Les délocalisations des émissions auraient coûté plusieurs millions d'euros !

  • il y a 4 mois
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00:00 – Ah, les délocalisations des émissions de France Télévisions à Cannes
00:03 auraient coûté plusieurs millions d'euros.
00:04 Ça y est, on a l'addition Jacques Cardoze.
00:06 Voilà, Jacques Cardoze arrive et Jacques Cardoze a enquêté
00:10 sur France Télévisions à Cannes.
00:11 Alors France Télévisions, on vous a fait la compile
00:14 des émissions délocalisées par France Télévisions.
00:16 France Télévisions, on rappelle que c'est le service public,
00:19 je dis bien public.
00:20 Après, on parlait d'une ardoise de 6 millions d'euros,
00:24 il nous dira tout, Jacques Cardoze, dans un instant,
00:26 puisqu'il a enquêté et quand Jacques Cardoze enquête,
00:28 je peux vous dire que ça fait mal à la quéquette, regardez.
00:32 La tristesse, quand je vois tout ça, sans rigoler,
00:35 ça me rend tellement triste, si peu de talent pour autant de moyens.
00:39 Allez, merci, on y va.
00:41 – Cyril, en tous les cas, la CGC, l'un des syndicats les plus actifs
00:45 à France Télévisions a décidé de porter plainte.
00:48 Porter plainte, l'année dernière, on s'en souvient à l'occasion
00:50 des dépenses assez importantes des dirigeants de France Télé
00:53 à l'hôtel Majestic, environ 120-130 000 euros,
00:57 qui à ce jour ne sont pas réellement justifiés,
01:00 qui vont peut-être faire l'objet d'une enquête judiciaire,
01:02 puisque la CGC a déposé plainte devant le parquet.
01:06 Les trois mois légaux sont passés et désormais,
01:10 le doyen des juges d'instruction est saisi
01:13 et va probablement lui-même nommer un juge d'instruction
01:16 pour instruire cette affaire.
01:18 – Alors, comment ça a coûté cette sauterie-là ?
01:20 – Alors, cette année, on est sur une estimation
01:23 qui va de 6 à 10 millions d'euros.
01:25 – Oh, d'accord.
01:26 – Pas 10, mais 6.
01:28 – Oui, parce que c'est entre 6 et 10 millions d'euros.
01:31 C'est très difficile de quantifier parce qu'il y a des contrats annuels,
01:34 notamment toutes les productions de Media One.
01:37 Il y a deux émissions qui sont produites par Media One,
01:41 ce sont des contrats annuels.
01:42 Donc après, il faut rajouter, en fonction des avenants,
01:46 toutes les dépenses qui sont liées aux déplacements,
01:49 les transports, les missions, les frais de mission,
01:51 les frais de retransmission, voilà.
01:54 Donc, ce sont énormément de dépenses.
01:57 Pour vous donner un ordre d'idée, la production de Télématins,
01:59 donc là, pendant 12 jours, Télématins était en direct,
02:01 la production de Télématins sur l'année, c'est environ 40 millions d'euros.
02:05 Donc, ce n'est pas très étonnant qu'on soit entre 6 et 10 millions d'euros.
02:09 Donc, ce qui est très grave, c'est que sur la plainte de l'année dernière,
02:12 la CGC parle de détournement de fonds publics
02:15 et que les dirigeants de France Télévisions, là-dessus,
02:18 encourt une peine de 5 ans de prison et de 375 000 euros d'amende.
02:22 Et si jamais le fait que ce soit fait en bande organisée était établi,
02:27 eh bien, ça pourrait monter jusqu'à 7 ans, donc c'est important.
02:31 Il faut préciser que France Télé, sur les dépenses de l'année dernière,
02:34 précise qu'ils ont obtenu ce qu'on appelle un barter.
02:38 Alors, c'est un jargon qui définit un échange de bons procédés
02:46 entre une agence et les espaces publicitaires.
02:51 Et donc, ils estiment qu'en s'appuyant là-dessus,
02:54 il n'y a pas d'argent public qui aurait été détourné.
02:56 La CGC n'est pas du tout d'accord,
02:58 mais ce sera à la justice, évidemment, d'en décider sur ce point-là.
03:00 Là, je parle de la plainte de l'année dernière.
03:03 Mais évidemment, les syndicats se réservent la possibilité
03:08 de déposer plainte à nouveau sur les dépenses qui sont en cours sur cette année.
03:14 Autre information qui est importante, c'est que Manuel Aldui,
03:17 qui est l'un des directeurs, qui est le directeur cinéma de France Télévision,
03:21 lui, l'année dernière, il a fait partie de ceux qui étaient invités à l'Hôtel Majestic.
03:26 Bon, il a suivi la troupe.
03:27 Et puis, ensuite, il y a eu la fuite des factures qui ont été révélées.
03:32 Et lorsque le cas s'est représenté de pouvoir retourner à l'Hôtel Majestic cette année,
03:38 lui, il a dit "non, moi, je veux aller dans un autre hôtel",
03:40 parce que la plainte, elle n'est pas seulement déposée contre Delphine Ernotte,
03:43 elle est aussi déposée contre France Télévision.
03:45 Donc, si jamais il y avait une instruction au pénal,
03:47 évidemment, les dirigeants pourraient nommément être eux-mêmes poursuivis pour ces affaires-là.
03:54 Et enfin, la CGC, elle s'appuie sur la loi Sapin II,
03:57 qui est relative à la transparence et la corruption dans la vie publique.
04:03 Donc, c'est une affaire assez sérieuse.
04:07 Autre événement, Cyril, il y a récemment, et je pense que ça va vous intéresser,
04:13 le 23 mai dernier, le dirigeant, M. Levandquim, qui est dirigeant de Together, en média,
04:22 il s'est invité dans une émission, vous allez voir l'histoire,
04:26 il s'est invité dans une émission qu'il coproduit.
04:28 - J'aime bien, moi, je l'aime bien.
04:30 - Sauf que la dernière fois que France Télévision a fait ça,
04:33 l'Arkom leur a tapé sur les doigts.
04:35 Là, il ne s'agit pas d'argent, mais il s'agit d'une problématique avec l'Arkom.
04:38 - Ça, ça va.
04:39 - Ah ben oui, mais normalement, il peut y avoir soupçon de conflit d'intérêt.
04:43 - Il est extrêmement gentil avec moi.
04:44 - Oui, mais ce n'est pas lui, c'est les dirigeants qui laissent faire ça.
04:48 - Non, je l'adore.
04:48 - D'accord.
04:49 - Il peut qu'il aille dans ses émissions, qu'il fasse ce qu'il veut.
04:53 - Ce n'est pas le problème, ce n'est pas le fait que lui...
04:55 - Il est hyper sympa avec moi.
04:56 - Oui.
04:57 - Il m'adore.
04:58 - Il m'adore.
04:59 - Vraiment, il m'adore.
04:59 - Mais encore une fois, il faut expliquer que les règles sont très différentes
05:02 dès lorsqu'il s'agit d'argent public.
05:04 Et encore une fois, là, ce n'est pas lui, forcément, qui est en cause,
05:07 c'est les dirigeants qui tolèrent ou qui ne tolèrent pas certaines pratiques.
05:09 - Question au producteur.
05:10 - Non, merci. Qu'est-ce que vous voulez ?
05:12 - Non, je voulais juste savoir comment ça se décide,
05:14 une délocalisation pendant le festival de Cannes.
05:16 C'est quoi ? C'est Ernotte, c'est Sidney Gomès ?
05:17 - C'est Ernotte, c'est Sidney Gomès.
05:18 - Qui décide ? Il y a une réunion, un brainstorming ?
05:20 - Ils se disent les mecs, où est-ce qu'on va acheter l'oseille ?
05:22 Et puis, ils réunissent tout le monde.
05:23 - Ah, ça se passe comme ça ?
05:24 - Je vais vous dire comment ça se passe, moi.
05:25 Ça fait des malins sur les plateaux télé.
05:27 Et puis, ils vont dire, tiens, t'as envie d'aller à Cannes ?
05:29 Eh ben, vas-y, allez, on va à Cannes.
05:30 Tu sais quoi ? On va tout délocaliser à Cannes.
05:31 Tiens, il envoie un autre, un autre soir, il va voir.
05:33 Parce que Karim Rissouli à Cannes, c'est comme si tu disais,
05:36 Daniel Moreau à Côte-Shelar.
05:38 Non, mais c'est en rigoler.
05:39 Franchement, non, mais les mecs, faut arrêter.
05:41 Karim Rissouli à Cannes.
05:42 Mais déjà, son émission ne marche pas toute l'année.
05:45 Et il l'amène à Cannes.
05:46 Karim Rissouli, c'est pas le roi du show.
05:47 C'est pas David Guetta.
05:48 Non, mais c'est en rigoler.
05:49 Il vous dit, Karim Rissouli à Cannes, c'est juste un mec qui était sur le plateau,
05:52 qui a voulu faire le malin.
05:53 Ah ben, tiens, toi aussi, je t'amène à Cannes.
05:54 Voilà.
05:55 Bon, Karim Rissouli à Cannes.
05:56 Écoutez, voilà, vous avez tout dit.
05:57 Voilà, donc écoutez-moi bien, c'est tout.
05:59 C'est juste des mecs qui ont voulu faire les malins
06:00 et qui sont pris 10 millions d'euros dans la tête.
06:02 Et qui vont être bien contents dans deux mois
06:04 quand ils vont se reprendre le retour de bâton.
06:05 Quand le boomerang va arriver, je peux dire qu'ils vont bien le prendre dans la tronchetta.
06:08 Petite chose.
06:09 Juste, j'ai vu des journalistes qui disaient "enquête complémentaire".
06:15 Ils disaient "Hanouna va faire l'enquête complémentaire sur les JO,
06:18 parce qu'il ne fera pas France Télévisions".
06:19 Alors, je vous explique.
06:20 Je vais vous expliquer très simplement.
06:22 Parce que j'ai vu, c'est vu, c'est de nombreux trucs.
06:25 J'ai vu notamment Benoît Daragon, tiens, que je cite.
06:27 Voilà, Daragon.
06:29 C'est pas le poète, le journaliste.
06:32 Donc, journaliste Benoît Daragon qui a dit
06:33 "Hanouna n'a pas fait le complément d'enquête sur France Télévisions".
06:36 Benoît Daragon, je sais que tu travailles sur l'émission Média, là,
06:39 qui fait 100 000 téléspectateurs.
06:42 Voilà, c'est catastrophique, là.
06:44 J'ai été parrain de l'émission, pour vous dire.
06:46 C'est la seule émission où j'ai été parrain, vraiment, je peux vous dire.
06:49 Ils m'ont tannée pour que j'y aille.
06:50 Je suis allé là-bas.
06:52 Voilà, c'était à charge, total.
06:54 Et puis en plus, c'est l'émission où j'ai fait le moins d'audience de ma vie.
06:57 Une catastrophe.
06:58 Voilà, donc, lui, je lui dis "t'inquiète pas, France Télévisions va s'en occuper".
07:03 Les audiences, là, actuellement, voilà, en prime time,
07:07 c'est moins bien qu'en septembre ou en octobre.
07:09 Quand l'heure d'hiver va arriver en octobre ou en novembre,
07:11 t'inquiète pas qu'il y aura l'enquête complémentaire sur France Télévisions
07:14 pour qu'on fasse le plus d'audience possible.
07:16 Donc t'inquiète pas, il est prêt.
07:17 Je vais juste faire deux, trois retouches et rajouter des choses,
07:19 et non pas enlever des choses, rajouter des choses que je vous ai demandées.
07:22 Et puis, on va en parler, vous inquiétez pas, là, en octobre, ça sera diffusé.
07:27 Quand l'heure d'hiver arrivera, vous savez quoi ?
07:30 Ben, je le dis, la première semaine de l'heure d'hiver,
07:33 il sera diffusé dans la semaine, comme ça, il y aura plus de monde à la télévision
07:36 et j'enverrai le DVD à mon ami Daragon Benoit.
07:39 Voilà, merci. D'autres choses ?
07:42 - Ben oui, j'avais plein d'autres choses, mais...
07:43 - Oui, mais là, on est...
07:44 - Ouais, on a l'air d'avoir...
07:46 - Non, mais juste une petite info, parce que c'est quand même incroyable.
07:50 Rien que la réservation à l'Hôtel Majestique, c'est 48 nuitées.
07:54 C'est-à-dire qu'ils sont quatre.
07:56 - Mais le festival, c'est qu'un jour.
07:57 - Oui, mais ils sont quatre, il reste 12 jours.
07:59 12 jours fois 4, ça fait 48 nuits.
08:01 - Non, fort.
08:02 - À 1800 euros la nuit, vous faites le calcul.
08:05 Voilà, c'est très important.
08:07 Et ça, ça intervient au même moment...
08:08 - Ils mangent là-bas, hein.
08:10 - Ah oui, ils mangent là-bas.
08:11 - Je disais tout à l'heure, il y a les frais de mission.
08:12 - Tu manges pas du riolet, hein.
08:13 - Frais de bouche.
08:14 - Moi, j'ai une question sur le frais de bouche.
08:15 - Tu manges pas du riolet, ces gens-là.
08:16 - Et pour donner une indication aux téléspectateurs, c'est que...
08:19 - Moi, j'ai vu dans le complément d'enquête, ils n'ont dit qu'une chose,
08:20 c'est que je mangeais des hamburgers, que j'avais pas la grande cuisine.
08:22 Donc voilà, je vais vous dire, ils m'ont dit sur moi.
08:24 - En ce moment, il y a un festival des Outre-mer, France Télévisions, à Marseille.
08:30 J'ai reçu la liste du nombre de gens qui sont invités.
08:33 C'est 60 personnes qui se déplacent.
08:35 Donc, j'ai pas le chiffre exact.
08:36 - T'es sur leur côte, toi, hein.
08:37 - Ah oui, je suis sur leur côte.
08:38 Tu me demandes d'enquêter, je gratte.
08:40 - Oui, Kelly.
08:40 - Moi, j'ai une question hyper...
08:41 - Et ça a coûté 1 million d'euros sur Marseille.
08:43 Et le problème, c'est qu'il y a un certain nombre de syndicats qui disent
08:45 "Bah ouais, mais nous, par exemple, la clim à Nouméa, elle marche pas."
08:48 Le million d'euros, on aurait préféré qu'il soit...
08:50 - Oui, Kelly, dernière question.
08:50 - Moi, j'ai une question hyper bête, je pense.
08:54 Si ils ont une amende France Télé, qui est-ce qui paye ?
08:57 Encore les Français ?
08:58 - C'est nous, comme des cons, toi.
08:59 - Bah oui.
08:59 - Bah voilà.
09:00 - Du coup, bah, ça tourne en rond.
09:01 - En fait, c'est un serpent qui se met dans la cuve.
09:03 - La question, elle est pas conne.
09:03 - La question, elle est pas bonne.
09:04 - Je ne veux pas d'amende.
09:05 - Elle fait partie de l'enquête complémentaire.
09:06 - Parce que plus tu vas leur donner des amendes, plus c'est non.
09:08 - Non, non, non, mais on veut les amendes.
09:10 - Non, non, non, c'est pas une amende.
09:11 - Eh, à un moment, ils ont un budget, ils vont piocher dans le budget.
09:12 - Non, il faut sanctionner les gens qui dirigent.
09:14 - Eh, les mecs, on pleurera pas si à moi de n'oublier pas les paroles.
09:16 - Non, mais tu peux pas sanctionner les gens qui dirigent.
09:17 - C'est bon, ils enlèveront des "n'oubliez pas les paroles".
09:19 Non, mais s'il vous plaît, ou bien tout le monde veut prendre ma place
09:21 ou j'ai la mémoire qui flanche ou...
09:23 On joue tous avec la mémoire.
09:25 T'inquiète pas, ils enlèveront une petite cinquantaine et puis c'est bon.
09:27 - Ouais, tu peux nous expliquer pas ça.
09:29 - Non, mais c'est bon, ils vont pas nous bouffer.
09:30 - C'est pour ça qu'il faudrait punir les gens individuellement.
09:32 - T'inquiète pas, ils vont pas vous redemander de l'argent.
09:32 Ils vont juste enlever 2-3 émissions.
09:34 - Oui, oui, oui.
09:34 - Arrêtez de leur le buter.
09:35 - Et tu peux pas dégager les gens qui font ça.
09:37 - J'ai vu qu'ils lançaient une nouvelle émission, là.
09:38 "Rentrez dans la lumière", ils vont éteindre la lumière
09:40 et puis c'est bon, tout le monde va rentrer chez soi.
09:41 Ça veut dire que ça va être vite réglé.
09:43 T'inquiète pas, non, non, mais je t'explique.
09:44 - La question de Kelly, elle est très importante, l'année dernière.
09:46 - Ils vont donner la réponse, ils vont enlever des émissions, c'est tout.
10:08 - C'est ce qu'a dit Marion Maréchal, là, tout à l'heure, à France Inter.
10:11 - Elle veut privatiser.
10:12 - Elle veut privatiser. Allez, merci, en tout cas.
10:13 [Musique]

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