Les Vraies Voix de l'emploi avec avec Nicolas LEROY, Directeur du recrutement du groupe Fiducial et Directeur du cabinet Ficoba, Fabienne ARATA , DG Linkedin France, Henri de La Roque, Directeur Associé du cabinet de recrutement Morgan Philips
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-06-04##
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00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, les vraies voies de l'emploi,
00:05Philippe David.
00:06Avec Loc Plus et Apex Locations, construisez votre avenir dans un groupe performant.
00:11Sud Radio, 19h-20h, les vraies voies de l'emploi.
00:17Et on est ravis de vous retrouver tous les mardis dans les vraies voies de l'emploi,
00:20on est ensemble avec Philippe David jusqu'à 20h et pour nous accompagner tous les mardis,
00:25Nicolas Leroy est avec nous, directeur du recrutement du groupe Fiducial et directeur
00:28de cabinet Ficoba, merci beaucoup Nicolas Leroy d'être avec nous, au sommaire de cette
00:33émission, dans le paysage des réseaux sociaux professionnels, LinkedIn est imposé comme
00:37un véritable acteur et incontournable avec plus de 700 millions de membres dans plus
00:41de 200 pays, LinkedIn est devenu une plateforme leader pour le réseautage, la recherche d'emploi
00:46et la promotion de compétences, Fabienne Arrata est avec nous, directrice générale
00:50de LinkedIn, Franck Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:52Depuis 2013, Morgane Philips et ses 550 collaborateurs accompagnent plus de 5000 clients avec des
00:58solutions RH intégrées et technologiques, on parle recrutement de dirigeants, gestion
01:02des talents, emplois temporaires et permanents, out-placement et management de transition,
01:06notre invité Henri Delaroque, directeur associé du cabinet de recrutement Morgane Philips,
01:10bonsoir.
01:11Bonsoir, bienvenue dans les vraies voies de l'emploi, on est ensemble jusqu'à 20h.
01:14Les vraies voies Sud Radio, et notre invité Fabienne Arrata, directrice générale de
01:20LinkedIn, alors forcément Nicolas, j'ai envie de vous dire, le bouleversement de la société
01:25a forcément accéléré la mutation de ce monde du travail.
01:29Alors c'est exactement, c'est que l'aujourd'hui, on a vécu depuis le Covid un bouleversement
01:32du monde du travail, mais qui est en train aujourd'hui de basculer vers un basculement
01:36de société.
01:37On a vu les gens basculer en télétravail un peu contraint et forcé, sauf qu'aujourd'hui,
01:42les gens y ont pris goût, il y a une occupation du territoire qui s'est complètement transformée,
01:47et cette transformation qui devait être temporaire est en train de devenir pérenne.
01:52On voit aussi la montée en puissance de l'IA qui va aussi modifier la façon de faire son
01:57travail, mais aussi de ses compétences, donc aujourd'hui avec nous, c'est ces questions
02:01qu'on va se poser.
02:02Quelles vont être ces transformations aujourd'hui ? Est-ce qu'on est dans un vrai basculement
02:06ou est-ce qu'après on va revenir à une situation initiale ? Donc c'est ce qu'on va voir aujourd'hui
02:09avec nos deux invités.
02:10Alors l'intérêt Fabienne Arrata, déjà petit état des lieux avec LinkedIn en quelques
02:16mots aujourd'hui, réseau incontournable forcément.
02:20LinkedIn en quelques mots, en quelques chiffres surtout, c'est effectivement un milliard de
02:24professionnels dans le monde.
02:26Après 21 ans d'existence, 64 millions d'entreprises qui échangent avec ces professionnels puisque
02:32notre métier, c'est de connecter ces professionnels entre eux et avec les entreprises, et puis
02:37plus particulièrement en France, 30 millions d'actifs en âge de travailler, de tous âges,
02:44et en particulier des jeunes, 2,5 millions de jeunes sont présents sur la plateforme,
02:49des professions dites non télétravaillables, 5 millions, et puis 75% des membres LinkedIn
02:57sont en dehors de Paris et de l'Île-de-France.
02:59Donc notre métier, c'est d'accompagner ces professionnels tout au long de leur parcours,
03:03qu'ils soient jeunes, récemment arrivés sur le marché de l'emploi, en milieu de carrière
03:08ou en reconversion, et puis toute taille d'entreprise, que ce soit une entreprise unipersonnelle
03:13ou de très grands groupes, aujourd'hui 850 000 entreprises en France recrutent, communiquent
03:18et vendent sur LinkedIn.
03:19Alors est-ce qu'on peut dire qu'il y a forcément un avant et un après Covid, même si la société
03:23a commencé à se transformer avant le Covid, il y a eu une accélération et là on ne s'arrête
03:28plus en fait ?
03:29Absolument, Nicolas le soulignait, les professionnels se sont posés 3 questions de fond, et tous
03:35les professionnels, vous, moi, quels que soient nos métiers, et ces 3 questions étaient
03:39les suivantes.
03:40Pourquoi est-ce que je travaille ? Ils ont du sens.
03:42D'où est-ce que je veux travailler ? Et comment est-ce que je travaille ? Et ce que nous avons
03:46observé depuis la période post-pandémique, c'est réellement une réécriture du rapport
03:52au travail à l'aune de ces 3 questions, ça c'est le premier sujet.
03:55Et puis il y a deux révolutions sociétales majeures qui ont des impacts fondamentaux
04:01sur les métiers et les compétences, que sont d'une part l'IA et en particulier l'arrivée
04:06de l'IA générative, et aussi le verdissement de l'économie, qui en termes d'impact de
04:11compétences et de transformation des entreprises et donc des métiers, sont extrêmement profondes.
04:17Ces deux sujets-là mis en parallèle font que ce que nous constatons, et on le verra
04:23en termes de chiffres plus tard dans notre conversation, voire probablement, c'est que
04:27nous sommes réellement rentrés non plus dans une économie d'emploi, mais dans une
04:31économie de compétences.
04:32Et lorsqu'un professionnel pense à son évolution, quel que soit son âge, c'est avant toute
04:38chose pensé à ses compétences, qu'elles soient techniques et surtout comportementales,
04:42et on y reviendra.
04:43Vous avez parlé de compétences et d'IA, et il y a un mot, enfin un acronyme, FOBO,
04:47en anglais, Fear of Being Obsolete, la peur de devenir obsolète, est-ce que c'est quelque
04:51chose d'important aujourd'hui ? On espère qu'on ne l'est pas avec Cécile, ni Nicolas
04:57Néon.
04:58Vous aussi, moi non !
04:59Bon ben merci !
05:00Je ne pense pas qu'il y ait une certaine anxiété, évidemment, comme toute révolution, elle
05:07est forcément porteuse de réels, de fantasmes, de vrais, de faux, etc.
05:11Pour autant, ce qu'on constate lorsqu'on interroge différents métiers, différentes
05:19catégories de professionnels, c'est un formidable optimisme.
05:21Celui des dirigeants au premier plan, aujourd'hui 40% d'entre eux considèrent que l'IA générative
05:29va donner lieu à des recrutements additionnels dans les 12 prochains mois.
05:33Et on le constate, quasiment une multiplication par 3 sur ces 12 derniers mois, des offres
05:38d'emplois qui font figurer l'IA générative.
05:40En ce qui concerne les professionnels, et je reviens aux professionnels dits de terrain,
05:44c'est-à-dire les professions hôtesse de caisse, logistique, nous avons fait une étude
05:49conjointe avec ADECO très récemment, auprès de ces professionnels, 57% d'entre eux se
05:54disent très favorables à l'arrivée de l'IA dans leur quotidien professionnel,
05:57pourquoi ? Parce qu'ils considèrent que ça va amener plus de flexibilité, plus d'autonomie,
06:01plus de mieux-être et plus de latitude.
06:03Donc effectivement, un ressenti en termes de développement des compétences, mais énormément
06:10d'optimisme sur le quotidien des professionnels, quels qu'ils soient.
06:13Je reviens sur la compétence, parce que finalement le métier, on est par silos, la compétence
06:17elle est transversale en fait, c'est ça ?
06:20Absolument, et ça amène à une conséquence éminemment positive qui est celle de la mobilité.
06:26Et aujourd'hui, énormément de professionnels considèrent qu'il est beaucoup plus facile
06:31de changer d'emploi d'une part, mais surtout de changer de secteur industriel.
06:34Et la mobilité, qu'elle soit interne dans une entreprise ou externe, c'est aujourd'hui
06:39le sujet stratégique pour les entreprises, pour les professionnels et puis pour le pays.
06:43Parce que vous parliez d'hôtesse de caisse par exemple, c'est un vrai métier de savoir
06:47s'adresser aux clients, c'est vraiment quelque chose, une compétence particulière.
06:51Oui, et on est dans la compétence comportementale, la communication, la résolution de problèmes,
06:58un certain sujet de ce type-là.
07:00Est-ce que vous avez constaté dans vos données, tout ce que nous on ressent en tant que professionnels
07:03du recrutement, c'est-à-dire cette espèce de mobilité qu'on a eue...
07:07Bien dans le micro !
07:08... vers des villes, on parle souvent de Bordeaux, Rennes, etc., mais est-ce que vous avez aussi
07:11toute cette transhumance qu'on a eue vers d'autres métiers ? On a vu la restauration
07:17qui a été désertée, vous l'avez sentie dans vos datas ?
07:19Oui, on le voit, et Cécile le soulignait, le point fondamental, à partir du moment
07:23où vous commencez à concevoir votre parcours professionnel comme quelque chose qui n'est
07:29pas linéaire du tout, et penser vos compétences comme un portefeuille de compétences qui
07:35peut vous amener vers ce que vous avez envie de faire, ou surtout là et comment vous
07:40avez envie de travailler.
07:41Évidemment, ça amène plus de transversalité, et on l'a analysé dans chacune des régions
07:47dans lesquelles nous sommes allées pour faire un certain nombre d'événements très récemment,
07:52donc Rennes, Marseille, Lille, une transférabilité des métiers, je vais prendre la grande distribution,
07:59vers la logistique, typiquement sur la région Hauts-de-France, et si je prends Marseille,
08:05les métiers de l'immobilier ont fortement évolué vers un certain nombre de métiers,
08:11et en particulier vers les métiers de la formation et de la pédagogie, donc on voit
08:17ces mouvements-là, et on les voit surtout de plus en plus, et vers des filières qui
08:21n'étaient pas forcément très connexes.
08:23Formation immobilier, ce n'est pas forcément intuitif, et ça, ça va crescendo, mais cette
08:30économie de compétences est le socle qui permet ça, qui permet cette latitude et cette liberté.
08:35C'est quelque chose de temporaire, ou c'est quelque chose qui va aller dans le temps ?
08:38Ou est-ce que c'était vraiment conjoncturel avec le Covid ?
08:41Non, ce qui était conjoncturel avec le Covid, fort probablement, c'était les migrations,
08:46les mouvements géographiques.
08:49Effectivement, les évolutions vers les villes moyennes, là, elles se sont stabilisées.
08:53En revanche, la transférabilité des compétences, elle est majeure.
08:59Pourquoi ? Parce que sur un certain nombre de filières, je pense à la filière des métiers
09:03verts, la filière des métiers du nucléaire, un certain nombre de filières sont aujourd'hui
09:09pénuriques et ces compétences n'existent pas.
09:11Donc il faut aller les chercher ailleurs, il faut aller les prendre sur les métiers
09:15de la relation client, il faut aller les prendre dans d'autres activités et les former.
09:20Et c'est pour ça que les activités de formation aujourd'hui sont aujourd'hui extrêmement
09:24demandeuses en termes de recrutement également.
09:26On verra justement dans quelques instants, vous ne bougez pas.
09:28Les métiers, attention, qu'est-ce qui est à la mode ? Qu'est-ce qu'on recherche le
09:31plus aujourd'hui ? Quelles compétences faut-il avoir pour cette transversalité et vers
09:36quels métiers ? Parce qu'on parle aussi de métiers, on en parle dans un instant.
09:41Vous voulez poser des questions, vous avez le droit à un 0826 300 300, on revient dans
09:44un instant, à tout de suite.
09:45Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
09:48On est vraiment dans les vraies voies de l'emploi et on est vraiment sur des supports.
09:52Et en l'occurrence, LinkedIn qui est avec Fabienne Arrata, directrice générale et
09:57merci d'avoir accepté notre invitation.
09:59Henri Delarocque qui est directeur associé du cabinet de recrutement.
10:03Morgane Philippe, c'est bien entendu Nicolas Leroy qui est directeur de recrutement du
10:06groupe Fuit du Ciel avec Henri Delarocque aujourd'hui.
10:09Le recrutement, vous, vous êtes vraiment un cabinet de recrutement.
10:13Bonsoir, merci d'être avec nous.
10:15Qu'est-ce qui a changé dans la façon, dans votre manière ? Parce que l'emploi, on le
10:19disait il y a quelques instants, a changé, a été disrupté.
10:23Qu'est-ce qui a changé, vous, dans votre manière d'appréhender l'emploi ?
10:26Alors déjà, je vais représenter un tout petit peu Morgane Philippe parce qu'on a
10:29deux piliers et c'est fondamental de revenir dessus.
10:32On est effectivement présenté comme faisant de l'acquisition de talent, donc du recrutement,
10:40mais on a un deuxième pilier qui fait du développement de talent et c'est important
10:44de le souligner parce qu'aujourd'hui l'acquisition est fondamentale mais la rétention est aussi
10:48fondamentale et la génération, le futur de l'emploi passera par la rétention de
10:52talent, bien évidemment en second plan après avoir réussi à recruter les talents qu'on
10:57recherche.
10:58Donc ça c'est déjà important de le souligner, c'est que recruter était un enjeu, aujourd'hui
11:03conserver nos talents c'est un véritable enjeu et c'est l'enjeu probablement de
11:06demain.
11:07Un peu aujourd'hui quand même, parce que les entreprises aujourd'hui…
11:11Alors évidemment d'aujourd'hui et probablement encore plus de demain, on reviendra sur le
11:16sujet mais on se rend compte que la typologie des contrats qu'on offre à nos collaborateurs,
11:21que ce soit de l'indépendance, du freelancing, de l'auto-entrepreneur, d'entreprise
11:26pardon excusez-moi ou du contracting en CDI, fait qu'aujourd'hui avoir cette capacité
11:32de mettre tout le monde autour d'une table sur un projet commun sera un enjeu et donc
11:36on a besoin d'avoir des professionnels qui vont nous aider à la fois à cesser et à
11:41évaluer et à développer ces talents.
11:43Nicolas Leroy ?
11:44Alors oui, on disait que la rétention était un enjeu majeur mais aujourd'hui qu'est-ce
11:51que vous mettez en place justement pour accompagner vos clients en tant qu'amie de recrutement
11:56pour travailler sur cette rétention ?
11:57Sur cette rétention, alors déjà je crois que ce qui est important aujourd'hui et
12:01pendant très longtemps, on oubliait cependant là, c'est vraiment la compréhension du
12:05besoin du client et l'écosystème dans lequel le futur candidat va évoluer, le futur employé
12:09va évoluer parce qu'une erreur de casting fait que très vite le candidat va se lasser
12:14ou le client final va se lasser du candidat qu'on lui aura recruté.
12:17Il y a des statistiques qui viennent d'ARVA, c'est un tiers des collaborateurs aux Etats-Unis
12:22quittent son poste dans les trois premiers mois.
12:23Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il faut bien prendre en compte que l'information
12:28donnée par le futur employeur n'est pas forcément la bonne.
12:31On peut dire que c'est la faute du candidat qui n'était pas au niveau mais c'est bien
12:34souvent ce manque de transparence et si vous voulez revenir sur ce point, on a évoqué
12:38le Covid qui est un effet accélérateur bien évidemment de toute cette transformation
12:43mais moi je vais aller encore plus loin, l'effet de transformation vient de notre changement
12:49de consommation depuis de nombreuses années, je dirais une quinzaine d'années, il suffit
12:52de voir comment on consomme ne serait-ce que la télévision, comment on consomme le cinéma,
12:56comment on consomme les restaurants.
12:57Maintenant à un clic sur votre tablette, vous êtes capables d'être sur Uber Eats
13:01je ne sais pas si j'ai le droit de les citer mais tant pis, c'est fait, de consommer les
13:08meilleurs restaurants qui vous sont livrés chez vous, vous êtes capables de regarder
13:11les meilleurs films qui vous sont livrés chez vous, en un clic sur LinkedIn vous êtes
13:14capables de prétendre à l'ensemble des postes ou quasiment l'ensemble de l'exhaustivité
13:17des postes.
13:18Donc ce que je veux dire par là c'est que de toute façon le changement de consommation
13:21de la société a changé et ça se transmet évidemment dans nos entreprises.
13:26Est-ce que l'emploi ça se consomme désormais ? Parce que le chiffre que vous dites 1 sur
13:303, un chiffre de Harvard, quitte dans les trois mois, c'est bien ça ? Mais c'est de
13:35la décision de l'entreprise dans combien de % des cas, si vous avez les chiffres, et
13:39du salarié.
13:40Parce que c'est important, parce que si c'est 90% de l'entreprise, ils se disent bon on
13:43s'est planté.
13:44Sinon si c'est les salariés qui se disent il y a le plein emploi, j'ai prouvé 1000$
13:48de plus par mois à côté, je pars à côté, c'est pas tout à fait la même chose.
13:51Mais je vais rebondir sur cette question avec vous, et je me dis, est-ce qu'on reçoit ici
13:58aussi des CV à Sud Radio ?
13:59Je trouve que même les CV ont changé.
14:01Avant, finalement, l'employé qui cherchait un emploi se vendait, j'aime le cinéma, j'aime
14:07ci, je suis sympa, je fais ci, et aujourd'hui on a tendance à voir que tout disparaît,
14:12tout ça disparaît, et qu'il y a un autre mode de fonctionnement qui se dit, on veut
14:16du sens, et ça on l'entend partout, et ça change, et là c'est les entreprises qui sont
14:21obligées de changer.
14:22Absolument.
14:23Le rapport sur un certain nombre de sujets s'est inversé, et je ne suis pas du tout
14:26certaine qu'on soit dans un mode de consommation, en tout cas, ça n'est pas la manière dont
14:31les entreprises avec lesquelles nous travaillons travaillent, puisque le sujet, si bien effectivement
14:37vous l'avez souligné, la rétention, mais la rétention, elle se travaille avec, encore
14:45une fois, le sujet de développement des compétences et le nombre d'opportunités de mobilité
14:49interne qui va être proposée aux collaborateurs.
14:54Pour revenir au CV, effectivement il n'y a plus du tout de corrélation linéaire entre
14:58une expérience et un diplôme, et il n'y a plus de CV.
15:02En revanche, ce qui est important, et ce qu'attendent les recruteurs d'une part, et la manière
15:06dont les professionnels se présentent d'autre part, c'est un portefeuille de compétences
15:09et un socle de valeurs.
15:11Qu'est-ce qui me porte ? Qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Pourquoi ? Comment ? Et j'en
15:16reviens aux trois questions précédentes, mais aujourd'hui plus de la moitié des professionnels
15:21considèrent qu'ils ne candidateraient pas dans une entreprise qui ne serait pas raccord
15:26avec leurs valeurs, et même si le salaire était supérieur.
15:30Et ça, toute génération confondue, donc on n'est pas, de mon point de vue, en tout
15:36cas de ce que nous observons, des conversations sur la plateforme qui s'opèrent, des attentes
15:42des candidats d'une part, et de ce que proposent les entreprises par ailleurs, dans un mode
15:47de consommation.
15:48On est sur un rapport qui s'est réécrit, certes, mais qui est éminemment profond,
15:54éminemment emprunt de sens et de valeurs.
15:57Vous constatez ça, qu'il y a des recrutements, très rapidement ?
15:59Absolument.
16:00On constate effectivement que, déjà, le rapport au travail a changé, que le collaborateur
16:05vient chercher du sens au sein de l'entreprise, et c'est là où les entreprises ont une
16:08part de responsabilité, c'est à l'entreprise de réécrire sa culture, de réécrire et
16:13de réinventer, finalement, le lieu de rencontre et le lieu, pour être productif, et créer
16:18de la valeur.
16:19Et on a, pendant très longtemps, je pense, oublié ce point-là, c'est que les gens
16:22faisaient carrière pour faire carrière, venaient travailler pour travailler, et aujourd'hui,
16:27finalement, le travail devient un outil pour pouvoir s'épanouir, mais n'est plus une
16:31fin en soi.
16:32Et c'est ce changement de paradigme qui fait que, nous, le travail de recruteur, mais le
16:37travail de recruteur en est aussi un outil pour les employeurs finaux, c'est de réussir
16:43à faire en sorte que cette future culture, ou cette culture qu'on est en train de tous
16:48créer ensemble, soit la bonne, soit bien présentée, soit transparente, et des outils
16:51comme LinkedIn nous imposent cette transparence, puisque aujourd'hui, on s'en rend bien compte,
16:56on est obligé d'être transparent sur la rémunération, sinon l'annonce n'est pas mise en tête
17:01de liste, enfin c'est plein d'outils qui font qu'aujourd'hui, l'employeur est obligé
17:07de s'exposer, et nous-mêmes, au sein du groupe Morgan Philips, on a créé ce qu'on appelle
17:10l'annonce vidéo, où nos consultants sont obligés, aujourd'hui, de pitcher en vidéo,
17:15pour finalement créer de l'humanité et montrer qui va être le futur employeur.
17:19Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause, on revient dans un instant,
17:22on vous évoquait les métiers en tension, quels sont les métiers les plus recherchés
17:27chez LinkedIn ? Ça, c'est hyper intéressant, on en parle dans un instant, à tout de suite.
17:31Sud Radio, 19h-20h, les vraies voix de l'emploi.
17:35Et on est ensemble avec Philippe David jusqu'à 20h, avec nos invités du jour, bien sûr,
17:39Nicolas Leroy, qui est directeur du recrutement du groupe Fiducial, mais lui, il fait un peu
17:43partie de la famille, enfin même complètement ! Fabienne Arrata, qui est directrice générale
17:48de LinkedIn, et puis Henri Delarocque, directeur associé au cabinet de recrutement Morgan Philips.
17:53Merci en tout cas d'être avec nous.
17:54Et sur ce réseau aujourd'hui devenu incontournable, LinkedIn, ce qui est important de savoir,
17:59c'est quels sont aujourd'hui, alors on voit beaucoup de métiers verts émerger, forcément,
18:05puisque ça va dans le sens de l'histoire de la société, mais quels types de métiers
18:09aujourd'hui sont en haut du classement et peut-être les plus recherchés ?
18:12Alors, les métiers qui restent en haut du classement, deux grandes catégories, et puis
18:19je vais en ajouter une troisième qui vient d'arriver, les deux premières, l'ensemble
18:22des métiers de la relation client, commerciaux et puis surtout, ensuite, assistance client
18:28après vente.
18:29Ça, c'est le premier grand domaine, et je dirais tout niveau de séniorité confondu.
18:35Deuxième grande catégorie, l'ensemble des métiers de soins, et en particulier, sur
18:41un certain nombre de régions, des métiers de soins au sein des entreprises, psychologues,
18:47assistanas, etc., etc., toutes formes de métiers de soins.
18:51Et puis, la troisième grande catégorie qui vient d'émerger et qui montre fortement,
18:57l'ensemble des métiers relatifs à la pédagogie, à l'enseignement, à la formation, que ce
19:01soit en entreprise, que ce soit évidemment dans le secteur académique, public ou privé,
19:07et puis, l'ensemble des métiers de formation, je dirais, individuels, à destination des
19:12enfants, etc., etc.
19:14Donc ça, c'est vraiment une grosse, grosse tendance.
19:16Henri Delarocque, qu'est-ce qui pêche finalement sur ces métiers-là ? Est-ce que c'est l'attractivité
19:20du métier ? Est-ce que c'est les salaires ? Est-ce que c'est la situation géographique ?
19:26C'est quoi ?
19:27Tout ça.
19:28Et puis, je crois qu'aujourd'hui, on a une décorrélation entre les formés, la formation
19:33et puis l'employabilité.
19:35C'est qu'on va parler des métiers du soin, notamment, on a une accession à ces métiers-là
19:40où beaucoup de nos clients sont en recherche et effectivement, on a assez peu d'élus
19:44ou assez peu de formés.
19:45Donc, je crois que le premier critère avant ça, on parlait du médecin, d'infirmière,
19:49d'aide-soignante.
19:50Absolument.
19:51Et on est obligé d'aller les chercher en dehors de France bien souvent et on entend
19:54un certain nombre de régions françaises qui sont sinistrées sur ces profils-là.
19:58Après, nous, on a cette répercussion à peu près sur tous les métiers qu'on peut
20:02trouver à la fois en bassin Île-de-France comme en région, c'est qu'il y a une décorrélation
20:06entre la formation et puis finalement, aujourd'hui, les emplois qui sont ouverts.
20:10Après, sans parler de métier, moi, je crois qu'il y a une strata qui va souffrir ou en
20:15tout cas qui doit être repensée et retravaillée, c'est la strata que je vais appeler le chef
20:18d'équipe ou le manager.
20:20Le changement de paradigme, le changement d'organisation de tous nos clients notamment
20:27fait que la fonction de manager a perdu un peu de son sens et en tout cas a besoin d'être
20:30repensée.
20:31Et pourquoi ? Ça veut dire quoi, perdre de son sens ?
20:33Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le métier de strat, de premier niveau, d'encadrant
20:36devient de plus en plus compliqué.
20:38On va parler de micromanagement, on va parler d'entraîner les équipes et c'est un métier
20:42qui finalement, autant quand on faisait carrière, on passait par cette étape qui était incontournable.
20:48Aujourd'hui, on se rend compte qu'on a un certain nombre de populations qui veulent
20:51être experts, donc du coup, foutez-moi la paix si j'ai le droit de le dire, ils vont
20:55être experts dans leur coin, ce qui correspond assez bien avec cette nouvelle tendance de
20:59freelancing d'auto-entreprise, puis il y en a qui veulent être chefs, mais ils aimeraient
21:03bien passer par l'étape, je suis expert et je passe chef tout de suite, mais pas avoir
21:07effectivement les difficultés du poste d'encadrant et ce poste d'encadrant, moi, je crois fondamentalement
21:12que là où on a un travail à faire, mais les instituts de formation ont un travail
21:17à faire et les écoles ont un travail à faire, il va falloir mettre une note RH puisqu'on
21:21est là pour parler de ça, une note RH au sein de toutes ces fonctions, parce qu'aujourd'hui,
21:25qu'est-ce que c'est être un manager de premier niveau ? C'est un, se soucier de la bonne
21:30entente de notre équipe, un, se soucier de s'assurer que la culture de l'entreprise
21:34et qu'on est là pour être productif, parce qu'on est là pour créer de la valeur, donc
21:38on est à la fois le représentant des équipes et aussi le représentant de l'entreprise
21:42et ce rôle qui est un peu entre le marteau et l'enclume, hybride, finalement on ne l'apprend
21:46pas à l'école.
21:47C'est du terrain en fait.
21:48C'est du terrain, absolument.
21:49Et nous on ressent aujourd'hui, nos clients souffrent de cette compétence, qui est une
21:53compétence finalement transversale, qui est presque de l'inné, parce qu'aucune formation
21:57ne mène à ça.
21:58Oui, c'est ce qu'on appelle notamment le savoir-être, c'est pareil, il n'y a aucune formation qui
22:01mène à ça, comme disait je ne sais plus qui, l'éducation, on l'a ou on ne l'a pas.
22:05Mais quand on est cabinet de recrutement, LinkedIn, c'est un partenaire ou un concurrent ?
22:09Alors, je vais vous dire que c'est surtout un partenaire et que un partenaire, pendant
22:16des années, on a entendu, mais au même titre que l'IA demain va supprimer un certain
22:19nombre de fonctions, on nous a dit que LinkedIn, vous allez voir, va vous tuer.
22:22Moi, je pense que LinkedIn, au contraire, a accéléré notre métier, nous a aidé à
22:25être plus performants.
22:26Moi, j'ai commencé ce métier où on faisait de la chasse, on descendait des organigrammes.
22:30Aujourd'hui, plus personne ne fait ça, grâce à LinkedIn notamment.
22:32Après, il n'y a pas que LinkedIn, mais on va parler de LinkedIn aujourd'hui.
22:35C'est un outil qui nous a permis d'être plus performants et plus productifs.
22:38Et c'est ça qui va dans le sens de ce qu'on se disait si on parle du métier de cabinet
22:41de recrutement.
22:43Aujourd'hui, un consultant de recrutement a besoin de finalement moins en faire pour
22:48être tout aussi productif que moi, je l'étais quand j'ai commencé ce job, parce qu'on
22:51a des outils qui sont dix fois plus performants.
22:54On parlait de l'IA où vous avez une émission sur l'IA également, c'est des outils qui
22:57nous permettent d'être encore une fois dix fois plus performants, voire je dis dix fois,
23:01j'en sais rien, c'est peut être cent fois plus performants.
23:03Et vous savez où les trouver parce que 90% des gens qui recherchent dans l'emploi sont
23:07sur LinkedIn.
23:08Ils sont sur LinkedIn, mais pas toujours en recherche d'emploi.
23:10Et c'est la seule difficulté qu'il va falloir vraiment appréhender sur LinkedIn, c'est qu'au
23:15même titre qu'un certain nombre d'outils, vous avez beau envoyer des messages, si le
23:18candidat n'est pas à l'écoute, il n'est pas à l'écoute.
23:20Notre travail, c'est aussi d'être capable de séduire et de faire venir ces fameux candidats
23:24chez nos clients.
23:25Et c'est là où on devient incontournable.
23:26Il est en recherche de parole.
23:27Nicolas Leroy.
23:28Je rebondis sur ce que disait Henri, parce que moi, je me souviens quand j'étais jeune
23:32consultant en recrutement.
23:33Vous l'appelez Henri, vous.
23:34C'était chez Michael Page, il y a un article quand LinkedIn est arrivé en France qui disait
23:38quand LinkedIn va remplacer Michael Page.
23:39Donc, ça avait été une panique à l'époque et effectivement, LinkedIn s'est plutôt positionné
23:43comme un partenaire.
23:44Mais ça, spontanément, enfin là je me tourne vers une Fabienne, mais on s'est dit, on parlait
23:50déjà d'IA à l'époque, ça va remplacer complètement notre métier.
23:52Finalement, on a trouvé les candidats de recrutement se doivent être dans les plus
23:56gros clients, je pense, de LinkedIn.
23:58Mais à l'époque, on avait peur quand même.
24:00On avait peur.
24:01Absolument.
24:02Mais l'ensemble des cabinets de recrutement, l'ensemble des cabinets de recrutement ont
24:08été parmi nos tout premiers clients et partenaires et ensemble, nous avons fait, je pense, évoluer
24:15les pratiques de recrutement.
24:17Vous évoquiez tout à l'heure les managers première ligne.
24:21Sur la formation, la manière dont les recrutements sont faits aujourd'hui avec l'implication
24:29de ces managers première ligne de manière très conjointe avec les recruteurs et les
24:35PRH.
24:36C'est une évolution conjointe que nous avons faite, l'accès plus vaste à l'ensemble
24:42des candidats passifs et je dirais, démocratiser ce qui était à l'époque la chasse de tête
24:48et qui n'adressait que quelques catégories professionnelles, nous l'avons fait ensemble.
24:54Et vous avez rééquilibré la relation entre l'employeur et le candidat puisqu'à l'époque,
24:59il fallait postuler une annonce, donc quelque part, on était demandeurs.
25:02On se rappelle les petites annonces de L'Express, du Figaro le lundi, L'Express et le Poil jeudi.
25:07Alors que nous, on se fait un beau profil et c'est les recruteurs qui viennent à vous,
25:17qui vous chassent, même si de temps en temps, on arrive bien à voir les profils qui sont
25:20à l'écoute et ceux qui ne le sont pas.
25:21Mais ça a rééquilibré ce rapport en tout cas.
25:23Il y a 20 ans, quand on commençait à faire ce qu'on appelle une recherche, alors LinkedIn
25:26aujourd'hui c'est instantané, on fait une recherche dans la seconde, on a 50 profils
25:30qui correspondent à notre besoin.
25:32Alors après, encore faut-il les appeler et les séduire, mais quand on a commencé
25:35ce job il y a 20 ans, on avait des fichiers, on tapait, on faisait des requêtes, ça tournait
25:41la nuit, le lendemain matin, on récupérait notre requête et on feuilletait l'ensemble
25:46des candidats.
25:47Et si notre recherche n'était pas la bonne, on relançait le lendemain pour s'assurer
25:51que ça retournait la nuit, enfin vous vous rendez compte ? Donc on perdait un temps qui
25:54était incroyable.
25:55Sauf qu'à l'époque, il y avait plus de demandes d'emploi que de demandes de postes.
25:59Alors il y avait probablement plus, mais je suppose qu'il y avait aussi des pénuries
26:02sur certains métiers, enfin des métiers en tension ça a toujours existé, c'est une
26:07évidence.
26:08Maintenant, aujourd'hui, peut-être que le biais d'un outil comme LinkedIn, mais comme
26:13d'autres outils, c'est que maintenant on postule en un clic.
26:15Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que vous avez aussi des candidats qui ne sont
26:18pas intéressés qui ont cliqué.
26:19Au même titre que vous recherchez un bien immobilier, vous allez répondre via une plateforme
26:24et puis en fait vous n'avez pas regardé que la maison n'était pas bien placée.
26:27Là, on peut se retrouver avec cet écueil-là, c'est qu'en un clic, on a des candidats qui
26:31ne sont pas forcément intéressés ou intéressés.
26:32Et c'est cette culture justement du like aussi sur LinkedIn qui est intéressante, enfin
26:38du like en général, puisqu'on finit par tout liker, où les uns finalement, il y a
26:45des groupes qui se mettent en place et on sent qu'il y a une solidarité, c'est-à-dire
26:50que dès que quelqu'un trouve un poste, on le félicite, il y a une positive attitude
26:55sur ce réseau, vraiment.
26:56Absolument, parce que lorsque vous venez sur LinkedIn, vous y venez pour faire trois choses.
27:00Chercher un emploi, c'est effectivement ce qu'on évoquait, alors de manière active
27:05ou si vous êtes juste en veille et puis à l'extérieur de votre entreprise ou aussi
27:10beaucoup en mobilité interne, vous y venez pour construire votre réseau professionnel,
27:14évidemment pour nourrir le premier sujet, mais pas seulement, pour chercher de l'expertise
27:18si vous menez un projet, si vous montez votre entreprise, etc.
27:21Et puis vous y venez pour vous informer et vous former.
27:24Et ce sont ces trois volets-là qui font le continuum de votre parcours sur LinkedIn
27:28et de votre engagement.
27:29Henri Delarocque, quand on est recruteur, est-ce que LinkedIn, c'est pas, je vais rappeler
27:33une vieille émission de télé, le jeu de la vérité, vous recevez un CV, vous allez
27:36voir sur LinkedIn, Abatiel, elle a marqué qu'il avait passé huit ans dans telle entreprise,
27:40mais sur LinkedIn, elle n'en a passé que six, c'est quelque chose qui permet de vérifier
27:44des informations qu'on reçoit ? Est-ce de l'info, est-ce de l'intox ?
27:47Oui, c'est et de l'info et de l'intox parce qu'en fait, ça se passe dans les deux sens.
27:52C'est-à-dire que quelqu'un qui a quitté un premier poste va laisser son expérience
27:56sur LinkedIn tant qu'il n'a pas trouvé un futur job.
27:58Donc, il peut rester six ans alors que la réalité, c'est qu'il n'est resté que quatre
28:01ans dans le poste.
28:02Les informations de LinkedIn, elles sont contrôlées, bien évidemment, mais ça reste du déclaratif.
28:07Donc, c'est notre travail de recruteur, évidemment, de se dire que c'est du déclaratif et donc
28:12de faire ce que nous, on appelle des références par derrière, évidemment, pour s'assurer
28:15que la réalité de ce qui est écrit sur LinkedIn n'est pas à prendre pour argent content.
28:20C'est un peu comme Instagram en fait, les candidats sont parfois plus beaux sur LinkedIn que sur Instagram.
28:24Moi, j'ai mis que j'étais top modèle, il me manque juste 60 centimètres, c'est pas grave.
28:28De toute façon, vous n'exagérez pas du tout, 1m80, allez-y !
28:32On fait une petite pause et on reviendra dans un instant aussi pour parler de l'emploi
28:37d'une autre manière, par le prisme d'un réseau, par le prisme finalement d'un cabinet de recrutement.
28:43On a envie de vous séduire, mesdames et messieurs, vous qui cherchez du travail.
28:47On a envie, en tout cas, de vous donner l'envie d'aller retourner vers le marché du travail.
28:51Allez, on fait une petite pause, on revient dans un instant, à tout de suite.
28:58Les vrais voies de l'emploi, et on est ravis de les accueillir aujourd'hui avec nous,
29:02Fabienne Arrata, directrice générale de LinkedIn, et puis aussi Henri Delarocque,
29:07directeur associé du cabinet de recrutement, Morgan Philips, Fabienne Arrata.
29:13On parle de formation. Pendant des années, on faisait une formation, on faisait un métier.
29:18Aujourd'hui, on ne peut pas se passer d'une formation continue.
29:22On se rend compte que finalement, même si on a une compétence, pour développer cette compétence,
29:27parce que l'intelligence artificielle, parce que les métiers sont en perpétuelle mutation,
29:33la compétence doit être forcément reformée régulièrement.
29:36Absolument, c'est vraiment la formation tout au long de son parcours professionnel.
29:41Je dirais que non seulement, en tant que professionnel, on ne peut pas s'en passer,
29:44mais les entreprises non plus ne peuvent pas se passer de mettre à disposition de leurs collaborateurs
29:50une offre de formation qui soit pertinente et la plus riche possible.
29:54Et pour trois raisons.
29:55Parce qu'en tant que professionnel, vous allez souhaiter globalement vous former pour trois motifs.
30:01Pour être meilleur dans ce que vous faites au quotidien et dans votre job actuel.
30:05Pour évoluer en tant que manager ou chef d'équipe.
30:08Ou bien pour changer de fonction dans l'entreprise.
30:12Je suis contrôleur de gestion, j'ai envie d'aller faire du contrôle de gestion RH ou de passer à la paye.
30:19Et pour ces trois raisons-là, les entreprises doivent le faire.
30:22Et puis aussi et surtout, c'est qu'aujourd'hui, un certain nombre de compétences dont elles ont besoin n'existent pas.
30:28Ce que nous constatons, c'est que sur les cinq dernières années,
30:32environ sur le portefeuille moyen de compétences tous métiers confondus,
30:3625% de nos compétences à toutes ont été radicalement transformées.
30:41Sur les cinq prochaines années, c'est plus de 60%.
30:44Donc on voit l'accélération.
30:46Donc il y a vraiment un double enjeu côté professionnel de se former.
30:50Et il y a une vraie demande, et nous nous le constatons sur la plateforme.
30:53Et côté entreprise, de mettre à disposition une offre de formation.
30:56C'est du contact direct.
30:58Quel est le meilleur moyen de passer le cap pour être convoqué par un cabinet de recrutement ?
31:04Comment ça se passe ? Parce qu'il y a un petit truc qui fait le plus.
31:06Convoqué, c'est plutôt la police, c'est pas le cabinet de recrutement.
31:09Oui, convoqué à un entretien d'entretien.
31:11Oui, vous êtes en garde à vue.
31:13Évidemment, le biais le plus simple, c'est d'avoir le profil qui est adapté au poste.
31:20C'est la première chose.
31:21Alors de me dire, qu'est-ce que c'est qu'être adapté au poste,
31:23puisqu'on s'arrête à une présentation LinkedIn ou à un CV papier.
31:28C'est d'avoir la capacité, avec un certain nombre de mots-clés,
31:32de pouvoir ressortir déjà chez le recruteur.
31:35Donc ça, c'est des nouveaux métiers, mais il faut l'appréhender quand même.
31:38C'est qu'au même titre que vous cherchez demain,
31:40je reviens sur mon exemple de l'immobilier,
31:42vous cherchez une maison, si vous cherchez une maison à la boule,
31:44vous allez taper maison à la boule.
31:46Bon, au même titre que le candidat,
31:47s'il n'a pas écrit qu'il était contrôleur de gestion dans les RH,
31:50il ne sortira pas des fameuses recherches sur LinkedIn.
31:53Donc déjà, il faut bien comprendre qu'on est déjà dans un registre de SEO,
31:56donc les fameuses capacités d'indexer son CV à des mots-clés,
32:01ça, c'est déjà la première chose et le premier tip qu'on pourrait donner aux auditeurs.
32:04Le deuxième point, c'est, je crois qu'il ne faut pas hésiter,
32:07quand on est candidat, à frapper aux portes.
32:10LinkedIn, c'est bien, mais moi, je me rends compte d'un point,
32:12c'est qu'aujourd'hui, nos recruteurs, mais nos futurs employés aussi,
32:16ont du mal à casser du coup ce fameux réseau social
32:19pour créer du vrai réseau humain.
32:21Parce que c'est facile de dire,
32:22je suis en réseau avec un tel ou un tel ou un tel,
32:24mais à un moment, à quel moment tu vas boire un café ?
32:26À quel moment tu vas aller au restaurant ?
32:31Peu importe.
32:32Et c'est cette capacité, finalement, de sortir de chez soi,
32:35de casser ce réseau social,
32:36grâce au réseau social qui nous a mis en relation,
32:39qu'on va pouvoir se mettre en avant.
32:41Et je crois que c'est encore une fois toutes ces petites briques
32:45qui vont faire que demain,
32:47l'articulation du marché de l'emploi ira un petit peu mieux.
32:49Il nous reste très peu de temps.
32:50Deux questions, Fabien Naratta.
32:52D'une part, stop au Senior Buffing,
32:55je pense que c'est un enjeu important aussi.
32:59Et finalement, la reconversion,
33:01est-ce que c'est l'avenir de l'entrepreneur de demain ?
33:04Est-ce que je peux me permettre de compléter les quelques conseils
33:07pour les professionnels juste avant ?
33:08Moi, j'en ajouterai deux.
33:09Le premier, c'est d'être le plus exhaustif et authentique possible
33:13sur son profil,
33:14et en particulier, faire figurer les poses professionnelles.
33:18Parce que c'est un vrai choix de vie
33:19et que ça confirme aux recruteurs
33:22quelles sont les valeurs qui vous ont portées
33:23et pourquoi vous avez fait un certain nombre de choix.
33:26La deuxième chose, c'est d'engager la conversation
33:29avec les dirigeants, avec les collaborateurs de l'entreprise
33:31qui vous intéressent.
33:33Montrez-lui votre intérêt sur ce qu'il porte, sur ses offres.
33:36Sur les seniors,
33:38je reviens au recrutement par les compétences.
33:40Aujourd'hui, quand une entreprise recrute par les compétences
33:43et utilise ce filtre compétences,
33:45elle multiplie par neuf le vivier des seniors adressables
33:48qui vont être dans les fameuses shortlists d'un recruteur.
33:51C'est juste énorme.
33:53Et la reconversion,
33:55elle fait le pont avec ce que je viens d'évoquer en termes de conseils.
33:57C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous avez figuré de manière exhaustive
34:00ce qui vous a porté,
34:01comment est-ce que vous avez conduit votre profil,
34:03comment est-ce que vous avez développé vos compétences,
34:05est-ce que vous pouvez apporter comme point de vue différent dans l'entreprise,
34:08alors forcément, ça va matcher.
34:10Peut-être le mot de la fin avec Nicolas Leroy.
34:12Alors ce qui est intéressant, c'est de voir aujourd'hui,
34:14on a parlé des compétences,
34:15mais c'est aussi de dire que les gens ont envie de...
34:17On parlait de reconversion,
34:18mais ont envie aussi de changer de...
34:21C'est ce qu'on constate chez les candidats,
34:22ont envie de changer de vie parfois,
34:23mais aussi changer de job.
34:24Et c'est ce qu'on constate qui est le plus difficile.
34:26De ville, mais aussi ils veulent passer de contrôleur de gestion à agent immobilier.
34:29Et ça, pour le coup, autant aux Etats-Unis,
34:31c'est quelque chose sur lequel c'est très ouvert.
34:33En France, et là je me tourne vers les cavés de Crutement et vers les réseaux,
34:36c'est vrai qu'on est un peu moins ouverts à ces transitions.
34:38En France, on est marqué au fer rouge de ce qu'on a commencé à faire
34:40et qu'on a fait pendant 5, 10, 15, 20, 25 ans.
34:43C'est une envie quand même qu'on constate des candidats.
34:44Ce dont on se rend compte en tout cas,
34:46et je vais m'adresser plutôt là probablement au col blanc,
34:49mais il y a un souhait, un, de s'orienter vers un poste qui a du sens,
34:53ou un poste qui pourrait presque être manuel.
34:54C'est-à-dire qu'on a beaucoup de reconversions de gens qui ont été cadres.
34:57Sur les métiers de la main, oui.
34:58Et puis qui deviennent tout d'un coup,
34:59qui reprennent une formation de CAP pour être bouchés,
35:01parce que c'est une passion, ou fromager.
35:04Pas plus tard qu'hier, j'ai eu une conversation avec un candidat
35:06qui était en pleine réflexion pour devenir fromager.
35:09Et tout cela, c'est trouver un poste qui a à la fois du sens
35:14et un rythme de vie qui colle à sa vie.
35:17Et je crois que nous, en tant que recruteur,
35:19il faut qu'on soit capable effectivement d'écouter cela
35:21et d'accompagner nos candidats pour qu'ils aient la capacité
35:25de créer cette nouvelle mutation,
35:26cette transformation dans leur parcours professionnel.
35:29Fabien Naratta, la sincérité et le savoir-être, le maître mot de l'au-plan.
35:35Le savoir-être et les compétences comportementales
35:37qui vont prendre une emphase énorme
35:40avec l'arrivée de l'IA génératif, sans aucun doute.
35:43Merci beaucoup Fabien Naratta d'avoir été avec nous,
35:46directrice générale de LinkedIn.
35:48Et puis Henri Delaroque, directeur associé du cabinet de recrutement.
35:52Morgane, Philips, vous savez que vous pouvez les contacter
35:55bien entendu si vous cherchez du travail.
35:57Il ne cherche pas de travail Nicolas Leroy
35:58puisqu'il est obligé de rester avec nous,
36:00au moins jusqu'à mardi prochain.
36:01Directeur du recrutement du groupe Fiducial
36:03et directeur du cabinet Ficoba.
36:04Merci beaucoup d'avoir programmé cette belle émission de talent.
36:08Merci Philippe David.
36:09Merci à vous.
36:10Merci à notre équipe.
36:12Magnifique.
36:13Aude, avec Thomas bien entendu et puis Félix et Eve.
36:17Entre autres.
36:18Et puis on se retrouve demain à 17h ?
36:20Demain à 17h à 20h02
36:22après le flash de Valentin Bonjean, le meilleur de Sud Radio.
36:25Mais tout de suite, Sud Radio à votre service.
36:27Et on se retrouve demain pour les vraies voix.
36:28Salut, bonne soirée.