• il y a 7 mois
Nouméa n'est qu'à 160 kilomètres, mais la petite ville de Bourail semble appartenir à un autre continent. La mobilisation indépendantiste y est forte depuis le début de la crise qui secoue la Nouvelle-Calédonie mais rien ici ne semble avoir ébranlé la tranquillité des lieux.

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Transcription
00:00L'ambiance ici, elle est bien, tranquille, cool, comme tous les jours. Depuis deux semaines
00:15ici à Bourray, ça va. Entre nous, c'est toujours pareil. C'est bien trop cool chez
00:23nous par rapport à nos mères. Sinon ici en Brousse, on s'entend toujours tous bien,
00:29je dis bonjour comme tous les jours. Sur Bourray, dès le lendemain de la première
00:44nuit des émeutes, des pillages, des massacres sur nos mères, on s'est mobilisé au sud
00:50du village pour montrer notre mécontentement face à ça, pour montrer qu'on se mobilisait
00:54pour la sécurité du village. Et par rapport à ça, on a été à la rencontre du barrage
00:59du CCAT Nord, où on s'est mis d'accord sur le fait de préserver notre village de
01:06tous ces méfaits qui ont pu être faits sur la capitale.
01:08Ici, on a toujours le mot d'ordre de tenir à nos troupes. Chaque CCAT dans chaque endroit
01:33est responsable de ses troupes. Ici, nous, nous avons donné l'ordre de mettre des obstacles
01:38sur la route et d'essayer de tenir un cadre, sans trop bousculer la population, la population
01:48qu'on sait que c'est nos populations aussi. En 84, il n'y avait plus un Kanak au village,
02:08et il n'y avait plus un Européen dans les tribus, qui traversait les tribus. Chaque
02:11Kanak s'était retranché sur ses lieux de vie, et c'était totalement différent. Il y avait,
02:20à mon avis, une haine qui s'était installée.

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