Projet de loi sur la fin de vie : pourquoi ça coince ?

  • il y a 5 mois
Après une longue gestation, le projet de loi sur la fin de vie arrive en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale ce lundi, pour deux semaines. Un projet qui suscite inquiétudes et divisions dans la majorité mais aussi auprès des responsables religieux et chez les soignants.

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Transcription
00:00 Pour la première fois en France, un projet de loi propose une aide à mourir pour certains patients.
00:05 Mais le texte qui va être débattu devant l'Assemblée nationale a subi nombre de modifications par rapport au projet initial du gouvernement.
00:12 Ainsi, l'aide à mourir pour les patients atteints d'une infection grave et incurable,
00:17 engageant son pronostic vital à court ou moyen terme, devient une infection en phase avancée ou terminale.
00:25 On entend en général par moyen terme un pronostic de 6 à 12 mois et c'est extrêmement difficile pour les médecins de faire des pronostics aussi précis.
00:33 La phase avancée, c'est quelque chose d'encore plus flou qui touche un très grand nombre de maladies.
00:37 Pour vous donner un exemple, François Mitterrand, quand il a été élu en 1981, il avait un cancer avec des métastases.
00:43 C'était un cancer qui était déjà en phase avancée et il a fait deux septennats et il est mort en 1996.
00:48 Donc on voit que cette notion de phase avancée, elle peut permettre en tout cas de concerner un immense nombre de personnes.
00:56 Une autre évolution suscite l'inquiétude.
00:58 Elle concerne les directives anticipées permettant d'inscrire très longtemps à l'avance le fait de pouvoir être euthanasié si on n'est plus en capacité de le demander.
01:06 Et ça, c'est une bascule absolument majeure puisque ça veut dire que le texte pourrait concerner des personnes qui ne sont plus en capacité de consentir directement.
01:14 Concernant l'administration de la substance létale, le texte prévoyait que les patients se l'administrent eux-mêmes.
01:20 Un amendement ouvre la possibilité de déléguer ce geste à un tiers, ce qui suscite là encore l'inquiétude du corps médical.
01:27 Plus généralement, toutes ces modifications ont renforcé l'hostilité des opposants au texte.
01:32 [Musique]
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