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A la une de cette édition, le déplacement d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie. Le président aurait bien aimé faire campagne pour les européennes mais il est rattrapé par sa gestion catastrophique de l’archipel.

Nous reviendrons ensuite sur les élections européennes avec notamment la candidate de la majorité qui n’en finit plus de s’enfoncer.

Et puis un détour par la Belgique également avec les multiples scrutins qui se tiendront dans le petit royaume en juin, dans un pays résolument instable.

Et enfin, une page immobilière avec un semblant de reprise sur un marché dans le dur depuis deux ans.

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00:00 [Générique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir.
00:15 À la une de cette édition, le déplacement d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie.
00:19 Le Président aurait bien aimé faire campagne pour les européennes,
00:21 mais il est rattrapé par sa gestion catastrophique de l'archipel.
00:25 Nous reviendrons ensuite sur les élections européennes,
00:28 avec notamment la candidate de la majorité qui n'en finit plus de s'enfoncer.
00:33 Et puis un détour par la Belgique également,
00:35 avec les multiples scrutins qui se tiendront dans le petit royaume enjoint,
00:39 dans un pays résolument instable.
00:41 Et enfin, une page immobilière avec un semblant de reprise
00:44 sur un marché dans le dur depuis deux ans.
00:47 [Générique]
00:51 Emmanuel Macron a atterri à Nouméa.
00:53 Le Président tente de reprendre la main après dix jours de chaos en Nouvelle-Calédonie.
00:58 Et ce n'est pas gagné.
01:00 Installer une mission de dialogue.
01:02 Le Président de la République, Emmanuel Macron,
01:04 est arrivé en Nouvelle-Calédonie, flanqué de son ministre de l'Intérieur en début d'après-midi.
01:08 Heure métropolitaine, mercredi, et 22h, heure locale.
01:12 Emmanuel Macron arrive dans un territoire meurtri par dix jours d'émeute
01:16 et une facture qui pourrait s'élever à plus d'un milliard d'euros,
01:19 selon la Chambre de Commerce et d'Industrie de l'archipel.
01:23 Le Président est parti pour la Nouvelle-Calédonie pour un voyage d'une durée de 50 heures
01:26 et une présence sur place de 24 heures.
01:28 Selon l'Elysée, il est censé mener une mission de dialogue.
01:32 Un exercice compliqué pour un chef d'État qui aime parler,
01:35 mais qui aime surtout s'écouter lui.
01:37 Après dix jours, la situation demeure très tendue.
01:40 Les indépendantistes reconstruisent les barrages
01:42 que détruisent les forces de police et de gendarmerie quotidiennement.
01:45 La nuit de mardi à mercredi a été plus calme, selon le Haut-Commissariat de Nouvelle-Calédonie.
01:50 Mais deux écoles ont néanmoins été incendiées,
01:53 ainsi qu'un concessionnaire automobile avec 300 véhicules.
01:56 Par ailleurs, l'archipel a été le théâtre d'une cyberattaque d'ampleur qui a été déjouée.
02:01 Dix jours d'émeute, c'est plus que lors de la mort du jeune Nahel en métropole,
02:06 quand des bandes avaient causé près de 800 millions d'euros de dégâts.
02:10 Quant à la facture, elle est donc déjà plus salée,
02:12 témoignant du chaos dans cette partie du territoire national.
02:16 Pour Emmanuel Macron, c'est un nouveau revers.
02:19 Il s'installe un peu plus comme le président
02:21 qui aura connu le plus d'épisodes de turbulences sécuritaires des Gilets jaunes à la Nouvelle-Calédonie,
02:26 en passant par les émeutes de banlieue, les troubles à Mayotte
02:28 et les manifestations contre la réforme des retraites.
02:30 S'agissant de la Nouvelle-Calédonie, le président doit faire face à un défi d'ampleur,
02:35 puisqu'il s'agit d'un territoire de plus de 18 000 km²,
02:38 quand Mayotte ne fait que 374 km² pour à peu près autant d'habitants.
02:43 La détermination des casseurs dans l'archipel est par ailleurs renforcée
02:47 par le maintien d'un climat chaotique depuis plus d'une semaine.
02:50 Quant aux puissances étrangères qui profitent de la faiblesse présidentielle,
02:54 elles ont la confirmation que l'ambiguïté stratégique du Mozart de la finance
02:57 ne leur causera pas trop de soucis.
02:59 Incapable de mettre de l'ordre en Nouvelle-Calédonie,
03:02 il sera compliqué pour Emmanuel Macron d'aller jouer l'Ecador en Ukraine.
03:06 Tout semble relever de la débandade assurée dans cette affaire.
03:10 L'exécutif a choisi le pire calendrier avec un vote à l'Assemblée avant les élections européennes.
03:15 Le président semble désormais condamné à aller signer des chèques
03:18 avec l'argent de l'ensemble des contribuables pour solder sa mauvaise gestion calendaire.
03:23 Du côté des réactions politiques, les oppositions s'engouffrent dans la brèche
03:27 et même son ancien Premier ministre Edouard Philippe tente d'en profiter
03:30 en disant attendre des réponses à la hauteur de la part du président.
03:34 Les droits de rivalisent entre elles, sur fond de scrutins européens
03:38 pour savoir quel parti serait le plus costaud dans une telle situation.
03:42 Gonflé à bloc après sa petite escapade à Sciences Po, François-Xavier Bellamy montre l'écrot,
03:46 tout comme Marion Maréchal quand le RN, lui, poursuit sa cure de normalisation
03:51 en réclamant un quatrième référendum.
03:54 Le parti de Marine Le Pen se trouve dans une situation délicate
03:57 puisqu'il a voté le texte du gouvernement et n'avait émis aucune réserve
04:00 ni déposé aucun amendement à l'Assemblée.
04:03 À gauche, la France insoumise se place résolument en soutien des damnés de la terre,
04:08 les damnés étant aujourd'hui ceux qui mettent l'archipel à feu et à sang,
04:11 réclamant le droit du sang pour les Canaques tout en le refusant pour les Français de métropole
04:16 et en justifiant la pirouette par le fameux "fait colonial".
04:19 L'épisode de trouble néo-calédonien est un concentré des mots contemporains
04:24 avec un président qui gouverne à grands coups de communication
04:27 sans se soucier des réalités du terrain
04:29 et un pays qui est plus que jamais déclassé au niveau international
04:32 devant la proie de grandes et petites puissances étrangères
04:36 et de petits groupements criminels à l'intérieur de ses propres frontières.
04:40 [Générique]
04:44 Ouvrons maintenant une page européenne avec le débat télévisé
04:48 qui a réuni mardi soir les huit principaux candidats au scotin du 9 juin,
04:51 résumé des échanges parfois vifs avec Rémi Tell.
04:56 Bienvenue dans la grande confrontation des idées et des projets.
05:00 Grande confrontation sur LCI à 19 jours des élections européennes.
05:05 Présente en plateau Jordan Bardella pour le Rassemblement national,
05:09 Valérie Ayé pour Renaissance,
05:11 Raphaël Gluckspan pour le PS Place publique,
05:14 François-Xavier Bellamy pour Les Républicains,
05:17 Marion Maréchal pour Reconquête,
05:18 Manon Aubry pour la France Insoumise,
05:21 Marie Toussaint pour les écologistes et Léo Defontaine pour le PCF.
05:25 3h12 de débat, souvent animé, entre les candidats au Parlement de Strasbourg.
05:30 Les candidats, mais pas tous, les invitations étant faites sur une base sondagière.
05:34 Les partisans du Frexit, François Asselineau et Florian Philippot,
05:38 n'étaient pas présents, pas plus que Nathalie Arthaud pour lutte ouvrière.
05:42 En tout, une grosse vingtaine de listes n'étaient pas représentées.
05:45 Sans surprise, le conflit en Ukraine a trouvé une place de choix
05:49 dans les échanges des concurrents invités.
05:51 Une occasion d'afficher leur quasi unanimité sur la question,
05:55 en dépit des tentatives de Valérie Ayé de présenter Jordan Bardella
05:59 en soutien de Vladimir Poutine, réponse du président du Rassemblement national.
06:03 Y a-t-il eu une naïveté collective des sociétés européennes
06:06 à l'égard des intentions de Vladimir Poutine ?
06:09 La réponse est oui.
06:10 Je considère que la Russie est aujourd'hui une menace multidimensionnelle.
06:15 C'est une menace pour notre sécurité, c'est une menace pour notre souveraineté
06:19 et on voit très concrètement que des intérêts français
06:21 sont aujourd'hui menacés directement par la Russie.
06:24 Autre thématique forte de cette confrontation télévisée, l'énergie,
06:28 et notamment la question du nucléaire, une séquence durant laquelle
06:31 François-Xavier Bellamy a rappelé la responsabilité des macronistes
06:35 dans le démantèlement de la filière française.
06:37 Et la vérité, c'est que vous ne pourrez pas vous sortir du fait
06:41 que monsieur Canfin, qui pilotait votre délégation sur ces questions, est anti-nucléaire.
06:44 Vous ne pourrez pas échapper au fait que c'est votre majorité,
06:47 que c'est votre président qui a fait fermer Fessenheim,
06:49 que la PPL, la programmation pluriannuelle de l'énergie,
06:52 la programmation pluriannuelle de l'énergie que vous avez votée,
06:55 et voir la fermeture de 14 réacteurs nucléaires
06:58 en plus de ceux de Fessenheim de manière anticipée.
07:00 Les sujets institutionnels et régaliens ont également été au programme
07:03 de cette grande confrontation avec un passage incontournable
07:07 sur la Nouvelle-Calédonie.
07:08 Marion Bréchal a fermement condamné les violences,
07:11 accusant en creux le Rassemblement national de faiblesse face aux émeutiers.
07:15 Vous ne me ferez jamais croire qu'il y a une revendication politique
07:18 dans le fait d'aller voler des paires de chaussures,
07:21 des télévisions, de casser, d'agresser,
07:27 comme c'est le cas aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie.
07:29 Donc je crois qu'aujourd'hui il n'est plus temps
07:31 de relancer une négociation avec un nouveau référendum.
07:34 La Nouvelle-Calédonie est française et va le rester,
07:36 et donc il est temps de restaurer l'ordre républicain et la paix civile.
07:40 La candidate de Reconquête a également tenu à se démarquer de son rival des Républicains.
07:44 On tient à leur dire qu'aujourd'hui voter LR c'est voter pour Céline Imard,
07:47 numéro 2, qui est pour la régularisation des clandestins.
07:49 C'est voter pour Nathalie Collin, numéro 8,
07:52 qui inaugure des mosquées nationalistes turcs islamistes,
07:55 Milligoruss à Metz.
07:57 C'est voter pour Brice Hortefeux.
07:58 Tout est vrai, tout est sourcé, j'ai tout à votre disposition.
08:01 Votez pour Brice Hortefeux, qui vote pour l'extension de la GPA
08:03 et notamment le certificat de filiation.
08:04 Ou même Madame Anne Sanders, qui est numéro 10,
08:06 et qui fait des colloques avec le Femizo, que vous dénoncez pourtant vous-même,
08:10 qui est proche des frères musulmans.
08:12 Au menu enfin, l'économie et le conflit au Proche-Orient,
08:16 ce dernier sujet donnant lieu à plusieurs passes d'armes entre Manon Aubry,
08:20 accusée de légitimer l'action du Hamas, et ses adversaires de droite,
08:24 des adversaires donnant parfois le sentiment d'être pris au piège de leurs contradictions,
08:28 soutenant Israël tout en dénonçant l'activisme de son allié azerbaïdjanais
08:33 dans la crise en Nouvelle-Calédonie, ainsi que dans la guerre en Arménie.
08:37 A noter aussi la relative transparence de Raphaël Glucksmann,
08:40 grand chouchou des médias, dans cet exercice télévisé.
08:44 Valérie Eyé, candidate de la majorité présidentielle,
08:47 n'a pas crevé l'écran elle non plus, accumulant hésitations et déclarations creuses.
08:52 Reste à savoir si ce débat fleuve changera la dynamique des sondages,
08:56 qui se ressemblent un peu plus jour après jour.
08:58 Dans le dernier rolling du 21 mai, le RN reste donné grand favori du scrutin,
09:03 avec 32% des intentions de vote, devant Renaissance à 16,5%,
09:08 le PS Place Publique à 15%, LR et LFI à 7,5%, Reconquête à 6% et les écologistes à 5,5%.
09:17 Poursuivons notre tour d'Europe des élections européennes aujourd'hui
09:24 avec la Belgique et des votes multiples dans le Royaume.
09:27 En plus du scrutin continental, il sera question de renouveler le Parlement fédéral
09:31 et les parlements régionaux, Nicolas Delambertery,
09:34 avec des explications de Lionel Balland.
09:37 C'est un secret de Paul Lichinel, le système politique belge
09:40 est un système assez dysfonctionnel.
09:43 Et il arrive régulièrement qu'il n'y ait qu'un gouvernement d'affaires courantes en place,
09:47 en attendant qu'un gouvernement de plein exercice ne soit instauré.
09:51 C'est ainsi que durant la crise de 2010-2011,
09:54 il n'y a pas eu de gouvernement belge de plein exercice pendant plus d'un an et demi,
09:57 et qu'une situation à peu près similaire s'est reproduite entre 2018 et 2020.
10:03 Toujours est-il que les citoyens du Royaume de Belgique
10:05 seront invités à renouveler non seulement leurs élus européens,
10:08 mais aussi leur Parlement fédéral et leurs assemblées régionales de Flandre et de Wallonie,
10:13 le dimanche 9 juin.
10:14 En ce qui concerne les 22 représentants de Belgique envoyés au Parlement européen,
10:18 il faut s'attendre à une poussée des nationalistes flamands,
10:21 en particulier du Vlaams Belang allié au Rassemblement national,
10:24 et à une stabilité du côté francophone.
10:26 Lors des élections européennes du 9 juin, la Belgique est coupée en trois collèges,
10:31 le collège néerlandophone, le collège francophone et le collège germanophone,
10:35 Bruxelles, capitale du pays, et dans deux collèges différents.
10:39 Dans la partie germanophone du pays qui compte 70 000 habitants,
10:43 un seul député est prévu,
10:45 donc c'est le parti qui arrive premier qui obtient le poste de député européen.
10:49 En Flandre, le parti qui devrait sortir premier est le parti nationaliste flamand Vlaams Belang,
10:55 et celui qui devrait être deuxième est le parti nationaliste flamand NVA.
10:59 Les partis du système devraient connaître un fort recul.
11:03 Alors dans la partie francophone du pays, le parti socialiste devrait arriver premier,
11:09 les libéraux deuxième.
11:11 Au niveau des partis nationalistes, rien n'existe lors du scrutin européen.
11:17 Donc le parti populaire qui a disparu et la formation politique chez nous
11:22 ne présente pas de liste lors du scrutin européen.
11:24 Du côté des élections régionales, la Wallonie devrait sans doute reconduire la coalition sortante
11:29 entre le PS, les libéraux et les écologistes.
11:32 En revanche, une situation inédite pourrait bien se produire en Flandre,
11:37 puisqu'il est tout à fait possible que les deux partis nationalistes flamands,
11:40 les identitaires du Vlaams Belang et les modérés de la NVA,
11:44 obtiennent à eux deux une majorité des sièges au Parlement flamand.
11:47 Il est toutefois peu probable que la NVA prenne le risque de briser le cordon sanitaire
11:51 qui frappe le Vlaams Belang et son ancêtre le Vlaams Blok depuis plus de 40 ans.
11:56 En Flandre, où la région et la communauté ont fusionné,
12:00 le Vlaams Belang doit arriver premier et la NVA deuxième.
12:03 Donc les deux partis nationalistes flamands devraient avoir probablement une majorité
12:08 au sein du Parlement flamand.
12:10 Si la NVA s'associe au niveau de la région flamande avec le Vlaams Belang,
12:15 elle sera probablement exclue de tous les autres niveaux de pouvoir par les autres partis politiques.
12:20 Par exemple, le président de la NVA, Bart Weaver, est le maire d'Anvers.
12:24 Si son parti gouvernait à la flotte avec le Vlaams Belang,
12:27 probablement que ses partenaires d'Anvers le lâcheraient et il ne serait plus alors maire.
12:31 À l'échelle fédérale, comme souvent, la constitution d'un gouvernement belge ne sera pas chose facile,
12:36 étant donné les antagonismes qui existent entre les partis flamands et les partis wallons.
12:40 Les nationalistes flamands du Vlaams Belang et les radicaux de gauche du PTB
12:45 étant d'office hors de ces négociations,
12:47 la question sera de savoir si l'actuelle coalition gouvernementale
12:50 pourra être reconduite en se passant de s'associer avec les nationalistes flamands de la NVA.
12:55 Lors du scrutin législatif, la clé principale est de savoir si les quatre parties du système,
13:02 c'est-à-dire les trois parties du système initiaux plus les écologistes qui sont devenus une sorte de roue de secours,
13:07 auront une majorité ensemble au Parlement fédéral en s'achat,
13:12 qui doit y avoir huit parties en tout, puisqu'il y a les parties néerlandophones et les parties francophones
13:17 qui devront prendre part à ce gouvernement.
13:19 Pour le moment, ils sont à sept.
13:21 Probablement que le huitième parti, qui est le parti démocrate chrétien francophone,
13:27 les engagés, qui ne prend pas part pour le moment au gouvernement, pourrait monter.
13:30 Donc ils seraient à huit dans le gouvernement,
13:32 mais ce qu'ils ont, c'est qu'ils auront assez de sièges pour former une majorité.
13:35 Si tel est le cas, ils feront un gouvernement.
13:37 Si tel n'est pas le cas, à ce moment-là, ils devront avoir recours à la N-VA.
13:42 La N-VA est le deuxième parti de flotte, il dispose d'un nombre important d'élus.
13:48 Donc il y aura des négociations entre les nationalistes flamands de la N-VA
13:52 et le parti socialiste belge francophone,
13:54 en sachant que ces parties ont des idées qui sont assez incompatibles
13:58 et que la N-VA essaye d'imposer le confédéralisme,
14:01 ce que bien entendu les partis francophones ne veulent pas pour une simple et bonne raison,
14:05 c'est qu'à ce moment-là, la Wallonie recevra moins d'argent de la flordre.
14:09 Enfin, il est intéressant de noter que le paysage politique wallon est particulièrement sinistré,
14:14 puisque désormais, même les partis nationalistes flamands
14:17 commencent à sérieusement s'implanter en zone francophone.
14:20 C'est ainsi que la N-VA se présentera aux législatives
14:23 dans l'ensemble des régions francophones du pays.
14:25 Quant au Vlaams Belang, il fait également campagne de façon très active dans la ville de Bruxelles,
14:30 y compris auprès des francophones.
14:32 Cela s'explique en grande partie par le fait qu'en Wallonie,
14:34 il n'y a aucun parti patriotique de droite présent aux élections,
14:37 une exception notable à l'échelle européenne,
14:40 que même le jeune parti Chez nous n'est pas encore parvenu à conjurer,
14:44 étant donné qu'il ne se présentera que de façon partielle aux élections régionales.
14:48 Alors qu'aux dernières nouvelles,
14:50 moins de 10% des Bruxellois sont encore néerlandophones,
14:54 de nombreux francophones bruxellois votent pour le Vlaams Belang,
14:57 puisque c'est le seul parti haute immigration présent à Bruxelles.
15:01 Mais il n'y a pas de parti patriotique en Wallonie,
15:04 parce qu'autrefois le nationalisme belge était répandu dans toute la Belgique,
15:08 y compris en Flandre, mais le nationalisme belge a disparu.
15:11 Également, ce qu'on peut dire, c'est qu'il y a une forte répression,
15:14 il y a une répression quasi totale contre le nationalisme,
15:17 c'est-à-dire que tout événement nationaliste est systématiquement interdit
15:21 par les autorités locales, donc par les maires.
15:23 On a vu ce qui s'est passé à Bruxelles lors de la Natcon,
15:26 où ils ont voulu également appliquer ce procédé-là,
15:28 évidemment comme si c'était une conférence internationale,
15:30 avec des conservateurs britanniques.
15:32 Ça a eu des répercussions au niveau international,
15:34 il y a eu des pressions sur le gouvernement belge,
15:36 mais il y a également eu un peu partout en Wallonie
15:38 des interdictions systématiques de meetings.
15:41 Le cas belge nous rappelle en tout état de cause que de nos jours,
15:44 un pays peut être géré sans avoir de gouvernement à sa tête,
15:47 ce qui d'ailleurs soulève la question de savoir qui tient réellement les manettes,
15:51 et si les représentants élus par les citoyens
15:53 ont encore réellement un rôle à jouer dans la conduite des affaires politiques des États.
16:01 L'immobilier reprend-il des couleurs après deux années difficiles,
16:04 marquées par l'augmentation des taux d'intérêt ?
16:06 Le brouillard du secteur semble enfin commencer à se dissiper.
16:10 Tour d'horizon avec Élise Blaise.
16:12 L'immobilier va-t-il se réveiller ?
16:14 Avec des taux d'intérêt multipliés par 4 entre 2021 et 2023,
16:19 le secteur a subi un net recul.
16:21 En 2023, le marché a enregistré près de 250 000 transactions de moins
16:26 que l'année précédente.
16:28 Et pour cause, les conditions d'emprunt étaient particulièrement exigeantes
16:32 avec un taux de refus de prêt aux environs de 34%.
16:36 Depuis le début de l'année, ce chiffre est redescendu à 18%,
16:40 preuve que les banques se sont enfin repositionnées sur le marché,
16:43 voyant que les produits étaient à nouveau rentables pour ne pas dire lucratifs.
16:48 Les règles du Haut Conseil de Stabilité Financière sont toutefois les mêmes,
16:51 et elles fixent le taux d'endettement maximal à 35%.
16:55 Mais les banques sont autorisées à déroger à la règle dans 20% des dossiers
16:59 après un calcul non plus sur un seul mois, mais sur trois mois glissant.
17:04 Une norme particulièrement critiquée par les professionnels
17:07 dans la mesure où les locataires peuvent quant à eux dépasser de très loin ce chiffre
17:10 sans aucune limite légale.
17:12 Quoi qu'il en soit, ces tensions sur le marché du crédit
17:15 ont logiquement tiré à la baisse les prix de l'immobilier.
17:19 Conséquence positive pour les acquéreurs donc,
17:21 ils ont désormais une marge de négociation des prix plus importante
17:25 qu'avant l'augmentation des taux.
17:27 Des taux qui de leur côté commencent enfin à baisser.
17:31 En avril, le taux d'emprunt moyen sur 20 ans était de 3,76%
17:35 contre 4,26% en décembre dernier.
17:39 Une baisse qui devrait toutefois se calmer,
17:41 même si la Banque Centrale Européenne annoncera sans doute
17:44 une révision des taux directeurs lors de sa réunion du 6 juin prochain.
17:47 Selon les professionnels du secteur,
17:49 il faut espérer un retour à 3,30% sur 20 ans en moyenne.
17:53 Le retour au chiffre près de 1 ou 1,5% n'est donc pas pour tout de suite.
17:58 Il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui,
18:00 les potentiels acquéreurs reprennent un peu de pouvoir d'achat immobilier.
18:04 Ainsi, quand une mensualité de 1 000 euros
18:06 permettait d'emprunter 162 000 euros en 2023 à un taux de 4,3%,
18:11 elle permet aujourd'hui avec un taux d'un point de moins
18:14 d'obtenir un prêt de 14 000 euros de plus.
18:17 Une somme synonyme de gains de surface pour le logement
18:20 ou d'une meilleure localisation.
18:23 Cette légère embellie pousse donc les primo-accédants
18:25 qui ont retardé leur projet à enfin pouvoir envisager de se jeter à l'eau.
18:30 En revanche, les propriétaires récents,
18:32 qui ont bénéficié des taux historiquement bas entre 2019 et 2021,
18:37 auront bien du mal à se lancer.
18:39 En effet, avec un prêt à 1%,
18:41 difficile de faire le pas pour un nouvel achat avec un taux à plus de 3,5%.
18:46 De quoi penser que la reprise du secteur
18:48 restera contenue pour encore un certain temps.
18:52 Et passons à présent à l'actualité en bref.
18:57 Gaza privée de vivres.
19:02 Mardi, le ministère de la Défense américain a annoncé
19:06 que les 569 tonnes d'aides parties de Chypre
19:08 ont bien été débarquées à Gaza,
19:10 mais n'ont pas encore été distribuées à la population.
19:13 Une partie du chargement a été stockée dans les entrepôts
19:16 et certains camions ont été pris d'assaut par les palestiniens affamés.
19:20 Le porte-parole du Pentagone, Pat Rider,
19:23 a rappelé qu'il s'agissait d'une zone de combat extrêmement complexe.
19:26 De plus, Israël, qui contrôle depuis le 7 mai
19:29 le poste frontière entre l'enclave palestinienne et l'Egypte,
19:32 empêche l'acheminement des vivres par voie terrestre.
19:35 De son côté, la United Nations Relief and Work Agency,
19:39 agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens,
19:42 a également annoncé, mardi,
19:44 suspendre ses distributions de nourriture à Gaza.
19:47 À l'heure où Israël lance son offensive finale sur AFA,
19:50 la situation est dramatique pour la population gazaouie affamée.
19:54 Reconnaissance historique de l'État palestinien.
19:57 Mercredi, l'Irlande, l'Espagne et la Norvège
20:01 ont admis l'existence de la Palestine.
20:03 Simon Harris, le Premier ministre irlandais,
20:06 avait même rencontré son homologue Pedro Sanchez à ce sujet, le 12 avril.
20:11 Depuis mi-mars, les contacts entre l'Irlande et l'Espagne
20:14 se sont renforcés en vue de leur soutien commun.
20:17 Ils voient la reconnaissance du double État
20:18 comme le seul chemin vers la paix et la sécurité pour les deux parties.
20:22 L'Organisation de Libération de la Palestine, l'OLP,
20:26 a réagi en saluant un événement historique.
20:29 Parmi les 193 membres de l'ONU,
20:32 50 pays continuent de refuser l'existence de la Palestine comme État.
20:36 Direction l'Iran, où les funérailles du président Ebrahim Raisi se poursuivent.
20:41 Ce mercredi a été déclaré jour férié.
20:44 Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées tôt le matin
20:47 dans le centre de Téhéran pour rendre un dernier hommage
20:50 au président mort dimanche dans un accident d'hélicoptère.
20:53 Des représentants de plusieurs pays,
20:55 tels que la Turquie, la Russie et l'Irak, se sont rendus à Téhéran.
20:59 Des membres du Hezbollah libanais et du Hamas étaient également présents.
21:04 Ebrahim Raisi sera enterré à Machad, ville du nord-est du pays où il est né.
21:09 Les Jeux Olympiques, une nouvelle occasion de montrer que les frontières sont grand ouvertes.
21:14 Lundi, à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques,
21:17 la flamme olympique a été portée par un Ivoirien âgé de 21 ans,
21:21 arrivé clandestinement en France en mars 2021
21:24 et pris en charge par l'administration en tant que mineur non accompagné.
21:28 C'est le conseiller départemental des Pyrénées-Atlantiques,
21:31 de majorité modem, qui a proposé cette personne.
21:34 Pour le conseiller départemental UDI Bernard Dupont,
21:38 c'est une grande nouvelle pour le monde rural.
21:40 La mairie de Paris fait la guerre aux SUV,
21:43 mais seulement pour ceux qui payent des impôts.
21:46 Mardi, la ville de Paris a voté triplement des tarifs de stationnement,
21:50 à partir d'octobre, pour les véhicules de plus d'1,6 tonnes, tels que les SUV.
21:55 La redevance de stationnement sera progressive
21:57 et fixée à 18 euros par heure les deux premières heures dans certains arrondissements.
22:02 Les résidents ne seront pas concernés par cette mesure,
22:05 prise pour des arguments environnementaux,
22:07 qui devraient affecter ceux qui viennent quotidiennement dans la capitale pour travailler notamment.
22:11 Une partie de l'opposition a souligné un choix politique
22:14 qui vise encore à faire fuir les familles de la région parisienne.
22:17 Mais le maire adjoint Europe Écologie-Les Verts, David Béliard,
22:21 a pris soin de rappeler que les personnes non imposables seront exemptées d'un tel tarif,
22:25 tout en rappelant que les voitures concernées sont les plus chères.
22:28 Une question se pose donc,
22:30 qui peut bien acheter de tels véhicules sans être imposable ?
22:33 Les personnes qui sont en situation peut-être plus de difficultés économiques
22:38 vont être exemptées.
22:39 Vous savez, les personnes qui ne payent pas l'impôt sur leur revenu,
22:42 ces très grosses voitures de plus de 2 tonnes ou de plus de 1,6 tonnes pour le thermique,
22:45 sont des voitures les plus chères.
22:46 Sabotage en Haute-Garonne, les antifas de Toulouse à la manœuvre.
22:51 Lundi, des militants d'extrême-gauche ont revendiqué sur un site libertaire
22:55 l'incendie d'une foreuse sur le chantier d'un métro toulousain
22:58 dans la nuit du 17 au 18 mai.
23:00 Dans leur communiqué, ils dénoncent le capitalisme
23:03 et en profitent pour soutenir les émeuts tsikanaks en Nouvelle-Calédonie.
23:07 Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc,
23:10 a dénoncé ce qu'il appelle des écologistes radicalisés
23:13 ayant recours à la brutalité et à l'intimidation.
23:16 Une enquête pour destruction du bien d'autrui a été ouverte.
23:19 La mouvance antifasciste, ici en cause,
23:22 bénéficie du soutien de la France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
23:25 Un cambriolage qui tourne court.
23:28 Lundi, à Tours, deux clandestins ont pénétré dans un appartement
23:32 avant d'être surpris par le propriétaire qui les a aussitôt pris en chasse.
23:36 Un voisin a appelé la police pour signaler une bagarre
23:39 et les agents parvenus sur les lieux à 4h30
23:41 ont découvert les deux clandestins nus, attachés
23:44 et le visage tuméfié après avoir été passé à tabac.
23:47 Une fois libérés, les voleurs ont disparu
23:50 et l'un d'eux ne s'est jamais présenté à l'institut médico-légal
23:53 où il devait être ausculté.
23:56 Gérard Depardieu rejoue Obélixte en donnant des baffes aux Romains.
23:59 Mardi, l'acteur français a eu une altercation à Rome
24:02 avec le photographe Rino Barilari, surnommé le roi des paparazzi.
24:07 Ce dernier assure avoir reçu trois coups de poing au visage
24:10 en essayant de le photographier.
24:12 De son côté, Gérard Depardieu a fait savoir par son avocat
24:15 que le photographe avait violemment bousculé sa compagne.
24:18 Celle-ci a par ailleurs déposé plainte,
24:20 mais pour une fois, ce n'est pas l'acteur qui est visé par cette démarche.
24:24 [Générique]
24:27 Ce soir, un Zoom et Chocs du Monde avec Édouard Chanault.
24:30 C'est maintenant la fin de cette édition.
24:31 Merci de votre fidélité.
24:33 A demain, bonsoir.
24:34 [Générique]

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