Une Femme Est Trouvé Abattue D'Un Coup De Feu À La Tête _ Nouveaux Détectives _

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À Saint-Louis, une enseignante s'écroule devant sa classe. Les élèves voient son corps défaillir et la panique s'empare de Dieu. Les médecins font l'impossible pour trouver la cause de cette maladie aussi subite que mystérieuse. La science leur fait alors une révélation troublante. Ce qu'ils ont d'abord pris pour une maladie est en fait un cri.

En Ohio, une femme est trouvé abattue d'un coup de feu à la tête. On impute d'abord la mort à un suicide, mais quelque chose dans cette hypothèse n'est pas plausible et les enquêteurs ne se résigne pas à ce que le dossier en reste là.
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00:00 À Saint-Louis, une enseignante s'écroule devant sa classe.
00:13 Les élèves voient son corps défaillir et la panique s'empare d'eux.
00:17 Les médecins font l'impossible pour trouver la cause de cette maladie aussi subite que mystérieuse.
00:23 La science leur fait alors une révélation troublante.
00:27 Ce qu'ils ont d'abord pris pour une maladie est en fait un crime.
00:34 À Columbus, en Ohio, une femme est trouvée abattue d'un coup de feu à la tête.
00:39 On impute d'abord la mort à un suicide, mais quelque chose dans cette hypothèse n'est pas plausible
00:45 et les enquêteurs ne se résignent pas à ce que le dossier en reste là.
00:49 Pour trouver les réponses, ils devront déchiffrer des indices qui les pousseront bientôt à croire qu'ils ont affaire à un meurtre.
00:56 Le travail méticuleux des experts judiciaires leur permet de trouver les plus petits indices laissés par les meurtriers.
01:03 Et à en finir avec leur attirance fatale.
01:08 [Musique]
01:35 Dans cet épisode, certains noms ont été changés.
01:40 Le 26 septembre 1993, à Saint-Louis, au Missouri, Donna Bollé, un professeur de mathématiques de 7e année, mère de deux adolescents, donnait un cours à ses élèves.
01:53 Elle s'était sentie mal pendant tout l'été, mais croyait qu'elle n'avait qu'une mauvaise grippe.
02:00 Elle espérait que ses symptômes disparaîtraient avec son retour à l'école.
02:04 Mais ce ne fut pas le cas. Cela empira.
02:08 Elle s'écroula devant sa classe.
02:13 Les élèves s'empressèrent d'appeler le directeur.
02:22 Quand les ambulanciers arrivèrent, Donna avait de la peine à respirer.
02:28 Ils n'avaient aucune idée de ce qui n'allait pas chez elle, ni pourquoi elle s'était ainsi écroulée.
02:34 Ils tentèrent de stabiliser son état, mais les choses allaient de mal en pire.
02:40 Elle perdait connaissance.
02:43 Donna luttait pour rester en vie.
02:51 Aux urgences, les médecins firent l'impossible pour la sauver.
02:55 Mais leurs efforts étaient insuffisants.
02:58 Malgré tout, Donna luttait pour rester en vie.
03:01 Elle était maintenant paralysée et n'avait plus aucune sensation dans les bras et les jambes.
03:06 On la brancha sur un respirateur.
03:10 Voici le docteur Gregory Becker, spécialiste aux soins intensifs.
03:15 On ignorait de quoi elle souffrait.
03:19 Elle ne présentait aucun symptôme spécifique.
03:23 Ses extrémités inférieures étaient devenues engourdies.
03:26 Elle était confuse et avait été victime d'une crise.
03:29 Le niveau d'oxygène avait chuté dans son organisme et elle semblait éprouver des problèmes respiratoires.
03:35 Nous étions déconcertés par ce qui lui arrivait.
03:39 Jim Borley, le mari de Donna, s'empressa de venir s'enquérir de son état.
03:45 Les médecins l'assurèrent qu'il faisait tout ce qui était dans leur pouvoir, mais le pronostic n'était guère encourageant.
03:52 Donna était dans un état critique.
03:56 Jim dit au médecin de Donna qu'elle était malade depuis un certain temps, mais que cela n'avait jamais été aussi grave.
04:03 Donna fut alors victime d'un arrêt cardiaque.
04:07 Les médecins tentaient désespérément de faire battre son cœur à nouveau.
04:20 On était en présence de plusieurs symptômes, mais on ne parvenait pas à poser un diagnostic.
04:26 Après avoir finalement réussi à stabiliser l'état de Donna, les médecins la transférèrent à l'unité des soins intensifs.
04:34 Ils ignoraient toutefois ce qui avait pu causer ces symptômes.
04:38 Quand on se retrouve dans une situation comme celle-là, où la patiente devient de plus en plus malade sous nos yeux, on lui fait subir toute une bâterie de tests.
04:46 Mais les résultats n'indiquèrent rien d'anormal.
04:51 Jim restait au chevet de sa femme.
04:55 Il lui apportait des fleurs, des cartes de souhait et lui préparait sa boisson favorite.
05:00 Il faisait tout pour qu'elle reprenne vite du mieux.
05:04 La mystérieuse maladie continuait de ravager le corps de Donna, alors que les médecins cherchaient toujours à poser un diagnostic.
05:12 Parmi les analyses qu'on a pratiquées, il y a eu la détection de métaux lourds dans son urine.
05:19 Les résultats nous ont indiqué la présence de doses astronomiques d'arsenic dans son urine.
05:26 Donna était victime d'un empoisonnement.
05:30 De fait, son organisme contenait 420 fois la quantité d'arsenic normale.
05:38 Pourquoi avait-elle autant de poison dans le corps et comment s'était-il retrouvé là ?
05:44 Inquiets que d'autres personnes aient pu être exposées à autant d'arsenic, les médecins informèrent aussitôt sa famille et contactèrent la police.
05:53 Jim Borley déclara aux médecins qu'il n'avait pas la moindre idée de la façon dont cela avait pu se produire.
05:59 Il ajouta qu'il voulait qu'on ouvre plus vite une enquête.
06:04 Les policiers se rendirent à l'hôpital et y interrogèrent les médecins, les infirmières et tous ceux qui soignaient Donna.
06:11 Mais personne n'avait vécu une telle situation auparavant.
06:16 L'enquêteur Tony Grimald de la police de Saint-Louis fut nommé responsable de cette enquête.
06:24 On m'a dit à l'hôpital que le niveau d'arsenic dans le corps de Donna Borley était fatal.
06:31 Elle était posée entre la vie et la mort et elle pouvait mourir à tout moment.
06:39 Comme un empoisonnement à l'arsenic est plutôt rare, l'enquêteur Grimald dut faire quelques recherches sur ce métal toxique.
06:47 J'ai lu tout ce que j'ai pu sur ce sujet et j'ai appris qu'on trouve de l'arsenic principalement dans les pesticides et les herbicides.
06:57 Il est également présent dans l'environnement et dans l'eau des puits.
07:05 L'enquêteur Grimald aurait voulu parler à Donna, mais c'était impossible.
07:13 Elle était alors dans un état critique, paralysée du cou jusqu'au pied et incapable de parler.
07:21 Comme Donna ne pouvait pas communiquer, les enquêteurs devraient trouver des réponses autrement.
07:29 Ils demandèrent au personnel hospitalier de les contacter s'ils disposaient d'autres informations.
07:35 Des infirmières furent postées dans la chambre de Donna 24 heures par jour pour surveiller son état.
07:42 Pour l'enquêteur Grimald, l'étape suivante fut de déterminer si la victime avait été exposée au poison accidentellement ou s'il s'agissait plutôt d'un acte criminel.
07:52 C'était le premier cas d'empoisonnement à l'arsenic sur lequel j'enquêtais.
07:56 Les questions auxquelles nous n'avions pas encore trouvé de réponse étaient « comment a-t-elle pu se retrouver avec ce poison dans son organisme ? »
08:03 « De quelle sorte d'arsenic s'agit-il ? » et « d'où provient-il ? »
08:09 Pour répondre à ces questions, l'enquêteur fit appel à un expert du Laboratoire judiciaire de Saint-Louis.
08:16 Il rencontra le toxicologue Christopher Long.
08:22 Les symptômes d'un empoisonnement à l'arsenic ressemblent énormément à ceux d'une grippe ou d'une intoxication alimentaire.
08:31 La plupart des médecins se limitent à ces deux affections et cherchent une cause biologique.
08:38 Ils ne pensent pas à l'empoisonnement à l'arsenic ou au métaux lourd.
08:43 Mais un empoisonnement à l'arsenic est bien plus grave qu'une grippe.
08:48 Le poison s'attaque aux globules rouges, les détruisant tous jusqu'à ce que l'organisme cesse de fonctionner.
08:55 On a tous de l'arsenic dans notre organisme, mais à un niveau si minime qu'il ne cause aucun symptôme ni problème de santé.
09:06 Les niveaux d'arsenic dans le corps de Donna étaient d'un autre ordre.
09:11 En raison des doses massives, on pouvait présumer qu'elle l'avait ingéré soit d'elle-même, soit parce que quelqu'un d'autre lui avait administré.
09:19 Même si l'on ne pouvait écarter la possibilité que le poison provienne de l'environnement ou de l'approvisionnement en eau,
09:26 les enquêteurs devaient tenir compte de toutes les hypothèses, notamment celles du suicide ou de la tentative de meurtre.
09:33 Ils se rendirent chez les Burleigh.
09:36 Dans l'espoir de trouver une piste, ils interrogèrent le mari de Donna et ses adolescents.
09:43 Jim Burleigh déclara que Donna n'était pas dépressive.
09:46 Elle n'avait jamais mentionné qu'elle souhaitait mettre fin à ses jours et n'avait pas tenté de se suicider non plus.
09:53 Les Burleigh déclarèrent toutefois que Donna avait eu des ennuis avec certains étudiants qui lui en voulaient pour les mauvaises notes qu'elle leur avait attribuées.
10:00 Jim ajouta que Donna s'entendait mal avec un professeur qui avait déjà travaillé avec elle.
10:06 Cette dernière était une cible facile.
10:09 Selon lui, comme Donna avait toujours un verre d'eau sur son bureau,
10:15 n'importe qui à l'école avait pu lui administrer le poison en le versant dans le verre.
10:26 Pendant qu'ils étaient à la maison, les enquêteurs prirent des échantillons de l'eau du robinet.
10:31 Ils les envoyèrent aux labos pour analyse.
10:36 Ils recueillirent également des pots, des contenants et des ustensiles.
10:43 Ils prirent aussi des produits d'entretien ménager et de nettoyage.
10:49 Ils étaient à la recherche de tout ce qui pouvait contenir de l'arsenic, comme des pesticides ou tout article de cuisine qui aurait pu être contaminé.
11:00 En procédant ainsi, on sortait de la maison tout ce qui pouvait empoisonner les enfants.
11:06 On voulait aussi identifier le ou les produits qui auraient pu empoisonner Donna.
11:13 Dans la salle de bain, les policiers trouvèrent des aiguilles épodermiques.
11:20 Jim déclara aux enquêteurs que c'était un des garçons qui s'en servait pour s'administrer un médicament.
11:27 Les aiguilles furent recueillies avec les autres articles pour être analysées.
11:34 L'enquêteur Grimmel se rendit ensuite à l'école pour tenter d'étayer les soupçons de la famille de la victime.
11:42 Le directeur déclara que même si Donna était souvent malade, elle avait un bon moral et n'était pas dépressive.
11:50 Il ajouta que ses problèmes avec un de ses anciens collègues étaient mineurs.
11:55 Quant à la situation avec les élèves mécontents, aucun d'eux n'était revenu à l'école depuis plusieurs mois.
12:02 Grimmel en vint à croire que si Donna avait été empoisonnée, ce n'était pas arrivé à l'école.
12:08 Au bureau d'identification du service de police de Saint-Louis, on se mit à la recherche d'arsenic dans les articles ménagers de la maison.
12:16 On élimina rapidement les seringues trouvées chez les Bollé.
12:19 Comme le mari l'avait déclaré, elles avaient servi à administrer un médicament à l'un des garçons.
12:25 Tous les résultats furent négatifs.
12:29 Aucun des articles ménagers ne contenait le poison mortel, ni l'eau du robinet.
12:36 L'enquêteur Grimmel était dans une impasse. Il ne voyait se profiler aucune piste.
12:44 Je ne pouvais pas croire que sur une famille de quatre personnes, une seule ait pu ingérer accidentellement de l'arsenic sans qu'il y ait la moindre trace du poison dans l'organisme des autres.
12:55 Par conséquent, j'étais face à deux possibilités. Soit elle l'avait ingéré pour se suicider, soit quelqu'un avait tenté de la tuer.
13:07 Et la seule personne qui pouvait faire la lumière sur cette affaire était incapable de parler.
13:19 À Saint-Louis, l'enseignante Donna Bollé s'était écroulée dans sa classe et se trouvait maintenant à l'unité des soins intensifs.
13:27 On avait trouvé des doses massives d'arsenic dans l'organisme de Donna, ce qui avait poussé les enquêteurs à croire qu'elle avait tenté de mettre fin à ses jours, ou que quelqu'un avait voulu la tuer.
13:39 Après avoir effectué des vérifications à son école et chez elle, les policiers se retrouvèrent dans une impasse.
13:45 Ils commencèrent alors à se poser des questions. Si quelqu'un souhaitait la mort de Donna, qui cela pouvait-il être? Et quel était son mobile?
13:53 Les enquêteurs décidèrent d'examiner les relevés financiers des Bollé.
14:00 Il ne fallut guère de temps à l'enquêteur Tony Grimmel pour découvrir que la police d'assurance sur la vie de Donna avait été augmentée depuis peu de 200 000 dollars à 600 000.
14:14 Et ce n'était pas tout. Les relevés indiquaient que les Bollé avaient des dettes de 20 000 dollars sur leur carte de crédit.
14:21 Cette piste semblait prometteuse. L'enquêteur Grimmel reçut alors un appel de l'infirmière de Donna. Celle-ci l'appelait de l'hôpital.
14:31 Elle déclara que malgré les traitements que Donna recevait pour débarrasser son organisme du poison, son état s'était encore dégradé.
14:40 De plus, l'infirmière avait relevé des constantes entre les crises.
14:44 Donna reçutait après chacune des visites de son mari.
14:49 Malgré l'état de Donna, l'enquêteur Tony Grimmel devait trouver une façon de communiquer avec elle.
15:01 Elle était paralysée du cou jusqu'au pied et ne pouvait pas parler.
15:05 Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était de hocher la tête pour indiquer un oui ou un non et d'établir un contact avec les yeux.
15:12 Elle ne pouvait pas écrire parce qu'elle était paralysée.
15:16 Elle était dans un très mauvais état.
15:20 L'enquêteur voulait s'entretenir seul à seul avec Donna.
15:30 Même si Donna ne pouvait pas parler, elle pouvait communiquer avec moi.
15:34 Je me suis arrangé pour que nous puissions échanger.
15:39 L'hôpital se servait d'un tableau de l'alphabet pour communiquer avec Donna.
15:43 Elle pouvait faire oui et non de la tête, mais quand on lui posait une question précise, elle devait l'épeler à l'aide du tableau.
15:56 La première chose que j'ai demandé à Donna, c'était si elle s'était administré le poison elle-même pour se suicider.
16:02 Elle m'a répondu que non.
16:05 J'ai ensuite tenté de lui poser le plus de questions auxquelles elle pouvait répondre par oui ou par non.
16:11 Je lui ai demandé si elle croyait que cela provenait de chez elle. Elle m'a répondu non.
16:15 Ensuite, je lui ai demandé si cela provenait de ses amis. Elle m'a encore répondu non.
16:22 L'enquêteur Grimmel ne voulait pas trop fatiguer Donna, même s'il avait encore beaucoup de questions à lui poser.
16:28 Il devait remettre cela plus tard.
16:32 Je m'apprêtais à partir quand elle a commencé à secouer la tête et à pleurer.
16:38 J'étais inquiet parce qu'elle avait l'air très en colère.
16:43 J'ai cru qu'elle avait un problème ou qu'elle souffrait, et j'ai appelé l'infirmière pour qu'elle vienne vérifier son état.
16:52 Elle ne voulait pas que je parte. Elle n'avait pas mal, elle tenait simplement à me dire quelque chose.
16:58 La première chose qu'elle m'a épelée, c'était qu'elle craignait que Jim, son mari, ne soit impliqué dans son empoisonnement.
17:19 Lentement et avec difficulté, Donna fit des signes affirmatifs de la tête après chaque question et chaque lettre de l'alphabet qu'on lui montrait.
17:27 Elle se rappelait un incident étrange deux mois plus tôt. Cela s'était passé dans le brouhaha du matin.
17:33 La famille se dépêchait de terminer son petit déjeuner et Donna se préparait pour ses classes.
17:38 C'était toujours Jim qui préparait les repas. C'était sa façon à lui de la décharger de certaines responsabilités.
17:46 Il versa à Donna un verre de lait pour la soulager de ses maux d'estomac et lui rappela de ne pas oublier de le boire.
17:51 Donna aperçut alors un résidu rose au fond du verre.
17:57 Les déclarations de Donna rendaient son mari suspect, surtout que la police d'assurance-vie de Donna avait été augmentée depuis peu.
18:07 Le nom de Jim Bolley fut placé en tête de la liste des suspects.
18:14 Mais les enquêteurs étaient encore bien loin de prouver qu'il avait tenté de tuer sa femme.
18:18 L'enquêteur Grimmel demanda à Donna de lui donner un échantillon de ses cheveux.
18:23 On l'envoya au labo pour déterminer quand l'empoisonnement avait commencé.
18:28 Il y avait un autre problème, les visites de Jim.
18:33 J'ai appelé l'hôpital pour leur dire que M. Bolley n'était plus autorisé à voir sa femme.
18:40 Je suis entré en contact avec le service de sécurité pour qu'ils ne puissent plus lui rendre visite,
18:45 parce que je soupçonnais qu'il avait continué à lui administrer le poison à l'hôpital.
18:49 Après mon entretien avec Donna, je me suis rendu dans la salle d'attente et la première chose qu'il m'a demandé, c'était « Que vous a-t-elle dit ? ».
18:57 Je lui ai répondu qu'elle m'avait confié plusieurs choses et que je devrais bientôt l'interroger, lui, au poste de police.
19:08 On obtint de nouveaux indices quand des proches parents de Donna trouvèrent un sac de sport caché dans la maison des Bolley.
19:14 Ils le remirent à la police.
19:17 Les enquêteurs furent intrigués par son contenu.
19:21 Des sous-vêtements féminins.
19:25 Il y avait des publicités d'agences d'escorte et des lettres d'amour.
19:37 Le sac contenait également des photos de femmes nues et toute une panoplie d'objets à caractère sexuel.
19:44 Après avoir obtenu des relevés téléphoniques, on a découvert qu'il faisait affaire avec deux agences d'escorte et qu'il les appelait avec son portable.
19:53 Au service de toxicologie du bureau du médecin légiste de Saint-Louis, on analysa les cheveux de Donna.
19:59 Les cheveux ont une croissance d'environ 2 cm par mois, comme la mienne.
20:05 Comme l'arsenic a la particularité de s'accrocher aux follicules et d'y rester, les scientifiques peuvent déterminer avec précision à quand l'empoisonnement remonte.
20:14 Les cheveux de Donna fournirent des réponses sur le moment où elle avait commencé à ingérer de l'arsenic.
20:21 Voici le toxicologue Christopher Long qui a pratiqué une analyse d'absorption atomique.
20:29 Quand on pratique cette analyse, on ne peut rien voir car elle est faite au niveau atomique.
20:35 On ne peut pas voir les molécules ou les électrons à l'œil nu.
20:39 L'ordinateur peut mesurer les différents degrés d'absorption de la lumière et nous en indiquer les concentrations.
20:45 On obtient les résultats.
20:48 En analysant ses cheveux, on a constaté qu'il n'y avait pas d'arsenic près de la racine.
20:54 Cette racine était vieille de 5 ou 6 mois.
20:59 Mais à partir de ce moment, les niveaux d'arsenic avaient augmenté considérablement tous les mois et ils avaient continué de progresser après son admission à l'hôpital.
21:08 Cela démontrait qu'elle avait reçu des doses d'arsenic depuis un certain temps et qu'elle en avait ingéré de plus en plus.
21:15 Le toxicologue transmet ses conclusions aux enquêteurs.
21:21 Ça a été une belle occasion de mettre la science à contribution.
21:28 La toxicologie peut parfois jouer un rôle très important.
21:34 Surtout quand il s'agit de savoir si quelqu'un est dangereux pour les autres.
21:42 La police demanda à Jim Burley de subir un interrogatoire.
21:50 Jim Burley semblait être le mari parfait.
21:56 Il était conseiller scolaire, entraînait des enfants au baseball, en plus d'être chef-score.
22:01 Je lui ai révélé que sa femme l'avait pointé du doigt et qu'il était maintenant le principal suspect.
22:07 Je lui ai alors fait la lecture de ses droits.
22:09 Il était prêt à collaborer avec nous.
22:12 Il a tenté de justifier la présence de poudre rose dans le verre de sa femme et le fait qu'elle le soupçonnait.
22:21 Burley affirma que la maladie de sa femme lui avait donné des hallucinations.
22:26 Les enquêteurs l'interrogèrent à propos de l'assurance-vie de Donna au montant de 600 000 dollars,
22:33 de ses difficultés financières et de ses aventures extra-conjugales.
22:38 Même après plusieurs heures d'interrogatoire, Jim Burley semblait avoir encore réponse à tout.
22:44 Il était très doué pour fournir des explications.
22:48 Burley avait reçu une formation en psychologie et il semblait maîtriser parfaitement la situation.
22:54 Les enquêteurs tentèrent alors une autre approche.
22:57 Il a l'impression que quand il parle, il est en contrôle et que sa vie est la plus importante.
23:02 Mais quand vous parlez, il se retourne à son siège.
23:05 Vous avez remarqué ça ?
23:06 Il a l'air très confiant et confortable quand il parle.
23:10 Très inconfortable quand vous parlez.
23:12 Oui.
23:13 Je pense que nous devrions aller là-bas et juste le battre.
23:16 Et juste se lever sur le podium et ne lui laisser pas parler.
23:19 Juste donner tout ce que vous avez.
23:22 Cette fois-ci, les enquêteurs décidèrent d'être agressifs verbalement
23:25 et de ne pas lui permettre de rejeter le blâme sur quelqu'un d'autre.
23:29 Les enquêteurs lui présentèrent l'affaire et empêchèrent ainsi Burley de parler pendant une heure et demie.
23:47 Après une heure et demie, quand il a finalement eu la chance de parler,
23:50 il m'a demandé de combien d'années d'emprisonnement il allait écoper.
23:55 Cela suggérait qu'il était impliqué, mais ce n'était pas des aveux.
24:00 Après un interrogatoire de plus de huit heures,
24:04 les enquêteurs n'étaient pas parvenus à faire avouer à Burley l'empoisonnement de sa femme.
24:09 Comme on ne détenait aucune preuve formelle contre lui,
24:14 l'enquêteur Grimmel rencontra le procureur Bob McCollum.
24:18 C'était à ce dernier de prendre une décision.
24:21 Nous avions peu d'indices.
24:26 C'était un de ces cas où vous êtes convaincus que c'est lui qui a fait le coup,
24:30 mais vous ne savez pas comment vous pourrez l'inculper du crime.
24:33 Les enquêteurs ne renoncèrent pas.
24:38 Ils exercèrent de la pression sur Burley pour qu'il avoue.
24:42 Mais Jim Burley résista à la pression.
24:45 Sans preuve formelle, la police craignait de voir ce présumé empoisonneur s'en tirer indef.
24:53 Quelqu'un avait tenté de tuer Donna Burley.
25:01 On avait trouvé quatre cents fois la dose d'arsenic mortel dans son organisme.
25:05 Les policiers croyaient savoir qui était responsable de cet empoisonnement.
25:10 Jim, le mari de Donna.
25:12 Les enquêteurs se constituaient un dossier contre Jim Burley.
25:16 Ils découvrirent qu'il payait pour avoir des services sexuels
25:20 et qu'il avait fait augmenter l'assurance-vie de sa femme à 600 000 dollars.
25:24 Les enquêteurs convoquèrent Jim à un autre interrogatoire en espérant le faire craquer,
25:31 mais il le résista encore pendant plusieurs heures.
25:35 Tony Grimauld se rendit au bureau du procureur pour tenter d'obtenir un mandat d'arrêt.
25:40 Puis, Burley finit par avouer qu'il avait empoisonné Donna.
25:59 Mais il refusa de reconnaître qu'il avait tenté de la tuer.
26:03 L'enquêteur Tony Grimauld de Saint-Louis attendait d'obtenir un mandat d'arrêt.
26:13 Le procureur a donc décidé de lui donner un mandat d'arrêt.
26:24 Pour justifier d'avoir empoisonné sa femme,
26:27 il a prétendu que c'était parce qu'elle et lui avaient peu l'occasion de passer du temps ensemble.
26:31 Il espérait qu'en la rendant malade, elle devrait rester à la maison.
26:36 Et lui, il pourrait ainsi utiliser ses congés de maladie pour s'occuper d'elle.
26:41 Jim Burley fut mis en détention.
26:46 Il a été arrêté en 1993 pour un crime de la mort.
26:51 Jim Burley fut mis en détention.
26:54 Il confia aux enquêteurs où il avait caché la mort au rat chez lui.
26:58 Il emmena ensuite les policiers au commerce où il avait acheté le poison.
27:04 Il alla même jusqu'à en indiquer la marque.
27:16 Pendant plusieurs mois, Burley avait soigneusement préparé les potions à l'arsenic qu'il donnait à boire à sa femme.
27:22 Il faisait fondre le poison dans de l'eau avant de l'ajouter aux aliments et aux boissons de Donna.
27:31 Les enquêteurs demandèrent aux chimistes de corroborer la version de Burley en laboratoire.
27:42 Ceux-ci constatèrent que le poison donnait une teinte rosée à l'eau.
27:46 Ce liquide ne colorait pas le lait dans lequel on le versait, mais il laissait un résidu rosâtre.
27:52 Pendant plusieurs années, Jim Burley a vécu une double vie, mais ses liaisons extra-conjugales lui coûtaient très cher.
28:02 Les policiers croient que ses liaisons l'ont ruiné et qu'il a planifié minutieusement de se débarrasser de Donna
28:08 pour toucher sa police d'assurance vie et ainsi continuer de mener cette autre vie.
28:13 Mais son plan a échoué. Grâce à la médecine et à la criminalistique, on a pu l'empêcher de tuer Donna.
28:19 Le dossier du procureur Bob McCullough de Saint-Louis contre Bollet était solide.
28:24 Le chef d'accusation de tentative de meurtre volontaire qu'on a déposé est à peine moins grave que le meurtre au premier degré.
28:32 La peine maximale pour ce type de crime est l'emprisonnement à vie.
28:36 En outre, on l'a fait accuser d'avoir utilisé du poison. Cela pouvait lui coûter une autre peine de réclusion à vie.
28:43 Jim Burley a été trouvé coupable de la tentative du meurtre volontaire de sa femme par empoisonnement.
28:50 Il a été condamné à la prison à vie.
28:53 Grâce au personnel médical de Saint-Louis, les enquêteurs ont sauvé la vie d'une femme.
29:02 En Ohio, l'aide des policiers arriverait malheureusement trop tard.
29:06 La ville de Columbus en Ohio est située au cœur des États-Unis.
29:13 Au début de 1994, la police de cette ville se retrouva plongée dans une affaire aussi mystérieuse que brutale.
29:21 À 2h51 du matin, la police reçut un appel de détresse.
29:31 L'homme au bout du fil était Robert A.
29:34 Il déclara que sa femme venait de se suicider.
29:38 L'opératrice lui conseilla de rester calme jusqu'à l'arrivée des secours.
29:44 Des agents du service de police de Columbus se rendirent à l'adresse D.
29:59 Personne n'était là pour les accueillir.
30:02 Ils appelaient les occupants à voix haute, mais personne ne leur répondit.
30:08 Les policiers entrèrent alors dans la maison.
30:13 Il semblait n'y avoir personne.
30:24 Mais dans la chambre à coucher principale, ils trouvèrent Robert A. au pied du lit.
30:29 Il semblait confus et incapable de bouger.
30:33 Sur le lit, gisait une femme, une blessure de projectile sur la tempe gauche.
30:42 Un revolver de calibre 38 reposait sur sa poitrine maculée de sang.
30:53 Les policiers interrogèrent Robert A.
30:56 Ce dernier déclara qu'il était entré dans la chambre et avait trouvé sa femme dans cet état.
31:01 Il ignorait ce qui s'était produit.
31:04 Les agents remarquèrent qu'il avait bu.
31:07 Des ambulanciers furent dépêchés sur les lieux.
31:14 Ils examinèrent le corps de la femme sans le déplacer.
31:18 Janet A. était morte.
31:23 Quelques minutes plus tard, les enquêteurs du service des homicides arrivèrent à la maison.
31:28 Toute mort causée par une arme à feu doit faire l'objet d'une enquête.
31:33 Les policiers informèrent les enquêteurs de la situation.
31:37 Eric Pilia fut nommé enquêteur en chef de cette affaire.
31:43 On a trouvé un petit revolver foncé sur sa poitrine.
31:51 La blessure avait laissé s'échapper beaucoup de sang.
31:55 Celui-ci s'était écoulé sur ses membres et avait formé des marres à quelques endroits.
32:01 L'enquêteur interrogea Robert, le mari de Janet.
32:07 Il semblait être en état de choc et ne réagissait pas.
32:16 Ma première impression, c'était que le mari était dans un état de détresse avancée.
32:21 Ou encore qu'il était dans un état de léthargie profonde, sans émotions.
32:28 Comme dans un état second.
32:31 Après avoir repris le dessus, A. déclara aux enquêteurs que plus tôt au cours de la soirée,
32:38 sa femme et lui avaient regardé la télévision après le repas.
32:42 Elle devait partir en voyage d'affaires le lendemain matin à Cincinnati.
32:46 Selon Robert, Janet était nerveuse à l'idée de faire ce voyage.
32:52 Elle était terrifiée à la pensée de parler en public.
32:57 Elle souhaitait avoir une bonne nuit de sommeil. Elle monta alors se coucher.
33:03 A. déclara qu'il était resté debout et qu'il avait regardé un film d'action à la télévision.
33:11 Il a déclaré qu'il s'était assoupi sur le divan.
33:15 Quand il s'est réveillé, il a décidé de monter se coucher.
33:21 Il a allumé la lumière dans la chambre et trouvé sa femme gisant sur le lit,
33:26 une blessure de projectile à la tête.
33:28 Il a dit qu'il avait alors vérifié son pouls.
33:31 Le suicide de sa femme l'avait mis en état de choc.
33:37 Quand le coup était parti, il dormait et il n'avait même pas entendu la détonation.
33:41 Au premier coup d'œil, cette enquête ne serait qu'une formalité.
33:45 Un suicide tragique, un mari en état de panique qui devrait refaire sa vie.
33:50 Mais les enquêtes sont rarement de pure formalité et l'enquêteur Pilia se doutait bien que celle-ci allait lui réserver son lot de surprises.
34:03 À Columbus, en Ohio, Robert A. s'était réveillé pour se retrouver au cœur d'un réel cauchemar.
34:09 Après s'être assoupi sur le canapé pendant qu'il regardait la télévision, il s'était levé pour monter se coucher.
34:15 Il avait alors trouvé le corps de sa femme, Janet, une balle de revolver dans la tête, tirée à bout portant.
34:22 Il y avait des traces de sang sur sa poitrine et sur son dos.
34:26 Il avait alors trouvé le corps de sa femme, Janet, une balle de revolver dans la tête, tirée à bout portant.
34:32 Il avait alors trouvé des traces de sang sur sa poitrine et le revolver se trouvait près de sa main.
34:36 A. déclara aux enquêteurs que Janet était nerveuse à cause du voyage d'affaires qu'elle devait faire le lendemain.
34:43 Il craignait que cela ne lui poussait à commettre ce suicide.
34:48 A. déclara qu'il conservait une arme dans la maison en cas de danger.
34:53 Normalement, son revolver se trouvait sous le canapé où il s'était assoupi.
34:58 Mais il ne s'y trouvait plus.
35:01 Selon lui, Janet l'avait sans doute pris plus tôt ou pendant son sommeil.
35:05 L'enquêteur Eric Pilia demanda à Robert A. de lui raconter tout ce dont il se souvenait.
35:11 Je lui ai demandé s'il avait touché au corps.
35:15 Il a commencé par me dire non.
35:17 Puis, il a dit qu'il avait tâté son poux en m'expliquant qu'il avait été infirmier au Vietnam.
35:22 Je lui ai alors demandé de me décrire exactement comment il s'y était pris.
35:26 Et il m'a répondu qu'il lui avait touché le cou pour prendre son poux.
35:30 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:32 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:35 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:38 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:41 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:44 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:47 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:50 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:53 Et il a dit que c'était un coup de feu.
35:57 Et il a dit que c'était un coup de feu.
36:01 Les policiers vérifièrent s'il y avait eu entrée par effraction dans la maison.
36:05 Ce n'était pas le cas.
36:07 Au bureau du coroner de Franklin County,
36:11 le médecin légiste recueillit les résidus sur les mains de la victime
36:15 avant d'examiner le reste de son corps.
36:17 Il préleva également des échantillons de son sang pour faire des analyses toxicologiques.
36:23 On radiographia la tête de Janet pour déterminer l'angle de la trajectoire du projectile.
36:29 Tous les indices semblaient corroborer la thèse d'un suicide.
36:33 Et le médecin légiste indiqua dans son rapport que la mort de Janet A. était le résultat d'un suicide.
36:40 Mais pour les enquêteurs d'expérience, quelque chose ne collait pas.
36:46 Les déclarations de Robert A. étaient louches.
36:55 Quand il m'a dit qu'il avait allumé la lumière, j'ai trouvé cela étrange.
36:59 Ce n'est pas normal pour quelqu'un qui vient rejoindre sa femme au lit,
37:06 car il risquerait ainsi de la réveiller.
37:09 Les enquêteurs décidèrent d'en découvrir un peu plus sur l'état d'esprit de Janet.
37:16 Ils demandèrent aux parents de la victime si elle souffrait de dépression ou si elle traversait une période difficile.
37:24 Ceux-ci déclarèrent que Janet se portait très bien.
37:27 Elle avait même hâte de faire ce voyage d'affaires.
37:31 Les informations fournies par les parents de la victime n'étaient pas les conclusions du coroner,
37:36 selon l'enquêteur Carl Rankin du service des homicides.
37:40 Janet A. n'était guère une bonne candidate au suicide, car elle avait confiance en l'avenir.
37:48 Même le voyage du lendemain l'emballait.
37:53 L'enquêteur demanda des informations sur la relation entre Janet et son mari.
37:57 Robert A. avait insisté pour accompagner Janet à Cincinnati, mais celles-ci avaient refusé.
38:06 Ils avaient discuté de ce qu'ils feraient avec leur chien.
38:10 Janet n'était même pas sûre de le laisser aux soins de Robert.
38:13 Janet avait dit à ses parents que Robert avait une liaison avec une autre femme depuis quelques mois,
38:22 et à peine trois semaines avant sa mort, Janet leur avait parlé de son projet de divorce.
38:27 Ces révélations renforçaient les soupçons des enquêteurs.
38:33 Janet n'avait peut-être pas mis fin à ses jours, mais ils devaient trouver des preuves.
38:39 Ils retournèrent sur la scène du crime et recommençèrent leurs analyses.
38:44 Ils examinèrent de nouveau les photos et notèrent que la blessure à la tête de Janet se trouvait à la tempe gauche.
38:51 Or, les amis et la famille de Janet leur avaient dit que celle-ci était droiteière.
38:55 De plus, l'arme dans sa main était dans une position plutôt étrange, comme se le rappelle l'enquêteur Rankin.
39:02 La culasse de l'arme était dans le sens contraire de la main. Autrement dit, le canon était pointé vers le haut.
39:11 Il aurait été difficile pour une droiteière d'appuyer sur la détente de cette façon.
39:19 Au laboratoire, on obtint les résultats des analyses sanguines de Janet.
39:23 Il semblait qu'elle avait absorbé une dose massive de somnifères.
39:28 Peut-être avait-elle décidé de se suicider de cette façon et, voyant que cela ne fonctionnait pas, elle avait utilisé l'arme à feu.
39:37 Mais cette hypothèse n'était pas plausible.
39:43 Selon le toxicologue, compte tenu de la quantité de médicaments qu'elle avait consommé, Janet A. aurait eu les idées trop embrouillées pour descendre au rez-de-chaussée,
39:56 après avoir pris le somnifère, prendre l'arme sous le canapé sur lequel Robert A. dormait,
40:04 et ensuite remonter dans sa chambre, s'étendre et se tirer une balle dans la tête.
40:12 Les éléments tombaient peu à peu en place.
40:15 Les enquêteurs contactèrent ensuite un spécialiste de l'analyse de la morphologie des taches de sang.
40:21 Puis ils apportèrent les photos de la scène du crime à Corning, dans l'État de New York,
40:26 où le professeur Herbert MacDonald est directeur du Laboratoire des sciences judiciaires.
40:34 Ils m'ont demandé d'examiner ces photos avec objectivité et de voir si je pouvais tirer des conclusions en examinant la morphologie des taches de sang.
40:44 Pour MacDonald, quelque chose dans ces photos était suspect.
40:50 Si vous vous tirez une balle dans la tête, il est impossible que l'arme retombe sur votre poitrine, tourne vers le haut et qu'elle laisse une trace de sang sur le corps de long en large.
41:01 La séquence des événements est fausse. Ce qui était évident pour moi, c'est qu'il y avait eu un homicide et non un suicide.
41:07 C'étaient les conclusions que les enquêteurs espéraient avoir pour constituer leur preuve.
41:14 Ils présentèrent les résultats de cette analyse au médecin légiste.
41:19 Celui-ci indiqua sur le certificat de décès que la cause de la mort n'était pas un suicide, mais bien une mort de cause inconnue.
41:28 On pouvait maintenant faire accuser Robert A. du meurtre de Janet.
41:32 Les enquêteurs discutèrent du dossier de la preuve avec le procureur Jeff Allen de Franklin County.
41:39 Après avoir lu les conclusions du professeur MacDonald, j'étais persuadé que nous pourrions aller devant les tribunaux.
41:47 C'est surtout grâce à cette analyse que j'ai décidé de procéder aux inculpations.
41:55 Je croyais qu'on pouvait démontrer clairement, grâce à l'expert Herbert MacDonald, grâce aux toxicologues et au témoignage des amis et des membres de la famille qui avaient eu des contacts avec Janet A.
42:06 Peu de temps avant sa mort, que le défendeur, la seule autre personne dans la maison, était la personne qui avait fait feu sur elle.
42:15 Janet A. ne s'était pas tuée elle-même.
42:19 Un mandat d'arrêt fut émis contre Robert A. pour le meurtre de sa femme.
42:24 Il fut mis en détention sans opposer de résistance.
42:28 Je crois qu'ils s'étaient disputés et que Robert A. ne voulait pas démordre du fait qu'il voulait l'accompagner à tout prix à Cincinnati.
42:39 Le couple de Robert A. a été le premier à se faire envoyer en prison.
42:47 Le couple se disputa. Janet monta dans sa chambre.
42:53 Elle prit des somnifères pour passer une bonne nuit de sommeil.
42:58 Je crois que Robert A. était étendu sur le canapé, de plus en plus ivre et qu'il est devenu de plus en plus furieux.
43:15 Selon moi, il a alors glissé la main sous le canapé pour rejoindre l'arme, qu'il savait être là, avant de monter vers la chambre.
43:24 Après avoir tué Janet A. il déposa la torche électrique sur la commode.
43:43 Il disposa le corps différemment dans le lit.
43:46 Comme il s'était taché la main droite avec le sang de Janet, il s'essuya sur sa poitrine.
43:52 Il déposa ensuite l'arme pour que l'on croit un suicide.
44:09 Mais sous l'arme, le sang avait déjà eu le temps de sécher.
44:13 Sans l'analyse de la morphologie des taches de sang de Robert A.
44:20 Sans les analyses toxicologiques et sans les photos de la scène du crime dont nous disposions, il n'y aurait pas eu de procès et il n'y aurait jamais eu de condamnation non plus.
44:38 Les membres du jury au procès écoutèrent les résultats des analyses judiciaires.
44:42 Ils trouvèrent Robert A. coupable du meurtre de Janet. Il a été condamné à une peine de réclusion de 20 ans.
44:50 Les meurtriers ne reculent devant rien pour maquiller les scènes de crime, faire porter le blâme par quelqu'un d'autre et de fait, ils arrivent parfois à effacer presque toute trace de leur culpabilité.
45:02 Toutefois, même si les preuves sont infimes ou difficiles à déceler, la raison d'être des experts en criminalistique, c'est de faire la lumière sur ces indices révélateurs et de rendre justice aux victimes.
45:15 Le jugement est un acte de justice.
45:19 Le jugement est un acte de justice.
45:24 Le jugement est un acte de justice.
45:28 Le jugement est un acte de justice.
45:32 Le jugement est un acte de justice.
45:36 Le jugement est un acte de justice.
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