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00:00:00 Bonjour à toutes et à tous, et si vous prenez l'écoute de TF1 à cet instant,
00:00:05 et bien vous savez que nous nous apprêtons à vivre le Grand Prix de Monaco en direct.
00:00:10 Ce Grand Prix qui sera le quatrième de cette saison 1994,
00:00:15 alors que s'affiche sous vos yeux le classement des pilotes de Formule 1.
00:00:20 Vous savez également que depuis le Grand Prix du Brésil 1984,
00:00:24 ce sera le premier Grand Prix de Formule 1 qui se disputera sans un immense champion
00:00:29 qui nous a quittés il y a 15 jours, et j'ai nommé Ayrton Senna.
00:00:34 Vous savez aussi que Roland-Razenberger nous a quittés également,
00:00:37 vous savez que Carl Weininger, Autrichien lui aussi, est en train de lutter sur son lit d'hôpital,
00:00:41 et je vous engage à penser à lui.
00:00:44 L'enjeu de ce Grand Prix de Monaco est désormais différent de ce que nous avons connu depuis le début de la saison,
00:00:50 et il faut souligner que la pole position a été attribuée à Michael Schumacher,
00:00:54 et que de ce fait, tout est particulièrement ouvert, la compétition est grande ouverte,
00:01:01 et il peut se passer beaucoup de choses.
00:01:03 Premièrement à cause de la pole position de Michael Schumacher,
00:01:07 deuxièmement, la position en première ligne du Finlandais Mika Akinen, c'est sa meilleure place,
00:01:12 et puis c'est également la meilleure place du moteur Peugeot après un premier podium à Imola.
00:01:18 Enfin, vous savez qu'à Monaco, tout peut arriver, absolument tout,
00:01:22 et que pourquoi pas, s'il y avait des accrochages ou des casses mécaniques,
00:01:25 et bien même une Ferrari pourrait gagner ici,
00:01:28 et vous savez que pour l'instant, les Ferrari sont quand même loin sur le plan de la compétition.
00:01:33 Les chiffres de ce Grand Prix, c'est la 552ème épreuve du championnat du monde depuis qu'il a été créé,
00:01:39 et nous allons partir pour 78 tours de 3 km et 328 m,
00:01:45 soit un Grand Prix de 259 km et 584 m,
00:01:50 le Grand Prix le plus court de la saison sur le plan du kilométrage,
00:01:53 mais l'un des plus longs, puisque la moyenne horaire est ici très très très élevée.
00:02:00 Renault n'a jamais gagné ici, et naturellement,
00:02:03 on s'apprête aussi à suivre la seule Williams-Renault engagée, c'est celle de Demon Hill.
00:02:07 Tout de suite avec Alain Prost, Alain, les réglages pour ce Grand Prix de Monaco ?
00:02:11 Les réglages sont très très spéciaux, spécifiques à ce circuit.
00:02:15 D'abord, on essaie d'augmenter un petit peu la garde au sol, on relève un petit peu les voitures,
00:02:20 parce que c'est un circuit relativement bustlé, mais avec quelques plaques d'égout,
00:02:25 par exemple, des obstacles que l'on ne voit pas normalement sur d'autres circuits.
00:02:30 Et à partir de ce moment-là, on charge bien entendu au maximum les voitures sur le plan de la pyrodynamie,
00:02:35 c'est-à-dire on braque les ailerons, mais les ailerons les plus gros que l'on ait,
00:02:40 et puis on essaie d'avoir un compromis.
00:02:41 En réalité, c'est le compromis entre l'efficacité aérodynamique,
00:02:45 mais surtout le confort de conduite, avoir la voiture la plus maniable possible
00:02:50 sur ce circuit où il y a des virages très très lents, des freinages en dévers, c'est très important.
00:02:57 Le pilote, ici, a une part déterminante sur la performance de la voiture.
00:03:03 Alors, j'ai dit tout à l'heure, même une Ferrari peut gagner à Monaco,
00:03:05 je voulais simplement dire que Berger était en troisième position
00:03:08 et que de la troisième position, comme Jean Alési qui lui est en cinquième position sur cette grille,
00:03:13 et bien de ces deux places-là, on peut également gagner le Grand Prix.
00:03:17 Johnny Riff, juste un petit point sur le warm-up.
00:03:19 Ce matin, pendant le warm-up, c'est-à-dire la séance de rodage d'une demi-heure,
00:03:22 les tout derniers essais avant le Grand Prix, c'est Schumacher qui a confirmé sa suprématie.
00:03:27 Il a encore fait le meilleur temps en 1'21'294, précédent de 2/10 de seconde,
00:03:32 Mika Hakkinen sur la McLaren Peugeot.
00:03:34 Mika Hakkinen qui se donc rapprochait en valeur relative de Schumacher
00:03:38 puisqu'il était distancé en qualification de 9/10 et que là, il a réduit l'écart à 2/10 seulement.
00:03:44 Damon Hill s'est placé derrière eux, puis Brundle sur l'autre McLaren Peugeot,
00:03:48 et ensuite, les deux Ferraris.
00:03:49 Pour les Français, on trouvait Comas en 10ème position,
00:03:53 Beretta en 15ème et Panis en 16ème position, Bernard un peu plus loin en 20ème position,
00:03:57 et enfin, Balmondo n'a pas été chronométré,
00:04:00 comme lors de la dernière séance de qualification, son moteur a cassé.
00:04:04 Là, c'était carrément à la mise en route, il n'a même pas pu faire un mi-tour,
00:04:08 contrairement à ce qu'il avait fait celui-ci, mais il est quand même sur la grille de départ.
00:04:12 Alors que nous sommes ici dans le tour de formation de ce Grand Prix de Monaco,
00:04:17 l'ultime tour avant la mise en place sur la grille de départ,
00:04:23 et je vous rappelle qu'il y a donc 24 voitures qualifiées seulement,
00:04:28 puisque nous avons, naturellement, des pilotes absents.
00:04:32 Ici, avec la caméra embarquée, c'était celle de Mika Kinen,
00:04:36 et puis ici, celle de Gerhardt Berger.
00:04:39 Cette caméra face avant, dans la voiture de l'homme de la pole position,
00:04:44 qui est à gauche sur votre écran, la Benetton Ford de Michael Schumacher,
00:04:48 avec ses points rouges qui vous permettra de la distinguer un peu mieux.
00:04:53 La pole position, c'est bien, et ici, quand même, sa première pole position,
00:04:56 c'est un petit peu de pression sur les épaules, Alain ?
00:04:58 - Un petit peu de pression, mais quand même, c'est Monaco,
00:05:00 et il sait que la pole position, ici, est très, très importante,
00:05:03 bien entendu, pour la place au premier virage,
00:05:05 qui détermine, malgré tout, une bonne part du début de course.
00:05:09 - Le feu rouge dans quelques dixièmes de seconde.
00:05:12 Il sera suivi du feu vert. Attention, le départ, et c'est parti !
00:05:17 Bien, Mika Kinen n'aura pas été bien loin dans ce Grand Prix de Monaco,
00:05:28 puisqu'il a été expédié directement dans l'échappatoire de Sainte-Débote,
00:05:36 alors qu'il y a une autre voiture arrêtée.
00:05:38 - Je pense qu'il y a eu un contact entre Damon Hill et Mika Kinen,
00:05:41 parce que Damon Hill était au ralenti dans la montée,
00:05:43 il s'est fait dépasser par les deux Ferraris,
00:05:44 que l'on voit ici en deuxième et troisième position,
00:05:46 derrière Schumacher, dans la descente de Mirabeau.
00:05:49 - Eh bien, nous disions que tout pouvait arriver à Monaco.
00:05:52 Vous voyez déjà les deux Ferraris qui sont à la poursuite.
00:05:56 L'action au ralenti, Schumacher...
00:05:59 - Oui, c'est Damon Hill qui, un petit peu avec sa roue avant droite,
00:06:03 accroche un peu la roue de Mika Kinen, qui lui était sur sa ligne.
00:06:07 - Alors que dans le fond là-bas, je crois qu'il y a eu un contact plus violent avec le rail.
00:06:12 Je me demande si ce n'est pas Christian Fittipaldi.
00:06:14 Nous y reviendrons, alors que nous sommes à bord de la pénétrophante de Mika Schumacher,
00:06:19 qui tutoie les trajectoires ici à la piscine.
00:06:24 Schumacher qui s'apprête à boucler ce premier tour en tête,
00:06:27 alors que, vous aviez raison, Johnny Damon Hill n'a pas été loin.
00:06:30 Regardez son train avant, qui est largement endommagé à la suite du contact
00:06:35 avec la McLaren Peugeot de Mikael, de Mika Kinen,
00:06:41 qui donc a abandonné, alors que Schumacher vient de boucler son premier tour de course,
00:06:48 suivi par les deux Ferraris.
00:06:50 Regardez déjà l'échappée de Mikael Schumacher,
00:06:58 avec 3 secondes et 7 dixièmes d'avance sur Berger,
00:07:02 6 secondes et 2 dixièmes sur Jean Alési,
00:07:05 et puis en quatrième position, Fittipaldi.
00:07:07 Donc ce n'est pas lui qui avait touché tout à l'heure dans le rail.
00:07:09 Le cinquième est Martin Brundle, le sixième, Blundell,
00:07:13 le septième, Yukio Katayama, le huitième, Alboreto,
00:07:16 le neuvième, Comas, et le dixième, Andrea De Cesaris.
00:07:20 1 Schumacher, 2 Berger, 3 Alési, 4 Fittipaldi, 5 Brundel, 6 Blundell.
00:07:26 C'est Morbidelli qui a dû être arrêté à Sainte-Dévote, c'était une arrose.
00:07:30 Et malheureusement pour l'intérêt du Grand Prix,
00:07:33 il se voit décapité dès le premier tour par l'adversaire numéro 1 de Michael Schumacher,
00:07:38 c'est-à-dire Akinen, dans lequel on pouvait voir un challenger possible, n'est-ce pas Alain ?
00:07:43 Exactement, on aurait été bien entendu surpris de le voir rivaliser avec Schumacher,
00:07:49 en tout cas au début du Grand Prix,
00:07:50 mais ça aurait été intéressant de voir la performance de la McLaren Peugeot
00:07:54 sur un circuit aussi tormenté de Monaco.
00:07:57 Et apparemment d'après les essais de ce matin, il était de plus en plus proche,
00:08:01 et surtout très motivé, même Damon Hill qui s'était un peu rapproché aussi au warm-up,
00:08:06 et c'est bien entendu dommage pour l'intérêt sportif.
00:08:10 Alors il reste 20 voitures en course pour l'instant,
00:08:14 il avait 24 le soir, alors que nous sommes dans la Ferrari,
00:08:20 celle-ci c'est celle de Gerhardt Berger,
00:08:22 suivie de celle de Jean Alési avec les parements jaunes.
00:08:26 Schumacher fait manifestement le trou,
00:08:30 il est déjà à 4,3 secondes d'avance sur Berger,
00:08:35 et Alési est loin lui aussi à plus de 4 secondes de Berger,
00:08:40 c'est dire que Jean Alési s'est plaint tout au long du week-end de sa Ferrari, Johnny.
00:08:44 Manque de motricité, manque d'adhérence générale des voitures,
00:08:48 donc les roues motrices qui patinent en sortie de virage,
00:08:51 et même les freinages difficiles qui sont obligés de contraindre les pilotes
00:08:55 à anticiper un peu leur freinage, à freiner plus tôt qu'ils ne le voudraient,
00:08:59 faute d'adhérence.
00:09:00 Alors que nous avons des petits problèmes de réseau international,
00:09:04 je dois le préciser,
00:09:05 j'ai également une pensée pour Renault,
00:09:08 Renault qui n'a jamais gagné à Monaco,
00:09:10 et qui à mon avis va avoir des difficultés,
00:09:12 parce que pour l'instant, bien,
00:09:14 Panis est en 15ème position avec sa Ligier Renault,
00:09:16 et Eric Bernard 16ème.
00:09:20 C'est donc loin, trop loin à mon avis pour remonter vers une victoire.
00:09:25 Schumacher, toujours en tête avec sa Benetton Ford,
00:09:29 et qui attaque là son 4ème tour de course.
00:09:33 La montée de Beau Rivage,
00:09:40 qui tire tout droit ici en 6ème avant d'arriver au virage de Massenet, Johnny.
00:09:45 L'avance de Schumacher qui était de 3,7 secondes au premier tour,
00:09:48 4,3 secondes au second tour,
00:09:50 et maintenant de 5,3 secondes sur Berger après 3 tours.
00:09:53 C'est-à-dire que Schumacher creuse un écart de plus en plus grand avec les Ferrari,
00:09:58 il va pouvoir contrôler la course à sa guise.
00:10:02 Alain Prost dans cette position se régalerait au plan tactique de mener sa voiture.
00:10:06 C'est vrai, mais là je pense que Michael a une voiture tellement superbe en ce moment
00:10:10 qu'il va pouvoir le faire sans aucun problème.
00:10:13 Par contre, Monaco est quand même un circuit un peu spécial et on...
00:10:16 Avec des pièges, vous voulez dire ?
00:10:18 Des pièges, et donc on ne peut pas gérer son avance
00:10:20 exactement de la même manière que sur un autre circuit,
00:10:22 notamment un circuit rapide,
00:10:24 parce qu'il y a des problèmes de déplacement,
00:10:26 il peut y avoir beaucoup de pièges,
00:10:29 et je pense que Michael voudra prendre certainement une avance assez importante
00:10:33 pour éviter tout problème, notamment au changement de pneumatique,
00:10:36 il y en aura certainement.
00:10:38 Et puis éventuellement derrière un retardataire au bout d'une dizaine,
00:10:41 d'une quinzaine de tours, il va certainement rattraper un ou deux pilotes.
00:10:45 Personnellement, j'ai eu une très mauvaise expérience,
00:10:47 une année où j'avais été resté bloqué complètement...
00:10:49 Derrière des Cesaris ?
00:10:50 Voilà, derrière Chiever, des Cesaris, je crois, au virage de la gare,
00:10:55 et au point mort, obligé d'attendre que les commissaires dégagent
00:10:59 très bien et très vite d'ailleurs les voitures,
00:11:01 donc c'est le genre de mésaventure qui peut arriver à Monaco.
00:11:05 Alors que nous sommes maintenant dans le cinquième tour de course
00:11:10 avec Schumacher, qui creuse toujours l'écart,
00:11:12 plus de 7 secondes maintenant sur Berger,
00:11:15 Alési qui a un peu refait le point sur sa Ferrari,
00:11:20 et non, qui se rapproche, oui mais...
00:11:22 Non, finalement c'était au tour précédent,
00:11:24 là maintenant il est à 12 secondes de Schumacher,
00:11:27 c'est-à-dire à 5 secondes de son équipier Gerhard Berger.
00:11:31 Manifestement, il y a des problèmes de ce côté-là.
00:11:33 Le quatrième est toujours Fukupali, le cinquième Brundle,
00:11:36 avec la McLaren Peugeot rescapée,
00:11:38 le sixième Marc Brundle, suivi par Yukio Katayama,
00:11:42 son équipier sur les Tyrrell Yamaha,
00:11:44 le huitième c'est ce vieux lion d'Alboreto,
00:11:46 neuvième Eric Comas avec cette Larousse Ford,
00:11:50 qui est pas mal du tout ici,
00:11:52 parce qu'il faut dire que toutes les voitures ont été remises à zéro,
00:11:56 puisqu'il n'y a pas d'essais possibles ici à Monaco,
00:11:57 c'est un circuit non permanent,
00:11:59 et dans ce contexte, la Larousse Ford ne s'est pas trop mal débrouillée,
00:12:03 cette équipe qui est française, je dois le rappeler,
00:12:06 et Eric Comas, neuvième, après avoir fait de très belles performances
00:12:10 durant les essais libres.
00:12:11 Un peu moins belles que ce qu'on espérait,
00:12:13 puisque samedi il a été gêné par une panne électronique de boîte de vitesse,
00:12:18 mais néanmoins là il s'est bien repris,
00:12:20 malgré une position moins bonne que celle qu'il espérait sur la grille,
00:12:23 il est neuvième,
00:12:24 tandis que Jean Alési doit faire front à la pression qu'exercent sur lui
00:12:28 Fittipaldi et Brundle, qui vont lui mener la nuit dure,
00:12:31 étant donné que juste avant le départ, Jean Alési disait encore
00:12:34 "la tenue de route de la Ferrari est loin de ce que je voudrais qu'elle soit".
00:12:38 Et oui bien sûr, alors je pense que,
00:12:40 comme il peut se passer énormément de choses,
00:12:42 on va tout de suite aller à Paris pour cet écran de publicité,
00:12:46 et on revient.
00:12:47 - Autour à Monaco dans le 8ème des 78 tours de ce Grand Prix,
00:12:53 alors que Jean Alési en 3ème position résiste toujours et encore
00:12:58 à Christian Fittipaldi et à Martin Brundle,
00:13:01 c'est-à-dire que la Ferrari résiste à la Rose Ford et à la McLaren Peugeot.
00:13:06 On se demande bien entendu ici à Monaco,
00:13:08 et ça a été l'un des points clés de toutes les discussions sur la sécurité,
00:13:12 s'il y aura ou non des ravitaillements en carburant et des changements de pneus,
00:13:16 eh bien Pierre Wendlitt, vous êtes dans les stands et vous avez des renseignements là-dessus.
00:13:20 - Absolument Jean-Louis, je peux vous dire qu'on se prépare à des ravitaillements
00:13:23 et à des changements d'optomatique, au moins un pour la plupart des écuries.
00:13:27 Il n'y a pas de pilote qui va faire la distance non-stop,
00:13:30 tout simplement parce que les pneumatiques ne sont pas assez performants.
00:13:34 Et puis dans certaines équipes, on se pose la question de savoir
00:13:37 si on peut faire un ou deux ravitaillements.
00:13:39 Chez William Froeneau, Bernard Hudeau,
00:13:42 vous avez dit tout à l'heure que c'était tout à fait envisageable d'en faire deux.
00:13:46 Et donc, si pour les équipes moyennes,
00:13:48 il faut attendre un ravitaillement vers le 30e, 35e tour de course,
00:13:52 on peut imaginer que certains concurrents fassent deux ravitaillements,
00:13:56 auquel cas évidemment, ils s'arrêteraient vers le 20e, 25e tour.
00:14:00 Ça dépend aussi un petit peu du trafic,
00:14:02 vous savez que les manœuvres de dépassement sont très difficiles,
00:14:04 ici à Monaco, et s'arrêter au stand, pas changer de jeu,
00:14:08 enregistrer certaines manœuvres,
00:14:10 c'est une façon stratégique aussi d'aborder la course.
00:14:13 Alors que s'affiche sur vos écrans le classement de ce Grand Prix,
00:14:18 avec les écarts, et vous voyez qu'il y a maintenant un homme seul en tête,
00:14:24 c'est Michael Schumacher avec sa Benetton Ford.
00:14:27 Il a 13 secondes et 6 dixièmes d'avance sur la Ferrari de Gerhardt Berger.
00:14:34 Vient ensuite en 3e position un groupe de chasse mené par Jean Lézy,
00:14:39 Christian Fittipaldi et Martin Brandl.
00:14:43 Ensuite en 6e position, c'est Mark Blundell,
00:14:46 qui roule un peu en solitaire devant Katayama,
00:14:50 et puis Alboreto un peu plus loin.
00:14:52 Et là on est avec le dernier peloton, emmené par Eric Comas,
00:14:55 qui comprend également Johnny Herbert,
00:14:58 Rubens Barrichello, Olivier Beretta et Gigi Letto.
00:15:01 Gigi Letto qui est en voût au travers,
00:15:05 au travers de la chicane de Barrichello.
00:15:10 Et Gigi Letto qui est en compagnie de ce peloton de queue,
00:15:12 que t'ont d'ailleurs où figurent également les deux ligiers,
00:15:15 alors qu'il possède la même voiture que Schumacher.
00:15:17 Mais Letto, qui lui aussi relève d'accident,
00:15:20 dit qu'il n'est pas en grande forme ici.
00:15:23 Il le dit avec le sourire, il est un petit peu dépité,
00:15:25 le pauvre de se voir comme ça, c'est peut-être moral, c'est peut-être physique.
00:15:28 "Je ne suis pas en forme, ça ira mieux en Espagne",
00:15:31 lui disait-il une heure avant le départ.
00:15:32 Oui, c'est ce qu'il a confié d'ailleurs au médecin de l'équipe Ferrari,
00:15:37 qui s'est occupé de lui, puisque vous savez que Letto a été longtemps pilote d'essai chez Ferrari.
00:15:41 Il a confié que peut-être il ne prendrait pas le départ de la course.
00:15:44 Alors, les images que vous avez vues sont celles qui proviennent de la caméra d'Olivier Beretta.
00:15:51 Cette caméra est située sur le nez de la voiture.
00:15:53 Là, on est de nouveau à bord de la Benetton Ford de Michael Schumacher,
00:15:59 avec 13 secondes, et 13 secondes toutes rondes sur Gerhardt Berger.
00:16:04 Ce qui signifie que dans ce tour, Berger et sa Ferrari ont gagné 6 dixièmes.
00:16:09 Mais à Monaco, il ne faut pas oublier, c'est très spécifique,
00:16:12 on peut jouer également les accordéons, comme on dit dans le jargon de la course automobile,
00:16:18 et si vous perdez un dixième ou deux quelque part, vous pouvez les regagner ensuite facilement.
00:16:23 Ce qu'il faut vérifier, c'est la cadence de Michael Schumacher,
00:16:25 et pour l'instant, il tourne dans les 1,22, 7 dixièmes, 1,22, 8 dixièmes, 1,22, 9 dixièmes.
00:16:33 Vous voyez que tout cela est constant et concret.
00:16:37 Après Dittow, il compte 13,6 secondes d'avance sur Berger,
00:16:42 et 24,4 secondes sur Jean Alésic, qui est toujours troisième devant Fittipaldi, Brandel et Blundell.
00:16:47 Michael Schumacher sous le tunnel, c'est là que, à ce freinage-là,
00:16:54 Carl Weninger est arrivé complètement en travers et a percuté l'îlot central qui délimite la chicane.
00:17:03 Il quitte la chicane du port de Monaco,
00:17:07 alors que le réalisateur, qui n'est autre que notre ami Georges Gauthier,
00:17:12 nous fait quelques plans sur le public très spécial de ce Grand Prix de Monaco,
00:17:16 et nous, pour notre part, nous allons jouer au jeu Top Position.
00:17:20 Jean-Louis Mancet, nous sommes avec Mika Hakkinen,
00:17:29 le héros malheureux de ce début de Grand Prix.
00:17:32 Alors, Mika, what happens at the start ?
00:17:34 Well...
00:17:36 God damn it !
00:17:38 I tell you, I had a really unfortunate Grand Prix this time.
00:17:45 I only managed to get to the first corner,
00:17:48 because I was behind Schumacher,
00:17:51 braking, braking hard, coming down to second gear,
00:17:54 and then I just...
00:17:56 feeling somebody hitting me really hard on the back,
00:17:59 and of course, when somebody hits you hard on the back,
00:18:02 it makes your back end come up and just slide,
00:18:05 and when the back end started sliding, I hit the barrier, I went off.
00:18:10 Pierre, traduisez !
00:18:11 I didn't know yet who it was, was it Schumacher or somebody else ?
00:18:17 It was stupid, I don't know who it was, but it was stupid.
00:18:20 Make this up, man,
00:18:21 une grande déception pour Mika Hakkinen, vous l'avez entendu.
00:18:25 Jean-Louis, je ne sais pas si vous avez pu traduire
00:18:28 les impressions du palandrin.
00:18:30 Absolument pas.
00:18:31 Absolument pas, car nous ne les avons pas entendues.
00:18:35 J'ai simplement compris que c'était un accrochage stupide,
00:18:38 ce que je veux bien croire.
00:18:40 Oui, il est très fâché sur Demening, qui l'a heurté à l'arrière,
00:18:45 parce qu'il estime que le premier tour à Monaco, à Sainte-Dévote,
00:18:48 il n'y a vraiment pas grand-chose à tenter,
00:18:50 et qu'il était juste derrière Schumacher, il a freiné normalement,
00:18:53 quand il a senti une grande secousse à l'arrière de sa McLaren,
00:18:55 qu'il a envoyée en Touffy, et il a heurté l'églisière
00:18:59 dans l'échappatoire de Sainte-Dévote.
00:19:00 Ce sont les aléas de ce Grand Prix de Monaco,
00:19:04 qui est très spécial, on vous l'a dit, tout au long de ce week-end.
00:19:09 Alain Schumacher maintenant est dans son 13e tour,
00:19:13 au 12e tour, il avait 14 secondes et 3 dixièmes d'avance,
00:19:15 ça laisse le temps de voir venir.
00:19:17 Oui, certainement, mais vraiment là,
00:19:19 voyant passer les voitures,
00:19:23 l'accélération notamment à virage de la Rascasse,
00:19:27 il a l'air d'avoir une voiture qui est magnifique sur le plan de la motricité,
00:19:31 je n'ai pas l'impression qu'il force outre mesure.
00:19:34 Berger et Jean, par contre, ont l'air de sauter un petit peu plus,
00:19:37 donc je crois que normalement,
00:19:40 il contrôle la course sans vraiment de problème.
00:19:45 Maintenant, simplement, les ravitaillements,
00:19:47 le changement de pneus vont décider de la tactique à adopter,
00:19:50 après, en tout cas, pour le premier tir de la course,
00:19:52 je pense que les choses sont maintenant établies.
00:19:55 Pour revenir à l'accrochage d'Akinen,
00:19:56 vraiment, je trouve ça dommage,
00:19:58 parce que ça aurait été très intéressant de voir la McLaren ici.
00:20:02 J'ai l'impression que c'est une voiture,
00:20:04 vous savez, elle a gagné 9 des 10 derniers Grand Prix ces dernières années.
00:20:08 - Oui. - Et bon, c'est...
00:20:10 - Vous y êtes pour quelque chose ?
00:20:11 - Oui, mais enfin, Ayrton, moi-même... - Et c'est là aussi l'été, bien sûr.
00:20:14 - Mais malgré tout, ce n'est pas étrange,
00:20:17 la McLaren est une superbe voiture,
00:20:19 peut-être un petit peu plus souple d'une manière générale
00:20:22 que les autres voitures,
00:20:23 ce qui leur procure un peu plus de grip,
00:20:26 d'adhérence à basse vitesse,
00:20:28 et puis toujours une très bonne magnétité.
00:20:30 Et c'est dommage, parce que sur l'ensemble du Grand Prix,
00:20:33 deux heures, vous savez, presque deux heures, c'est long,
00:20:35 il y a beaucoup de choses qui se passent.
00:20:36 - Eh bien oui, et pour venir appuyer ce que vous dites, Alain,
00:20:40 eh bien Schumacher est en tête avec 15 secondes d'avance sur Berger,
00:20:44 et allez-y, lui est en troisième position,
00:20:47 et juste derrière lui, il y a Fittipaldi,
00:20:49 et il y a toujours Martin Brundle,
00:20:51 le classement est en train de s'afficher,
00:20:53 Fittipaldi là-bas et Martin Brundle.
00:20:55 - Allez-y, il a quand même pris ses distances sur Fittipaldi,
00:20:58 malgré les difficultés de route qu'il rencontre,
00:21:01 le tenue de route qu'il rencontre avec sa Ferrari,
00:21:03 il a quand même réussi à distancer Fittipaldi,
00:21:05 et la rose, la prometteuse à rose,
00:21:08 excellente voiture, d'une facture assez nouvelle,
00:21:11 la voici.
00:21:12 - En tout cas, allez-y, on peut estimer aussi
00:21:15 qu'il le puise sur ses propres réserves
00:21:17 pour faire cette différence,
00:21:19 et pour essayer d'arracher
00:21:21 les derniers dixièmes de seconde,
00:21:24 mais il faut rappeler qu'il refait son entrée ici,
00:21:28 dans le monde des Grands Prix,
00:21:29 après deux courses d'absence,
00:21:31 puisqu'il n'était pas là pour le Grand Prix du Pacifique au Japon,
00:21:35 et il n'était pas là non plus
00:21:37 pour le Grand Prix de Saint-Marin,
00:21:39 ce funeste Grand Prix de Saint-Marin à Imola,
00:21:42 puisque, je vous le rappelle,
00:21:44 Jean avait été victime d'une très grosse sortie de route
00:21:47 sur le circuit privé de la Scuderia Ferrari,
00:21:49 à Mugello, près de Florence,
00:21:51 et des problèmes cervicaux, des problèmes de vertèbres,
00:21:54 exactement, que le professeur Saillant a soigné à Paris,
00:21:57 mais c'est le professeur Saillant qui a donné son feu vert
00:21:59 pour ce Grand Prix de Maroc,
00:22:00 il était hors de question qu'Alesi,
00:22:02 durement touché, puisse rentrer auparavant.
00:22:06 - Brandol, ici, sur la McLaren Peugeot,
00:22:08 n'est apparemment pas en position
00:22:10 de menacer Christian Fittipaldi
00:22:12 pour la quatrième place qu'occupe le jeune Brésilien,
00:22:15 mais Brandol peut être réfléchi à toute la distance
00:22:19 qui reste encore à parcourir avant la fin de ce Grand Prix,
00:22:22 et beaucoup de choses peuvent arriver encore,
00:22:24 même si l'avance de Schumacher en tête devant les Ferrari
00:22:27 a l'air colossale,
00:22:28 c'est un Grand Prix tellement compliqué
00:22:30 et qui comporte tellement d'écailles,
00:22:32 les dépassements, les nombreux virages,
00:22:34 les ravitaillements qui sont très compliqués ici,
00:22:37 que tout peut encore arriver, n'est-ce pas Alain ?
00:22:39 - Oui, c'est vrai, c'est un Grand Prix particulier,
00:22:41 vous savez, on le voit d'ailleurs,
00:22:43 pour la lutte pour la quatorzième place,
00:22:46 entre les dixièmes et quatorzièmes,
00:22:48 quatre ou cinq voitures l'une derrière l'autre,
00:22:50 peut-être, on peut estimer par exemple
00:22:52 que Leto avec la Benetton a une voiture
00:22:55 beaucoup plus performante
00:22:56 que les pilotes qui le précèdent,
00:22:59 mais ici, c'est pratiquement impossible à doubler,
00:23:02 et c'est vrai que les résultats s'obtiennent,
00:23:04 ou en tout cas les dépassements,
00:23:05 plutôt dans la deuxième partie de course,
00:23:07 là où les pilotes commencent à être un peu plus fatigués,
00:23:09 et mécaniques aussi,
00:23:11 et il y a un peu plus d'opportunités
00:23:12 pour dépasser ou profiter d'une erreur de l'autre.
00:23:15 - Alors, vous parlez de la fatigue des pilotes, c'est vrai,
00:23:17 vous parlez des mécaniques,
00:23:18 c'est surtout les transmissions ici qui...
00:23:20 - Oui, les transmissions, les freins...
00:23:23 Mais je dirais que la fatigue du pilote
00:23:26 a pratiquement un rôle encore plus important à jouer,
00:23:28 alors selon, bien entendu, la voiture que vous pilotez,
00:23:31 parce qu'il y a des voitures plus fatigantes que d'autres,
00:23:33 et aussi la position dans laquelle vous vous trouvez,
00:23:35 mais si on prend l'exemple de Brandl,
00:23:38 qui est au début de course,
00:23:39 les voitures sont relativement proches,
00:23:41 et ce n'est pas vraiment la peine d'être vraiment
00:23:43 dans la boîte de vitesse de la voiture qui vous précède,
00:23:45 c'est plutôt mieux d'attendre, d'économiser un petit peu
00:23:48 les pneumatiques, les freins et la boîte de vitesse,
00:23:50 et puis effectuer le baroudonneur plutôt à la fin.
00:23:53 - Oui, c'est-à-dire que,
00:23:54 vous voulez ajouter à ce Grand Prix de vitesse,
00:23:57 ça a une notion d'endurance ?
00:23:59 - C'est pratiquement le seul Grand Prix de l'année
00:24:02 où il faut penser à s'économiser un petit peu,
00:24:05 et à garder un rythme très soutenu,
00:24:09 sans exagérer,
00:24:10 parce que l'approche, en fonction de la fatigue,
00:24:13 elle est vraiment très très possible,
00:24:16 surtout en fin de parcours.
00:24:17 - Et puis avant de rentrer dans les stands ?
00:24:19 - Oui, Jean-Louis, pour vous signaler
00:24:22 que les premiers ravitaillements sont au tour bientôt
00:24:25 chez Ferrari,
00:24:26 avec Gerhard Berger,
00:24:27 qui devrait s'arrêter 3 à 4 reprises,
00:24:30 même peut-être,
00:24:31 vous avez remarqué que les Ferrari glissaient beaucoup,
00:24:34 et qu'elles usent donc leurs pneumatiques,
00:24:36 vous savez que le règlement des journées
00:24:38 impose aux mécaniciens de rester à l'intérieur du garage,
00:24:42 tant que la voiture n'est pas immobilisée devant le stand.
00:24:45 Chez Ferrari, tout est prêt,
00:24:46 les pistolets pneumatiques sont en place,
00:24:48 mais les mécaniciens sont à l'intérieur du garage,
00:24:51 attendant, guettant, le premier arrêt.
00:24:54 - Là, on suit à l'écran,
00:24:55 on suit la bagarre qui oppose Barrichello,
00:24:58 Beretta et Leto.
00:25:00 Beretta, qui est un jeune de Monegasque,
00:25:02 c'est la première fois qu'il court en Formule 1
00:25:05 sur le circuit de Monaco, chez lui.
00:25:07 Il est en pleine bagarre avec Barrichello,
00:25:09 il essaie de le devancer,
00:25:11 et sur ce circuit où l'on dit que l'expérience compte énormément,
00:25:14 voici Damon Hill,
00:25:15 qui revient dessus, qui rentre dans son stand à pied.
00:25:19 Sur ce circuit où l'on dit que l'expérience compte plus que sur
00:25:22 tout autre circuit de la saison de Formule 1,
00:25:25 eh bien, on verra si Beretta, bien que chez lui,
00:25:28 doit payer son manque d'expérience,
00:25:30 et bien, peut arriver à le surmonter.
00:25:33 - En tout cas, en tête, Schumacher est dans son 17ème tour,
00:25:39 Berger qui est le deuxième,
00:25:41 3 Alési, 4 Titti-Palloui, 5 Brundle, 6 Brundle,
00:25:44 7 Alboreto, 8 De Cesaris, 9 Katayama, 10 Comax,
00:25:49 avec Larousse à moteur fond,
00:25:52 le 11ème est Herbert, le 12ème Barrichello,
00:25:54 le 13ème est Beretta,
00:25:56 le 14ème est Leto, c'est ce que nous voyons en ce moment,
00:26:00 le 15ème est Panis, et le 16ème Bernard,
00:26:03 ce sont les deux digiers Renault,
00:26:05 et puis le 17ème est Brabham, le 18ème Lamy,
00:26:07 le 19ème Gachot, le 20ème Belmondo.
00:26:09 Schumacher, lui, est bien en train de faire sa route,
00:26:12 puisque déjà Bernard, Brabham, Lamy, Gachot et Belmondo
00:26:15 lui ont concédé un tour.
00:26:17 - Il va arriver bientôt, il va bientôt talonner le groupe
00:26:21 auquel on assiste à la carte,
00:26:25 Beretta, Barrichello et Leto,
00:26:27 et Schumacher se rapproche d'eux.
00:26:29 Alors là, le dépassement sera difficile,
00:26:31 parce que ces trois hommes sont tous occupés à regarder
00:26:33 ce qui se passe devant eux que derrière,
00:26:35 et on verra comment Schumacher réussit à franchir cet obstacle.
00:26:38 - Surtout pour Beretta qui voit derrière lui une Benetton,
00:26:41 et qui n'est pas censé reconnaître
00:26:43 si c'est celle de Schumacher ou celle de Leto.
00:26:45 - Alors il saura que celle de Schumacher,
00:26:48 ce sont les points rouges, d'ailleurs,
00:26:49 Leto lui l'a très bien vu,
00:26:50 et il a fait signe à son équipier,
00:26:52 d'une façon très sportive,
00:26:55 de passer, et voilà donc,
00:26:57 Schumacher à l'assaut d'Olivier Beretta.
00:27:01 Il a pris ça, comme l'indique le classement,
00:27:07 un tour d'avance.
00:27:09 C'est intéressant à suivre ça,
00:27:11 car c'est l'action même de ce Grand Prix de Monaco,
00:27:15 les déplacements ici, il y a fort peu d'endroits,
00:27:17 peut-être en bas là-bas à Mirabeau.
00:27:20 - On ne peut pas vraiment dire qu'il y a un endroit privilégié,
00:27:23 ça dépend beaucoup du pilote qui est doublé.
00:27:26 - La bonne volonté.
00:27:27 - Voilà, s'il met un peu de bonne volonté,
00:27:28 peut-être ici à Mirabeau dans certains cas,
00:27:31 mais toujours avec beaucoup de précaution.
00:27:34 - Là où ça se complique, c'est que
00:27:36 Barichello et Beretta prenaient un tour à Belmondo,
00:27:39 lequel concède son second tour,
00:27:41 il laisse passer Schumacher.
00:27:42 - Oui, bien sûr, et c'est là que c'est aussi dangereux,
00:27:45 parce que souvent un pilote tend à laisser passer un autre,
00:27:46 mais ne voit pas le troisième.
00:27:49 C'est ce qui fait toute la difficulté ici de ce circuit.
00:27:53 - Alors, il était Belmondo,
00:27:54 c'était écarté devant Leto,
00:27:55 et non pas devant Schumacher, qui l'avait déjà passé.
00:27:58 - Et le problème pour Schumacher,
00:27:59 ça va être de doubler les voitures qui le précèdent,
00:28:02 parce que certains pilotes vont croire que c'est Leto
00:28:04 qui est toujours derrière.
00:28:05 - C'est ce que nous venons de dire, Pierre,
00:28:08 et justement, on s'apprête à regarder ça de très très près,
00:28:12 parce que Beretta est toute à sa poursuite.
00:28:15 Schumacher vient de freiner très très juste,
00:28:19 il a à peine évité le blocage.
00:28:21 - Et il perd du temps Schumacher,
00:28:22 parce qu'au lieu de tourner en 1'21'6 ou 7,
00:28:25 il tourne en 1'23'5.
00:28:28 Il perd à peu près 2 secondes au tour.
00:28:29 - Exactement, c'est là où il y a un rôle tactique à jouer.
00:28:32 S'il doit s'arrêter éventuellement un peu plus tôt
00:28:35 pour ravitailler et changer d'automatique,
00:28:37 plutôt que d'être bloqué et de perdre
00:28:39 une bonne seconde au tour par rapport à Berger.
00:28:41 - Invisiblement, Beretta ne l'a pas reconnu,
00:28:43 et il pense avoir affaire à Leto.
00:28:45 - D'une part, et deuxièmement,
00:28:46 il n'y a pas assez de différence de puissance
00:28:48 entre le moteur de Beretta et le moteur de Schumacher
00:28:50 pour que celui-ci, à l'arrêt accélération,
00:28:53 puisse faire la différence pour arriver par exemple
00:28:55 à côté au freinage de Saint-Dévol.
00:28:57 - 1'26' et Beretta ferme la porte,
00:28:59 croyant faire obstacle à Leto.
00:29:02 Et Schumacher a tourné en 1'26',
00:29:05 c'est-à-dire qu'il n'est pas 4 secondes et demie de ses temps moyens.
00:29:07 - Johnny, c'est simple,
00:29:08 Schumacher avait 15 secondes et 4 dixièmes d'avance sur Berger.
00:29:12 Il a maintenant 12 secondes et 6 dixièmes.
00:29:14 Mais on se met sans doute à la place de Schumacher.
00:29:20 - Ce serait trop stupide de risquer quelque chose, voilà.
00:29:23 C'est non, il ne l'a pas, s'il l'a vu.
00:29:27 Oh, le freinage retardé.
00:29:30 La Beretta d'ailleurs, ça l'a laissé pantois.
00:29:32 Il s'est dit "mais c'était Schumacher".
00:29:36 Alors là, on a vu quelque chose de très très beau.
00:29:38 On a vu Schumacher attaquer,
00:29:40 Beretta retarder au maximum,
00:29:42 et Schumacher se donner encore un ou deux mètres de plus au freinage.
00:29:45 C'était vraiment formidable.
00:29:48 - Schumacher va donc maintenant partir à l'assaut de Varichello,
00:29:55 à qui on montre les drapeaux bleus.
00:29:57 Varichello, qui s'écarte très sportivement, bravo.
00:30:01 Il a reconnu lui qui était le leader de la course.
00:30:05 Et maintenant, Schumacher va devoir rejoindre Herbert et Comas.
00:30:11 - C'est dans ces cas de figure sans doute que les commissaires de course
00:30:13 doivent faire preuve d'un grand discernement
00:30:16 pour faire comprendre aux pilotes qu'il est rejoint
00:30:17 non pas par quelqu'un avec lequel il se bat,
00:30:19 mais peut-être avec quelqu'un qui lui prend un tour à l'aile.
00:30:21 - Exactement, c'est vrai.
00:30:22 Mais c'est aussi un des problèmes de la réglementation des drapeaux.
00:30:26 Parce qu'un drapeau, normalement on l'agite aussi
00:30:30 même dans le cas où deux pilotes se bagarrent.
00:30:33 Parce que le signe, c'est un pilote tente de vous dépasser.
00:30:37 Donc c'est vrai que c'est toujours un peu ambigu.
00:30:41 Et c'est ce qu'on a vu ici.
00:30:43 Alors bien entendu, le pilote comme Beretta
00:30:45 pensait que c'était Leto derrière.
00:30:46 Barricello a compris tout de suite que c'était Schumacher
00:30:50 et il l'a laissé passer.
00:30:51 Et on a vu dans le dernier tour, il a tourné en 1'26'0.
00:30:53 C'est-à-dire qu'il a perdu à peu près 4 secondes
00:30:55 par rapport au temps qu'il est capable de faire tout seul.
00:30:58 Ce qui est énorme.
00:30:59 - Herbert et Comas ont bien compris le message.
00:31:02 Alors qu'on s'apprête dans les stands à ravitailler.
00:31:05 Messieurs, je dois vous signaler qu'il y a le drapeau bleu présenté
00:31:07 et le drapeau bleu agité.
00:31:09 Il m'a agité très violemment.
00:31:10 Alors quand il est agité violemment quand même,
00:31:12 je pense que le pilote doit être en mesure de pouvoir obtempérer.
00:31:16 - Exactement.
00:31:16 Normalement c'est ça, mais ce n'est pas toujours évident.
00:31:18 Je vous dis, on a eu rue de Monaco.
00:31:20 De voir si le drapeau est mobile ou un peu agité ou beaucoup agité.
00:31:24 - Voilà, exactement.
00:31:25 Alors que le classement s'affiche sur vos écrans.
00:31:28 Schumacher, Berger à 13'7'10'.
00:31:30 Malhézy, 3ème à 30' qui dit pas le dit, à 34''.
00:31:35 Brundle, 36'.
00:31:37 Pierre, Brundle qui va rentrer au stand.
00:31:40 C'est sans doute lui le premier qui va ravitailler.
00:31:42 En tout cas, les pneumatiques sont sorties des couvertures chauffantes
00:31:46 chez McLaren Peugeot.
00:31:48 Martin Brundle qui a fait un début de course un petit peu en demi-teinte.
00:31:53 Et le voilà dans la chicane de ralentissement à l'entrée des stands.
00:31:58 Premier arrêt pour Martin Brundle et la McLaren Peugeot n°8.
00:32:02 - Et top pour Brundle.
00:32:04 On va chronométrer son arrêt.
00:32:06 Voilà.
00:32:08 Pas d'incident notoire et c'est reparti.
00:32:11 - 8'0 pour Brundle.
00:32:15 Voilà, c'est un moment historique.
00:32:18 - Et vitesse limitée dans les stands, évidemment.
00:32:20 - Bien sûr.
00:32:21 - Vous connaissez le nouveau règlement, 80 km/h.
00:32:23 - Absolument.
00:32:24 Avec des radars pour mesurer tout ça.
00:32:26 Mais je me demande comment les pilotes, eux, peuvent voir
00:32:29 s'ils roulent ou non à 80 km/h, étant donné qu'il n'y a pas de compteur de vitesse.
00:32:32 - Eh bien, certains écrivains ont pris des dispositions.
00:32:35 Certains écrivains ont équipé les voitures de compteur de vitesse.
00:32:38 Et même d'un vertige sonore.
00:32:40 - Et d'autres équipes se sont contentées de dire à leurs pilotes
00:32:43 "Voilà, pour 80 km/h, il faut que tu sois à tel régime en deuxième vitesse."
00:32:48 - Eh bien, nous avons vécu un moment historique
00:32:50 car c'est la première fois depuis des dizaines d'années
00:32:53 qu'on ravitaille à Monaco.
00:32:56 En tout cas, qu'on ravitaille de façon volontaire.
00:32:59 - Je crois, Jean-Luc, que c'est la première fois depuis 1950.
00:33:02 - Ah, oui.
00:33:03 Alors, depuis la création de la Championnat du Monde.
00:33:06 Eh bien, oui, déjà, à cette époque-là,
00:33:08 s'arrêter à Monaco, c'était déjà très très problématique.
00:33:11 Donc, pour l'instant, le cassement est le suivant.
00:33:14 Schumacher devant Berger à 15 secondes.
00:33:17 Allez-y est en troisième position.
00:33:19 Fittipaldi, 4. Blundel, 5.
00:33:22 Martin Brandl, 6 pour l'instant.
00:33:23 Mais on va voir le temps qu'il a perdu exactement
00:33:26 au moment où il repassera devant la ligne de courant métrage.
00:33:29 C'est-à-dire pas loin de nos cabines de commentaires.
00:33:35 - Ici, c'est la voiture de Gigi Letto,
00:33:38 qui est en 14e position.
00:33:40 Alors, comme les ravitaillements vont sans doute se préciser,
00:33:43 je pense que nous devons aller à Paris.
00:33:46 Non, pardon, c'est Schumacher.
00:33:47 Désolé.
00:33:48 Nous devons aller à Paris et nous nous retrouverons après ça.
00:33:51 Retour à Monaco dans le 25e tour de ce Grand Prix
00:33:55 qui en compte 78.
00:33:57 Et vous voyez que le cassement a changé.
00:33:59 Un Schumacher, 2 à l'étage.
00:34:01 Tout simplement bien parce que Schumacher en premier
00:34:04 a ravitaillé, suivi bien sûr de Gerhard Berger.
00:34:08 Et je crois que Dominique Guimond à Paris
00:34:11 est prêt à nous remontrer cela.
00:34:13 Ça s'est très, très bien passé.
00:34:15 11 secondes pour Schumacher qui est entré.
00:34:19 Voici avec une caméra embarquée.
00:34:22 Et puis ensuite, Berger est entré, lui, à son tour.
00:34:28 Et le temps fut de 9 secondes.
00:34:32 Voilà Schumacher.
00:34:35 Un peu long et puis un départ assez doux.
00:34:39 Et puis hop, la Ferrari qui rentre.
00:34:41 Vous voyez que c'est juste.
00:34:43 Vous savez que les team managers ont dû déposer
00:34:46 les tours exactes auxquelles ils voulaient ravitailler.
00:34:49 Berger est reparti un peu plus tôt.
00:34:52 Je vais dire son ravitaillement en 8 secondes et demie grosso modo.
00:34:56 Et maintenant nous revenons sur les images en direct.
00:34:59 De ce fait, Schumacher est en tête avec 3 secondes et 9/10 d'avance
00:35:04 sur Jean Alési, le 3e Fittipaldi, le 4e Gerhard Berger,
00:35:09 le 5e Marc Bundel, le 6e Martin Brundel.
00:35:13 Vous savez que Martin a été avec sa McLaren Peugeot,
00:35:16 le premier pilote à ravitailler et à changer de pneus.
00:35:20 Pierre-René Littes.
00:35:21 Oui Jean-Louis, contrairement à ce qui avait été dit
00:35:23 après les incidents d'Immola au ravitaillement,
00:35:26 les écuries ne doivent pas prévenir à l'avance
00:35:30 de quel tour ils vont choisir pour rentrer
00:35:33 puisque c'était à peu près ingérable.
00:35:36 C'était effectivement une des décisions
00:35:39 qui avait peut-être été prise un peu vite.
00:35:42 Et lors de la réunion des constructeurs jeudi,
00:35:44 il a été décidé de renoncer à cette affrégation.
00:35:47 Heureusement parce que je connais un team manager
00:35:52 qui avait prévu de déposer un plan de ravitaillement
00:35:55 tous les 5 tours exactement.
00:35:58 Alors que nous avons ici à l'image celui qui est en 2e position
00:36:11 dans ce Grand Prix de Monaco, c'est Jean Alési
00:36:14 qui marque ainsi son retour alors que Gigi Letto
00:36:17 est toujours aux prises avec Olivier Beretta.
00:36:22 Il s'agit de deux Monegasques, l'un d'adoption,
00:36:26 l'autre Monégasque pour le bon, c'est Olivier
00:36:29 qui a une caméra dont vous avez pu suivre les évolutions
00:36:33 si vous avez regardé Automoto ce matin.
00:36:35 C'est une caméra qui est située dans le nez de la voiture
00:36:38 et qui nous montre absolument le défilement
00:36:40 invraisemblable et réel de cette piste de Monaco.
00:36:44 Nous sommes donc dans la pleine période des ravitaillements.
00:36:47 On va en profiter pour faire un petit jeu top position.
00:36:50 Avec 36'15, code TF1 pour jouer.
00:37:04 Et que Letto est toujours là, lui en 14e position.
00:37:12 C'est un groupe extrêmement serré,
00:37:15 composé de Katayama, Comas, Herberg,
00:37:18 Marichello, Beretta, Letto, tous ces garçons.
00:37:22 Dont ces trois-là, en tout cas ces cafouilles,
00:37:24 ils sont plus que ça, roule en roue.
00:37:26 On peut peut-être s'interroger sur la stratégie
00:37:30 choisie par Ferrari, étant donné le temps
00:37:34 concédé, l'écart concédé en début de course
00:37:37 par Jean Alési à Gerhard Berger, se demander
00:37:39 s'il n'était pas parti avec plus d'essence
00:37:42 que Berger, avec la mission de préserver
00:37:44 un peu plus ses pneus que Berger.
00:37:46 Peut-être même a-t-il choisi des pneus plus durs
00:37:49 que Berger, de façon à ne faire qu'un seul arrêt
00:37:51 si Berger en fait deux.
00:37:53 Je pense que c'est tout à fait possible.
00:37:55 Maintenant, on ne sait pas, puisque bien entendu
00:37:58 les épurés cachent quand même un petit peu leur jeu.
00:38:01 Et ce serait plutôt trois arrêts pour Berger
00:38:04 et deux pour Alési, si l'on emploie le stand Ferrari
00:38:07 ici, Jean-Louis.
00:38:09 - Oui, Alain, vous auriez fait cette stratégie ?
00:38:12 - Je pense que c'est toujours bien, à partir du moment
00:38:14 où les deux pilotes sont d'accord, de jouer
00:38:17 une stratégie d'équipe et de ne pas mettre
00:38:19 tous les oeufs dans le même panier.
00:38:21 Surtout qu'à Monaco, il peut se passer
00:38:23 beaucoup de choses. On l'a vu, Gerhard a profité
00:38:25 un petit peu du fait que Schumacher a été gêné
00:38:27 en début de dépassement des attardés
00:38:29 pour revenir un petit peu.
00:38:31 Et de ce fait, vous savez, c'est très difficile
00:38:33 de juger de ce que sera la course avant le départ.
00:38:36 Donc d'avoir deux voitures avec des stratégies
00:38:39 différentes est une bonne chose pour l'équipe.
00:38:41 - Ravitaillement de Gigi Letto, au volant
00:38:43 de la seconde de Benetton Ford.
00:38:45 Alors que Mickaël Schumacher revient
00:38:47 précisément sous son groupe d'attardés.
00:38:50 Et qu'il risque encore d'avoir des problèmes
00:38:52 de dépassement avec le peloton
00:38:54 qui vitait précisément avec Gigi Letto,
00:38:56 qui repart maintenant à 80 km/h
00:38:58 comme il se doit.
00:39:00 - 8 secondes 2, donc Letto qui était
00:39:02 vraiment en lutte avec 2, 3,
00:39:04 même 4 pilotes devant lui.
00:39:06 Pour la 10ème place même,
00:39:08 on peut imaginer qu'il doublera
00:39:10 de ce fait, peut-être un pilote,
00:39:12 peut-être deux, du fait de son ravitaillement
00:39:15 quand même assez rapide.
00:39:17 - Et même un très très beau ravitaillement
00:39:19 alors qu'on vient de voir la Benetton
00:39:21 se dérober légèrement dans ce délestage
00:39:24 à l'attaque du virage de Masnay
00:39:26 qui mène au casino et puis qui mène ici
00:39:29 au freinage de Mirabeau.
00:39:31 - Là son intérêt bien entendu,
00:39:33 c'est de rouler au maximum
00:39:35 pendant les premiers tours,
00:39:37 même avec les pneus un petit peu froids
00:39:39 pour essayer de creuser un petit peu
00:39:41 l'écart avec les pilotes qui étaient
00:39:43 devant lui avant son ravitaillement.
00:39:45 - En espérant comme ça, devoir les
00:39:47 attraper, dépasser alors que
00:39:50 nous avons eu cet écart affiché
00:39:53 de 1 seconde et 3 dixièmes.
00:39:55 Voilà Letto, cette fois à la chicane.
00:39:58 1 seconde et 3 dixièmes entre
00:40:00 Fickipaldi et Daguerre.
00:40:02 Ici le jeune Christian qui est en
00:40:04 troisième position du fait de l'arrêt
00:40:06 de Gerhard Berger.
00:40:08 - Ravitaillement de Katayama
00:40:10 et de Barichello.
00:40:12 - On prend les tops puisqu'ils rentrent
00:40:18 ensemble. Katayama,
00:40:20 Barichello,
00:40:22 lequel va repartir en premier ?
00:40:25 On met pas mal d'essence,
00:40:27 ça s'éternise pour l'un
00:40:29 comme pour l'autre.
00:40:32 20 secondes 8 pour Katayama
00:40:36 et encore plus pour Barichello,
00:40:40 voilà, qui est énorme. On voit au passage
00:40:42 les fameux double ailerons que
00:40:44 les écuries emploient sur les circuits
00:40:48 où il faut énormément d'appui
00:40:50 aérodynamique. Alors que je vous
00:40:52 annonçais 1 seconde et 3 dixièmes
00:40:54 entre Christian Fickipaldi et Gerhard Berger,
00:40:56 et bien maintenant les deux hommes
00:40:58 sont roues dans roues. Je vous rappelle
00:41:00 le classement 1 Schumacher, 2 Alési,
00:41:02 3 Fickipaldi, le voici,
00:41:04 4 Gerhard Berger.
00:41:06 Et Berger va sans doute tout faire
00:41:08 pour récupérer
00:41:10 sa troisième place.
00:41:12 Et nous avons là aux prises le plus jeune des représentants
00:41:14 du GPDA, avec le plus
00:41:16 ancien des pilotes en exercice, puisque
00:41:18 je vous rappelle que le Grand Prix Drivers Association
00:41:20 a été reformé, avec
00:41:22 Christian Fickipaldi pour les jeunes, Gerhard Berger
00:41:24 pour les pilotes en exercice,
00:41:26 Nicky Lodat, bien entendu, pour les
00:41:28 vieux routiers, et
00:41:30 Michael Schumacher.
00:41:32 Un GPDA, Alain, que vous auriez reformé
00:41:34 vous-même ? Petite parenthèse.
00:41:36 - De toute façon, moi je suis favorable à l'association
00:41:38 des pilotes, surtout en ce moment.
00:41:40 Ils ont de toute façon le support
00:41:42 inconditionnel des
00:41:44 écuries, des managers,
00:41:46 et donc, bien entendu,
00:41:48 si c'est bien organisé,
00:41:50 s'ils
00:41:52 prennent vraiment la responsabilité,
00:41:54 je pense que ça peut être une
00:41:56 très très bonne chose pour la Formule 1, car ils vont
00:41:58 se faire écouter, notamment
00:42:00 au niveau de la sécurité, mais aussi des nouveaux
00:42:02 règlements pour le futur, je l'espère.
00:42:04 - Vous avez parlé un petit peu avec Nicky Lodat,
00:42:06 votre ancien équipier, vous auriez pu jouer ce rôle
00:42:08 vous-même ? - Écoutez, moi, personnellement,
00:42:10 je préférais que
00:42:12 ce soit un pilote en activité
00:42:14 qui soit élu président des pilotes, pour ne pas
00:42:16 poser de problèmes
00:42:18 vis-à-vis de la Fédération.
00:42:20 Maintenant, je peux jouer éventuellement
00:42:22 un rôle de médiateur d'un certain côté
00:42:24 vis-à-vis de la Fédération, puisque j'ai rencontré
00:42:26 Max Mosley aujourd'hui,
00:42:28 je pense qu'au niveau de la sécurité,
00:42:30 il y a beaucoup de choses à faire, il n'est pas
00:42:32 impossible que je travaille
00:42:34 un petit peu avec la Fédération, peut-être
00:42:36 d'une manière
00:42:38 nettoie de collaboration avec les pilotes et
00:42:40 avec les écuries. C'est un projet
00:42:42 qu'on est en train de mener à bien. - Et bien voilà,
00:42:44 à ce coup, Alain Prost devient un médiateur.
00:42:46 - Ah non, je n'ai pas...
00:42:48 Vous avez dit ça, mais... - Non, non, je plaisantais.
00:42:50 Alors que là, il va falloir un médiateur
00:42:52 entre Christian Fittipaldi et Gerhardt Berger,
00:42:54 après une tentative
00:42:56 très, très, très sérieuse
00:42:58 de Gerhardt au freinage
00:43:00 de la chicane.
00:43:02 Et tout cela pour le gain
00:43:06 de la 3ème place,
00:43:08 alors que Schumacher
00:43:10 est toujours en tête devant avec
00:43:12 12 secondes et 3 dixièmes d'avance
00:43:14 sur Jean Alési,
00:43:16 qui...
00:43:20 Détrompez-moi... Il n'a pas ravitaillé,
00:43:22 je dis, pas encore. - Pas encore,
00:43:24 mais ça ne saurait tarder, parce que
00:43:26 chez Ferrari, on se prépare. Et je pense
00:43:28 qu'au prochain passage de Jean Alési,
00:43:30 la Ferrari n°27
00:43:32 viendra ravitailler à son tour.
00:43:34 - Alors, des nouvelles des autres Français. Eric Thomas
00:43:36 est 9ème, Beretta,
00:43:38 Olivier Beretta est 11ème, les deux ligiers
00:43:40 de Panis et Bernat
00:43:42 sont 12ème et 13ème.
00:43:44 - Après ce point,
00:43:46 eh bien, on regarde les 7
00:43:48 et le 10ème qui séparent
00:43:50 Berger de Fittipaldi.
00:43:52 Attention, c'est peut-être là,
00:43:54 il n'est pas assez prêt à mon avis.
00:43:56 Freinage spectaculaire,
00:43:58 mais il faut rattraper
00:44:00 pas mal la Ferrari au freinage.
00:44:02 - Pas mal, mais la voiture
00:44:04 de Fittipaldi est aussi assez impressionnante
00:44:06 depuis le début de la saison.
00:44:08 Le circuit rapide, le circuit lent, elle est toujours
00:44:10 pas mal classée, toujours à son avantage
00:44:12 et les deux pilotes ont l'air de faire un travail
00:44:16 assez confluent depuis le début de l'année.
00:44:18 - Alors là, nous avons parlé
00:44:20 des transmissions, nous avons parlé de l'appui
00:44:22 aérodynamique, il y a aussi la motricité
00:44:24 ici en sortie de virage lent, c'est extrêmement important.
00:44:26 - Oui, très important sur le plan de la performance.
00:44:28 Bien sûr qu'avec les ravitaillements,
00:44:30 on a la possibilité de changer
00:44:32 une fois, deux fois, ou même trois fois pour certaines
00:44:34 écuries de pneumatiques, mais
00:44:36 les pneus arrière souffrent énormément car
00:44:38 ils sont en train de patiner,
00:44:40 de "cirer" comme on dit dans le jargon,
00:44:42 tout près. Pendant deux heures, dès que
00:44:44 vous sortez d'un virage,
00:44:46 même moyen, puisque les formules
00:44:48 actuelles, surtout sans l'anti-patinage
00:44:50 que l'on a supprimé
00:44:52 cette année,
00:44:54 même en troisième vitesse,
00:44:56 quatrième par endroit, ont tendance
00:44:58 à patiner un petit peu, bien entendu,
00:45:00 phénomène d'usure très important.
00:45:02 - Alors je remarque une chose quand même dans les ravitaillements,
00:45:04 c'est qu'il y a moins de précipitation,
00:45:06 moins de tension dans ces ravitaillements.
00:45:08 On a l'impression qu'ici,
00:45:10 on va prendre un peu de temps, puisque
00:45:12 de toute façon, sur la piste,
00:45:14 c'est dur d'en gagner naturellement.
00:45:16 On va prendre un petit peu de temps pour bien vérifier
00:45:18 que tout se passe au mieux.
00:45:20 On vient de le voir ça avec
00:45:22 l'équipe Larousse qui avait très très bien
00:45:24 ravitaillé, très bien mené ses opérations
00:45:26 et puis qui finalement
00:45:28 a un petit peu temporisé.
00:45:30 C'est pas plus mal, alors qu'ici
00:45:32 on revient en gros plan sur
00:45:34 cette bagarre magistrale
00:45:36 qui va nous mettre
00:45:38 aux prises, allez-y bientôt, avec
00:45:40 Christian Fittipaldi, talonné par
00:45:42 Gerhardt Berger, cette arrose forme
00:45:44 en sandwich
00:45:46 entre les deux Ferrari.
00:45:48 Voilà qui va très nettement
00:45:50 forcer les débats, alors que vous savez que
00:45:52 le leader de ce Grand Prix de
00:45:54 Monaco, pour l'instant, leader
00:45:56 incontesté, c'est
00:45:58 Michael Schumacher avec
00:46:00 15 secondes et 3 dixièmes d'avance
00:46:02 sur Jean, allez-y.
00:46:04 - Panneau box pour Alési.
00:46:06 Et donc les pneus sont maintenant
00:46:08 remplis des couvertures chauffantes.
00:46:10 Jean Alési va ravitailler au prochain passage.
00:46:12 Cette fois c'est définitif, alors que
00:46:14 Marc Blundell, sur la Tirel Yamaha,
00:46:16 très bien placé également,
00:46:18 s'arrête à son tour.
00:46:20 - Le voilà, Marc Blundell
00:46:24 est top pour lui.
00:46:26 Vous voyez là aussi, des ravitaillements
00:46:36 assez longs. On vérifie bien
00:46:38 tout ce qu'il y a dans les radiateurs.
00:46:40 15 secondes d'eau.
00:46:42 Et on repart tout doucement
00:46:44 puisque s'il faut s'arrêter au stand,
00:46:46 quitte à perdre du temps, vous savez que maintenant il y a
00:46:48 un ralentisseur à l'entrée et un ralentisseur à la sortie.
00:46:50 Et bien, on prend
00:46:52 deux secondes supplémentaires pour
00:46:54 par exemple nettoyer l'entrée d'air
00:46:56 des pontons latéraux, pour éviter
00:46:58 tout risque de surchauffe, car vous savez
00:47:00 que maintenant il y a de nombreuses visières supplémentaires
00:47:02 qui traînent sur la piste. Les pilotes
00:47:04 les arrachent au fur et à mesure du déroulement
00:47:06 de la course et que souvent,
00:47:08 ça vient se ficher dans
00:47:10 les entrées de radiateurs et que
00:47:12 le moteur peut surchauffer.
00:47:14 On est prêt chez Ferrari.
00:47:16 - Et bien, Théodore, il est
00:47:18 servi au stand. Alors voici, voici Jean-Alési
00:47:20 qui s'arrête à son stand, qui a son ravitaillement
00:47:22 en prenant le temps. - Avec Fittipaldi
00:47:24 également sur la ronze, qui s'arrête
00:47:26 dans le même tour.
00:47:28 Alors que Berger, bien sûr, a déjà
00:47:30 ravitaillé
00:47:32 les changements de pneumatiques.
00:47:34 Les changements de pneumatiques se passent très rapidement
00:47:40 mais c'est effectivement le ravitaillement en carburant
00:47:42 qui prend un petit peu plus de temps.
00:47:44 - Et Fittipaldi est reparti derrière
00:47:46 Jean-Alési.
00:47:48 Et par conséquent,
00:47:50 le placement est une nouvelle fois
00:47:52 modifié derrière Michael
00:47:54 Schumacher et sa
00:47:56 Benetton Ford.
00:47:58 Schumacher qui est maintenant
00:48:00 avec 23 secondes
00:48:02 d'avance sur Gerhard
00:48:04 Berger et le
00:48:06 3ème, Johnny C. Martin Brandneu.
00:48:08 - Oui, et on voit
00:48:10 bien évidemment,
00:48:12 c'est facile de le voir après, mais que
00:48:14 l'intérêt de s'arrêter le plus tôt, puisque Brandneu
00:48:16 s'est arrêté le premier,
00:48:18 et bien, il a eu
00:48:20 l'avantage de profiter de
00:48:22 son ravitaillement, donc des pneus plus frais
00:48:24 pour creuser un petit peu l'écart sur
00:48:26 Alési et Fittipaldi. - Bon, un ralenti
00:48:28 qui m'a fait peur. Je croyais
00:48:30 qu'on allait nous remontrer...
00:48:32 - Un incident ? - Un incident !
00:48:34 - Oui, un incident ! - Jean-Alési a fait attention
00:48:36 de bien conserver sa droite, il a accéléré
00:48:38 de façon rectiligne, il n'a pas du tout gêné
00:48:40 Brabham qui passait à hauteur des stands
00:48:42 sur sa lancée à 250 km/h
00:48:44 à cet instant-là. - Oui, bien sûr.
00:48:46 C'est un endroit peu
00:48:48 propice pour qu'il arrive quelque chose.
00:48:50 - Alors, les arrêts
00:48:52 de ravitaillement comptent quand même beaucoup
00:48:54 dans les positions des pilotes, puisque
00:48:56 on a vu tout à l'heure l'arrêt manqué de Katayama
00:48:58 qui restait 20 secondes immobilisé
00:49:00 à 100 km/h. On estime qu'un arrêt de
00:49:02 8 secondes au stand coûte en réalité
00:49:04 25 secondes, le temps de décélérer
00:49:06 et de réaccélérer. Et Katayama qui était
00:49:08 jusque-là 6/7e, s'est retrouvé
00:49:10 16e pour être resté 20 secondes au lieu de 8
00:49:12 à 100 km/h. - Attention, on va bientôt
00:49:14 avoir
00:49:16 un autre
00:49:18 duel dans ce Grand Prix
00:49:20 de Monaco et c'est Jean-Alési
00:49:22 talonné par Christian Fittipaldi.
00:49:24 Une
00:49:26 seconde, moins d'une seconde
00:49:28 d'ailleurs entre les deux hommes.
00:49:30 Pierre Van Vliet. - Arrêt de Mikel et Alboreto
00:49:32 sur la Minardi
00:49:34 qui est assez loin. Alors que
00:49:36 Célizier également se prépare
00:49:38 à accueillir les Bleus pour le ravitaillement.
00:49:40 - Eh bien, on va faire
00:49:42 un point sur le classement
00:49:44 un choix rare. Deux Berger, trois
00:49:46 Brundle, quatre Alési, cinq
00:49:48 Fittipaldi, six De Cesaris,
00:49:50 sept Blundel,
00:49:52 huit Alboreto, neuf Comas,
00:49:54 dix Herbert, onze
00:49:56 Panis, douze Netto, treize
00:49:58 Bernard, quatorze Brabham,
00:50:00 quinze Katayama, cinq Speretta, dix
00:50:02 Settami, dix-huit Cachot
00:50:04 et dix-neuf Belmondo.
00:50:06 - Apparemment, parmi les premiers,
00:50:08 seul De Césaris ne s'est pas encore
00:50:10 arrêté à son stand. Il occupe la 6e place
00:50:12 entre Fittipaldi et Blundel.
00:50:14 Et voici Ligier et Panis. - Attention, dans l'échappatoire
00:50:16 de la chicane.
00:50:18 C'est un droit
00:50:20 où Van Liger
00:50:22 est sorti
00:50:24 de la piste. C'était rigolable.
00:50:26 On va voir Johnny, regardez.
00:50:28 Freinage, tête à queue.
00:50:30 - C'est l'incident des pauvres Van Liger.
00:50:32 Une place un peu plus réduite que Van Liger.
00:50:34 C'est exactement la même attitude.
00:50:36 - Notre Ligier et Panis
00:50:38 est au stand pour le changement de pneus
00:50:40 et le ravitaillement. - Et donc,
00:50:42 une Ligier Renault de moins.
00:50:44 Alors que Panis
00:50:46 a jailli
00:50:48 de son emplacement de ravitaillement
00:50:50 et puis que, sur
00:50:52 un geste des commissaires de Monaco,
00:50:54 il s'est rappelé qu'il ne devait pas
00:50:56 dépasser une vitesse excessive. - Ah, il est parti plein pot
00:50:58 effectivement. Il sera pré-pénalisé.
00:51:00 Alors que De Césaris vient également
00:51:02 de s'arrêter pour ravitailler
00:51:04 De Césaris, le seul parmi les 6
00:51:06 premiers qui le met en corte.
00:51:08 - Bernard
00:51:10 déçu, fatigué.
00:51:12 Et oui, pauvre Eric Bernard,
00:51:14 il a un début de saison
00:51:16 difficile en ce moment.
00:51:18 - Après 2 ans d'interruption,
00:51:20 - Et oui, il faut le dire.
00:51:22 - Après 2 saisons d'interruption, la suite
00:51:24 d'une blessure assez sérieuse
00:51:26 - Au Grand Prix du Japon. - Subie à la jambe au Japon.
00:51:28 Il est resté 2 ans
00:51:30 écarté des Grands Prix.
00:51:32 Et il n'est fait plus sa rentrée
00:51:34 cette année chez Ligier.
00:51:36 Donc il est pris essayeur en
00:51:38 1993. - Alors que sa
00:51:40 Ligier
00:51:42 est croutée
00:51:44 pour être dégagée
00:51:46 là-bas, tout au fond,
00:51:48 derrière l'éjapatoire
00:51:50 de la Gicane.
00:51:52 - Alors pour l'instant,
00:51:56 Jean Alési, au plan stratégique,
00:51:58 est un petit peu perdu par rapport
00:52:00 à Brundle, puisqu'il précédait
00:52:02 Brundle avant le premier ravitaillement
00:52:04 au stand. Il était 3e et Brundle
00:52:06 4e. Après les ravitaillements, c'est Brundle
00:52:08 qui est 3e et Jean Alési
00:52:10 est 4e. Mais tout dépend
00:52:12 si Brundle doit encore effectuer un ravitaillement
00:52:14 et si Jean en a fini
00:52:16 avec les arrêts.
00:52:18 - Alors que Barrichello,
00:52:20 oui,
00:52:22 a abandonné. Alors
00:52:24 Berger, je dois vous signaler quand même
00:52:26 qu'il utilise ici un nouveau
00:52:28 châssis. Il a un châssis tout neuf,
00:52:30 Gerhardt.
00:52:32 Depuis le Grand Prix
00:52:34 de Saint-Marin.
00:52:36 - Brundle remonte un petit peu sur
00:52:38 Berger. Très
00:52:40 intéressant. Il était à 14s,
00:52:42 maintenant il n'est plus qu'à 11s8.
00:52:44 Parce que Berger est un petit peu gêné.
00:52:46 Brundle est vraiment
00:52:48 le pilote... - De fond.
00:52:50 - De fond et pilote de course.
00:52:52 Un peu moins d'essais. Il avait des problèmes
00:52:54 quand il était avec Schumacher chez Benetton.
00:52:56 Et c'est un peu pareil.
00:52:58 Il a toujours du mal à trouver
00:53:00 peut-être le bon équilibre, la bonne performance
00:53:02 en essais officiels. Par contre,
00:53:04 en course, il est assez redoutable.
00:53:06 - Encore
00:53:08 ici, Alain Brundle avait effectué
00:53:10 de très très bons essais, jusque malheureusement
00:53:12 - Son accident. - Son accident qualificatif
00:53:14 de...
00:53:16 samedi, au cours de laquelle il a collé
00:53:18 des ennuis de...
00:53:20 de transmission. Il nous dirait pourquoi
00:53:22 sa tenue de route était un petit peu affectée,
00:53:24 qu'on ne comprenait plus le comportement de sa voiture. Il s'avère
00:53:26 que le différentiel de sa voiture
00:53:28 ne fonctionnait pas bien, ce qui occasionnait
00:53:30 des patinages intempestifs en sortie
00:53:32 de virage et de la 3/4ème
00:53:34 place qu'il occupait, qu'il discutait
00:53:36 d'ailleurs à Akinan, il s'était retrouvé 8ème sur la grille.
00:53:38 - Alors il faut bien préciser
00:53:40 que la McLaren Peugeot
00:53:42 est dotée, je crois que c'est la seule
00:53:44 des Formule 1 du plateau, dotée d'un différentiel
00:53:46 à réglage et à calage
00:53:48 électronique, et je crois
00:53:50 qu'on doit le... on peut le
00:53:52 programmer, non pas à distance bien entendu,
00:53:54 mais le pré-programmer avant le départ
00:53:56 de la voiture, et que effectivement
00:53:58 à Monaco, on doit faire attention
00:54:00 à cela plus que tout autre...
00:54:02 - Peut-être ta gamme a arrêté. - Arrêté, oui.
00:54:04 - En Pâques à nous, on a entendu un bruit de moteur
00:54:06 qui cédait devant nous.
00:54:08 - Eh bien il est là... - On voit de la fumée qui est en suspension.
00:54:10 - Oui, dans ce cimetière de voiture
00:54:12 depuis le départ naturellement.
00:54:14 Alors je reviens au
00:54:16 pré-réglage
00:54:18 du différentiel électronique
00:54:20 de la McLaren, et si par malheur, donc,
00:54:22 comme vous le disiez, il survient à quelque chose
00:54:24 de ce style, eh bien c'est très embêtant.
00:54:26 Cela étant dit, on va me dire
00:54:28 pré-programmage d'un
00:54:30 différentiel, oui c'est vrai, mais
00:54:32 si le pilote est un attaqueur, eh bien
00:54:34 il passe devant
00:54:36 le stand, il appuie sur le
00:54:38 bouton "reset", c'est un terme
00:54:40 d'informatique, et son différentiel est
00:54:42 recalé pour le tour suivant.
00:54:44 - Jean-Louis, un petit mot pour
00:54:46 vous donner la raison d'abandon de Rubens
00:54:48 Barrichello avec la Jordan Heart
00:54:50 moteur cassé.
00:54:52 - Eh bien, Michael
00:54:54 Schumacher est en tête de ce Grand Prix
00:54:56 devant Gerhard Berger
00:54:58 à 28 secondes, et Martin
00:55:00 Vandal à 37
00:55:02 secondes, alors qu'ici
00:55:04 nous avons les rapports
00:55:06 de vitesse affichés, ça
00:55:08 en première, je pense que c'est
00:55:10 pas le bon rapport, ou alors
00:55:12 il a une première extrêmement longue, n'est-ce pas Alain ?
00:55:14 - Non, c'est deuxième et
00:55:16 troisième sortie de chicane,
00:55:18 première, on l'utilise simplement
00:55:20 au virage que l'on vient de voir, virage de
00:55:22 le rascasse, et virage de la gare.
00:55:24 Et encore, on peut imaginer
00:55:26 même seconde selon
00:55:28 l'avantagement que le pilote veut bien faire
00:55:30 pour s'abattre de vitesse. - Depuis
00:55:32 nous, vous savez que ce système,
00:55:34 seul Schumacher et Leto en disposent
00:55:36 sur leur Benetton Ford, je crois qu'il y a
00:55:38 un petit décalage avec
00:55:40 l'affichage
00:55:42 de la première et de
00:55:44 la deuxième vitesse, alors qu'il reste 38
00:55:46 tours à parcourir dans
00:55:48 ce Grand Prix de Monaco, et que nous
00:55:50 nous allons à Paris pour
00:55:52 nous retrouver après cette
00:55:54 fin à Monaco, dans le
00:55:56 73ème des 78 tours de
00:55:58 ce Grand Prix, et
00:56:00 il s'en est passé des choses
00:56:02 puisque le classement pour l'instant, c'est
00:56:04 1) Michael Schumacher,
00:56:06 2) Martin Brundle, 3)
00:56:08 Gerhardt Berger, et
00:56:10 vous allez voir pourquoi, car
00:56:12 Dominique Guimond à Paris
00:56:14 nous a recalé les manettos, voilà, Schumacher
00:56:16 arrive et pâche juste,
00:56:18 juste dans une trace d'huile
00:56:20 laissée par le
00:56:22 moteur Yamaha, et on comprend
00:56:24 Brundle, Blundle pardon, qui est
00:56:26 furieux, regardez l'huile qui s'échappe
00:56:28 encore de ce moteur Yamaha expirant
00:56:30 et ça a été extrêmement
00:56:32 chaud pour Schumacher,
00:56:34 ce qui s'est passé également c'est que
00:56:36 Berger est parti en tête à queue
00:56:38 sur cette huile, là-bas dans l'échappatoire
00:56:40 de Sainte-Évoque, et que Brundle
00:56:42 en a profité, voilà !
00:56:44 Berger qui repart,
00:56:46 et voilà !
00:56:48 Brundle derrière, à l'attaque,
00:56:50 à l'affût, il ne va pas le lâcher,
00:56:52 il est dans Massenet là, il va plonger à droite
00:56:54 Casino et Mirabeau,
00:56:56 Berger
00:56:58 va essayer de garder
00:57:00 un peu la droite, et Brundle n'hésite pas,
00:57:02 et il passe sur la gauche, à l'extérieur comme on dit,
00:57:04 Berger s'incline, voilà pourquoi
00:57:06 Martin Brundle est maintenant
00:57:08 en deuxième position
00:57:10 dans ce Grand Prix de Monaco
00:57:12 alors qu'on revient sur
00:57:14 les images de direct
00:57:16 et donc un Schumacher,
00:57:18 deux Brundle, trois Berger,
00:57:20 quatre Alési, cinq Petit-Paldy,
00:57:22 six De Cesaris,
00:57:24 sept Alboreto, huit Neto,
00:57:26 neuf Herbert, dix Beretta,
00:57:28 onze Panis, douze Comas
00:57:30 qui s'est arrêté à son stand
00:57:32 pour la première fois pour ravitailler,
00:57:34 le treizième est Brabham, et puis
00:57:36 le quatorzième est Lamy,
00:57:38 le quinzième Gachaud, le seuxième
00:57:40 étant Paul Belmondo.
00:57:42 Martin Brundle ne va peut-être
00:57:44 pas rester longtemps en deuxième position
00:57:46 dans le 8 parce que
00:57:48 le stand McLaren, on est fin prêt
00:57:50 pour le recevoir et pour un deuxième arrêt,
00:57:52 ravitaillement et changement de pneumatique,
00:57:54 la McLaren qui roule peut-être
00:57:56 avec les réservoirs
00:57:58 pas trop remplis
00:58:00 et en tout cas la tactique qui a bien fonctionné
00:58:02 jusqu'à présent consiste à multiplier
00:58:04 les arrêts, en tout cas les anticiper
00:58:06 et Martin Brundle est attendu lors du
00:58:08 prochain passage au stand McLaren.
00:58:10 - Eh bien écoutez, nous l'avons en image
00:58:12 avec la caméra embarquée.
00:58:16 - Lamy qui sort de la piscine,
00:58:18 qui va freiner là pour la
00:58:20 Rascasse.
00:58:22 Bientôt Tony Noguess,
00:58:24 ou bientôt les stands,
00:58:26 ce n'est pas bon ce tour-là.
00:58:28 - Les couvertures choquantes
00:58:30 sont restées sur les pneus, mais les mécaniciens
00:58:32 guettent les ordres par radio.
00:58:34 - Des mécaniciens qui, comme vous pouvez le remarquer,
00:58:38 sont sortis de leurs
00:58:40 stands. - Oui, ça aussi
00:58:42 c'est une règle qui était probablement impossible
00:58:44 à respecter, je crois.
00:58:46 Mais grâce à la vitesse limitée
00:58:48 dans les stands, eh bien
00:58:50 les risques sont d'autant plus
00:58:52 limités pour les mécaniciens également. - Alors que
00:58:54 Paul Belmondo semble se morfondre
00:58:56 à son stand sur la
00:58:58 Pacific de Spa, Johnny. - Paul Belmondo
00:59:00 qui a sans doute effectué aujourd'hui plus de
00:59:02 tours que depuis le début de la saison. - Plus de tours !
00:59:04 - Il en est à son 40ème tour et je ne sais
00:59:06 pas si jusque-là il avait atteint une telle distance
00:59:08 étant donné les ennuis qui l'ont
00:59:10 accablé le pauvre Paul Belmondo.
00:59:12 - Toutes les avalis, c'est-à-dire des triangles
00:59:14 de suspension qui sont rentrés
00:59:16 dans la coque et puis des moteurs
00:59:18 qui ont explosé.
00:59:20 En tout cas,
00:59:22 bravo Paul pour tenir
00:59:24 le coup et c'est lui
00:59:26 qui ferme la marche,
00:59:28 Paul Belmondo, alors que dans le clan des Français
00:59:30 eh bien Comas est 12ème
00:59:32 et Beretta 10ème. Je crois que
00:59:34 Beretta lui aussi tentera d'effectuer une performance,
00:59:36 Johnny. - Et lui, sur son circuit,
00:59:38 il s'applique, il a abordé
00:59:40 les essais avec beaucoup de circonspections,
00:59:42 il a maîtrisé la fougue
00:59:44 qui aurait pu l'inciter
00:59:46 à attaquer trop sur un terrain
00:59:48 qu'il connaît parfaitement parce qu'il le fréquente
00:59:50 quotidiennement et puis parce qu'il a couru
00:59:52 en Formule 3, mais non, il a été pondéré,
00:59:54 mesuré, il s'est contenté d'une place
00:59:56 modeste en disant "attendons, voyons voir"
00:59:58 et aujourd'hui en course, eh bien
01:00:00 sa bonne connaissance du terrain
01:00:02 lui permet de certainement polir
01:00:04 ses trajectoires,
01:00:06 de ne pas brutaliser sa voiture
01:00:08 et il occupe une très belle position.
01:00:10 Alors que nous sommes
01:00:12 à bord de la Ferrari
01:00:14 de Gerhard Berger en
01:00:16 3ème position
01:00:18 avec, oui, Pierre ?
01:00:20 - On a passé la flèche
01:00:22 à Martin Brundle
01:00:24 lors du dernier passage,
01:00:26 les pneumatiques sont sorties
01:00:28 des couvertures chauffantes, c'est donc sérieux
01:00:30 cette fois pour McLaren,
01:00:32 Peugeot, Brundle, ravitaillement
01:00:34 dans une minute environ.
01:00:36 - Alors Brundle est à
01:00:38 35 secondes de Schumacher,
01:00:40 Berger à 41 secondes,
01:00:42 ce ne sera pas
01:00:44 suffisant pour permettre
01:00:46 à Brundle de repartir en 2ème position
01:00:48 en gardant sa place, mais il y a toujours
01:00:50 des ravitaillements.
01:00:52 - Et puis on verra s'il repart 3ème ou 4ème
01:00:54 car son avance sur Jean Alési 4ème
01:00:56 est actuellement de 32 secondes
01:00:58 ce qui correspond grosso modo
01:01:00 au temps d'un arrêt,
01:01:02 enfin les arrêts coûtent entre
01:01:04 25 et 30 secondes, alors si
01:01:06 l'arrêt dure un petit peu trop,
01:01:08 Jean Alési aura une petite chance
01:01:10 peut-être, voilà, Brundle qui se pointe
01:01:12 dans les stands à l'instant même.
01:01:14 - Voilà, Martin Brundle au stand
01:01:16 de McLaren, attention pour
01:01:18 le Grenaud,
01:01:20 top !
01:01:22 - Il resserre quelque peu
01:01:26 ses armées, Martin Brundle,
01:01:28 et voilà c'est reparti !
01:01:32 - 10-1, doucement,
01:01:34 doucement,
01:01:36 on les voit toujours démarrer à fond,
01:01:38 de crash, oh ! Il faut se souvenir que,
01:01:40 attention, il doit passer
01:01:42 80 km/h, Pierre ! - Jean Alési
01:01:44 est derrière, il vire à la rascasse
01:01:46 et maintenant seulement un Noguez
01:01:48 qui suit l'équipe de repartir
01:01:50 derrière Brundle,
01:01:52 Alési qui est toujours talonné par
01:01:54 la rose de Christian Fittipaldi.
01:01:56 - Alors que Gachot
01:01:58 est passé devant Brundle
01:02:00 physiquement parlant, on s'entend parce que
01:02:02 il a 3 tours de retard
01:02:04 sur les leaders, Bertrand Gachot,
01:02:06 et j'espère qu'il ne va pas, non,
01:02:10 voilà, il a même traîné un peu
01:02:12 plus tôt que d'habitude pour laisser passer
01:02:14 l'homme qui est pour l'instant
01:02:16 en 3ème position
01:02:18 dans ce Grand Prix de Monaco,
01:02:20 exactement au 48ème tour.
01:02:22 - Donc à leur présente,
01:02:24 la stratégie de McLaren s'avère
01:02:26 la bonne par rapport à celle
01:02:28 de Brundle, et c'est ça qui est
01:02:30 surplié chez Ferrari pour Jean Alési en tout cas,
01:02:32 puisque Brundle, malgré 2 arrêts,
01:02:34 se trouve devant Alési,
01:02:36 qui n'en a effectué qu'un.
01:02:38 - Là, je vais bien sûr
01:02:40 demander cela à la proche McLaren,
01:02:42 costaud dans les stratégies,
01:02:44 un petit peu en fait.
01:02:46 - Ah oui, il faut reconnaître qu'ils ont toujours été
01:02:48 très très bons, alors là c'est vrai
01:02:50 que Brundle maintenant est dans une position
01:02:52 très très favorable parce qu'il est en pneus
01:02:54 frais, avec de l'essence bien sûr
01:02:56 par rapport à Jean, mais il est devant,
01:02:58 donc il n'a pas de problème de trafic,
01:03:00 il a une vingtaine de secondes de retard sur Berger,
01:03:02 et on a vu tout à l'heure avant
01:03:04 le dépassement et avant
01:03:06 le ravitaillement qu'il remontait assez fort sur Berger,
01:03:08 donc apparemment il est
01:03:10 dans une voiture qui est un peu plus performante,
01:03:12 donc il a la situation idéale,
01:03:14 il va essayer de revenir,
01:03:16 ou en tout cas de rester avec le même écart,
01:03:18 et Berger bien entendu devra s'arrêter
01:03:20 dans quelques tours.
01:03:22 - Alors, au-delà
01:03:24 de tous ces garçons, et bien
01:03:26 nous avons toujours, ne l'oublions pas,
01:03:28 Michael Schumacher,
01:03:30 en tête avec 40 secondes
01:03:32 et 4 dixièmes
01:03:34 d'avance dans ce Grand Prix
01:03:36 de Monaco.
01:03:38 - Oui, on n'en parle pas beaucoup, mais il calque
01:03:40 sa course sur les autres.
01:03:42 On a vu tout à l'heure Brundle qui était le pilote le plus rapide
01:03:44 sur le circuit, quand il y avait
01:03:46 un petit peu d'huile,
01:03:48 il tournait à ce moment-là en 22,
01:03:50 22.4, et Schumacher
01:03:52 tournait en 23.
01:03:54 Et puis d'un coup, peut-être en sentant
01:03:56 que le second avait changé,
01:03:58 que ce n'était plus Berger, c'était Brundle,
01:04:00 et bien Schumacher a fait
01:04:02 un ou deux tours en 21 et calque,
01:04:04 c'est-à-dire qu'il a tendance, bien entendu,
01:04:06 à contrôler la course, et quand on le voit,
01:04:08 on le voit peu d'ailleurs à l'image, mais quand on le voit,
01:04:10 on voit très bien qu'il passe relativement loin
01:04:12 des glissières de sécurité
01:04:14 et qu'il contrôle, bien entendu, son avance.
01:04:16 - Un garçon impérial
01:04:18 alors que là, ça se fâche.
01:04:20 Est-ce que c'est Jean Alési ?
01:04:22 En train de montrer le point,
01:04:24 oui, il contrôle parfaitement sa course,
01:04:26 Michael Schumacher,
01:04:28 très, très bien.
01:04:30 Et si on ne le voit pas à l'image,
01:04:38 c'est que bien sûr, il roule en solitaire
01:04:40 dans sa poche avec cette
01:04:42 vénétonforme qui pourrait,
01:04:44 qui pourrait réaliser
01:04:46 un score en passe de devenir
01:04:48 historique alors que
01:04:50 il y a une Ferrari.
01:04:52 - Oui, c'est Jean Alési qui s'arrête
01:04:56 avec un capot avant abîmé,
01:04:58 une petite touchette,
01:05:00 sans doute, dans le trafic.
01:05:02 On change le museau
01:05:04 de la Ferrari n°27,
01:05:06 mais cela prend du temps,
01:05:08 cela prend du temps,
01:05:10 et on n'en profite pas
01:05:12 pour ravitailler, ni pour changer
01:05:14 le pneumatique.
01:05:16 Allez-y, voilà, l'opération
01:05:18 est occupée, il repart,
01:05:20 ah, petit amour,
01:05:22 allez au modéré.
01:05:24 - Oui, c'est donc bien Jean Alési,
01:05:26 j'étais un petit peu sur vous tout à l'heure,
01:05:28 parce qu'on voyait à la fois Berger avec
01:05:30 une Minardi, et puis
01:05:32 Alési, c'était bien lui
01:05:34 qui avait levé le poing
01:05:36 au moment où il a d'ailleurs touché
01:05:38 cette voiture, alors que là, c'est
01:05:40 David Brabham qui
01:05:42 met pieds à terre et qui donc
01:05:44 abandonne la Simtech,
01:05:46 la seule Simtech en course, puisque
01:05:48 ici, les curés anglaises qui débutent
01:05:50 n'ont pas remplacé, oh !
01:05:52 Christian Fittipaldi, ça c'est dommage,
01:05:54 il était très très bien placé,
01:05:56 très très bien placé
01:05:58 Christian Fittipaldi, oui Pierre ?
01:06:00 - Oui, il venait prendre l'avantage sur Alési,
01:06:02 évidemment, Christian Fittipaldi,
01:06:04 qui était donc 4ème,
01:06:06 alors que dans les stands, on attend le leader,
01:06:10 Michael Schumacher,
01:06:12 pour un changement de planatique
01:06:14 et un nouveau ravitaillement,
01:06:16 Michael Schumacher
01:06:18 sur la Benetton Ford,
01:06:20 rentre à petite allure,
01:06:22 mais vous le savez, il a de la marge,
01:06:26 plus de 40
01:06:28 secondes d'avance
01:06:30 sur Berger
01:06:32 et puis Brundle, et il repart
01:06:34 sans problème, Schumacher.
01:06:36 - Alors justement, on en profite pour faire un
01:06:38 jeu top position tout de suite,
01:06:40 on passe, attention,
01:06:42 aux 80 km/h, top position.
01:06:44 Et 36.15,
01:06:56 côté fin pour jouer,
01:06:58 un arrêt, oui, extrêmement
01:07:00 calme,
01:07:02 vous avez eu raison de le souligner, Pierre,
01:07:04 et bien sûr, c'est comme cela que l'on doit
01:07:06 d'ours, à l'improstitutisé, loin des
01:07:08 lignes policières, avec des freinages
01:07:10 un peu plus longs, et bien oui, et puis aussi
01:07:12 avec des ravitaillements faits
01:07:14 de beaucoup de précautions. Ici, c'est la sortie
01:07:16 des stands,
01:07:18 mais la Ligier Renault
01:07:20 comme il n'y a pas d'ice, s'est bien
01:07:22 écartée. Johnny, un petit point
01:07:24 sur les Français, alors qu'il nous reste
01:07:26 28 tours avant l'arrivée
01:07:28 de ce Grand Prix de Monaco.
01:07:30 - Eh bien, le premier des Français est toujours
01:07:32 Jean Alési, mais Jean Alési, du fait de son arrêt,
01:07:34 il est venu pour changer
01:07:36 la calandre de sa Ferrari, il se retrouve
01:07:38 5e, il est à 1 tour de Schumacher,
01:07:40 et il est précédé par
01:07:42 Andrea de Césaris, qui remplace
01:07:44 Eddie Irvine chez Jordan,
01:07:46 de Césaris qui était 6e jusque-là, ce qui était
01:07:48 déjà une très belle performance
01:07:50 pour le Romain, qui effectue
01:07:52 un intérim, et qui se retrouve 4e
01:07:54 du fait de l'arrêt d'Alési, et de
01:07:56 l'abandon de Fittipaldi. Alors les autres
01:07:58 Français, Beretta est 9e à 1
01:08:00 tour lui aussi, Pagni c'est
01:08:02 10e, il précède Comas, 11e,
01:08:04 tandis qu'on sait qu'Eric Bernard
01:08:06 a abandonné, Gachot est 14e,
01:08:08 et Belmondo est 16e
01:08:10 à 5 tours. - Alors, tout
01:08:12 à l'heure, je parlais d'éventuelles
01:08:14 performances historiques
01:08:16 pour Michael Schumacher, eh bien,
01:08:18 depuis le début de la saison,
01:08:20 Michael Schumacher, c'est 3 Grands Prix
01:08:22 et 3 victoires, et on va peut-être assister
01:08:24 à une 4e victoire.
01:08:26 - Arrêt de Gerhard Berger sur la
01:08:28 Ferrari numéro 28,
01:08:30 arrêt ravitaillement qui était
01:08:32 prévu au tour précédent,
01:08:34 mais qui a été
01:08:36 arrêté à l'état d'un tour en raison
01:08:38 de l'arrêt inopiné de Jean Alési.
01:08:40 Berger qui repart sans incident.
01:08:42 - Alors qu'il referme
01:08:48 parfaitement sa visière pour la rendre
01:08:50 totalement étanche, il sort bien
01:08:52 dans sa ligne, ce que n'a pas fait Schumacher tout à l'heure.
01:08:54 - Et on sait que le
01:08:56 groupe de l'équipe préfère la 6e place
01:08:58 derrière Schumacher. - Alors,
01:09:00 on va vérifier
01:09:02 au tour suivant,
01:09:04 nous sommes pour l'instant au 52e tour,
01:09:06 on va vérifier dans le 53e,
01:09:08 la distance exacte qui sépare
01:09:10 les 3 hommes, Schumacher,
01:09:12 Brandl et Berger
01:09:14 dans cet ordre.
01:09:16 Alors que,
01:09:18 puisque nous sommes dans le 53e tour,
01:09:20 la fatigue doit commencer à se faire sentir.
01:09:22 - Ah oui, c'est sûr,
01:09:24 c'est là où
01:09:26 on verra s'il y a justement une lutte
01:09:28 entre deux pilotes, peut-être
01:09:30 quelques petites fautes de pilotage.
01:09:32 J'ai l'impression que Brandl,
01:09:34 de toute façon, devrait creuser un tout
01:09:36 petit peu l'écart, mais Berger va
01:09:38 certainement tout faire
01:09:40 dans les derniers tours pour revenir sur lui.
01:09:42 - Alors que c'est Pedro Lamy ici,
01:09:50 qui est au stand Lotus.
01:09:52 Et c'est probablement la dernière
01:09:56 fois que l'on revoit cette voiture,
01:09:58 puisque normalement,
01:10:00 normalement au Grand Prix d'Espagne,
01:10:02 Lotus devrait sortir
01:10:04 sa nouvelle 109,
01:10:06 celle-ci c'est la 107C,
01:10:08 et qu'on se retrouve avec
01:10:10 Gerhard
01:10:12 Michael Schumacher
01:10:14 en tête
01:10:16 de ce Grand Prix de Monaco,
01:10:18 dans cette Benetton Ford absolument
01:10:20 impériale, dont on doit signaler qu'elle est
01:10:22 la seule voiture qui n'ait reçu aucune
01:10:24 modification, pratiquement technique,
01:10:26 depuis le début de la saison,
01:10:28 ce qui veut dire qu'elle est vraiment très, très
01:10:30 au point.
01:10:32 - Schumacher qui compte
01:10:34 31,5 secondes d'avance sur Brandl
01:10:36 et 38,8 secondes
01:10:38 sur Berger, tandis que l'écart entre
01:10:40 De Cesaris et Jean Alési,
01:10:42 4ème et 5ème, n'est que de
01:10:44 4,7 secondes, donc on peut
01:10:46 s'attendre à une empoignade entre De Cesaris
01:10:48 et Alési pour le gain
01:10:50 de la 4ème place,
01:10:52 alors qu'il reste
01:10:54 25 tours environ à effectuer.
01:10:56 - Gachot qui vient de
01:10:58 partir en travers léger
01:11:00 dans le virage d'Antonin Maguès,
01:11:02 alors que
01:11:04 Schumacher
01:11:08 passe juste là-bas, au bout,
01:11:10 à Sainte-Débote.
01:11:12 Alors plutôt que de regarder les rapports
01:11:14 de vitesse... Ah, ça n'y est plus.
01:11:16 Je vais dire, il vaut mieux regarder la position
01:11:18 de la pédale d'accélérateur,
01:11:20 ici c'est un Grand Prix où on roule
01:11:22 vraiment
01:11:24 avec peu
01:11:26 d'accélération à pleine charge, je crois que
01:11:28 c'est de l'ordre de 35% ici.
01:11:30 - Un peu plus de 35%. - Oui, ce qui est
01:11:32 le circuit le plus faible de toute la saison.
01:11:34 - Exactement.
01:11:36 - Par comparaison avec au Cayenne M,
01:11:38 où on roule à 72 et quelquefois 75%.
01:11:40 - Arrêt de Gilles Giletto sur la seconde
01:11:42 de Beneteau pour son 2ème
01:11:44 ravitaillement, changement de pneumatique
01:11:46 pour le pilote finlandais
01:11:48 qui reprend un très court arrêt.
01:11:50 - 8 secondes 2, c'est pas mal.
01:11:52 Toujours pareil,
01:11:54 départ canon et puis
01:11:56 ralentissement.
01:11:58 Il ne faut pas caler, mais il ne faut pas non plus
01:12:00 écoper d'une
01:12:02 pénalisation
01:12:04 ou d'une amende,
01:12:06 car Pedro Lamy, lui, a écopé
01:12:08 de 5000 dollars d'amende
01:12:10 pour avoir été pris à 74 km/h dans les stands
01:12:12 au lieu de 50.
01:12:14 - C'est chiant sur la route.
01:12:16 - Ça fait sourire à l'âme.
01:12:18 Oui, oui, ça s'est arrivé.
01:12:20 - Oui, bien sûr, mais bon,
01:12:22 il faut dire aussi que
01:12:24 le président de l'Automobile Club de Monaco,
01:12:26 Michel Bouhairy, lui, s'est battu contre les ravitaillements
01:12:28 parce qu'il estime naturellement que son circuit
01:12:30 n'est pas fait pour cela.
01:12:32 Et il est certain que les stands de Monaco
01:12:34 qui étaient, alors que c'est
01:12:36 pas le Belmondo,
01:12:38 les stands de Monaco qui étaient vraiment
01:12:40 embouteillés autrefois, sont d'une parfaite
01:12:42 clarté aujourd'hui.
01:12:44 Donc, il faut dire que, en ce qui concerne la course,
01:12:46 un gros effort a donc été fait de ce côté-là.
01:12:48 - Un autre argument de Michel Bouhairy,
01:12:50 le président du Club de Monaco,
01:12:52 et qui est partagé par un certain nombre d'observateurs,
01:12:54 est que la répétition des ravitaillements
01:12:56 trouble un petit peu les spectateurs
01:12:58 qui perdent un petit peu le fil de la course
01:13:00 et qui n'aident pas à une bonne compréhension
01:13:02 des événements qui se déroulent sur la course.
01:13:04 - Je crois que c'est Alain Prost, ici,
01:13:06 qui nous a fait remarquer souvent que
01:13:08 le deuxième était à un tour et le troisième à deux tours.
01:13:10 - Oui, bon, là, si on voit par exemple
01:13:12 les deux, Cesaris et Jean, qui sont quatrièmes et cinquièmes,
01:13:14 je ne suis pas certain, moi-même,
01:13:16 de savoir si Jean doit s'arrêter encore une fois,
01:13:18 éventuellement de Cesaris aussi, ou pas,
01:13:20 parce que c'est difficile de savoir
01:13:22 la quantité d'essence que l'on met
01:13:24 pour le dernier ravitaillement,
01:13:26 et donc ça perturbe, je trouve, un petit peu
01:13:28 le déroulement de la course
01:13:30 en ce qui concerne sa compréhension.
01:13:32 Donc, surtout à Monaco, je pense,
01:13:34 personnellement, aussi, qu'on aurait dû
01:13:36 interdire les ravitaillements, et, encore une fois,
01:13:38 je devrais peut-être imaginer ça pour le futur,
01:13:40 mais j'ai l'impression que la Fédération
01:13:42 veut les maintenir.
01:13:44 - Oui, en tout cas, même si
01:13:46 elle souhaite en limiter
01:13:48 quelquefois le nombre,
01:13:50 on avait cru que c'était l'objet
01:13:52 de ces mesures édictées, puis qui ont
01:13:54 peu à peu disparu.
01:13:56 Un ralentisseur à l'entrée, un ralentisseur à la sortie,
01:13:58 une stratégie à déclarer.
01:14:00 - Alors, on va retrouver son
01:14:02 ami Beretta, là-bas.
01:14:04 - Oui, je crois que...
01:14:06 D'abord, ils sont monégasques, tous les deux,
01:14:08 on peut le dire, parce que Michael Schumacher vit souvent
01:14:10 à Monaco. Je crois que
01:14:12 Beretta, une fois qu'il a eu compris l'étendue
01:14:14 des dégâts...
01:14:16 - Il va probablement, là, effectuer
01:14:18 le plus grand geste possible, de façon à ce que
01:14:20 Schumacher comprenne que, cette fois,
01:14:22 il l'a reconnu.
01:14:24 - Car la vénéton
01:14:26 de Michael est très, très
01:14:28 visible avec ses poings rouges
01:14:30 et sa mâchoire rouge.
01:14:32 L'âge de la chicane.
01:14:36 Là où
01:14:38 Karl Lanninger a eu son accident.
01:14:40 Karl Lanninger dont je répète que
01:14:44 on ne peut donner absolument aucun pronostic
01:14:46 possible, puisque c'est
01:14:48 son état même qu'il interdit
01:14:50 et ce que le professeur Grimaud,
01:14:52 le patron
01:14:54 du service de réanimation de l'hôpital Saroc,
01:14:56 a parfaitement défini.
01:14:58 Les avis médicaux sont tous les mêmes
01:15:00 à ce sujet. Aucun pronostic
01:15:02 possible pour Karl Lanninger.
01:15:04 - On ne sait pas, quant à son futur naturellement,
01:15:06 mais on sait que ses nouvelles sont un petit peu
01:15:08 meilleures, Denis. - Le docteur Grimaud
01:15:10 va jusqu'à dire qu'on peut s'attendre au pire
01:15:12 mais on peut également s'attendre au meilleur.
01:15:14 Donc, il faut croiser les doigts,
01:15:16 prier pour Wenger et que ce soit
01:15:18 le meilleur qui se produise et qu'il arrive.
01:15:20 Pour lui, ce qui s'était passé pour le Colombien
01:15:22 Roberto Guerrero, qui couvrait un formulaire
01:15:24 il y a quelques années et qui est
01:15:26 actuellement en Indianapolis,
01:15:28 qui est resté pendant 12 jours
01:15:30 dans le coma après un choc sur la tête
01:15:32 et aujourd'hui est à même de courir à nouveau.
01:15:34 - Alors que c'est Derek Warwick
01:15:36 qui va interviewer
01:15:38 son pote.
01:15:40 - Son pote Marc Blundell.
01:15:42 Ils ont été tous les deux, par exemple, dans l'écurie Peugeot
01:15:44 de 24 Heures du Mans.
01:15:46 - Je veux dire que nous sommes ici au-dessus d'Estang, Jean-Louis,
01:15:48 avec plusieurs personnalités
01:15:50 parce que si Derek Warwick travaille pour la BBC,
01:15:52 eh bien nous avons Eddie Irvine
01:15:54 ici à côté de moi
01:15:56 qui travaille pour ESPN, la télévision américaine.
01:15:58 Eddie Irvine, il va reprendre
01:16:00 du service dans 15 jours au Grand Prix d'Espagne.
01:16:02 - Oui, Eddie Irvine qui a été
01:16:04 très rapidement puni
01:16:06 alors que là, Derek
01:16:08 interviewait Marc Blundell
01:16:10 et on se retrouve... - Marc Blundell qui est à nos côtés
01:16:12 maintenant. - Ah, alors.
01:16:14 - Marc, une bonne course au début
01:16:16 et puis quels problèmes ?
01:16:18 - La course était très bonne.
01:16:20 Malheureusement,
01:16:22 nous avons un problème d'engine ou de boîte à gants
01:16:24 et c'est un problème
01:16:26 des moteurs,
01:16:28 ou de boîte à vitesses.
01:16:30 Et j'ai dû m'arrêter.
01:16:32 Ce qu'on avait vu,
01:16:34 bien sûr,
01:16:36 avec un grand nuage d'huile
01:16:38 qui a failli coûter cher à Michael Schumacher
01:16:40 d'ailleurs. Il est passé de droite
01:16:42 du rail. - Qui a évité la glissière à la sortie
01:16:44 de scène des votes d'extrême injustesse
01:16:46 et on peut expliquer le désespoir
01:16:48 exprimé par son geste
01:16:50 par Marc Blundell au moment de son abandon.
01:16:52 Il a surmonté cette déception
01:16:54 par le fait qu'alors il était 6ème
01:16:56 et qu'il était dans les points
01:16:58 et malheureusement pour un pilote
01:17:00 de son niveau
01:17:02 qui occupe une place dans une équipe
01:17:04 de second plan, être dans les points
01:17:06 à 6ème c'est déjà un très beau résultat
01:17:08 qui lui a échappé par malchance et depuis le début
01:17:10 de la saison, Marc Blundell qui avait fait
01:17:12 une très très belle saison l'année dernière
01:17:14 sur l'IG Renault, n'a pas encore réussi
01:17:16 à finir un seul Grand Prix
01:17:18 sur sa Tyrel Yamaha.
01:17:20 - Alors, un point sur le classement avec
01:17:22 Bertrand Gachot. - Bertrand Gachot a abandonné
01:17:24 le tour. - Il cherche
01:17:26 la sortie du circuit.
01:17:28 - Bertrand Gachot. - Et bien voilà,
01:17:30 c'est la porte. Au revoir M. Gachot, et oui,
01:17:32 Pierre Mandit, votre
01:17:34 presque compatriote,
01:17:36 a abandonné. Tout à l'heure, il semblait
01:17:38 avoir pas mal de problèmes
01:17:40 d'adhérence, pour être
01:17:42 précis.
01:17:44 - Du côté du casino, il va pouvoir rentrer
01:17:46 à la salle à pied. - Il pourra rentrer chez lui
01:17:48 à pied. Alors, un Schumacher,
01:17:50 deux Brundell, trois Berger,
01:17:52 quatre De Cesaris, cinq Alési, six
01:17:54 Alberto, sept Leto,
01:17:56 huit Herbert,
01:17:58 dix Spanis, onze Comas,
01:18:00 douze Lamy,
01:18:02 et pour l'instant, nous sommes avec
01:18:04 douze pilotes seulement en course,
01:18:06 puisque Paul Bellomondo
01:18:08 n'est toujours pas reparti. Alors, on va
01:18:10 à Paris, et on se retrouve
01:18:12 après... Retour
01:18:14 à Monaco dans le
01:18:16 61ème des 78
01:18:18 tours de ce Grand Prix, alors
01:18:20 que nous voyageons avec
01:18:22 la McLaren Peugeot
01:18:24 de Martin Brundell, toujours
01:18:26 en deuxième position, alors
01:18:28 que vous voyez cette bonne
01:18:30 rolle absolument
01:18:32 immense qui est au pied
01:18:34 du palais. Voilà, Sénat, il nous manque.
01:18:36 Prost, protège-les.
01:18:38 C'est le message que
01:18:40 toute la principauté de Monaco a reçu
01:18:42 ce matin, et on
01:18:44 comprend pourquoi, en hommage, naturellement,
01:18:46 à cet immense champion
01:18:48 qui est disparu, Ayrton Senna,
01:18:50 et puis à la Proche, qui est à nos côtés,
01:18:52 très ému, bien sûr,
01:18:54 par toute cette
01:18:56 situation qui a entouré ce
01:18:58 Grand Prix de Samara il y a quinze jours.
01:19:00 Pour nous, ici, c'est la course avec
01:19:02 Michael Schumacher, 35 secondes d'avance
01:19:04 sur Brundell, le troisième
01:19:06 est Berger, il est à
01:19:08 8 secondes de
01:19:10 la McLaren Peugeot de Berger,
01:19:12 Johnny. Donc, il se rapproche,
01:19:14 tout à l'heure, Berger
01:19:16 à une dizaine de secondes, puis 8, mais maintenant
01:19:18 7,7 exactement.
01:19:20 Et à l'inverse, Jean Alési,
01:19:22 qui poursuivait de Césaris et qui s'était approché
01:19:24 à 2 secondes 8 du Romain,
01:19:26 et qui dure
01:19:28 maintenant à 7 secondes
01:19:30 de celui-ci. Donc,
01:19:32 Berger progresse, Alési
01:19:34 régresse chez Ferrari. Fatigue physique ?
01:19:36 Oui, fatigue des pneus ?
01:19:38 Oui, peut-être fatigue physique.
01:19:40 On parlait tout à l'heure du coût hors antenne.
01:19:42 C'est vrai que ce circuit de
01:19:44 Marco est beaucoup moins exigeant qu'un circuit
01:19:46 très rapide au niveau du coût,
01:19:48 à cause de la force centrifuge.
01:19:50 Ici, il n'y a pratiquement pas de
01:19:52 circuit très rapide. Par contre, la fatigue
01:19:54 générale est quand même
01:19:56 très importante et Jean,
01:19:58 même s'il a tourné 2-3 jours à
01:20:00 Fiorano en essai privé,
01:20:02 n'a pas fait les deux derniers Grands Prix. Et bien entendu,
01:20:04 la condition physique,
01:20:06 elle se fait naturellement en conduisant,
01:20:08 en courant des Grands Prix.
01:20:10 Il doit être un peu moins affûté
01:20:12 que son coéquipier Berger pour l'instant.
01:20:14 C'était très visible, pardon Pierre-André,
01:20:16 c'était très visible que Jean avait perdu
01:20:18 pas mal de muscles dans les épaules
01:20:20 et dans le cou. Et donc,
01:20:22 ceci expliquant cela,
01:20:24 on peut comprendre qu'il soit fatigué.
01:20:26 En tout cas, chez Ferrari, ils ont assez de carburant
01:20:28 pour aller au bout.
01:20:30 Donc, il ne sera plus nécessaire de s'arrêter
01:20:32 dans le chef de Jean Alési ou de
01:20:34 Garand Berger. Bien entendu, l'usure des pneumatiques
01:20:36 dépend un peu du quel moment
01:20:38 il s'était arrêté auparavant.
01:20:40 Et en fonction des écarts,
01:20:42 de l'évolution des écarts
01:20:44 avec les conquérants qui les précèdent et qui les suivent,
01:20:46 il pourrait éventuellement envisager
01:20:48 un dernier arrêt avant l'arrivée.
01:20:50 Alors que ici, Michael Schumacher
01:20:52 est débarrassé. Voilà, ça ça doit être
01:20:56 l'abandon de Gachaud.
01:20:58 Non, c'est Paul.
01:21:00 C'est Paul.
01:21:02 Mais Paul, toujours en course,
01:21:04 mais qui était hors classement,
01:21:06 parce qu'il était trop distancé par les hommes de tête
01:21:08 et il avait de nombreux arrêts.
01:21:10 Alors qu'en effet, oui, la Benetton Ford de Michael Schumacher
01:21:12 aux prises avec
01:21:14 une Lotus à moteur
01:21:16 Honda Mugane.
01:21:18 Schumacher,
01:21:20 35 secondes et 4 dixièmes d'avance.
01:21:22 33 secondes et 9 dixièmes
01:21:24 maintenant sur
01:21:26 Martin Brundle
01:21:28 avec les images de cette
01:21:30 caméra embarquée dans le tunnel. Puis, la sortie du tunnel,
01:21:32 Pierre. Oui, Belmondo qui rentre
01:21:34 au ralenti. Je crois qu'il a des problèmes
01:21:36 de boîte de vitesse sur la Pacific.
01:21:38 Eh bien,
01:21:40 après avoir eu des problèmes de moteur, puis des problèmes de châssis,
01:21:42 puis des problèmes de triangle,
01:21:44 c'est
01:21:46 le goût pour cette
01:21:48 Pacific dont on dit
01:21:50 qu'elle va sérieusement
01:21:52 être revue, car
01:21:54 elle a un loup aérodynamique.
01:21:56 C'est aussi bien Bertrand Gachaud
01:21:58 que Paul Belmondo qui le disent.
01:22:00 Et puis, après ça, eh bien, on aura
01:22:02 peut-être une voiture un peu plus compétitive.
01:22:04 Schumacher
01:22:06 toujours en tête.
01:22:08 Brundle 2, Berger 3,
01:22:10 De Cesaris 4, Alési 5,
01:22:12 Alboreto 6, Leto 7,
01:22:14 Herbert 8, Beretta 9,
01:22:16 Panis 10, Comas 11,
01:22:18 Lamy 12.
01:22:20 Alors que
01:22:22 Berger a
01:22:24 un petit peu de retard
01:22:26 sur Brundle.
01:22:28 Il est à 9 secondes maintenant environ.
01:22:30 Et là, on remarque que
01:22:32 Berger, Leto, le Finlandais Leto,
01:22:34 dont le début de course avait été fort timide, fort discret,
01:22:36 puisqu'il se battait au niveau de la 15ème place
01:22:38 avec Beretta, eh bien, progressivement,
01:22:40 il a réussi à tailler
01:22:42 la route dans le peloton.
01:22:44 Et le voici maintenant, 7ème,
01:22:46 à un tour, mais 7ème, derrière Alboreto.
01:22:48 Donc,
01:22:50 à portée d'entrer dans les points,
01:22:52 ce qui, pour sa rentrée en course
01:22:54 après son immobilisation, serait tout à fait
01:22:56 satisfaisant pour lui, je pense.
01:22:58 - Oui, vous savez, Johnny, il y a cette spirale
01:23:00 d'incertitude dans laquelle peut plonger un pilote.
01:23:02 Et Leto a dû
01:23:04 y être jeudi et samedi
01:23:06 au cours des essais, car vraiment,
01:23:08 lui, il était au fond du trou, alors que Schumacher
01:23:10 voltigeait à la tête,
01:23:12 à la pointe des Grands Prix
01:23:14 et des qualifications.
01:23:16 Et je pense
01:23:18 que maintenant, Leto a peu à peu
01:23:20 retrouvé cette confiance
01:23:22 qui a failli lui manquer
01:23:24 au cours du week-end.
01:23:26 - Quand même important de signaler que
01:23:28 les 3 pilotes qui ont eu
01:23:30 récemment des accidents, c'est-à-dire
01:23:32 Leto, Alési, Barrichello,
01:23:34 n'ont pas été vraiment
01:23:36 dans une situation
01:23:38 favorable ce week-end à Monaco,
01:23:40 par rapport notamment à leurs coéquipiers respectifs.
01:23:42 Ça prouve bien que les pilotes sont choqués
01:23:44 d'un côté, mentalement, par ce qui s'est
01:23:46 passé, mais après un choc
01:23:48 aussi violent que ceux qu'ils ont eu
01:23:50 dans les semaines passées,
01:23:52 c'est un peu moins évident
01:23:54 quand même de revenir au top
01:23:56 de la chute fluide, surtout sur un circuit aussi difficile
01:23:58 comme Monaco.
01:24:00 - Alors, oui Pierre.
01:24:02 - Et encore un arrêt, c'est le plus.
01:24:04 C'est Pedro Lamy qui s'est immobilisé,
01:24:06 mais c'est plus grave. C'est pas vraiment
01:24:08 pour ravitailler ou pour changer de pneumatique,
01:24:10 c'est un problème mécanique pour le jeune Portugais.
01:24:12 - Ils ont contrôlé le niveau du
01:24:14 liquide de frein ou d'embrayage
01:24:16 et ils ont remis aussitôt la calandre
01:24:18 en place sans intervenir.
01:24:20 - Alors nous avons évoqué
01:24:22 le problème de la fatigue des pilotes
01:24:24 ici à Monaco plus que
01:24:26 nulle part ailleurs et
01:24:28 Georges Geoffray nous a fait un plan rapproché
01:24:30 des débris de gomme
01:24:32 qui jonchent la piste et ça
01:24:34 c'est des bris à l'Ain, ça veut dire que maintenant il y a
01:24:36 une trajectoire de plus en plus
01:24:38 resserrée et qu'il est hors de question
01:24:40 - attention ça va être chaud entre
01:24:42 ces garçons -
01:24:44 qu'il est hors de question de mettre
01:24:46 un pneu, seulement un pneu
01:24:48 en dehors de la trajectoire.
01:24:50 - Là vous perdez l'adhérence très très
01:24:52 rapidement et même si vous ne la perdez
01:24:54 pas, c'est à dire dans les virages relativement serrés
01:24:56 vous prenez un maximum
01:24:58 de gomme sur votre
01:25:00 votre pneu
01:25:02 et vous perdez de toute façon
01:25:04 beaucoup d'adhérence pendant
01:25:06 le demi-tour ou même le tour
01:25:08 qui suit. Par contre
01:25:10 on voit Jean qui revient un petit peu
01:25:12 sur De Cesari,
01:25:14 3 secondes notes alors que Berger
01:25:16 a plutôt lui décidé
01:25:18 peut-être d'assurer la 3ème place
01:25:20 - Ce qui se passe souvent dans les
01:25:22 derniers tours du Grand Prix c'est que justement
01:25:24 en fonction de votre condition physique
01:25:26 vous pouvez en remettre
01:25:28 comme on dit ou alors vous assurez votre place
01:25:30 parce que vous vous sentez peut-être d'aller
01:25:32 un peu plus loin
01:25:34 dans vos ressources physiques et vous risquez
01:25:36 de perdre tout bénéfice de votre course.
01:25:38 - Et le facteur qui joue peut-être ici aussi
01:25:40 entre les écarts qui fructuent, qui
01:25:42 se rétrécissent ou qui s'élargissent
01:25:44 ce sont les retardataires
01:25:46 qui interviennent et qui
01:25:48 freinent l'un et qui freinent l'autre.
01:25:50 - Voilà la gomme dont je vous parlais
01:25:52 il y a quelques instants
01:25:54 dans la montée de Baurivage il y a un chemin
01:25:56 tout droit, un seul
01:25:58 à ne pas négliger.
01:26:00 - Pour la seconde place ça a l'air réglé maintenant
01:26:02 puisque Berger est à 15 secondes
01:26:04 donc sauf incident mécanique Moindoll
01:26:06 devrait rester dans sa position. Par contre on va voir
01:26:08 si Jean, certainement déchaîné
01:26:10 dans les derniers tours, comment il va
01:26:12 attaquer surtout
01:26:14 De Cesari qui lui est
01:26:16 tout heureux de sa quatrième place et ça va être
01:26:18 de toute façon difficile à dépasser.
01:26:20 - Berger qui n'arrive pas à se défaire de la
01:26:22 Minardi qui le procédait de peu et qui lui a
01:26:24 même pris
01:26:26 quelques longueurs dans ce demi-tour.
01:26:28 - Il est certain qu'au sein de l'équipe Jordan Hart
01:26:30 ou Rubens Barrichello
01:26:32 le chouchou, il vient de dire,
01:26:34 si De Cesari parvient à marquer
01:26:36 des points, il sera
01:26:38 une presque victoire.
01:26:40 Normalement, Andrea
01:26:42 doit remettre
01:26:44 le volant de sa Jordan Hart
01:26:46 à Eddie Irvine pour le
01:26:48 Grand Prix d'Espagne dans 15 jours
01:26:50 car je crois, Johnny, que
01:26:52 la punition de Irvine c'était 3 Grand Prix de suspension.
01:26:54 - En théorie, Irvine doit effectuer sa
01:26:56 rentrée dans 2 semaines au Grand Prix d'Espagne
01:26:58 et sur le circuit de Barcelone.
01:27:00 On verra si
01:27:04 l'éventuel bon résultat de De Cesari
01:27:06 influence ou non
01:27:08 la décision de Eddie Jordan
01:27:10 en ce domaine.
01:27:12 Tout à l'heure, on parlait avec Alain
01:27:14 de l'expérience qui est nécessaire sur un circuit
01:27:16 comme Monaco pour amener
01:27:18 sa voiture au bout et on constate que
01:27:20 dans les 6 premiers, ce sont des vieux routiers
01:27:22 et maintenant que Senna est là,
01:27:24 c'est depuis là, maintenant que Mansell est parti
01:27:26 en Indianapolis et que Alain Prost
01:27:28 préfère effectuer les Grands Prix à nos côtés
01:27:30 pour TF1, et bien
01:27:32 les anciens, ce sont Brundle,
01:27:34 Berger, De Cesari, Salesi, Alboreto
01:27:36 qui sont 2, 3, 4, 5 et 6
01:27:38 le plus jeune des anciens,
01:27:40 qui commence à devenir ancien, Schumacher,
01:27:42 est en tête de cette course.
01:27:44 Mais derrière lui, ce sont de vieux briscards
01:27:46 puisque je crois que entre eux,
01:27:48 c'est Alboreto qui compte le plus grand nom,
01:27:50 c'est De Cesari qui a 198 Grands Prix,
01:27:52 qui en est à 199ème,
01:27:54 qui égale le record personnel
01:27:56 de Prost aujourd'hui.
01:27:58 Alboreto 182, Berger 151
01:28:00 pour ce qui concerne aujourd'hui,
01:28:02 Brundle 118 et
01:28:04 Alési 73.
01:28:06 Voilà le nombre des Grands Prix de ces garçons.
01:28:08 Quant à Schumacher,
01:28:10 et bien lui, il livre ici son
01:28:12 42ème Grand Prix.
01:28:14 Effectivement, c'est toujours
01:28:16 l'expérience qui parle ici.
01:28:18 - Et alors à propos d'expérience,
01:28:20 Jean-Louis, je peux vous lire quelques statistiques
01:28:22 que j'établis avant le départ du Grand Prix de Monaco.
01:28:24 Au nombre des victoires,
01:28:26 Prost avec 51 victoires précédées,
01:28:28 Senna 41 victoires
01:28:30 et Mansell 30 victoires,
01:28:32 et aujourd'hui en course, l'homme qui possède,
01:28:34 qui accumule, qui totalise le plus grand nombre
01:28:36 de victoires, c'est Berger.
01:28:38 Et Berger en compte 8.
01:28:40 On est bien loin des 51 victoires d'Alain,
01:28:42 des 41 victoires de Senna.
01:28:44 8 victoires pour Berger, c'est l'homme qui en compte le plus.
01:28:46 - Jeudi, je suis à côté de Christian Fettipaldi,
01:28:48 qui a abandonné.
01:28:50 Christian, un très beau début de course,
01:28:52 et puis vous avez eu des problèmes. De quel ordre ?
01:28:54 - J'ai eu des problèmes avec mon gearbox.
01:28:56 - Des problèmes de boîte de vitesse ?
01:28:58 - Le véhicule fonctionnait bien.
01:29:00 Je pense que aujourd'hui, c'était possible
01:29:02 de finir en top 3.
01:29:04 La voiture était très bonne aujourd'hui,
01:29:06 et je pense que j'aurais pu finir sur le podium
01:29:08 en 3 premiers.
01:29:10 - Christian Fettipaldi était un petit peu
01:29:12 trop fatigué pour parler français aujourd'hui.
01:29:14 - Oui, et puis, il faut constater
01:29:16 que c'est encore une panne
01:29:18 de transmission qui arrête
01:29:20 César Rose, par ailleurs très bien
01:29:22 faite dans le domaine
01:29:24 aérodynamique.
01:29:26 - Jean-Louis, je peux vous dire que Jean Lézi est revenu
01:29:28 dans les échappements de la
01:29:30 cordale de Césaris.
01:29:32 Césaris qui a un petit peu de difficulté
01:29:34 dans le trafic. Il en a eu pour
01:29:36 jouer la Lotus de Johnny Herbert.
01:29:38 Il est maintenant derrière la Larousse d'Oberetta.
01:29:40 - Et bien, pour conclure
01:29:42 avec les statistiques que nous donnait
01:29:44 Johnny tout à l'heure, je dois ajouter que
01:29:46 il n'y a pas
01:29:48 d'un champion du monde
01:29:50 en course aujourd'hui, et que
01:29:52 cela ne s'était pas produit depuis
01:29:54 1959, et que
01:29:56 par conséquent, il faut bien se dire
01:29:58 qu'une page a été tournée, et cette fois
01:30:00 définitivement tournée.
01:30:02 Un Schumacher avec 27
01:30:04 secondes d'avance sur
01:30:06 Rondel en deuxième position,
01:30:08 Berger troisième, Johnny.
01:30:10 - Et pour en finir avec ce style de statistiques,
01:30:12 on peut dire aujourd'hui aussi que
01:30:14 sont en piste uniquement des pilotes
01:30:16 qui n'ont jamais gagné à Monaco.
01:30:18 Donc celui qui gagnera tout à l'heure
01:30:20 inaugurera
01:30:22 une nouvelle série.
01:30:24 - Oui, puisque dans cette hiérarchie,
01:30:26 c'est Ayrton Senna, 6 victoires,
01:30:28 Gran Mille 5 victoires, à la proche
01:30:30 de 4 victoires, je crois.
01:30:32 - Et puis on pourrait peut-être
01:30:34 tirer un coup de chapeau aux Français
01:30:36 qui ont gagné à Monaco, puisque si Alain
01:30:38 a gagné 4 fois ici au
01:30:40 Grand Prix de Monaco, il faut se souvenir
01:30:42 que Maurice Quentinian a gagné
01:30:44 à deux reprises en 1955 et 1958,
01:30:46 et Beltoise et Patrick De Payet
01:30:48 ont gagné une fois chaque.
01:30:50 - Cesari s'est toujours bloqué derrière
01:30:52 Beretta, et Jean Alési
01:30:54 est maintenant en penchantial.
01:30:56 Mais Beretta a enfin vu
01:30:58 les drapeaux bleus, il ne s'est écarté,
01:31:00 et les deux pilotes le dépassent
01:31:02 avant Sainte-Dévote. - Non,
01:31:04 un seul, Alési, n'a pas pu
01:31:06 passer, c'était trop loin.
01:31:08 Ce qui donne pour l'instant toujours
01:31:10 un Schumacher 2 Brundle, 3 Berguer,
01:31:12 4 De Cesaris, 5 Alési,
01:31:14 6 Albreto
01:31:16 pour ceux qui doivent marquer des points.
01:31:18 Voilà, c'est écrit sur votre écran,
01:31:20 l'écart, 7/10, c'est très peu.
01:31:22 8ème Beretta,
01:31:24 9ème Herbert,
01:31:26 10ème Panis, 11ème Thomas.
01:31:28 - Jean Alési aura beaucoup de mal,
01:31:30 parce qu'on a vu dans le passage du virage
01:31:32 du Casino que la Larousse tenait un peu mieux
01:31:34 à la route que la Ferrari,
01:31:36 et Jean Alési a concédé une ou deux longueurs
01:31:38 à Beretta.
01:31:40 On va voir s'il a, à l'accélération sous le tunnel,
01:31:42 le moteur Ferrari prévaut sur le Ford de la Larousse,
01:31:44 et si au freinage de la chicane, alors.
01:31:46 - Oui, mais c'est tout à fait vrai,
01:31:48 on l'a vu en début de course,
01:31:50 il s'écarte, il a laissé passer.
01:31:52 - Il s'écarte, c'est très bien,
01:31:54 mais en tenue de route, c'est assez impressionnant,
01:31:56 il y a des endroits où la Larousse a l'air bien meilleure
01:31:58 que beaucoup d'autres voitures.
01:32:00 - Très bien faite, voiture fine,
01:32:02 on a vu que sur les circuits rapides,
01:32:04 malgré un moteur un petit peu modeste,
01:32:06 elle se débrouillait très bien, cette voiture.
01:32:08 Pas mal du tout.
01:32:10 - On va voir si Jean revient sur De Cesaris,
01:32:12 mais j'ai l'impression qu'il a quand même du mal,
01:32:14 il se bagarre beaucoup avec sa voiture,
01:32:16 et alors revenir, c'est une chose,
01:32:18 dépasser, c'est autre chose.
01:32:20 J'ai l'impression que De Cesaris est bien accroché
01:32:22 à sa 4ème place,
01:32:24 mais ça va être intéressant.
01:32:26 - Il nous a fait
01:32:28 beaucoup sourire ce matin Jean Lézy,
01:32:30 parce qu'il nous a reproché à Johnny Reeve
01:32:32 et à moi-même de ne pas être allé le voir,
01:32:34 mais aller voir Jean Lézy quand sa voiture ne part,
01:32:36 c'est toujours très délicat,
01:32:38 il était d'une humeur de chien, il faut bien le dire.
01:32:40 - Ce que vous voulez que je fasse, c'est que vous
01:32:42 vous vous imitiez. Quand je l'ai vu avant le départ,
01:32:44 il m'a dit "je peux plus avoir cette voiture".
01:32:46 - Voilà, donc c'est toujours délicat
01:32:48 d'aller voir Jeannot,
01:32:50 que nous apprécions.
01:32:52 - Là c'est Martin Rondel qui prend un tour à Beretta
01:32:54 dans la descente de Mirabeau et qui va se rapprocher
01:32:56 d'Alezy et de Cesaris en bagarre,
01:32:58 mais enfin il n'y a pas d'urgence pour lui.
01:33:00 Il compte 23,5 secondes
01:33:02 d'avance sur Berger,
01:33:04 il n'a pas beaucoup d'espoir, sauf incident,
01:33:06 de revenir sur Schumacher
01:33:08 qui est 34 secondes devant lui.
01:33:10 - Regardez ce que vient de faire Schumacher Johnny,
01:33:12 une 21,2, qui veut dire
01:33:14 qu'il est tout à fait à l'aise,
01:33:16 et simplement,
01:33:18 pour lui-même, pour son équipe,
01:33:20 peut-être même pour battre le record du Tour,
01:33:22 il se permet d'attaquer
01:33:24 comme au début de course.
01:33:26 C'est assez impressionnant.
01:33:28 - Il a battu le record du Tour !
01:33:30 - Oui !
01:33:32 - Il a battu le record du Tour qui était de 1'21.5,
01:33:34 il a fait 1'21.0.
01:33:36 - 1'21.5 qui appartenait à Senna ou à Mansell ?
01:33:38 - À Mansell, dans des conditions un peu particulières.
01:33:40 L'année en 92, Mansell
01:33:42 avait été arrêté par une roue arrière dévissée,
01:33:44 il avait effectué les 6 ou 7
01:33:46 derniers tours du Grand Prix
01:33:48 avec des pneus neufs,
01:33:50 ce qui lui avait permis alors de pulvériser le record du Tour.
01:33:52 On pensait que le record de Mansell était à l'abri,
01:33:54 et bien là, Schumacher aujourd'hui
01:33:56 réussit à battre de 5 dixièmes en record
01:33:58 qu'on croyait inapprochable.
01:34:00 - Le record en pole position, c'était pareil,
01:34:02 Johnny Mansell, 1'19.945.
01:34:04 Et bien hier,
01:34:06 Michael Schumacher a réalisé un tour
01:34:08 en 1'18.560,
01:34:10 c'est-à-dire plus
01:34:12 de 152 km/h de moyenne
01:34:14 sur ce circuit.
01:34:16 On peut appeler un circuit, mais on peut également appeler un toboggan.
01:34:18 Donc, un pilote et une voiture très costaud.
01:34:22 Ça, c'est la fameuse caméra
01:34:24 sur la voiture d'Olivier Beretta.
01:34:26 Peut-être qu'il serait temps que nous
01:34:28 savourions un tour complet
01:34:30 de Monaco, vous allez voir, ça peut
01:34:32 donner mal à la tête si Georges
01:34:34 Geffray, notre organisateur, veut bien
01:34:36 y revenir.
01:34:40 - Avant-huit jours après le tunnel.
01:34:42 Voilà, la chicane.
01:34:46 Accélération vers
01:34:50 l'Urukama.
01:34:52 - Une difficile passage
01:34:54 de la piscine, Alain, qui nécessite vraiment
01:34:56 beaucoup de précision de pilotage, parce que là, on frôle le 2ème.
01:34:58 - Beaucoup d'extériorité, très très
01:35:00 dangereux d'ailleurs.
01:35:02 Pour aller très très vite,
01:35:04 il ne faut pas hésiter à passer
01:35:06 au ras du mur à l'entrée, au ras de la
01:35:08 sortie, en montant, il y a une petite
01:35:10 bordure, très complexe.
01:35:12 Mais c'est là, en réalité,
01:35:14 en qualification, où vous faites la
01:35:16 différence. C'est pas vraiment dans les
01:35:18 virages très très serrés, mais surtout dans cette partie-là.
01:35:20 - 6ème, 3ème,
01:35:24 oui, pour Sainte-Débote.
01:35:26 Et on attaque la montée
01:35:28 de l'Eau-Aïvage, 4, 5,
01:35:30 6 en haut, avec
01:35:32 ce virage,
01:35:34 cette attaque du virage Massenet, ici,
01:35:36 qui fait froid dans le dos.
01:35:38 Grand gauche,
01:35:40 4ème, et puis 3ème pour le Casino.
01:35:42 Descendre dans Mirabeau,
01:35:44 passe un rapport, rétro-donne
01:35:46 en 2ème ici. Mirabeau,
01:35:48 épingle de l'ancienne gare,
01:35:50 toujours, on aperçoit Lézi,
01:35:52 là, de dehors, au grand de l'Eau-Aïvage, qui est dans son lit.
01:35:54 - Jean a décroché d'ailleurs,
01:35:56 il a décroché un peu par rapport à Dante Chaudarès.
01:35:58 - Le portier,
01:36:00 oui, Pierre. - Oui, il a effectivement renoncé
01:36:02 à aller chercher Dante Chaudarès, Jean Lézi,
01:36:04 et il s'est écarté très sportivement
01:36:06 à Noguez pour laisser passer
01:36:08 Martin Brundle, et la McLaren Peugeot
01:36:10 qui est en 2ème position, toujours, alors que
01:36:12 Schumacher a dû baisser
01:36:14 de cadence. Il
01:36:16 roule de concert avec son
01:36:18 équipier, JJ Leto,
01:36:20 peut-être pour franchir la ligne d'arrivée
01:36:22 roue dans roue, les
01:36:24 deux Benetton, ici, à Monaco.
01:36:26 - Cette ligne d'arrivée qui est maintenant
01:36:28 extrêmement proche,
01:36:30 car nous sommes dans le
01:36:32 74ème tour maintenant,
01:36:34 et que seuls Schumacher,
01:36:36 Brundle et Berger, soit
01:36:38 la Benetton Ford, la McLaren
01:36:40 Peugeot et la Ferrari
01:36:42 sont dans le même tour.
01:36:44 De Cesaris à Lézi sont
01:36:46 à 1 tour en même temps qu'Alboreto.
01:36:48 Leto est à 2 tours en même temps
01:36:50 que Beretta et Panis.
01:36:52 Comas est à 3 tours, Herbert à
01:36:54 4 tours. - Voilà, vous venez de le dire, Jean-Louis.
01:36:56 En ce qui concerne les Français, derrière Jean Lézi
01:36:58 qui est 5ème, eh bien on note dans l'or
01:37:00 8ème Beretta,
01:37:02 9ème Olivier Panis et 10ème
01:37:04 Eric Comas.
01:37:06 - Tous les pilotes restent
01:37:08 un peu sur leur position car maintenant
01:37:10 tout le monde tourne aux alentours
01:37:12 de 1.24, 1.25,
01:37:14 alors que les meilleurs tours variaient
01:37:16 de 1.21 à 1.23.
01:37:18 Tout le monde doit être un peu fatigué et reste
01:37:20 un peu sur les positions pour les
01:37:22 2-3 tours qui restent. - Il s'agit
01:37:24 maintenant d'assurer, c'est
01:37:26 le résultat qu'il faut
01:37:28 voir ici, alors que
01:37:30 chez Benetton, Ford,
01:37:32 on doit
01:37:34 s'apprêter à vivre des moments
01:37:36 tendus parce que les derniers tours, c'est quand même
01:37:38 quelque chose de très très difficile.
01:37:40 À Monaco, par exemple, j'ai un freinage comme ça.
01:37:42 On peut perdre
01:37:44 beaucoup. - Tu le fais, hein ? - Oui, oui, oui, bien sûr.
01:37:46 - Il est arrivé de loin pour prendre
01:37:48 la Lotus au freinage et quand même
01:37:50 il s'est trompé. - Il nous fait plaisir Beretta.
01:37:52 On le prend pour un pied tendre, un garçon
01:37:54 jeune, un frein émoulu, mais non.
01:37:56 Il fait de très très très belles choses.
01:37:58 Très très beau ce qu'il fait.
01:38:00 - Voilà Schumacher qui vient prendre un 2e tour
01:38:02 d'avance sur Leto.
01:38:04 Lequel, Leto, il est quand même aux portes des points
01:38:06 et est 7e, un abandon devant lui
01:38:08 et il entre dans les points.
01:38:10 - Alors nous sommes maintenant dans le 75e
01:38:12 tour de course
01:38:14 de Schumacher. Il en restera
01:38:16 3
01:38:18 à faire.
01:38:20 Et 4 si l'on considère que ce tour-là
01:38:24 n'est pas encore achevé par rapport au précédent.
01:38:26 Le grand prix c'est 78 tours.
01:38:28 - Il y a 12 voitures en course
01:38:30 sur les 24 km/h ce qui fait un déchet
01:38:32 de 50% à l'instant. - Il est énorme,
01:38:34 énorme, énorme. - Le déchet
01:38:36 est toujours important sur ce circuit de Monaco.
01:38:38 Tout souffre beaucoup
01:38:40 et notamment les transmissions en ce qui concerne
01:38:42 les organes mécaniques. Les transmissions
01:38:44 souffrent beaucoup à Monaco en raison
01:38:46 des petits coups que les
01:38:48 pilotes donnent parfois dans les bordures
01:38:50 et qui n'arrangent pas les transmissions.
01:38:52 - On peut
01:38:54 rappeler le souvenir de
01:38:56 Johnny Servos-Gavache qui en 68
01:38:58 avait étonné tout le monde. Pour un de ses
01:39:00 tout premiers grands prix il avait tenu la tête
01:39:02 pendant 4 tours et frôlant
01:39:04 les glissières d'un peu près.
01:39:06 - Oui. - Qu'est-ce qu'il a fait là ?
01:39:10 - C'est l'étau.
01:39:12 - Il a laissé passer l'étau. - L'étau, oui.
01:39:14 Dans un endroit tout à fait inattendu d'ailleurs.
01:39:16 - Et pourquoi fait-il ça Schumacher ?
01:39:18 - J'ai eu peur qu'il ait désengagé. - Moi aussi.
01:39:20 - Je crois qu'il avait ralenti. - C'est l'idée que peut-être
01:39:22 l'étau peut encore aller chercher un point
01:39:24 on ne sait jamais.
01:39:26 Pour éviter lui, il a certainement l'intention
01:39:28 de ralentir un peu pendant les 3
01:39:30 derniers tours. Donc plutôt que de le gêner parce que
01:39:32 l'étau ne voudra pas volontairement
01:39:34 le dépasser, donc il préfère peut-être
01:39:36 qu'il soit devant et contrôler sa course
01:39:38 à sa guise pour les 3
01:39:40 derniers tours. C'est tout à fait
01:39:42 correct. - Vous voyez que c'est ça vous ?
01:39:44 - Je trouve ça intelligent pour lui-même et
01:39:46 pour l'équipe. À la limite c'est mieux de ne pas avoir
01:39:48 une voiture derrière soi.
01:39:50 Il fait ce qu'il veut.
01:39:52 - Plutôt que devant parce que quand même c'est un
01:39:54 bon satellite,
01:39:56 un bon poisson pilote.
01:39:58 Par hasard on arrive dans un peloton
01:40:00 un peu juste là. Vous parliez de meilleur tour
01:40:02 Johnny, oui pardon. - Si vous voulez j'achève
01:40:04 l'histoire de Savos Gavain qui en 68
01:40:06 a effectué à la surprise générale
01:40:08 pour son peut-être premier ou deuxième Grand Prix
01:40:10 les 4 premiers tours du Grand Prix de Monaco
01:40:12 devant Graham Hill qui était le roi de Monaco à l'époque
01:40:14 avant que Sénat le soit.
01:40:16 Il a effectué les 4 premiers tours au volant
01:40:18 de sa matra de l'écurie Kentirel de l'époque
01:40:20 en tête du Grand Prix et puis à la sortie
01:40:22 de la chicane où il a frôlé les glissières
01:40:24 et il a cassé un demi-arbre. - Un demi-arbre, oui.
01:40:26 C'était la punition irrémédiable.
01:40:28 On parlait de meilleur tour, je voulais vous dire que
01:40:30 jusqu'à présent depuis le début de la saison
01:40:32 c'est Schumacher qui les a alignés.
01:40:34 Il a fait le meilleur tour à Interlagos,
01:40:36 il l'a fait à Ida, il l'a fait également à Imola.
01:40:38 - Et comme le disait
01:40:40 Pierre Van Vliet tout à l'heure,
01:40:42 Alési semble avoir
01:40:44 abdiqué l'espoir de
01:40:46 revenir sur Docezalis, il roule actuellement à 10 secondes
01:40:48 de la Jordan, il se contente de la
01:40:50 5ème place qui lui remportera quand même
01:40:52 2 points au championnat du monde, 2 points de plus.
01:40:54 - Je vais le défendre un petit peu Alési, c'est déjà...
01:40:56 - 4 tours qu'il a marquées au Brésil,
01:40:58 après une course merveilleuse. - C'est déjà
01:41:00 pas mal de revenir ici en forme,
01:41:02 regardez ceux qui ont été très touchés, regardez
01:41:04 les tours, regardez Alési.
01:41:06 Donc après tout, il a raison
01:41:08 d'assurer un petit peu ce résultat, d'autant
01:41:10 que sa voiture
01:41:12 paraît instable, en tout cas difficile à conduire.
01:41:14 - Et d'autant que peut-être à partir
01:41:16 du Grand Prix d'Espagne, on va retrouver
01:41:18 des Ferrari en meilleure position
01:41:20 par rapport au Benetton,
01:41:22 si la Fédération
01:41:24 s'accroche ferme aux décisions
01:41:26 qu'elle a décidées d'appliquer pour le Grand Prix
01:41:28 d'Espagne, en réduisant
01:41:30 l'effet de sol,
01:41:32 et la qualité
01:41:34 qui manque le plus aux Ferrari,
01:41:36 et si on réduit l'effet de sol,
01:41:38 les Ferrari perdront moins que
01:41:40 les F1 qui en ont beaucoup,
01:41:42 et donc ça pourrait les rapprocher des Benetton
01:41:44 qui sont certainement les F1
01:41:46 qui exploitent le mieux l'effet de sol actuellement,
01:41:48 étant donné le règlement technique actuel
01:41:50 qui sera remis en cause en Espagne.
01:41:52 - Jacques-X qui a regardé
01:41:54 son chronomètre,
01:41:56 alors que Michael Schumacher
01:41:58 est en train
01:42:00 de passer
01:42:02 son 78ème
01:42:04 et dernier tour.
01:42:06 Michael Schumacher a
01:42:08 deux pas, exactement
01:42:10 maintenant à 2 km du Bonheur,
01:42:12 pour une 6ème victoire.
01:42:14 Il livre ici
01:42:16 Michael son 42ème
01:42:18 Grand Prix.
01:42:20 Il a emporté
01:42:22 3 victoires depuis le début de la saison sur 3 Grands Prix,
01:42:24 il a conquis hier sa première pole position,
01:42:26 et quelle pole position ?
01:42:28 Donc Schumacher,
01:42:30 que l'on peut voir maintenant
01:42:32 sur la voie royale du titre
01:42:34 mondial.
01:42:36 - 40 points
01:42:38 en 4 courses,
01:42:40 ça paraît quand même bien
01:42:42 barré, surtout que la voiture
01:42:44 est quand même très impressionnante,
01:42:46 et Schumacher lui-même est très impressionnant,
01:42:48 on voit quand même par rapport à Leto, par rapport à son coéquipier.
01:42:50 - Voilà, les mécaniciens
01:42:52 de Benetton qui vont se précipiter, oui Pierre ?
01:42:54 - Oui, je peux vous dire que c'est Tom Walkinshow qui a demandé
01:42:56 à Schumacher de se mettre derrière Leto,
01:42:58 pour que Leto boucle
01:43:00 un tour de plus, on ne sait jamais
01:43:02 ce qui peut arriver dans un Grand Prix de Monaco,
01:43:04 peut-être que le Finlandais aurait pu aller chercher un point
01:43:06 de cette façon. - Oui, bien sûr,
01:43:08 en tout cas, c'est
01:43:10 le rush final pour
01:43:12 Michael Schumacher,
01:43:14 vainqueur,
01:43:16 donc ici, à Monaco,
01:43:18 le Grand Prix
01:43:20 peut-être le plus prestigieux, en tout cas,
01:43:22 le plus convoité, c'est sûr,
01:43:24 et maintenant avec une victoire ici,
01:43:26 le jeune prodige
01:43:28 allemand fait son entrée,
01:43:30 je dirais, sur la scène internationale des Grands Prix.
01:43:32 Le deuxième, c'est
01:43:34 Martin Brundle avec sa McLaren Peugeot
01:43:36 que vous voyez ici,
01:43:38 donc après un premier podium,
01:43:40 celui de Mika Hakkinen à Imola
01:43:42 avec une troisième place, et bien McLaren
01:43:44 Peugeot aborde ici
01:43:46 la deuxième place,
01:43:48 la deuxième marche du podium,
01:43:50 et puis toujours là,
01:43:52 et bien oui, les Ferrari,
01:43:54 même si elles sont moins compétitives,
01:43:56 ce que je vous disais au début de ce reportage,
01:43:58 et bien elles sont là, en tout cas,
01:44:00 le domaine de la fiabilité,
01:44:02 je vous disais que même les Ferrari pouvaient gagner ici,
01:44:04 c'est vrai, bon, ce n'a pas été le cas,
01:44:06 puisque Schumacher,
01:44:08 elle a fait une course, je crois, absolument
01:44:10 parfaite, et que voilà,
01:44:12 Jean Alési lui aussi a passé
01:44:14 la ligne d'arrivée en cinquième position derrière
01:44:16 De Cesaris, et le sixième
01:44:18 est Alboreto, un Schumacher,
01:44:20 deux Brundle, trois Berger, quatre De Cesaris,
01:44:22 cinq Alési, six
01:44:24 Alboreto, c'est la fin de ce Grand Prix
01:44:26 de Monaco. - Victoire de la saison
01:44:28 pour Michael Schumacher en Formule 1,
01:44:30 première victoire évidemment dans ce Grand Prix de Monaco,
01:44:32 mais aussi un résultat assez exceptionnel de la part
01:44:34 de l'équipe McLaren Peugeot, avec la deuxième
01:44:36 place de Martin Brundle,
01:44:38 Jean-Pierre Jabouille, beaucoup d'émotion au passage
01:44:40 de la ligne d'arrivée, et beaucoup
01:44:42 de satisfaction j'imagine. - Et bien
01:44:44 oui, parce qu'au tout départ,
01:44:46 c'était mal parti, parce que
01:44:48 Mika s'est fait accrocher, je pense que c'était
01:44:50 ennuyeux pour le spectacle et pour la course,
01:44:52 et puis, c'est exceptionnel
01:44:54 pour nous de terminer
01:44:56 deuxième avec Martin Brundle,
01:44:58 il était loin sur la grille, mais il est bien revenu,
01:45:00 il a fait une très belle course, et on est tout à fait satisfaits.
01:45:02 - Alors les résultats de Peugeot
01:45:04 grimpent de façon exponentielle,
01:45:06 Jean-Pierre, qu'est-ce que vous espérez dans les prochains
01:45:08 Grands Prix en Espagne, au Canada,
01:45:10 et puis évidemment, en fonction de cette nouvelle réglementation,
01:45:12 est-ce que vous pensez qu'on va avoir une redistribution
01:45:14 des cartes ? - Bon, ben vous savez,
01:45:16 la redistribution des cartes, je pense que
01:45:18 depuis le temps que la Formule 1 existe,
01:45:20 on dit toujours que quand il y aura un nouveau règlement,
01:45:22 il y aura une redistribution des cartes,
01:45:24 je crois que les bonnes équipes resteront les bonnes équipes,
01:45:26 comme les bons pilotes, les bons pilotes,
01:45:28 ce que j'espère pour l'Espagne,
01:45:30 c'est toujours essayer de progresser,
01:45:32 mais de là à espérer encore,
01:45:34 ou très rapidement la première place,
01:45:36 il y a encore un grand chemin à parcourir.
01:45:38 - Progresser depuis la deuxième place, vous savez,
01:45:40 la prochaine, c'est la première. En attendant,
01:45:42 merci Jean-Pierre Jabouil, on va suivre,
01:45:44 avant de revivre le podium
01:45:46 de ce Grand Prix de Monaco, revivre
01:45:48 le résumé du Grand Prix avec Yves Geniès.
01:45:50 [Bruit de moteur]
01:45:52 - Départ de ce Grand Prix de Monaco,
01:45:54 un départ déterminant,
01:45:56 où c'est l'Allemand Michael Schumacher
01:45:58 en pole position qui s'élance en tête,
01:46:00 avec juste derrière lui, Mika Akinen,
01:46:02 Akinen sur la McLaren Peugeot qui ne va pas bien loin,
01:46:04 puisque dès le premier virage,
01:46:06 le Finlandais tire tout droit après une touchette,
01:46:08 avec Damon Hill qui arrivait juste derrière lui.
01:46:10 On revoit ici cet accrochage au ralenti,
01:46:12 avec Hill qui jette Akinen hors de la piste au freinage,
01:46:14 heureusement sans gravité.
01:46:16 Akinen contraint l'abandon,
01:46:18 tout comme Damon Hill,
01:46:20 quelques virages plus tard.
01:46:22 Renault, qui n'a pour l'instant jamais gagné à Monaco,
01:46:24 devra patienter encore un petit peu.
01:46:26 En quelques tours,
01:46:28 Schumacher qui se retrouve donc seul en tête,
01:46:30 creuse un écart grandissant sur les deux
01:46:32 Ferrari qui les poursuivent, celles de Berger
01:46:34 et Alési. Après seulement
01:46:36 10 des 78 tours à parcourir,
01:46:38 Schumacher possède déjà près de 10 secondes
01:46:40 d'avance sur le second. Schumacher
01:46:42 qui est d'ailleurs le deuxième pilote à rentrer au stand
01:46:44 juste après Brundle,
01:46:46 11 secondes d'arrêt pour l'Allemand,
01:46:48 suffisamment d'avance pour ressortir des stands
01:46:50 en conservant sa première place.
01:46:52 Alors que juste derrière lui,
01:46:54 c'est Gerhard Berger qui rentre pour ravitailler
01:46:56 et laisse momentanément
01:46:58 sa place à Jean Alési.
01:47:00 Berger qui repart des stands à faible allure, puisque vous le savez,
01:47:04 désormais les pilotes n'ont pas le droit de dépasser
01:47:06 80 km/h avant d'arriver
01:47:08 sur la piste. 16h25, la course s'arrête
01:47:10 là pour Eric Bernard, contraint à l'abandon
01:47:12 après un tête à queue. Eric Bernard
01:47:14 qui manque son freinage dans la chicane
01:47:16 dans laquelle Wendinger s'est blessé aux essais.
01:47:18 Heureusement pour Bernard, pas de bobo
01:47:20 et la voiture sera immédiatement évacuée
01:47:22 grâce à une grue. 16h32,
01:47:24 Berger vient de faire un tête à queue après avoir
01:47:26 glissé sur de l'huile laissée sur la piste par le moteur
01:47:28 cassé de Brundle. Du coup,
01:47:30 Brundle, sur la seule McLaren Peugeot encore en course,
01:47:32 va profiter de cet incident pour
01:47:34 attaquer et passer Berger
01:47:36 à l'extérieur. Martin Brundle
01:47:38 se retrouve alors second, mais devra
01:47:40 ravitailler trois tours plus tard.
01:47:42 16h41, Alési passe par les stands,
01:47:44 pas pour ravitailler, mais pour changer le museau
01:47:46 de sa Ferrari, endommagé après
01:47:48 un accrochage. Alési perd
01:47:50 18 secondes dans l'opération
01:47:52 et repart en 5ème position
01:47:54 à un tour de Schumacher.
01:47:56 Pendant ce temps, Schumacher
01:48:00 justement continue son cavalier sel
01:48:02 en tête de la course avec une
01:48:04 confortable avance, jugé plutôt
01:48:06 à 25 tours de l'arrivée, il précède
01:48:08 Martin Brundle, le second, de plus de
01:48:10 30 secondes.
01:48:12 Brundle, que voici, qui ne peut
01:48:14 plus revenir sur Schumacher, mais qui possède
01:48:16 suffisamment d'avance sur le troisième, Gerhard Berger,
01:48:18 pour ne plus être attrapé.
01:48:20 17h22,
01:48:22 Schumacher est dans son dernier tour
01:48:24 et boucle les 260 kilomètres
01:48:26 en tête du début jusqu'à la fin de
01:48:28 cette course. Il remporte pour la
01:48:30 première fois ce Grand Prix de Monaco, et c'est sa
01:48:32 quatrième victoire sur quatre courses disputées
01:48:34 depuis le début de la saison.
01:48:36 Brundle termine second et offre donc à McLaren
01:48:38 Peugeot son deuxième podium, après celui
01:48:40 à qui, il y a 15 jours, au Grand Prix de
01:48:42 Saint-Marin. Troisième place sur le podium
01:48:44 pour Berger et sa Ferrari,
01:48:46 Andrea de Cesaris finit quatrième,
01:48:48 Alési pour son retour termine
01:48:50 cinquième, et Alboreto sixième.
01:48:52 Voilà, Pierre Van Vliet, c'est
01:48:54 à vous pour la conclusion.
01:48:56 Merci Laurent Coric, puisque c'est à Laurent Coric
01:48:58 que nous devons se résumer du Grand Prix de Monaco,
01:49:00 et avant de retrouver éventuellement
01:49:02 d'autres invités dans les stands,
01:49:04 je vous propose de voir
01:49:06 le podium de ce Grand Prix.
01:49:08 Voilà,
01:49:10 Mickael Schumacher,
01:49:12 qui reçoit sa coupe,
01:49:14 qui serre la main de Martin Brundle,
01:49:16 alors que le prince héritier
01:49:18 Albert de Monaco a serré la main, lui, de Gerhard Berger,
01:49:20 Michel Boery, le prince
01:49:22 régnait, Francesca Rollin.
01:49:24 Félicite Flavio
01:49:26 Briatore, le patron de l'écurie
01:49:28 Benetton. - Et de l'écurie Ligier, depuis
01:49:30 quelques jours. - Et depuis, oui, en son nom
01:49:32 propre, bien sûr, alors que Michel Boery
01:49:34 fait placer
01:49:36 les trois hommes
01:49:38 pour cette cérémonie du podium.
01:49:40 Un très très beau podium,
01:49:42 avec ce vieux lion,
01:49:44 qu'on verra tout à l'heure à droite, et qui est
01:49:46 Gerhard Berger.
01:49:48 Ici, l'équipe Benetton,
01:49:50 qui range son matériel.
01:49:54 Et on se détecte pour les hymnes.
01:49:58 [Musique]
01:50:00 [Musique]
01:50:02 [Musique]
01:50:04 [Musique]
01:50:06 [Musique]
01:50:10 [Musique]
01:50:16 [Musique]
01:50:32 [Musique]
01:50:34 Après l'hymne allemand pour celui
01:50:40 de Michael Schumacher, l'hymne
01:50:42 britannique,
01:50:44 Gottfried Ehrlin,
01:50:46 pour l'écurie Benetton-Ford.
01:50:48 [Musique]
01:51:00 Les chiffres
01:51:02 de ce Grand Prix, tandis que la foule les applaudit,
01:51:04 Michael Schumacher,
01:51:06 42 Grand Prix, 6ème victoire
01:51:08 ici à Monaco, après la
01:51:10 première pole position de sa
01:51:12 carrière. Johnny Rive, le placement
01:51:14 du championnat du monde des pilotes.
01:51:16 Eh bien, après 4 Grand Prix, Schumacher
01:51:18 fait carton plein, il possède
01:51:20 40 points. En deuxième position,
01:51:22 derrière Schumacher, Berger,
01:51:24 avec 10 points. Troisième ex-aequo,
01:51:26 Barrichello et Demoni le 7 points,
01:51:28 ici le classement affiché. 5ème,
01:51:30 Jean Alési, Larini
01:51:32 et Brundle avec 6 points.
01:51:34 Et 8ème, Katayama, Wendlinger et Akinen,
01:51:36 4 points, ce sont les 10 premiers du championnat
01:51:38 du monde. Alors, est-ce que vous avez fait un petit peu
01:51:40 le point sur le classement des constructeurs ?
01:51:42 C'est Benetton-Ford qui est très largement
01:51:44 en tête. Devant Ferrari, qui a
01:51:46 marqué des points à chacun de ses Grands Prix,
01:51:48 qui a même accédé à tous les podiums
01:51:50 depuis le début de la saison. Voilà encore
01:51:52 le classement affiché sur votre écran.
01:51:54 Alors, l'écurie Benetton-Ford, 189
01:51:56 Grands Prix ici à Monaco.
01:51:58 Et puis 4ème pole position et une
01:52:00 11ème victoire. Pierre Van Vliet, je crois que vous êtes
01:52:02 avec un invité. Oui, avec Olivier
01:52:04 Beretta en direct. Ah, bravo ! On va essayer
01:52:06 de se mettre dans l'axe de la caméra. Voilà.
01:52:08 Je ne sais pas si vous nous voyez, on s'approche. Olivier
01:52:10 Beretta, qui a réussi un véritable
01:52:12 exploit. Il termine 8ème de ce Grand Prix de
01:52:14 Monaco. Oui, on vous voit Pierre. Un Grand Prix
01:52:16 très éprouvant physiquement,
01:52:18 Olivier. Oui, c'est vrai. C'est mon premier
01:52:20 Grand Prix que je finis. Et c'est vrai
01:52:22 que c'était très fatigant, surtout vers la fin.
01:52:24 J'ai commencé à avoir une crampe à la
01:52:26 cuisse gauche et au pied.
01:52:28 Mais bon, ça c'est normal, ça fait partie
01:52:30 de l'entraînement. C'est mon premier Grand Prix que je finis.
01:52:32 Je suis content de le finir ici dans la
01:52:34 principauté, chez moi.
01:52:36 Et en plus, j'avais perdu mon...
01:52:38 ma tête du rift
01:52:40 pour... La boisson
01:52:42 pour vous désaltérer en course ?
01:52:44 Je n'avais pas de mini-bar à bord et ça m'était très dur.
01:52:46 C'est impressionnant. Je suis très content.
01:52:48 Pierre, dites-lui qui nous a vraiment impressionné.
01:52:50 Bravo, Olivier. Vous avez été très impressionnant
01:52:52 tout au long de ce Grand Prix. Et la Larousse Ford
01:52:54 également. L'équipe Larousse a
01:52:56 un gros potentiel. La voiture en particulier
01:52:58 est très bien née. On a un bon
01:53:00 pactage. Il y a des gens très professionnels.
01:53:02 Il y a tout le monde qui veut faire des résultats.
01:53:04 Tout le monde travaille dans le même sens.
01:53:06 Avec mon coéquipier aussi. On est tous satisfaits.
01:53:08 On aurait aimé avoir un point
01:53:10 mais c'est déjà bien comme ça. Huitième à Monaco.
01:53:12 C'est pas mal pour votre premier Grand Prix en principauté.
01:53:14 Bravo, Olivier Beretta, Jean-Louis
01:53:16 Monsette, Johnny Reeves. C'est à vous pour la conclusion
01:53:18 à deux semaines de notre prochain rendez-vous
01:53:20 en Espagne. Alors que bien la
01:53:22 foule, comme d'habitude, a envahi ce circuit
01:53:24 de Monaco, nos prochains rendez-vous
01:53:26 ce sont 4 In-Pit
01:53:28 que nous retrouverons demain
01:53:30 dans Formule 1 Magazine. Nous-mêmes
01:53:32 dimanche prochain dans
01:53:34 Automoto. N'oubliez pas
01:53:36 le jeu que nous allons bientôt vous proposer.
01:53:38 Vous pouvez gagner des week-ends
01:53:40 à Manicours pour le Grand Prix de France.
01:53:42 Et nous, nous nous revoyons dans 15 jours
01:53:44 au Grand Prix d'Espagne à Barcelone.