• l’année dernière
Dans une semaine il sera sur les planches du théâtre de la Renaissance à Paris pour "Un léger doute", une vraie farce. Stéphane De Groodt est l'invité de Julien Sellier, Marion Calais et Cyprien Cini.
Regardez L'invité de RTL Soir du 21 septembre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calet et Cyprien Sini. RTL bonsoir.
00:08 19h14, RTL bonsoir. La suite, toute la bande s'occupe de vos oreilles jusqu'à 20h. Cyprien, Marion, Isabelle, Alex, Bizorek et nous sommes très heureux ce soir
00:17 d'accueillir notre grand invité de la deuxième heure, le comédien Stéphane Degraude. Bonsoir et bienvenue.
00:22 Bonsoir à vous et merci beaucoup et bon anniversaire Alex.
00:25 Merci Stéphane Degraude.
00:27 On est vraiment de très mauvais collègues. On a découvert...
00:29 On a oublié l'anniversaire de Bizorek.
00:31 C'est un ami.
00:33 C'est national.
00:35 C'est un jour périllé.
00:37 25 ans aujourd'hui.
00:39 Vous ne l'avez fait pas Alex.
00:41 Dans une semaine Stéphane Degraude, vous serez sur les planches du théâtre de la Renaissance à Paris pour alléger d'oute votre pièce dans laquelle vous jouez également.
00:48 Et c'est une vraie farce. Écoutez bien chers auditeurs, Stéphane vous incarnez un comédien qui veut rentrer chez lui après une représentation au théâtre.
00:56 Elle recherche son casque de moto.
00:58 C'est clop mais le problème c'est que les autres acteurs ne veulent pas le laisser filer.
01:02 Surtout se mettent à jouer et à rejouer la pièce.
01:05 Et le force à rejouer la pièce alors même que la salle est vide.
01:09 Et là du coup on s'interroge. Alors déjà on rigole mais on a un léger doute.
01:12 C'est le titre de la pièce. Est-ce que la pièce est vraiment terminée ?
01:14 Il y a du public ? Il n'y a pas de public ?
01:16 Ça va même plus loin. Les questions métaphysiques s'enchaînent.
01:19 Que devient un acteur quand le rideau se referme ?
01:21 A quel moment vous vous êtes dit "Tiens si j'imaginais une pièce sans public".
01:25 C'est le confinement qui vous a inspiré ?
01:27 Absolument, c'est le confinement. Je me suis dit que deviennent les personnages
01:29 quand il n'y a plus personne pour les regarder, pour les faire vivre.
01:32 Je me suis dit "Pas grand chose, il meurt en fait".
01:35 C'est une petite mort du comédien.
01:38 Et donc j'ai commencé à écrire ça et très vite l'idée m'est venue d'arriver.
01:41 Effectivement c'est moi, Stéphane Degrote, qui arrive sur scène
01:44 pour récupérer mes cigarettes et Constance Delay
01:48 qui joue ma femme mais pas ma pièce dans "La femme".
01:51 - Parce que tu ne me serais pas rapporté.
01:54 Elle est hallucine complètement parce que pour elle il y a 600 personnes dans la salle.
01:59 Donc elle est très très mal à l'aise et je ne comprends pas ce qu'elle me raconte.
02:03 Pourquoi elle continue à m'appeler Jacques ?
02:05 Donc moi je ne maintiens qu'à personne et elle montre qu'il y a plein de monde.
02:10 Arrivent ensuite nos amis qui viennent dîner, Eric El Mostino et Bérenger Macniz.
02:14 Et je pense qu'ils sont de mon côté et pas du tout, ils sont du côté de Constance.
02:17 - Eux aussi ils veulent rejouer la pièce.
02:19 - Il y a un jeu et un hors-jeu en permanence.
02:21 Pour leur faire plaisir je vais un peu jouer la pièce et puis très vite on va s'arrêter.
02:24 - Ça vous agace quand même.
02:26 - Arrive à ce moment-là le régisseur qui commence à enlever les tableaux.
02:29 - Il faut dire que nous on n'a pas eu la chance de la voir cette pièce.
02:32 Vous avez joué un petit peu en type mais on n'a pas eu la chance de la voir.
02:34 On a lu le texte et ils ont ri.
02:37 - Je dois vous dire que ce matin Marion lisait le texte, elle a pleuré en lisant le texte.
02:40 - C'est tellement plaisir.
02:42 - C'est assez déroutant en plus.
02:44 - C'est déroutant parce que c'est vrai que votre pièce commence avec la fin d'une pièce de théâtre.
02:50 Applaudissements, rideaux, votre personnage veut rentrer à la maison.
02:53 C'est quand même assez déroutant pour le spectateur.
02:56 - Oui, en fait l'intérêt de l'écriture et ce qui est très très amusant,
03:02 c'est que ça ne coûte rien d'écrire et on peut tout s'autoriser.
03:06 Et donc à un moment donné je me suis dit,
03:07 mais pourquoi est-ce que je ne m'autoriserais pas à commencer une pièce par la fin ?
03:10 Donc en fait on démarre et on vient saluer le public.
03:12 Et puis on s'en va et il n'y a plus rien pendant cinq minutes.
03:14 Et en Thibs, les premiers soirs, on entendait les gens se dire,
03:19 mais ce n'est pas possible que ce soit fini.
03:21 - Il y a pas déjà ?
03:23 - Qu'est-ce qu'il fait ?
03:25 C'est vraiment jouissif de s'autoriser des choses comme ça, absurdes,
03:30 parce que c'est effectivement mon univers.
03:31 Et je ne savais pas si ça allait fonctionner au théâtre.
03:33 Effectivement on a eu les premières dates à Antibes.
03:35 - C'était plein.
03:36 - C'était plein et ça riait, c'est un tel bonheur.
03:39 Il faut dire aussi que j'ai une chance inouïe d'avoir une distribution comme celle-là.
03:43 Eric Elmos Nino, je pense que c'est un des meilleurs comédiens de théâtre que nous ayons,
03:46 et comédien tout court, mais vraiment c'est un type incroyable.
03:49 - Il était dans la famille Le Bellier notamment.
03:51 - C'est lui qui a joué Gainsbourg.
03:53 - Donc c'est un comédien de théâtre, un comédien de cinéma,
03:56 qui plus est c'est un ami, Constance Delay que je connais depuis longtemps,
04:00 et puis Bérangère Macnice que j'ai découvert l'année dernière,
04:02 vous allez voir, vous allez en entendre parler,
04:04 parce qu'elle est dans pas mal de choses là en plus, elle est incroyable.
04:07 - On l'a vu dans HPI notamment, Bérangère Macnice.
04:09 - Voilà, elle est dans une série qui s'appelle "Les gens bien" sur Arte,
04:12 et c'est porté, en fait quand je dis porté c'est vraiment ça,
04:15 ils se sont emparés de ma pièce et ils l'ont emmené quelque part,
04:17 et donc je suis parfois moi-même le spectateur de ça.
04:20 - Votre pièce elle interroge, il y a une phrase d'un personnage à un moment qui dit
04:23 "si on ne joue plus, on meurt".
04:25 Quand vous arrêtez de jouer, vous Stéphane Degraud, je ne parle pas à Jacques le personnage,
04:30 c'était radical d'ailleurs pendant le confinement quand vous avez écrit,
04:32 vous avez la sensation de mourir un peu ?
04:34 - Alors ce que je veux dire par là, de manière plus générale,
04:36 c'est que quand on n'est plus en mouvement, on s'arrête,
04:38 et c'est comme le temps, le temps qui est à l'arrêt, c'est une petite mort.
04:42 Le présent, pour moi le présent n'existe pas,
04:46 c'est le moment d'avant ou le moment d'après qui existe,
04:49 mais pas le moment précis, et donc j'explique que le temps zéro, c'est une petite mort.
04:53 Et moi effectivement si je ne suis pas en mouvement, j'ai l'impression d'être dans une petite boîte.
04:57 - Est-ce qu'on peut dire qu'il y a un côté pyrendélien dans votre travail Stéphane Degraud ?
05:01 - Wow, alors déjà...
05:02 - Jamais il y a une France Inter !
05:04 - Je ne suis quand même pas présent.
05:06 - Il y a ce jeu, toutes ces différences entre l'acteur et le personnage dans Pyrendello,
05:09 et l'absurde aussi.
05:10 - Alors qui est Pyrendello ?
05:11 - Un auteur italien qui a écrit six personnages en quête d'auteur,
05:13 donc il y a des personnages qui arrivent et qui se demandent où est l'auteur de la pièce,
05:15 donc on est...
05:16 - Et là on est dans six autres auteurs en quête de personnages.
05:18 - Voilà, c'est ça quand même.
05:19 - Alors quand vous sortez de scène au théâtre, est-ce qu'il y a un rituel ?
05:24 - Je vais vous voir.
05:25 - Vous avez mis la pièce en plus ?
05:27 - Est-ce qu'avant de venir nous voir, il y a le rituel aussi d'aller chercher votre caisse de moto et vos clopes
05:31 que vous cherchez justement au début ?
05:33 Il y a vos rituels aussi à vous ?
05:34 - Au théâtre ?
05:35 - Oui.
05:36 - Est-ce que vous filez tout de suite comme le personnage, ou alors est-ce que vous aimeriez traîner un peu ?
05:39 - Non, alors moi j'ai tendance à arriver à l'heure moins cinq minutes,
05:43 et donc ce qui est à l'heure de...
05:45 - Oui, on a remarqué, on nous a dit "il faut prévoir un plan blé, Degraud n'est pas encore arrivé".
05:48 - Vous avez dit "plan blé", hein ?
05:50 - Oui, plan blé.
05:51 - Moi je veux bien un plan blé, un super blé.
05:53 - L'autre était payé, mais bon...
05:55 - C'est mon rituel, c'est ça, j'arrive à la dernière minute et puis je monte sur scène et j'attaque.
05:59 Ce qui est vraiment stressant pour les autres.
06:02 Je vais essayer d'arriver huit minutes avant.
06:04 - Il y a des personnages qui collent à la pause, on a du mal à se défaire en rentrant à la maison,
06:08 quand on va se coucher la nuit, on y pense, on y pense, on y pense...
06:11 - Oui, ça m'est arrivé au théâtre où j'incarnais un voisin amoureux,
06:15 et je rentrais chez moi et j'étais animé par un sentiment comme ça, assez léger, porté par...
06:21 Je pense que Marion Cotillard, après Edith Piaf, elle se sentait un peu...
06:25 - Elle a dit qu'elle était hantée, carrément.
06:27 - Oui, c'est ça. Dès qu'il y a des personnages que vous investissez avec beaucoup de passion,
06:31 je pense que ça vous poursuit un certain temps.
06:34 C'est ça aussi qui fait que le comédien ou la comédienne, après un certain temps, peut éventuellement vriller.
06:40 Parce qu'il y a beaucoup de monde dans sa tête.
06:43 - Stéphane Degrote, vous restez avec nous, vous êtes le grand invité de la deuxième heure,
06:46 votre pièce "Un léger doute", c'est dans une semaine au Théâtre de la Renaissance à Paris.
06:50 Vous êtes à l'heure, a priori, pour la première.
06:52 Vous restez avec nous, on va aussi parler Formule 1 dans un instant,
06:54 parce que vous êtes monté récemment dans une F1 et on a envie de vous entendre, tout de suite.
06:57 - RTL, bonsoir. 19h24, on s'occupe de tout jusqu'à 20h.
07:09 La bande à votre service, Cyprien, Marion, Isabelle, Alex, Viseurec,
07:13 notre grand invité de la deuxième heure est toujours avec nous.
07:15 Le comédien Stéphane Degrote, "Un léger doute", votre pièce,
07:18 c'est à partir du 29 septembre au Théâtre de la Renaissance dans la capitale.
07:22 Mais vous avez aussi une autre actualité, Stéphane Degrote,
07:25 parce qu'un documentaire sera diffusé dans un mois sur Canal+,
07:28 "De la piste aux étoiles", et ce documentaire raconte ce défi assez dingue,
07:32 piloter une Formule 1 actuelle.
07:34 - Alors déjà, les auditeurs ne le savent peut-être pas,
07:36 mais avant d'être comédien, vous avez été pilote, l'un des meilleurs pilotes belges,
07:41 c'est notre instant vintage 1999.
07:44 Vous sortez de cours sur le circuit de Spa,
07:46 et les journalistes appréciaient déjà votre humour.
07:50 *Musique*
07:55 - Dis, on a un grand prix à commenter, il faudrait qu'on aille peut-être en plateau, non ?
07:59 - T'as deux minutes là ? - Là, maintenant, là ?
08:01 - Bah oui, faut qu'on parle de la course, hein.
08:03 - T'attendais pas que je prenne une petite douche ou quelque chose ?
08:05 - Ah non, non, on va y aller directement, les gens nous attendent.
08:07 - Lèche-moi le cou alors. - Ils s'attendraient dans le cou.
08:10 - Ça a été ? - Ça a été.
08:12 - Ça va été bien ? - Ça a eu allé.
08:13 - Mais il a l'air un peu fatigué, quoi. - Qu'est-ce qu'il y a ?
08:15 - Ça a été très bien, je me disais, on dirait un pompiste américain.
08:17 - Il a l'air d'un pilote de Nascar, mon pauvre ami, je te dis.
08:20 - Ça fait plaisir, on se met en plein à la Zénith, là.
08:22 - On va y aller vite, parce que...
08:24 - Vous irez sans moi, parce que là, je suis un petit peu fatigué, j'ai une légère slaptitude.
08:26 - C'est pas grave, on y va.
08:28 - Vous êtes surpris ?
08:30 - Bah, ici, il y a 3000 ans.
08:32 - Mais justement, vous avez été pilote jusqu'en Formule 3000.
08:36 C'est l'antichambre de la Formule 1, c'est ça ?
08:38 - Oui, exactement, je me suis arrêté à la 3000,
08:40 et effectivement, par rapport à ce documentaire,
08:43 la Formule 1, c'est le sommet de l'Everest,
08:46 ce que je n'ai jamais atteint,
08:48 et puis, effectivement, ça m'est resté un petit peu,
08:50 pas en travers de la gorge, mais en travers de quelque part,
08:52 et puis, il y a deux ans, Alpine m'a proposé de faire quelques courses en coupe Alpine,
08:56 et c'était très joyeux, d'ailleurs,
08:58 et puis, à l'issue de ça, ils m'ont demandé ce que je voulais faire d'autre,
09:00 mais je pensais que c'était...
09:02 "Genre, qu'est-ce que tu veux boire ?"
09:04 Et j'ai dit "j'aimerais bien rouler dans une Formule 1,
09:06 puisque vous avez un team, tant qu'à faire."
09:08 Et en fait, la personne m'a pris au sérieux,
09:11 en disant "mais c'est envisageable,
09:13 si tu nous amènes un peu de médias, c'est envisageable."
09:15 Alors ce que j'ai fait, c'est que j'ai décroché mon téléphone,
09:17 j'ai appelé Maxime Sada, qui est le patron de Canal+,
09:19 que j'ai connu à l'époque du supplément,
09:21 je lui ai dit "voilà, est-ce que tu es preneur d'un documentaire sur ma vie d'avant,
09:23 ma vie d'aujourd'hui ?"
09:25 Et cerise sous le gâteau, je roule en Formule 1,
09:27 et la morale de l'histoire, c'est qu'il n'y a pas d'âge pour réaliser le rêve de sa vie.
09:30 - C'est incroyable. - Et il m'a dit "oui".
09:32 J'ai appelé Alpine, et ils m'ont dit "dans les 6 mois, tu roules dans la F1, on va t'organiser tout un programme d'entraînement."
09:37 Donc j'ai été en Angleterre faire du simulateur,
09:39 j'ai refait de la Formule 4 pour reprendre mes marques,
09:43 je me suis entraîné physiquement,
09:45 et puis je me suis retrouvé sur le circuit de Monza,
09:47 dans la voiture d'Esteban Ocon,
09:49 la voiture avec laquelle il a gagné le Grand Prix l'année dernière,
09:51 et c'était absolument extraordinaire.
09:53 Et pour la petite histoire,
09:55 quand j'étais petit garçon,
09:57 sur la plage de Knopfelshut, je voyais
09:59 le grand pilote, le pilote mythique,
10:01 avec ses femmes et ses enfants, je le voyais marcher là,
10:03 et pour moi c'était la famille Kennedy,
10:05 il avait tout, c'était le mythe, c'était un homme
10:07 avec une gueule de fou, enfin, connu dans le monde entier,
10:09 un sportif incomparable,
10:11 et quand ce documentaire
10:13 s'est mis un peu en place,
10:15 je l'ai appelé en me disant "est-ce que tu accepterais
10:17 de faire partie du documentaire ?
10:19 Je voudrais te parler de cette expérience de Knopfelshut."
10:21 Il m'a dit "mais non seulement
10:23 je suis là pour te répondre à toutes tes questions,
10:25 mais si tu veux que je sois là à Monza,
10:27 je serai présent." Et donc,
10:29 quand je me suis glissé dans la F1,
10:31 il m'a pris dans ses bras, et il m'a dit
10:33 "Stéphane, sois prudent, ne roule pas
10:35 trop vite." C'est ce que lui disait
10:37 sa maman avant qu'il fasse des courses
10:39 en voiture. - C'est incroyable ! - Et donc c'était très
10:41 très très émouvant pour moi de vivre ça
10:43 avec lui à mes côtés.
10:45 - Et la différence avec une Formule 3000
10:47 d'il y a 20 ans, c'est quoi ?
10:49 - Vous prenez une raquette de ping-pong,
10:51 et puis vous prenez une raquette de tennis,
10:53 et bien c'est encore plus compliqué que ça.
10:55 C'est-à-dire que j'ai eu l'impression d'être
10:57 à la NASA, de rentrer dans une fusée
10:59 et d'aller côtoyer la Lune.
11:01 C'est-à-dire que ça ne
11:03 correspond plus en rien à la 3000
11:05 que j'ai pilotée il y a quelques années. En fait,
11:07 paradoxalement, c'est la voiture la plus facile que j'ai eu à piloter.
11:09 C'est-à-dire que vous avez une direction assistée,
11:11 donc vous pouvez tourner le volant avec
11:13 les deux petits doigts, ça freine de manière
11:15 extraordinaire, ça accélère, je n'en parle
11:17 même pas, ça tient mieux que n'importe
11:19 quelle voiture au monde, vous êtes installé là
11:21 comme nulle part ailleurs,
11:23 donc c'est vraiment une voiture
11:25 exceptionnelle. Donc tout est exceptionnel,
11:27 les sensations, les performances,
11:29 et après la difficulté,
11:31 c'est de gagner les deux
11:33 dernières secondes, parce que votre cerveau
11:35 vous dit "ce n'est pas possible de freiner à cet endroit-là",
11:37 "ce n'est pas possible, sinon vous allez vous retrouver
11:39 en Hollande".
11:41 Donc,
11:43 c'est une question d'habitude,
11:45 mais c'est un
11:47 cadeau extraordinaire que m'a fait Alpine.
11:49 - Stéphane Degrote, au niveau du temps, vous avez fait combien
11:51 sur Monza par rapport à Stéphane Ocon ?
11:53 - J'ai dit que j'allais me retrouver
11:55 à 10 secondes du temps d'Ocon,
11:57 et j'étais à 10 secondes
11:59 du temps d'Ocon.
12:01 Surtout la veille, Jackie X, on dînait,
12:03 il me dit "écoute, ne cherche pas à faire un chrono,
12:05 parce que si tu mets la voiture dans le rail, ça va être compliqué".
12:07 - Oui, pour Alpine surtout !
12:09 - Oui, pour Alpine, pas pour tout le monde en fait !
12:11 Je ne serais pas là en train de vous raconter
12:13 les commentaires !
12:15 Pour le monde entier d'ailleurs, pour ton anniversaire !
12:17 - Oui, c'est en régle sur la fête !
12:19 - Il m'a dit "mais il est là ton défi, tu l'as réussi,
12:21 tu as oublié le chrono, demain tu vas rouler en Formule 1,
12:23 moi j'aimerais beaucoup me mettre à ta place demain".
12:25 Et c'est vrai que je me suis dit
12:27 "ah ouais, quand même, demain je vais me retrouver
12:29 dans la voiture d'Ocon" avec tout le team
12:31 qui était encore là, parce que c'était 4 jours
12:33 après le Grand Prix de Monza, et donc c'était
12:35 toute l'infrastructure, j'avais vraiment l'impression
12:37 d'être pilote de Formule 1 pendant...
12:39 - Vous parlez de ses souvenirs de "Cnoque le Zout",
12:41 mais la passion du pilotage, ça date vraiment de l'enfance,
12:43 il paraît que votre papa vous prêtait son Alfa Romeo quand vous aviez 13 ans
12:45 pour faire des tours de pâté de maison à Bruxelles, c'est ça ?
12:47 - Exactement, et puis après plus, parce qu'il n'y avait plus de voiture.
12:49 [Rires]
12:51 Très tôt je me suis mis à rouler en voiture,
12:53 je piquais la moto de mon frère aussi,
12:55 quand j'avais 12 ans,
12:57 il n'a plus de moto non plus...
12:59 [Rires]
13:01 J'ai commencé très tôt, et en revanche la compétition
13:03 j'ai commencé très tard, parce que je voulais être
13:05 comédien et pilote de course, et en fait
13:07 c'est Jean-Louis Trintignant qui,
13:09 à travers sa manière d'être, pilote de course
13:11 et comédien lui-même, je me suis dit
13:13 "donc c'est possible". Et pareil d'ailleurs,
13:15 dans mon documentaire, mon côté comédien
13:17 c'était par Trintignant,
13:19 Trintignant c'est Claude Lelouch, un homme et une femme,
13:21 et un homme et une femme c'est aussi
13:23 Trintignant qui est sur la plage de Deauville
13:25 avec sa famille,
13:27 et il y avait la même image, donc pour le cinéma,
13:29 pour la voiture, et donc tous,
13:31 il y avait une espèce de corrélation entre ces deux univers-là,
13:33 et je me suis dit "donc je vais m'autoriser,
13:35 je peux m'autoriser à être pilote de course, puisque Trintignant
13:37 l'a fait, pourquoi je ne le ferais pas ?"
13:39 - Et le comédien à plein temps que vous êtes jouera donc
13:41 à partir maintenant de la semaine prochaine,
13:43 le 29 septembre, un léger doute,
13:45 au Théâtre de la Renaissance à Paris,
13:47 et le pilote passionné que vous êtes aussi,
13:49 on le retrouvera donc dans ce doc canal le 22 octobre prochain.
13:51 Stéphane Degraud, vous restez avec nous,
13:53 vous êtes le grand invité de la deuxième heure de RTL,
13:55 bonsoir, en plus c'est l'anniversaire d'Alex Vizorek,
13:57 donc on va fêter ça.
13:59 La suite c'est de la cuisine et de la musique,
14:01 la guinguette de Pierre Herbulot ce soir, salut Pierre !
14:03 - Qu'est-ce qu'on mange ? - Alors on va faire des petites pâtes
14:05 avec les flots de placard, donc là on ne le joue plus,
14:07 il me restait des sardines. - Très bien.
14:09 - La playlist de Stéphane Bellery, Stéphane salut,
14:11 qu'est-ce qu'on écoute ? - Pourquoi est-ce qu'il y a autant
14:13 de duos qui sortent ces derniers mois ?
14:15 - Très à la mode. - Ça explique tout ça.
14:17 - Très bien, à tout de suite.
14:19 RTL. Bonsoir.
14:21 [SILENCE]

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