Début de l'été 2009, un tueur en série fait trembler la ville de Nancy. Les méthodes de ce tueur sont hors du commun. Il tue ses victimes en une fraction de seconde puis se volatilise, les rares témoins n'ont pas eu le temps de réagir.
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00:04 C'était la première fois que nous étions confrontés à un tueur doté de méthodes hors du commun.
00:09 "Tu es tué au hasard d'un coup par pulsion."
00:12 "T'es une tue d'un geste de la main."
00:15 Et en plus ce coup qu'il porte ne devrait pas entraîner la mort.
00:18 Et pourtant les victimes se retrouvent avec des vaisseaux éclatés à l'intérieur du cerveau.
00:25 Un tueur en série hors du commun capable d'abattre ses victimes en une fraction de seconde.
00:30 "Et en plus c'est un comportement où on a vraiment affaire à un dingue."
00:34 La ville est sous pression. L'homme est capable de récidiver à tout instant.
00:39 Vêtu de vêtements sombres, une capuche rabaissée sur son crâne, l'homme en noir fait la une des journaux.
00:45 "Il a buté deux mecs sous mes yeux en une fraction de seconde."
00:49 "Il y avait 300 personnes autour de lui et il a disparu."
00:52 "Et je crois que la plus grande surprise c'est le jour où on l'a coincé. On n'en revenait pas."
00:56 "Un psychopathe mais je dirais hors catégorie."
00:59 "Et quand on l'a vu agir..."
01:01 Retour sur une affaire exceptionnelle.
01:04 L'histoire d'un tueur en série doté de pouvoirs extraordinaires.
01:08 Une enquête riche en rebondissements au cours de laquelle les membres de la section 13 vont devoir faire preuve de sang froid face à un tueur fou.
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01:40 Nancy, quartier Saint-Èvres, dans la nuit du 29 juin 2009.
01:45 Réveillé en pleine nuit par l'alarme de son magasin, un bijoutier appelle la gendarmerie pensant à un cambriolage.
01:52 Lorsque ce dernier descend inspecter son magasin, il aperçoit deux silhouettes allongées dans la rue.
01:59 À leur arrivée, les gendarmes dépêchés sur place découvrent qu'il s'agit des corps d'un SDF ainsi que d'un automobiliste au milieu de la chaussée.
02:10 L'intégralité du double meurtre a été filmée par une caméra de surveillance et les images révèlent l'existence d'un tueur au comportement très étrange.
02:20 Le procureur de la République m'a demandé de rejoindre le plus vite possible Nancy avec mes hommes.
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02:36 Le général Carnot qui dirige la section 13 se souvient précisément de cette affaire, classée jusqu'à aujourd'hui confidentielle,
02:43 car non seulement ce drame a été filmé, mais en plus il révèle l'existence d'un tueur hors du commun.
02:50 Un crime particulièrement étrange s'était produit en plein cœur de la ville et un assassin hors du commun avait été filmé lors de l'agression.
03:00 Suite à l'appel du bijoutier, le capitaine Laurenceau de la brigade de gendarmerie se rend immédiatement sur place avec son équipe.
03:07 A leur arrivée, il découvre en premier lieu cet homme couché au milieu de la route et à quelques mètres un SDF sous un Porsche.
03:15 À notre arrivée, nous n'avons pu que constater le décès de ces deux malheureux et l'assaut qu'on aurait pu faire.
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03:24 C'est un homme d'une cinquantaine d'années, un sans-abri, qui était mort couché sur le côté. Il ne semblait victime d'aucune violence.
03:30 Et puis il y avait un autre homme d'une trentaine d'années, décédé lui aussi, qui lui était allongé sur le bord de la route.
03:36 Et puis le bijoutier nous a tout de suite expliqué qu'il avait un enregistrement vidéo de la rue, puisqu'il avait une caméra de surveillance
03:42 qui se déclenchait au moindre choc contre la grille de son magasin. Et quand on a vu les images, là effectivement, on a tout de suite prévenu la hiérarchie.
03:49 Le capitaine Brunel fait partie de l'unité d'enquête de la section 13 qui a été envoyée sur place.
03:55 Habitué des affaires à caractère paranormal, il va être confronté dans cette enquête à un tueur au profil particulièrement déconcertant.
04:05 Un homme aux agissements et aux comportements des plus étranges.
04:09 On arrive au petit bâtard et on a demandé que la scène de crime soit maintenue en état jusqu'à notre arrivée.
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04:22 La brigade de Nancy avait fait boucler tout le quartier pour que l'on puisse opérer sur place.
04:26 Quand on est arrivé, je crois que le double meurtre s'était produit deux heures plus tôt.
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04:39 Le commandant Lournec, spécialisé en psychologie et parapsychologie, arrive avec le capitaine Brunel en premier sur la scène de crime.
04:46 Très vite, avec les hommes de la section 13, ils mettent en place le dispositif de prélèvement d'indices et prennent connaissance du premier rapport de gendarmerie.
04:55 Le capitaine Laurence nous attend et nous fait part des premières investigations effectuées sur site.
05:00 Et là, à la lecture du rapport auquel était adjoint le document vidéo, on a vite compris pourquoi on avait fait appel à nos services.
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05:09 Exceptionnellement, nous avons obtenu l'autorisation de diffuser cette vidéo.
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05:14 Voici ces images inédites provenant de la caméra de surveillance placée du côté rue de la bijouterie.
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05:22 La vidéo est datée du 29 juin à 3h45.
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05:28 La caméra de surveillance de la bijouterie se déclenche automatiquement au moment où un SDF percute la grille de protection du magasin.
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05:37 L'homme en état d'ébriété traverse la rue pour aller fouiller à l'intérieur d'un conteneur à ordures.
05:42 Il a à peine le temps de commencer ses recherches, qu'un individu le bouscule.
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05:49 En colère, le SDF interpelle vigoureusement l'homme en noir.
05:53 Il ne le sait pas encore, mais il vient de prononcer ses derniers mots.
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06:01 Contre toute attente, après avoir éliminé cette première victime, l'homme en noir ne s'enfuie pas.
06:07 Il décide de s'allonger à côté du SDF et va rester dans cette position durant 27 secondes avant de récidiver.
06:14 Nous avons découvert un homme hors du commun, capable de tuer d'une façon... on n'avait jamais vu ça.
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06:28 Le lieutenant Echebary dirige la cellule scientifique de la section 13.
06:33 Dès son arrivée, il découvre à son tour cet étonnant enregistrement du double meurtre.
06:38 Sur le coup, si nous n'avions pas été sûrs que cette vidéo provenait d'une caméra saisie par la gendarmerie,
06:43 on aurait plutôt eu tendance à penser qu'il s'agissait d'une mauvaise blague mise en scène.
06:48 Les enquêteurs de la section 13 vont de surprise en surprise.
06:53 Après s'être allongé 27 secondes aux côtés de sa victime, l'homme en noir vient se positionner au milieu de la rue.
07:02 C'est alors qu'un automobiliste arrive et s'arrête brutalement face au tueur.
07:08 Le conducteur ne comprend pas alors la situation.
07:11 Pour lui, quelqu'un est blessé et une autre personne demande de l'aide.
07:16 Lui aussi est en train de vivre ses derniers instants.
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07:35 L'image est on ne peut plus déconcertante.
07:37 Cet homme étrange est capable de tuer ses victimes en leur imposant sa main sur le front.
07:41 Ils s'écroulent tous les deux comme ça l'un contre l'autre.
07:43 Une sorte de perte de connaissance sauf qu'ils ne se réveilleront jamais.
07:47 C'est tout simplement incompréhensible.
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07:51 Que s'est-il passé cette nuit du 29 juin 2009 ?
07:55 Qui est cet homme en noir couvert d'une capuche et pourquoi s'en prend-il un SDF et un automobiliste ?
08:02 Aucune violence apparente n'a été constatée sur la victime.
08:05 Elle ne porte aucune trace sur le front.
08:08 Aucune blessure n'est visible.
08:11 Comment ont-ils pu trouver la mort aussi subitement ?
08:14 Quel est ce geste étrange enregistré sur la vidéo qui permettrait en un instant de tuer quelqu'un ?
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08:21 Moi sur le coup j'aurais plutôt imaginé qu'il aurait pu s'agir d'une injection.
08:24 Je le vois bien tenir entre ses doigts une petite seringue.
08:27 Mais on aurait eu au moins une petite marque sur le front des victimes.
08:29 Mais là il n'y avait rien.
08:31 On est tous d'accord dans l'équipe pour dire qu'il a un truc.
08:33 Peut-être un dispositif planqué dans sa manche qui pourrait faire une électrocution.
08:37 Enfin en tout cas quelque chose qui pourrait nous mettre sur la voie et qui ne serait pas visible à l'oeil.
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08:46 A première vue les deux victimes n'avaient aucun lien.
08:48 Et leur agresseur ne leur a semble-t-il même pas parlé.
08:52 Alors bien sûr on se demande quel est le mobile de ce double crime.
08:55 L'assassin aurait-il tué l'automobiliste pour s'emparer de son véhicule ?
08:58 Peut-être. Mais le SDF alors ?
09:00 Simplement parce qu'il l'avait bousculé ?
09:02 La question que je me pose en premier c'est pourquoi se couche-t-il près du SDF après l'avoir tué ?
09:07 C'est pour le moins étrange comme comportement et c'est complètement de l'immédicence.
09:10 On se demande surtout s'il est en possession de toutes ces facultés.
09:13 Et plus on regarde cette vidéo et plus le côté irrationnel de son attitude est mis en avant.
09:18 Sa façon de se déplacer, ce côté robotique qui ne laisse transparaître aucune émotion.
09:23 Moi sur le coup je me dis que ce type est sous l'influence d'une drogue ou d'un médicament.
09:27 Il y a aussi ce moment où il s'arrête net après s'être relevé.
09:31 Il semble parler à quelqu'un alors qu'il n'y a personne.
09:35 Et il fait un geste comme pour compter des choses qu'il désigne.
09:38 On est face à un malade, un drogué en plein délire et il fallait absolument l'identifier au plus vite.
09:47 Les enquêteurs de la section 13 ne parviennent pas à identifier le visage de l'assassin.
09:53 La qualité de la vidéo est insuffisante.
09:56 En revanche, le tueur fou n'a pris aucune précaution.
10:00 Cette capuche sera baissée sur son front.
10:03 On a comme l'impression qu'il se cache.
10:05 Par contre, il ne s'est pas privé pour nous laisser pas mal de traces.
10:09 L'homme en noir, après avoir tué deux personnes et s'être emparé du véhicule, a très peu roulé.
10:16 Il a abandonné la voiture quelques rues plus loin et s'est volatilisé dans la ville.
10:21 Immédiatement, les membres de la section 13 s'intéressent de près au véhicule volé.
10:26 Il avait laissé des empruntes partout, sur le volant et sur le siège conducteur.
10:29 On a retrouvé des cheveux qui n'appartenaient pas au propriétaire du véhicule.
10:33 On a eu très vite l'information que le propriétaire du véhicule était le seul à le conduire.
10:37 Donc, il y avait de fortes chances que les cheveux trouvés soient ceux de l'assassin.
10:40 C'est mon adjoint, Treskin, qui a effectué au labo les analyses biologiques
10:44 afin de récupérer tous les éléments pouvant nous aider à identifier ce meurtrier.
10:48 Avec le légiste, on a relevé les cheveux que le tueur avait laissés dans le véhicule,
10:52 avec notamment sur le pommeau du levier de vitesse, des empruntes facilement exploitables.
10:59 L'adjudant Pierre Treskin, expert scientifique au sein de la section 13,
11:03 se penche alors sur les fichiers d'identification répertoriés au sein des laboratoires de police et de gendarmerie.
11:09 Si l'homme en noir a déjà eu affaire à la justice, il est forcément inscrit dans les fichiers.
11:16 On n'a rien trouvé. L'homme en noir n'est absolument pas connu des services d'identification.
11:21 Donc, impossible de mettre un nom sur cet individu.
11:23 Il n'a visiblement jamais eu affaire ni à la police, ni à la gendarmerie.
11:27 Il n'a pas eu d'identification possible.
11:29 Je me mets alors au travail pour essayer de profiler cet individu.
11:32 Et je peux vous dire que sur le coup, je suis un peu désorientée.
11:37 Il n'y a visiblement pas de mobile et on a du mal à comprendre ses agissements.
11:41 Qui est cet homme capable de tuer de la sorte ?
11:46 Les enquêteurs de la section 13 doivent l'identifier au plus vite.
11:49 Mais pour qu'une piste soit envisageable, il faut trouver des indices qui permettent de définir le profil de l'individu.
11:56 Quelqu'un qui opère au hasard, sous forme d'impulsion, en général, c'est un dangereux psychologue.
12:01 Et sur le coup, je suis assez inquiète parce que je me dis qu'il va récidiver.
12:05 Les enquêteurs de la section 13 vont devoir arrêter le mystérieux individu baptisé par la presse "l'homme en noir".
12:13 Un homme capable de tuer ses victimes en un éclair, en donnant l'impression de les avoir à peine touchés.
12:19 Je rentrais d'un reportage à l'étranger quand j'ai pu connaissance de cette nouvelle affaire.
12:25 Un double meurtre avait été commis par un déséquilibré qui avait un comportement surréaliste.
12:30 Et le général Carnot m'a tout de suite sollicité pour que je fasse un papier et que j'y glisse un appel à témoin.
12:36 Il n'y avait aucune image exploitable permettant d'identifier le meurtrier.
12:41 Et si des personnes avaient croisé cet homme en noir, il pouvait peut-être aider les enquêteurs.
12:47 Il tue son mobile au hasard de ce rencontre. Et il pouvait tout à fait habiter le quartier,
12:52 vu qu'il avait abandonné le véhicule à quelques kilomètres de la scène du crime.
12:55 Avec la brigade de Dancy, on a lancé une large enquête de voisinage sur différents quartiers à la fois.
12:59 Autour du lieu de l'agression et autour du lieu où l'on avait retrouvé la voiture.
13:03 On n'a rien trouvé.
13:04 Des types habillés en noir avec une capuche, on nous en a signalé plusieurs, mais impossible de les identifier.
13:09 On a fait un appel à la police, on a fait un appel à la police, on a fait un appel à la police,
13:13 on a fait un appel à la police, on a fait un appel à la police, on a fait un appel à la police.
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15:01 Je demande alors quelles relations peut-on faire entre le geste mortel de l'agresseur
15:04 et les circonstances de la mort de ces deux hommes.
15:06 Et avec aussi peu d'indices, la tâche s'annonçait très compliquée.
15:09 J'ai donné l'ordre que les rues de Nancy soient quadrillées
15:12 par des patrouilles de gendarmerie et de police.
15:14 Et en parallèle, que les caméras de surveillance soient exploitées.
15:18 De nombreux contrôles d'identité sont effectués dans la zone
15:22 où a eu lieu le double meurtre.
15:24 Et sur le secteur où le véhicule volé a été retrouvé.
15:30 Le mouvement noir est activement recherché.
15:32 Et des appels à témoins sont lancés via la presse et la télévision.
15:35 Les recherches jusqu'ici sont au point mort.
15:38 Quelques pistes certes, mais les policiers le rejouent.
15:40 Cet appel à témoins diffusé par la brigade criminelle,
15:43 voici l'image la plus récente du suspect.
15:45 Il marche tranquillement et ne semble en aucun cas paniquer.
15:48 Le procureur de la République a lancé en début de soirée un appel à témoins.
15:52 Les personnes qui pourraient avoir des informations...
15:54 Et c'est alors qu'un rebondissement va subitement faire avancer l'enquête
15:57 et lui donner une nouvelle direction.
16:00 Nous sommes le lendemain du double meurtre.
16:02 Il est 22h30 je crois et je rassemble mon équipe.
16:05 On faisait le point sur les opérations de la journée
16:07 quand Carnot a reçu un appel de la gendarmerie.
16:09 Le mouvement noir venait de récidiver et on avait de nouveau des victimes.
16:12 Le mercredi 30 juin 2009, le lendemain du double meurtre,
16:17 alors que les membres de la section 13 sont en séance de débriefing,
16:21 à quelques kilomètres de la brigade de gendarmerie dans le quartier Saint-Evres,
16:25 une altercation a lieu.
16:28 Le capitaine Laurenceau, en patrouille dans le secteur, arrive en premier sur place.
16:32 Quand on est arrivé place Saint-Evres avec les secours,
16:35 ils n'ont rien pu faire, c'était trop tard.
16:37 Deux hommes venaient d'être agressés par un déséquilibré
16:40 et sont décédés sur le coup.
16:42 Et le tueur a disparu à bord d'une voiture volée.
16:44 Et là j'ai tout de suite pensé que ça avait un lien avec le double meurtre de la veille.
16:48 Ce double meurtre ressemble étrangement d'après les premiers témoignages
16:52 à celui qui a eu lieu la veille.
16:54 Plusieurs centaines de témoins ont assisté à la scène.
16:57 Et l'un d'eux apporte un témoignage particulièrement intéressant.
17:01 Et là un homme s'est présenté à nous.
17:04 Il m'explique qu'il a tout filmé avec son téléphone.
17:07 Et là, j'ai eu un choc.
17:09 C'était cet homme en noir habillé de la même façon avec sa capuche sur la tête.
17:12 Le témoin qui se présente au capitaine Laurenceau
17:16 vient d'assister au drame et a filmé la scène.
17:19 Il s'appelle Jean Quérusy.
17:22 Il était assis à la terrasse d'un café quelques minutes avant le drame.
17:26 Quelques années plus tard,
17:28 il a accepté de revenir avec nous sur cette soirée qu'il n'est pas prêt d'oublier.
17:32 J'étais avec trois potes. On est allés boire un coup.
17:35 Et puis à un moment donné, un de mes amis se lève et me dit
17:39 "Mette le mec derrière toi".
17:41 Et là je vois ce gars étrange, au milieu de la route, qui faisait des gestes bizarres.
17:46 Il empêchait les voitures d'avancer.
17:48 Je ne comprenais pas trop pourquoi. Il avait quelque chose de vraiment pas net ce type.
17:55 Donc là, par réflexe, je sors mon téléphone et je me mets à filmer la scène.
18:00 Le type s'est effondré comme ça, d'un coup, sans pouvoir rien faire.
18:16 Et là, c'est la confusion la plus totale.
18:19 Personne ne comprend ce qui se passe.
18:21 Moi je me dis, ces deux mecs se sont chauffés dans la rue, ils se sont battus, voilà.
18:25 Et là, il y a un autre mec qui a voulu intervenir.
18:29 Il le touche à peine, et il s'effondre d'un coup, comme ça.
18:45 Comme le premier.
18:48 Le homme en noir est monté à bord de la voiture, du gars qui venait de mettre le sol.
18:52 Il est parti, comme ça.
18:54 Il y avait une foule autour de lui, personne arrivant.
18:57 Moi j'étais là, j'étais encore en train de filmer.
19:01 Il y a un médecin qui arrive.
19:06 Il s'agenouille, il leur prend le poux.
19:09 Là je dois dire que ça a été...
19:13 Il est mort ! Il est mort !
19:22 Ils sont morts.
19:26 Ils sont morts.
19:28 On vient d'assister à deux meurtres, sans le savoir, sans réagir, sans rien faire.
19:34 En plus, j'avais filmé la scène.
19:37 J'étais là avec mon portable comme un con.
19:42 Je me suis lancé, filmé une baston comme ça pour déconner.
19:44 J'ai tout filmé.
19:47 L'affaire prend alors des proportions particulièrement inquiétantes.
19:51 Les enquêteurs se retrouvent avec deux doubles homicides,
19:54 et un meurtrier insaisissable, qui tue avec le même mode opératoire.
19:59 D'un geste, d'un simple geste, il élimine des victimes qu'il choisit au hasard,
20:04 et puis il s'évapore dans la nature avec une voiture volée.
20:07 Les brigades de police et de gendarmerie se sont lancées à sa recherche,
20:11 et nous on se retrouvait avec une deuxième scène de crime sur les bras,
20:13 et en plus, identique à la première.
20:16 Là, on se dit qu'on a en face de nous un véritable psychopathe,
20:21 qui ne ressent pas la peur, il tue en public, et s'enfuit à bord d'un véhicule.
20:25 Un des témoins a même affirmé que l'homme en noir ne regardait pas ce qu'il faisait.
20:28 Il regardait en direction du sol,
20:30 et pourtant il avait parfaitement conscience de ce qui se passait,
20:32 puisqu'il maîtrisait parfaitement la situation.
20:35 Tous les témoignages concordaient.
20:38 Les personnes présentes ont toutes déclaré que l'homme marchait bizarrement, comme un robot.
20:42 Certaines pensaient qu'il avait bu, ou était drogué.
20:45 C'est incroyable, rien ne l'arrête.
20:47 Et en plus, ce soir-là, notre assassin n'en avait pas encore fini.
20:50 Toutes les forces de police et de gendarmerie de Nancy ont été mobilisées.
20:53 Il fallait retrouver le véhicule.
20:55 La veille, il l'avait abandonné à peine à quelques rues de l'endroit où il avait éliminé ses victimes.
20:59 Alors on a procédé à des recherches en spirale autour de la scène de crime.
21:02 Il ne devait pas nous échapper, et en très peu de temps, on a retrouvé le véhicule.
21:07 20 minutes après le drame, les enquêteurs retrouvent la voiture volée par l'homme en noir.
21:11 Le tueur fou a visiblement utilisé le véhicule comme une voiture bélier,
21:17 et il a défoncé la devanture d'une épicerie qui était encore ouverte.
21:21 Un incendie a endommagé une bonne partie du magasin.
21:26 Le véhicule qui a défoncé l'épicerie est bien celui qui a été volé par l'homme en noir, place Saint-Evres.
21:32 Cette fois, ce malade est allé plus loin, et lorsqu'on arrive,
21:35 il a disparu.
21:36 On a tout de suite fait un saut jusqu'à l'épicerie qui se trouvait à 2 km de la place
21:40 où il venait de tuer les deux automobilistes.
21:43 L'ADN retrouvé dans l'habitacle est le même que celui relevé la veille.
21:54 Il s'agit bien du même tueur, et cela confirme que sur les vidéos, c'est le même homme qui opère.
21:58 Même relevé biologique, même mode opératoire, tout concorde.
22:04 L'épicerie était complètement saccagée.
22:06 Il avait traversé la vitrine avec le véhicule, et les rayons se sont écroulés les uns sur les autres.
22:10 Le feu avait pris, mais les pompiers qui sont intervenus ont pu le maîtriser suffisamment vite
22:14 pour que l'épicier puisse en sortir.
22:16 Ce monsieur a eu beaucoup de chance, car il était en train de recharger son stock de boissons au moment de l'accident.
22:21 Il n'a rien eu le temps de voir. Il est blessé, mais s'en est miraculeusement sorti.
22:25 Littéralement en état de choc, il est évacué vers l'hôpital le plus proche.
22:32 L'épicerie appartient à un certain Yan Perry, un chinois venu s'installer sur Nancy 25 ans auparavant.
22:38 Pourquoi le tueur s'en est-il pris à l'épicerie de ce pauvre homme ?
22:43 Cherchait-il à l'éliminer, ou est-ce comme à chaque fois un acte gratuit ?
22:48 Les enquêteurs de la section 13 sont à nouveau confrontés à cet individu que la presse a surnommé "l'homme en noir".
22:55 Si on retrace son parcours, le tueur fou tue un automobiliste pour prendre sa voiture.
23:01 En tue un second qui tentait de s'interposer, et se sert du véhicule comme d'une voiture-bélier pour défoncer une épicerie du centre-ville.
23:09 L'incendie a détruit une bonne partie du magasin, et malgré la violence du choc, il s'en sort et disparaît.
23:16 Malheureusement, toutes les recherches effectuées par les patrouilles de gendarmerie pour le retrouver n'ont rien donné.
23:21 Qui est cet homme dangereux qui semble doté d'une résistance inouïe,
23:26 et capable de tuer sans effort en pointant simplement du doigt ses victimes ?
23:31 Les nouvelles images ne permettent pas de l'identifier.
23:33 L'enquête de voisinage menée par le commandant Lournex, spécialiste en psychologie, ne donne rien.
23:39 Les renseignements recueillis sont bien maigres, et un nouvel appel à témoins est lancé.
23:44 L'homme dont seulement les yeux ont vaguement été décrits serait asiatique, entre 25 et 30 ans, de corpulence sportive.
23:51 On sait qu'il mesure environ 1m80 et qu'il a des cheveux noirs.
23:58 Un portrait robot est largement diffusé, et les enquêteurs espèrent mettre enfin un nom sur le dangereux individu.
24:04 La section 13 explore alors la piste de Yann Péry, cet épicier chinois dont le magasin a été la cible de l'homme en noir.
24:12 Tous les témoignages concordent pour dire que Yann Péry est un homme apprécié de tous.
24:17 Installé dans le quartier depuis des dizaines d'années, il est un homme affable et serviable.
24:21 On s'est rendu à l'hôpital où cet épicier était en soins, et on a également rencontré son fils, qui était auprès de lui.
24:28 C'est un homme sans histoire, un commerçant honnête, qui travaille dur.
24:31 Son fils nous explique que son père n'était menacé par personne, et qu'il ne peut pas s'agir d'un règlement de compte.
24:36 Et de toute façon, on était quasiment certain que cet épicier, c'était comme les autres victimes retrouvées par hasard sur la route du tueur.
24:42 On s'attend à ce qu'il recommence. Maintenant, il fallait qu'on trouve le moyen d'identifier.
24:46 Il devait vivre là, autour de Nancy, peut-être même dans le quartier où il opère.
24:51 J'ai lancé une vaste opération coup de poing. Des enquêteurs parcouraient la ville de long en large.
24:56 Des commerçants essentiellement étaient interrogés. Si l'homme vivait là, peut-être que quelqu'un allait le reconnaître.
25:01 Pendant que les effectifs de la police et de la gendarmerie mènent une vaste enquête sur Nancy et les environs,
25:08 les membres de la section 13 cherchent alors à comprendre le mode opératoire du tueur nancéen.
25:13 Le geste utilisé par l'homme en noir a systématiquement déclenché chez les quatre victimes un AVC qui leur a été fatal.
25:20 Un geste simple qui pourrait parfaitement obéir à une technique de combat.
25:26 Jusqu'à preuve du contraire, je ne vois absolument pas comment on peut tuer quelqu'un de cette manière.
25:29 Au départ, on avait pensé qu'il avait un dispositif caché dans sa manche qui lui permettait d'électrocuter ses victimes.
25:35 Mais très vite, on s'est rendu compte avec le légiste que ce n'était pas possible car on n'a retrouvé aucune trace d'électrocution.
25:41 Le cerveau est en plus particulièrement robuste et pour provoquer un AVC, il faudrait un choc vraiment très violent, soit psychique, soit physique.
25:51 Or là, dans notre affaire, il s'agissait d'un simple geste. Donc on s'est mis à penser que cet individu avait peut-être en lui une énergie capable de faire cela.
26:00 Mais on ne voyait pas quoi.
26:02 Les enquêteurs de la section 13 n'arrivent pas à comprendre comment l'homme en noir parvient à éliminer ses victimes.
26:09 C'est Michel Rosemary, journaliste d'investigation spécialisé dans les phénomènes paranormaux,
26:17 qui va orienter le général Carnot de la section 13 sur une piste très intéressante.
26:22 Le geste pratiqué par cet homme témoignait d'une grande maîtrise.
26:27 Et cette maîtrise me faisait penser à une pratique méconnue des arts martiaux.
26:31 Et il se trouve que j'avais déjà étudié ce phénomène lors d'une de mes précédentes enquêtes.
26:36 C'est Michel Rosemary, un journaliste qui nous a alors mis la puce à l'oreille.
26:39 Il avait pu voir la première vidéo, celle du double meurtre filmé devant la bijouterie.
26:44 Et il avait enquêté de son côté.
26:46 Ce geste m'avait intrigué car il pouvait correspondre à une technique de combat peu répandue,
26:51 mais dont j'avais déjà entendu parler.
26:53 Elle me rappelait des gestes d'arts martiaux utilisés en particulier dans des camps de formation pour le combat au corps à corps.
27:00 Le capitaine Brunel et son équipier Delorme lancent alors des recherches au niveau des clubs d'arts martiaux de Nancy et de ses environs.
27:11 Si cette technique particulière de combat est enseignée quelque part, ils doivent vite le découvrir et tenter d'établir un lien avec le tueur.
27:18 Michel Rosemary, journaliste d'investigation, enquête de son côté et fait une découverte qui relance littéralement l'affaire de l'homme en noir.
27:27 Certains sportifs de haut niveau pratiquant les arts martiaux depuis de nombreuses années
27:36 acquièrent une telle maîtrise de leur corps et de leur énergie qu'ils peuvent exercer un pouvoir exceptionnel sur d'autres personnes.
27:43 Michel Rosemary va orienter les enquêteurs de la section 13 sur la piste d'un professeur d'arts martiaux, instructeur de pratiques bien spécifiques.
27:52 Le vieil homme d'origine asiatique a enseigné pendant plusieurs années à Nancy avant de monter son propre club aux Etats-Unis.
28:02 Il s'agissait d'un club privé, j'avais appris par le biais d'un ancien judoka que certains légionnaires avaient même été formés là-bas.
28:08 Et en fuyant dans cette direction, nous sommes arrivés à un résultat.
28:11 Le dirigeant d'un club aux Etats-Unis nous a dit connaître une technique qui pouvait s'apparenter à celle utilisée par notre tueur.
28:18 Le 7 juillet 2009, les enquêteurs de la section 13 se rendent à New York à la rencontre de Ji Chuling,
28:31 ce professeur d'arts martiaux hautement expérimenté qui a dispensé des cours à Nancy durant 3 ans.
28:36 Le gars qui nous a reçus s'appelait Ji Chuling je crois, c'était un expert en arts martiaux.
28:41 Je lui ai proposé de regarder la vidéo de notre tueur et il n'a pas été étonné du tout.
28:46 Nous avons retrouvé Ji Chuling dans son club d'arts martiaux de New York où il forme les plus grands champions de la planète.
28:56 Exceptionnellement, il a accepté de revenir avec nous sur cette incroyable affaire.
29:01 Je me souviens très bien de ces enquêteurs. Ils sont venus dans mon club au début de l'été.
29:06 Ils cherchaient à savoir si je connaissais une technique spéciale utilisée par un type sur une vidéo.
29:14 Et je leur ai dit que ce geste ressemblait à une de nos disciplines.
29:21 On lui a demandé si on pouvait avoir une démonstration et on a pu organiser une séance filmée.
29:26 Les membres de la section 13 ont alors assisté à une incroyable démonstration.
29:31 Au cours de laquelle un maître expérimenté va leur montrer comment on peut immobiliser et faire tomber quelqu'un d'un geste simple et sans le toucher.
29:40 Cette démonstration allait s'avérer être déterminante pour notre enquête.
29:43 Car nous allions découvrir qu'il existe un moyen de neutraliser un adversaire et même de le tuer.
29:49 On a pu comprendre que finalement tout est une question de maîtrise de son énergie et de concentration.
29:53 Surtout lorsque nous avons pu assister à la première démonstration.
29:56 Ji-Chu Ling organise alors devant les membres de la section 13 une séance dont nous avons pu nous procurer les images.
30:05 Avec l'accord du service de cinéma des armées, nous avons eu l'autorisation de diffuser deux extraits particulièrement révélateurs de cette technique de combat.
30:17 Cette première démonstration réalisée sans trucage est des plus impressionnantes.
30:20 Le grand maître parvient à déstabiliser son assistant en lui transmettant une énergie par percussion à 80 cm de son visage.
30:29 C'était vraiment impressionnant je vous le dis, je n'avais jamais vu un truc pareil.
30:36 C'est complètement dingue, je ne sais pas comment dire, ce type était capable de vous faire perdre pied à distance.
30:40 L'énergie permet de faire des prouesses extraordinaires et on peut maîtriser l'adversaire sans le toucher.
30:46 Tout est une question de concentration et de canalisation de cette énergie.
30:50 Il n'y avait pas d'astuce, cet homme particulièrement entraîné était capable de maîtriser un individu sans le toucher.
30:56 Et la suite allait être encore plus évocatrice.
30:59 J'ai pu assister à cette première démonstration et après avoir fait chuter quelqu'un à distance, il a pratiqué exactement le même geste que le tueur et là ça a dépassé tout ce que l'on pouvait imaginer.
31:12 Et je dirais aussi que c'était particulièrement inquiétant de voir à quel point, finalement avec pas grand chose, on arrivait à éliminer quelqu'un.
31:20 La deuxième démonstration est encore plus percutante.
31:31 Un triple champion du monde de boxe style accepte de se prêter à cette expérience.
31:37 Et là...
31:39 *Cris*
31:41 Devant les membres de la section 13, Ji Chuling a éliminé son adversaire par KO en exécutant exactement le même geste que l'homme en noir.
32:07 Là j'étais scotché. Le type est tombé dans les vapes alors qu'il l'avait à peine effleuré.
32:12 Et il n'a repris ses esprits que très difficilement. C'est vrai que quand on voit ça, ça fait réfléchir.
32:17 Et c'était pas du cinéma. Son adversaire s'était vraiment pris un coup. Il se tenait la tête. C'était impressionnant.
32:23 Et là je dois dire que ça m'a dissuadé de tester l'expérience sur moi.
32:26 Une fois de plus, je n'avais fait que concentrer mon énergie sur mon poignet.
32:30 Et je l'avais transmise par percussion à mon adversaire. Il s'est retrouvé choqué sous l'impression que je lui ai imposé.
32:37 Et là évidemment il fallait qu'il nous explique comment il faisait et surtout quel est ce geste.
32:41 Parce que si notre tueur utilise une pareille technique, on devait comprendre comment il parvenait à tuer ses victimes.
32:47 J'ai expliqué aux enquêteurs que l'homme qu'ils recherchent utilise son énergie pour neutraliser son adversaire en faisant une simple pression sur le front au niveau du 3ème œil.
32:58 Les méridiens principaux sont les vecteurs de l'énergie du corps. C'est ce qu'on appelle le Qi.
33:04 Et l'utilisation de cette énergie sur ses poings permet de soigner, de se défendre, de blesser et pour certaines personnes, de tuer.
33:13 On pouvait clairement constater que l'énergie se concentrait sur la zone du poignet et que le maître l'a libérée littéralement en l'imposant d'un geste de la main, pomme tendue.
33:22 Au vu des dégâts que cette énergie pouvait causer, on commençait à comprendre pourquoi les vaisseaux éclataient dans le cerveau des victimes provoquant ainsi un AVC.
33:33 Si ce tueur en série de Nancy est capable de maîtriser des arts martiaux aussi pointus, il a probablement été formé par des spécialistes.
33:39 Dès leur retour des États-Unis, les membres de la section 13 se tournent alors vers les individus qui ont fréquenté les cercles privés d'arts martiaux autour de Nancy.
33:48 Nous devions concentrer nos recherches sur des sportifs pratiquant les arts martiaux à haut niveau, reconnus et classés par la discipline.
33:56 Et d'après les experts, il faut au minimum 10 ans pour arriver à ce niveau.
34:00 Si je résume, on cherchait un homme de type asiatique, entre 25 et 30 ans, de taille moyenne, environ 1m80, et qui pratiquait les arts martiaux à haut niveau depuis au moins 10 ans.
34:09 Et déjà, ça a réduit notre champ de recherche.
34:12 Les enquêteurs de la section 13 sont convaincus que la piste des arts martiaux est la bonne.
34:17 S'ils ne se trompent pas, l'homme en noir a forcément dû suivre un apprentissage particulièrement sérieux pour parvenir à une telle maîtrise du chi.
34:29 C'est alors qu'un incroyable rebondissement relance les enquêteurs de la section 13 sur la piste de l'homme en noir.
34:35 Le 10 juillet 2009, soit 11 jours après le premier double meurtre, les enquêteurs sont appelés d'urgence par le service de sécurité de l'hôpital de Nancy.
34:46 On nous signale dans la nuit qu'il doit être renforcé la barrière de sécurité de l'hôpital. Et ensuite, elle s'est dirigée à toute vitesse vers un des bâtiments hospitaliers.
34:54 Le signalement donné du conducteur indique un homme vêtu de noir avec une capuche sur la tête. Et là, on se dit que ce n'est pas possible.
35:00 On apprend qu'il a recommencé. C'est incompréhensible. Il s'est introduit dans l'hôpital principal de Nancy sur les coups d'une heure du matin.
35:06 Et on nous indique qu'heureusement, il n'y a pas eu de victime. Simplement un départ d'incendie.
35:11 Lorsque nous arrivons sur le site, les pompiers sont à pied d'œuvre. Ils maîtrisent la situation. Mais profitant de la panique, l'individu a disparu.
35:18 Le personnel médical dont l'effectif était particulièrement restreint n'a pas réellement vu l'individu. Laissez-vous l'utiliser juste après avoir mis le feu.
35:25 On récupère tout de suite les bandes vidéos. Toute la scène a été filmée. Visiblement, il s'agit de l'homme en noir. Même corpulence, même vêtement.
35:31 Et pour une fois, on a l'impression qu'il cible quelque chose de particulier.
35:35 Nous avons eu l'autorisation de vous montrer l'enregistrement vidéo des caméras de surveillance de l'hôpital central de Nancy.
35:43 A 1h12 du matin, l'individu s'introduit dans les couloirs de l'hôpital. Il semble chercher quelque chose.
35:50 Il a toujours ce comportement étrange, désorganisé et désorienté.
35:56 Après quelques minutes de déambulation, il monte à l'étage et s'arrête devant la chambre numéro 6.
36:02 Il attend quelques instants et décide de mettre le feu à un chariot de linge stationné dans le couloir.
36:09 Au bout de quelques secondes, une épaisse fumée envahit le rez-de-chaussée de l'hôpital et l'homme en noir disparaît.
36:15 En regardant la vidéo, on était quasiment sûr que c'était lui. Et par précaution, on a vérifié.
36:20 Mon équipe effectue tous les relevés sur place et on trouve des empreintes très nettes sur l'une des portes battantes de l'hôpital.
36:25 Et là, nous sommes certains que nous avons affaire au même individu.
36:28 On a quasiment pas de doute. Les images parlent d'elles-mêmes. On sait que c'est notre homme.
36:36 On peut décider d'y aller, certes, mais sans faire de victime. Pourquoi ? Parce que les pompiers sont intervenus à temps.
36:40 Les enquêteurs de la section 13 découvrent alors que dans l'incendie, deux malades hospitalisés ont été légèrement asphyxiés.
36:48 Et fait troublant, l'une de ces deux personnes est un certain Yann Perri,
36:54 cet épicier dont le magasin avait été défoncé par une voiture bélier conduite par l'homme en noir.
37:02 La coïncidence est vraiment frappante. L'individu s'est directement introduit dans l'hôpital où séjournait l'épicier.
37:07 Et il a mis le feu devant sa chambre. Il a disparu.
37:10 De plus, le temps d'arrêt qu'il marque devant cette chambre est révélateur. Ce n'est pas une chambre choisie au hasard non plus.
37:16 Il s'agit de la chambre où se trouve Yann Perri. Et là, on se dit que si ce n'est pas le fruit du hasard,
37:21 cela sous-entend que l'homme en noir connaît l'épicier, qu'il peut s'agir d'un proche,
37:26 et qu'il est peut-être même déjà venu dans cet hôpital.
37:30 Nous avons un début de piste. Il n'a pas tué cette fois-ci en utilisant son mode opératoire habituel.
37:34 Et heureusement, on déplore aucune victime. Mais il semble évident qu'on a un élément essentiel qui se dégage.
37:39 Notre individu semble vouloir s'en prendre à l'épicier. Maintenant, il reste à savoir pourquoi il s'en prend à lui.
37:44 Cette piste nous semblait vraiment intéressante parce que si l'on regarde les faits depuis le premier double meurtre,
37:49 l'homme en noir s'est emparé d'un véhicule, il n'est pas allé très loin et il l'a abandonné.
37:53 Au deuxième double meurtre, il atteint son but. Il défonce l'épicerie encore ouverte, manquant de peu l'épicier.
37:59 Il se met devant sa chambre d'hôpital et il tente à nouveau d'éliminer.
38:02 Cela semble probable que notre tueur n'agisse finalement pas tant au hasard que ça.
38:07 Maintenant, son attitude reste tout de même dépourvue de logique.
38:10 Pourquoi s'embarrasse-t-il à mettre le feu à un chariot alors que la porte de la chambre était ouverte
38:14 et que rien ne l'empêchait à ce moment-là de rentrer et d'éliminer l'épicier ?
38:18 Les enquêteurs de la section 13 concentrent leurs investigations sur cet épicier,
38:25 qui semblerait être la cible du tueur nancéen.
38:29 Le vieil homme étant en soins intensifs depuis cette nouvelle agression,
38:32 c'est son fils Kim, déjà interrogé par les enquêteurs, qui est convoqué à la brigade de Nancy.
38:37 Il est à son domicile lorsqu'on lui apprend que son père est victime d'un incendie à l'hôpital.
38:43 Sur le coup, il est catastrophé et il vient immédiatement dans nos bureaux.
38:46 Et là, je me souviens, Kim Perry est alors en route pour nous rejoindre à la brigade
38:50 et un des membres de l'équipe qui travaillait sur les licenciés des clubs d'arts martiaux
38:53 vient nous voir avec une sacrée surprise.
38:56 Dans la liste des pratiquants d'arts martiaux figure un certain Kim Perry.
38:59 Il a suivi des cours particulièrement poussés dans cette discipline
39:02 et il a même remporté pas mal de titres lors de compétitions officielles.
39:06 Et comme il est en train de rejoindre nos bureaux,
39:08 là on se dit qu'on va avoir d'autres petites questions à lui poser.
39:11 Kim Perry arrive dans les locaux de la brigade de gendarmerie quelques minutes plus tard.
39:18 Les enquêteurs sont intrigués par les diplômes d'arts martiaux que le jeune homme a gagnés.
39:24 Kim Perry pourrait-il avoir un lien avec l'homme en noir ?
39:27 La rencontre se déroule dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Nancy en fin d'après-midi
39:33 et les enquêteurs vont aller de surprise en surprise.
39:36 J'ai demandé à mes enquêteurs de procéder intuitivement avec notre suspect.
39:40 Ils venaient en qualité de témoins.
39:42 Et je ne voulais pas qu'ils puissent penser une seule seconde que l'on pouvait le soupçonner.
39:46 Car bien souvent dans ces cas-là, les individus se braquent, demandent à avoir un avocat
39:51 et la procédure s'enlise.
39:53 Lournec a volontairement posé sur la table un trophée de judo qu'il a emprunté à un collègue
39:57 histoire d'aborder le sujet ni vu ni connu.
39:59 Quand il est arrivé, il a vu le trophée qui était posé sur un coin de la table
40:02 et on a tout de suite abordé le sujet des arts martiaux.
40:04 Il semblait plutôt passionné et il nous a indiqué qu'il pratiquait cette discipline depuis qu'il était petit.
40:09 Il nous raconte qu'il a vécu quelques années aux Etats-Unis et qu'il n'est rentré que depuis 6 mois.
40:13 Il semble avoir acquis un excellent niveau et il est 7ème d'âne.
40:17 Il nous dit que sa famille est très fière de lui car en plus du côté sportif des combats
40:22 il y a toutes les valeurs morales instruites dès le début de l'apprentissage.
40:26 Lournec le fait parler de cette passion et elle lui demande si depuis tout ce temps il maîtrise le ji.
40:31 Sa réponse est directe et honnête.
40:34 Bien sûr qu'il sait maîtriser son énergie, il est d'ailleurs très bon.
40:37 Mais ce n'est pas son but de s'en servir, il n'aime pas la violence.
40:40 Et il nous a affirmé qu'il ne ferait pas de mal à une mouche.
40:43 Officiellement à ce stade de l'enquête, on n'a rien contre Kim Péry.
40:47 Mais différents points tout de même nous interpellent.
40:51 Un autre point qui veille notre attention c'est qu'il dormait chez son père Ucalo.
40:53 Or c'est non seulement le lieu où les premiers meurtres ont été commis,
40:56 mais c'est aussi à 500 mètres de la deuxième scène de crime.
40:59 D'accord ça peut être le fruit du hasard, mais moi le hasard je l'étudie.
41:02 Et à la fin de l'entretien, je lui ai proposé un verre d'eau.
41:05 Il faisait chaud et je voulais procéder à une petite vérification.
41:09 On avait l'ADN du tueur et si par hasard il s'agissait de Kim Péry, c'était facile à vérifier.
41:14 On a donc récupéré le gobelet dans lequel il avait bu et on a envoyé tout ça au labo.
41:19 Et on a mis en place une filiature discrète pour suivre ses faits et gestes en attendant les résultats.
41:23 Kim Péry semble sur de nombreux points correspondre au profil du suspect recherché par la section 13.
41:32 Et l'ADN qu'il a laissé malgré lui aux enquêteurs va permettre de le confondre ou de le mettre hors de cause.
41:39 Le soir même, les membres de la section 13 mettent en place un dispositif pour suivre les allées et venues de Kim Péry.
41:49 Les résultats du labo sont prévus pour arriver courant de la nuit.
41:53 Et en attendant, le jeune homme est surveillé de près.
41:56 Et vers 20h30, Kim Péry quitte son domicile et prend sa voiture.
41:59 Les gendarmes préviennent le poste de commandement et prennent le véhicule en filature.
42:04 C'est alors que sa voiture quitte brutalement l'autoroute, pénètre sur une bretelle à contre-sens et reprend la direction du centre-ville.
42:10 Sur le coup, on se dit qu'il a repéré les gendarmes derrière lui et qu'il cherche à s'en débarrasser.
42:17 Les gendarmes, devant ces manœuvres plus que dangereuses en plein centre-ville, parviennent à suivre Kim Péry.
42:22 Et soudainement, l'homme adopte une attitude étrange.
42:26 Kim Péry stoppe sa voiture, il sort, il marche au milieu de la rue, s'assoit et se couche quelques secondes comme s'il voulait se rendre.
42:33 Les véhicules de la gendarmerie s'arrêtent, il s'approche de Kim, il semble avoir un comportement vraiment étrange, comme s'il venait de se réveiller en sursaut.
42:41 Quand on l'emmène à la brigade, il est vraiment bizarre. Il semble complètement endormi, comme si on l'avait sorti du lit.
42:47 On pense qu'il a bu, et pourtant les thylotès démontrent qu'il n'a exurgité aucun alcool.
42:52 Là, on l'a mis en garde à vue pour infraction aux codes de la route et conduite dangereuse.
42:56 Et c'est là que l'enquête va faire un formidable bond en avant. Alors que Kim Péry est en garde à vue, tout va s'accélérer,
43:03 car ce que le lieutenant Echebary va découvrir va conforter les enquêteurs dans leur supposition.
43:10 - Pourquoi les résultats des analyses ADN et les gars du labo sont formels ?
43:13 - Kim Péry est bien l'auteur des 4 meurtres.
43:15 - Là, on n'avait plus aucun doute. On avait notre coeur. Et de plus, il était déjà derrière les barreaux.
43:21 Au vu de ces preuves irréfutables, les enquêteurs savent maintenant que Kim Péry a perpétré ses 2 doubles meurtres, ainsi que l'incendie à l'hôpital.
43:33 Le capitaine Brunel effectue avec son équipe une perquisition à son domicile qu'il partage avec son père,
43:37 et finissent par découvrir le suit noir à capuche qu'il portait lors de ses attaques.
43:42 Face à tous ces éléments, Kim Péry aurait donc voulu attenter à la vie de son père, faisant des victimes collatérales sur son passage.
43:54 Mais contre toute attente, et malgré ces preuves accablantes, l'accusé, comme son père, vont nier les faits.
44:02 Face à tous ces éléments qui ne peuvent absolument pas être remis en cause, Kim clame son innocence.
44:07 Il répète sans arrêt que ce n'est pas lui. A chaque fois, il dormait chez son père.
44:12 Oui, c'était rue Calot, près de la place Saint-Evres. Mais il n'est pour rien dans tous ces crimes.
44:17 - Le père de Kim est formel. Son fils était chez eux au moment des faits. Il jure l'avoir de se coucher.
44:22 - Il ne faisait que répéter qu'il dormait ces nuits-là, qu'il n'était jamais sorti de chez lui.
44:26 Alors on lui a mis un petit peu la pression lors des interrogatoires, mais il tenait toujours le même discours.
44:31 - Je ne sais pas pourquoi son ADN et ses empreintes étaient présents sur les lieux des crimes.
44:34 Les gendarmes de la section 13 soupçonnent Yann Péry de vouloir protéger son fils, malgré les faits qui lui sont reprochés.
44:41 L'ADN, les empreintes digitales relevées dans les voitures volées, tous ces éléments accablent Kim Péry, et sa culpabilité ne fait aucun doute.
44:52 En revanche, de nombreuses zones d'ombre restent à éclaircir.
44:59 Comment expliquer que l'homme en noir, s'il vivait chez son père, ne l'ait pas tué directement ?
45:03 Comment expliquer ce comportement étrange, parfois irrationnel, le poussant jusqu'à aller s'allonger près d'une victime ?
45:10 Cet homme, doté d'un pouvoir exceptionnel pour tuer, semble bien cacher ses secrets.
45:17 Et un fait nouveau d'une importance capitale va éclairer l'affaire sous un nouveau jour.
45:23 Le commandant Lornec m'a demandé de prolonger sa mission sur l'affaire, car d'après elle, il y avait quelque chose qui ne collait pas.
45:30 "Je ne comprenais pas comment ce garçon, qui, il est vrai, était plutôt quelqu'un avec la tête sur les épaules, sérieux,
45:36 pouvait devenir en pleine nuit un assassin au sang-froid, redoutable.
45:40 Et lorsqu'on livre un assassin à la justice, la preuve ADN est une chose,
45:44 mais l'absence de mobile, l'absence d'explication tangible, demeure un handicap pour mener à bien le procès.
45:50 Pour le coup, j'ai demandé une analyse biologique complète sur la personne de Kim Perry."
45:54 Sous le contrôle du commandant Lornec et du lieutenant Echebary, Kim Perry est transféré au CHU de Nancy.
46:01 Les analyses sanguines révèlent une substance réellement inquiétante dans le sang de l'homme en noir.
46:07 "Les examens sanguins pratiqués à l'hôpital sur Kim ont révélé que des traces d'un médicament spécifique sont présentes dans son sang."
46:17 "C'est un somnifère, et cette molécule a été retrouvée dans le sang de Kim."
46:20 Ce somnifère, dont nous tairons le nom, fait aujourd'hui l'objet d'un procès à échelle internationale.
46:27 Interdit dans de nombreux pays, sa molécule est soupçonnée d'occasionner chez certains patients de graves crises de somnambulisme.
46:35 Si Kim Perry, alias l'homme en noir, est frappé par de pareilles crises, sa responsabilité dans ces crimes pourrait être remise en cause.
46:46 "Ces résultats apportent une vision nouvelle sur la culpabilité de Kim."
46:49 "Alors, en accord avec les autorités judiciaires, nous l'hospitalisons sous haute surveillance et nous le soumettons à un examen de polysomnographie ainsi que d'autres tests du sommeil."
46:58 "Les conclusions sont sans équivoque. On découvre à travers ces tests que Kim Perry est atteint de somnambulisme sévère."
47:04 "Un cas assez rare qui ne touche heureusement qu'un très faible pourcentage de la population."
47:08 Kim Perry, ce tueur si particulier, est donc somnambule.
47:14 Plongé dans un sommeil profond, il devenait un assassin délirant, au comportement totalement imprévisible.
47:20 "Bien souvent, les somnambules ne se souviennent qu'un peu, voire pas du tout de l'incident, car il n'existe aucune conscience dans leur gestuelle."
47:29 "Bien que leurs yeux soient ouverts, leur visage est sans expression."
47:35 "Le tueur peut durer entre 30 secondes et une demi-heure, et en faisant ces constatations, les enquêteurs ont commencé à comprendre ce comportement étrange de celui qu'ils appelaient l'homme en noir."
47:45 "Tout cela nous éclairait sur l'étrange attitude de Kim quand il a commis ces crimes et ces agressions, car ce produit particulièrement dangereux peut avoir un effet dévastateur sur la personne à qui il avait été prescrit."
47:56 "De plus, si la personne a déjà une prédisposition au somnambulisme, le résultat ne peut être que catastrophique, et on en a vu les conséquences."
48:04 "En plus, en fouillant à l'échelle internationale, j'ai découvert que la consommation de somnifères dont la notice prévient que le patient peut se lever de son lit en état somnambulique a été la cause de plusieurs assassinats aux Etats-Unis."
48:15 "En 2009, Robert Stewart, un Américain de 45 ans, fut condamné à 179 années de prison pour avoir tué 8 personnes dans un quartier résidentiel."
48:25 "Initialement, son crime fut qualifié d'assassinat au premier degré, mais quand les juges apprirent que l'homme se trouvait dans un état somnambulique au moment des faits, les charges furent réduites en assassinat au second degré et sa peine fut atténuée."
48:39 "Du multiple, les experts se sont penchés sur le cas de Kim, mais aucun n'a pu mettre en avant une quelconque volonté de tuer ni d'agresser de sa part. Au contraire, tous ont reconnu le méfait du produit ingéré et ses conséquences sur la personne traitée."
48:54 Le collège d'experts, mandaté par la justice pour expertiser le cas de Kim Perry, est arrivé à la même conclusion.
49:00 Son état d'inconscience et de somnambulisme au moment des faits est lié à la prise de ce somnifère.
49:07 Par conséquent, ce tueur hors du commun a été dédouané de toute responsabilité.
49:15 "Totalement détruit et perturbé par tout ce qui s'était passé, il s'est suicidé le 4 février 2012 en ingurgitant un cocktail détonnant de médicaments. Il ne supportait plus son existence et les meurtres qu'il avait commis malgré lui."
49:29 "Son père n'a jamais compris pourquoi son fils si bon et si gentil pouvait devenir son pire ennemi dans son sommeil. Rien ni personne n'a pu apporter de réponse à cette terrible question. C'était une famille unie, sans problème."
49:42 Aujourd'hui, ce somnifère est toujours en vente libre sur le territoire américain.
49:46 Récemment, en région parisienne, une femme qui s'était procuré ce médicament via internet s'est défenestrée avec son bébé de 3 mois.
49:55 Elle pensait fuir un incendie imaginaire.
49:59 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:02 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:06 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:10 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:14 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:18 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:22 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:27 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:30 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:34 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:38 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:42 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:46 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:50 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:55 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
50:58 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
51:02 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
51:06 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
51:10 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
51:14 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
51:18 "Ce n'est pas un incendie, c'est un incendie."
51:23 Sous-titrage Société Radio-Canada
51:26 [Bruit de la mer]