Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la volonté d'Emmanuel Macron de faire jouer Mbappé dans l'équipe olympique et la désindexation des retraites de l'inflation.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2
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00:00 - La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence par un dessin de presse.
00:05 - Oui, mais ne le cherchez pas dans vos journaux ce matin car il date de septembre 1960.
00:11 C'était au lendemain des Géodromes où la France n'avait obtenu aucune médaille d'or.
00:15 Jacques Faisan, qui était à l'époque le grand dessinateur du Figaro,
00:19 avait croqué De Gaulle en survêtement, se dirigeant vers un stade en maux grayants
00:23 "dans ce pays si je ne fais pas tout moi-même".
00:26 Eh bien ce dessin n'a pas pris une ride, il suffirait juste ce matin de changer la bobine du Général
00:31 pour y mettre celle de Macron, parce que c'est le retour de l'hyper-président qui fait tout.
00:37 - Alors de quoi voulez-vous parler Olivier ? Est-ce que c'est de son voyage surprise en Nouvelle-Calédonie
00:41 ou bien de son interview fleuve à l'Express aujourd'hui ?
00:43 - Eh bien, ni de l'un ni de l'autre Dimitri, même si on va y venir.
00:47 Le plus incroyable, c'est dans l'équipe que vous la prendrez.
00:50 Emmanuel Macron, qui n'a donc que cela à faire, s'est mis dans la tête de faire sélectionner
00:55 Kylian Mbappé dans l'équipe de France Olympique.
00:57 Ce n'est pas une blague, on sait que le Réal Madrid n'a pas envie de voir son futur attaquant
01:01 s'épuiser lors d'un tournoi olympique et qu'il refuse donc de le mettre à disposition des bleuets.
01:06 Mais c'est sans compter sans notre sélectionneur éliséen, parce qu'il se trouve qu'hier,
01:11 Florentino Perez, le patron du Réal, déjeunait à l'Élysée à l'occasion du 120e anniversaire de la FIFA.
01:17 Soit dit en passant, on ne sait pas pourquoi l'Élysée organise des déjeuners pour la FIFA.
01:21 En tout cas, Etienne Moetti raconte que Macron a fait le siège de Perez et s'est mamisolé
01:27 quelques minutes avec lui pour le convaincre de laisser notre pépite nationale jouer avec l'équipe olympique.
01:33 Résultat, si ce n'est pas encore gagné, les portes ne sont pas fermées, estime un proche de ce dossier,
01:38 et Sime Mbappé joue.
01:39 Et si on est champion olympique, ce sera Merciki ?
01:42 - Oui, sinon il y a cette longue interview d'Emmanuel Macron à l'hebdomadaire L'Express.
01:48 Alors que dit le chef de l'État ?
01:49 - Et bien qu'il est très content de sa politique économique.
01:51 On garde le cap car notre stratégie est bonne, déclare le président.
01:56 - Mais le trou des finances publiques n'a cessé de se creuser, fait quand même remarquer l'hebdomadaire.
02:02 Que s'est-il passé en fin d'année dernière, reprend Macron ?
02:05 - Un ralentissement très fort de notre croissance parce que les ralentissements allemands et italiens
02:11 ont impacté l'économie française.
02:13 Et voilà, le déficit français c'est à cause des Italiens et des Allemands circulés, il n'y a rien à voir.
02:19 Bon, vous lirez le reste tout seul, il n'y en a dix pages, vous verrez que Macron se paye aussi Patrick Pouyanné,
02:23 vous en parliez avec Gaspard, le patron de Total qui menace de quitter la bourse de Paris, se fait remonter les bretelles.
02:30 Je pense que Total n'a jamais eu à se plaindre d'être français quand il partait sur les marchés à l'export, tac le Macron.
02:37 Alors dans tout ça, il y a quand même une bonne question qui n'est pas posée par L'Express à notre bon président.
02:43 - Alors laquelle ?
02:44 - Est-ce que c'est vrai que vous envisagez de désindexer les retraites de l'inflation ?
02:48 - Ah oui.
02:49 - C'est le Figaro qui lève ce lièvre ce matin.
02:51 La majorité envisagerait d'appliquer une année blanche aux retraités.
02:55 En clair, ne pas augmenter leur pension à hauteur de l'inflation et donc mécaniquement leur ponctionner une partie de leur pouvoir d'achat.
03:02 Pour le Figaro, c'est sans le dire une façon d'augmenter les impôts et cela pourrait rapporter 20 milliards à l'État.
03:08 Mais à la une du journal, le sang de Gaëtan de Capelle ne fait qu'un tour.
03:11 C'est une variante de la fameuse technique du rabot en moins courageuse, écrit-il.
03:17 D'une grande facilité d'exécution, elle permet de remettre sans cesse à plus tard les réformes de fonds.
03:23 Bref, c'est l'art de ne rien faire, titre l'éditorialiste.
03:28 Accusation qui est quand même un comble pour notre hyper ultra président, agent de Kylian Mbappé.
03:33 - Alors toute autre chose, ces révélations du canard enchaîné.
03:35 - Oui, le Palmypede affirme que ce sont des agents de Poutine qui sont à l'origine des tags de mains rouges sur le mur du mémorial de la Shoah la semaine dernière à Paris.
03:44 Le bornage des téléphones portables et des vidéos ont permis aux policiers de remonter jusqu'à un commando de Bulgares qui a pris la fuite.
03:51 Objectif des Russes qui sous-traitent ainsi leur barbouzerie, fracturer l'opinion française à coup de polémiques.
03:58 Alors dans ce contexte on se dit qu'heureusement que la France a décidé de se réarmer, sauf que certaines banques françaises ne le voient pas ainsi.
04:06 C'est dans les échos que vous lirez cela.
04:08 Des banques nationales bloquent tous les prêts aux PME françaises qui travaillent dans le secteur de la défense et notamment dans la filière nucléaire.
04:17 Elles estiment ne pas devoir investir dans des armes "controversées".
04:22 Avec les fameux critères ESG explique Andrif, elles trouvent que ça ne fait pas chic dans leur prospectus ripolliné en vert.
04:29 Bref, grosse colère de Sébastien Lecornu, le ministre des armées qui menace de divulguer le nom de ces banques "Peace and Love".
04:36 Pour le moment aucun commentaire chez nos banquiers traîtres à la nation.
04:40 A mon avis la seule solution pour résoudre l'épineux problème, c'est demander à Emmanuel Macron de s'en occuper.
04:47 Signature Europe 1, votre revue de presse, Olivier Delagarde à chaque jour à 9h45.
04:53 Merci beaucoup mon cher Olivier.