Les Vraies Voix de l'emploi avec Stéphane RIBNER, DRH Bouygues bâtiment France, Stéphane VALLEE, DRH Equans France, Nicolas Leroy, Directeur du recrutement du groupe Fiducial et Directeur du cabinet Ficoba.
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, les vraies voies de l'emploi.
00:05 Philippe David.
00:06 Avec Loc+ et Apex Locations, construisez votre avenir dans un groupe performant.
00:11 Sud Radio, 19h-20h, les vraies voies de l'emploi.
00:15 Et on est ravis de vous retrouver comme tous les mardis, on vous parle d'emploi avec Philippe
00:20 David, on est ensemble jusqu'à 20h et notre...
00:22 Bon, accompagné toutes les semaines, Nicolas Leroy qui est avec nous.
00:25 Bonsoir Nicolas, merci d'être avec nous.
00:27 Directeur du Retroutement du groupe Fiducial et directeur du cabinet Ficoba.
00:30 Allez au sommaire de cette émission, Bouygues, Bâtiment France, filiale du groupe Bouygues
00:35 Construction, spécialisé dans la construction et la rénovation de bâtiments en France.
00:38 Elle comprend plusieurs filiales régionales associées au réseau Link City dédié au
00:42 développement immobilier.
00:43 L'entreprise est connue pour son expertise dans la maîtrise de projets de construction,
00:47 de la conception à la réalisation, en passant par la réhabilitation de divers types de
00:52 bâtiments.
00:53 On va en parler avec Stéphane Ribnerd qui est avec nous, DRH de Bouygues Bâtiments
00:56 et on est ravis de l'accueillir.
00:57 Bonsoir.
00:58 Equance est une filiale du groupe Bouygues spécialisée dans les services à l'énergie,
01:01 créée pour renforcer la position de Bouygues dans le secteur des services.
01:04 Equance est un acteur majeur dans la gestion des infrastructures énergétiques, offrant
01:08 des solutions innovantes et durables pour répondre aux besoins des entreprises et des
01:12 collectivités.
01:13 Stéphane Vallée, DRH d'Equance France est en notre compagnie.
01:17 Bonsoir.
01:18 Bonsoir et tout de suite, les vraies voies de l'emploi.
01:19 On est ensemble jusqu'à 20h.
01:20 Les vraies voies Sud Radio.
01:24 Bouygues Bâtiments France, Stéphane Ribnerd est avec nous, DRH de Bouygues Bâtiments
01:29 France.
01:30 Bonsoir, on est ravis de vous accueillir.
01:32 Nicolas Leroy, c'est vrai que le secteur du BTP, on en parle assez souvent dans cette
01:37 émission, un secteur qui souffre de pénuries souvent.
01:41 Alors, on a beaucoup vu aujourd'hui des secteurs dans l'émission qui étaient à la mode,
01:46 qui sont à la mode, qui recrutent beaucoup, c'est-à-dire on a eu l'hydrogène, on a
01:50 eu les énergies propres, la décarbonation.
01:53 On va s'intéresser aujourd'hui à un secteur qui est un peu plus traditionnel et qui effectivement
01:58 suit un peu les aléas de l'économie, la construction.
02:02 Alors, il y a aussi l'immobilier qui sont deux secteurs un peu liés.
02:05 Et donc, ça va être intéressant aujourd'hui de bien comprendre quels sont les enjeux justement.
02:10 C'est un secteur qui est toujours pénurique, on en parle chaque mardi soir.
02:14 Les métiers de la construction sont des métiers qui sont vus parfois comme étant
02:17 difficiles.
02:18 Donc, ça va être…
02:19 On va casser les codes.
02:20 On va un peu casser les codes et bien comprendre aujourd'hui que c'est un métier qui fonctionne
02:27 bien, qui recrute et puis surtout qui est très attractif.
02:29 Alors déjà, ce qui est intéressant, c'est de comprendre réellement le métier aujourd'hui.
02:34 Vous, vous êtes de Bouygues Bâtiments France, vous dépendez de Bouygues Construction.
02:40 Quels sont les métiers aujourd'hui du groupe ?
02:42 Alors d'abord, ce que je voulais vous dire, c'est que je suis très ravi que vous parliez
02:46 du fait que ce secteur n'est pas très bien connu ou mal connu parce que c'est un de
02:50 nos sujets, alors que c'est un secteur qui est passionnant.
02:53 C'est un secteur où il y a toujours du travail, où on embauche beaucoup et on arrive à traverser
02:57 les crises.
02:58 Je vais en dire deux mots pour répondre à votre question.
03:00 Parce qu'on travaille sur tous les segments du marché du bâtiment.
03:03 Alors pour répondre précisément à votre question, depuis la crise du Covid et l'arrivée
03:08 massive du télétravail qu'on connaît tous, eh bien, on construit beaucoup moins de bureaux
03:12 et c'est même le sujet inverse.
03:14 On essaye de savoir ce qu'on pourrait faire des bureaux qui sont libres.
03:16 Et de les transformer.
03:17 Donc la transformation qu'on appelle la transformation d'actifs, typiquement transformer des bureaux
03:21 par exemple en logements, c'est un nouveau segment d'activité.
03:23 On a un autre segment qui souffre un peu chez nous depuis quelques mois, voire un petit
03:29 peu plus, c'est le logement.
03:31 Vous n'aurez pas non plus échappé qu'on est en pleine crise du logement, le logement
03:34 neuf en particulier.
03:35 Mais dans le même moment, on a deux autres secteurs qui sont en pleine croissance.
03:39 Le secteur de la réhabilitation, ce qui nous va très bien avec nos objectifs de décarbonation,
03:44 et le secteur de l'industrie, puisque le souhait gouvernemental de réindustrialiser
03:48 la France depuis notamment la crise du Covid, la guerre en Ukraine, c'est quelque chose
03:53 qui prend forme et on a de plus en plus de projets.
03:55 Voilà, donc en résumé, le secteur du bâtiment, il y a des hauts dans certains aspects et
03:59 il y a des bas dans d'autres.
04:00 Mais c'est compensé par d'autres.
04:01 Absolument.
04:02 Quels sont les effectifs de Bouygues Bâtiments aujourd'hui en France ?
04:05 Alors en France, on est un petit peu moins de 8000 collaborateurs.
04:07 Sur ces 8000 collaborateurs, en fait, ce qu'il faut retenir, c'est qu'on a environ 2500 compagnons.
04:13 Je vais utiliser le mot compagnon sans doute régulièrement.
04:15 Compagnons chez Bouygues, ça qualifie, c'est le mot qu'on utilise depuis toujours pour
04:19 qualifier les ouvriers qui travaillent sur les chantiers.
04:21 Et on a donc à peu près les...
04:23 Dans le bon sens du terme, parce que le compagnonnage, c'est fantastique.
04:26 Vous avez raison, pour nous c'est iné, mais absolument, les compagnons, c'est un terme
04:30 qui qualifie des gens qui ne sont pas sur des tâches répétitives, qui sont sur des
04:33 tâches qui changent tous les jours, avec des niveaux de qualification et d'expertise
04:36 très forts.
04:37 Voilà, et le reste de la population, c'est globalement des collaborateurs qui travaillent
04:42 dans l'encadrement de travaux, on va sans doute en reparler, dans les directions techniques,
04:45 très importantes chez nous, et puis ensuite dans des services qu'on connaît tous, ressources
04:49 humaines, finances, etc.
04:50 Et sur cette culture justement du compagnonnage, qui est pour nous très important, alors on
04:55 parle beaucoup de métier de la main, parce que forcément, c'est presque, ça passait
04:59 de l'artisanat, sur quel type de métier aujourd'hui, qui sont ces gens et quelles sont les expertises
05:05 aujourd'hui ?
05:06 Alors, sur un chantier, vous avez plusieurs corps de métier, effectivement.
05:09 Traditionnellement, ce que nous faisons sur le chantier, c'est ce qu'on appelle des métiers
05:14 de boiseurs, c'est-à-dire c'est des gens qui élèvent la structure du bâtiment, qui
05:18 est souvent une structure en béton, mais de plus en plus en bois, peut-être qu'on va
05:21 en reparler aussi.
05:22 Donc ça, c'est les métiers traditionnels, mais depuis un certain nombre d'années, on
05:25 commence à avoir en production propre, c'est-à-dire dans nos effectifs, des compagnons qui font
05:29 de la plomberie, de l'électricité, de la peinture, et donc en fait, on est en train
05:33 d'élargir très fortement les profils.
05:34 La menuiserie aussi ?
05:35 La menuiserie, absolument, menuiserie intérieure, menuiserie extérieure.
05:37 Vous êtes en train de devenir un peu des TCE, des tout corps d'État, comme on dit
05:40 dans le bâtiment.
05:41 On est en train de devenir des TCE, pas partout, pas partout, beaucoup en région, un petit
05:45 peu moins en Ile-de-France.
05:46 Pourquoi ?
05:47 Alors pourquoi ? Parce qu'en fait, en région, on a souvent une pénurie de sous-traitants
05:51 pour nous accompagner, ou bien on ne trouve pas la qualité qu'on souhaite donner à nos
05:55 clients dans les ouvrages, alors qu'en Ile-de-France, on a, on va dire, un écosystème de sous-traitants,
06:00 ce qui est plutôt de qualité et compétitif.
06:02 Allez, on fait une petite pause, on revient dans un instant.
06:03 Voilà, 0826 300 300, vous avez des questions, forcément, si vous n'en avez pas, écoutez-nous
06:09 puisqu'on est ensemble jusqu'à 20h.
06:11 On vous parle de ces métiers du bâtiment, qui sont des métiers d'avenir, d'expertise,
06:15 et vous allez voir que c'est beaucoup plus intéressant que vous ne le pensez.
06:18 Allez, à tout de suite.
06:19 Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
06:23 On parle du bâtiment aujourd'hui, mais du joli bâtiment, avec des vraies expertises
06:28 et avec des vrais talents, et ça, c'est intéressant.
06:30 Stéphane Ribnerd est avec nous, DRH de Bouygues Bâtiment France.
06:33 Et on accueille Stéphane Vallée, DRH Découence France.
06:36 Je rappelle que c'est une filiale aussi du groupe Bouygues, on est ravis de vous accueillir.
06:40 Quelle est la différence, finalement ? Alors, on sent que ce groupe se démultiplie dans
06:45 différentes activités.
06:47 Avec vous, on parle plutôt de service à l'énergie.
06:50 Effectivement, on parle de service à l'énergie parce qu'on a une caractéristique commune
06:53 avec Stéphane, c'est qu'on est partiellement dans le bâtiment, mais on est aussi pas mal
06:57 en dehors du bâtiment.
06:58 D'accord.
06:59 Donc, on se définit comme un groupe d'énergie et de service.
07:02 Et en réalité, je suis désolé d'avoir à vous les lister, mais on a six métiers
07:06 qui composent le savoir-faire de l'entreprise.
07:09 Allez-y, on vous écoute.
07:11 Donc, les deux premiers sont des métiers de bâtiment.
07:14 On parlait tout à l'heure de TCE avec Stéphane, et en réalité, on est dans les camps d'état
07:19 technique du bâtiment à travers le génie électrique et le génie thermique et climatique.
07:24 Là, on est dans le bâtiment.
07:25 Le troisième, c'est également dans le bâtiment, c'est la maintenance des bâtiments, que
07:30 ce soit tertiaire ou secondaire, d'ailleurs, en milieu industriel.
07:34 Et ensuite, on s'éloigne vraiment du bâtiment.
07:36 On est des spécialistes de réfrigération.
07:38 On est des spécialistes d'infrastructures de télécom et de courant faible.
07:42 Et enfin, d'infrastructures énergétiques.
07:44 Là, on parle de réseaux d'électricité, moyenne tension, très haute tension, mais
07:49 aussi de production d'énergie.
07:50 Je rebondis sur le nom Equence.
07:52 Pourquoi Equence ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
07:53 Alors, en fait, Equence, c'est un nom récent puisqu'il date de 2021.
07:56 On a juste trois ans et c'est en fait la contraction de la réponse à l'équation.
08:02 Donc, "Equation answer", c'est l'anglais.
08:04 En fait, on propose une réponse à l'équation que se posent nos clients.
08:09 Mais désormais, vous n'êtes plus deux inconnus.
08:11 On n'est pas deux inconnus.
08:12 Excusez-moi, je n'ai pas pu m'empêcher de la faire, celle-là.
08:16 Mais Equence, vous êtes très fortement internationalisée.
08:19 Vous avez fait 17,7 milliards de chiffres d'affaires, 90 000 collaborateurs présents
08:24 dans 20 pays, actifs dans 50 pays et 67% de l'activité se fait en international.
08:30 C'est énorme.
08:31 C'est un groupe mondial, Equence, dont le nom est finalement peu connu.
08:34 C'est ce qu'on se disait avec Cécile en préparant l'émission.
08:35 Vous avez raison.
08:36 Le nom n'a que trois ans, mais en fait, il s'appuie sur trois marques qui existaient
08:40 depuis longtemps, qui sont un peu plus connues, en tout cas de nos clients professionnels.
08:45 On est peu grand public dans les produits qu'on vend, dans les services.
08:48 Mais on a trois marques qui étaient finalement assez connues.
08:51 C'est Néo, Axima, Bouygues d'énergie services, que vous voyez souvent sur la voie publique
08:55 parce qu'on a beaucoup de professionnels qui se baladent et qui vont chez leurs clients.
09:00 Et à travers ces trois marques, elles ont été réunies sous une même ombrelle qui
09:04 s'appelle Equence.
09:05 Effectivement, grand groupe international.
09:06 Et on se classe dans les trois premiers mondiaux.
09:09 On est deuxième dans l'échiquier mondial en termes de spécialité, ce qui fait finalement
09:16 un nom pour le moment relativement peu connu, mais qui va gagner en notoriété bientôt.
09:20 Alors on voit Nicolas Leroy que dans un même groupe, il y a pléthore de possibilités
09:26 et peut-être de faire des aller-retour entre les entités.
09:29 Alors c'est ce qu'on remarque dans tous les grands groupes français qu'on reçoit
09:33 ici, c'est qu'on sent une diversification.
09:35 Et justement, vous parliez de la marque, on sent que vous subdivisez un peu vos activités,
09:40 certainement pour les développer.
09:41 Et alors ce qu'il faut quand même souligner pour nos auditeurs, c'est que Bouygues, c'est
09:43 un géant mondial puisque je crois que dans les groupes du BTP, vous êtes deuxième ou
09:48 troisième.
09:49 Et aujourd'hui, on voit que vous diversifiez énormément vos expertises via ces marques-là.
09:54 Aujourd'hui, quel est le métier qui va porter Bouygues dans les années futures ? C'est
09:59 ça que je me demandais parce qu'on avait vu Total qui glissait sur de nouvelles énergies.
10:04 Vous, on sent bien qu'on est parti du BTP, il y a la téléphonie.
10:09 Là, aujourd'hui, on est parti plutôt sur l'énergie.
10:11 On est clairement sur l'énergie et ses services en tout cas, en ce qui me concerne.
10:15 Et c'est complémentaire à l'activité de Bouygues Construction.
10:18 La grande différence entre les deux, c'est que Bouygues Construction est plutôt basé
10:21 sur des projets, donc des chantiers qui vont avoir une durée de vie parfois longue, mais
10:27 qui sont quand même sur des cycles économiques relativement segmentés.
10:31 Là où on est sur du fonds de commerce et des contrats à très long terme.
10:35 On accompagne des clients.
10:37 Oui, c'est un suivi en fait.
10:38 Et du coup, on est plutôt sur des affaires qui sont en moyenne plus petites, mais avec
10:43 une profondeur de vision sur le marché qui est sans doute un petit peu plus longue.
10:47 Et sur les métiers aujourd'hui, concrètement, sur des métiers, sur des expertises précises,
10:52 comme on a demandé tout à l'heure à Stéphane Ribner, quelles sont les expertises exactement
10:56 que vous cherchez ou que vous avez aujourd'hui dans le groupe ?
11:00 Je vais prendre quelques exemples.
11:01 On est tout le temps à la recherche de ce qu'on appelle chez nous les monteurs électriciens.
11:05 Qu'est-ce que c'est qu'un monteur électricien ? C'est un compagnon, pour reprendre ce que
11:07 disait Stéphane tout à l'heure, donc c'est un ouvrier spécialisé en électricité et
11:12 qui va permettre dans les collectivités locales, dans les villes, mais aussi à travers les
11:18 régions de construire les infrastructures qui vont permettre de conduire l'électricité.
11:23 Alors dans une ville, ce sont des réseaux enterrés et puis des réseaux aériens sur
11:28 des poteaux.
11:29 Mais entre les régions, entre les villes, ce sont les grands pylônes avec de la haute
11:32 tension.
11:33 Ça, c'est typiquement le travail de monteur électricien qui est un métier sur lequel
11:38 on recueille en permanence.
11:39 C'est quoi les qualifications ? Il faut faire quoi comme études, de formation pour qu'on
11:45 comprenne par exemple sur ce métier-là ?
11:47 On prend nos collaborateurs à un niveau d'études parfois modeste.
11:52 Bac pro, c'est très bien.
11:53 Électricité, électrotech ?
11:55 Voilà, électrotechnique.
11:58 Et en réalité, on est aussi des très grands amoureux de l'apprentissage.
12:05 On a 2400 alternants en permanence chez nous et on recrute 7 à 8% de nos effectifs en
12:11 alternance.
12:12 Et du coup, même pour quelqu'un qui arrive sans niveau de diplôme de démarrage, on
12:16 va l'accompagner dans sa formation.
12:18 Une chose importante, vous avez 7% d'apprentis, mais 50% qui terminent en CDI au sein des
12:23 coins.
12:24 Absolument.
12:25 Est-ce que c'est une volonté politique de dire on prend les gens, vous me passerez l'expression
12:29 au biberon ou à la prise de courant, et on les amène jusqu'au bout dans l'entreprise.
12:34 Absolument.
12:35 Et les 50% ne nous satisfont pas.
12:36 Ah oui, vous voulez plus ?
12:37 On veut plus.
12:38 On veut atteindre facilement les 70-75% parce que l'idée chez nous de prendre des alternants,
12:44 c'est de les accompagner en début de carrière.
12:45 C'est un chiffre élevé parce que si je compare avec le groupe qu'on a, on est à 30%.
12:50 Il y en a un qui refuse, un dont on ne veut pas et un qui reste.
12:54 Donc 50% c'est déjà un chiffre très élevé, moi je trouve.
12:57 Oui, c'est vrai.
12:58 Mais on est en permanence à challenger ce chiffre parce que pour nous, on veut aller
13:01 plus loin.
13:02 Comme on a de toute façon dans nos métiers un esprit de fidélisation, c'est des métiers
13:07 de passion.
13:08 Quand on est électricien, quand on est climaticien, quand on est frégoriste, on s'est mis des
13:12 passions.
13:13 Donc c'est des gens qui généralement s'engagent là-dedans pour y passer une bonne partie
13:16 de leur vie professionnelle.
13:17 Et nous, ces gens-là, on a envie plutôt de les accompagner sur la durée.
13:20 Et rappelons que c'est un métier qui n'a pas de crise sur ces métiers-là.
13:25 Il n'y a aucune crise.
13:26 On est en déficit de candidatures sur tous nos segments.
13:31 Je termine sur le tableau de nos spécialités.
13:34 Je vous ai parlé de génie climatique.
13:37 Donc là, on est sur les climaticiens, les thermiciens, les plombiers et les frigoristes.
13:42 Alors les frigoristes, on est un petit peu à côté, puisque le climaticien va rafraîchir.
13:46 Le frigoriste va produire du froid, mais du froid négatif, c'est-à-dire du froid commercial
13:51 pour les grandes surfaces, notamment de commercialisation avec des zones de surgelés, du froid industriel
13:59 pour les industriels qui ont besoin de fluides réfrigérés et aussi parfois pour les hôpitaux.
14:04 Donc on est sur une technique qui se rapproche de la clim, mais qui va encore un peu plus
14:08 loin, qui est le frigoriste.
14:09 Mais c'est vrai que c'est un métier de passion.
14:11 Parce que je l'avoue, j'ai travaillé pendant de longues années dans le bâtiment.
14:14 Et quand on voit un bâtiment qui se monte et qu'on va un jour à la remise des clés,
14:18 que ce soit une entreprise, alors c'est sûr qu'il y a les petits fours et les champagnes,
14:21 etc.
14:22 Ce qui donne un côté sympathique, vous le savez, Cécile, même si vous ne buvez pas
14:24 de champagne.
14:25 C'est vrai que c'est quand même un métier de passion quand on fait ce métier.
14:28 Quand on donne les clés ou quand on ouvre la porte, c'est quand même fabuleux, non ?
14:31 Complètement.
14:32 Moi, j'ai passé pas mal d'années dans le bâtiment où est Stéphane.
14:35 Et j'avoue que ce qu'on appelle dans ce jargon les corps d'état technique, qui sont effectivement
14:40 le génie thermique et le génie électrique, on voyait des gens qui sont possesseurs d'un
14:44 savoir-faire extraordinaire et qui sont fiers.
14:47 Ils ont raison.
14:48 Parce qu'on a vraiment des gens qui sont extrêmement qualifiés.
14:50 Allez, on fait une petite pause.
14:51 On revient dans un instant et on embarquera avec nous.
14:53 Stéphane Ribner, DRH Bouygues, Bâtiment France et Stéphane Vallée, DRH Equence France.
14:59 Vous avez raison, Philippe, il faut s'appeler Stéphane pour travailler chez Bouygues.
15:02 Cette émission est béton.
15:04 Mais vous avez le temps.
15:05 Bon, je vous laisse.
15:06 Allez, allez, faites une pause.
15:08 Les vraies voies de l'emploi.
15:10 Parce que le bâtiment, c'est l'avenir aujourd'hui, quel que soit l'endroit.
15:15 Pour construire forcément des immeubles, du logement pour les entreprises, pour la
15:21 réindustrialisation de la France.
15:23 On s'est dit avec Nicolas Leroy, ça serait bien de faire une émission justement sur
15:27 ce secteur en croissance.
15:29 Stéphane Ribner est avec nous, directeur DRH du groupe de Bouygues, Bâtiment France.
15:35 Je vais y arriver.
15:36 Et Stéphane Vallée, DRH Equence France.
15:39 Un mot forcément qui est quand même au cœur de nos vies aujourd'hui, c'est ce
15:43 qu'on appelle la marque employeur de l'entreprise.
15:46 Une marque employeur qui doit être forte puisqu'elle doit, en plus de la qualification
15:52 et du métier, attirer le chaland, si j'ai envie de dire.
15:56 Et là, effectivement, les groupes ont fait énormément d'efforts pour attirer de nouveaux
16:01 collaborateurs.
16:02 Oui, alors chez Bouygues, Bâtiment France, on a une chance assez extraordinaire.
16:08 C'est que nous recrutons bien sûr des gens qui sont qualifiés, qui sont diplômés,
16:11 mais on recrute aussi des gens qui ne connaissent rien au métier.
16:13 Parce que, comme on l'a dit précédemment, c'est un métier de passion.
16:17 En réalité, quand les gens ont envie, ils n'ont pas forcément besoin d'avoir une
16:20 formation pour qu'on soit capable de les prendre chez nous, de les former.
16:23 Alors, pas tous, parce qu'on a besoin aussi de gens qualifiés.
16:25 Mais on a des formules d'apprentissage, d'alternance qui sont extrêmement développées.
16:30 Et c'est une partie de la marque employeur.
16:34 Un autre aspect extrêmement fort de la marque employeur, c'est la capacité, quand on
16:37 rentre chez Bouygues Construction, chez Bouygues Bâtiment France ou ailleurs, à pouvoir
16:41 voguer dans le groupe au travers de mutations, de mobilité, de propositions et d'opportunités
16:47 qui sont en France, partout en France, à l'international.
16:51 Et on a aussi la capacité de pouvoir changer de métier.
16:55 C'est-à-dire que, je ne vais pas parler à la place de Stéphane, mais on a des gens
16:57 qui passent de la construction vers le domaine des énergies et services, vers l'immobilier,
17:02 parfois vers TF1 et Bouygues Télécom aussi.
17:04 Donc, en fait, ce qu'on a...
17:05 Vous voulez dire qu'il y a des animateurs télé TF1 qui étaient plombiers ? C'est
17:09 ça que vous voulez dire ?
17:10 J'aime avoir certainement.
17:11 Il doit y en avoir dans les tuyaux.
17:15 On en trouverait peut-être quelques-uns.
17:17 En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'on a la chance d'être dans un groupe où, pour
17:22 demander une mobilité, on a un accueil qui est quand même plutôt bon.
17:25 Ce n'est pas le cas de tous les groupes.
17:26 Parfois, pour passer d'une entité à une autre, c'est la croix et la bannière.
17:30 Nous, on a la chance, et je ne le dis pas par effets, d'avoir cette agilité.
17:33 Et on en est en général, personnellement, des exemples.
17:35 Stéphane, va-t-il faire les mêmes choses chez Equence ?
17:37 Alors, chez Equence, pour revenir sur la question de Cécile, marque-employeur, elle a été
17:43 symbolisée par une phrase qui est toute simple et rapide, c'est « fier d'agir vraiment ».
17:47 Vous allez me dire, fier d'agir vraiment, pour quoi faire ?
17:49 Et en réalité, Equence est censée répondre à trois grandes transitions qui animent finalement
17:57 notre époque.
17:58 Transition énergétique, construire un monde un peu plus décarboné.
18:00 Transition numérique, faire en sorte que tout ce qu'on touche autour de nous, tout ce qu'on
18:06 vit, soit de plus en plus digital.
18:08 Ça, c'est une tendance de fond qu'on vit depuis plusieurs années.
18:10 Et enfin, la dernière et sans doute la plus récente, transition industrielle, puisque
18:14 finalement, Equence participe à la réindustrialisation et à la modernisation de l'industrie française.
18:20 Ce qui veut dire aller dans le sens de l'histoire et y participer, c'est ça que je veux dire.
18:25 Clairement.
18:26 Notamment cette histoire de transition industrielle qui n'a que trois ans d'existence, ça date
18:30 depuis le Covid.
18:31 Mais est-ce que ça veut dire qu'au sein du groupe, j'imagine qu'il a fallu reformer
18:37 aussi pas mal de gens avec toutes ces lois climat, toutes ces lois environnement ?
18:42 Est-ce que ça a changé quelque chose pour ceux qui étaient déjà chez vous ?
18:45 Alors oui, chez nous, il y a en fait à nouveau des images parfois qu'on n'a pas forcément,
18:51 qu'on n'en est pas à l'intérieur de l'entreprise.
18:53 En fait, on est en pleine transformation depuis des années et des années.
18:56 Alors nous, notre marque L'Employeur, elle s'appelle plutôt "Bâtir pour la vie".
19:00 Mais bâtir pour la vie, ça veut dire dans un environnement qu'il faut préserver.
19:03 Et bâtir dans la vie, c'est transformer au fur et à mesure les emplois, les conditions
19:08 de travail et puis tout l'environnement avec lequel on bosse.
19:12 Donc on a énormément de transformations.
19:13 Je peux parler de l'environnement parce que c'est un sujet qui est évidemment non seulement
19:17 d'actualité, mais qui nous touche dans la construction particulièrement.
19:19 On introduit de plus en plus le bois dans nos constructions.
19:23 C'est un premier point.
19:24 On est, on fait des matières décarbonées aussi, des matériaux.
19:28 Des matières décarbonées ou biosourcées, selon la façon dont on les appelle.
19:31 On a lancé l'année dernière, je vous donne juste cet exemple, ce qui est très concret,
19:34 une société qui fait ce qu'on appelle du réemploi ou de l'économie circulaire.
19:37 Alors pour les gens qui ne connaissent pas, c'est très simple.
19:40 Quand on arrive dans des bâtiments qu'on doit soit rénover, soit détruire pour reconstruire,
19:44 on récupère des matériaux ou des matériels qu'on recycle quand c'est nécessaire et
19:48 qu'on remet sur nos chantiers ou sur le marché.
19:50 Est-ce que ça, ça fait l'objet de nouveaux métiers, par exemple ?
19:53 Oui, oui, alors ça fait, voilà absolument.
19:56 Alors il y a toute une chaîne qui est derrière parce qu'évidemment, quand vous récupérez
19:59 des matériaux et qu'il faut les recycler, vous créez des nouveaux emplois.
20:03 C'est toute une chaîne qui commence à se construire et c'est bien la preuve que le
20:07 métier se transforme très fortement, en particulier par rapport à l'environnement.
20:10 Nicolas Leroy, vous réagirez ?
20:11 Alors le sujet de la marque employeur dans le monde du bâtiment et notamment du BTP
20:14 est un sujet sensible, en tout cas qui est difficile à adresser, puisque les métiers
20:17 de chantier sont vus comme étant un peu pénibles.
20:19 Qu'est-ce que vous faites justement pour attirer notamment les jeunes ?
20:23 Parce qu'on voit bien qu'aujourd'hui, là, il n'y a pas de télétravail, j'imagine.
20:27 On n'est pas sur des emplois flexibles, on travaille dehors.
20:32 Donc comment vous faites justement pour travailler votre marque employeur, pour justement casser
20:35 un peu cette image de métier pénible ?
20:37 Alors chez nous, comme je vous l'ai dit, c'est bâtir pour la vie.
20:41 En fait, le sujet qu'on a derrière cette marque employeur, c'est le fait de dire qu'on
20:45 a un métier qui a une utilité pour les gens et pour la société et qui a beaucoup de
20:49 sens en fait quand on l'explique à des gens qui ne connaissent pas tellement.
20:51 Parce que finalement, notre métier, c'est quoi ? Et ça nous permet d'attirer les jeunes,
20:55 c'est aller construire, améliorer le quotidien des gens en travaillant sur leur lieu de vie,
21:00 sur leur lieu de travail, sur les lieux où ils vont se faire soigner, sur les lieux où
21:04 ils vont apprendre, les collèges, etc.
21:06 Et puis sur des lieux qui peuvent être aussi festifs.
21:08 Alors je vais juste vous donner un exemple, et c'est quelque chose qui parle beaucoup
21:10 à des jeunes qui veulent venir chez nous.
21:11 Il ne vous aura pas sans doute échappé si vous passez à côté du Stade de France,
21:15 qui est un très bel ouvrage qui se trouve juste en face, qu'on vient juste de livrer
21:18 il y a quelques semaines, il s'appelle le Centre Aquatique Olympique.
21:21 Et en fait, c'est exactement l'image qu'on veut finalement donner au travers de notre
21:25 marque Employer, c'est-à-dire que c'est un ouvrage qui va durer longtemps, dont le
21:27 toit qui est absolument monumental est entièrement en bois.
21:30 Et en fait, les gens qui ont travaillé sur ce chantier sont extrêmement fiers quand
21:34 ils repassent devant.
21:35 On a fait une journée où on a invité les familles.
21:37 On est ce type de métier où, quand on rentre dans l'entreprise, on essaye de diffuser
21:42 cette passion.
21:43 Alors, juste pour répondre à votre question sur la pénibilité, parce que c'est un sujet
21:46 effectivement qu'on nous oppose de temps en temps.
21:47 Je vous parlais tout à l'heure de transformation, mais en fait, la transformation, elle s'est
21:51 faite aussi sur la façon de travailler sur les chantiers.
21:53 On a mis beaucoup d'ergonomie sur les matériels.
21:56 On a allégé un certain nombre d'outils de production.
21:58 On est une entreprise qui est plutôt extrêmement... plutôt une référence sur le marché en
22:03 termes de sécurité.
22:04 Concrètement parlant, vous ne croisez personne sur un chantier Gouigues en pleine production
22:08 qui ne porte pas un casque.
22:10 Évidemment, ça éloigne des choses, mais aussi des lunettes de sécurité, des bouchons
22:13 d'oreille par rapport au bruit, des gants et les équipements de sécurité.
22:16 Donc, ça, c'est pas tout à fait la pénibilité, mais c'est quand même aussi la sécurité.
22:20 Et puis, le fait qu'on aille de plus en plus vers des... pour finir là-dessus, sur des
22:24 matériaux biosourcés comme le bois, ça permet aussi d'avoir pour nos compagnons des
22:29 travaux, des tâches qui sont beaucoup moins pénibles que sur des ouvrages classiques.
22:33 On a l'impression que c'est une marque.
22:34 On parlait de la marque employeur pour le groupe Bouygues parce que chez Equence, 100% des
22:38 salariés sont formés chaque année, 100% de vos managers sont formés à l'éthique
22:42 et zéro accident de travail grave l'an passé.
22:44 Alors, effectivement, comme nos collègues de Bouygues Construction, la sécurité,
22:49 c'est la priorité numéro un avant toute chose.
22:53 Et l'éthique vient juste après.
22:55 C'est-à-dire qu'on a deux crédos qui est que tous les collaborateurs et toutes les
23:00 collaboratrices qui travaillent chez nous doivent pouvoir repartir chez elles le soir
23:04 en bon état de santé, à la fois physique et mental.
23:07 Et puis, bien évidemment, faire notre métier avec déontologie et avec conscience.
23:12 Donc, ça, c'est toute la dimension éthique.
23:14 Je reviens juste sur les...
23:16 Vous parliez tout à l'heure des métiers qui se transforment.
23:18 On a effectivement des métiers qui se transforment.
23:20 On a même des métiers qui apparaissent.
23:21 On a aujourd'hui dans nos équipes des spécialistes de montage de fermes photovoltaïques.
23:26 C'est un métier qui, il y a dix ans, n'existait pas.
23:28 Ou en tout cas, en tant que tel.
23:30 On a des gens qui sont des ingénieurs, qui sont spécialistes en diagnostic d'efficacité
23:34 énergétique, c'est-à-dire qu'ils sont en face d'un ouvrage, en face d'un bâtiment.
23:38 Mais pas seulement le DPE.
23:39 Le DPE, c'est finalement le papier que vous obtenez quand vous allez vendre votre logement.
23:43 Là, on est sur le diagnostic complet dynamique d'un ouvrage de manière à pouvoir améliorer
23:47 ses performances énergétiques.
23:48 Et ça, c'est de même façon des métiers qui, il y a dix ans, n'existaient pas.
23:52 Alors ce qui est intéressant aussi, c'est de dire que chez vous, pas de quotidien en fait.
23:56 C'est-à-dire qu'on passe d'un bâtiment à un autre, d'un bâtiment qui sert à quelque chose à un autre.
24:04 Donc c'est ça aussi qui est intéressant.
24:06 Oui, vous avez tout à fait raison.
24:07 En fait, on a la chance d'être dans un métier où il n'y a pas de routine.
24:09 Parce que le premier jour de chantier ne ressemble à absolument aucun des autres, y compris au dernier.
24:14 Et donc ça, c'est un sujet qui touche aussi bien les compagnons que des ingénieurs travaux
24:18 qui sont sur un chantier.
24:19 Une journée ne ressemble pas à l'autre.
24:21 Et Stéphane l'a dit tout à l'heure, mais c'est aussi un de nos marqueurs très importants,
24:25 on travaille de façon systématique sur des objets qui sont des projets.
24:28 Donc il y a un début, il y a une fin.
24:30 Et puis quand on a terminé, avec la fierté normalement d'avoir fait quelque chose qui
24:35 plaît aux clients en premier, évidemment, et puis qu'il y a une vraie satisfaction,
24:39 on passe à un autre projet qui ne ressemblera jamais, même si visuellement parfois on peut
24:42 avoir l'impression que des bâtiments se ressemblent, un projet ne ressemble jamais à un autre projet.
24:46 Donc là-dedans, on retrouve finalement deux choses.
24:49 Un, pas de routine, et deux, la fierté d'un objet visuel concret face à ses yeux, et
24:54 puis la capacité de passer ensuite à autre chose.
24:56 Je voudrais juste revenir sur la question qui était vraiment très intéressante de
24:58 Nicolas sur est-ce qu'on sait attirer des candidats dans des métiers où les gens sont
25:02 sur des chantiers exposés aux intempéries ?
25:04 C'est une réponse, c'est une question qui est intéressante parce que c'est vrai que
25:08 d'entrée de jeu, on peut se poser la question est-ce que j'ai bien envie d'être aux intempéries,
25:11 etc.
25:12 Il y a la crasse que disait Stéphane, je laisse une trace derrière moi, il y a de
25:17 la noblesse des métiers.
25:18 Je prends l'exemple du monteur de lignes aériennes.
25:20 Il va partir sur un chantier linéaire qui va faire plusieurs kilomètres, plusieurs
25:25 dizaines de kilomètres, il va avancer, il va laisser une trace dans le paysage, il va
25:28 monter des pylônes, il va électrifier une région, et la noblesse de ces gens-là qu'on
25:32 appelle dans notre jargon les lignards, c'est quelque chose de très fort.
25:35 Mais il y a un élément très important, c'est qu'on est encore un des métiers qui permet
25:40 un vrai ascenseur social.
25:42 C'est-à-dire qu'effectivement, on a des collaborateurs qui nous rejoignent, qui ont
25:45 un niveau d'éducation au démarrage qui est parfois modeste, on les accompagne dans leur
25:49 apprentissage, mais ils ont une capacité à monter jusqu'au plus haut de la hiérarchie
25:54 d'entreprise qu'on ne trouve pas dans d'autres métiers plus normés.
25:56 Je pense que c'est un argument essentiel et qu'il faut dire à nos auditeurs, vous
25:59 êtes vraiment des groupes qui permettent à des gens qui justement parfois ne savent
26:02 pas forcément vers quel métier s'orienter.
26:04 La pénibilité, c'est un sujet, moi je le vois avec les candidats avec qui je suis
26:08 au quotidien, on entend parfois des questions qui sont assez lunaires, donc tout ça je
26:11 pense à vous, parce que ça doit être assez galère de pouvoir...
26:15 Mais par contre l'ascenseur social, c'est un argument massue je pense, que vous devez
26:18 utiliser, puisque justement on parle après de la variété des carrières qu'on peut
26:22 faire dans les groupes comme le vôtre, qui est essentiel.
26:25 Stéphane Ribner, finalement les collaborateurs c'est la première richesse du groupe ?
26:28 Oui, alors c'est la première richesse du groupe, on l'entend, on l'assène en permanence,
26:33 mais c'est la réalité.
26:34 Ce qu'on voit avant tout c'est l'engagement de nos collaborateurs et leur passion pour
26:36 ce qu'ils font.
26:37 Parce que si on n'a pas ça, ça ne marche pas.
26:39 C'est absolument clair.
26:40 Allez, on fait un point et dans un instant, après la pause, on vous expliquera tous
26:44 les postes à pourvoir, parce qu'il y a pléthore et dans plein de disciplines, d'expertises
26:49 différentes.
26:50 On fera un point total avec nos deux invités et on est ensemble avec Philippe David et
26:55 Nicolas Leroy, on est ensemble jusqu'à 20h.
26:57 A tout de suite.
26:58 Sud Radio, 19h20, les vraies voix de l'emploi.
27:02 Vous êtes parents d'enfants qui ne savent pas trop ce qu'ils ont envie de faire dans
27:06 la vie.
27:07 Écoutez plutôt Stéphane Ribnerd qui est avec nous, DRH de Bouygues, Bâtiment France
27:12 et Stéphane Vallée, DRH d'Equence France, puisqu'ils vont peut-être avoir la possibilité
27:17 de découvrir des métiers qui changeront certainement leur vie, puisque le bâtiment
27:23 recrute à fond.
27:25 On est très content de les avoir avec nous.
27:28 Stéphane Vallée, DRH d'Equence France, quels sont les métiers aujourd'hui que vous pouvez
27:33 proposer et sous quelle forme et qui peut y avoir accès ?
27:37 Alors, comme on se le disait toute l'interieur, tout le monde peut y avoir accès.
27:40 Je vais prendre quelques exemples.
27:42 On recherche des monteurs électriciens.
27:44 Et là, quand on est diplômé du Bac Pro ou diplômé d'un BTS, ou même envie de démarrer
27:51 un Bac Pro en alternance, on peut rentrer chez nous comme monteur électricien.
27:55 Deuxième exemple, technicien en climatisation.
27:57 Là, on est plutôt sur des Bac Pro BTS, voire au-delà.
28:00 Mais pareil, on rentre chez nous et on peut faire une très belle carrière dans ces métiers-là.
28:04 Évidemment, tous les ingénieurs qui mènent vers les métiers de la construction, de l'électricité,
28:09 de la climatisation, du digital sont des formations qui sont extrêmement précieuses pour nous.
28:15 On peut aussi faire une carrière plutôt dans les métiers fonctionnels, donc ressources
28:20 humaines, contrôle financier, communication, fonctions de support, tout à fait.
28:25 Et puis, on a quelques spécialités de niche.
28:27 Là, on va chercher, on n'est pas beaucoup sur le marché, mais on va se précipiter tous
28:31 sur les candidats, comme le technicien frégoriste, on en parlait tout à l'heure.
28:34 Et là, en fait, l'éducation nationale n'en forme pas beaucoup.
28:36 Donc nous, on prend les gens comme ils nous arrivent et on les accompagne dans leur parcours
28:40 de formation à travers des académies de métiers que nous avons dans la maison et
28:44 des écoles techniques qui vont nous permettre d'aller jusqu'à une formation qualifiante,
28:49 voire même gloumante, dans laquelle on met nos collaborateurs, mais aussi parfois des
28:52 collaborateurs de nos clients d'où nous s'entretendons.
28:54 Et ce qui est important aussi de dire, c'est l'intérêt d'être dans un gros groupe avec
28:58 des avantages aussi.
28:59 C'est ça qui est intéressant.
29:00 Des avantages, j'allais dire dès le premier jour, bien sûr.
29:02 On est aussi un groupe de gens qui sont sur le terrain et le terrain, ça veut dire je
29:08 navigue, je ne suis pas dans un bureau, je suis sur les chantiers, je suis chez les clients,
29:13 dans les bâtiments de nos partenaires.
29:16 Ça veut dire aussi qu'on a pas mal de collaborateurs qui sont sur la route.
29:18 On a beaucoup de véhicules qui nous permettent de se déplacer.
29:21 Ça veut dire aussi effectivement que la mobilité fait partie de l'ADN de notre métier.
29:26 Et une stabilité d'emploi aussi.
29:28 Oui, chez Stéphane Vallée, c'est les électriciens, les frigoristes.
29:30 Vous, chez Bouygues Bâtiments, c'est plutôt les bétonneux, c'est plutôt quel type de
29:34 profil que vous recherchez ?
29:35 Alors, je parlais tout à l'heure des compagnons.
29:36 Je vais illustrer ça par trois exemples.
29:38 Les compagnons, j'en ai parlé tout à l'heure, en fait, on cherche à recruter 1000 compagnons
29:42 en France d'ici fin 2026.
29:44 Alors, on pourrait avoir l'impression que ce n'est pas si compliqué que ça, mais ce
29:48 n'est pas si facile que ça.
29:49 Donc, on a lancé toute une campagne depuis quelques semaines pour faire venir à nous
29:54 des profils et pas que des profils qui sortent de CAP ou de BEP ou de BAC Pro bâtiment.
30:00 Parce qu'on a absolument besoin, on ne les trouvera pas tous à cet endroit là.
30:04 Donc, je reviens sur ce qu'on disait tout à l'heure.
30:05 On est une entreprise qui a besoin de gens formés, mais aussi, on est capable de former
30:08 des gens qui ne connaissent rien au bâtiment.
30:10 Donc ça, grosse ambition, gros chiffre à faire.
30:12 Donc, il faut, si vous avez envie de devenir compagnon dans le bâtiment, n'hésitez pas.
30:16 Deuxième sujet, on parlait tout à l'heure des métiers nouveaux.
30:18 On a un métier nouveau qui est lié à la réhabilitation, qui explose dans notre activité.
30:21 Réhabilitation en particulier en site occupé.
30:23 On va dans des barres de logement ou dans des immeubles de logement et on vient remplacer
30:28 les façades externes et parfois, souvent, la partie interne, la plomberie, l'électricité,
30:32 la peinture, etc.
30:33 Et là, il y a un métier nouveau qui est apparu, qui est ce qu'on appelle le chargé de relations
30:37 avec les résidents.
30:38 C'est les gens qui vont, qui sont chez nous, mais qui vont voir les résidents pour commencer
30:42 à leur expliquer qu'il va falloir qu'ils partent pendant deux, trois jours, le temps
30:45 qu'on fasse les travaux.
30:46 Et autant vous dire que c'est un métier qui nécessite beaucoup de relationnels, parce
30:50 que quand bien même on vient embellir leur quotidien, avant que les gens vous laissent
30:54 rentrer dans leur salon ou quoi que ce soit, voilà.
30:55 Donc ça, c'est un métier dans lequel on va recruter beaucoup.
30:58 Et puis je termine par celui qui est assez traditionnel, c'est celui des conducteurs
31:02 travaux, c'est la voie, entre guillemets, c'est la population la plus importante chez
31:05 nous, c'est les gens qui sont sur les chantiers, qui font l'encadrement des chantiers, qui
31:08 pilotent les chantiers.
31:09 Point important, la féminisation de ces métiers qui arrivent forcément pas assez vite à
31:14 votre goût, ça je peux comprendre, mais sur des métiers chez vous, par exemple, est-ce
31:20 que finalement les femmes s'engagent un peu plus sur des...
31:23 Alors c'est certainement des métiers connexes, mais est-ce qu'on sent quand même la féminisation
31:27 arriver ?
31:28 Trop lentement à notre goût, beaucoup trop lentement.
31:30 On a parmi les cadres, on a une typologie de population un peu différente du monde
31:34 du bâtiment et de la construction.
31:35 On a grosso modo environ 20% de compagnons, de ouvriers, on a 50% de techniciens et on
31:42 a 30% de cadres.
31:43 Parmi nos cadres, les femmes représentent 21-22%, alors qu'elles devraient en représenter
31:50 au moins le double.
31:51 Mais 30% en codire quand même.
31:53 Mais 30% en codire, donc ça c'est un petit peu l'effet exemple, l'effet entraînement,
31:58 il faut quelque part qu'on ait des rôles modèles pour attirer les femmes.
32:00 Chez les cadres, on n'en a pas assez, mais chez les techniciens et chez les compagnons,
32:04 c'est un chiffre misérable.
32:05 Et ça, c'est vraiment un effort sur lequel on va porter toute notre action.
32:11 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de fatalité à ce que les femmes ne nous rejoignent pas.
32:15 On est notamment dans les métiers d'électricité et de la clim sur des métiers qui ne nécessitent
32:19 aucune force physique spécifique, donc accessibles à tout le monde, y compris évidemment aux
32:24 jeunes filles.
32:25 Donc là, on a une œuvre de conviction des jeunes femmes au niveau du collège, au niveau
32:30 du lycée et dans l'orientation, de manière à ce qu'elles se retournent vers nos métiers.
32:34 Moi, je fais des gros travaux à la maison et je porte des trucs hyper lourds, donc si
32:37 moi je le fais, effectivement, il y a plein de gens qui peuvent le faire.
32:40 Non, mais c'est vrai, c'est une vraie satisfaction, c'est génial.
32:44 Et franchement, ça vous vide la tête.
32:46 Chez vous aussi, pareil, la féminisation.
32:48 Oui, alors je suis tout à fait en phase avec Stéphane.
32:50 Il n'y a pas de fatalité sur le sujet.
32:51 Par contre, il y a quelque chose qui est absolument concret, c'est que quand on s'en se met à
32:56 travailler sur ce sujet pour pouvoir attirer les femmes, etc., ce sont des temps longs
33:00 parce que quand un secteur n'est pas spécialement connu par une population spécifique, on parle
33:05 des femmes en particulier parce qu'elles ne voient pas tellement d'exemples, etc.
33:07 Ce n'est pas en un an, avec tous les efforts que vous voulez, que vous renversez la vapeur.
33:11 Donc on a la chance chez Bouygues Bâtiment, mais pas dans toutes les régions, d'avoir
33:15 travaillé sur ce sujet depuis 10 ans, 15 ans, et aujourd'hui on en voit les résultats
33:19 puisque nous, on a un peu plus de femmes cadres, on en a 30% de femmes cadres, mais on veut
33:24 absolument aller plus loin et on recrute à peu près 40% de nos cadres chaque année,
33:29 ce sont des femmes.
33:30 Donc on continue à faire rentrer les femmes sur nos chantiers et elles donnent, et les
33:35 résultats sont excellents.
33:36 Maintenant, notre nouveau challenge, ce n'est pas tant de les recruter, c'est de les mener
33:40 vers des postes de top management, donc aujourd'hui c'est une matière qu'on travaille beaucoup.
33:47 Les CV sur vos sites internet respectifs j'imagine ?
33:50 Absolument.
33:51 Et on va donner vos numéros de téléphone personnels à l'antenne.
33:55 Et Bouygues Construction, il y a un site carrière qui est très bien fait, vous pouvez voir
33:59 les annonces, vous pouvez pouvoir déposer les CV, ça arrive jusqu'à nous.
34:02 Et peut-être que vous aurez la chance de faire votre entretien d'embauche avec nos
34:06 invités Stéphane Ribner qui était avec nous, DRH de Bouygues Bâtiment France, merci
34:10 beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
34:12 Et Stéphane Vallée, DRH des Coins, France.
34:15 Merci beaucoup, merci Nicolas Leroy d'avoir programmé et organisé cette émission.
34:21 Bravo à Julien, notre réalisateur, il s'est très bien débrouillé.
34:25 Bravo Julien, félicite.
34:26 Mais les Toulousains sont toujours très bons, notamment au rugby.
34:29 Ah il est Toulousain, c'est ça le problème.
34:31 Merci Aude et merci à notre équipe.
34:34 On vous retrouve demain à partir de… Philippe, David, vous serez tout seul demain ?
34:37 Oui, vous allez manquer.
34:39 Demain à 17h20, Les Vrais Voix, enfin 17h19, Les Vrais Voix à 19h20, Les Vrais Voix Responsables,
34:45 à 20h02, le meilleur de Sud Radio, à 20h le flash de Manon Bacour, mais tout de suite
34:49 Sud Radio à votre service.
34:50 Passez une belle soirée, salut !