• il y a 7 mois
Tout comprendre à l'obligation d'adressage. Dit comme ça, c'est un peu abstrait. Jusqu'ici, dans les petites communes de moins de 2.000 habitants, il y avait parfois des lieux-dits, des rues sans nom, des maisons "derrière la fontaine, après le carrefour du chat qui louche". Pas très pratique pour la Poste, le livreur de pizza, ou les pompiers. Mais c'est fini : à partir de samedi 1er juin, chaque habitation doit être clairement localisée, avec un nom de rue et un numéro. 1.800.000 Français vont ainsi changer d'adresse.
Regardez L'invité de RTL Soir avec Marion Calais et Vincent Parizot du 31 mai 2024

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00:00 Bonsoir, Vincent Parizeau, Isabelle Choquet.
00:03 Isabelle, on va maintenant recevoir un invité pour tout comprendre.
00:06 Tout comprendre à l'obligation d'adressage.
00:08 Alors dit comme ça, c'est un peu abstrait, mais c'est très simple.
00:10 Jusqu'ici, dans les petites communes, moins de 2000 habitants, il y avait parfois des lieux dits,
00:14 des rues sans nom, des maisons derrière la fontaine après le carrefour du Chakilouche.
00:18 Pas très pratique pour la poste, le livreur de pizzas ou les pompiers.
00:22 Mais c'est fini, à partir de demain, chaque habitation doit être clairement localisée,
00:27 avec un nom de rue et un numéro. 1 800 000 français vont ainsi changer d'adresse.
00:32 Comme Pierre, qui habite à Passavant-sur-Lyon, c'est dans le Maine-et-Loire.
00:35 Plus précisément...
00:37 On devrait entendre normalement, Pierre...
00:42 Pierre avec Mathieu Lopinot.
00:45 Alors Pierre, on ne l'entendra pas, malheureusement...
00:48 C'est... Bah écoutez, tant pis.
00:51 Alors nous sommes avec Anthony Guérou, le représentant de l'association des maires de France.
00:55 Bonsoir Anthony Guérou.
00:57 Bonsoir.
00:59 Merci beaucoup d'être avec nous.
01:01 Maire de Saint-Auban-Routeau, en Seine-Maritime.
01:04 Alors on ne l'a pas entendu, malheureusement, mais on sent bien que pour certains, dans certains villages,
01:10 c'est une page qui se tourne.
01:13 Alors, c'est pas une page qui se tourne tout à fait, parce que de toute façon les lieux dits restent.
01:18 C'est des lieux dits qui existent toujours, et c'est un changement,
01:22 parce qu'il va falloir qu'on s'habitue à une nouvelle adresse.
01:24 Une majorité des communes ont déjà ces adresses,
01:27 mais là c'est une nouvelle façon de les nommer,
01:31 et surtout de les mettre dans un site web qui s'appelle "Base-adresse locale",
01:38 donc "adresse.data.gouv.fr",
01:41 qui permettra à chacun et chacune de nous, mais surtout les entreprises aussi,
01:46 de connaître les adresses avec précision.
01:49 Donc c'est un changement important pour les livraisons,
01:52 pour se faire livrer la fibre aussi,
01:54 et surtout les secours, les pompiers.
01:58 - Mais quand je disais que c'est une page qui se tourne,
02:01 c'est aussi qu'il y a des noms traditionnels, presque historiques,
02:06 qui vont devoir passer à la trappe pour laisser la place à quelque chose
02:10 de beaucoup plus classique et institutionnel.
02:13 - Pas forcément.
02:15 C'est à chaque mairie de s'organiser pour pouvoir nommer les voies,
02:20 en concertation avec les habitants,
02:22 pour pouvoir justement que ces lieux restent des lieux importants.
02:26 J'ai des lieux dits dans ma commune,
02:28 qui sont des lieux dits et qui datent de la Révolution ou même bien avant.
02:32 - Et qui vont garder leur nom ?
02:34 - Complètement.
02:35 Alors ça va être la rue du Fourrachaud au lieu du lieu dit du Fourrachaud,
02:39 mais le lieu dit du Fourrachaud, sur les cartes,
02:42 existera toujours et la rue existera.
02:45 Donc non, on garde le nom.
02:47 En plus, on a un petit patois local, le Cochoy, qui existe.
02:55 Ce n'est pas forcément la plus connue des langues,
02:58 mais les noms restent en Cochoy et ça fait plaisir.
03:01 On n'a pas forcément la rue du Général de Gaulle
03:04 ou la place François Mitterrand, mais on peut garder les noms.
03:08 - On peut.
03:09 - C'est une possibilité et c'est à la mairie de le décider.
03:13 - On est à J-1, il y a encore beaucoup de communes qui n'ont pas fait la démarche ?
03:17 - Oui.
03:18 - C'est vrai ?
03:19 - Il y a eu un gros progrès.
03:21 J'ai le site devant moi, on est à 20 104 communes couvertes,
03:25 donc sur les 35 071 communes.
03:28 - Il en manque encore 15 000 environ.
03:30 - Il y a des sanctions pour les communes retardataires ?
03:33 - Non, c'est le travail de l'AMF.
03:35 Lorsqu'on a travaillé avec la NCT, la FNCCR, etc.,
03:40 avec le gouvernement, pour éviter d'avoir des sanctions,
03:43 puisqu'on sait que c'est un travail de longue haleine,
03:46 de travailler sur les adresses.
03:47 La concertation, ça prend du temps pour qu'elle soit efficace.
03:50 Et puis, c'est pour longtemps.
03:53 Aujourd'hui, l'obligation, c'est de mettre sur le site adressedata.gouv.fr
03:59 les adresses.
04:01 Et donc, il faudra les remettre à jour.
04:03 Aujourd'hui, quand je mets à jour une adresse dans mon village,
04:06 j'envoie un arrêté.
04:07 Je l'envoie 13 courriers différents, au SAMU, au service des eaux, aux pompiers, etc.
04:12 - C'est ça, mais c'est les personnes concernées qui vont devoir faire ça ?
04:15 Toutes les démarches, appeler ou écrire des courriers à leur banque,
04:19 leur assurance, leur opérateur, etc. ?
04:22 - Alors, il y a deux axes.
04:24 La création de l'adresse quand on n'a pas encore d'adresse.
04:27 La mairie fournit un arrêté de numéro d'otage.
04:30 Et ça, tous les concessionnaires vont pouvoir se brancher
04:34 sur la base d'adresse nationale pour pouvoir les récupérer.
04:37 Mais c'est vrai que pour les banques, etc.,
04:39 il va falloir qu'on explique à notre banquier que notre adresse change
04:44 et qu'il faut changer l'adresse.
04:46 Pour les entreprises, c'est la même chose.
04:48 Il y a le SIRET qui va changer, puisque le SIRET est lié à l'adresse.
04:53 Par contre, l'État et les différentes associations ont réussi à négocier
04:58 pour que ce changement de SIRET soit gratuit.
05:01 - Vous avez beaucoup d'appels de maires qui sont confrontés à des difficultés ?
05:07 Vous avez beaucoup de questionnements éventuellement ?
05:10 - Oui, oui. Alors, je ne suis pas tout seul, heureusement.
05:13 On a la NCT qui est là et la MF qui répond.
05:16 - Et pourquoi c'est compliqué alors, pour eux ?
05:19 - Pour eux, parce qu'en fait, beaucoup de communes ne l'ont pas fait en amont.
05:23 C'est-à-dire que créer des adresses,
05:25 il y a tout un tas dans mon département en Seine-Maritime,
05:28 il y a eu une démarche de fait il y a quelques années, une dizaine d'années,
05:31 pour fabriquer des adresses.
05:35 Et donc, les communes se sont organisées pour le faire.
05:38 Là, aujourd'hui, la démarche, l'obligation, c'est de mettre sur le site web.
05:42 Et donc, évidemment, celles qui n'ont pas pu le faire doivent se dépêcher de le faire.
05:47 Mais ceci dit, comme il n'y a pas de sanctions, ça peut attendre le 2 ou le 3.
05:50 Ça ira, je veux dire.
05:52 On est à J-1, mais voilà, il n'y a pas urgence.
05:56 - Et pour terminer, très rapidement, c'était vraiment indispensable, cette réforme ?
05:59 C'était plus adapté au monde moderne, si on peut dire ? Le vieux système ?
06:03 - Oui, aujourd'hui, on peut parler des adresses pour la fibre ou les livraisons de colis,
06:09 qui sont un problème, mais qui ne sont pas vitales.
06:11 Par contre, on peut sauver des vies pour les services de secours,
06:16 le SAMU, les pompiers.
06:18 Gagner une minute pour un SAMU lors d'une crise cardiaque, c'est indispensable.
06:23 Et je pense qu'on ne peut pas s'en passer.
06:25 - Merci !
06:26 Et voilà, ça s'appelle aussi la modernisation de la vie.
06:32 Merci Anthony Guéroux, représentant de l'Association des maires de France,
06:35 sur cette question de la dénomination de "tout".
06:41 - L'obligation d'adressage, c'est le terme.
06:43 - Oui, l'obligation d'adressage pour toutes les rues, ruelles,
06:47 que l'on peut trouver dans nos bourgades.
06:49 Dîner de 18h46, et on va partir en région.
06:52 Jusqu'à 19h, on refait nos régions dans RTL Bonsoir.
06:57 Vincent Parizeau, Isabelle Choquet.
06:59 - On remarquait, on y était bien, déjà, en région.
07:01 Mais là, c'est notre quart d'heure de curiosité et de gourmandise.
07:06 - Avec d'abord un retraité très actif.
07:08 On sait que les sociétés de transport scolaire ont du mal à recruter.

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