pourrait s'élever à plusieurs millions d'euros.
00:00:49Nous ferons le point à 18h.
00:00:52Et justement, une semaine tristement française.
00:00:55En quatre jours, l'actualité marquée par tous les mots de notre société émeute.
00:01:00En Nouvelle-Calédonie, agent pénitentiaire tué, règlement de compte, synagogue attaqué par un homme sous OQTF.
00:01:07Les cris s'accumulent malgré les nombreuses alertes.
00:01:10Alors est-ce trop tard pour agir ? Est-ce trop tard pour endiguer la spirale de la violence ?
00:01:15Y voyez-vous de l'impuissance ou un manque de volonté des autorités ?
00:01:19Quel plan de bataille attendez-vous ?
00:01:21Comme chaque samedi, nous vous sollicitons.
00:01:24Vous connaissez le principe.
00:01:26Vous scannez le QR code qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:01:29Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:01:33Et pour vous accompagner cet après-midi autour de ce plateau, Naïma M. Fadel.
00:01:37Bonjour Naïma.
00:01:38Bonjour Olivier.
00:01:39Essayiste chargée de mission politique de la ville.
00:01:41Maître Florence Roy, c'est également avec nous.
00:01:43Bonjour Florence.
00:01:44Bonjour.
00:01:45A vos côtés, Jonathan Cixous, journaliste, mon cher Jonathan.
00:01:47Bonjour Olivier.
00:01:48Bonjour.
00:01:49Michael Sadoun, expert en politique publique, nous accompagne également.
00:01:51Bonjour Olivier.
00:01:52Et Kévin Bossuet, professeur d'histoire-géographie en région parisienne.
00:01:57Bonjour Olivier.
00:01:58Bonjour mon cher Kévin.
00:01:59Dans un instant, nous allons revenir sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:02:03Nous ferons avec un habitant.
00:02:04C'est la nuit là-bas et il est mobilisé sur un barrage.
00:02:07Les habitants font des tours de garde pour se protéger.
00:02:11Mais avant, Elodie Huchard est avec nous, ma chère Elodie.
00:02:14Bonjour.
00:02:15Un point sur les toutes dernières actualités avec vous.
00:02:18Bonjour Olivier.
00:02:19Bonjour à tous.
00:02:20Au sommaire de l'actualité, les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle
00:02:23sont placés en vigilance rouge cru.
00:02:26Même si la situation s'améliore en Moselle, selon la préfecture.
00:02:29136 interventions de sapeurs-pompiers ont eu lieu ce matin.
00:02:32Mais aucune victime n'est à déplorer à ce stade.
00:02:35Outre ces départements, le Barin est placé en vigilance orange cru.
00:02:39De nouvelles solutions pour mieux contrôler l'immigration.
00:02:42C'est la demande de 15 pays membres de l'Union européenne.
00:02:45Ils plaident pour de nouvelles solutions pour transférer plus facilement des migrants
00:02:49à des pays hors de l'Union européenne, y compris lors d'opérations de sauvetage en mer.
00:02:53Ils demandent notamment l'envoi de migrants dans des pays tiers sûrs
00:02:56alors que la définition de cette notion fait débat au sein de l'Union.
00:03:00Et puis, une déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky à l'AFP.
00:03:04Il dit s'attendre à une offensive russe plus large dans le nord et l'est du pays
00:03:08qui aurait pour but la prise de Kharkiv,
00:03:10alors que la Russie vient d'engranger ses plus grands gains territoriaux.
00:03:13Depuis fin 2022, le président ukrainien affirme que la situation est meilleure pour ses forces.
00:03:18Qu'il y a une semaine, selon le président russe en revanche,
00:03:21cette offensive ne viserait qu'à répliquer aux frappes ukrainiennes.
00:03:24Un grand merci ma chère Elodie. Nous vous retrouvons à 18h si vous êtes d'accord.
00:03:28Nous ferons avec vous un point sur l'actualité.
00:03:30Merci à vous Elodie Huchard de nous accompagner cet après-midi.
00:03:34Dans un instant, la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:03:37Mais je vous le rappelle avant, nous y reviendrons largement à 18h30.
00:03:40Vous le savez, c'est quatre jours derniers marqués par une actualité
00:03:44qui révèle tous les maux de nos sociétés.
00:03:46Les émeutes en Nouvelle-Calédonie, on va y venir dans un instant.
00:03:48Les agents pénitentiaires tués, règlement de compte également cette semaine.
00:03:52La synagogue à Rouen attaqué par un homme sous au QTF.
00:03:55Bref, les crises s'accumulent malgré les nombreuses alertes qui ont été faites sur ces sujets-là.
00:04:03Alors est-ce trop tard pour agir ? Est-ce trop tard pour endiguer ?
00:04:05La spirale de la violence, vous répondez en scannant ce petit QR code.
00:04:09Vous connaissez le principe qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:04:13Mais avant, la Nouvelle-Calédonie qui est encore loin de l'apaisement.
00:04:16Alors que les renforts de gendarmes et de policiers arrivent en masse sur l'archipel,
00:04:20un homme a été tué aujourd'hui dans un échange de coups de feu sur un barrage.
00:04:24Ce qui porte à six le nombre de morts depuis le début des émeutes.
00:04:29Il s'agit du premier mort d'ailleurs dans des faits survenus en dehors de l'agglomération de Nouméa.
00:04:34Sonia Baïkès, présidente de la province sud de la Nouvelle-Calédonie, nous donne plus de précisions.
00:04:40Il s'agit d'un Calédonien qui essaie de passer un barrage des indépendantistes de la CCAT
00:04:47dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, à Gomen,
00:04:50qui n'a pas réussi à passer, qui a essayé de repasser,
00:04:54qui s'est fait d'abord casser les vitres au premier passage,
00:04:57qui est repassé armé et qui s'est fait tirer dessus,
00:05:01une balle dans la tête et une balle dans le ventre apparemment.
00:05:04Et donc lui est mort et son fils est gravement blessé.
00:05:08On le comprend, l'apaisement annoncé hier semble de courte durée.
00:05:12Les habitants toujours mobilisés pour se protéger en érigeant des barrages pour protéger leur quartier.
00:05:18Nous allons retrouver l'un d'entre eux qui monte actuellement la garde.
00:05:21Nous sommes au cœur de la nuit en Nouvelle-Calédonie.
00:05:24Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:05:28La crainte des émeutiers reste encore donc très présente en Nouvelle-Calédonie
00:05:34puisque, je le disais, vous êtes une nouvelle fois mobilisés sur un barrage de fortune.
00:05:39Oui, on s'est un peu tous organisés dans les différents quartiers de Nouméa
00:05:44parce que l'apaisement n'est pas encore arrivé.
00:05:47On avait un petit peu d'espoir la nuit dernière où ça s'était calmé
00:05:50et ça a un petit peu repris cette nuit dans des quartiers à côté.
00:05:54Donc voilà, en fait, chacun continue à surveiller son quartier, à le protéger quelque part.
00:06:01Mais ça aide surtout la police qui, au moins,
00:06:04quand elle sait que certains quartiers sont un peu sous surveillance,
00:06:08leur permet d'aller dans les quartiers où ça chauffe beaucoup plus.
00:06:11Donc voilà.
00:06:12Ça veut dire que vous êtes en lien avec la police finalement
00:06:16qui vous dit, écoutez, vous montez ce barrage à tel endroit.
00:06:20En fait, ils font des rondes pour regarder.
00:06:24Ils se rendent compte qu'ici, c'est plutôt bien, on va dire, protégé.
00:06:27On n'est pas armé, donc on fait avec les moyens du bord.
00:06:30On est juste nombreux.
00:06:32Donc voilà.
00:06:33Mais ce n'est pas facile parce que tous les soirs, chacun fait des gardes.
00:06:41C'est pesant.
00:06:42Puis on entend les détonations dans les quartiers où ça bouge un peu.
00:06:47À vous écouter, il y a des forces de l'ordre qui sont arrivées,
00:06:51des renforts arrivés en masse.
00:06:52En tout cas, vous, sur le terrain, vous ne les avez pas encore vus.
00:06:57On ne les a pas encore, on les a vus passer,
00:06:59mais ils vont surtout dans les quartiers où ça pète le plus.
00:07:03Donc voilà.
00:07:04Parce qu'il faut savoir qu'il n'y a pas de quartier sur Nouméa
00:07:08où ça bouge beaucoup.
00:07:10Il y a beaucoup de manifestants.
00:07:12Après, il y a tout l'extérieur de Nouméa.
00:07:14Dès que vous sortez un peu de Nouméa, là, c'est Bagdad.
00:07:17Rien n'a été repris.
00:07:19Enfin, ils essayent, ils reprennent en allant,
00:07:21mais c'est du gain de terrain à chaque fois.
00:07:23Donc c'est très long.
00:07:24Et c'est surtout sur différents endroits.
00:07:27Ce n'est pas concentré sur un même quartier.
00:07:29Donc c'est là où la difficulté est, en fait.
00:07:32Quel est le profil des émeutiers ?
00:07:37Je pense qu'il y a de tout.
00:07:38Il y a des jeunes ados, il y a des jeunes adultes.
00:07:42Il y en a un peu plus vieux.
00:07:45Mais je pense qu'ils ne savent plus où ils vont.
00:07:48Parce que là, ils ont encore brûlé.
00:07:51Ils font que ça, ils brûlent.
00:07:52Ils pillent, ils brûlent.
00:07:54Mais voilà, là, cet après-midi, ils ont encore brûlé.
00:07:57Je pensais à Rivière-Salée.
00:07:58Ils ont appelé une bibliothèque.
00:08:03Ça devient...
00:08:07Ils rassent tout, en fait.
00:08:08Avant de vous libérer, peut-être, cette dernière question.
00:08:11Vous nous faisiez part de votre fatigue.
00:08:13Comment est-ce que vous vous organisez,
00:08:14notamment pour vous ravitailler ?
00:08:16Est-ce que vous faites face à une pénurie ?
00:08:21Moi, j'avais senti le coup arriver.
00:08:23Donc, j'avais fait un peu de réserve avant.
00:08:27Mais là, ça devient compliqué.
00:08:28C'est que les magasins, ils n'ouvrent encore pas tous.
00:08:31Et ils ouvrent en courant de goutte.
00:08:34Après, il y a quand même une organisation qui est faite
00:08:35pour que les gens ne dévalisent pas tous.
00:08:37C'est-à-dire que chacun prend le strict minimum
00:08:40pour en laisser aussi aux autres.
00:08:42Après, on sait que là, il y a des ravitaillements
00:08:43qui sont arrivés, donc ils ont été distribués.
00:08:46Mais l'après va être...
00:08:48Le réveil, une fois que ce sera terminé,
00:08:49ça va être très, très compliqué.
00:08:51Donc, l'attention toujours très vive à Noméa.
00:08:54En ce moment, c'est ce que nous retenons.
00:08:56Merci beaucoup, Laurent, d'avoir accepté de témoigner.
00:08:59Bon courage, bien évidemment.
00:09:01À vous, sur place.
00:09:02Merci, bonne journée.
00:09:03Naïma M. Fadel, hier soir.
00:09:04Yelle Brune-Pivet, Gérard Larcher,
00:09:06plusieurs parlementaires de tous bords politiques
00:09:08ont demandé, lors d'une réunion à Matignon,
00:09:11une mission de dialogue.
00:09:12Mais l'interrogation est la suivante.
00:09:14Est-ce que le temps est au dialogue
00:09:15quand on entend la situation sur place ?
00:09:17Est-ce qu'on peut dialoguer aujourd'hui
00:09:19avec ces émeutiers ?
00:09:21Est-ce que nous sommes face, finalement,
00:09:22à une violence gratuite ?
00:09:23Un peu ce qu'on avait pu connaître
00:09:24sur le territoire français
00:09:25lors des émeutes en juin dernier.
00:09:27Une violence d'opportunité
00:09:29ou alors une violence réellement
00:09:31basée sur une volonté politique ?
00:09:34Tout ça à la fois, en fait.
00:09:35Il y a eu aussi un effet d'aubaine
00:09:37parce qu'il semblerait que le CCAT,
00:09:39qui est un mouvement indépendantiste,
00:09:41il faut rappeler que Christian Tins
00:09:42a été quelqu'un qui, avec Jean-Marie Djibahou,
00:09:45avait porté le mouvement des 84
00:09:48et en 88, on a vu aussi les événements
00:09:51qui étaient extrêmement importants
00:09:53mais n'avaient pas atteint
00:09:55ce qu'on nous voit aujourd'hui
00:09:57où le pays, l'archipel est complètement détruit.
00:09:59Le Nouméa et le Grand Nouméa
00:10:02qui est pratiquement détruit.
00:10:03Là, c'est vraiment le chaos aujourd'hui.
00:10:06Mais il faut savoir une chose,
00:10:07c'est que ce mouvement du CCAT
00:10:09qui a commencé à manifester,
00:10:11il a commencé à manifester depuis quelques mois
00:10:13contre le dégel du corps électoral.
00:10:15Mais il n'a pas été écouté, justement.
00:10:16Il n'y a pas eu ce dialogue
00:10:18qui est un peu la culture de cet archipel
00:10:22parce que c'est une culture du consensus
00:10:24dans cet archipel.
00:10:25Ensuite, ce qui s'est passé là,
00:10:27c'est que le CCAT a été complètement dépassé
00:10:30par des jeunes délinquants
00:10:31et des jeunes qu'ils appellent...
00:10:33Christian Tins avait appelé au calme
00:10:35il y a quelques jours.
00:10:37Justement, il a appelé au calme
00:10:39parce qu'ils ont été dépassés
00:10:40par ces jeunes délinquants
00:10:41qui voyaient aussi une opportunité.
00:10:44Là, il y a eu des appels aussi
00:10:45à ne plus boire sur les barrages
00:10:47parce qu'ils se sont rendus compte
00:10:48qu'effectivement, sur les barrages,
00:10:50il y avait beaucoup d'alcool qui circulait
00:10:52et donc beaucoup d'échafourée.
00:10:54Et puis, ce que je voudrais aussi dire,
00:10:55c'est que ce n'est pas quelque chose qui...
00:10:57Les Caldoches contre les Canacs,
00:10:58d'ailleurs, le Nord qui est plutôt Canac,
00:11:00pour l'instant, ne bouge pas, entre guillemets,
00:11:02malgré les deux jeunes morts.
00:11:04Une jeune fille, je crois, de 17 ans
00:11:06et un jeune homme de 20 ans.
00:11:08Donc, il y a aussi ce temps de deuil.
00:11:10Mais je vais y revenir après.
00:11:13Ça se construit vraiment sur l'Oméa,
00:11:15le Grand Oméa, qui est plutôt diversifié.
00:11:18Il y a quand même une mixité.
00:11:19Et ce que j'entends, moi,
00:11:20et j'ai eu un contact qui est une dame
00:11:22qui est Caldoche et qui me disait
00:11:24« Moi, je suis Caldoche,
00:11:25mais je suis indépendantiste », par exemple.
00:11:27C'est ça qui est intéressant.
00:11:29C'est qu'on ne voit pas...
00:11:30Parce que certains veulent faire aussi
00:11:32un petit peu dire...
00:11:34C'est comme en Algérie,
00:11:35mais ça n'a absolument rien à voir
00:11:37parce qu'aujourd'hui, vous avez des Caldoches
00:11:39qui sont aussi proches avec des Canacs
00:11:41plutôt indépendantistes.
00:11:42Et vous avez des Canacs
00:11:43qui ne sont absolument pas indépendantistes.
00:11:46Toujours est-il que nous avons entendu,
00:11:47et nous y reviendrons tout à l'heure,
00:11:49beaucoup de témoignages qui se sont succédés,
00:11:51notamment sur nos trentaines ces dernières heures,
00:11:53faisant état d'un racisme anti-blanc aussi sur l'île
00:11:56qui s'est réveillé finalement sur l'archipel
00:11:58ces derniers jours.
00:12:00Nous allons en parler tout à l'heure.
00:12:01Mais avant, ces émeutiers, il est vrai,
00:12:03pourraient être les bras aramés
00:12:06d'une ingérence étrangère,
00:12:07puisqu'on a vu beaucoup de signaux
00:12:09ces derniers jours,
00:12:10des drapeaux d'Azerbaïdjan
00:12:12aperçus en Nouvelle-Calédonie,
00:12:14dans plusieurs cortèges,
00:12:15le manifestant indépendantiste.
00:12:17Selon le ministère de l'Intérieur
00:12:19et des élus de l'île,
00:12:20le but de l'Azerbaïdjan
00:12:21est de déstabiliser la France
00:12:22qui soutient l'Arménie
00:12:23dans le conflit, on le rappelle,
00:12:25du Haut-Karabakh.
00:12:26Mais le pays du Caucase
00:12:28se trouve pourtant à plus de 13 000 km
00:12:31de la Nouvelle-Calédonie.
00:12:32Alors pour essayer de bien comprendre,
00:12:34Harold Iman nous a rejoint.
00:12:36Mon cher Harold, bonjour.
00:12:38Alors expliquez-nous,
00:12:40comment comprendre cette ingérence
00:12:41de l'Azerbaïdjan
00:12:42aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie ?
00:12:44Alors il y a un contentieux
00:12:46entre Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan,
00:12:49et Paris.
00:12:51Et donc ici, ça se passe,
00:12:53vous avez en 2020,
00:12:55cette enclave qui,
00:12:57à la suite de la fin de l'URSS,
00:13:00s'est retrouvée dans l'Azerbaïdjan,
00:13:02mais peuplée à 99% d'Arméniens.
00:13:06Eh bien, il a fait l'objet
00:13:08de plusieurs guerres,
00:13:09mais il est resté dans l'orbite arménienne.
00:13:11En 2020, ça s'est terminé.
00:13:13L'armée azerbaïdjanaise a défoncé
00:13:15toutes les défenses à tout prix
00:13:17et ensuite a commencé à camper
00:13:19le long de la frontière arménienne.
00:13:21Et c'est là que Paris,
00:13:22véritablement, a commencé à intervenir
00:13:25et a risqué la fin des bonnes relations
00:13:28avec Bakou,
00:13:30qui n'a pas du tout apprécié.
00:13:32Et à partir de ce moment-là,
00:13:34on a vu fleurir des mouvements
00:13:36de solidarité depuis Bakou
00:13:40pour toutes sortes de peuples.
00:13:42Là, vous avez la Martinique indépendante,
00:13:44vous avez la Polynésie,
00:13:46vous avez le drapeau kanaki.
00:13:48Pour ces mouvements-là,
00:13:50et d'autres encore,
00:13:52tout ce qui est indépendantiste
00:13:53dans la sphère française,
00:13:55était abordé par ces gens-là,
00:13:57qui n'ont absolument rien de militant
00:13:59de l'autochtonie,
00:14:00puisque déjà au Karabakh,
00:14:02ils ont éliminé les autochtones
00:14:04dus au Karabakh,
00:14:05qui sont tous, jusqu'au dernier, partis.
00:14:08Donc, voilà un petit peu leur immixtion.
00:14:12Il y a des voyages,
00:14:14il y a des invitations des élus locaux.
00:14:17Bref, voilà ce qu'ils ont fait.
00:14:19Mon cher Harold,
00:14:20on l'a compris pour l'Azerbaïdjan,
00:14:21c'était très clair.
00:14:22Est-ce qu'il y a d'autres ingérences,
00:14:25pardonnez-moi, étrangères ?
00:14:26Oui.
00:14:27Alors, si on regarde le grand projet
00:14:29de l'Indo-Pacifique
00:14:31qu'a énoncé Emmanuel Macron
00:14:34depuis cinq ans,
00:14:35eh bien, ça va de la Polynésie
00:14:36jusqu'à la Réunion.
00:14:37Mais, manque de chance,
00:14:39ça coïncide avec la zone
00:14:42que voudrait la Chine
00:14:44pour son extension.
00:14:45Et pour l'instant,
00:14:46elle s'est étendue ici,
00:14:48aux îles Salomon.
00:14:49Elle a un accord de police.
00:14:51Quand les choses vont mal
00:14:52dans les îles Salomon,
00:14:53c'est la police chinoise
00:14:54qui peut débarquer.
00:14:55Donc, on voit un petit peu
00:14:56où elle va,
00:14:58dans cette direction-là.
00:14:59Donc, elle attend la Chine,
00:15:01raisonnablement,
00:15:02si on est à leur place.
00:15:03Elles attendent que la Nouvelle-Calédonie
00:15:05devienne éventuellement indépendante
00:15:07pour asseoir leur influence.
00:15:09Or, des chercheurs
00:15:10de l'école militaire française
00:15:12ont fait rapport en 2021
00:15:14qui stipulent clairement
00:15:15que déjà, l'influence
00:15:17est très, très forte
00:15:18de la Chine
00:15:19avec la société civile indépendantiste
00:15:22de la Nouvelle-Calédonie.
00:15:24Ils ne fomentent pas la violence,
00:15:26mais ils ont tous les rouages
00:15:28gentiment contactés
00:15:31et fidélisés.
00:15:32Et le jour où la Nouvelle-Calédonie
00:15:34se détacherait,
00:15:35eh bien, l'île serait déjà
00:15:37sous influence chinoise.
00:15:39Et j'ajoute juste une chose.
00:15:40Pour l'instant,
00:15:41on n'a pas signalé
00:15:43de présence russe.
00:15:45Merci beaucoup, Harold,
00:15:47pour ce point complet.
00:15:48Et nous voyons que
00:15:49les moindres failles françaises
00:15:50sont exploitées, Jonathan Cixous,
00:15:52avec malice.
00:15:53Si la France est déstabilisée,
00:15:54un constat,
00:15:55cela veut dire aussi
00:15:56que via la Nouvelle-Calédonie,
00:15:57elle est déstabilisable aujourd'hui.
00:15:58Je crois que la France
00:15:59est de plus en plus facilement déstabilisable.
00:16:01On le voit partout
00:16:03et dans toutes les situations.
00:16:04Il suffisait d'écouter
00:16:05le sommaire de votre émission
00:16:07pour en prendre conscience
00:16:09si c'était encore nécessaire.
00:16:11La Chine est particulièrement perverse
00:16:14sur ce dossier-là aussi,
00:16:15comme l'a très bien souligné Harold.
00:16:17On a dit qu'il y avait
00:16:19un problème économique nouveau
00:16:21en Calédonie récemment
00:16:22avec la chute du cours
00:16:23du nickel.
00:16:24Mais il se dit également
00:16:26que cette chute du cours du nickel
00:16:28serait orchestrée par la Chine
00:16:30pour déstabiliser précisément
00:16:32davantage la Nouvelle-Calédonie
00:16:34et pour pouvoir,
00:16:35le moment venu,
00:16:36mettre la main,
00:16:37plus précisément,
00:16:38sur les ressources en nickel,
00:16:40notamment de l'archipel français.
00:16:42Ensuite, ça peut faire gagner
00:16:46plusieurs personnes
00:16:48dans cette nébuleuse
00:16:50de révolutionnaires,
00:16:52mais ce n'est pas le bon terme.
00:16:54Il se trouve qu'il y a un membre
00:16:56du Conseil de défense
00:16:58qui s'était réuni hier
00:17:00autour d'Emmanuel Macron
00:17:01qui a déclaré,
00:17:02de façon anonyme,
00:17:03je crois que c'était au Figaro ce matin,
00:17:05qu'on n'avait pas affaire
00:17:06à des politiques,
00:17:07on avait affaire à des mafieux,
00:17:08à des groupes mafieux.
00:17:09Et face à des groupes mafieux,
00:17:10on fait quoi ?
00:17:11Généralement, on ne négocie pas.
00:17:13Généralement, on les mate
00:17:15comme on mate
00:17:16toute organisation armée.
00:17:18Donc, vous parliez tout à l'heure
00:17:19d'une mission de dialogue
00:17:20qui a été évoquée.
00:17:21Le dialogue, c'est peut-être
00:17:22un peu prématuré.
00:17:23Ensuite, s'il fallait faire
00:17:24la quadrature du cercle,
00:17:26les fameux manifestants,
00:17:28Laurent qui fait le pied de grue
00:17:30ce soir dans son quartier,
00:17:31nous parle de jeunes ados.
00:17:33C'est quoi un jeune ado ?
00:17:34C'est à 13 ans ? 12 ans ?
00:17:35Il nous parle de jeunes adultes.
00:17:36C'est à quel âge un jeune adulte ?
00:17:37C'est à 14 ans ?
00:17:38C'est à 16 ans ?
00:17:39Et on se rend compte
00:17:40qu'il y a des similitudes
00:17:42quasiment exactes, parfaites
00:17:44avec ce qu'on a connu
00:17:45il y a presque un an ici,
00:17:46en métropole.
00:17:47Pourquoi ?
00:17:48La Nouvelle-Calédonie
00:17:49finit sur ça.
00:17:50C'est pas un archipel
00:17:51qui croule sous l'or,
00:17:52mais ces jeunes ne manquent de rien.
00:17:54Il y a des bibliothèques,
00:17:55il y a des écoles,
00:17:56il y a des centres commerciaux,
00:17:57il y a toutes les infrastructures
00:17:58et toutes ces infrastructures,
00:17:59comme on l'a vécu ici
00:18:00il y a un an,
00:18:01sont détruites,
00:18:02sont incendiées
00:18:03et ça prouve
00:18:04qu'on est au-delà
00:18:05d'une demande quelconque
00:18:06d'indépendance.
00:18:07Kevin Bossuet,
00:18:08vous le faites,
00:18:09ce lien aussi finalement
00:18:10entre ce que nous avons pu vivre
00:18:11en juin dernier
00:18:12sur le territoire national
00:18:13et ce qui se passe aujourd'hui
00:18:14en Nouvelle-Calédonie,
00:18:15on le voit tout de même
00:18:16avec des scènes
00:18:17qui se rapprochent
00:18:18de scènes de chaos,
00:18:19de guerre,
00:18:20de guerre civile même.
00:18:21Il est évident
00:18:22que les images
00:18:23se ressemblent énormément
00:18:24et qu'il y a parmi
00:18:25cette jeunesse canaque
00:18:26une partie d'entre elles
00:18:27qui n'a aucune conviction politique,
00:18:28qui n'est là que pour piller
00:18:29par opportunistes
00:18:30et qui est là également
00:18:31pour s'en prendre
00:18:32à l'État français
00:18:33et à ses symboles
00:18:34parce qu'il y en a beaucoup
00:18:35qui ont été élevés
00:18:36en effet dans une sorte
00:18:37de réunion
00:18:38et qui n'ont pas
00:18:39l'intention
00:18:40de s'en prendre
00:18:41à l'État français
00:18:42et à ses symboles
00:18:43parce qu'il y en a beaucoup
00:18:44qui ont été élevés
00:18:45en effet dans une sorte
00:18:46de haine de la France.
00:18:47Et moi,
00:18:48j'en ai ras le bol
00:18:49d'entendre parler
00:18:50de dialogue.
00:18:51Il faut de la fermeté.
00:18:54Nous avons assez dialogué.
00:18:56Il y a eu trois référendums.
00:18:58Les trois référendums
00:19:00ont donné la même réponse.
00:19:03C'est-à-dire que
00:19:05les habitants
00:19:06de Nouvelle-Calédonie
00:19:08ne veulent pas d'indépendance.
00:19:09Est-ce que vous vous rendez compte,
00:19:11Olivier,
00:19:12que si on ne fait pas
00:19:13la réforme qui est en cours,
00:19:14il y a 42 000 personnes
00:19:17qui peuvent voter
00:19:18à l'élection présidentielle
00:19:19et qui ne peuvent pas voter
00:19:21aux élections provinciales
00:19:23alors que l'on sait
00:19:25que ces élections provinciales
00:19:27sont cruciales
00:19:28pour l'avenir
00:19:30de la Nouvelle-Calédonie.
00:19:31Et en plus,
00:19:32nous avons assez dialogué
00:19:33puisque quand on regarde
00:19:34la réforme,
00:19:35c'est-à-dire qu'il faudra
00:19:37être là depuis 10 ans
00:19:39pour pouvoir voter.
00:19:41Ce qui exclut encore
00:19:4320 000 habitants
00:19:45de Nouvelle-Calédonie.
00:19:46Donc moi, j'entends
00:19:47cette gauche nous raconter
00:19:49qu'il faut absolument
00:19:50défendre les kanaks
00:19:52et qui, d'ailleurs,
00:19:53cette gauche défend sur notre sol
00:19:54le droit du sol.
00:19:55Mais actuellement,
00:19:56en Nouvelle-Calédonie,
00:19:57on a affaire
00:19:58à un droit du sang
00:19:59et c'est évidemment inadmissible.
00:20:01Donc de la fermeté,
00:20:02je pense qu'il y a
00:20:03beaucoup d'habitants
00:20:05de Nouvelle-Calédonie
00:20:07qui attendent beaucoup
00:20:08de ce gouvernement.
00:20:09Et quand j'entends,
00:20:10encore une fois,
00:20:11parler de dialogue,
00:20:12c'est un déni démocratique.
00:20:13Pour moi,
00:20:14c'est une démission
00:20:15et les Français
00:20:16ne l'accepteront pas
00:20:17parce qu'ils sont
00:20:18en train de comprendre
00:20:19ce qui se passe,
00:20:20en effet,
00:20:21dans cet archipel.
00:20:22C'est vrai qu'on sent
00:20:23tout de même du flou
00:20:24aujourd'hui dans la réponse
00:20:25de l'exécutif.
00:20:26On a entendu,
00:20:27voilà,
00:20:28demande de dialogue,
00:20:29mission de dialogue.
00:20:30Effectivement,
00:20:31il y a eu les renforts
00:20:32pour calmer la situation
00:20:33sur place.
00:20:34Mais finalement,
00:20:35le temps d'après,
00:20:36il a du mal
00:20:37à se dessiner aujourd'hui.
00:20:38Non, mais moi,
00:20:39je suis d'accord
00:20:40avec ce qui vient d'être dit
00:20:41sur les méthodes
00:20:42qui sont employées,
00:20:43à savoir que,
00:20:44vu la violence
00:20:45qui est en train de se déchaîner
00:20:46en Nouvelle-Calédonie,
00:20:47on peut imaginer
00:20:48ce que serait le sort
00:20:49des caldoches
00:20:50ou des légitimistes
00:20:51si la France venait
00:20:52à quitter le territoire.
00:20:53Donc, moi,
00:20:54je suis pour rétablir l'ordre,
00:20:55y compris avec des méthodes musclées.
00:20:56Cela dit,
00:20:57je ne suis pas d'accord
00:20:58avec Eline Bossuet
00:20:59sur le fond.
00:21:00Quand tu dis
00:21:01que le droit du sang
00:21:02n'est pas défendable,
00:21:03moi, je peux être sensible
00:21:04à la demande
00:21:05de peuples autochtones
00:21:06qui ont envie
00:21:07de sauvegarder,
00:21:08je dirais,
00:21:09leur souveraineté
00:21:10d'autant plus
00:21:11qu'on connaît
00:21:12l'histoire qu'il y a
00:21:13entre la France
00:21:14et les Canaques
00:21:15qui n'a pas toujours été rose.
00:21:16C'est le moins qu'on puisse dire.
00:21:17Donc, sur le fond,
00:21:18je peux comprendre.
00:21:19Il y a eu un processus
00:21:20qui s'est lancé
00:21:21à partir des accords
00:21:23de Nouméa en 1998
00:21:24avec l'évocation
00:21:25du terme de décolonisation.
00:21:26Peut-être que c'était
00:21:27une erreur
00:21:28de le formuler ainsi,
00:21:29mais en tout cas,
00:21:30c'était formulé
00:21:31dans ces termes-là.
00:21:32Passer ça,
00:21:33je suis d'accord avec toi.
00:21:34Il y a eu trois référendums
00:21:35qui ont été organisés,
00:21:36je suis d'accord.
00:21:37Le troisième étant organisé
00:21:41Je suis d'accord.
00:21:42En gros, vraiment,
00:21:43c'est le jeu de la démocratie
00:21:44et il faut le jouer.
00:21:45Et la poussière
00:21:46du Rassemblement national
00:21:47qui propose
00:21:48un quatrième référendum
00:21:49dans 40 ans.
00:21:50Naïma El-Fadela.
00:21:51Olivier, pourquoi il a été boycotté,
00:21:53le troisième référendum ?
00:21:54Parce qu'on était
00:21:55en plein Covid
00:21:56et que c'est la population canade
00:21:57qui a été le plus touchée.
00:21:58Et ils étaient en deuil.
00:22:00Et cette information que j'ai,
00:22:02c'est d'une caldoche
00:22:04qui m'a donné cette information.
00:22:05Ils étaient en deuil
00:22:06et il fallait respecter
00:22:07ce temps de deuil.
00:22:08Ils ont demandé
00:22:09un report de deux mois.
00:22:10C'est quoi deux mois ?
00:22:11Pour qu'ils fassent le deuil
00:22:12et qu'ils puissent, après,
00:22:13faire leur campagne électorale.
00:22:16Ça, c'est les manières
00:22:17de la Macronique
00:22:18qui se répètent
00:22:19en Nouvelle-Calédonie.
00:22:20Et puis là,
00:22:21concernant le dégel,
00:22:22effectivement, je suis d'accord.
00:22:23On ne comprend pas
00:22:24pourquoi les autres
00:22:25ne pourraient pas voter
00:22:26alors qu'en France,
00:22:27on peut voter.
00:22:28Mais, mais, non.
00:22:29Il y a eu une inquiétude
00:22:30démographique.
00:22:31Sauf qu'il y a eu
00:22:32des manifestations.
00:22:33Ils n'en voulaient pas
00:22:34et ce qui est intéressant,
00:22:35c'est que les caldoches aussi
00:22:36n'en voulaient pas.
00:22:37C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:22:38on a beaucoup écouté
00:22:39les loyalistes.
00:22:40Sonia Bacchus,
00:22:41elle est loyaliste.
00:22:42D'ailleurs, sa nomination
00:22:43au gouvernement,
00:22:44il faut le dire,
00:22:45a été très, très mal perçue
00:22:46par le camp
00:22:47qui était contre le dégel.
00:22:48Et le camp qui est
00:22:49contre le dégel,
00:22:50c'est ça qui est intéressant.
00:22:51C'est-à-dire que la sociologie,
00:22:52ce qui s'est passé,
00:22:53n'a rien à voir
00:22:54avec ce qui s'est passé
00:22:55en Algérie.
00:22:56C'est que vous avez
00:22:57des kanaks
00:22:58et des caldoches
00:22:59dans les caldoches en plus.
00:23:00Vous avez les kanaks,
00:23:01les caldoches,
00:23:02mais vous avez aussi
00:23:03des polynésiens,
00:23:05des vietnamiens.
00:23:06C'est une société extrêmement...
00:23:07En Algérie,
00:23:08il y avait aussi
00:23:09les harkis,
00:23:10les pieds noirs.
00:23:11C'était aussi mélangé.
00:23:12Le karta,
00:23:13c'est la branche armée
00:23:14qui était pour...
00:23:15Mais ce que je veux dire
00:23:16par là,
00:23:17c'est intéressant
00:23:18parce qu'en fait,
00:23:19ça n'a rien à voir.
00:23:20Et ce que ça nous dit,
00:23:21c'est que vous aviez
00:23:22des caldoches
00:23:23et des kanaks,
00:23:24disons le groupe
00:23:25le plus important,
00:23:26qui étaient contre
00:23:27et qui ont manifesté.
00:23:28Pourquoi, Olivier,
00:23:29ne pas avoir eu le temps
00:23:30de se dialoguer ?
00:23:31Surtout que,
00:23:32ils ont une culture,
00:23:33ce qu'ils appellent
00:23:34la culture du consensus,
00:23:35la culture de la palabre.
00:23:36Ça, c'est vraiment
00:23:37quelque chose
00:23:38qui est très important
00:23:39chez eux.
00:23:40Et il aurait fallu,
00:23:41sachant,
00:23:42comme vous l'avez dit
00:23:43tout à l'heure,
00:23:44que nous sommes,
00:23:45dans notre pays,
00:23:46dans de multiples crises
00:23:47aujourd'hui.
00:23:48Et justement,
00:23:49on y reviendra
00:23:50pour vous répondre
00:23:51à 18h
00:23:52sur la situation
00:23:53en Nouvelle-Calédonie.
00:23:54Dans un instant,
00:23:55nous allons revenir
00:23:56sur cette attaque,
00:23:57hier,
00:23:58nouvelle attaque
00:23:59d'Unesis Nague,
00:24:00par un homme
00:24:02A tout de suite,
00:24:03sur CNews.
00:24:08De retour sur le plateau
00:24:09de Punchline Weekend.
00:24:10Bienvenue,
00:24:11si vous nous rejoignez,
00:24:12pour vous accompagner
00:24:13jusqu'à 19h,
00:24:14à Naïma M. Fadel,
00:24:15Florence Roas,
00:24:16Mickaël Sadoun,
00:24:17Jonathan Sixoué,
00:24:18Kevin Bossuet.
00:24:19Je vous le rappelle,
00:24:20comme chaque samedi,
00:24:21nous vous sollicitons
00:24:22sur CNews,
00:24:23cette question,
00:24:24est-ce trop tard
00:24:25pour agir ?
00:24:26Alors, pourquoi cette question ?
00:24:27Puisqu'en quatre jours,
00:24:28vous avez pu le suivre
00:24:29sur notre antenne,
00:24:30l'actualité marquée
00:24:31par tous les mots
00:24:32de notre société.
00:24:33Alors, les émeutes
00:24:34en Nouvelle-Calédonie,
00:24:35nous allons y revenir.
00:24:36Les agents pénitentiaires tués,
00:24:37cela s'est passé mardi.
00:24:38Règlement de compte,
00:24:39également,
00:24:40à Duny,
00:24:41cette semaine.
00:24:42La synagogue attaquée
00:24:43par un homme sous OQTF,
00:24:44nous allons parler
00:24:45dans un instant, d'ailleurs.
00:24:46On le voit bien,
00:24:47les crises s'accumulent.
00:24:48Alors, est-ce trop tard
00:24:49pour endiguer la spirale
00:24:50de la violence ?
00:24:51Selon vous,
00:24:52est-ce que vous y voyez
00:24:53l'impuissance
00:24:54ou un manque de volonté
00:24:55de nos autorités ?
00:24:56Et puis, est-ce que vous attendez
00:24:58N'hésitez pas
00:24:59à nous faire part
00:25:00de vos réflexions.
00:25:01Le principe est le suivant,
00:25:02vous le connaissez,
00:25:03vous scannez le QR code
00:25:04qui s'affiche actuellement
00:25:05à l'antenne.
00:25:06Et puis, nous en parlerons
00:25:07largement à partir
00:25:08de 18h30.
00:25:09Florence Roas,
00:25:10peut-être un mot.
00:25:11Effectivement,
00:25:12toute cette actualité,
00:25:13actualité révélatrice
00:25:14des mots
00:25:15qui rongent
00:25:16notre société.
00:25:17Et Dieu sait
00:25:18s'il y a eu des alertes.
00:25:19Alors, vous savez,
00:25:20moi, je suis avocate
00:25:21et je suis médiatrice.
00:25:22Donc, tout ce qui est
00:25:23médiation, dialogue,
00:25:24j'y suis toujours favorable.
00:25:25Parce que je pense que
00:25:26le conflit,
00:25:27c'est toujours effectivement
00:25:28contre-productif.
00:25:29Et tant qu'on peut l'éviter,
00:25:30il faut l'éviter.
00:25:31Ça ne veut pas dire
00:25:32qu'on ne peut pas
00:25:33conjuguer l'autorité
00:25:34et la médiation
00:25:35et la négociation.
00:25:36Mais,
00:25:37autant que faire se peut,
00:25:38il faut toujours essayer
00:25:39d'instaurer du dialogue
00:25:40et d'essayer
00:25:41de mettre de la pédagogie,
00:25:42d'essayer de comprendre,
00:25:43en fait,
00:25:44les origines du mal
00:25:45pour y remédier.
00:25:46Voyez,
00:25:47c'est ce que nous faisons
00:25:48dans notre pays.
00:25:49C'est ce que nous faisons
00:25:50dans notre pays.
00:25:51C'est ce que nous faisons
00:25:52dans notre pays.
00:25:54Voyez,
00:25:55c'est très important.
00:25:56Et par ailleurs,
00:25:57ça c'est le premier point,
00:25:58et le deuxième point,
00:25:59de ce fait-là,
00:26:00je n'essentialise pas.
00:26:01C'est-à-dire que je considère
00:26:02qu'on ne peut pas tout mélanger.
00:26:04Il y a les émeutes
00:26:05en Nouvelle-Calédonie
00:26:06qui sont une chose,
00:26:07on y reviendra,
00:26:08on en a parlé
00:26:09il y a un instant.
00:26:10Il y a eu
00:26:11l'évasion spectaculaire
00:26:13et ô combien extrêmement
00:26:14violente et meurtrière
00:26:16de Mardi au péage.
00:26:18Il y a le braquage,
00:26:20aujourd'hui,
00:26:21d'une bijouterie
00:26:23tout ça.
00:26:24Et puis,
00:26:25il y a la synagogue à Rouen.
00:26:27Mais tout ça,
00:26:28ce sont effectivement
00:26:29des symptômes
00:26:30d'une société qui va mal,
00:26:31certes,
00:26:32mais je ne suis pas sûre
00:26:33que les causes
00:26:34soient les mêmes
00:26:35et les remèdes identiques.
00:26:36Mais peut-être un point commun,
00:26:37et nous en débattrons
00:26:38à 18h30,
00:26:39ce sera l'objet
00:26:40de notre dossier,
00:26:41si je puis dire,
00:26:42un point commun,
00:26:43l'impuissance de l'État,
00:26:44le ras-le-bol
00:26:45des Français aussi,
00:26:46et puis des rassemblements,
00:26:47des hommages.
00:26:48Là, en tout cas,
00:26:49on sait faire,
00:26:50on excelle,
00:26:51à 18h30.
00:26:52Mais avant,
00:26:53et bien justement,
00:26:54à ce sujet-là,
00:26:55cette dernière attaque
00:26:56d'une synagogue à Rouen,
00:26:57cela s'est passé hier.
00:26:58Alors,
00:26:59pour recontextualiser,
00:27:00un homme a donc
00:27:01tenté de brûler
00:27:02le lieu de culte,
00:27:03mais pas seulement,
00:27:04muni d'un couteau,
00:27:05il a voulu attaquer
00:27:06les forces de l'ordre.
00:27:07Les policiers ont riposté,
00:27:08l'assaillant est mort.
00:27:09Alors,
00:27:10la riposte,
00:27:11elle a été faite
00:27:12par un policier âgé
00:27:13de 24 ans,
00:27:14un policier adjoint.
00:27:15Et nous l'apprenons
00:27:16à l'instant,
00:27:17Gérald Darmanin
00:27:18sera à Rouen lundi
00:27:19pour décoller
00:27:20ce policier
00:27:21qui a neutralisé
00:27:22l'auteur au couteau
00:27:23de l'incendie
00:27:24de la synagogue.
00:27:25Il va décorer
00:27:26également les policiers
00:27:27et les pompiers,
00:27:28les primos intervenants.
00:27:29On va réécouter
00:27:30justement
00:27:31ce qu'avait dit
00:27:32Gérald Darmanin
00:27:33hier,
00:27:34à l'issue
00:27:35de l'attaque
00:27:36de cette synagogue
00:27:37et on en parle ensuite.
00:27:38Mon travail,
00:27:39c'est de soutenir
00:27:40des forces de l'ordre
00:27:41courageuses
00:27:42qui font face
00:27:43à une violence
00:27:44exacerbée dans notre pays
00:27:45et que personnellement,
00:27:46j'en ai marre,
00:27:47comme beaucoup de Français,
00:27:48des critiques
00:27:49de l'ordre.
00:27:50Je suis le ministre
00:27:51de l'Intérieur
00:27:52de la Fermeté
00:27:53et bien sûr,
00:27:54ils doivent répondre
00:27:55de leurs actes
00:27:56comme tous les fonctionnaires
00:27:57devant la justice
00:27:58qui est indépendante,
00:27:59qui fait ses enquêtes
00:28:00mais j'ai le droit
00:28:01d'avoir mon opinion
00:28:02pour dire que
00:28:03quand on est un jeune policier
00:28:04qui s'engage
00:28:05à 24 ans
00:28:06pour la République,
00:28:07qui était policier adjoint,
00:28:08un jeune adulte
00:28:09qui se lève
00:28:10très tôt le matin,
00:28:11met l'uniforme
00:28:12de la République,
00:28:13envie de protéger
00:28:14ses concitoyens,
00:28:15était dans sa rue
00:28:16comme chacun des policiers
00:28:17était dans sa rue.
00:28:18C'est un chef
00:28:19qui a fait son travail
00:28:20de chef avec ses hommes
00:28:21et qui a,
00:28:22lorsque cette personne
00:28:23est arrivée
00:28:24avec un couteau
00:28:25à quelques centimètres de lui
00:28:26utiliser son arme administrative,
00:28:27je pense qu'il a fait son travail
00:28:28et que plutôt que,
00:28:29comme je l'ai pu voir
00:28:30depuis ce matin
00:28:31dans les déclarations,
00:28:32se poser des questions
00:28:33pour savoir pourquoi
00:28:34cette personne
00:28:35a été neutralisée
00:28:36par la police,
00:28:37on devrait féliciter
00:28:38cette personne.
00:28:39C'est pour ça que,
00:28:40ayant marre
00:28:41de ce procès systématique
00:28:42contre les forces de l'ordre,
00:28:43j'ai décidé désormais
00:28:44de décorer ce policier.
00:28:45Gérald Darmanin
00:28:46qui fait part
00:28:47de la police,
00:28:48je souhaite son ras-le-bol
00:28:49par rapport aux critiques
00:28:50visant la police.
00:28:51On voit bien
00:28:52qu'il y a une posture politique,
00:28:53peut-être un tournant moral aussi.
00:28:54C'est une bonne chose,
00:28:55selon vous,
00:28:56que très rapidement
00:28:57Gérald Darmanin
00:28:58non seulement soutienne,
00:28:59mais annonce en plus
00:29:00la décoration
00:29:01de ce primo intervenant,
00:29:02ce jeune policier adjoint.
00:29:03C'est un signal
00:29:04qui est fort.
00:29:05La peur
00:29:06doit changer de camp.
00:29:07Ce ne sont pas
00:29:08aux policiers
00:29:09d'avoir peur,
00:29:10ce sont aux criminels,
00:29:11aux délinquants
00:29:12d'avoir peur.
00:29:13Comme ce ne sont pas
00:29:14aux juifs
00:29:15d'avoir peur,
00:29:16ce ne sont pas
00:29:17aux antisémites.
00:29:18Il est normal
00:29:19que la République
00:29:20honore
00:29:21tous ceux
00:29:22qui la servent
00:29:23avec courage
00:29:24et sans froid
00:29:25comme c'est le cas
00:29:26de ce policier.
00:29:27Moi,
00:29:28j'en ai ras-le-bol
00:29:29et beaucoup de Français
00:29:30en ont ras-le-bol
00:29:31d'entendre
00:29:32l'extrême-gauche
00:29:33parler de violence policière,
00:29:34d'entendre l'extrême-gauche
00:29:35jeter en pâture
00:29:36nos policiers.
00:29:37Il faut,
00:29:38au contraire,
00:29:39les soutenir.
00:29:40Et le symbole
00:29:41de la police
00:29:42c'est l'extrême-gauche
00:29:43qui a fait
00:29:45Et le symbole,
00:29:46quand même,
00:29:47une synagogue
00:29:48incendiée.
00:29:49Moi,
00:29:50ça m'a fait penser
00:29:51à ce qui s'est passé
00:29:52en 1938
00:29:53en Allemagne
00:29:54avec la nuit de cristal.
00:29:55Vous avez une centaine
00:29:56de synagogues
00:29:57qui a été brûlées.
00:29:58Ça m'a fait penser
00:29:59à ce qui s'est passé
00:30:00en Pologne
00:30:01après l'invasion
00:30:02par l'Allemagne
00:30:03avec les incendies
00:30:04volontaires
00:30:05de la synagogue
00:30:06par exemple
00:30:07de Katowice,
00:30:08de Lodz,
00:30:09de Bialystok.
00:30:10C'est un symbole
00:30:11qui a été brûlé
00:30:13C'est un symbole
00:30:14qui est fort.
00:30:15Sauf qu'à l'époque,
00:30:16c'était le nazisme
00:30:17qui était à l'œuvre.
00:30:18Aujourd'hui,
00:30:19c'est l'islamisme.
00:30:20Et aujourd'hui,
00:30:21en effet,
00:30:22ce que veulent
00:30:23les islamistes,
00:30:24c'est le grand effacement.
00:30:25C'est faire en sorte
00:30:26que les Juifs
00:30:27en France
00:30:28partent.
00:30:29Partent en Israël.
00:30:30Qu'ils aient honte
00:30:31d'être Juifs.
00:30:32Il y a une pression
00:30:33qui est scandaleuse.
00:30:34Et le problème,
00:30:35c'est que ça fonctionne.
00:30:36Il y a beaucoup de Juifs,
00:30:37en effet,
00:30:38qui retirent la Mézousa.
00:30:39Il y a beaucoup de Juifs
00:30:40qui refusent maintenant
00:30:41par peur
00:30:42de se promener
00:30:43avec, par exemple,
00:30:44l'Akipa.
00:30:45Et c'est pour ça
00:30:46qu'il est important
00:30:47de ne pas laisser
00:30:48nos compatriotes Juifs
00:30:49seuls.
00:30:50L'antisémitisme,
00:30:51c'est l'affaire de tous.
00:30:52C'est l'affaire
00:30:53de la République.
00:30:54Il faut encore,
00:30:55une fois,
00:30:56leur apporter
00:30:57notre soutien.
00:30:58Les Juifs,
00:30:59en France,
00:31:00c'est important.
00:31:01Ça fait partie
00:31:02de notre pays.
00:31:03Par contre,
00:31:04les antisémites
00:31:05n'ont rien à faire
00:31:06sur notre sol.
00:31:07Leur place,
00:31:08c'est soit en prison,
00:31:09soit en dehors
00:31:10de la République.
00:31:11C'est ça.
00:31:12Justement,
00:31:13Yonatan Arfi,
00:31:14c'est intéressant,
00:31:15le président du CRIF
00:31:16qui lançait un appel hier
00:31:17à la majorité silencieuse.
00:31:18On va voir un reportage
00:31:19dans un instant
00:31:20où chrétiens,
00:31:21musulmans et Juifs
00:31:22se sont réunis,
00:31:23notamment à Rouen,
00:31:24hier.
00:31:25Néanmoins,
00:31:26Maître Florence Roas,
00:31:27aujourd'hui en France,
00:31:28lorsqu'un policier
00:31:29fait usage de son arme,
00:31:30il y a une enquête
00:31:31de l'IGPN,
00:31:32la police des policiers.
00:31:33D'ailleurs,
00:31:34lorsque Gérald Larmannin
00:31:35fait cette annonce,
00:31:36ce jeune policier
00:31:37est en garde à vue.
00:31:38Néanmoins,
00:31:39est-ce que,
00:31:40au vu du contexte,
00:31:41effectivement,
00:31:42il est important,
00:31:43il est même indispensable
00:31:44aujourd'hui,
00:31:45que le ministre de l'Intérieur
00:31:46appuie son soutien
00:31:47et notamment
00:31:48avec ce symbole
00:31:49de décoration ?
00:31:50Oui, tout à fait.
00:31:51Moi, je suis entièrement d'accord
00:31:52avec les déclarations
00:31:53de notre ministre de l'Intérieur.
00:31:54Il faut absolument
00:31:55soutenir la police.
00:31:56Ça ne veut pas dire
00:31:57que parfois,
00:31:58il n'y a pas des bavures.
00:31:59Ça, elles existent.
00:32:00Les violences policières,
00:32:01ça existe aussi.
00:32:02Mais c'est relativement
00:32:03marginal.
00:32:04Il y a des brebis galeuses
00:32:05comme dans tous les métiers.
00:32:06Mais la police
00:32:07fait un travail remarquable.
00:32:08Il faut le dire,
00:32:09surtout par les temps qui courent,
00:32:10avec les difficultés
00:32:11qui sont sociologiques,
00:32:12qui sont les nôtres
00:32:13à tous les strates
00:32:14de la société.
00:32:15Donc, c'est très bien
00:32:16que tout le gouvernement,
00:32:18tout le pays
00:32:19soit derrière la police.
00:32:20Ça ne veut pas dire,
00:32:21pour autant,
00:32:22qu'on doit être
00:32:23dans une caricature
00:32:24d'autorité,
00:32:25une caricature
00:32:26de stigmatisation
00:32:27ou d'ostraciser
00:32:28telle ou telle population.
00:32:29Ce n'est pas ça.
00:32:30Ça veut dire que
00:32:31chaque corps de métier
00:32:32doit avoir sa place.
00:32:33Moi, quand il m'arrive
00:32:34d'assurer des gardes à vue,
00:32:35combien de fois
00:32:36j'ai eu des discussions
00:32:37avec les policiers
00:32:38en leur disant
00:32:39que chacun fait son métier.
00:32:40Moi, je suis là
00:32:41pour assurer,
00:32:42pour assister
00:32:43parce qu'au stade de la garde à vue,
00:32:44je fais plus qu'assurer
00:32:45la défense de mon client.
00:32:46Et vous,
00:32:47vous êtes là
00:32:48pour mener une enquête,
00:32:49pour aller vers
00:32:50la manifestation de la vérité.
00:32:51Et si chacun
00:32:52tient son rôle
00:32:53dans le respect mutuel
00:32:54et respectif,
00:32:55on est dans une société
00:32:56apaisée
00:32:57puisque c'est ça
00:32:58qu'on doit rechercher.
00:32:59C'est l'apaisement.
00:33:00Et justement,
00:33:01cet apaisement,
00:33:02est-ce qu'il ne passe pas
00:33:03par cette majorité
00:33:04silencieuse française
00:33:05qui, aujourd'hui,
00:33:06s'exprime ?
00:33:07Hier,
00:33:08la communauté juive rouennaise
00:33:09était donc privée
00:33:10de son lieu de culte
00:33:11après l'attaque
00:33:12de la synagogue.
00:33:13Eh bien,
00:33:14des chrétiens
00:33:15et des musulmans
00:33:16ont décidé de se manifester
00:33:17pour apporter leur soutien.
00:33:18On va regarder
00:33:19ce sujet de Régine Delfour,
00:33:20Olivier Gangoloff,
00:33:21Tancrede Guillotel
00:33:22et Célia Gruyère.
00:33:23Nous en parlons ensuite.
00:33:24Peu avant le coucher du soleil,
00:33:28ce vendredi,
00:33:29la communauté juive de Rouen
00:33:30se réunit
00:33:31comme à son habitude
00:33:32pour prier.
00:33:33Mais pour une fois,
00:33:34l'office de shabbat
00:33:35se tient exceptionnellement
00:33:36dans la cour de la synagogue.
00:33:38A l'intérieur de l'édifice,
00:33:40les murs sont noircis par la fumée
00:33:42et la tour à recouverte de cendres.
00:33:44Stigmate de cet incendie criminel
00:33:46allumé quelques heures plus tôt seulement.
00:33:48Pour les juifs présents,
00:33:49marqués par cet acte antisémite,
00:33:51cet office est encore plus important.
00:33:54Je ne viens pas souvent
00:33:55dans cette synagogue
00:33:56parce qu'on habite un peu loin
00:33:57et j'ai vraiment eu envie
00:33:58d'y aller
00:33:59pour marquer notre présence
00:34:00plus que symbolique,
00:34:01en tout cas.
00:34:02Le shabbat est important
00:34:03et encore plus
00:34:04dans ces conditions-là
00:34:05de le faire vivre
00:34:06et pas de rester à la maison
00:34:07seul dans la peur
00:34:08et de rester ensemble
00:34:09et de montrer qu'on est vivant.
00:34:11De jeunes catholiques
00:34:12accompagnés par le père Geoffroy de Latouche,
00:34:14le curé de Rouen,
00:34:15sont également venus.
00:34:17Il voit un rabbin
00:34:18et sa communauté bouleversées
00:34:19par le feu qui a été mis.
00:34:21Le rabbin nous a montré
00:34:22les rouleaux de la Torah
00:34:23qui ont été protégés
00:34:24et qu'il a tout de suite protégés
00:34:25quand il est rentré dans la synagogue.
00:34:27Ils ont été très touchés.
00:34:28Tout comme plusieurs personnes
00:34:29de confession musulmane
00:34:30venues témoigner leur soutien
00:34:32à la communauté juive.
00:34:33Je suis musulmane.
00:34:35J'étais malheureusement
00:34:37par le passé antisémite.
00:34:39Je l'assume.
00:34:40Et aujourd'hui,
00:34:41je combats l'antisémitisme.
00:34:42On nous sommes tous frères
00:34:43et en fait,
00:34:44c'est très important
00:34:45d'apporter un message de paix
00:34:46entre les différentes communautés.
00:34:48Pour les prochains offices,
00:34:49une salle communautaire
00:34:50a été mise à la disposition
00:34:51de la communauté juive
00:34:52dans le centre de Rouen.
00:34:54Ce qui n'est pas inintéressant,
00:34:56c'est qu'il y avait,
00:34:57je le disais,
00:34:58cet appel du président du CRIF,
00:34:59Nathan Arfi,
00:35:00sur ce plateau hier
00:35:01qui disait
00:35:02« Montrez-nous notre soutien.
00:35:04Ne nous laissez pas seuls. »
00:35:06On peut le voir.
00:35:07Alors, ça peut paraître anecdotique,
00:35:08effectivement,
00:35:09Naïma M. Fadel.
00:35:10Alors, est-ce que ça l'est ?
00:35:11Est-ce que c'est un rassemblement de plus
00:35:13et puis derrière, au fond,
00:35:15rien ne bougera ?
00:35:17Ou alors, ça peut être
00:35:18le début du commencement
00:35:19de quelque chose, finalement,
00:35:20d'une majorité silencieuse
00:35:22qui commence à se manifester ?
00:35:23On a vu des personnes
00:35:24de confession musulmane,
00:35:25on a vu ce prêtre catholique,
00:35:27également,
00:35:28qui se sont exprimés.
00:35:29Écoutez, je l'espère.
00:35:30Je l'espère de tout cœur.
00:35:31Parce que, pour moi,
00:35:32l'antisémitisme engage
00:35:34la société tout entière,
00:35:36engage notre pays tout entier,
00:35:38quelles que soient nos origines,
00:35:39quelles que soient notre religion.
00:35:41Nous devons être solidaires
00:35:44de nos compatriotes
00:35:45de confession juive.
00:35:46Rappelons-le.
00:35:47Rappelons-le,
00:35:48les Juifs, c'est entre 400 000 et 600 000.
00:35:50C'est une petite communauté.
00:35:52Voilà.
00:35:53Qui, aujourd'hui,
00:35:54fait l'objet d'un antisémite,
00:35:56d'actes qui ont, je crois,
00:35:58augmenté de 300 %.
00:36:00C'est intolérable.
00:36:02Et quand M. Harfi demande,
00:36:05effectivement,
00:36:06qu'il y ait une solidarité,
00:36:07moi, je pense aussi
00:36:08aux autorités cultuelles,
00:36:10qu'elles soient chrétiennes,
00:36:11je crois que les chrétiens
00:36:12l'ont exprimé,
00:36:13mais musulmanes aussi.
00:36:15J'attends des autorités musulmanes,
00:36:17effectivement, du culte musulman,
00:36:19qu'elles prennent la parole,
00:36:21qu'elles condamnent avec force
00:36:23et puis qu'elles appellent aussi
00:36:25les musulmans
00:36:26et qu'ils appellent
00:36:27de toutes les mosquées
00:36:28à faire tout un travail
00:36:29pédagogique, etc.
00:36:30Vous voyez,
00:36:31j'en discutais tout à l'heure
00:36:33avec Mickaël,
00:36:35mais moi, je reviens
00:36:36de 10 jours au Maroc.
00:36:37Vous voyez ?
00:36:38Et les Marocains,
00:36:39ils ont fait des manifestations
00:36:40pro-palestiniennes,
00:36:41mais ils m'ont dit
00:36:42jamais quelqu'un
00:36:43oserait toucher un cheveu
00:36:44d'un Juif marocain.
00:36:46Jamais.
00:36:47Ce n'est pas pensable.
00:36:48Ce n'est pas pensable.
00:36:49Et les Juifs marocains
00:36:50circulent au Maroc
00:36:51avec leur kippa.
00:36:53Donc moi, j'ai mal
00:36:54pour notre France.
00:36:55J'ai vraiment mal,
00:36:56et je vous le dis
00:36:57aujourd'hui,
00:36:58on en soit là
00:36:59à dire
00:37:00ah ben c'est bien,
00:37:01le gouvernement réagit.
00:37:02Mais tant mieux.
00:37:03Le ministre Darmanin réagit
00:37:05et on le sait
00:37:06qu'il est vraiment
00:37:07à la tâche.
00:37:08Mais ce n'est pas possible.
00:37:09On ne peut pas
00:37:10continuer à banaliser
00:37:11ces actes antisémites.
00:37:12Qu'est-ce qui va arriver demain ?
00:37:14Il faut vraiment
00:37:15une fermeté,
00:37:16plus plus.
00:37:17Enfin, je ne sais pas
00:37:18quelle réponse il faut,
00:37:19mais en tout cas,
00:37:20c'est insupportable.
00:37:21Mais effectivement,
00:37:22cette devise
00:37:23fraternité en France
00:37:24aujourd'hui,
00:37:25elle semble bien loin.
00:37:26La société est clairement fracturée.
00:37:28Lorsque nous voyons
00:37:29ce prêtre,
00:37:30ces musulmans
00:37:31aujourd'hui se rassembler,
00:37:32est-ce que finalement,
00:37:33c'est un vœu pieux
00:37:34de se dire
00:37:35il va y avoir
00:37:36un sursaut,
00:37:37un réveil de la population ?
00:37:38Est-ce que c'est vivre
00:37:39au fond dans un monde
00:37:40de bisounours,
00:37:41le verre étant vraiment
00:37:42aujourd'hui dans le fruit en France ?
00:37:43Non, mais c'est simplement
00:37:44qu'on est à côté du sujet.
00:37:45Moi, je veux bien parler
00:37:46de la décoration
00:37:47de ce policier
00:37:48qui est très judicieuse.
00:37:49Je veux bien parler
00:37:50de M. Harfi
00:37:51qui parle d'unité
00:37:52ou de majorité silencieuse.
00:37:53Encore faudrait-il
00:37:54une majorité
00:37:55dans sa propre communauté,
00:37:56ce qui n'est pas sûr.
00:37:57Mais si vous voulez,
00:37:58il faut quand même
00:37:59poser le constat
00:38:00le plus concret possible.
00:38:01Le constat, c'est quoi ?
00:38:02C'est que depuis le 7 octobre,
00:38:03il y a un antisémitisme
00:38:04qui était déjà larvé,
00:38:05qui était déjà important
00:38:06dans les actes
00:38:07de discrimination en France,
00:38:08mais qui s'est réveillé
00:38:09parce qu'il y a
00:38:10une communauté,
00:38:11partie de la communauté musulmane
00:38:12qui exprime
00:38:13une forme d'antisémitisme
00:38:14islamique, radicale
00:38:15ou je ne sais pas
00:38:16comment on pourrait
00:38:17l'appeler.
00:38:18Cet antisémitisme-là,
00:38:19il est porté
00:38:20par une immigration massive
00:38:21de la communauté musulmane.
00:38:22Cet antisémitisme-là,
00:38:23il est porté
00:38:24par une immigration massive
00:38:25depuis des années.
00:38:26Ce constat,
00:38:27il est posé
00:38:28depuis 20 ou 25 ans
00:38:29par beaucoup de personnes.
00:38:30Georges Bensoussan l'a posé
00:38:31dès 2002.
00:38:32Donc ça fait 22 ans.
00:38:33D'accord ?
00:38:34Donc ces gens
00:38:35qui ont posé les constats,
00:38:36ils se faisaient traiter
00:38:37de fascistes
00:38:38par M. Harfi
00:38:39ou par M. Dupond-Moretti
00:38:40qui aujourd'hui
00:38:41se donne des grands airs
00:38:42de lutte contre
00:38:43l'antisémitisme.
00:38:44Permettez-moi de vous dire
00:38:45que ces gens-là
00:38:46n'ont pas été sérieux du tout
00:38:47sur la lutte
00:38:48contre l'antisémitisme
00:38:49et que personne aujourd'hui
00:38:50en France
00:38:52tout en soutenant encore
00:38:53l'immigration massive.
00:38:54On a essayé de faire
00:38:55une loi sur l'immigration.
00:38:57Il y a quelques mois,
00:38:58je vous rappelle
00:38:59que ça s'est terminé
00:39:00en eau de boudin.
00:39:01Ça n'a absolument rien changé
00:39:02et moi,
00:39:03plutôt que de parler
00:39:04de la décoration
00:39:05de ce policier
00:39:06qui est très judicieuse
00:39:07puisque ce monsieur est un héros
00:39:08et il n'y a aucun problème,
00:39:09plutôt que de parler de ça,
00:39:10j'aimerais que
00:39:11le ministre de l'Intérieur
00:39:12ou d'autres nous expliquent
00:39:13comment est-ce qu'on va passer
00:39:14de 6% d'application
00:39:15des OQTF
00:39:16à 100%.
00:39:17Parce que je rappelle
00:39:18que c'était une promesse
00:39:19présidentielle
00:39:20qui a après été tenue
00:39:21et que ça a aujourd'hui
00:39:22des conséquences
00:39:23sur les Juifs.
00:39:24Soyons dans une lutte réelle.
00:39:25On en parle vraiment
00:39:26dans une minute,
00:39:27mais avant,
00:39:28je voulais vous entendre
00:39:29sur cette autre réalité.
00:39:30Puisque nous parlons
00:39:31de la communauté juive
00:39:32qui est visée aujourd'hui,
00:39:33c'est une triste réalité.
00:39:34Ça a explosé
00:39:35les actes antisémites en France.
00:39:36Autre réalité
00:39:37qui concerne plusieurs Français
00:39:38d'origine maghrébine.
00:39:39Ils se sont confiés,
00:39:40c'est très intéressant,
00:39:41aux Figaro,
00:39:42sur les remontrances,
00:39:43les insultes,
00:39:44les agressions
00:39:45qu'ils subissent
00:39:46de la part
00:39:47de musulmans radicaux
00:39:48voire d'islamistes
00:39:49Il m'a lu le Coran
00:39:50et a ordonné
00:39:51à mon copain
00:39:52de me dresser.
00:39:53Voilà ce qu'on peut lire.
00:39:54Ils sont continuellement
00:39:55traités d'arabes
00:39:56de service,
00:39:57d'enfants d'harkis.
00:39:58Lorsqu'ils alertent
00:39:59de leur situation,
00:40:00ils se sont
00:40:01des fervaloirs
00:40:02de l'extrême droite.
00:40:03Alors ces Français-là,
00:40:04qu'ils soient
00:40:05d'origine maghrébine,
00:40:06qu'ils soient athées,
00:40:07musulmans, apostases,
00:40:08eh bien,
00:40:09ils sont la cible
00:40:10récurrente
00:40:11de ces remontrances.
00:40:12On voit cet exemple.
00:40:13Pour avoir dénoncé
00:40:14le programme du Hamas
00:40:15et le projet des islamistes,
00:40:16je me suis fait traiter
00:40:17de clochard,
00:40:18d'enfants d'harkis
00:40:19et de militants du RN.
00:40:20C'est ce qu'on voit
00:40:21au quotidien.
00:40:22Voilà.
00:40:23Moi, qui enseigne
00:40:24en Seine-Saint-Denis,
00:40:25je le vois au quotidien.
00:40:26Il y a une forme,
00:40:27si vous voulez,
00:40:28de pression communautaire
00:40:29chez les musulmans
00:40:30les plus modérés.
00:40:31Concrètement,
00:40:32qu'est-ce que c'est ?
00:40:33Ah, tu as mangé
00:40:34un bonbon
00:40:35avec de la gélatine de porc.
00:40:36Ah, tu bois
00:40:37pendant le ramadan.
00:40:38Ce n'est que ça.
00:40:39Et il y a quelque chose
00:40:40qu'il faut dire
00:40:41et qui est très important
00:40:42pour les musulmans
00:40:43c'est qu'il y a
00:40:45Il y a quelque chose
00:40:46qu'il faut dire
00:40:47et qui est important
00:40:48et qui rejoint
00:40:49le sujet de tout à l'heure,
00:40:50c'est qu'à chaque fois
00:40:51qu'on s'en prend
00:40:52aux Juifs,
00:40:53après,
00:40:54on s'en prend
00:40:55au reste de la société.
00:40:56On l'a vu, notamment,
00:40:57vous savez,
00:40:58il y a un des fondateurs
00:40:59du Ramas,
00:41:00Mohamed Al-Zahar,
00:41:01qui a cofondé le Ramas
00:41:02en 1987,
00:41:03qui dit,
00:41:04qui appelle
00:41:05à se débarrasser
00:41:06des chrétiens
00:41:07et des musulmans
00:41:08et à se débarrasser
00:41:09des musulmans
00:41:10et des musulmans
00:41:11et des musulmans
00:41:12et des musulmans
00:41:13et à se débarrasser
00:41:14des chrétiens
00:41:15et qui parle du christianisme
00:41:16comme d'une religion
00:41:17perfide.
00:41:18D'ailleurs,
00:41:19quand vous prenez l'histoire,
00:41:20en 1915,
00:41:21il y a eu
00:41:22le génocide arménien,
00:41:23c'est bien une volonté
00:41:25de se débarrasser
00:41:26d'un peuple chrétien.
00:41:28Didier Le Maire,
00:41:30qui est parfois
00:41:31sur les plateaux
00:41:32de ces news,
00:41:33a dit une chose.
00:41:34Vous savez,
00:41:35c'est ce professeur
00:41:36qui a dû fuir
00:41:37la ville de Trappes
00:41:38parce qu'il a été menacé
00:41:39par des islamistes.
00:41:40Il a dit une chose.
00:41:41À Trappes,
00:41:42on a commencé
00:41:43par un taxe
00:41:44sur la synagogue.
00:41:45Après,
00:41:46les chrétiens sont partis.
00:41:47Après,
00:41:48ce sont les autres.
00:41:49C'est ça
00:41:50qu'il faut comprendre.
00:41:51C'est que les islamistes
00:41:52veulent s'en prendre
00:41:53progressivement à tout le monde.
00:41:54Il y a un projet politique derrière
00:41:55et si on ne prend pas conscience
00:41:57qu'il faut être en solidarité
00:41:59avec nos amis juifs,
00:42:01on ne comprend pas
00:42:02qu'après,
00:42:03ce sera les chrétiens
00:42:04et après,
00:42:05ce sera les autres.
00:42:06C'est le projet des islamistes.
00:42:07Et d'où l'urgence
00:42:08du gouvernement
00:42:09de mettre en place
00:42:10un bouclier,
00:42:11finalement,
00:42:12pour protéger
00:42:13toutes ces populations.
00:42:14On sait qu'il y a eu
00:42:15Gérald Darmanin
00:42:16qui a annoncé
00:42:17un rapport
00:42:18qui va être établi.
00:42:19Mais le rapport,
00:42:20il n'en a pas besoin aujourd'hui.
00:42:21Tout le monde sait
00:42:22quelle est la situation.
00:42:23Il faut mettre en place
00:42:24vraiment des solutions concrètes.
00:42:25Oui.
00:42:26Je veux revenir sur ce sujet
00:42:27très important
00:42:28de la partie des musulmans
00:42:29qui sont en soutien
00:42:30avec les juifs de France
00:42:31et qui sont vraiment,
00:42:32je le dis,
00:42:33l'honneur de ce pays.
00:42:34Je ne dis pas seulement ça
00:42:35pour Naïma
00:42:36qui est en plateau,
00:42:37mais évidemment
00:42:38des personnalités
00:42:39comme Amin El Khatmi
00:42:40qui sont les meilleurs
00:42:41et qui sont vraiment
00:42:42l'honneur de ce pays.
00:42:43Et ils me font penser
00:42:44et ils font démentir,
00:42:45je trouve,
00:42:46la théorie selon laquelle
00:42:47l'islam est l'islamisme.
00:42:48Pour moi,
00:42:49ce n'est pas vrai
00:42:50parce qu'il y a des gens
00:42:51qui trouvent,
00:42:52dans cette tradition-là,
00:42:53dans leur religion,
00:42:54les raisons pour exprimer
00:42:55le meilleur
00:42:56et pour faire vraiment
00:42:57ce qui est juste.
00:42:58Donc moi,
00:42:59je ne confonds pas tout.
00:43:00Je refuse de stigmatiser
00:43:01toute une communauté
00:43:02en France
00:43:03parce qu'il y a
00:43:04une partie de cette communauté
00:43:05qui défend les juifs de France,
00:43:06qui défend la France
00:43:07et l'Occident en général,
00:43:08et parfois
00:43:09avec encore plus de courage
00:43:10puisqu'ils sont visés,
00:43:11en particulier,
00:43:12dans leur communauté
00:43:13ou même sur les réseaux sociaux.
00:43:14Si c'est le cas,
00:43:15on peut le dire aux téléspectateurs.
00:43:16Oui,
00:43:17mais c'est très difficile
00:43:18en vérité à vivre.
00:43:19Moi,
00:43:20j'ai fait l'objet
00:43:21sur les réseaux sociaux
00:43:22de menaces,
00:43:23de bad buzz.
00:43:24Voilà,
00:43:25je vous passe un peu
00:43:26toutes les insultes
00:43:27parce que j'essaie
00:43:28d'être juste.
00:43:29Moi,
00:43:30j'ai été élevé
00:43:31comme ça
00:43:32par mes parents.
00:43:33Je vais vous raconter
00:43:34juste une anecdote,
00:43:35vite fait,
00:43:36mais moi,
00:43:37je me sens
00:43:39quand j'étais gamine,
00:43:40je devais avoir 14-15 ans.
00:43:41J'étais avec une amie
00:43:42et j'étais partie
00:43:43dans une église.
00:43:44Mon amie m'a dit
00:43:45viens parce qu'on devait
00:43:46passer le BEP.
00:43:47Et donc,
00:43:48on rentre
00:43:49et je fais comme mon amie,
00:43:50je brûle la cierge
00:43:51et puis je sors
00:43:52et j'étais vraiment
00:43:53pas bien du tout.
00:43:54Je me disais
00:43:55oh là là,
00:43:56j'ai très, très mal fait
00:43:57et je rentre à la maison
00:43:58et elle me dit
00:43:59qu'est-ce que tu as ?
00:44:00Tu n'as pas l'air bien.
00:44:01Je dis maman,
00:44:02j'étais dans une église
00:44:03et elle me regarde
00:44:04et me dit
00:44:05c'est la maison de Dieu,
00:44:06tu es un chrétien,
00:44:07un jeûne,
00:44:08un musulman,
00:44:09Béatallah.
00:44:10Vous voyez ?
00:44:11C'est comme ça
00:44:12que moi j'ai été élevée
00:44:13et beaucoup sont
00:44:14dans cet islam maliki,
00:44:15cet islam du juste milieu
00:44:16dans lequel j'ai été élevée
00:44:17où effectivement,
00:44:18vous savez,
00:44:19ma mère m'a appris toujours
00:44:20ou mes parents m'ont appris
00:44:21toujours une chose,
00:44:22quand j'allais manger
00:44:23chez mes amis,
00:44:24elles ne me disaient jamais
00:44:25tu ne demandes jamais
00:44:26si c'est du porc ou pas.
00:44:27Tu manges
00:44:28et tu dis
00:44:29Bismillah
00:44:30au nom de Dieu.
00:44:31Vous voyez ?
00:44:32C'est cette culture
00:44:33que moi j'ai eue
00:44:34et que j'ai transmise
00:44:35à mes enfants
00:44:36et c'est vrai
00:44:37que je suis malheureuse
00:44:38parce que,
00:44:39vraiment,
00:44:40c'est terrible,
00:44:41les insultes que je reçois,
00:44:42vous ne pouvez même
00:44:43pas imaginer,
00:44:44mais ma maman
00:44:45elle est au ciel
00:44:46et elle doit être,
00:44:47j'espère qu'elle est fière
00:44:48de cela.
00:44:49J'en suis sûr.
00:44:50C'est vraiment le courage
00:44:51d'Amine Fadel
00:44:52que l'on peut souligner
00:44:53100% de ce qu'elle a dit.
00:44:54C'est très juste
00:44:55et d'ailleurs
00:44:56quand vous prenez
00:44:57les valeurs de l'islam,
00:44:58ce sont les mêmes
00:44:59que les valeurs du christianisme
00:45:00et ce sont les mêmes
00:45:01que les valeurs du judaïsme.
00:45:02Pas dans l'entièreté du corps.
00:45:04Je suis pour faire
00:45:05une distinction entre les religions
00:45:06mais je suis sûr
00:45:07qu'il y a des gens
00:45:08qui peuvent prendre appui
00:45:09sur le texte
00:45:10pour sortir le meilleur.
00:45:11Moi ce que je voulais dire
00:45:12c'est que
00:45:13des gens comme Naïma,
00:45:14j'en vois plein en banlieue.
00:45:15J'ai des gamins
00:45:16qui sont formidables
00:45:17qui ne sont absolument
00:45:18pas antisémites.
00:45:19Evidemment,
00:45:20ils peuvent soutenir
00:45:21le peuple palestinien
00:45:22mais ils ne sont pas
00:45:23dans l'antisémitisme.
00:45:24Mais le problème
00:45:25c'est que cette jeunesse-là
00:45:26est instrumentalisée.
00:45:27Instrumentalisée,
00:45:28notamment,
00:45:29par les salafistes.
00:45:30Instrumentalisée
00:45:31dans certaines mosquées.
00:45:32Instrumentalisée
00:45:33dans certains clubs de foot.
00:45:34Dans certaines associations.
00:45:35Et vous avez
00:45:36de plus en plus
00:45:37l'œuvre
00:45:38de l'extrême-gauche
00:45:39qui est hyper active
00:45:40depuis le secte octobre.
00:45:41Qui raconte
00:45:42notamment à ses gamins
00:45:43que le problème
00:45:44en effet
00:45:45c'est Israël
00:45:46et que derrière
00:45:47ce sont les juifs
00:45:48et qui essayent
00:45:49de faire passer
00:45:50Jean-Luc Mélenchon
00:45:51comme le défenseur
00:45:52des musulmans
00:45:53alors que
00:45:54Jean-Luc Mélenchon
00:45:55n'est là que
00:45:56pour les instrumentaliser
00:45:57pour faire passer
00:45:58l'extrême-gauche
00:46:00par électoralisme.
00:46:01Et le problème
00:46:02c'est que je vois
00:46:03les ravages
00:46:04de tout cela
00:46:05et malheureusement
00:46:06il y a des gamins
00:46:07qui de plus en plus
00:46:08voient les juifs
00:46:09comme des ennemis
00:46:10tout simplement
00:46:11parce que
00:46:12toute cette propagande
00:46:13ça commence à fonctionner
00:46:14et ça c'est très dangereux
00:46:15et c'est pour ça
00:46:16qu'il faut de la fermeté
00:46:17que monsieur Macron
00:46:18le comprenne.
00:46:19Alors moi
00:46:20je lui en veux beaucoup
00:46:21de ne pas avoir participé
00:46:22à la marche
00:46:23contre l'antisémitisme.
00:46:24C'est du passé
00:46:25mais maintenant
00:46:26il doit prendre conscience
00:46:27que si on ne fait pas
00:46:28quelque chose
00:46:29il y a des territoires
00:46:30complets
00:46:31qui vont sombrer
00:46:32dans un antisémitisme
00:46:33mortifère
00:46:34et que les juifs
00:46:35vont partir.
00:46:36Moi j'ai des amis juifs
00:46:37qui ne se sentent plus
00:46:38en sécurité en France
00:46:39et qui me disent
00:46:40écoute Kévin
00:46:41j'en ai marre
00:46:42je vais partir
00:46:43définitivement
00:46:44en Israël
00:46:45et je ne veux pas ça
00:46:46pour mon pays.
00:46:47Oui mais ça
00:46:48il ne faut pas
00:46:49qu'il le fasse.
00:46:50Moi je suis contre
00:46:51le fait que
00:46:52les juifs de France
00:46:53s'enferment dans une méfiance
00:46:54vis-à-vis de la totalité du pays
00:46:55qui à mon avis
00:46:56est de leur côté
00:46:57maintenant il faut passer
00:46:58quand même à une forme
00:46:59de proactivité
00:47:00et de réaction politique
00:47:01simplement.
00:47:02Et une réaction politique
00:47:03est-ce que
00:47:04Emmanuel Macron
00:47:05qui s'est exprimé
00:47:06sur les réseaux sociaux
00:47:07Florence Royce
00:47:08est-ce que ce n'était pas
00:47:09le moment aussi hier
00:47:10de prendre la parole
00:47:11pour montrer la gravité
00:47:12du moment
00:47:13et pour montrer aussi
00:47:14sa volonté
00:47:15de tenir le pays fermement
00:47:16c'est aussi son rôle
00:47:17c'est aussi ce qu'entendent
00:47:18les Français
00:47:19Florence Royce.
00:47:20Alors moi je ne suis pas
00:47:21porte-parole
00:47:22d'Emmanuel Macron
00:47:24J'interroge
00:47:26et la question tombe sur vous.
00:47:30Je suis une observatrice
00:47:32si j'avais des choses
00:47:33à lui dire
00:47:34je lui dirais
00:47:35notamment que
00:47:36alors ce que je vais dire ici
00:47:37c'est que premièrement
00:47:38il est fondamental
00:47:39d'avoir une action pédagogique
00:47:41je le répète
00:47:42et je le radote tout le temps
00:47:43mais c'est vrai que c'est la base
00:47:44c'est-à-dire que premièrement
00:47:46alors l'islam
00:47:48le christianisme
00:47:49le judaïsme
00:47:50mais d'abord la laïcité
00:47:51parce que quand on expliquera
00:47:52bien tous les jours
00:47:53à des jeunes
00:47:54que notre société
00:47:55est fondée sur
00:47:56la séparation
00:47:57de l'église et de l'Etat
00:47:58déjà on aura fait
00:47:59un grand pas
00:48:00et il faut le répéter
00:48:01si si si
00:48:02pardon
00:48:03vous pensez que c'est la laïcité
00:48:04qui va empêcher les accords
00:48:05terminé Florence Royce
00:48:06terminé
00:48:07je pense que c'est très important
00:48:09vous savez moi
00:48:10je défends les mineurs
00:48:11beaucoup je m'occupe
00:48:12beaucoup de protection
00:48:13de la jeunesse
00:48:14de la délinquance
00:48:15etc
00:48:16donc je suis confrontée
00:48:17assez régulièrement
00:48:18à des jeunes
00:48:19plus ou moins jeunes
00:48:20plus ou moins mineurs
00:48:21et je m'efforce
00:48:22d'avoir un discours
00:48:23justement
00:48:24pour les amener
00:48:25à comprendre
00:48:26à la fois
00:48:27les bases de notre société
00:48:28et la complexité
00:48:29et aussi
00:48:30faire en sorte
00:48:31qu'ils aient conscience
00:48:32de ne pas être
00:48:33endoctrinés
00:48:34vous parliez tout à l'heure
00:48:35d'instrumentalisation
00:48:36et la question
00:48:37de l'endoctrinement
00:48:38par les frères musulmans
00:48:39par
00:48:40donc concernant les musulmans
00:48:41c'est aussi
00:48:42le gros problème
00:48:43en France
00:48:44mais c'est pas la laïcité
00:48:45qui les sortira
00:48:46attendez deux secondes
00:48:47l'un n'empêche pas l'autre
00:48:48c'est très important
00:48:49non mais c'est très important
00:48:50peut-être un concept
00:48:51trop abstrait
00:48:52face à cette réalité
00:48:53attendez je finis
00:48:54les grands principes
00:48:55de la laïcité
00:48:56mais c'est-à-dire
00:48:57la liberté d'expression
00:48:58la liberté d'opinion
00:48:59le droit au blasphème
00:49:00vous savez tout ça
00:49:01ça nous paraît évident
00:49:02peut-être pour nous
00:49:03notre génération
00:49:04mais pour certaines générations
00:49:05c'est pas aussi évident
00:49:06que cela
00:49:07de comprendre
00:49:08tous ces grands principes
00:49:09qui sont fondateurs
00:49:10de la République
00:49:11ça c'est la première chose
00:49:12deuxième chose
00:49:13vous savez il y a une chose
00:49:14qu'il faut bien expliquer
00:49:15quand on parle de l'antisémitisme
00:49:16à qui profite
00:49:17l'antisémitisme en fait
00:49:18qui est le juif
00:49:19pourquoi le juif intéresse
00:49:20dans certains conflits
00:49:21pourquoi certains conflits
00:49:22plutôt intéressent les gens
00:49:23et pas d'autres
00:49:24dès lors qu'il y a des juifs
00:49:25parce que le juif s'intéresse
00:49:26incarne le bouc émissaire
00:49:27celui qui permet aux gens
00:49:28finalement
00:49:29de détourner leur attention
00:49:30des véritables problèmes
00:49:31économiques
00:49:32et problèmes
00:49:33dans certains pays
00:49:34donc si vous voulez
00:49:35il est quand même
00:49:36pardon
00:49:37on va marquer une pause
00:49:38moi je vous propose
00:49:39nous allons revenir largement
00:49:40sur ce dossier
00:49:41et plus généralement
00:49:42ce que traverse
00:49:43aujourd'hui
00:49:44l'antisémitisme
00:49:45c'est que
00:49:46le juif
00:49:47s'intéresse
00:49:48et c'est également
00:49:49ce que traverse
00:49:50aujourd'hui la France
00:49:51puisque vous le savez
00:49:52une semaine tristement
00:49:53française
00:49:54si je puis dire
00:49:55en 4 jours
00:49:56l'actualité marquée
00:49:57par tous les maux
00:49:58de notre société
00:49:59nous en parlions
00:50:00à l'instant
00:50:01l'antisémitisme
00:50:02après l'attaque
00:50:03de cette synagogue
00:50:04par exemple
00:50:05sous OQTF
00:50:06nous n'en avons pas parlé
00:50:07nous devions l'évoquer
00:50:08on va en parler
00:50:09à 18h30
00:50:10il y a eu
00:50:11bien entendu
00:50:12ces agents pénitentiaires
00:50:13tués
00:50:14ces règlements de comptes
00:50:15on le voit bien
00:50:16les crises
00:50:17on les analyse
00:50:18voilà
00:50:19vous scannez
00:50:20le petit QR code
00:50:21qui se trouve
00:50:22sur l'écran
00:50:23et puis nous entendrons
00:50:24vos réponses
00:50:25en fin d'émission
00:50:26restez avec nous
00:50:27on va revenir
00:50:28sur ce braquage
00:50:29qui a eu lieu
00:50:30avenue Montaigne
00:50:31à deux pas
00:50:32des Champs-Elysées
00:50:33à Paris
00:50:34braquage spectaculaire
00:50:35toutes les infos
00:50:36dans un instant
00:50:37à tout de suite
00:50:38sur CNews
00:50:39Bonsoir à tous
00:50:40très heureux
00:50:41de vous retrouver
00:50:42dans Punchline Weekend
00:50:43nous sommes ensemble
00:50:44jusqu'à 19h
00:50:45pour décrypter l'actualité
00:50:46de l'histoire
00:50:47ces derniers jours
00:50:48par tous les mots
00:50:49de notre société
00:50:50alors émeute
00:50:51en Nouvelle-Calédonie
00:50:52nous allons y revenir
00:50:53agents pénitentiaires
00:50:54tués
00:50:55règlements de comptes
00:50:56synagogue
00:50:57attaqué par un homme
00:50:58sous OQTF
00:50:59les crises
00:51:00s'accumulent
00:51:01alors que la France
00:51:02s'apprête à accueillir
00:51:03les Jeux Olympiques
00:51:04c'est demain finalement
00:51:05et bien la fête
00:51:06semble encore bien loin
00:51:07est-ce trop tard
00:51:08pour réagir
00:51:09est-ce trop tard
00:51:10pour endiguer la violence
00:51:11la spirale de violence
00:51:12est-ce que vous y voyez
00:51:13l'impuissance finalement
00:51:14de nos autorités
00:51:15de volonté
00:51:16et puis
00:51:17quel plan de bataille
00:51:18attendez-vous
00:51:19quelle solution concrète
00:51:20attendez-vous de nos dirigeants
00:51:21n'hésitez pas à répondre
00:51:23vous connaissez le principe
00:51:24le scanner qui s'affiche
00:51:25actuellement à l'antenne
00:51:26et bien
00:51:27le QR code
00:51:28pas le scanner
00:51:29le QR code
00:51:30merci de m'avoir repris
00:51:31qui s'affiche
00:51:32actuellement à l'antenne
00:51:33et puis
00:51:34vous répondrez
00:51:35et nous entendrez
00:51:36également
00:51:37l'avis de nos invités
00:51:38puisque pour vous accompagner
00:51:39ils sont là ce soir
00:51:40Naïma M. Fadel
00:51:41à vos côtés
00:51:42qu'est-ce que vous avez
00:51:43à dire
00:51:45à vos côtés
00:51:46Kevin Bossuet
00:51:47Florence Roy
00:51:48c'est également avec nous
00:51:49Jonathan Cixous
00:51:50et Mickaël Sadoun
00:51:51dans un instant
00:51:52ce braquage
00:51:53à Paris
00:51:54Avenue Montaigne
00:51:55mais avant
00:51:56le rappel des titres
00:51:57et c'est avec vous
00:51:58ma chère Elodie Huchard
00:51:59Rebonsoir Olivier
00:52:00bonsoir à tous
00:52:01la situation
00:52:02loin d'un retour
00:52:03à l'apaisement
00:52:04en Nouvelle-Calédonie
00:52:05selon la maire de Nouméa
00:52:06le bilan s'élève
00:52:07à 6 morts
00:52:08depuis le début de la crise
00:52:09un homme a été tué
00:52:10aujourd'hui
00:52:11et 2 autres personnes
00:52:12ont été blessées
00:52:13par des tirs
00:52:14sur un barrage
00:52:15érigé par des émeutiers
00:52:16les autorités françaises
00:52:17ont déployé
00:52:182700 forces de sécurité intérieures
00:52:19le gouvernement
00:52:20de Nouvelle-Calédonie
00:52:21a appelé
00:52:22lors d'une conférence de presse
00:52:23à cesser barrages
00:52:24et barricades
00:52:25dans la bande de Gaza
00:52:26l'aide humanitaire
00:52:27arrive
00:52:28après des jours
00:52:29de blocage
00:52:30plus de 300 palettes
00:52:31d'aide humanitaire
00:52:32ont été déchargées
00:52:33les premières
00:52:34à entrer
00:52:35via la jetée flottante
00:52:36provisoire américaine
00:52:37arrimée sur la côte
00:52:38de la bande de Gaza
00:52:39a déclaré
00:52:40l'armée israélienne
00:52:41de son côté
00:52:42a annoncé hier
00:52:43l'arrivée d'environ
00:52:44500 tonnes d'aide
00:52:45dans les prochains jours
00:52:46et puis
00:52:47la présidente géorgienne
00:52:48Salomé Zourabichvili
00:52:49a annoncé
00:52:50ce soir
00:52:51avoir mis son veto
00:52:52à la loi controversée
00:52:53sur l'influence étrangère
00:52:54adoptée mardi
00:52:55par le parlement
00:52:56le texte est dénoncé
00:52:57par ses détracteurs
00:52:58comme visant à détourner
00:52:59la Géorgie de l'Europe
00:53:00pour l'entraîner vers la Russie
00:53:01il a provoqué
00:53:02des manifestations de masse
00:53:03qui durent depuis
00:53:04plus d'un mois
00:53:05l'OTAN
00:53:06la commission européenne
00:53:07et l'ONU
00:53:08ont condamné
00:53:09cette initiative
00:53:10du gouvernement géorgien
00:53:11à la mort
00:53:12il y a quelques jours
00:53:13Elodie Elie-Charret
00:53:14exceptionnellement
00:53:15qui a quitté
00:53:16son poste de journaliste politique
00:53:17pour venir avec nous
00:53:18un grand merci cher Elodie
00:53:19on vous retrouve
00:53:20à 19h
00:53:21me semble-t-il
00:53:22merci à tout à l'heure Elodie
00:53:23alors je vous propose
00:53:24à présent de revenir
00:53:25sur cette actualité
00:53:26de la journée
00:53:27cela s'est passé
00:53:28ce matin
00:53:29dans la capitale
00:53:30un braquage
00:53:31sur la très chic
00:53:32avenue Montaigne
00:53:33à Paris
00:53:34pour ceux qui ne connaissent pas
00:53:35c'est à deux pas
00:53:36des Champs-Elysées
00:53:37dans une bijouterie
00:53:38de luxe
00:53:39on voit ce sujet
00:53:41c'est vers 11h45
00:53:42ce samedi
00:53:43qu'une équipe de malfaiteurs
00:53:44a braqué
00:53:45la bijouterie
00:53:46à Rhin-Winston
00:53:47située avenue Montaigne
00:53:48à deux pas
00:53:49des Champs-Elysées
00:53:50pour un butin inconnu
00:53:51à ce stade
00:53:52des témoins racontent
00:53:53ce qu'ils ont vu
00:53:54j'ai vu des gens
00:53:55qui couraient en face de moi
00:53:56donc je ne sais pas trop
00:53:57ce qu'il se passait
00:53:58donc j'ai continué à avancer
00:53:59et j'ai vu juste
00:54:00quelqu'un
00:54:01un monsieur
00:54:02donc qui avait
00:54:03moi ce que j'interprète
00:54:04une mitraillette
00:54:05qui était armée en tout cas
00:54:06et puis les polices
00:54:07se sont venus à nous
00:54:08on habite là
00:54:09on habite là
00:54:10et puis
00:54:11passez, partez, partez
00:54:12alors le petit est allé les voir
00:54:13il dit mais qu'est-ce qu'il s'est passé
00:54:14il dit mais vous voyez pas
00:54:15il y a un braquage
00:54:16je dis surtout pas
00:54:17alors on nous a poussés
00:54:18et ils venaient de partir
00:54:19selon les premiers éléments
00:54:20de l'enquête
00:54:21plusieurs individus
00:54:22porteurs d'armes lourdes
00:54:23ont utilisé des motos
00:54:24pour commettre leurs méfaits
00:54:25et prendre la fuite
00:54:26un coup de feu
00:54:27a été tiré
00:54:28de l'extérieur de l'établissement
00:54:29aucun blessé
00:54:30n'est à déplorer
00:54:31selon le parquet de Paris
00:54:32le magistrat de permanence criminelle
00:54:33s'est rendu sur place
00:54:34et une enquête a été ouverte
00:54:35et confiée à la brigade de répression
00:54:36du banditisme
00:54:37ce n'est pas la première fois
00:54:38que cette bijouterie
00:54:39est victime
00:54:40de ce type de vol aggravé
00:54:41en 2007 et 2008
00:54:42elle avait déjà été la cible
00:54:43de deux braquages
00:54:44900 bijoux au total
00:54:45avaient été dérobés
00:54:46pour un préjudice
00:54:47estimé à près de 79 millions d'euros
00:54:48l'un des plus importants au monde
00:54:49dans ce type d'affaires
00:54:50alors une affaire de grand banditisme
00:54:51Florence Roy
00:54:52s'il est vrai que les braquages
00:54:53existent au fond
00:54:54depuis la nuit des temps
00:54:55on en a parlé
00:54:56on a parlé
00:54:57on a parlé
00:54:58on a parlé
00:54:59on a parlé
00:55:00on a parlé
00:55:01on a parlé
00:55:02on a parlé
00:55:03on a parlé
00:55:05on en a toujours vu
00:55:06des diligents
00:55:07à la braquage de bijouterie
00:55:08aujourd'hui
00:55:09néanmoins
00:55:10il y a les jeux olympiques
00:55:11dans très peu de temps
00:55:12cela s'ajoute
00:55:13au contexte très compliqué
00:55:14où on voit les violences
00:55:15de plus en plus présentes
00:55:16dans notre société
00:55:17puis un constat
00:55:18c'est vrai
00:55:19des malfaiteurs
00:55:20qui se promènent aujourd'hui
00:55:21avec des armes longues
00:55:22en plein Paris
00:55:23voilà
00:55:24ce n'est pas rassurant
00:55:25encore
00:55:26encore un fait divers
00:55:27qui s'ajoute finalement
00:55:28oui c'est vrai
00:55:29mais en tous cas
00:55:30heureusement
00:55:31qu'il n'y a eu aucun blessé
00:55:32parce que
00:55:33il semblerait qu'ils étaient quand même bien armés.
00:55:36Donc, heureusement qu'il n'y a rien eu de ce côté-là,
00:55:39pas eu d'atteinte aux personnes,
00:55:42puisque quand on regarde les chiffres,
00:55:45on voit que l'augmentation notamment de la délinquance
00:55:48touche particulièrement les atteintes aux personnes entre 2022 et 2023.
00:55:52Là, on reste dans un braquage entre guillemets, pardon, classique.
00:55:57C'est quand même assez étonnant.
00:55:58Moi, je suis toujours étonnée quand j'entends ce type de fait divers,
00:56:01parce que je me dis, avec toute la surveillance qu'il y a en ce moment à Paris,
00:56:05avec les caméras qu'il y a dans les bijouteries,
00:56:08je ne sais pas comment ils procèdent.
00:56:09Je n'ai pas ce type de clientèle, je dois dire.
00:56:12Donc, je ne sais pas quelles sont leurs manières de faire.
00:56:16Mais en tout cas, c'est assez spectaculaire et c'est toujours assez étonnant.
00:56:20Visiblement, effectivement, le fait du grand banditisme, Jonathan Cixous,
00:56:24avec une organisation très minutieuse, on le voit bien,
00:56:28puisque effectivement, pour attaquer aujourd'hui une bijouterie en plein Paris,
00:56:31il faut être organisé.
00:56:33C'est encore autre chose que cette délinquance qui pourrit la vie,
00:56:36le quotidien des Français, au fond.
00:56:38C'est autre chose.
00:56:39C'est autre chose parce que c'est, comme vous l'avez dit, du grand banditisme.
00:56:43Est-ce que c'est à mettre en lien ou pas avec le grand banditisme qui s'occupe de drogue ?
00:56:49Ce n'est pas généralement en lien, ce type d'affaires.
00:56:51Ça peut, mais pas toujours.
00:56:53Ce qui est marquant, c'est comme vous venez de le souligner,
00:56:56c'est que les bijouteries, et surtout les grands bijoutiers,
00:56:58sont devenus des coffres-forts a priori imprenables.
00:57:01Harry Winston est l'un des plus grands diamantères du monde,
00:57:05braqué ici même, avenue Montaigne, comme ça a été rappelé, en 2006 et 2007.
00:57:11Et à ce moment-là, le préjudice était tel que des mesures de sécurité nouvelles
00:57:15avaient été prises pour sécuriser davantage cette boutique.
00:57:20Ce qui est marquant, et c'est là où il y a peut-être une évolution notable
00:57:23de ce grand banditisme,
00:57:26c'est qu'on n'a plus vraiment affaire à des arsènes lupins qui,
00:57:28pour braquer une bijouterie, pour passer les sas, mettent un fauné et une perruque,
00:57:33ils arrivent avec des armes de guerre.
00:57:35Et quand vous voyez les photos, les images des vitrines,
00:57:38ce sont des vitrines archi blindées.
00:57:40Il a suffi d'un coup pour faire exploser la vitrine en question.
00:57:44Donc, finalement, vous vous posez des questions quant aux mesures même de sécurité,
00:57:48si elles peuvent être finalement valables ou pas, face...
00:57:51C'est même plus la détermination des individus.
00:57:53Elle est évidente, mais c'est la puissance de leur armement.
00:57:56Et la question du trafic d'armes derrière,
00:57:59on a vu aussi l'utilisation d'armes lourdes mardi dernier.
00:58:02Et mardi dernier, on a vu, l'enquête est allée assez vite,
00:58:05on a vu que l'armement employé venait d'Ukraine.
00:58:09Et si vous voulez, on a là aussi, depuis quelques années,
00:58:12cette évolution-là qui est notable, c'est que les armes lourdes utilisées
00:58:17par le grand banditisme en France et en Europe en général,
00:58:20qui venaient du Kosovo, il y a eu une dizaine d'années à peu près
00:58:23pour que ça s'écoule, si je puis dire, sur le marché parallèle.
00:58:27Or, dès que la guerre en Ukraine a été déclenchée,
00:58:30dans les semaines qui ont suivi, l'armement, il y avait déjà du coulage
00:58:33et il était déjà sur le marché du grand banditisme.
00:58:36Et ça, c'est totalement nouveau.
00:58:37Et c'est ce qui fait, je crois, que beaucoup de services de renseignement
00:58:41et même de services policiers sont totalement dépassés pour beaucoup d'entre eux.
00:58:45Effectivement, et donc un fait qui s'accumule à tout ce que nous avons pu vivre ces derniers jours.
00:58:50Nous allons y revenir à 18h30.
00:58:53Des coups de feu, il y en a également, malheureusement, en Nouvelle-Calédonie.
00:58:56Nouvelle-Calédonie, où l'apaisement est encore loin,
00:59:00alors que les renforts de gendarmes, de policiers arrivent en masse sur l'archipel.
00:59:05Plus de 1000 policiers et gendarmes.
00:59:07Donc, un homme a été tué aujourd'hui dans un échange de coups de feu sur un barrage.
00:59:12Ce qui porte à six le nombre de morts depuis le début des émeutes.
00:59:16Et il s'agit là du premier mort, dans des faits survenus en dehors de l'agglomération de Nouméa.
00:59:20On fait le point sur la situation en Nouvelle-Calédonie avec Tancrede Guillotel et nous en parlons ensuite.
00:59:26Si cette nuit a été jugée calme en Nouvelle-Calédonie, la situation reste encore très tendue.
00:59:32Dans le nord de l'île, ce samedi, les émeutes ont fait un nouveau mort.
00:59:36Un Calédonien d'origine européenne.
00:59:38Il s'agit d'un Calédonien qui essaie de passer un barrage des indépendantistes de la CCAT
00:59:45dans le nord de la Nouvelle-Calédonie, à Gomen, qui n'a pas réussi à passer,
00:59:50qui a essayé de repasser, qui s'est fait d'abord casser les vitres au premier passage,
00:59:55qui est repassé armé et qui s'est fait tirer dessus, une balle dans la tête et une balle dans le ventre apparemment.
01:00:02Et donc lui est mort et son fils est gravement blessé.
01:00:06Le bilan humain est désormais de six morts, deux gendarmes et quatre civils et de plusieurs centaines de blessés.
01:00:12Et les dégâts sont estimés à 200 millions d'euros.
01:00:15Pour les habitants, la situation devient invivable.
01:00:18Les gens sont très inquiets, beaucoup de gens ont évidemment peur.
01:00:22On essaie du mieux possible, par le biais de la solidarité, de se rassurer, de trouver des solutions.
01:00:33Ce qu'on veut, c'est protéger nos habitations, protéger nos femmes, nos enfants.
01:00:38C'est vraiment tout ce qu'on veut, être en sécurité.
01:00:41Le gouvernement a mis en place un soutien logistique pour assurer l'approvisionnement sur l'île
01:00:45et a également envoyé des renforts importants pour rétablir le calme.
01:00:49Au total, c'est 2700 forces de sécurité intérieure qui sont mobilisées sur ce territoire d'outre-mer.
01:00:56Alors Mickaël Sadoun, Yael Brown-Pivet, Gérard Larcher et plusieurs parlementaires de tous bords politiques
01:01:03ont demandé, c'était hier soir lors d'une réunion à Matignon, une mission de dialogue.
01:01:08Lorsqu'on envoie cette réalité, est-ce que le temps est réellement au dialogue ?
01:01:12Alors que les renforts ne sont pas tous arrivés encore sur place.
01:01:16Certains vont atterrir d'ici quelques heures.
01:01:18Non, moi j'ai dit que je pensais que le temps n'était pas au dialogue.
01:01:21Le temps est à la répression, au maintien de l'ordre et au rétablissement de l'ordre,
01:01:26je pense en Nouvelle-Calédonie.
01:01:30J'ai parlé tout à l'heure des raisons qui pouvaient être valables d'une certaine révolte de la part des populations locales.
01:01:35Je le pense toujours.
01:01:37Ceci dit, je vois quand même des points communs avec les émeutes qu'on a connues l'année dernière.
01:01:42Ce qui me fait penser que le traitement ne doit pas être si différent.
01:01:45Évidemment, on a affaire là à des jeunes hommes en général,
01:01:49c'est d'ailleurs les témoignages qu'on a plutôt entendus,
01:01:51qui déchaînent leur violence sans toujours de grandes justifications politiques.
01:01:57Et c'est aussi les témoignages qu'on entend sur place,
01:01:59à savoir qu'ils frappent au hasard des commerces, des habitations,
01:02:02tantôt des bâtiments publics sans vraiment de motifs politiques précis.
01:02:07Et sur fond, il faut le dire, d'un racisme anti-blanc.
01:02:12Il y a un sujet politique, évidemment, qui peut être traité.
01:02:14Mais derrière, on sent qu'il y a un déchaînement des passions contre les Blancs,
01:02:20sur fond de théories décoloniales qu'on observe aussi chez nous.
01:02:26Voilà, comment expliquer ce phénomène ?
01:02:28Puisque, à juste titre, effectivement, les témoignages se sont succédés ces derniers jours,
01:02:33notamment sur notre antenne, pour nous faire part de ce racisme anti-blanc en Nouvelle-Calédonie.
01:02:37C'était le cas de Marie qui s'est exprimée sur CNews.
01:02:40Je vous propose de l'écouter et puis on en parle ensuite.
01:02:43Ce sont des individus dont on ne voit pas les visages,
01:02:45qui sont cagoulés, masqués, mais extrêmement violents, extrêmement racistes.
01:02:52Les propos que nous entendons sont terribles.
01:02:56Et d'autant que nous, les Calédoniennes,
01:03:00nous n'avons pas d'autre endroit sur Terre que nous pouvons appeler chez nous.
01:03:05Moi, je suis calédonienne, cinquième génération.
01:03:07J'ai tous mes ancêtres qui sont nés ici, mes enfants qui sont nés ici.
01:03:12J'ai une arrière-grand-mère kanak, une partie de ma famille ambrousse.
01:03:16Enfin, je veux dire, c'est notre pays.
01:03:18C'est vraiment, ici, c'est kanaki, ici, c'est que chez les kanaks.
01:03:22C'est extrêmement racialisé.
01:03:27Moi, je vis, et je pense que je ne suis pas la seule,
01:03:30une forme de racisme anti-blanc très, très affirmé par cette population très agressive.
01:03:37Et très dangereuse.
01:03:39Avant de vous entendre, Kévin Bossuet, pour appuyer cet échange,
01:03:42nous allons peut-être voir ce sondage publié hier par CNews Europe 1, le JDD.
01:03:47Pensez-vous qu'il y a un racisme anti-blanc qui s'exprime dans les émeutes de Nouvelle-Calédonie ?
01:03:51Eh bien, la réponse était oui pour 57%.
01:03:54Donc, des personnes sont des sondages CNews Europe 1, le JDD, publié hier.
01:03:59Kévin Bossuet, ce racisme anti-blanc, comment vous le comprenez ?
01:04:02Où est-ce qu'il puise ses racines, selon vous ?
01:04:06Il puise ses racines dans le fait qu'une partie de la population
01:04:11n'accepte pas que des Européens et des Blancs soient, en effet, sur leur territoire.
01:04:18C'est ça qu'il y a derrière, évidemment.
01:04:22Et ce matin, ça m'arrive de temps en temps,
01:04:25je regardais le site de France Info,
01:04:29qui nous explique que ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie,
01:04:34c'est un rapport entre des pauvres, enfin des canards qui sont pauvres,
01:04:40et des calidoches qui seraient riches et qui s'en mettraient plein les poches.
01:04:44Mais il ne faut pas, mais bien sûr, il y a ça,
01:04:47mais il ne faut pas mettre de côté l'aspect...
01:04:50Je n'ai pas dit que c'était faux, mais il n'y a pas que ça.
01:04:52Il y a aussi un aspect identitaire qui est très puissant là-dedans.
01:04:58Et depuis longtemps, déjà, vous prenez la révolte de 1878,
01:05:03où vous avez des tribus canards qui ont massacré près de 200 Européens.
01:05:07Il y avait aussi un mobier qui était le racisme anti-blanc.
01:05:11En 1917, vous aviez aussi une révolte de certains canards,
01:05:18contre le fait qu'on voulait que des canards se battent dans l'armée française.
01:05:26Alors, on peut être contre,
01:05:28mais quand vous avez des arguments qui sont racialistes, qui sont racistes,
01:05:32et que vous avez une gauche qui refuse de condamner cela, c'est une honte.
01:05:36Moi, j'entendais une certaine gauche nous raconter qu'il n'existe pas de racisme anti-blanc.
01:05:40Sauf que cette semaine, je l'ai entendu de la bouche d'un député macroniste.
01:05:43Je l'ai entendu de la bouche de Sodia Baques, qui est quand même proche d'Emmanuel Macron.
01:05:48Enfin, il y a des gens responsables qui établissent des faits.
01:05:52Est-ce que le racisme anti-blanc existe ?
01:05:54Oui, il existe. Est-ce qu'il existe en Nouvelle-Calédonie ?
01:05:56C'est une évidence.
01:05:57Donc, il faut peut-être le dénoncer et ne pas faire une hiérarchie entre les racismiens.
01:06:01De quoi on fait une hiérarchie entre les racistes ?
01:06:03C'est qu'on est profondément raciste.
01:06:04Il y en a de l'autre côté.
01:06:05Il y a un autre côté aussi.
01:06:06Il était encore impensable de parler de racisme anti-blanc sur notre territoire
01:06:11il y a encore quelques années et quelques mois.
01:06:13Néanmoins, est-ce que vous y voyez réellement du racisme anti-blanc, Jonathan Cixous ?
01:06:16Ou davantage une haine de l'Occident qui se manifeste ?
01:06:19Ne nous voilons pas la face.
01:06:20Il y a un racisme anti-occidental, voire anti-blanc, pour ne pas dire anti-métropolitain,
01:06:27dans quasiment tous nos territoires d'Outre-mer.
01:06:29Quiconque se rend dans les dom-toms s'en rend compte.
01:06:33Donc, je ne dis pas que tout le monde l'ait, évidemment.
01:06:36Je ne dis pas que, et je ne souhaite absolument pas qu'il y ait ce type de manifestation haineuse ailleurs.
01:06:42Mais quiconque connaît ces territoires le sait et on en parle entre nous depuis toujours.
01:06:48Il est, entre guillemets, heureux que ça puisse être mis sur la table à la faveur de ces terribles événements.
01:06:55Mais je crois qu'il y a un verre dans le fruit qui est tellement profondément enfoui qu'on apprend à vivre avec.
01:07:04Il n'y a pas de mesures économiques, il n'y a pas de mesures éducatives qui permettent de landiguer ce phénomène de haine.
01:07:15Il y a des différentes gradations dans la haine et ce racisme est plus ou moins larvé, plus ou moins couvé,
01:07:22plus ou moins enfoui selon ces territoires.
01:07:26Pour revenir à ce qui a été dit sur l'historique de ce racisme anti-blanc, précisément en Nouvelle-Calédonie,
01:07:32historiquement, ce n'est même pas une question de richesse et de pauvres parce que c'était qui les Blancs en Nouvelle-Calédonie ?
01:07:36C'était des Bagnards affranchis et des descendants de Bagnards affranchis.
01:07:41J'entends quoi par affranchis ?
01:07:42C'est si vous sortez vivant du bagne et que vous avez purgé votre peine, vous n'aviez pas le droit de rentrer en métropole,
01:07:48mais l'État vous donnait un lot pain de terre et une pioche et à vous de vous débrouiller pour construire votre maison,
01:07:53faire des enfants et manger à votre faim.
01:07:55C'étaient ça les premiers Blancs en Nouvelle-Calédonie, donc qu'on ne nous dise pas que c'étaient des profiteurs de guerre et autre chose.
01:08:03C'étaient vraiment des Bagnards affranchis, donc qu'il y ait eu une évolution économique, ça c'est aussi l'histoire qui a forgé ce rapport.
01:08:10Mais historiquement, on ne peut pas dire qu'il y ait eu ce rapport.
01:08:14Une haine davantage de l'Occident et l'Occident incarné par l'homme blanc.
01:08:21Je ne sais pas si vous le savez, mais il y a eu des Bagnards, mais il y a eu aussi en 1871 une révolte en Algérie, une révolte en Kabylie.
01:08:30Il y a eu beaucoup de morts et les survivants ont été exilés en Nouvelle-Calédonie, ce qu'ils appellent aujourd'hui les Arabes.
01:08:42Et qui ont été effectivement mis dans la brousse. Beaucoup se sont mariés avec des canards.
01:08:47C'est pour ça qu'il y a une population très métissée en Nouvelle-Calédonie, tous les Bagnards de la commune.
01:08:51C'est extrêmement intéressant parce que vous voyez bien qu'ils savent qu'ils ont des origines, mais certains avaient honte de leurs origines.
01:08:56Parce que comme ils ont été exilés comme les Bagnards, ils ont eu ce sentiment que leurs ancêtres étaient des Bagnards.
01:09:03Et c'est intéressant de voir aussi l'évolution.
01:09:06Il y a eu un super documentaire qui a été fait sur ces Arabes, c'est extrêmement intéressant parce que c'était vraiment l'arrière-grand-père qui était donc Kabylie.
01:09:20Et donc ils ont fait souche et c'est extrêmement intéressant.
01:09:23Et j'ai eu un contact, c'est intéressant parce qu'elle se dit Kaldosh et elle me dit mais moi mon arrière-grand-père était Kabylie.
01:09:31Donc effectivement c'est une société extrêmement métissée.
01:09:34Et moi ce qu'on me dit c'est que la situation aujourd'hui fait que ça a clivé et que ça a fait ressortir aussi un racisme.
01:09:42Mais il ne faut pas oublier que forcément de l'autre côté aussi il y a un racisme.
01:09:45Mais c'est vrai que c'est le racisme blanc qu'on a du mal à qualifier.
01:09:49Alors arrêtons-nous un instant.
01:09:51Une phrase que vous venez de dire, Kevin Bosweg, que vous avez peut-être entendue également, chers téléspectateurs, intéressante,
01:09:56où vous disiez le racisme anti-blanc qui se manifeste aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie, on le voit aussi en Seine-Saint-Denis.
01:10:04Rappelons que vous êtes professeur religieux parisien.
01:10:06Et pas seulement en Seine-Saint-Denis, on le voit très largement.
01:10:10D'ailleurs c'est reconnu par la justice puisque maintenant il y a des condamnations pour racisme anti-blanc.
01:10:14Quand vous allez dans certaines banlieues, que vous entendez des choses comme sale blanc, sale babtou, babtou fragile, face de craie.
01:10:23Et souvent on associe la blancheur de la peau à l'homosexualité, à la faiblesse.
01:10:29C'est des choses que l'on entend dans les cours de récréation.
01:10:32Ce n'est pas un fantasme de l'extrême droite.
01:10:36Enfin à un moment ça il faut quand même le dire.
01:10:38Et d'ailleurs il y a certains politologues qui l'ont également très vite et très bien documenté.
01:10:45Donc moi je n'aime pas les gens qui font une hiérarchie dans les racismes.
01:10:49Il existe du racisme contre les Arabes, du racisme contre les Noirs, du racisme également contre les Blancs.
01:10:55Et je me souviens de Madame Manon Aubry, députée LFI, qui nous avait raconté que macaroni n'était pas une insulte raciste.
01:11:07Si, c'est aussi une insulte raciste.
01:11:09Alors après il faut être honnête, elle a fait marche arrière après et elle avait dit en effet que c'était une insulte raciste.
01:11:17Mais c'est juste pour vous dire ce que c'est l'extrême gauche.
01:11:22Naïmem Fadel, nous évoquions tout à l'heure ces musulmans visés aussi également par l'islamisme.
01:11:31Il y avait une police des mœurs qui là aussi visait ces musulmans parce qu'ils étaient français, ils vivaient à l'occidentale.
01:11:39Donc est-ce que finalement ce racisme anti-blanc il rejoint cette haine de l'occident aujourd'hui en France ?
01:11:45Oui, et puis souvent ils sont aussi dans des solidarités, ce que j'appelle moi des solidarités absurdes.
01:11:51Parce que parfois ils partagent ce qu'on peut dire sur tel ou tel sujet.
01:11:58Parce que nous ce qu'on veut en fait ce n'est pas être renvoyé à une origine ou à une religion.
01:12:04On veut être tout simplement des citoyens à part entière et pouvoir nous exprimer en tant que citoyens et ne pas être à chaque fois rattrapé.
01:12:12On est disant tu ne dois pas t'exprimer ainsi parce que tu es musulman, parce que tu es d'origine ceci.
01:12:17Non, et c'est ça qu'on revendique nous.
01:12:19Mais vous savez ce qu'ils nous ont aussi mis dans cette position de nous rendre la cible de certains, c'est aussi l'extrême gauche.
01:12:30Parce que l'extrême gauche ne nous autorise pas à être dans notre individualité et eux-mêmes quand on ne pense pas comme ils veulent qu'on pense justement nous ciblent par des attaques.
01:12:40L'extrême gauche qui appuie aussi sur les tensions en Nouvelle-Calédonie.
01:12:43L'extrême gauche qui assigne à identité toute une partie de la population française du fait de ses origines, ce qui est effrayant en soi.
01:12:50Ce qui est assez drôle quand même c'est qu'on a une gauche et une extrême gauche qui sont pour le droit du sol en métropole,
01:13:02mais qui défendent le droit du sang en Nouvelle-Calédonie en nous disant qu'il est normal qu'une partie des habitants soit exclue en effet du vote démocratique.
01:13:13Il y a une gauche et une extrême gauche qui nous racontent qu'en métropole le grand remplacement serait une théorie d'extrême droite,
01:13:21alors que cette gauche et cette extrême gauche nous racontent qu'il y a un grand remplacement et que le peuple kanak se ferait grand remplacer.
01:13:29On arrive ici aux limites de tous ces idéologues qui, dès qu'il y a un blanc sur le devant de la scène, c'est forcément l'oppresseur, c'est forcément le dominant,
01:13:41et c'est aussi cette gauche-là qui cultive ce racisme anti-blanc.
01:13:46Il y a une cohérence, c'est la détestation du blanc et de tous les groupes qui sont considérés comme supérieurs.
01:13:50Florence, moi, pour conclure, nous ne l'avons pas entendu, c'est moi, Florence.
01:13:54Mais il y a quand même eu, désolé, Poupette Kenza qui a parlé aussi du fait qu'elle ne travaillait plus avec les juifs pour ensuite dire sioniste,
01:14:01ou Hadjat Rahore qui a traité des personnes de sale blanc en disant après, ah non mais je voulais les prétendre racistes.
01:14:06Un antisémitisme revendiqué, exactement.
01:14:08Florence, pour conclure et nous reviendrons dans un instant.
01:14:11Moi, j'ai un peu de mal avec ces histoires de racisme anti-blanc, etc.
01:14:15Je vous invite à voir une excellente série qu'il y a sur Canal+, en ce moment, qui s'appelle La fièvre,
01:14:20qui parle justement de la récupération tant par l'extrême-gauche que par l'extrême-droite.
01:14:26Pardon, je finis, je vous ai laissé parler.
01:14:28Quand un joueur de foot va insulter son entraîneur de Toubab, c'est récupéré aussi bien par l'extrême-gauche que par l'extrême-droite.
01:14:38Mais les racistes anti-blancs, moi, ça me dérange.
01:14:43On va marquer une pause et si vous voulez, nous continuons un instant la réponse de Kevin Bossuet à Florence.
01:14:51Et puis, nous reviendrons aussi sur ces quatre jours d'actualité qui ont marqué ces dernières heures,
01:14:57les mots de notre société qui sont révélés.
01:15:01Je vais y arriver, on marque une pause, nous en avons besoin et nous revenons apaisés dans un instant.
01:15:06Nous sommes toujours apaisés.
01:15:09De retour sur le plateau de Punchline Week-end.
01:15:12Bienvenue si vous nous rejoignez.
01:15:14Naïma M. Fadel, Florence Royce, Jonathan Cixou, Michael Sadoun, Kevin Bossuet vous accompagnent ce soir.
01:15:20Et nous vous sollicitons comme chaque samedi.
01:15:24Vous connaissez le principe avec cette question.
01:15:26Ce soir, puisqu'en quatre jours, l'actualité a été marquée par tous les mots de notre société.
01:15:30Émeute en Nouvelle-Calédonie.
01:15:32Nous en parlions.
01:15:33Les agents pénitentiaires tués.
01:15:34Les règlements de comptes.
01:15:35La synagogue attaquée par un homme sous OQTF.
01:15:38Les cris s'accumulent à quelques jours des Jeux Olympiques.
01:15:41Est-ce que c'est trop tard selon vous pour réagir ?
01:15:44Est-ce qu'il est trop tard pour endiguer cette spirale de violence ?
01:15:48Est-ce que vous y voyez l'impuissance des autorités finalement ?
01:15:51Et quel plan de bataille attendez-vous ?
01:15:53Il vous reste encore quelques secondes pour scanner ce QR code.
01:15:57Nous allons voir dans un instant un récapitulatif de ces quatre derniers jours.
01:16:01Et nous allons en parler avec nos invités en plateau.
01:16:03Mais avant, je vous propose de terminer la discussion que nous avions il y a un instant.
01:16:08Alors pour ceux qui nous rejoignent, nous parlons de la situation en Nouvelle-Calédonie.
01:16:11Et nous avons constaté, nous avons reçu beaucoup de témoignages faisant état de racisme anti-blanc en Nouvelle-Calédonie.
01:16:18Et puis la discussion s'est ouverte ensuite.
01:16:21Kevin Bossuet a fait part de la réalité, notamment en Seine-Saint-Denis, que ce racisme anti-blanc existait.
01:16:28Florence Royce, vous vous êtes finalement un peu agacée en disant que cette question de racisme, de manière générale,
01:16:35elle était souvent instrumentalisée politiquement par l'extrême droite ou l'extrême gauche.
01:16:40C'est bien cela pour résumer. Naïma M. Fadel, Kevin Bossuet voulait vous répondre.
01:16:43Peut-être un mot pour synthétiser votre pensée et vous répondez ensuite.
01:16:47Oui, je me suis référée à cette série que j'ai vue récemment et que vraiment j'ai trouvé extra sur Canal+.
01:16:53Qui s'appelle « La fièvre » justement sur la récupération, qui parle de cette récupération par aussi bien l'extrême gauche que l'extrême droite
01:17:02des problèmes racistes et de cette importation du wokisme, de l'intersectionnalité,
01:17:10tous ces mouvements américains qui ont posé problème encore dernièrement.
01:17:13Quand on a vu les manifestations anti-israéliennes, tout ça a un lien en fait.
01:17:18On pourrait développer. Ce serait intéressant. Ce n'est pas l'objet aujourd'hui.
01:17:23Mais en tout cas, ce que je veux expliquer, c'est vraiment attention à cette stigmatisation, attention à ces explications hâtives.
01:17:31Et Naïma M. Fadel et Kevin Bossuet...
01:17:34Et je ne dis pas pour autant, Olivier, je finis juste. Je ne dis pas pour autant qu'il n'y a pas effectivement au Seine-Saint-Denis
01:17:40un certain type de problème que vous avez évoqué, qu'on a vu également.
01:17:44Vous vous souvenez au lycée Maurice Ravel qui a conduit à la retraite anticipée du proviseur.
01:17:49Parce qu'il y a, comme vous le disiez en vous référant au sondage du Figaro,
01:17:54des mouvements intégristes en France qui poussent certains musulmans à vouloir vivre selon la police des mœurs, selon la chariote, etc.
01:18:03Mais il y a beaucoup de nuances dans tout cela.
01:18:06Réponse Kevin Bossuet, Naïma M. Fadel et nous passons au sujet suivant.
01:18:09Vous voyez, pour appuyer votre réflexion, vous faites référence à de la fiction.
01:18:13Pour appuyer ma réflexion, je me réfère à ma réalité d'enseignant en banlieue parisienne.
01:18:22Je peux vous présenter des adolescents qui tous les jours se font traiter de sales blancs,
01:18:29se font traiter de face de craie, tamer la blanche, des choses comme ça,
01:18:35qui se font parfois casser la figure parce qu'ils sont bouillants, parce que c'est évidemment le mobile.
01:18:42Vous avez un très bon sociologue qui s'appelle Tariq Hildiz,
01:18:46qui a très bien démontré notamment cette importance du racisme anti-blanc dans notre société,
01:18:52et qui a un combat, le fait de dire que le racisme anti-blanc, ce n'est pas de l'idéologie d'extrême droite,
01:18:59c'est les réalités, vous êtes avocate.
01:19:02Les tribunaux ont reconnu parfois qu'il y avait du racisme anti-blanc.
01:19:07Je n'aimerais pas que ceux qui dénoncent le racisme anti-blanc aujourd'hui
01:19:15se fassent traiter comme Georges Bensoussan il y a quelques années,
01:19:20quand il disait qu'il y avait de l'antisémitisme en Seine-Saint-Denis.
01:19:24Moi je veux bien qu'on ait des œillères, je veux bien que la réalité soit difficile.
01:19:31Je veux bien que la réalité soit douloureuse, que ce soit vis-à-vis de l'antisémitisme
01:19:43ou que cela soit vis-à-vis du racisme anti-blanc.
01:19:46Mais derrière il y a des victimes, il y a des gens qui souffrent.
01:19:49Pour moi il faut les respecter et dire que leur réalité est d'extrême droite,
01:19:55c'est une très grande insulte.
01:19:57Voilà, un désaccord sur ce plateau.
01:19:59Vous concluez Naïmane Fadel et après nous allons revenir sur ces faits.
01:20:03Florence, est-ce que le racisme anti-arabe et anti-noir existe ?
01:20:07Bien sûr.
01:20:08Est-ce que c'est stigmatisé que de le dire ?
01:20:10Mais ce n'est plus...
01:20:11Non, répondez à mes questions s'il vous plaît.
01:20:13Est-ce que c'est stigmatisé que de le dire ?
01:20:15Non, ce n'est pas une question de stigmatisation.
01:20:17Est-ce que c'est récupéré ?
01:20:18Mais laissez-moi, vous me posez une question.
01:20:20On n'a plus beaucoup de temps.
01:20:22Sous prétexte de récupération par un camp ou par l'autre, on ne doit pas le dénoncer.
01:20:28Vous savez à quoi vous m'avez fait penser ?
01:20:31Parce que du coup, moi je ne suis pas blanche.
01:20:33Bah si, vous êtes blanche.
01:20:35Tout est subjectif.
01:20:36Je suis considérée comme une arabe.
01:20:37Ah bah non.
01:20:38Je vais vous dire que le fait que vous déniez qu'il y ait un racisme anti-blanc,
01:20:45je vais vous dire vraiment comme je le pense,
01:20:47c'est de la condescendance d'occidentale.
01:20:50C'est tellement que vous êtes dans une espèce de bulle entre vous
01:20:54et que vous nous déniez à tout d'être des humains à part entière
01:20:58avec nos points forts, nos points faibles, nos failles, nos racismes.
01:21:03Non, mais moi je me méfie juste des discours caricaturaux.
01:21:08Je me méfie des caricatures.
01:21:12C'est de la caricature.
01:21:14C'est pas simple.
01:21:16Moi j'aimerais bien savoir.
01:21:18Mais on n'a pas dit rien.
01:21:20Ce n'était pas l'objet du débat qui était prévu.
01:21:23Alors Mickaël Sadoune, vous le promettez, c'est vous qui créez.
01:21:27On a entendu le débat, on aura l'occasion d'y revenir.
01:21:29Mais c'est simplement aussi pour défendre la qualité de votre débat.
01:21:31Parce qu'on a passé trois quarts d'heure à parler des problèmes
01:21:33inhérents à la Nouvelle-Calédonie et des problèmes politiques qui se posaient là-bas.
01:21:37Je ne crois pas qu'on soit dans la caricature quand on dit
01:21:39qu'il existe également un fonds de racisme anti-blanc là-bas.
01:21:42Non, il y a des problèmes économiques.
01:21:44Pour moi, ce sont des problèmes économiques.
01:21:46Ce n'est pas du racisme anti-blanc.
01:21:48Nous n'avons pas la même adresse.
01:21:50Nous n'avons pas la même adresse.
01:21:52Donc, c'est vous qui avez un plan, nous qui avons pas la même adresse.
01:21:57Alors s'il vous plaît, on n'est que monopauseurs.
01:21:59Non, non, moi je suis pour le dialogue.
01:22:01Je suis pour le dialogue.
01:22:03Kevin Gosselin, Naïma M. Fadel qui ont fait part de leur expérience,
01:22:07de leur témoignage.
01:22:08Pas de caricature, bien évidemment, la posture de Florence Royce.
01:22:12Voilà, chacun se fera son idée.
01:22:15Les téléspectateurs qui nous regardent,
01:22:17ces téléspectateurs que nous entendrons dans un instant,
01:22:19puisque nous leur avons posé une question ce soir.
01:22:22Est-ce trop tard pour agir face à la violence ?
01:22:25Pourquoi cette interrogation ?
01:22:27Puisque ces quatre derniers jours, vous l'avez suivi,
01:22:29l'actualité a été marquée par tous les maux de notre société.
01:22:33Alors, les émeutes en Nouvelle-Calédonie, nous en avons parlé.
01:22:36Les agents pénitentiaires tués.
01:22:38Les règlements de comptes.
01:22:39La synagogue attaquée par un homme sous-occupé.
01:22:41Bref, on en parle avec vous dans un instant.
01:22:43Mais avant, retour sur ces quatre jours d'actualité,
01:22:46au fond très révélatrice de ce que traverse notre pays.
01:22:51Regardez.
01:22:52C'était une semaine noire pour l'exécutif,
01:22:54chaque jour émaillé par un drame.
01:22:56Depuis lundi, la Nouvelle-Calédonie est en proie
01:22:59à un déferlement de violences.
01:23:01Barrages, pillages, véhicules incendiés.
01:23:03La situation est insurrectionnelle.
01:23:05L'état d'urgence est décrété par le gouvernement.
01:23:08Les indépendantistes sont vent debout
01:23:10contre la réforme constitutionnelle voulue par Paris
01:23:13qui réduirait, selon eux, leur influence.
01:23:15Ces émeutes ont conduit à la mort de six personnes,
01:23:18dont deux gendarmes et des centaines de blessés.
01:23:21Mardi, un fourgon pénitentiaire est attaqué
01:23:23à un péage autoritier dans l'heure,
01:23:25alors qu'il transporte un détenu,
01:23:27Mohamed Amra, un narcotrafiquant.
01:23:29La scène n'a duré qu'un peu plus de deux minutes.
01:23:32Elle a coûté la vie à deux agents de l'administration pénitentiaire.
01:23:35Le fugitif et le commando armé,
01:23:37qui l'a aidé à s'évader, sont toujours en fuite.
01:23:40Jeudi, à Dunis, en Seine-Saint-Denis,
01:23:42un homme est abattu en pleine rue,
01:23:44d'une balle au thorax et à la tête.
01:23:46La victime est un narcotrafiquant,
01:23:48également impliqué dans des affaires
01:23:50de blanchiment d'argent et de trafic d'armes.
01:23:52La scène s'est déroulée à quelques pas
01:23:54d'une école et d'une maison de retraite.
01:23:56Vendredi, la série noire continue.
01:23:58Un Algérien de 29 ans jette un cocktail Molotov
01:24:00et provoque un incendie dans une synagogue à Rouen.
01:24:03L'assaillant était armé d'un couteau.
01:24:05D'après le procureur de Rouen,
01:24:07il aurait menacé un policier.
01:24:09Ce dernier a fait usage de son arme.
01:24:11L'assaillant est décédé.
01:24:13L'homme était visé par une OQTF non exécutable.
01:24:16Gérald Darmanin a dénoncé un acte antisémite.
01:24:19Pourtant, la semaine avait commencé
01:24:21avec cette réunion des patrons du monde entier.
01:24:24À Versailles, Tchouz, France,
01:24:26en présence d'Emmanuel Macron, Jonathan Cixous.
01:24:29Très vite, l'exécutif rattrapé par la réalité.
01:24:32Une accumulation de faits,
01:24:34je le disais tout à l'heure,
01:24:36tout à fait éclairants sur la situation du pays ces derniers temps.
01:24:40Oui, exactement.
01:24:41Ça devait être la semaine,
01:24:43ou du moins le début de semaine,
01:24:45de l'autosatisfacite pour l'exécutif.
01:24:47Les 15 milliards en grangées,
01:24:49nous diritons, par le salon Tchouz, France, à Versailles.
01:24:53Le chargement de la centrale de Flamanville,
01:24:56malgré ses 12 années de retard,
01:24:58et l'inauguration d'un parc éolien au large de la Normandie.
01:25:02Ça devait être vraiment une belle semaine
01:25:05pour le président de la République.
01:25:07Le résultat, c'est quoi ?
01:25:09On a l'impression que l'exécutif est rappelé par la réalité.
01:25:13L'exécutif subit la réalité,
01:25:15plus qu'il ne la prépare,
01:25:17plus qu'il la prévoit.
01:25:19Vous savez, on dit que gouverner, c'est prévoir.
01:25:22On a l'impression que là, au coup par coup,
01:25:25on essaie de trouver une solution,
01:25:27ou plutôt le sparadrap,
01:25:29qui pourra tenter de faire tenir bonhomme à lent
01:25:32une situation jusqu'à la prochaine cassure.
01:25:36Et à chaque fois, on apprend que l'exécutif est fort,
01:25:40que l'exécutif est ferme,
01:25:42que l'exécutif est intraitable.
01:25:44Toujours les mêmes éléments de langage
01:25:46qu'on a encore entendus cette semaine.
01:25:48La question que je pose, c'est qu'en serait-il
01:25:50si l'exécutif n'était pas ferme,
01:25:52si l'exécutif n'était pas intraitable,
01:25:54si l'exécutif n'était pas aussi fort qu'on nous le dit.
01:25:57Et à l'issue de cette semaine, quand même,
01:26:00qui vient de s'écouler,
01:26:01sans dire que, évidemment,
01:26:03ni Emmanuel Macron ni Gérald Darmanin
01:26:05sont à l'origine de tout cela,
01:26:07à force de répétition, on se dit tout de même
01:26:09qu'il y a tout de même quelque chose
01:26:11qui laisse à penser
01:26:13qu'il y a un sentiment de quasiment laissé faire.
01:26:17Cette notion d'OQTF
01:26:19qui n'est pas exécutable,
01:26:21c'est quelque chose d'invraisemblable.
01:26:23Une obligation non exécutable.
01:26:25Voilà ce que nous avons découvert.
01:26:27Ce n'est pas concurrentiel.
01:26:28C'est intéressant.
01:26:30Ça pourrait peut-être être quelque chose de réformable
01:26:33si on en avait la volonté politique.
01:26:35Là où il est à craindre
01:26:37que ça continue de chauffer en Calédonie,
01:26:40qui est-ce qui dicte ce dégel du corps électoral ?
01:26:45Ça n'est d'autre que la Cour européenne des droits de l'homme.
01:26:47Vous voyez notre exécutif
01:26:49aller contre une décision de la Cour européenne des droits de l'homme
01:26:52dans quelques domaines que ce soit
01:26:54depuis le début du quinquennat Macron.
01:26:57S'il fallait aussi pointer l'histoire malheureuse
01:27:00du braquage du fourgon Roller,
01:27:03nos transferts pénitentiaires
01:27:06se font en Kangoo et en voiture de livraison de maraîchers.
01:27:09N'importe qui peut l'attaquer avec n'importe quoi.
01:27:12Alors même que la réalité
01:27:14et tous les syndicats de policiers
01:27:16le disent depuis trop de temps,
01:27:18ils ont affaire à des malfrats de plus en plus surarmés.
01:27:21La réponse a-t-elle été apportée par le garde des Sceaux ?
01:27:25Absolument pas.
01:27:26Donc si vous voulez,
01:27:27on peut, de chacun de ces jours
01:27:29que vous venez de décrire dans votre reportage
01:27:31et que je viens un peu de reprendre brièvement,
01:27:33y voir une responsabilité indirecte
01:27:36de la part de l'exécutif.
01:27:38Oui, et c'est assez malheureux.
01:27:40Alors vous parlez de responsabilité,
01:27:41puisque effectivement, Michael Sadoun,
01:27:43la question est de savoir si c'est une impuissance
01:27:45ou un manque de volonté au fond.
01:27:46Parce qu'on a vu, cette semaine,
01:27:48ce qui a été encore marquant,
01:27:49c'était ce drame, terrible drame,
01:27:51avec ces agents pénitentiaires qui ont été tués.
01:27:53Qu'est-ce qui s'est passé dans la foulée ?
01:27:55Un rassemblement, un hommage ?
01:27:56Idem, hier, après l'attaque de la synagogue.
01:28:00Au fond, est-ce qu'il est trop tard pour agir ?
01:28:03Est-ce que c'est réellement de la puissance ?
01:28:05Ou selon vous, un manque de volonté politique ?
01:28:07Puisque c'est sous nos yeux,
01:28:09peut-être arrêter les recours,
01:28:11dans un premier temps, sous les OQTF.
01:28:13Est-ce que cela, c'est possible ?
01:28:14Est-ce qu'il y a une réelle impuissance ?
01:28:16Quel est votre regard ?
01:28:17Alors, déjà, mon regard, c'est qu'il ne faudrait pas
01:28:20mettre tous les événements dans le même panier
01:28:22et avoir une vision catastrophiste de la situation
01:28:24en expliquant que la France est foutue.
01:28:26Ce n'est pas ma vision des choses.
01:28:27Je pense qu'il y a encore un potentiel d'agir
01:28:30et que c'est simplement un défaut de volonté politique
01:28:33pour l'affaire du fourgon et du prisonnier évadé.
01:28:37J'entends, ça et là, qu'on manque peut-être de moyens,
01:28:41que les prisons manquent de surveillance.
01:28:43On le voit avec, évidemment,
01:28:45beaucoup de scandales qui se sont aigrénés,
01:28:47que les moyens de communication dans les prisons
01:28:49sont visiblement très fructueux,
01:28:51ce qui permet aux criminels de s'organiser eux-mêmes
01:28:53pour éventuellement prévoir une évasion.
01:28:56Pour ce qui est de la question de l'antisémitisme,
01:28:58que je connais mieux, je vous ai déjà parlé,
01:29:00de la situation de chaos migratoire,
01:29:02d'inapplication des OQTF,
01:29:04de tout ce qui est faisable, je dirais,
01:29:07en termes de pression sur les pays d'origine
01:29:10pour se voir délivrer les laissés-passés consulaires
01:29:13et des conséquences que l'immigration massive
01:29:16a eues sur le développement de l'antisémitisme
01:29:18en France depuis 20 ou 30 ans.
01:29:20C'est un sujet que je connais, pour le coup, très bien.
01:29:22Donc, pour moi, il n'y a pas d'impuissance en la matière.
01:29:25Il y a simplement une volonté, je dirais, de se planquer.
01:29:30Je pense que nos responsables politiques
01:29:32se planquent un peu.
01:29:33Ils attendent que la situation devienne
01:29:35vraiment catastrophique pour se saisir des problèmes
01:29:38parce qu'il est vrai que, même encore aujourd'hui,
01:29:40avec tous les sondages qui tombent,
01:29:42et je pense que la majorité des Français
01:29:43qui sont pour qu'on traite ces problèmes-là,
01:29:45ça demande un courage politique que de l'évoquer en public.
01:29:48Parce que vous passez nécessairement
01:29:50pour une personnalité de droite,
01:29:52voire d'extrême droite, trop simpliste,
01:29:54trop violente, trop radicale.
01:29:56Et ça demande un courage politique que de le faire.
01:29:59Je pense malheureusement que ce n'est pas
01:30:01la première qualité de nos dirigeants.
01:30:03Mais il est donc là, le point commun
01:30:04entre toutes ces affaires, finalement,
01:30:06c'est cette inaction de l'État,
01:30:08que ce soit dans les OQTF,
01:30:09que ce soit dans la situation des prisons,
01:30:11l'achat de la paix sociale,
01:30:12on laisse rentrer les téléphones portables
01:30:14pour que, justement, dans les prisons,
01:30:16la situation ne se dégrade pas.
01:30:18La Nouvelle-Calédonie, il y avait eu
01:30:20des alertes, Kevin Bossuet.
01:30:22Finalement, le point commun à toutes ces affaires,
01:30:24on le disait, c'est révélateur
01:30:26des mots qui traversent notre société,
01:30:27révélateur aussi parce qu'on a le sentiment
01:30:31que le politique ne bouge pas aujourd'hui.
01:30:33C'est-à-dire qu'au lieu d'agir,
01:30:35les politiques blablatent.
01:30:38C'est du blablat perpétuel.
01:30:40Tout à l'heure, vous avez dit
01:30:42qu'il fallait expliquer la laïcité aux jeunes.
01:30:46Moi, je le fais tous les jours.
01:30:47Sauf qu'à un moment donné, il faut aller plus loin.
01:30:49Il faut l'imposer.
01:30:51Et c'est ce qu'a fait, par exemple,
01:30:52Gabriel Attal quand il a pris
01:30:54cette décision d'interdiction de la Habaïa.
01:30:57Il n'a pas discuté, il a imposé.
01:30:59Et quand on impose, c'est respecté.
01:31:01C'est la même chose en Nouvelle-Calédonie.
01:31:02Il y a eu trois référendums.
01:31:04Trois référendums, les gens ont dit non.
01:31:07On ne veut pas être indépendant.
01:31:10Et il faut une réforme.
01:31:12Une réforme.
01:31:13Dans ce cas-là, au lieu de continuer à blablater,
01:31:16on impose.
01:31:17Et sur la question des OQTF,
01:31:19moi, j'ai cru entendre il y a quelques mois,
01:31:22M. Macron nous promet qu'il y aurait
01:31:25100 % des OQTF exécutés.
01:31:28Aujourd'hui, il y a environ 92 % des OQTF
01:31:31qui ne sont pas exécutés.
01:31:33Comment voulez-vous que nos politiques
01:31:34soient encore crédibles ?
01:31:35Comment voulez-vous que nos politiques,
01:31:37que les gens aient encore envie de voter ?
01:31:39Pourtant, il y a des mesures qui sont simples.
01:31:41On sait très bien que quand des gens
01:31:42entrent sur notre territoire,
01:31:44ils n'en repartent jamais.
01:31:45Pourquoi les autorisations ne sont pas réalisées
01:31:49en dehors de notre territoire ?
01:31:51Et si la personne a le droit de venir en France,
01:31:55qu'elle vienne.
01:31:56Pareil, les OQTF ne sont pas appliquées
01:31:58parce qu'il y a des recours.
01:32:00Des recours qui sont suspensifs.
01:32:02Pourquoi le recours devrait être suspensif ?
01:32:06On pourrait très bien renvoyer quelqu'un
01:32:09chez lui, par exemple.
01:32:10Et si, en effet, l'OQTF n'est pas valable,
01:32:15dans ce cas-là, il reviendrait chez nous.
01:32:17C'est de la mollesse, c'est du laxisme.
01:32:19Et les Français en auront le bol.
01:32:21Et quand j'entends M. Macron nous raconter
01:32:23qu'il faut lutter contre l'extrême droite,
01:32:24mais l'extrême droite, celui qui l'a fait monter,
01:32:26pour l'instant, c'est lui.
01:32:27Florence Roy, je vous donne la parole dans un instant,
01:32:29mais nous arrivons à ce moment,
01:32:30que nous aimons particulièrement,
01:32:32dans PUNCHLINE WEEKEND,
01:32:33c'est d'entendre nos téléspectateurs,
01:32:34souvent avec des réponses, même toujours,
01:32:36beaucoup de réponses de bon sens.
01:32:38Alors, à la question que nous vous posions ce soir,
01:32:40est-il trop tard pour faire face à la violence ?
01:32:43Qu'attendez-vous du gouvernement ?
01:32:45Quel plan de bataille ?
01:32:46Au fond, vous avez été très nombreux,
01:32:48encore une fois, à répondre.
01:32:49Un grand merci à tous.
01:32:50On va vous écouter.
01:32:52On a l'impression que le gouvernement découvre.
01:32:54Mais découvre quoi ?
01:32:56Que la France est larvée par la délinquance.
01:32:59Et je dis bien la France,
01:33:00que ce soit les territoires d'outre-mer ou la métropole.
01:33:03Que rien n'y fait, pour la simple et bonne raison
01:33:05que nous sommes devant un État trop faible.
01:33:08Et que c'est open bar pour toute la délinquance
01:33:11et toutes les exactions.
01:33:12Je pense qu'il est presque trop tard pour agir.
01:33:15Il va falloir un changement de cap à 180 degrés
01:33:18au niveau de la volonté politique
01:33:20et une fermeté que la France n'a jamais connue
01:33:26pour espérer redresser la situation,
01:33:29enfin les situations.
01:33:30Quant à les politiques qui veulent,
01:33:32ils savent agir très rapidement.
01:33:34Donc il n'est pas trop tard.
01:33:36Il suffit de se bouger, d'être réactif.
01:33:39Mais bon, ça c'est le problème des politiques,
01:33:42c'est qu'ils réagissent toujours trop tard, eux.
01:33:44Je n'ai jamais connu ce pays comme ça.
01:33:49Le Président se soucie de la guerre en Ukraine.
01:33:53Mais moi je peux lui dire,
01:33:54Monsieur le Président, la guerre elle est en France.
01:33:56Il faut agir vite avant que ce soit trop tard.
01:33:58Tout va se jouer aux urnes, aux européennes, aux présidentielles.
01:34:01Il faut que les Français votent et votent correctement.
01:34:05Sinon, il sera effectivement trop tard pour agir.
01:34:08Nous sommes déjà dans le rouge.
01:34:10Voilà, nous sommes déjà dans le rouge.
01:34:12Alors, nous sommes déjà dans le rouge
01:34:14pour certains de nos amis téléspectateurs.
01:34:15Ce n'est pas encore le cas.
01:34:17Il faut de la volonté politique.
01:34:18Mais c'est vrai, Florence Roas,
01:34:20pour revenir à ce que disait Kevin Boswell il y a un instant.
01:34:23Pourquoi on a le sentiment qu'il y a une religion du recours ?
01:34:25Par exemple, religion des recours administratifs.
01:34:28Et que derrière, on n'arrive pas à appliquer
01:34:30très concrètement une décision administrative.
01:34:33Est-ce qu'il ne faudrait pas commencer par cela ?
01:34:35Oui, en fait, c'est la loi déjà.
01:34:37La loi, il faut l'expliquer en deux mots.
01:34:39C'est que c'est le préfet qui délivre
01:34:42ce qu'on appelle l'obligation de quitter le territoire français.
01:34:45Et que lorsque la personne reçoit cette obligation,
01:34:47elle peut faire un recours qui est suspensif.
01:34:51Et il fait un recours devant le tribunal administratif.
01:34:53Si le tribunal administratif confirme la décision du préfet,
01:34:56alors il peut aller devant la cour d'appel.
01:34:58Et la cour d'appel, en revanche, ce recours-là n'est pas suspensif.
01:35:01C'est-à-dire qu'à ce moment-là,
01:35:03la décision du tribunal administratif est exécutoire.
01:35:05Et il a l'obligation de retourner dans son pays.
01:35:08Maintenant, vous savez les difficultés.
01:35:10Les pays qui mettent des bâtons dans les roues,
01:35:12qui ont des politiques où ils refusent leur propre ressortissant.
01:35:16Ça, c'est le rôle d'Emmanuel Macron.
01:35:18D'aller au front, si je puis dire.
01:35:20C'est la diplomatie.
01:35:22Moi, je ne suis pas dans le secret des politiques et du gouvernement.
01:35:28Mais en revanche, je l'explique ce qu'est le droit et ce qui peut être fait.
01:35:32Mais il faut le changer.
01:35:34C'était en tout cas passionnant de vous entendre cet après-midi.
01:35:37Un grand merci à tous les cinq.
01:35:39Merci à vous de nous avoir suivis, d'avoir participé comme eux
01:35:42chaque samedi à notre émission Punchline Week-end.
01:35:45Votre rendez-vous du samedi soir, dans un instant, il est prêt.
01:35:49Mathieu Bockcôté face à Mathieu Bockcôté avec Arthur de Batrigan.
01:35:54Le tout ce soir orchestré par Gauthier Lebret.
01:35:57Merci à Sabrina Slimiani de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:36:00A toutes les équipes techniques.
01:36:01Je vous retrouve à 22h30 dans ce War Info Week-end.
01:36:04Nous serons notamment avec le criminologue Xavier Roffer
01:36:07pour faire un point complet sur la situation du pays.
01:36:11Restez avec nous sur ces news.
01:36:12A très vite.
01:36:14❤️ par SousTitreur.com