Le projet de loi sur la fin de vie est examiné à partir de ce lundi 27 mai en séance publique à l’Assemblée nationale. Les députés vont débattre pendant 15 jours afin de trouver et de créer une aide à mourir sous conditions pour certains patients.
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00:00J'ai une ambition pour ce texte. Arriver à l'équilibre entre d'une part l'accès le plus universel possible à une fin de vie digne et d'autre part le fait de créer toutes les conditions pour que cette loi soit effectivement appliquée par les professionnels de santé.
00:15Oui, cette loi est nécessaire. Ce n'est pas la mort que je crains, c'est de mourir.
00:21Cet aveu de Montaigne résume bien notre problématique aujourd'hui. Cette loi est nécessaire parce qu'il est temps que chacun puisse choisir les conditions de sa fin de vie.
00:30Chacun doit pouvoir bénéficier d'une mort la plus sereine possible. Chacun doit pouvoir faire valoir de cette ultime liberté.
00:37Mais je veux le dire aux professionnels de santé, il n'y a aucune désinvolture dans la façon dont nous appréhendons le rôle des soignants dans ce processus d'aide à mourir.
00:47Dans une proposition de loi que nous avions déposée en 2018, figurait déjà la clause de conscience pour les professionnels de santé qui ne souhaiteraient pas participer à sa mise en oeuvre.
00:57Cette clause figure aujourd'hui encore dans ce projet de loi.
01:01Et dans la recherche d'équilibre que j'évoquais en introduction, nous associons à cette clause de conscience la nécessité pour les professionnels concernés d'informer sans délai la personne de leur refus et de lui communiquer le nom de professionnel de santé disposé à y participer.
01:16Je veux le dire avec force, aucune procédure d'aide à mourir n'aura lieu à l'abri des regards sans s'assurer du respect des conditions d'accès autant que de leur bon déroulement.