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00:00 Au-delà de la teuf, je pense qu'on organise des célébrations.
00:02 Se célébrer, d'être ensemble et d'avoir envie d'être ensemble.
00:06 Sœur Malsen est un des collectifs qui a transformé la nuit parisienne, mais pas que.
00:09 Avec leur énergie de teuf si singulière,
00:11 elles ont créé les espaces festifs qui leur manquaient, à leur image et avec leurs valeurs.
00:15 C'est-à-dire qu'on organise des soirées un peu partout en France,
00:18 mais principalement à Marseille et à Paris,
00:20 avec des valeurs très fortes qui sont le féminisme intersectionnel
00:24 et plein d'autres choses de type la déculpabilisation,
00:27 la prise de produits, l'inclusivité dans la fête,
00:31 la possibilité pour tous les corps aussi de se dénuder si elles le veulent.
00:35 Et la remalorisation de toutes les musiques.
00:37 Il y a certains clubs qui ont une vraie prise de conscience ces dernières années,
00:40 voire même ces derniers mois.
00:41 C'est toujours pas assez.
00:42 Si on avait eu les mêmes crises de parole il y a 15-20 ans,
00:46 ça n'aurait pas du tout été porté de la même manière
00:48 et suivi par le public dans le sens où c'est plus acceptable d'entendre certaines paroles.
00:53 Le fait de sacraliser les artistes, ça a participé en fait
00:55 à ostratiser toute une partie de la population.
00:57 T'as pas été un demi-dieu pour pouvoir faire ça et pour participer à la fête,
01:01 que ça soit dans le public ou en tant que personne qui met la musique.
01:03 Personne au-dessus de personne.
01:05 Dans leur fête, Sir Malsen s'associait à différentes assos de prévention,
01:08 mais ont surtout mis en place un système de maraude bienveillante,
01:10 appelé Brigade à l'Aide pour agression, litige et discrimination,
01:14 menée par leurs bénévoles.
01:15 Vous revenez ici à chaque fin de shift pour faire un petit point sur comment c'est passé.
01:19 Normalement le transfert d'informations c'est la chose la plus essentielle
01:22 pour s'assurer que tout se passe bien, que ce soit sur des personnes potentiellement reloues,
01:25 sur des personnes qui vont pas très bien ou autres.
01:27 Si vous êtes pas formés sur la LDR psychoactif,
01:29 et y'a le stand de la lucale qui est dehors,
01:32 vraiment, renvoyez-lui vers là-bas,
01:34 parce que au lieu de pas informer les gens,
01:36 que lui les informer de la plus bonne manière.
01:38 Avant de rentrer dans la soirée, on va insister sur des valeurs qui nous sont essentielles
01:46 et sur lesquelles on est aptes, intransigeants et intransigeants.
01:49 Numéro 1, le respect absolu du consentement.
01:52 Tout ce qui n'est pas un oui, un joué, étant donné que ça paraît basique,
01:56 mais c'est important de le redire.
01:57 Deuxième point, tout ce qui est homophobie, transphobie,
02:00 osophobie, validisme, est possible à l'intérieur de cette soirée.
02:03 Vous vous adressez aux bénévoles, qui sont identifiés un peu comme ça,
02:06 et en fait, il est ségure, ça vous permet de passer une bonne soirée
02:09 sans prendre la charge mentale de la gestion du conflit.
02:12 Merci.
02:13 Et voilà, c'est normal.
02:15 Parce que comme Yelle le dit si bien,
02:16 quand on entend "milieu festif", c'est quand même qu'on a envie de lâcher prise.
02:19 Et comment lâcher prise dans un endroit où, potentiellement,
02:22 la sécu ou le lieu ne prend pas du tout en charge des violences
02:25 qui sont ultra récurrentes dans la vie de tous les jours ?
02:28 (Musique)