• il y a 5 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Michaël Sadoun et Olivier Dartigolles

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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• Les Vraies Voix

##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-05-22##

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Transcription
00:00 Bienvenue dans les vraies voix et merci d'être de plus en plus nombreux à nous écouter.
00:04 Ça c'est l'effet Olivier D'Artigolle, c'est l'effet bien entendu Philippe Bilger,
00:09 c'est l'effet Mickaël Sadoun, c'est l'effet Philippe David et...
00:12 Et Cécile de Ménibus, là va-t-on ?
00:14 Beaucoup, pour moi.
00:16 (Rires)
00:19 Ah, qu'est-ce qu'on se fait rire, c'est fou.
00:21 Si quelqu'un peut aller chercher le défibrillateur pour Olivier D'Artigolle qui a le regard poincé.
00:25 (Rires)
00:26 Il est en train de se dire "mais cette fille est folle".
00:28 Non, ça fait belle l'URET qui le sait et qui n'est pas le seul dans la rédaction de Sud Radio.
00:34 Ça circule.
00:35 (Rires)
00:37 Mais il ne le dit jamais.
00:39 Oui, il ne le dit jamais mais ça se voit, il a les yeux sortis des orbites.
00:42 Donc ça se voit bien.
00:43 Allez tout de suite, le grand débat du jour.
00:45 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:48 Gabriel Attal a rendu ce midi un hommage national aux deux agents pénitentiaires tués la semaine dernière dans l'attaque de leur fourgon dans l'heure.
00:55 Hier, Emmanuel Macron a rencontré les familles des deux victimes à l'Elysée.
00:59 Le président de la République part ce soir en Nouvelle-Calédonie dans un esprit de responsabilité,
01:02 l'esprit qui est le sien en tant que chef de l'État et en tant que responsabilité politique de haute importance.
01:10 Emmanuel Macron attendu donc en Nouvelle-Calédonie, il est pour l'instant encore dans l'avion pour tenter d'enrayer la crise déplacement express qui l'a conduit à annuler.
01:19 Malheureusement, sa présence à l'hommage national pour les deux surveillants pénitentiaires tués au péage d'un Carville,
01:25 c'est Gabriel Attal qui leur a décerné la Légion d'honneur à titre posthume.
01:29 Alors parlons vrai, l'absence du chef de l'État à l'hommage aux personnels pénitentiaires tués à un Carville est-elle une erreur politique ?
01:35 Ou est-ce qu'au contraire le chef de l'État a eu raison de se rendre en Nouvelle-Calédonie vu la situation explosive dans l'île ?
01:41 Emmanuel Macron a-t-il eu raison de prioriser la Nouvelle-Calédonie à l'hommage aux agents pénitentiaires ?
01:45 Vous dites non à 77%.
01:47 Vous voulez réagir ?
01:49 Aude attend vos appels au 0826 300 300.
01:52 - Et Philippe Bigère, la question se pose, tirailler entre deux événements primordiaux en cette période ?
01:59 - Alors, on fait suffisamment des procès valides à Emmanuel Macron sans qu'on en rajoute de faux.
02:09 Je m'inscris dans la minorité des auditeurs qui trouve qu'il a bien fait d'aller en Nouvelle-Calédonie.
02:18 En effet, si je compare les deux événements, il est fondamental, si sa présence apporte quelque apaisement en Nouvelle-Calédonie,
02:28 que le président ce soir se rende, se rendit en Nouvelle-Calédonie.
02:34 Il y va parce que c'est capital pour la France. Et il est remplacé tout de même par le Premier ministre.
02:41 Ça n'est pas rien. L'épouse du président y est. Et on n'a pas de polémique à faire à ce sujet.
02:48 Alors pour le reste, j'ai trouvé que la cérémonie était très belle.
02:53 Mais je garderai pour la suite, si je peux, les réflexions sur le caractère un petit peu, j'allais dire,
03:02 de fuite d'une cérémonie alors que les responsabilités durent depuis 40 ans.
03:08 Mais je ne veux pas prolonger mon intervention.
03:11 Olivier Dardigolle, est-ce que ce n'est pas plutôt le rôle du chef du gouvernement d'aller gérer une crise et au président de la République de rendre hommage ?
03:18 En vous écoutant, je me pose une question. Pourquoi est-ce que dans notre pays, tout fait assez systématiquement polémique ?
03:26 Je ne vois pas, pour le coup, je conteste un peu la question en fait, une polémique. Pourquoi ?
03:34 Nous sommes face à une situation extrêmement préoccupante en Nouvelle-Calédonie. 6 morts, 3 gendarmes blessés.
03:42 Ceux qui sont sur place nous disent que l'ordre public n'est absolument pas aujourd'hui rétabli.
03:48 Il y a donc un sujet calédonien sévère et incandescent. L'initiative du président de la République me semble juste.
03:58 Car qui d'autre que lui, aujourd'hui, au regard de ses responsabilités, pourrait adresser un message fort ?
04:06 Et de fait, la cérémonie aujourd'hui à Caen, en l'absence du président, a toutefois été une cérémonie.
04:14 On a pu la suivre avec Philippe sur notre média, particulièrement forte, dense, juste dans ce cas-là, dégagée,
04:23 avec une intervention du Premier ministre marquée de sobriété.
04:29 Peut-être que le président Macron aurait eu un verbe autre, mais j'ai bien aimé la manière dont le Premier ministre s'est comporté aujourd'hui.
04:40 Donc je ne vois pas matière à querelle.
04:42 - M. Saloune ? - Je vais essayer de légitimer la question qui peut avoir sa pertinence.
04:48 C'est vrai que classiquement, on estime que le président doit être dans une posture de surplomb,
04:52 qui doit inaugurer les chrysanthèmes pendant que le Premier ministre est dans une gestion beaucoup plus proactive des affaires courantes.
04:58 Et donc que ce serait Gabriel Attal qui aurait dû se déplacer sur place pour incarner la force de l'État dans toute sa vivacité et son énergie.
05:06 Ceci dit, une fois qu'on a dit ça, je suis plutôt d'accord avec mes deux compères à savoir que c'est de la polémique futile,
05:14 que le sujet n'est pas de savoir s'il aurait dû ou non se pointer à Nouvelle-Calédonie.
05:18 Le vrai sujet, c'est ce qu'il va y faire.
05:20 Quelle est la suite politique qu'il va donner à toute cette action de maintien de l'ordre,
05:24 qui ne va pas pouvoir se prolonger éternellement puisqu'il va devoir remobiliser des forces de l'ordre sur la métropole,
05:29 notamment pour les Jeux olympiques.
05:31 Qu'est-ce qu'il va en faire maintenant de cette intervention politique ?
05:34 Est-ce qu'il va aller sur place pour dialoguer avec des représentants du FLNKS
05:40 ou avec des chefs coutumiers pour leur assurer une représentation institutionnelle ou une aide économique ?
05:47 On verra bien.
05:49 Je pense qu'aller vers un nouveau référendum serait une erreur politique énorme dans la séquence.
05:54 Et puis même, ce serait un faux bond fait à la démocratie parce qu'il y a déjà eu trois référendums organisés.
05:59 C'est largement suffisant pour savoir ce que les gens veulent là-bas.
06:02 Maintenant, la seule question qu'il faut poser, c'est ce qu'Emmanuel Macron va faire là-bas et ce qu'il va proposer.
06:06 Est-ce que vous pensez que quelque chose va sortir du voyage d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie ?
06:11 Appelez-nous au 0826 300 300.
06:14 Philippe Bilger, selon l'exercice du pouvoir, c'est vrai que ça pose question que ce soit Emmanuel Macron qui y aille,
06:19 alors que ce qui est en jeu, c'est une loi votée par le Parlement,
06:23 et donc qui est en cours de vote par le Congrès.
06:27 Est-ce que quelque part, ce n'est pas un peu une atteinte à la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif,
06:33 sachant que c'est le législatif qui est en train de voter et que c'est l'exécutif qui va sur place ?
06:37 Moi, je ne crois pas.
06:39 Alors, c'est vrai qu'il faut se demander aussi à quoi va servir la présence d'Emmanuel Macron là-bas,
06:48 puisque l'ordre commence à être restauré, pas complètement,
06:54 mais il commence tout de même à assurer une forme de tranquillité.
06:58 On sait que le Congrès est une hypothèse dépassée,
07:02 et donc que va-t-il faire ?
07:05 Et sans vouloir tomber dans une sorte d'opposition un peu stupide,
07:10 j'ai l'impression que tout ce que touche Emmanuel Macron à l'heure actuelle,
07:15 tant par ses propos que par ses actes, se traduit de manière négative.
07:20 J'espère que cette présence qui est censée créer de l'harmonie là-bas,
07:25 apaiser le désordre, ne va pas faire l'inverse.
07:28 L'option du Congrès est d'autant plus dépassée qu'il n'y a plus aujourd'hui de majorité des 3/5e.
07:35 Au regard des interventions des différentes forces politiques, premier point.
07:39 Second point, le Président a toujours dit que le processus institutionnel serait stoppé
07:45 si localement les forces politiques, indépendantistes et anti-indépendantistes, trouvent un accord.
07:52 Aujourd'hui, c'est cet accord qu'il faut trouver.
07:55 On a donc appris que cette mission ne serait pas présidée, pilotée par un responsable politique,
08:00 mais par des hauts fonctionnaires particulièrement...
08:05 - Expérimentés. - ...faits du sujet calédonien.
08:09 Le tout est de savoir, le Président devra quand même donner une feuille de route politique,
08:13 au cas d'un objectif et à un calendrier.
08:16 - La question que j'avais envie de vous poser, c'est d'abord, que fait le ministre des Outre-mer ?
08:21 On ne le voit jamais, on n'en entend jamais parler.
08:24 Ça c'est la première des choses.
08:25 Est-ce qu'on n'aurait pas pu anticiper, pour aller un peu plus loin dans le débat,
08:29 quand on écoute l'ancien Premier ministre... - Edouard Philippe.
08:35 - Pardon, qu'il dit, lui, on aurait pu anticiper, il y avait quand même des sujets avant-coureurs,
08:40 des choses comme ça, et on a l'impression qu'on arrive encore une fois,
08:44 une fois que la bataille s'est jouée, et là, on envoie le Président à chaque fois pour régler le problème.
08:49 C'est ça aussi le souci.
08:52 - Mais je dirais tout de même, et Olivier l'a dit, Cécile,
08:55 que la problématique de la Nouvelle-Calédonie avec les violences, le risque de sécession,
09:02 justifiait, me semble-t-il, que le Président y alla.
09:07 Mais d'ailleurs, la ministre Gavenou, je crois, est allée avec lui.
09:12 Mais là où vous avez raison, c'est qu'encore une fois, on se demande
09:17 à quoi il va servir compte tenu de la situation actuelle.
09:21 Et rien ne serait pire que de le voir revenir dans l'urgence, évidemment,
09:26 sans qu'il y ait eu un effet tangible et des nominations acceptables,
09:31 comme résultat de sa mission là-bas.
09:34 - Michael Sanoun.
09:37 - Surtout 12 heures sur place.
09:40 - 48 heures d'avion, pratiquement, pour 12 heures sur place.
09:43 - Ça pose des questions, et je pense qu'il y a quelque chose, chez Emmanuel Macron,
09:46 qui relève quand même de l'égo-centrisme dans cette action.
09:49 C'est-à-dire que, alors que les événements sont en train de s'apaiser,
09:52 notamment sous l'effet de son gouvernement, qui a bien agi, quand même, il faut le dire,
09:57 la réponse sécuritaire a été rapide, je crois qu'ils ont plus ou moins réussi
10:01 à rétablir des conditions de vie à peu près normales.
10:05 Non mais est-ce qu'on aurait fait des choses différentes ?
10:07 Moi c'est un peu ma question, et puis est-ce qu'Emmanuel Macron aurait fait mieux ?
10:11 - Pas de la réponse sécuritaire, mais pas de la réponse au problème.
10:13 - La réponse politique, je ne suis pas sûr qu'il la trouvera en deux heures là-bas,
10:17 très sincèrement. Peut-être que ça apaise les populations locales de savoir
10:21 que le président sous la tutelle duquel ils sont est en voyage spécial pour venir les visiter.
10:27 Ceci dit, je n'ai pas l'impression que ce soit un énorme signe que de rester deux heures là-bas.
10:30 Après, si vous voulez, je pense que ça ne se réglera pas comme ça,
10:34 et moi j'apprécie plutôt la position d'Edouard Philippe sur le sujet.
10:38 Je sais que la droite a tendance à ignorer totalement le fait colonial,
10:43 et le fait qu'en effet il peut y avoir des tensions entre les populations canaques sur place,
10:47 et les français, ou la métropole, qui représentent pour eux des populations
10:52 qui les ont dominées pendant un certain moment, qui ont exercé des violences sur eux,
10:56 et qui sont aujourd'hui encore parfois dans une position un petit peu certainement de privilégiés.
11:01 Je connais peu le territoire là-bas, et comme beaucoup de gens, j'ai appris ce qui s'y passait sur le tas.
11:06 Donc je ne vais pas jouer à l'expert, mais très vraisemblablement c'est aussi ça qui se joue derrière.
11:11 Donc, est-ce que ça se réglera en deux heures avec Emmanuel Macron ? Je ne suis pas certain.
11:16 - Allez, 0826 300 300, notre vraie voix du jour, Sylvie qui est avec nous de Courbevoie.
11:21 Vous avez forcément un avis, Sylvie, sur le sujet ?
11:25 - Moi j'ai un peu de tristesse, je vous avoue que le président, à quelques heures près, n'est pas fait cet hommage.
11:34 Parce que vraiment ça a été un événement extrêmement choquant pour tout le pays, dans une longue série.
11:40 Et on se dit, effectivement, comme disait votre interlocuteur, il va y passer 12 heures, qu'est-ce qu'il va faire ?
11:46 Bien sûr, on ne va pas faire une polémique sur tous les points,
11:49 mais est-ce que la métropole aussi n'avait pas besoin de sa présence ?
11:56 Bon, ça c'est juste une discussion particulière, mais autre chose qui me vient à l'esprit,
12:02 c'est qu'on en arrive à une situation au niveau législatif qui met le feu aux poudres,
12:09 et qui ronde une situation, alors qui peut-être s'était dégradée,
12:13 mais où il y avait quand même, on avait trouvé après tout ce qui s'était passé dans les années 90, etc.
12:18 une forme d'apaisement, mais il n'y a personne dans ce pays qui fait, vous savez,
12:24 une étude d'impact de ce qu'on va faire sur tel ou tel ou tel sujet.
12:28 On a l'impression qu'on set des choses du chapeau, hop, on les envoie à l'Assemblée nationale pour être votées,
12:34 mais je ne sais pas, il y a quelqu'un qui est responsable de la barque ou quoi ?
12:38 Ou on se dit, hop, le matin, tiens, on va faire passer ça, et puis on verra bien ce qui se passera,
12:42 et puis après il y a les pompiers qui arrivent.
12:44 On a l'impression qu'on est totalement dans l'urgence sur tous les sujets,
12:48 que personne ne réfléchit à rien, aux conséquences de rien.
12:52 On pourrait parler du nucléaire, on pourrait parler...
12:56 Déjà, je vous coupe Sylvie, mais on attend déjà le retour d'expérience de lois qui ont été votées,
13:02 qu'on n'a toujours pas eu.
13:03 Oui, notamment sur les voitures électriques, ou encore les nouvelles normes du bâtiment
13:06 qui tuent les entreprises du bâtiment, mais c'est autre chose.
13:09 - 0826-300-300 réagira sur les deux auditeurs avec Philippe qui nous appelle de Fontainebleau.
13:14 - Bonsoir Philippe. - Bonsoir les vrais voix.
13:17 - Il nous en manquait, on a eu deux Philippes, on s'est dit un troisième c'est mieux.
13:21 - Mais il y a aussi Philippe Sadoun et Philippe Darpio, et Philippine de Ménibus.
13:25 - Bien sûr, bien sûr. On vous écoute Philippe.
13:28 - Oui, comme l'auditrice précédente, c'est vrai que je trouve que faire faux bon à l'Hommage national
13:35 des serviteurs de l'État pour presque même pas le 2000€ par mois
13:39 qui laissent leur vie au péage d'une autoroute française, je trouve que c'est dommage.
13:45 Après, je ne veux pas non plus aller trop loin dans la critique du Président,
13:51 mais moi je trouve qu'aujourd'hui, je vais être franc avec vous, j'ai 55 ans,
13:55 vous voyez j'en finis même plus par savoir quel âge j'ai, mais 55 ans,
13:58 j'ai suivi tous les gens qui nous ont gouvernés depuis que je suis en date de m'intéresser à mon pays,
14:04 ce pays que j'ai adopté, puisque moi je ne suis pas d'origine française à la base,
14:07 et je vais être franc avec vous, Macron pour moi, ce n'est pas l'âme d'un chef d'État
14:13 et d'un homme à la hauteur de la France.
14:16 Comme l'a dit la Dame, ça gouverne, mais tout est dans l'urgence.
14:23 C'est facile de mettre les costumes, mais le problème ce n'est pas d'avoir le costume,
14:27 c'est de l'incarner, et qu'est-ce qu'il incarne aujourd'hui ?
14:29 Où est notre pays ? Il reçoit le Président chinois avec Van der Leyen,
14:32 il va en Chine avec Van der Leyen, on est quoi nous aujourd'hui le peuple français ?
14:36 Comment on est représenté ? Regardez, 3 référendums,
14:41 de toute façon Sarkozy nous a trahis aussi, la voix du peuple qui théoriquement,
14:46 c'est elle qui fait foi, un référendum 2005, perds tes profits,
14:50 3 référendums, il va faire quoi en 12h ? 25h de trajet, 12h là-bas pour faire quoi ?
14:57 Dites-moi ce qui va changer à part faire un discours et des promesses,
15:00 qui en fait ça communique, ça fait de la com' et on regarde ce qui se passe,
15:06 et si le souffle est renaissant, on attendra la première crise.
15:09 Un homme d'Etat digne de son nom, et comme ceux qui nous ont gouvernés depuis des siècles,
15:14 ce sont des gens qui ont toujours été prévoyants, qui avaient une vision de la France,
15:18 qui ont anticipé et qui savaient ce qui se passait dans le pays.
15:20 Ces gens-là, malgré tous les moyens qu'on a aujourd'hui,
15:23 ne savent même pas ce qui se passe sur la terre de France.
15:26 Regardez tout ce qu'ils fassent ! La sécurité, la violence, l'éducation, l'industrie,
15:32 quand je vois tout le baratin qu'on nous fait sur la réindustrialisation de la France.
15:36 Où sont passés les hommes d'Etat qui avaient une vision à 50 ans de notre pays ?
15:40 J'arrête là parce que j'ai promis à Aude d'être bref et concis.
15:44 - Et de ne pas m'énerver. - Vous, vous ne pouvez pas faire de la politique, vous respectez vos promesses.
15:48 - Philippe Bilger, il n'a pas tout à fait tort. - Il n'a pas tout à fait tort,
15:53 et je le trouve tout de même dur. Il est d'une certaine manière facile d'accabler les politiques
15:59 quand on est des citoyens même lucides et pertinents, mais qu'on n'a pas en charge le réel.
16:05 Mais en gros, je vous rejoins, Cécile, il a du talent dans le verbe dénonciateur.
16:12 Mais on pourrait, si on avait le droit de prolonger, répondre un petit peu.
16:17 Mais je ne veux surtout pas priver Olivier Dartigold de son argumentation toujours limpide.
16:23 - Poireuse. - Il va faire quoi ? Il faut d'abord établir l'ordre public.
16:31 - Il y a 2700... - Enfin, ce n'est pas lui qui va le faire.
16:34 - Non, mais les chefs de l'Etat et des armées... Que le chef de l'Etat se déplace,
16:40 il va falloir qu'il nous dise quelque chose sur la prolongation ou pas de l'état d'urgence.
16:45 - Premier point. Il y a 2700 gendarmes et policiers, 25 cadrans de gendarmerie.
16:51 Le seul problème, c'est qu'on a quelques petits rendez-vous sécuritaires avec les JO en métropole.
16:55 Et donc, il faudrait que ça se calme en Nouvelle-Calédonie,
16:58 que ça ne démarre pas dans d'autres territoires d'outre-mer où ça peut être aussi chaud bouillant.
17:02 Donc là, on est vraiment sur une ligne de crête sur le plan sécuritaire.
17:05 Et puis, il faut retrouver la lettre et l'esprit des accords de Matignon, puis de Nouméa,
17:10 en essayant d'instaurer, de créer les conditions de nouveaux dialogues.
17:14 Ce qui est étonnant, c'est que tout cela était ô combien prévisible.
17:17 Tous ceux qui connaissent bien la Nouvelle-Calédonie ont tous dit,
17:20 au même moment, il y a près de 2-3 mois, "Attention, vous allez dans le mur".
17:24 - Michael Zadoun.
17:25 - Oui, il paraît que sur ce dossier en particulier, beaucoup de gens l'ont alerté,
17:28 beaucoup de gens ont appelé à la fois Emmanuel Macron et même Gérald Darmanin,
17:32 en les avertissant que ça n'allait pas passer sur place.
17:35 Moi, comme je vous dis, il y a 2-3 mois, j'étais incapable de prévoir ça et personne ne s'y intéressait.
17:40 Donc, bien malin celui qui pourrait dire ça, mais visiblement, ils ont eu des avertissements.
17:44 Ensuite, le reproche de l'auditeur, je le trouve très pertinent.
17:47 Alors, évidemment, il y a beaucoup de choses, mais il y a deux choses.
17:50 Il y a le reproche de manquer d'anticipation, de compétence, de vision de la France, etc.
17:54 Ça, à la limite, je peux pardonner parce que l'erreur est humaine.
17:57 Et quand on agit tous les jours et qu'on prend des décisions tous les jours,
18:01 parfois, l'étude d'impact, elle arrive sur le bureau et puis on se dit que peut-être ça va passer.
18:05 Il y a des fois, ça passe, il y a des fois, ça casse. C'est comme ça.
18:07 Le reproche, par contre, que je prends vraiment en compte, c'est l'absence de prise en compte de la souveraineté populaire.
18:12 Et ça, c'est encore autre chose. Et je pense que c'est ça qui gonfle dans la population.
18:16 Et c'est ça qui énerve les gens. C'est que leur désir ne soit pas pris en compte,
18:19 que leur opinion ne soit pas prise en compte, qu'il n'y ait jamais eu de référendum organisé après 2005,
18:24 qui a été un fiasco total pour la démocratie.
18:26 Et que même pour le sujet de la Calédonie, la Nouvelle-Calédonie, pardon,
18:30 le sujet des référendums est au centre de tout ça.
18:33 La manière dont ils ont été organisés, la manière dont ils ont été respectés.
18:36 C'est pour ça que moi, je le dis aujourd'hui, je défends la démocratie avant de défendre la France.
18:42 Notamment la Nouvelle-Calédonie.
18:43 - Je propose un référendum, je vais réussir à le dire pour le "qui sait qui qui l'a dit".
18:48 - Qui veut être le souverain du "qui sait qui qui l'a dit" ?
18:52 - On est gagnant. - Je fais.
18:54 - On le fait. OK, c'est bon, c'est la majorité.

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