• il y a 7 mois
Jaleh Bradea reçoit pour Envie d’Agir Marc Obéron, fondateur du festival international CINEMA FOR CHANGE, Pervenche Beurier, déléguée générale d’EcoProd, ainsi que Stéphane Debac et Bruno Sanches, deux acteurs français renommés.

Ensemble, ils explorent les enjeux et les défis de la production cinématographique éthique, abordant des sujets tels que la responsabilité sociale des créateurs, l'impact environnemental des tournages, et l'importance de la représentation juste et respectueuse des diversités à l'écran.

Les invités, chacun apportant leur perspective, enrichissent le débat par leurs expériences personnelles et professionnelles, offrant ainsi aux spectateurs une réflexion approfondie et nuancée sur la manière dont le cinéma peut contribuer à un monde plus équitable et conscient.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:07 Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir où je suis ravie d'accueillir aujourd'hui
00:11 Marco Berron, Pervench Berrier, Stéphane Debac et Bruno Sanchez.
00:16 Bonjour à tous les quatre.
00:17 Bonjour.
00:18 Merci d'être avec nous.
00:19 Alors au lendemain de la clôture du Festival de Cannes,
00:22 on avait envie de faire un tour de table sur ce que le cinéma véhicule.
00:26 Marc, donc vous êtes producteur et fondateur du Festival Cinéma4Change.
00:32 On vous suit déjà depuis quelque temps, vous étiez venu dans cette émission.
00:35 Cinéma4Change a été lancé en 2011.
00:39 Vous étiez précurseur à ce moment-là quand même pour parler de films engagés et les mettre à l'honneur.
00:44 Et justement, qu'est-ce qui a évolué depuis le lancement du festival ?
00:48 Alors ce qui a évolué, c'est les sujets, la quantité.
00:52 On a plus de films qui parlent des sujets dont on a envie de parler.
00:56 C'est une richesse qu'on n'avait pas…
00:58 Il y a cinq ans, il y a dix ans, on n'avait pas le choix de pouvoir choisir ou de moins d'aller chercher.
01:03 Après, je pense que tous ces films sont aussi le reflet de notre société.
01:06 Donc il n'y a pas de hasard en même temps.
01:08 Et donc, on a cette chance d'avoir cette…
01:11 Oui, puis nous, on a envie d'avoir une grande diversité et d'avoir une belle proposition au public.
01:17 Parce que Cinéma4Change, c'est du cinéma et des débats.
01:21 C'est vrai que cette année, on va parler d'éducation,
01:25 on va parler de l'égalité des sexes,
01:28 on va parler d'agriculture, de désobéissance civile,
01:32 de diversité, d'inclusion.
01:35 On va avoir le mois de juin qui est le mois de la fierté.
01:37 Donc on aura un film LGBT.
01:40 Tout ce que je vous dis là, il y a cinq ans, il y a dix ans,
01:44 on n'a jamais eu cette richesse.
01:45 Et puis il y a un autre truc aussi.
01:47 Là, depuis les deux dernières années, on a rempli les salles.
01:50 On a des gens qui sont venus assister à nos débats.
01:52 Il y a cinq ans, ce n'était pas le cas.
01:54 Il y a dix ans, c'était encore moins le cas.
01:56 Donc une progression aussi bien en termes de richesse de catalogue
01:59 qu'en termes de gens qui viennent et qui se déplacent en famille même, je crois.
02:03 Donnez-nous, vous avez donné les thèmes de cette année,
02:05 mais du coup, la cuvée de cette année, donnez-nous les trois films allés pour nous donner envie.
02:10 Alors, on va commencer avec…
02:13 Alors en fait, juste pour préciser, on a six longs métrages qui vont être en compétition,
02:16 qui sont des avant-premières, qui vont donc sortir après le festival.
02:19 C'est la compétition.
02:20 Et puis à côté, on a six longs métrages qui sont des films qu'on ressort,
02:24 qui sont des prétextes, qu'on a envie de parler de sujets.
02:26 Donc là, on va parler à "Jodan donne 3".
02:28 Il y a "Au nom de la terre" d'Edouard Bergeon, qu'on reprend pour parler d'agriculture
02:34 et puis pour qu'on mette aussi en avant les difficultés, qu'on comprenne mieux, en fait, nous, ce qu'on a envie.
02:39 Donc Edouard Bergeon sera là, mais on va aussi inviter un agriculteur à venir pour qu'on parle de ces sujets.
02:45 Donc voilà, ça en fait un.
02:47 On a effectivement un film très fort qui s'appelle "Vivante" de Claire Lajeunie sur le féminicide,
02:55 qui va être un documentaire qu'on va présenter en présence de Sarah Baruch, qui est la protagoniste du film.
03:02 On fait également venir une chanteuse qui chante un rap dans le documentaire,
03:10 qui s'appelle Jodie Coste, qui va venir en ouverture de la projection pour chanter cette chanson.
03:16 Cette chanson qui est très forte.
03:18 Et le sujet, surtout, l'idée, c'est surtout de dire que dans ce film-là,
03:23 la vie est plus forte que les violences que peuvent subir les femmes et on peut s'en sortir.
03:29 Ce n'est pas simple, mais on essaie de venir avec une énergie et une volonté,
03:32 pour ne pas plomber l'ambiance, mais que les gens se disent "il y a des solutions".
03:36 Avec toujours une solution, effectivement.
03:39 - Et juste rappeler que Guillaume Canet va recevoir le prix d'honneur, je crois.
03:44 - Oui, tout à fait.
03:45 - Il sera là aussi, par rapport au film d'Edouard Bergeon,
03:48 mais aussi ses engagements vis-à-vis de l'agriculture.
03:50 On l'avait aussi reçu dans cette émission.
03:53 Alors parlant des émissions, Pervance, je vais passer à vous.
03:55 Vous êtes la déléguée générale de l'association Ecoprod.
03:59 "Envie d'agir" avait fêté en début de saison le label pionnier Ecoprod que nous avions obtenu.
04:06 Vous vous œuvrez pour que l'industrie de l'audiovisuel et des films fasse sa transition.
04:13 On entend beaucoup ce terme de transition.
04:15 Mais est-ce que vous avez vraiment une écoute, d'après vous, des acteurs, des personnes concernées ?
04:20 Je ne parle pas des acteurs qui sont là, des acteurs du métier,
04:23 qui sont concernés et qui vont dans votre sens. Comment ça se passe ?
04:28 - Oui, on a une écoute croissante.
04:30 C'est-à-dire qu'Ecoprod a été créé en 2009.
04:33 A l'époque, c'était un collectif et on a vraiment eu une écoute bien plus importante
04:38 depuis le Covid à peu près 2020-2021.
04:41 On s'est aperçu que tout ce qu'on met en place au sein de l'association Ecoprod,
04:44 tous les outils qui sont à disposition des professionnels,
04:46 ont commencé à être beaucoup plus utilisés spontanément,
04:49 y compris pendant la période Covid, où pourtant il n'y avait pas de tournage.
04:52 C'est pour ça, d'ailleurs, qu'on s'est transformé en association,
04:55 pour fédérer davantage d'acteurs du secteur.
04:57 Au premier rang desquels, les diffuseurs.
05:00 Canal+ est un des membres fondateurs de l'association Ecoprod,
05:05 aux côtés d'autres diffuseurs, beaucoup de producteurs.
05:08 Et toute la chaîne du secteur audiovisuel, des écoles, la FEMIS, les SRAS,
05:13 des institutions, évidemment.
05:15 Et tous ces gens se mobilisent en tant que groupe, structure, société.
05:19 Et je dirais qu'il y a un engagement plus citoyen des professionnels.
05:23 Sur le terrain, les techniciens qui sont sur le tournage aussi
05:26 sont concernés par ces sujets à titre individuel presque,
05:29 et ne peuvent plus laisser passer des choses qui ne sont pas en accord
05:34 avec leurs convictions environnementales.
05:37 - Oui, ce qui est super intéressant, effectivement, avec votre association,
05:41 c'est que, déjà, vous aidez aussi les acteurs à pouvoir s'améliorer,
05:45 parce que parfois, on ne sait pas comment faire.
05:47 Et moi, je me suis rendue compte, puisqu'on l'a expérimenté,
05:49 et ça concerne tout le monde.
05:51 C'est devant la caméra, derrière la caméra.
05:53 Et c'est vrai qu'on a la chance aussi, nous, d'avoir des acteurs aujourd'hui avec nous.
05:57 Avant de vous passer la parole, messieurs, je voudrais qu'on entende un autre acteur
06:02 qu'on a aussi reçu dans l'émission, en l'occurrence Samuel Lebihan,
06:06 qui est le parrain de la 9e édition du Cinéma Positif,
06:09 et qui souhaitait absolument nous faire un message depuis Cannes,
06:12 qu'il a enregistré il y a quelques jours.
06:14 Donc, on l'écoute, et je suis à voix fraîche.
06:17 - Je pense qu'on m'a proposé cette responsabilité
06:21 parce que je suis assez engagé sur la question du handicap
06:24 et sur la question environnementale aussi.
06:27 Pour les deux domaines, en tout cas, j'ai monté des associations
06:31 qui ont des actions concrètes, pragmatiques,
06:36 et qui, peut-être, ont pu, en tout cas, aider des gens ou faire bouger les choses.
06:42 Si j'ai un message à te faire passer,
06:45 ce serait réfléchissons ensemble sur la question de l'inclusion.
06:49 Et pas seulement devant la caméra, mais aussi derrière.
06:52 Je pense qu'on...
06:54 Comme on a un métier très regardé,
06:57 donc on a valeur d'exemple.
07:00 Et donc, dans les exemples qu'on peut donner,
07:03 on s'est beaucoup remis en question sur la question du harcèlement,
07:06 la place des femmes, les abus.
07:09 Aujourd'hui, on peut peut-être se poser cette question-là.
07:13 Comment...
07:16 Comment être plus inclusif ?
07:19 Et on n'aura pas forcément la réponse.
07:22 Mais le simple fait de se poser la question fera avancer la société.
07:25 Parce que ça ruisselle.
07:27 Cette question-là va...
07:29 va se poser aussi dans toutes les autres professions.
07:33 - Stéphane Debac et Bruno Sanchez, qu'est-ce que vous en pensez ?
07:38 - Je comprends pas bien où ils vont en venir, mais...
07:41 Pour être très honnête...
07:43 Non, non, sur la fin, quand ils parlent d'inclusion...
07:46 Je ne sais pas. Ils ont dit qu'on est très regardé.
07:49 Mais alors, les making-of, peut-être, sont regardés.
07:52 Mais de savoir qui travaille derrière la caméra, je sais pas.
07:55 Je n'ai pas...
07:57 - Parlons devant la caméra, déjà.
07:59 Parce que je pense qu'on est très regardé.
08:01 Il doit parler de l'influence.
08:03 Quand on fait des films,
08:05 c'est pas n'importe quel produit qu'on livre.
08:07 Donc forcément, il y a un impact sur la société.
08:09 - Moi, je crois à l'impact. Pardon.
08:11 - C'est bien qu'on débatte.
08:13 - Je crois à l'impact émotionnel pour le public.
08:16 Sinon, il faut faire du documentaire,
08:18 se positionner autrement,
08:20 aller voir des gens qui sont réellement concernés par les sujets.
08:23 Parce que, trop souvent, que ce soit nous, les acteurs,
08:26 ou d'autres, les metteurs en scène,
08:28 on nous demande notre avis sur beaucoup de choses.
08:30 On nous demande aussi une forme d'exemplarité.
08:33 Je vois pas pourquoi, dans tous les microcosmes,
08:36 il n'y a pas d'exemple, je veux dire, dans le milieu médical,
08:39 pas plus que dans le milieu du cinéma.
08:41 Donc je pense que, en revanche, on est des passeurs d'émotions.
08:45 Et c'est cette émotion, ces souvenirs qu'on laisse aux gens
08:48 qui comptent davantage.
08:50 Alors après, que ce soit véhiculé par une personne en situation de handicap,
08:53 ou que ce soit le sujet lui-même qui le soit...
08:55 - Oui, tout à fait. - Très bien.
08:57 - En étant l'acteur, par exemple, dans "Les bracelets rouges",
09:00 qui met en scène des adolescents qui sont hospitalisés.
09:04 Vous avez aussi joué dans une comédie
09:07 qui s'appelle "La maison de retraite",
09:09 donc dans le numéro 2 comédie,
09:11 mais qui montre une place différemment des personnes seniors.
09:15 C'est un vrai sujet sociétal qui est traité avec la comédie.
09:18 Et c'est précisément cette émotion qui va véhiculer quelque chose.
09:23 Et vous avez dit, en préparant l'émission,
09:25 "Je choisis pas mes rôles". Effectivement,
09:27 comme beaucoup d'acteurs, on vient vous chercher,
09:29 mais on a quand même l'impression que vous avez un engagement,
09:32 notamment dans votre actualité future,
09:34 avec un film qui va sortir et qui va parler d'écologie,
09:37 qui s'appelle "Green Panther", c'est ça ?
09:39 - Mais c'est très paradoxal. C'est pas mon engagement personnel,
09:42 c'est l'engagement de la metteuse en scène,
09:45 en l'occurrence Julie Manoukian.
09:47 Mais c'est pas mon engagement personnel.
09:48 Moi, je viens au service de l'histoire.
09:50 Et j'arrive à un moment, si vous voulez, dans le processus,
09:52 où on cherche des acteurs, on propose le rôle,
09:55 je travaille avec la réalisatrice,
09:57 et on s'engage ensemble ensuite, naturellement, je rejoins le train.
10:00 Mais je ne suis pas au point de départ.
10:02 Il ne faut pas être focus sur tout ça.
10:05 Et à la fin de la chaîne, au moment où on sort le film,
10:07 vouloir se valoriser à travers l'idée d'un autre, etc.
10:10 On est juste des passeurs.
10:11 Moi, je viens juste proposer d'être...
10:13 En plus, je joue un enfoiré dans le film.
10:15 Donc, si vous voulez, il faut être très honnête avec ça,
10:18 en tant qu'acteur.
10:20 Je crois vraiment aux émotions qu'on laisse.
10:22 - Alors, oui, allez-y, Bruno.
10:24 - Tu vois où je veux en venir ?
10:25 - Oui, je vois très bien ce que tu veux dire.
10:26 - Arthus ?
10:27 - Non, non, mais Arthus, pour le coup...
10:29 - Oui !
10:30 - Voilà, lui, il aborde un sujet très inclusif.
10:32 - Absolument, absolument.
10:33 - Et il est auteur de...
10:35 - Voilà, il est au point de départ de son histoire et de ce qu'il va faire.
10:38 - Ça n'empêche pas aussi, si on n'est pas au début
10:41 et qu'on prend le train en cours,
10:43 ça n'empêche pas aussi de défendre ce qu'on aime bien.
10:46 Peut-être qu'on ne va pas se retrouver dans les valeurs,
10:47 mais peut-être qu'on s'y retrouve aussi.
10:49 - Oui, naturellement.
10:50 - Après, j'entends ce que tu veux dire.
10:51 - Non, c'est juste une question d'honnêteté de travail.
10:53 - Mais je pense que c'est de l'humilité aussi de votre part.
10:56 - Non, non, non, c'est pour être vraiment honnête et au plus juste.
11:00 - De toute façon, quand on est acteur,
11:01 on est au service du message que quelqu'un d'autre a voulu passer.
11:04 - Oui, puis on peut choisir de ne pas en être.
11:07 - Exactement.
11:08 - Absolument.
11:09 - On pourrait se dire que l'écologie, ce n'est pas du tout pour moi, par exemple.
11:11 Ça m'a... Mais...
11:12 - Ou alors, là, on vit sur la Lune.
11:14 - Et j'y tombe quand même.
11:15 - On ne peut pas.
11:16 - Peut-être qu'il y a des gens qui viennent en touriste sur Terre
11:18 et ne se rendent pas compte du drame.
11:20 - Mais quand même, d'inclure la diversité dans les contenus,
11:23 vous parliez d'Artus, ça fait quand même du bien à notre société.
11:27 - Bien sûr que ça fait du bien.
11:28 - Est-ce que ça permet de changer les mentalités, d'après vous ?
11:30 - Je ne sais pas si ça les changera, mais en tout cas,
11:33 il a ouvert une fenêtre où il peut s'exprimer
11:37 et il peut parler de ces gens en situation de handicap
11:41 et les mettre en lumière.
11:42 Ça, c'est chouette.
11:43 - Et donc, Bruno, votre actualité, on ne vous présente pas.
11:47 On vous connaît très bien chez Canal.
11:49 - Dans le monde entier, mademoiselle.
11:50 - Dans le monde entier, absolument.
11:52 On en parlait juste avant l'émission.
11:54 Vous étiez la Liliane de nos fameuses Catherine et Liliane qu'on adore.
12:00 Et puis, là, dans une série qu'on adore tout autant, à vrai dire,
12:04 moi, je suis super fan aussi, qui est HPI,
12:06 et vous, vous êtes Gilles.
12:08 - C'est ça.
12:09 - Aux côtés de la génialissime Audrey Fleureau.
12:12 Là aussi, c'est une autre façon de présenter cette personne qui est HPI,
12:16 qui est un peu différente.
12:17 C'est aussi ça ?
12:19 - Oui.
12:20 Oui, après, c'est vraiment une caractéristique de son personnage,
12:23 mais effectivement, moi, je trouve que c'est plus féministe que…
12:28 Enfin, on parle surtout d'une femme libre qui gère ses trois mômes
12:33 et qui va utiliser son haut potentiel intellectuel
12:36 pour être au service des enquêtes criminales,
12:39 mais c'est vrai que depuis la série,
12:43 il y a beaucoup de gens qui ont fait diagnostiquer leurs enfants.
12:45 - Mais alors, ça, c'est sûr.
12:46 - Et qui se sont diagnostiqués eux-mêmes.
12:48 - Tout le monde pense que tout le monde est HPI.
12:50 Mais ce n'est pas si simple que ça.
12:52 Les vrais HPI n'ont pas toujours la vie si facile.
12:55 Là, en l'occurrence, Morgane, elle est très débrouillarde,
12:59 parce que c'est une comédie et que ça va de l'avant,
13:02 mais connaissant des gens HPI,
13:05 et dans la classe de ma fille qui a 10 ans,
13:08 elle a des camarades qui sont soit autistes, soit HPI,
13:12 et en vrai, ou HPE, c'est très compliqué.
13:15 - Oui, c'est très compliqué,
13:16 parce qu'on parle encore une fois de cette différence
13:19 qui, en effet, est peut-être mise en valeur dans les films,
13:23 dans les comédies, parce que c'est scénarisé,
13:25 on peut le faire,
13:26 mais ça attire aussi l'attention dans la vraie vie.
13:29 Alors là, pour le coup, Stéphane, c'est moi, ma conviction,
13:31 c'est que d'attirer l'attention sur ces sujets,
13:34 grâce à tout ce que vous faites, vous produisez,
13:36 ça permet quand même, au moins de regarder,
13:39 au moins de savoir que ça existe,
13:41 que la montée de démarche avec Artus,
13:43 ça a attiré l'attention du monde entier.
13:45 Donc, petit à petit, moi, je suis persuadée,
13:48 on en reparle dans deux ans,
13:49 moi, je suis persuadée que ça, forcément,
13:52 ça véhicule quelque chose.
13:54 - Mais comme dit Marc, après,
13:55 c'est des choses qui parlent de notre société,
13:58 notre société, elle est en train de changer,
14:00 alors peut-être qu'elle ne change pas très vite,
14:02 mais on est quand même dans un mouvement de changement,
14:06 et les films vont aborder des sujets
14:10 de plus en plus inclusifs, de plus en plus...
14:14 Parce que forcément, on évolue avec ça aussi.
14:16 - Oui, et puis je pense qu'on se retrouve tous aussi,
14:18 même à travers nous tous, sur le fait de l'émotion.
14:22 Nous, on utilise l'émotion pour éveiller les consciences,
14:24 et l'émotion permet à des gens de franchir des étapes,
14:28 d'oser, d'avancer, d'être curieux, d'évoluer.
14:33 - D'être en vie, tout simplement.
14:35 - Et que ça soit des fictions ou du documentaire,
14:37 parce que même le documentaire, aujourd'hui,
14:39 il vit un vrai essor, on a de plus en plus de docs,
14:42 ils sont bien foutus.
14:44 - Alors normalement, ma dernière question,
14:46 c'est votre envie d'agir.
14:48 Est-ce que Stéphane Debac, vous avez envie d'agir
14:50 dans les cinq prochaines années ?
14:52 Vous pouvez dire non, hein ?
14:54 - Non, pas à moi.
14:56 - Je ne vais pas vous dire non, ça ne m'intéresse pas,
14:58 je n'en ai rien à foutre.
15:00 Agir, les gars, très sélectifs, tout ça.
15:02 Si, bien sûr, on agit tous, mais pas nécessairement
15:04 en tant qu'acteur, en tant qu'homme, dans ma vie,
15:06 et j'essaie de m'améliorer, parce que j'ai été
15:08 probablement à plein d'égards, je ne sais pas,
15:11 lâche, tout ce que vous voudrez, donc oui,
15:13 on essaie de s'améliorer en vieillissant,
15:15 c'est assez naturel, je crois.
15:17 Et après, en tant qu'acteur, non, j'essaie juste
15:19 de conserver, de garder, d'entretenir une forme
15:21 d'honnêteté, de travail. Alors, on n'a pas le temps
15:23 de développer, mais c'est le plus important, je crois.
15:25 C'est-à-dire être à un endroit, et savoir pourquoi
15:27 on y est, et le faire avec honnêteté.
15:29 - Et vous, Bruno ?
15:31 - Je suis complètement d'accord avec Stéphane,
15:33 vraiment. - Très bien.
15:35 - C'est humble, en plus, par rapport à ça.
15:37 - Je suis d'accord. Et vous, Pervench, alors,
15:39 vous avez aimé mobiliser le secteur audiovisuel
15:41 au sens large. Je pense qu'il y a
15:43 un gros travail à faire en termes de formation,
15:45 donc on forme aussi beaucoup les professionnels
15:47 sur les enjeux environnementaux.
15:49 Et idéalement, dans 5 ans,
15:51 produire de façon éco-responsable
15:53 en ayant le label Eco-Prod, ce serait la norme
15:55 pour tout film ou toute pub
15:57 qui se passe sur nos écrans.
15:59 - C'est top. Alors, Marc,
16:01 je pense que vous allez vouloir faire encore
16:03 plus de films engagés, mis à l'honneur
16:05 avec Cinema4Change, mais cette année,
16:07 vous avez une envie d'agir
16:09 très particulière. Est-ce que vous pouvez
16:11 nous partager ce point ? - Oui, oui.
16:13 C'est gentil de me donner l'opportunité
16:15 d'en parler. Non, j'ai la chance
16:17 de porter la flamme, cette année.
16:19 - Mais non ! - Mais oui !
16:21 C'est grâce à mon festival. On m'a proposé
16:23 de postuler. Je postulais,
16:25 et puis j'ai appris que je la portais, donc c'est grâce aux valeurs
16:27 du festival. Donc je suis hyper content
16:29 parce que sport,
16:31 culture,
16:33 éducation, c'est les mêmes valeurs.
16:35 C'est des choses dont on a absolument besoin
16:37 pour nous, pour nos enfants. Moi, j'y crois profondément.
16:39 Et puis là-dedans, il y a
16:41 une notion hyper importante qu'on voit un peu
16:43 maintenant qui arrive. Après, il y a plein de choses qui vont, qui vont pas.
16:45 Moi, je prends le côté positif du truc.
16:47 Ce qui m'intéresse là-dedans aussi, c'est le respect.
16:49 Je trouve que, voilà, ça demande effectivement
16:51 une sacrée organisation.
16:53 Mais voilà. Mais donc, oui, oui, j'ai la chance de vivre
16:55 cette aventure. Et puis mes enfants sont hyper fiers
16:57 de moi. - Ah, bah ça, c'est sûr.
16:59 On est tous fiers de vous. Comme quoi, le cinéma engagé
17:01 mène à tout, y compris à la flamme
17:03 olympique. Bravo. Merci encore infiniment
17:05 à tous les quatre. - Merci pour l'invitation.
17:07 - Merci. Donc, bonne continuation à Echoprod.
17:09 Je rappelle les dates du festival
17:11 Cinéma4Chain cette année,
17:13 du 24 au 29 juin.
17:15 La billetterie est déjà ouverte ? - La billetterie est ouverte le 24
17:17 juin. On est à Mk2
17:19 Bibliothèque du 25 au 29,
17:21 Quai de Seine, Quai de Loire. - Très bien. Et je rappelle
17:23 aussi, chez nos confrères de TF1,
17:25 bien sûr, les bracelets rouges avec
17:27 Stéphane Debac et HPI
17:29 avec Bruno Sanchez. - Ouais, on représente
17:31 sévèrement, ouais. - Vous direz bonjour
17:33 de notre part à Audrey Floreau.
17:35 J'y tiens impérativement. Et si
17:37 elle a envie de venir, je serai ravie de l'accueillir
17:39 également. - Je dis. - Et aussi,
17:41 elle a envie et vous avez envie d'écouter des
17:43 podcasts engagés. Je vous rappelle les podcasts
17:45 Envie d'agir, l'histoire continue,
17:47 toujours disponibles sur
17:49 Apple, Deezer, Spotify, et
17:51 bien sûr, mon canal. Et on
17:53 se dit à très vite sur C8
17:55 pour plus d'Envie d'agir. Merci.

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