Soulaimane El Mokadem - PTB

  • il y a 5 mois
A quelques jours des élections du 9 juin, Carlo et Thomas reçoivent les présidents des 6 grands partis francophones

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Transcription
00:00 Très bon vendredi, merci d'avoir choisi Fun Radio, bon temps de midi.
00:02 On est presque à la fin de nos interviews politiques. Bonjour Carlo.
00:06 - Hello Thomas.
00:06 - Vous le savez, tous les jours depuis lundi, on reçoit les différents présidents ou représentants des grands partis francophones
00:12 en vue des élections du 9 juin qui auront lieu dans un petit peu plus d'une semaine.
00:16 Aujourd'hui c'est Suleiman El Mokadem que nous recevons. Bonjour.
00:19 - Bonjour.
00:19 - Vous représentez PTB, vous êtes deuxième à la région à Bruxelles, c'est ça ?
00:23 - C'est bien ça.
00:23 - Comment allez-vous ?
00:24 - Ça va très bien, hâte de discuter avec vous et avec vos auditeurs.
00:28 - On rappelle rapidement que l'ordre de passage a été tiré au sort et là on a une heure pour parler du programme du PTB,
00:34 le plus simplement possible, sans langue de bois on va essayer.
00:36 Je propose de commencer avec une minute pour vous présenter. Qui êtes-vous ?
00:41 - Très belle question. Donc en fait moi c'est Suleiman El Mokadem comme vous l'avez dit.
00:45 Donc je suis deuxième sur la liste régionale PTB pour les élections bruxelloises.
00:49 J'ai 26 ans, donc j'ai fait des études d'économie à l'ULB.
00:53 Dans la vie de tous les jours, je suis attaché parlementaire pour le PTB au Parlement Wallon.
00:57 Donc oui, un Bruxellois qui travaille en Wallonie, parfois ça peut paraître bizarre,
01:00 mais en fait c'est notre vision "We are one" où on essaie vraiment de s'imprégner des différentes réalités,
01:05 que ce soit en Wallonie, à Bruxelles ou en Flandre parce qu'on est un parti national.
01:10 Pourquoi je me suis engagé en politique ? C'est qu'en fait quand j'étais adolescent,
01:13 je ne me sentais pas représenté, je ne sentais pas la voix des jeunes,
01:18 et notamment des jeunes des quartiers populaires, représentés au sein des parlements.
01:21 Et donc je me suis dit "Ok, il faut qu'on bouge, il faut rejoindre un collectif".
01:26 Et c'est comme ça que j'ai rejoint le PTB.
01:28 - Est-ce que vous connaissez bien l'histoire du parti ?
01:30 - Oui, assez bien.
01:32 - Est-ce que c'est un parti qui veut faire la révolution ?
01:35 - En fait, quel type de révolution ?
01:37 On entend souvent nous dire "Oui, le PTB, c'est l'URSS, le PTB, c'est la Chine" ou des trucs comme ça.
01:44 Nous ce qu'on explique, c'est qu'en fait on a notre vision de société,
01:47 qu'on appelle le socialisme 2.0, donc un changement de société.
01:50 Donc oui, une forme de révolution avec le système actuel,
01:54 mais ce n'est pas une révolution où on va prendre des armes à la tue.
01:57 - Une révolution, c'est un changement violent et rapide.
01:59 - Un changement... - Ça entre la définition du terme.
02:01 - Le système actuel est un système violent, ça c'est sûr.
02:04 Quand on voit que le système actuel, par exemple,
02:06 alors qu'on est dans un des pays les plus riches au monde,
02:08 qu'on a des gens qui sont dehors, qu'on a des étudiants qui sont obligés de taffer toute la journée
02:13 pour pouvoir financer leurs études, qu'on a des gens qui sont obligés de travailler jusqu'à 67 ans,
02:17 ça c'est violent. C'est le système dans lequel on vit aujourd'hui qui est violent.
02:21 Et donc nous on veut sortir de ce système-là, aller vers le socialisme 2.0.
02:25 - Est-ce que vous pourriez sortir de ce système violent par la violence ?
02:28 - Non, on n'appelle pas...
02:30 - Parce qu'il y a le manuel de référence de Leon Martens qui date de 1936,
02:33 donc ça commence un petit peu à dater,
02:35 et lui se réfère vraiment à la révolution et à des modèles comme...
02:40 Bon, Karl Marx, ça c'est un petit peu normal j'imagine,
02:42 mais Lénine, Staline, Mao...
02:46 Ce sont des références pour lui.
02:48 Est-ce que ce sont des références encore aujourd'hui pour le PDB ?
02:50 - Comme vous l'avez dit, ça date de 1996.
02:54 Aujourd'hui on est en 2024 si je dis pas de bêtises.
02:57 Et en fait on a eu énormément de congrès depuis,
02:59 le congrès de 2008 et encore le congrès d'il y a un an,
03:02 et donc vous pouvez voir toutes nos références,
03:03 et on se réfère à aucun moment à Staline ou à des trucs comme ça.
03:06 Donc nous ce qu'on veut, c'est un socialisme 2.0.
03:08 Notre vision du monde n'a pas...
03:09 - Mais ça veut dire quoi 2.0 ?
03:11 - Donc justement c'est un socialisme où on veut mettre les grands moyens de production
03:14 comme le secteur de l'énergie, le secteur de transport, etc.
03:17 Le secteur de la tech, etc.
03:22 aux mains du public, parce que c'est à nous,
03:24 donc le public, c'est à nous de devoir gérer la chose
03:27 et arrêter de laisser ça aux mains du privé.
03:29 On veut pas nationaliser l'ensemble de la société,
03:31 on veut pas sortir les haches ou des armes, etc.
03:33 pour faire la révolution.
03:35 C'est en aucun cas ça, c'est juste qu'on veut
03:37 que les gros secteurs de la société soient entre les mains du privé
03:40 pour pouvoir avoir une décision, pour pouvoir prendre des décisions dessus.
03:44 - Aux mains du public vous voulez dire ?
03:45 - Aux mains du public, oui bien sûr.
03:46 - Ok, Pascal Delhuit, le politologue, a dit en 2014,
03:51 c'est déjà un peu plus récent,
03:52 que votre idéal était l'instauration d'un état socialiste.
03:55 Donc quelque part d'un état totalitaire.
03:58 - Je vois pas en quoi un état socialiste serait un état totalitaire.
04:02 - Dans son esprit c'était ça que ça voulait dire.
04:04 - Oui, dans son esprit à lui, mais moi en fait je vois pas en quoi
04:06 si le secteur énergétique est public c'est un état totalitaire.
04:10 En France le secteur énergétique est public.
04:12 Je pense pas, à part si je me trompe, à part si j'ai raté un passage de l'histoire,
04:17 mais je pense pas que la France est un état totalitaire.
04:19 Donc nous ce qu'on demande c'est que certains secteurs de notre système économique
04:23 soient aux mains du public, donc soient publics,
04:25 pour justement qu'on puisse prendre des décisions.
04:27 Par exemple, il y a un ou deux ans on a eu un boom dans les factures d'énergie.
04:31 Donc tout le monde a vu sa facture d'énergie augmenter de 100, 200, 300 euros.
04:35 Et donc tout ça a pénalisé tout le monde, sauf Engie Electrabel
04:38 qui est aux mains du privé, qui s'est fait la blinde de bénéfices.
04:41 Et donc nous ce qu'on dit, si Engie Electrabel était aux mains du public,
04:45 on aurait pu plus facilement bloquer les prix, etc.
04:47 pour pouvoir mieux soutenir les ménages.
04:49 Et défendre cette idée là, c'est pas totalitaire.
04:52 - D'accord, mais vous êtes un parti communiste, vous vous revendiquez comme tel ?
04:55 - Bah en fait c'est quoi communiste dans vos visions ?
04:59 - C'est la mise en commun des moyens de production.
05:01 - Si communiste c'est la mise en moyen des moyens de production
05:06 entre les mains du public et les grands secteurs,
05:08 ok je veux bien le prendre, mais si c'est communiste, c'est Staline, l'URSS, un truc comme ça,
05:12 non, on se revendique pas de l'URSS ou du Stalinisme, etc.
05:15 - Mais est-ce que dans l'histoire du monde, un tel système a déjà fonctionné ?
05:18 - Bah justement c'est pour ça que nous on appelle un "socialisme 2.0",
05:20 c'est qu'en fait on veut recopier aucune expérience qui a eu lieu,
05:25 on veut prendre vraiment notre modèle à nous,
05:28 et donc c'est pour ça qu'on plaide pour le "socialisme 2.0".
05:31 - Mais ce qu'on veut plaider n'est plus vraiment dans l'air du temps non plus,
05:34 il faut bien connaître que le monde devient de plus en plus à droite,
05:38 surtout en Europe, et comment est-ce que vous pouvez espérer imposer vos idées ?
05:43 Même si effectivement au niveau des sondages, vous faites plus que bien,
05:47 vous débrouillez aussi bien à Wallonie et surtout à Bruxelles.
05:50 - Et même en Flandre. - Et même en Flandre, oui c'est vrai.
05:52 La Flandre n'est pas complètement à droite,
05:54 mais pour imposer vos idées ça va peut-être pas être évident.
05:58 - Bah en fait j'ai pas l'impression, parce que quand on voit tous les sondages d'opinion,
06:01 on voit par exemple que "taxer les riches" c'est une proposition qui intéresse les gens,
06:07 qui est même une des priorités, que ce soit en Flandre, à Bruxelles, en Wallonie,
06:10 mais aussi par exemple en France ou dans d'autres pays.
06:12 Le fait de diminuer l'âge de la pension de 67 à 65 ans,
06:15 c'est assez sexy, que ce soit en Flandre, en Wallonie, à Bruxelles.
06:20 Le transport en commun gratuit, c'est assez sexy partout dans les trois différentes régions.
06:24 Donc toutes nos propositions sont assez...
06:27 Les gens sont réceptifs à ces propositions-là,
06:29 on a l'impression qu'on plaide dans le désert et que personne ne nous soutient.
06:34 Et donc nous on continue à se battre, chaque jour on est sur le terrain,
06:37 chaque jour on rencontre des milliers et des milliers de personnes à travers le pays
06:40 qui sont enthousiastes avec nos propositions.
06:43 - Par contre vous parlez de taxer les riches,
06:45 alors étrangement ce serait à partir de 5 millions.
06:48 - Bien sûr !
06:49 - Alors que l'Écolo prévoit de le faire à partir d'un seul petit million.
06:54 - Deux choses par rapport à ça.
06:55 Première chose, PS Écolo nous explique qu'il faut taxer les riches à partir de 1,5 million.
07:00 Vous savez, par 11 fois, au sein du Parlement fédéral,
07:03 on est venu avec un amendement budgétaire où on voulait taxer les riches à partir de 1,5 million.
07:07 Et vous savez ce que PS Écolo a voté ?
07:09 Ils ont voté contre, pas une fois, pas deux fois, pas trois fois,
07:11 mais 11 fois ils ont voté contre taxer les riches à partir de 1,5 million.
07:15 Donc c'est assez simple de venir nous dire "oui on est pour taxer les riches,
07:18 mais au moment où il faut prendre le courage à deux mains et on vote contre,
07:21 moi j'ai une difficulté par rapport à ça".
07:23 Pourquoi on veut taxer les riches à partir de 5 millions d'euros ?
07:26 Parce qu'en fait nous on a toujours dit qu'on voulait taxer les 1% les plus riches de notre pays.
07:30 Au moment où on a sorti cette revendication, donc il y a 20 ans,
07:34 les 1% les plus riches c'était ceux qui avaient 1,5 million d'euros de patrimoine.
07:38 Aujourd'hui, les 1% les plus riches, c'est ceux qui ont un patrimoine de 5 millions d'euros.
07:42 C'est pour ça qu'on a réajusté notre proposition.
07:46 - Ceci dit, avoir de bonnes idées c'est une chose, mais il faut encore pouvoir les appliquer.
07:50 Pour ça il faut entrer dans un gouvernement, pour ça il faut entrer dans une coalition,
07:54 accepter de faire des compromis.
07:56 Et ce qu'on a toujours reproché justement au PTB, c'est de ne pas accepter des compromis.
08:00 - C'est fort de café.
08:02 Nous on a un programme de plus de 1300 propositions, on n'a jamais dit que si on devait rentrer dans un gouvernement,
08:07 on doit appliquer les 1300 propositions.
08:09 Donc nous on est vraiment chaud de monter dans un gouvernement.
08:12 Je vais vous faire un petit secret, un petit secret, en fait c'est pas un secret,
08:15 donc ça sera pas avec le MR, parce qu'on est à l'opposé l'un de l'autre,
08:19 et y'a rien qui nous rejoint, ça sera pas ni avec les engagés, ni avec des filles,
08:24 parce qu'eux-mêmes nous ont déjà dit "jamais avec nous".
08:27 Donc ce qui reste c'est le PS écolo.
08:29 - Côté francophone.
08:31 - Côté francophone, donc...
08:33 - Et l'ANVA ?
08:35 - Ben l'ANVA, je suis désolé, mais j'ai pas l'impression que leur modèle, leur proposition colle avec celle du PTB.
08:41 À un certain moment, quand on veut aller dans un gouvernement, c'est pour faire des choses ensemble,
08:45 c'est pour avoir des choix, des choses ensemble, avec des parties avec qui on se ressemble un minimum,
08:51 mais l'ANVA qui veut faire travailler les gens de plus en plus longtemps,
08:54 ben en fait c'est pas notre vision de la société.
08:56 L'ANVA qui veut bloquer les salaires, c'est pas notre vision de la société.
08:58 L'ANVA qui compte le transport en commun gratuit en Flandre, ben c'est pas notre vision de société.
09:02 Ben à un certain moment, on va pas rentrer dans un gouvernement juste pour rentrer dans un gouvernement.
09:06 Donc les gens attendent de nous qu'on fasse avancer les choses, qu'on change les choses,
09:10 mais on va pas juste rentrer au gouvernement pour avoir un poste de ministre
09:14 et dire "oh cool, on a des ministres".
09:16 Non, si on veut rentrer au gouvernement, c'est pour véritablement changer les choses.
09:19 Et ça, comme je l'ai dit, on est vraiment chaud à le faire avec les forces de gauche, donc en Flandre et aussi...
09:24 - Mais les forces de gauche ne suggéreront pas pour former une coalition ?
09:26 - Ben justement, c'est pour ça qu'on a besoin d'un PTB fort, il y a encore les élections qui arrivent le 9 juin...
09:30 - Ouais, mais vous n'aurez pas la majorité absolue non plus.
09:32 - Mais bien sûr, mais ce que je disais, les forces de gauche, donc à gauche,
09:34 normalement il n'y a pas que le PTB ou le PVDA, il y a aussi le PS, Écolo, Voreut, Groun, etc.
09:41 Donc on verra après les élections, aujourd'hui les élections n'ont pas encore eu lieu,
09:44 on verra ce sera quoi le rapport de forces de la gauche, mais il y a plusieurs gouvernements en Belgique,
09:48 donc il y a le gouvernement fédéral, mais il y a aussi les gouvernements régionaux,
09:50 par exemple en Wallonie et à Bruxelles, où on peut aussi faire des majorités à gauche.
09:54 Et donc ça, on tend vraiment la main, que ce soit au Parti Socialiste ou à Écolo,
09:58 mais en fait on ne tend pas la main juste pour continuer à faire comme ce qu'on a fait sur les 30 dernières années.
10:03 Nous, on veut vraiment changer les choses, on ne dit pas qu'on veut mettre en place nos 1300 propositions,
10:07 mais on a nos lignes rouges et on veut faire le choix de la rupture.
10:09 Si PS et Écolo sont prêts à faire ce choix de la rupture avec nous,
10:12 on est chaud d'y aller tous ensemble dans les différents mouvements.
10:17 - Et la ligne rouge c'est quoi ? La pension à 65 ans ?
10:20 - Au niveau fédéral ? Donc au niveau fédéral, première ligne rouge,
10:23 retour de la pension de 67 à 65 ans.
10:25 Hier je discutais avec une personne qui me disait "ouais, mais je ne me vois pas travailler jusqu'à 67 ans,
10:29 moi dès que j'arrive à 60 ans, j'ai envie de faire autre chose,
10:31 j'ai envie de faire des choses que je n'ai pas pu faire de ma vie, voyager, rester avec mes petits-enfants,
10:35 mais il y en a aussi qui ont leur dos déjà capote ou qui sont physiquement très mal,
10:39 donc ouais, à 67 ans, nous on veut retour à 65 ans, lever la loi de 96,
10:43 donc je ne sais pas si vous savez, mais il y a une loi en Belgique,
10:46 donc la loi de 96 qui empêche les salaires d'augmenter au-delà de l'indexation.
10:50 Et donc nous on veut lever cette loi pour permettre aux travailleurs de négocier des véritables...
10:54 - Vous disiez que l'indexation c'est aussi une exception en Belge ?
10:57 - Oui c'est une exception, et heureusement que l'indexation est présente,
10:59 parce que si l'indexation n'était pas présente, ça aurait été la cata,
11:02 mais l'indexation ne prend pas en compte tout,
11:05 par exemple le carburant n'est pas pris en compte dans le calcul de l'indexation.
11:09 Donc déjà l'indexation c'est bien, il faut la maintenir, il faut se battre pour la maintenir,
11:13 mais on veut aussi de véritables augmentations salariales,
11:16 parce qu'aujourd'hui l'indexation, quand ton salaire est indexé,
11:19 ce n'est pas une augmentation du pouvoir d'achat,
11:21 parce qu'en fait juste ton salaire suit en partie l'inflation.
11:25 Et même sur la question du pouvoir d'achat, sur le dernier gouvernement Vivaldi,
11:29 les travailleurs ont perdu 3500 euros de pouvoir d'achat, en grosse partie,
11:33 pourquoi ? Parce que le carburant n'est pas repris dans le calcul de l'indexation.
11:37 - Le patrimoine des Belges a triplé en 25 ans ?
11:40 - En fait j'ai l'impression que c'est le patrimoine d'une minorité qui a triplé,
11:43 parce que je ne sais pas si vous le savez, mais en 2000,
11:45 il y avait un milliardaire en euros en Belgique,
11:48 aujourd'hui 2024, donc 24 ans plus tard, on a 41 milliardaires en euros.
11:52 Donc on voit que les plus riches se sont enrichis,
11:55 mais les travailleurs, la classe moyenne, etc.,
11:59 je n'ai pas l'impression qu'elles s'aient enrichies.
12:01 En Belgique, on a une famille sur cinq qui est en risque de pauvreté,
12:05 à Bruxelles, une famille sur cinq qui est en risque de pauvreté,
12:10 donc on voit que c'est une minorité qui devient plus riche,
12:13 et ça, ça m'amène à notre troisième ligne rouge,
12:16 c'est qu'en fait on veut taxer les riches,
12:18 donc c'est ce que je disais là tantôt,
12:19 une taxe de 2% sur ceux qui ont un patrimoine de 5 millions,
12:23 et une taxe de 3% sur ceux qui ont un patrimoine de 10 millions.
12:28 Et cette justice fiscale est importante,
12:29 que ce soit dans le patrimoine, mais aussi au sein des grandes entreprises.
12:32 - Ça rapporterait combien ?
12:33 - Donc nous, on l'a calculé, ça rapporterait entre 8 et 10 milliards d'euros.
12:36 Et encore une étude de la VUB, de l'université d'Anvers qui est sortie hier, confirme...
12:43 - Alors que le bureau du plan prévoyait 5 milliards, ce serait le double en fait.
12:46 - Parce que le bureau du plan a utilisé un modèle avec lequel on n'est pas d'accord,
12:50 comme quoi si on met en place, c'est assez technique,
12:53 mais comme quoi si on met en place notre taxe des millionnaires,
12:55 42% des capitaux partiraient, mais selon toutes les études...
12:59 - 42 ? Comment on se bat pour dire 42% et pas 43 ou 41 ?
13:02 - C'est des études qui ont été faites par le bureau du plan,
13:05 alors que des économistes ont fait des études avec des modèles scientifiques,
13:09 donc ça je ne pourrais pas vous l'expliquer,
13:11 mais des modèles scientifiques qui expliquent qu'en fait si on met en place
13:13 cette taxe des millionnaires, ce n'est pas 42% qui vont partir,
13:17 mais 21% des capitaux qui partiraient.
13:19 - Donc la moitié ? - La moitié, c'est ça.
13:21 - Une chose qui m'intéresserait aussi de savoir,
13:23 c'est qu'est-ce qui explique l'exception francophone belge,
13:27 je dis bien francophone, quoi que non, effectivement en Flandre aussi
13:29 il peut être un certain succès,
13:31 mais dans une Europe qui se droitise de plus en plus,
13:34 vous arrivez encore, non seulement vous, à faire entendre votre voix,
13:39 mais surtout l'extrême droite est plus ou moins absente
13:41 de l'échiquier politique francophone en Belgique.
13:43 - Par rapport à l'extrême droite, l'un des points qui fonctionne assez bien
13:47 du côté francophone, c'est que vous êtes une radio,
13:50 donc vous ne pouvez pas inviter en direct l'extrême droite,
13:53 donc le cordon sanitaire, ça fonctionne assez bien, j'ai l'impression,
13:56 et donc on se bat pour maintenir le cordon sanitaire.
14:00 Et par rapport à notre exception, que le PTB serait au niveau de l'Europe,
14:04 je suis à moitié d'accord. Par exemple en France,
14:06 il y a la France insoumise qui, aux dernières élections présidentielles,
14:11 a fait vraiment un très bon score.
14:13 En Espagne, on a eu un gouvernement de gauche,
14:17 donc on voit que les forces de gauche, ou en tout cas de la gauche,
14:20 de la gauche, sont assez présentes en Europe.
14:23 Mais nous en Belgique, ce qui fonctionne, c'est qu'on parle aux gens comme aux gens.
14:27 On est tout le temps présent sur le terrain, pas que pendant les élections.
14:30 On a nos groupes dans nos sections d'entreprise,
14:33 on a les sections communales, on continue à vivre comme les travailleurs,
14:37 parce que tous nos élus gardent un salaire de travailleurs,
14:41 donc les gens se sentent représentés pour nous.
14:43 Et nous, ce qu'on dit aux gens, c'est pas "Votez pour nous et on va changer le monde pour vous",
14:47 mais "Votez pour nous et on sera toujours à vos côtés pour changer ensemble le monde".
14:51 Et donner cette perspective aux gens, et qu'on reste ferme sur nos principes,
14:57 ça fait que les gens continuent à avoir confiance en nous.
15:01 J'aurais bien aimé qu'on parle maintenant du bilan de la législature,
15:04 mais je ne sais pas si on va avoir vraiment le temps.
15:06 Alors on marque une petite pause, et on en parle juste après ça.
15:09 Ne bougez pas.
15:11 Bon temps de midi, merci d'avoir choisi Fun Radio,
15:13 on est toujours avec Suleyman El Mokadem qui représente le PTB.
15:16 On va parler éventuellement du bilan de la législature qui s'achève,
15:20 j'imagine qu'il est mauvais, dans votre esprit,
15:23 en quoi il serait mauvais, et qu'est-ce que vous pouvez éventuellement retenir de positif,
15:28 malgré tout de ce qui s'est passé, aussi bien au niveau fédéral que des régions et des communautés ?
15:32 Je vais commencer par le positif.
15:34 Ça va aller vite.
15:36 Ecoutez, vous faites un jugement de valeur, non je rigole.
15:39 Au niveau de la région Bruxelles-Loire, l'une des choses positives qui a été mis en place,
15:43 c'est les tests anti-discrimination au logement.
15:48 Parce qu'aujourd'hui on sait qu'à Bruxelles, notamment à Bruxelles,
15:50 il y a énormément de discrimination, que ce soit au logement, à l'emploi,
15:53 si tu n'as pas la bonne couleur de peau, si tu n'as pas le bon nom, le bon prénom,
15:57 tu as plus de chances d'être discriminé.
15:59 Et donc ce que Bruxelles a fait, a mis en place, c'est les tests anti-discrimination proactifs.
16:04 Donc on teste, on envoie différents profils et on voit s'il y a des discriminations ou pas.
16:08 Donc ça c'est vraiment quelque chose de positif.
16:10 Autre chose, le transport en commun à 12 euros par an pour les moins de 25 et les plus de 65 ans à Bruxelles,
16:17 c'est quelque chose qu'on trouve assez positif.
16:20 C'est ce qu'on plaide, on veut même généraliser ça à l'ensemble de la population.
16:24 Donc ça, c'est positif.
16:27 La tentative au niveau fédéral d'aller taxer les surprofits du secteur énergétique,
16:33 même si on n'est pas allé jusqu'au bout, on trouve ça assez positif.
16:37 Donc ça c'était le côté positif de la chose.
16:40 - Un petit truc encore, c'est la réforme du décret paysage.
16:44 - Oui, oui, oui.
16:45 - Ça vous l'avez voté ?
16:47 - On l'a voté et heureusement qu'il y avait le vote du PTB, sinon elle ne passait pas.
16:52 - Il paraît que vous avez abandonné que vous n'étiez pas indispensable.
16:57 - Si, en commission on était indispensable.
16:59 C'est très technique, en commission on était indispensable.
17:01 Et en séance plénière on était aussi indispensable.
17:05 Parce que le MR voulait bloquer la chose en envoyant le texte au Conseil d'État.
17:10 Et donc il fallait absolument aller voir du PTB pour bloquer et que ça ne passe pas au Conseil d'État.
17:15 - Les choses sont tellement simples en Belgique.
17:17 - C'est une dinguerie.
17:18 Donc je confirme bien que...
17:20 En fait, ça c'est assez marrant et je reviendrai dessus.
17:23 PS, Ecolo, mais surtout le PS nous dit "oui le PTB ne veut jamais prendre ses responsabilités" etc.
17:27 Et au moment où on arrive à 3 PS, Ecolo, PTB à faire quelque chose de bien, semi bien ensemble.
17:33 - Semi bien ?
17:34 - Je reviendrai pourquoi.
17:35 Donc on arrive à faire quelque chose de bien ensemble.
17:38 On a le PS qui nous dit "ah mais non, non, non, non, en fait non, le PTB, on n'a pas eu besoin de PTB, c'est grâce à PS, Ecolo".
17:44 Donc là on voit bien que le PS fait tout pour se démarquer de nous et montrer que le PTB ne prendrait pas ses responsabilités.
17:50 Mais non, je confirme, on avait besoin...
17:51 - Vous êtes son principal rival aussi.
17:53 - Moi, mon principal rival, monsieur, c'est la droite.
17:56 C'est l'EMR, c'est le mouvement des riches, c'est le parti...
17:59 - Mais les électeurs de l'EMR, vous n'allez jamais les avoir.
18:01 - Oui, mais politiquement, aujourd'hui, comme vous l'avez dit au début, il peut y avoir une hégémonie de droite
18:06 et nous, nous combattons l'hégémonie de droite.
18:10 Mais si après, grâce à nous, le PS peut faire du copyleft et revenir vers la gauche,
18:15 en fait c'est bien pour le peuple de gauche.
18:19 Mais donc pour revenir à la question du décret paysage, nous dès 2021,
18:23 on a pas attendu les derniers mois juste avant les élections,
18:26 mais dès 2021, on a été le seul parti à avoir voté contre le décret paysage.
18:29 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, le décret paysage ne prend pas en compte
18:33 la principale raison pour laquelle les étudiants ont des parcours plus longs,
18:37 qui est la précarité étudiante.
18:39 Aujourd'hui, des étudiants, à côté de leurs études, doivent travailler, doivent se casser le dos,
18:44 doivent faire des 18 heures semaine alors que leur principal métier, c'est étudier.
18:49 Et donc nous, dès 2021, on a voté contre le décret paysage.
18:53 L'ensemble des partis, dont PS et Colo, ont voté pour.
18:56 Et donc il y a eu toute une lutte étudiante,
18:59 il y a eu des pétitions avec 50 000 signataires, etc.,
19:03 qui demandaient en fait qu'on mette le décret paysage à la poubelle.
19:07 Et donc il y a eu toute une séquence avant les élections,
19:09 où la Fédération des étudiants francophones, la FEF, a envoyé une proposition de texte
19:14 pour supprimer le décret paysage.
19:17 PS et Colo nous ont dit "oui, vu la pression, on est contre le décret paysage,
19:21 croyez-nous, on va le supprimer".
19:23 Donc nous on s'est dit "ah ouais, ok, ils sont chauds, ils vont supprimer le décret paysage,
19:26 on aura une belle majorité de gauche pour supprimer le décret paysage".
19:30 Donc nous on prend juste le texte de la Fédération des étudiants francophones,
19:34 on le dépose au Parlement, et quelques jours avant le vote,
19:37 on voit que PS et Colo commencent à faire une demi-tour.
19:41 Ils disent "ah non, mais en fait, on ne veut pas supprimer le décret paysage,
19:44 ce qu'on va faire, c'est qu'on va faire un moratoire.
19:47 Un moratoire pour l'ensemble des étudiants, donc pendant un an,
19:49 tous les étudiants ne seront pas concernés par le décret paysage".
19:52 Le jour du vote, PS et Colo viennent encore avec un autre texte,
19:57 en fait le moratoire ne concernera plus l'ensemble des étudiants,
20:00 mais concernera une partie des étudiants.
20:03 Et donc nous on a bien sûr voté ce moratoire-là,
20:06 parce que c'est une première victoire, obtenue pas grâce à PS et Colo,
20:09 mais obtenue grâce à la mobilisation des étudiants.
20:12 Mais sur notre texte à nous, qui demandait la fin du décret paysage,
20:15 comme PS et Colo l'avaient promis, PS et Colo ont voté contre.
20:18 - On ne va pas trop insister sur le décret paysage,
20:20 parce que ça devient un petit peu longuet et technique,
20:22 mais il y a un truc qui m'amuse, c'est que vous venez de dire,
20:24 il y a quelques minutes, que votre principal adversaire, c'était la droite,
20:27 mais là, vous vous en prenez essentiellement au PS et à Colo.
20:31 - En fait, nous on veut gouverner, comme je l'ai dit là tantôt,
20:33 si on gouverne, ce sera avec PS et Colo.
20:35 Et donc on doit se dire les choses en face avec PS et Colo.
20:38 Donc nous, si on gouverne avec le PS et Colo,
20:39 qui continuent avec la même politique des 20 dernières années,
20:42 ça sera sans nous.
20:43 Mais si PS et Colo veulent faire véritablement le choix de la rupture,
20:45 veulent vraiment mettre en place une politique de gauche,
20:48 ben voilà, et donc ça c'est notre devoir à nous,
20:51 d'expliquer à PS et Colo c'est quoi nos revendications,
20:53 et qu'il est grand temps de passer aux actes
20:55 et d'arrêter, de rester juste dans le blabla.
20:57 - Ok, alors vous avez donné les points positifs de la législature,
21:02 on en vit au négatif, ça, ça va être plus long ?
21:05 - Ben vous avez vu les points positifs,
21:06 on a quand même fait beaucoup de temps sur...
21:07 - Vous pouvez parce que vous êtes bavard, sur le délais paysage.
21:10 - Donc sur les points négatifs,
21:12 la première chose, ben la taxation des riches.
21:14 Comme on l'a dit, dans le programme du Parti Socialiste
21:16 et dans le programme d'Ecolo, je vous rassure,
21:18 ça ne se trouve pas dans le programme du maire,
21:20 mais chez PS et Colo, on veut taxer les riches,
21:22 par 11 fois on propose la taxation des riches,
21:24 ben en fait il n'y a pas eu de taxes des millionnaires en Belgique.
21:29 3 500 euros de pouvoir d'achat en moins.
21:32 Les investissements dans le secteur ferroviaire,
21:36 ferroviaire, on a plus de 40 guichets
21:40 qui ont été fermés sous cette législature,
21:43 alors qu'on a un ministre écolo à la tête de la SNCB.
21:47 Donc ça, au niveau fédéral, c'est assez négatif,
21:49 mais aussi par exemple, des sanctions clairement contre l'État d'Israël,
21:52 l'ensemble des partis de gauche expliquent qu'il faut des sanctions
21:54 contre Israël pour contre les génocides qui ont eu lieu aujourd'hui,
21:57 ben en fait, aujourd'hui, il n'y a eu aucune sanction contre Israël
22:01 et on continue comme si de rien n'était.
22:03 Si de rien n'était, au niveau régional, on a plaidé pour la grille des loyers contraignantes
22:09 pour diminuer les loyers à Bruxelles, parce que se loger aujourd'hui à Bruxelles,
22:13 c'est vraiment une dinguerie.
22:14 J'ai des amis à moi, donc le mari est conducteur de train,
22:19 et l'épouse est enseignante, donc deux salaires assez bons,
22:24 ben même comme ça, ils n'ont pas réussi à se loger à Bruxelles dignement,
22:30 donc ils ont été obligés de quitter Bruxelles.
22:33 Donc toute la question du logement, ça a été...
22:35 - A moins de 800 balles, on ne trouve plus rien à Bruxelles.
22:38 - En moyenne, pour un deux-chambre, on a 1200 euros, 1200 euros,
22:41 ben ça c'est à moins 1200 euros.
22:42 - C'est un code quoi.
22:43 - C'est un code, ben oui, vous l'avez très bien dit, 1200 euros, c'est quasi un salaire.
22:47 Donc aujourd'hui, c'est vraiment très compliqué de se loger.
22:50 - Comment on explique ça ? Parce qu'en principe, c'est la loi de l'offre et de la demande
22:52 qui permet de fixer des prix.
22:54 - En fait, comment on explique ça, c'est qu'aujourd'hui, en fait, à Bruxelles,
22:57 je vais parler pour la région bruxelloise, à Bruxelles, on a énormément de terrains publics
23:01 et on vend ces terrains publics aux grands promoteurs immobiliers.
23:04 L'objectif d'un promoteur immobilier, c'est de faire du bénéfice,
23:08 c'est de faire un maximum de profit.
23:10 Donc aujourd'hui, ils construisent des logements de dingue, etc.
23:14 et ils mettent le prix à un prix maximum.
23:16 Et donc vu que, ben en fait, si tu ne prends pas ce logement à tel prix,
23:19 il y a 20 personnes derrière qui peuvent le prendre,
23:21 ben en fait, c'est le promoteur immobilier qui met en place le prix qu'il veut.
23:27 Et donc, nous, cette logique-là, on est contre.
23:29 C'est pour ça qu'on veut que l'ensemble des terrains publics restent aux mains du public
23:32 pour que nous-mêmes, on construise des logements et que nous-mêmes, on puisse décider des prix.
23:36 Et de l'autre côté, pour le secteur privé, on met une grille des loyers contraignante.
23:40 Aujourd'hui, il existe déjà une grille des loyers, mais qui n'est pas contraignante.
23:43 Donc, grosso modo, moi qui suis par exemple locataire,
23:46 grâce à cette grille des loyers non contraignante,
23:48 ben en fait, ça me permet juste de savoir à quel niveau je me fais enfler.
23:51 Tandis que si elle est contraignante,
23:53 ben en fait, on oblige les gros promoteurs immobiliers à avoir un prix maximum.
23:59 Et si elles ne le respectent pas, il y aura toute une série de sanctions.
24:01 - Ok. On va continuer dans le programme de votre parti.
24:05 Donc, on pense aux 65 ans, transports gratuits, le plus possible.
24:10 Qu'est-ce qu'on a d'autre ?
24:11 - Transports communs gratuits, au niveau fédéral ou au niveau régional ?
24:14 - Les deux.
24:15 - Donc, on a le refinancement de Bruxelles.
24:17 Aujourd'hui, la région bruxelloise est en quasi-faillite.
24:19 On a plus de 1 milliard...
24:22 On est... Désolé, j'ai mis son nom.
24:25 - Non, il n'y a pas de soucis.
24:26 - Donc, on est quasi en faillite.
24:28 Donc, nous, on veut redoubler le financement de Bruxelles.
24:30 Aujourd'hui, on est à 1,2 milliard d'euros.
24:32 On veut le doubler à 2,4 milliards d'euros
24:34 pour pouvoir financer l'ensemble de nos politiques.
24:38 Et ça tombe bien.
24:39 D'après ce que j'ai compris, c'est aussi ce que plaident PS et Colo.
24:43 Et donc, il est temps de passer aux actes.
24:46 - Mais, il y a un autre problème à Bruxelles.
24:48 Il y a une communauté néerlandophone dont il faut tenir compte.
24:50 Elle est partie néerlandophone.
24:52 Avec une éventuelle majorité NVA, Vlaams Belang,
24:56 qui pourrait bloquer les institutions.
24:58 Ça vous fait peur ?
24:59 - Bien sûr, ça fait peur.
25:00 Parce que dans le dernier sondage...
25:01 Enfin, ça fait peur.
25:02 Dans le dernier sondage, on a vu que le Vlaams Belang était assez haut.
25:04 Enfin, du côté bruxellois.
25:06 Et la première fois, en tant que premier parti,
25:08 si je ne dis pas de bêtises même.
25:10 Donc, ça devient compliqué.
25:12 Nous, on l'a toujours dit, le Vlaams Belang, cordon sanitaire,
25:15 on ne gouvernera jamais avec eux.
25:18 Mais de nouveau, c'est des sondages.
25:20 Il faudra voir après les élections.
25:23 Mais ça démontre aussi que les gens en ont marre,
25:25 aujourd'hui, de la manière dont la politique est faite
25:27 au niveau fédéral, mais aussi au niveau bruxellois.
25:31 Aujourd'hui, on en a marre.
25:32 Enfin, les bruxellois, on en a marre parce qu'on nous pointe toujours des doigts.
25:35 On en a marre avec toute la politique écologique punitive
25:39 que ce gouvernement bruxellois a mis en place.
25:42 Et malheureusement, certaines personnes se tournent vers l'extrême droite.
25:45 Donc, à nous de leur expliquer qu'aujourd'hui, l'extrême droite, ce n'est pas la solution.
25:49 Qu'aujourd'hui, l'extrême droite est un parti du système.
25:51 Quand il faut augmenter les salaires, l'extrême droite vote contre.
25:55 Quand il faut diminuer l'âge de la pension, l'extrême droite vote contre.
25:58 Quand il faut mettre fin aux privilèges, l'extrême droite vote contre.
26:01 Et donc, c'est à nous de montrer que l'extrême droite, en fait, n'est pas la solution.
26:04 Mais que justement, c'est la cause des différents problèmes qui existent.
26:08 - Vous croyez qu'il y aura une nouvelle longue crise après les élections du 9 juin ?
26:12 Ou qu'on remettra encore des centaines de jours pour former le gouvernement fédéral ?
26:16 Pour les régions, normalement, ça devrait aller un peu plus vite, j'imagine ?
26:19 - Si on suit les dernières élections, j'ai bien peur que oui.
26:26 On risque d'avoir un temps d'attente, on va dire, assez long.
26:31 Mais nous, comme on l'a dit, on est prêts à être la solution,
26:34 à aller au gouvernement à partir du moment où on fait une rupture avec les politiques du passé.
26:39 - En Flandre, vous en êtes à combien de pourcents dans les sondages ?
26:42 - En fait, dans les sondages, le dernier sondage qui est sorti il y a une semaine ou deux,
26:45 nous pointait même troisième parti en Flandre, derrière le Vlaams Belang et la N-VA,
26:49 à une histoire de 14%.
26:51 - 14% !
26:52 C'est intéressant, vous savez que la sœur d'Emmanuel Mpoy,
26:55 notre ancien Premier ministre, c'est DNV, est ou était au PTB.
27:00 - Ah, vous me l'apprenez !
27:02 - J'imagine, le poulet de dimanche, ça devait être rigolo chez eux.
27:05 Certains sondages affirment que les jeunes demandent,
27:10 peut-être justement parce qu'ils en ont un petit peu marre du système actuel,
27:13 aimeraient un pouvoir fort, pas forcément dictatorial bien sûr,
27:16 mais en tout cas que le pouvoir soit concentré entre les mains d'un seul homme ou d'un seul parti.
27:20 Vous êtes d'accord avec cette idée ?
27:22 - Non, non, on a la question du système politique à partie unique,
27:27 on n'est pas pour ça, revenir à un système présidentiel comme en France,
27:32 où tous les pouvoirs sont aux mains d'un seul homme, on n'est pas pour ça,
27:37 mais au-delà de ça, la question du pouvoir est assez importante.
27:39 Donc moi, comme je l'ai dit, je suis attaché parlementaire,
27:41 donc je travaille au sein des parlements,
27:43 et en 5 ans, non pas 5 ans, j'ai travaillé 4 ans au parlement,
27:46 j'ai tout trouvé, j'ai trouvé des sièges à 18 000 euros,
27:49 j'ai trouvé des sofas à 18 000 euros plutôt,
27:51 un tunnel au niveau du parlement wallon qui a coûté 3 millions d'euros,
27:54 mais je n'ai pas trouvé le pouvoir.
27:56 Aujourd'hui, le pouvoir ne se trouve pas aux mains des gouvernements
28:00 ou au sein des parlements, le véritable pouvoir aujourd'hui se trouve où ?
28:02 Il se trouve dans les cabinets ministériels,
28:04 qui sont directement en lien avec les grands groupes,
28:07 les grands groupes dans le secteur énergétique, etc.
28:09 - La lobby ?
28:11 - La lobby, voilà, exactement, c'est ça.
28:13 Et donc c'est vrai que ça, ça pose un véritable problème,
28:16 et la seconde chose aussi,
28:17 là tantôt je parlais du manque de représentativité,
28:19 aujourd'hui quand on voit la composition de nos parlements,
28:23 ben en fait, heureusement qu'il y a le PTB,
28:25 parce que sinon on n'aurait pas d'ouvriers,
28:27 on voit très peu de jeunes comme députés, etc.
28:29 Donc toute cette question de la représentativité pose problème,
28:32 et l'autre chose aussi, et j'en parlais là tantôt avec l'extrême droite,
28:35 c'est qu'aujourd'hui, dans le monde politique,
28:37 on a une culture du privilège.
28:38 Je ne sais pas si vous savez c'est quoi le salaire d'un ministre en Belgique,
28:41 mais c'est entre 11 000 et 12 000 euros net,
28:43 un député c'est 7 000 euros net.
28:45 - Ils vous dérôlent toujours qu'on gagne beaucoup plus d'argent dans le secteur privé ?
28:48 - En tout cas, aujourd'hui, un député fait partie des 10 %,
28:52 enfin des 10 % de la population salariée qui gagne le plus.
28:55 Un ministre c'est les 1 % les plus riches.
28:58 Et moi, en fait, pourquoi je fais de la politique ?
29:00 Je ne fais pas de la politique pour m'enrichir,
29:02 je fais de la politique parce que je veux vraiment changer les choses,
29:04 me battre avec les gens pour faire changer les choses.
29:08 Et entre nous, ce qu'on propose c'est diviser par deux le salaire des députés et des ministres.
29:13 Un ministre, donc ça ferait quoi ?
29:14 Il passerait de 12 000 euros à 6 000 euros net par mois.
29:17 J'ai l'impression que tu gagnes plus que la majorité, même l'extrême majorité des Belges.
29:25 Tu n'es pas les plus à plainte.
29:28 Mais c'est aussi une question démocratique.
29:30 Aujourd'hui, quand tu es un ministre et que tu gagnes 11 000 euros net par mois,
29:33 quand tu vois ta facture d'énergie augmenter de 100 euros, 200 euros,
29:36 tu ne sens pas l'urgence que si tu gagnais 1 500 ou 2 000 euros.
29:41 - Est-ce que les hommes politiques sont hors sol, comme on dit en France ?
29:43 - J'ai l'impression qu'avec les salaires, on tend à ce qu'ils soient déconnectés de la réalité.
29:49 Ils ne connaissent pas le prix.
29:51 M. Copé, qui ne connaissait pas le prix du pain ou de la couque au chocolat,
29:55 ou un truc comme ça, donc oui, non.
29:57 On sent une certaine déconnexion.
29:59 Mais attention, je ne dis pas que les autres politiciens ne travaillent pas,
30:01 ne font rien, glandent.
30:03 Toute la journée, ils travaillent.
30:04 Mais c'est juste qu'avec des salaires hors sol,
30:07 ils sont déconnectés de la réalité.
30:12 - Alors, je voulais savoir si le système démocratique actuel convenait au PTB.
30:17 C'est-à-dire le multipartisme, les élections libres et démocratiques ?
30:22 - Oui, bien sûr.
30:24 Nous, on ne remet pas en aucun cas en cause les élections.
30:28 En fait, ce qu'on veut, c'est plus d'élections.
30:30 Aujourd'hui, on appelle les gens à venir voter une fois tous les 5 ans pour l'Europe,
30:34 les régions, le fédéral, et une fois tous les 6 ans pour les communes.
30:37 Mais après, entre-temps, c'est comme s'il n'existe plus de politique,
30:40 c'est comme s'il n'existe plus de démocratie.
30:42 Donc, nous justement, on veut encore mettre des référendums d'initiative populaire, etc.
30:49 Donc, ça, on veut vraiment mettre en place.
30:51 Donc, si 1% de la population sur un certain sujet veut donner son avis,
30:56 en fait, on peut mettre en place ce type de référendum.
31:01 - D'accord.
31:03 Est-ce que le cordon sanitaire n'est pas une forme de déni de démocratie ?
31:06 - Là, c'est par rapport au Vélins Beling, évidemment.
31:08 Mais quelque part aussi, vous en êtes victime,
31:10 parce qu'il n'y a quand même pas beaucoup de partis qui accepteraient de gouverner avec vous.
31:14 Donc, vous êtes de facto rejeté.
31:16 - Mais en fait, le cordon sanitaire, pourquoi ?
31:18 Donc, je vais d'abord répondre sur la question du Vélins Beling,
31:20 ensuite, je reviendrai sur le PTB.
31:22 Mais en fait, pourquoi on met un cordon sanitaire contre le Vélins Beling ?
31:26 C'est parce que, en fait, le Vélins Beling a des idées racistes et des propos racistes.
31:29 Et le racisme, aujourd'hui, c'est pas une opinion, c'est un délit.
31:33 C'est pour ça qu'il y a un cordon sanitaire contre l'extrême droite.
31:36 Nous, le PTB...
31:37 - Mais ils vont dire qu'ils ne sont pas racistes.
31:39 - En fait, le soir, encore, le journal...
31:41 - Parce que le fait de considérer, par exemple,
31:43 que l'immigration massive représente un problème
31:47 n'est pas une constatation raciste, en soi.
31:50 - En fait, le journal, le soir, a fait toute une étude,
31:52 hier ou avant-hier, donc c'était avant-hier,
31:55 a fait toute une étude sur le programme de l'extrême droite.
31:58 Parce qu'on avait Georges Louis Boucher, président du MR,
32:00 qui nous expliquait que, en fait, le Vélins Beling,
32:02 historiquement, était raciste d'extrême droite,
32:05 mais qu'aujourd'hui, il y a personne qui lui a prouvé
32:09 que l'extrême droite serait d'extrême droite.
32:11 Donc, le soir, ce qu'il a fait, c'est qu'il a étudié
32:13 le programme du Vélins Beling, et la conclusion, c'était quoi ?
32:17 C'était que le Vélins Beling avait bien un programme discriminatoire, raciste, etc.
32:22 Par exemple, typiquement, ils veulent arrêter de financer le culte musulman.
32:26 Mais les autres cultes, on continue à les financer,
32:28 et les cultes musulmans, on arrête de les financer.
32:30 Donc, c'est discriminatoire entre les différents cultes.
32:33 Ils prônent la théorie du grand remplacement.
32:35 Aujourd'hui, selon eux, la Belgique et la Flandre
32:38 seraient attaquées par des minorités religieuses
32:40 qui auraient un objectif de...
32:42 - La théorie Samuel Huntington, c'est ça, hein ?
32:45 - Voilà, c'est ça, qui est une théorie raciste.
32:48 - Est-ce qu'elle est raciste ?
32:50 - Aujourd'hui, Zemmour a été condamné en France
32:53 parce qu'il a défendu cette théorie-là.
32:56 Oui, c'est une théorie raciste, comme quoi il y aurait eu un complot
32:59 des musulmans entre eux.
33:00 Ils se sont réunis dans un bureau qui dit "on va attaquer la France,
33:03 ensuite on migre vers la Belgique et la Flandre pour changer les mœurs".
33:07 Non, c'est pas ça. Et donc, c'est quelque chose de discriminatoire.
33:10 - Suleiman El Mokalem est avec nous du PTB,
33:12 jusqu'à 13h sur Fond Radio.
33:14 On entame la dernière partie de l'interview de Suleiman El Mokalem.
33:17 Vous représentez le PTB.
33:19 Il nous reste environ un quart d'heure pour présenter votre programme.
33:21 C'est parti !
33:22 - On va un petit peu parler international,
33:24 tout à l'heure vous avez fait allusion au génocide en cours à Gaza.
33:27 C'est peut-être un mot un peu fort aussi,
33:29 parce que je ne pense pas que le but des Israéliens
33:32 soit de supprimer l'ensemble de la population palestinienne non plus.
33:36 On joue un petit peu avec les mots,
33:38 mais est-ce que vous considérez,
33:39 parce que c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de gens
33:41 qui ont de la sympathie pour le gouvernement Netanyahou, je pense,
33:43 en Belgique, mais est-ce que selon vous,
33:45 le Hamas est une organisation terroriste ?
33:48 - Mais donc, juste revenir par rapport au génocide,
33:51 en fait le génocide, ce n'est pas le PTB qui en parle.
33:54 C'est la Cour pénale, la Cour de justice internationale
33:56 qui nous explique qu'il y a un risque de génocide.
33:59 Et le procureur...
34:01 - Ça veut dire quoi un risque de génocide ?
34:03 - En fait, que si on ne fait rien,
34:05 que si on ne sanctionne pas Israël,
34:06 que si on ne met rien en place pour arrêter ce qui se passe aujourd'hui là-bas,
34:11 en fait on aurait un génocide.
34:13 - Et comment on fait pour arrêter ça ?
34:15 - Nous ce qu'on propose, simple,
34:16 on met des sanctions claires contre Israël.
34:18 Quand la Russie...
34:19 - On a des sanctions contre la Russie depuis février 2022,
34:22 et ça n'a rien changé.
34:24 - Mais là par exemple, Israël, on n'a encore rien testé.
34:25 Pourquoi en Russie, on a directement sanctionné
34:27 13 paquets de sanctions aujourd'hui,
34:29 et Israël, on ne fait rien ?
34:30 Quand il y avait l'apartheid en Afrique du Sud,
34:32 il y a aussi un apartheid aujourd'hui en Palestine.
34:35 Quand il y avait l'apartheid en Afrique du Sud,
34:36 on a mis en place toutes les campagnes de boycott, etc.
34:38 Et grâce à ça, on a réussi à mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud.
34:43 Et aujourd'hui en Israël, toujours rien.
34:45 Israël continue à massacrer le peuple palestinien,
34:47 mais l'Occident, les États-Unis, l'Europe et la Belgique
34:50 continuent à se tourner les pouces, à ne rien faire.
34:52 Et nous, ce deux points de mesure, on ne le comprend pas.
34:54 Parce qu'aujourd'hui, sur place, on est à plus de 40 000 morts,
34:56 on a des milliers d'enfants qui sont tués
34:59 parce qu'ils ne sont pas les Sidiens.
35:01 - Oui, un million de personnes qui sont menacées par la famine également.
35:04 - Bien sûr.
35:05 - C'est vrai.
35:06 - Mais pour revenir à votre question sur le Hamas,
35:08 est-ce que le Hamas est terroriste ?
35:09 Nous, on veut bien avoir cette discussion,
35:11 est-ce que le Hamas est terroriste ou pas ?
35:12 Mais on veut aussi avoir la même discussion
35:14 sur le gouvernement israélien,
35:15 parce qu'aujourd'hui, on nous dit que le Hamas est une organisation terroriste
35:18 parce qu'elle a tué des innocents israéliens,
35:22 mais le gouvernement...
35:24 - Parce qu'il ne faut pas oublier qu'effectivement,
35:25 la séquence actuelle a commencé par un pogrom, le 7 octobre dernier.
35:28 - Là, je ne suis pas d'accord avec vous.
35:29 La séquence actuelle n'a pas commencé le 7 octobre.
35:32 Ça fait 75 ans, ça fait même 76 ans maintenant
35:35 que le peuple palestinien vit sous les bombes israéliennes.
35:37 Ça fait 76 ans que le peuple palestinien vit la colonisation et l'apartheid.
35:41 Donc, certains nous expliquent que ça fait...
35:43 - Mais quand les accords de Slo ont été signés,
35:45 ceux qui ont tout foutu en l'air, c'est le Hamas,
35:47 en organisant des attentats dès le lendemain.
35:49 - OK, mais on a aussi...
35:50 - En faisant exploser des bus.
35:51 - Oui, mais Israël, il y a eu 2004, il y a eu 2010, il y a eu 2014,
35:56 l'ensemble des massacres qu'Israël a faits,
35:58 donc ça ne date pas du 7 octobre, ça fait 76 ans.
36:00 Et la Nakba, où on est partis chasser des Palestiniens
36:03 de leur village, de leur terre, etc.
36:07 Et aujourd'hui, ils n'ont même pas un droit du retour.
36:09 Donc ça fait 76 ans que la situation est désastreuse sur place
36:15 et on ne fait rien.
36:16 Et aujourd'hui, on veut bien avoir le débat sur Hamas terroriste, oui ou non,
36:20 mais on doit aussi avoir le même débat sur Israël,
36:23 qui a tué 30 fois plus, même 40 fois plus,
36:25 de Palestiniens sur les derniers mois.
36:30 - D'accord, mais...
36:31 - Et bien sûr, on condamne ce qui s'est passé le 7 octobre.
36:33 Ça, il n'y a vraiment aucun souci.
36:35 On condamne ce qui s'est passé.
36:38 - Mais d'accord, mais qui oeuvre en faveur du peuple palestinien ?
36:41 Parce que même les pays arabes autour, l'Égypte,
36:43 n'ouvre pas ses frontières à Arafat,
36:44 pour permettre justement aux réfugiés palestiniens
36:47 de venir se mettre à l'abri.
36:49 L'Arabie saoudite, hypocritement, a mis fin à ses discussions avec Israël,
36:53 mais va le reprendre très bientôt.
36:55 - Bien sûr, mais ce n'est pas parce que les pays arabes
36:57 ne font pas le travail, que nous, Européens,
37:00 on doit se dire "ok, vu qu'ils ne font pas,
37:02 donc nous aussi, on va continuer à soutenir Israël".
37:04 Nous, on pense que l'Europe et la Belgique,
37:07 parce que j'incite bien la Belgique,
37:08 parce qu'on nous dit souvent que la Belgique ne peut rien faire à seul,
37:10 oui, la Belgique peut agir.
37:14 Aujourd'hui, il y a des armes qui transitent depuis la Belgique
37:16 et ensuite qui sont envoyées en Israël pour tuer des palestiniens.
37:18 Aujourd'hui, on a des collaborations entre les universités francophones
37:21 et les autres écoles francophones,
37:22 et des entreprises israéliennes qui participent directement à la guerre.
37:25 On peut mettre fin à ces collaborations-là.
37:28 Mais la Belgique, aujourd'hui, que ce soit le gouvernement Vivaldi,
37:31 avec PS, Écolo et Maire du côté francophone,
37:33 ou les différents gouvernements régionaux, etc.,
37:35 ne font rien. Et ça, c'est lâche de la part.
37:37 - Il y a quand même trois pays européens qui viennent de reconnaître l'État palestinien.
37:40 - Mais ça, c'est vraiment positif.
37:41 Mais même ça en Belgique.
37:42 - L'Irlande, la Norvège et l'Espagne.
37:44 - Et l'Espagne, c'est ça.
37:45 - Donc ça, c'est positif. C'est un bon début.
37:46 - Et les partis de gauche en Belgique, qui étaient pour,
37:49 c'est le Maire qui a bloqué pour l'instant.
37:50 - Ils sont pour, et comme ils sont pour les sanctions, etc.,
37:52 mais il n'y a toujours rien.
37:53 Et ça, ça pose problème.
37:56 Parce que c'est simple de dire qu'on est pour, qu'on est pour, qu'on est pour, qu'on est pour,
37:59 dans les gouvernements.
38:00 Mais une fois qu'on doit agir, on est contre.
38:02 Je vais vous donner un exemple.
38:03 En fédération de l'Union bruxelle, on a déposé un texte.
38:05 On a travaillé ensemble avec PS, Écolo sur le décret paysage.
38:08 On aurait pu aussi travailler ensemble sur cette question-là.
38:10 En fait, on a déposé un texte pour mettre fin aux collaborations
38:13 entre les universités francophones et les entreprises
38:16 qui participent à la colonisation en Israël.
38:18 Et Maire a voté contre. Mais ça, on s'y attendait.
38:20 Même PS, Écolo ont voté contre.
38:22 D'un côté, pendant la campagne politique, nous disent
38:24 "Oui, soutiens au peuple palestinien, Free Palestine, etc."
38:27 Mais quand il faut agir, quand il faut prendre des décisions,
38:29 quand il faut prendre son courage politique,
38:30 en fait, il n'y a plus personne.
38:31 Et ça, cette différence entre les paroles et les actes,
38:33 nous, on ne comprend pas.
38:34 Surtout que sur le terrain, aujourd'hui, on a plus de 40 000 morts
38:37 du côté palestinien depuis le 7 octobre.
38:39 - Mais vous êtes en faveur d'une solution en deux états, j'imagine.
38:41 - Nous, notre position à nous, ce n'est pas à nous, occidentaux,
38:44 de dire c'est quoi la solution qui doit avoir lieu sur place.
38:46 C'est même une forme de néocolonialisme.
38:48 Nous, on est pour l'autodétermination des peuples.
38:50 C'est au peuple palestinien et au peuple israélien
38:52 de décider ce qu'ils veulent faire de la situation.
38:54 Ce n'est pas à nous de dire "Ok, il faut deux états, il faut un Etat, un Anani."
38:57 Non, ce n'est pas à nous de décider ça.
38:59 C'est aux populations locales, l'autodétermination des peuples,
39:02 super important pour nous, c'est à eux de décider ce qu'il faut faire.
39:05 - Et qu'est-ce que vous pensez de ce qui se passe en Ukraine pour le moment ?
39:07 - En fait, on l'a condamné.
39:09 De nouveau, il y a eu énormément de fake news contre nous.
39:11 Mais dès l'attaque de la Russie contre l'Ukraine,
39:15 on l'a condamné, on l'a condamné avec la plus grande des forces.
39:19 Et dès le début, ce qu'on a expliqué, c'est que si on veut régler le problème sur place,
39:22 ce n'est pas en militarisant le conflit qu'on va réussir à y arriver,
39:27 mais c'est en mettant en place des solutions politiques,
39:31 en mettant en place des négociations.
39:33 Et aujourd'hui, plus de deux ans après l'attaque,
39:36 on voit qu'on avait raison.
39:38 Aujourd'hui, on a envoyé des armes.
39:40 J'ai entendu que M. Macron voulait même envoyer des troupes au sol.
39:44 Mais on voit que la situation sur place est pire aujourd'hui.
39:48 Donc nous, ce qu'on plaide, c'est faire une grande conférence de paix,
39:51 envoyer, négocier entre...
39:53 - Ça ferait à Poutine, cette idée.
39:55 - Aujourd'hui, pour faire la paix, pour arrêter la guerre,
39:58 il faut se mettre d'accord avec son ennemi.
40:00 Et donc, organisons une conférence de paix.
40:02 Aujourd'hui, ça n'a pas encore été fait.
40:03 On a tout essayé, on a essayé en envoyant...
40:05 - L'ennemi a des objectifs qu'il a bien attention...
40:08 - Ok ! Entendons les objectifs des Russes,
40:11 entendons les objectifs des Ukrainiens,
40:13 mettons-les autour d'une table et négocions.
40:15 On n'a pas encore fait ça. On a tout essayé.
40:17 - On n'a pas envie de négocier, Poutine.
40:19 - Mais est-ce qu'on a essayé de...
40:21 - Macron, justement, au début.
40:23 Là, il a changé d'opinion. C'est le cas de l'ODI.
40:25 - Peut-être deux jours, mais on a vraiment tout essayé.
40:27 Ok, Macron a peut-être essayé,
40:29 mais on peut faire avec l'Union Européenne, etc.
40:32 Mais on a tout essayé. On a envoyé de l'argent, on a envoyé des armes.
40:35 Donc aujourd'hui, on va envoyer des troupes au sol.
40:37 Donc toute la partie militaire, on a essayé, ça n'a pas fonctionné.
40:40 Mais essayons sérieusement de négocier,
40:44 de discuter pour essayer de trouver des solutions.
40:46 - C'est ceux qui nous disent qu'il faut envoyer des gens au sol.
40:49 C'est pas eux qui vont aller se battre.
40:51 C'est toujours les gens, la classe travailleuse, les agriculteurs, etc.
40:54 qu'on va envoyer se faire massacrer.
40:56 C'est pas ceux qui prennent les décisions d'envoyer les troupes, etc.
40:59 qui vont aller se battre sur le champ de guerre.
41:02 Aujourd'hui, la guerre, ça tue des gens.
41:05 C'est peut-être bête à dire, mais aujourd'hui, la guerre, ça tue des gens.
41:08 - Ça a toujours tué des gens.
41:10 - Et donc, il faut tout mettre en place pour arrêter la guerre.
41:13 Si on peut arrêter la guerre, il faut discuter.
41:16 Discuter et discuter, une solution politique, politique, politique.
41:18 - En imaginant que Poutine ait l'intention de reconstruire un empire soviétique,
41:24 il n'a pas envie de discuter.
41:26 Là, il veut mettre la main sur l'Ukraine, en tout cas une partie de l'Ukraine.
41:29 Après ça, il a peut-être l'intention de s'en prendre aux Pays-Bas,
41:32 le tout à la Pologne.
41:34 Dans vos discussions, il s'en fout.
41:36 Est-ce qu'il y a une menace militaire de la part des Russes dans vous ?
41:39 Pour l'Europe, pour l'Occident.
41:41 - Il nous est pris, il nous considère comme des dégénérés.
41:43 - Bien sûr, bien sûr.
41:45 Nous, on n'a rien à voir avec Poutine.
41:47 Poutine, c'est le représentant des oligarques,
41:50 c'est un libéral de dingue,
41:53 c'est tout ce qu'on combat dans la réalité.
41:57 Nous, Poutine, on ne l'aime pas.
42:00 Vous pouvez aller voir sur notre site,
42:02 tous les articles qu'on a écrits sur lui.
42:05 Donc oui, il y a un risque de généralisation de la guerre,
42:09 que ça s'étend à d'autres pays européens.
42:11 - Dans ce cas-là, il faut nous-mêmes nous renforcer militairement.
42:14 - C'est pour ça que nous, ce qu'on dit, c'est que non,
42:16 on ne doit pas se renforcer militairement,
42:19 on doit renforcer notre parole politique.
42:21 Il faut qu'on essaye vraiment.
42:24 Même si Macron a essayé à les deux heures,
42:27 dans les faits, on n'a vraiment pas essayé,
42:29 on n'a pas entamé des discussions politiques,
42:31 des négociations avec Poutine pour que la guerre s'arrête.
42:34 Ça fait deux ans qu'on essaie la tactique militaire,
42:37 ça fait deux ans, c'est un échec.
42:39 - On a essayé les discussions, les accords avec Hitler,
42:43 les fameux accords de Munich, on a vu ce que ça a donné.
42:46 - Je vais revenir sur ce que je disais.
42:50 Aujourd'hui, vous parliez de généralisation du conflit.
42:53 Si on continue comme ça, on risque même une guerre mondiale.
42:56 Parce qu'au début, on envoyait de l'argent,
42:59 ensuite on envoyait des armes.
43:00 Là, certains parlent même de nucléaire, etc.
43:03 La Russie a aussi une arme nucléaire.
43:05 Si on commence à monter crescendo,
43:07 on a véritablement un risque de guerre mondiale
43:10 qu'il peut y avoir en Europe.
43:13 Nous, c'est cette vision-là de la militéralisation du conflit
43:16 avec laquelle on est contre,
43:18 parce que c'est toujours les peuples qui en souffrent,
43:20 ce ne sont pas les dirigeants qui décident ça.
43:23 Donc oui, à une solution politique,
43:25 à la discussion et à la négociation.
43:27 Et ça, on n'a vraiment pas essayé.
43:29 - D'accord. On va revenir à la Belgique.
43:31 Avec ce que vous pensez de la politique énergétique actuelle,
43:34 on a bien fait de renouveler le nucléaire ?
43:36 En tout cas, deux centrales, deux réacteurs ?
43:38 - En fait, la question du nucléaire,
43:40 en 2003, on a décidé de sortir du nucléaire.
43:42 Donc ça a été voté en 2003.
43:44 Mais entre 2003 et aujourd'hui,
43:46 c'est comme si on n'avait rien fait.
43:48 L'ensemble des partis traditionnels ont voté ça,
43:50 mais après, pam, pam, pam, il n'y a rien eu.
43:52 Il n'y a pas eu un plan de sortie du nucléaire.
43:54 - Ah si, il y en a eu un. Il y a eu l'épisode Ploutine, justement.
43:56 - Oui, mais non. C'était un plan qui n'était pas applicable,
43:59 qui n'était même pas appliqué.
44:01 On arrive au moment où il fallait sortir du nucléaire.
44:03 Et on se rend compte qu'en fait, on n'était pas prêt.
44:05 Et donc, c'est ce manque de préparation
44:09 qui nous révolte.
44:12 En 2003, ça nous laissait 20 ans.
44:14 Et pendant 20 ans, on a quasi rien fait.
44:17 Et donc, nous, ce qu'on dit, c'est qu'aujourd'hui,
44:19 et oui, et qui va en bénéficier ?
44:22 C'est le privé, c'est Engie, Electrabel.
44:25 Et donc, nous, par rapport à ça,
44:27 ça nous pose question, ce manque de préparation.
44:30 - Et le réchauffement climatique, ça vous parle ?
44:32 Vous parlez pour l'instant d'économie, surtout.
44:35 Et le climat ?
44:36 - Bien sûr, nous, on est le parti du climat.
44:38 Même si Écolo essaie de faire prendre Écolo,
44:40 on est Écolo, non, on est vraiment...
44:41 - C'est vous le parti du climat ?
44:42 - On est le parti du climat.
44:43 Nous, on est pour l'environnement.
44:44 On est pour l'écologie.
44:45 Mais ce qu'on dit juste, c'est qu'aujourd'hui,
44:46 l'écologie, ça ne doit pas être une écologie punitive.
44:48 On ne doit pas punir les travailleurs,
44:50 on ne doit pas punir les jeunes, etc.
44:52 En fait, on doit avoir une écologie positive.
44:55 Par exemple, à Bruxelles, ce qu'on propose.
44:56 Aujourd'hui, la logique du gouvernement bruxellois,
44:59 donc grosso modo, PS Écolo Défi, c'est quoi ?
45:01 C'est si tu ne rénoves pas,
45:03 parce qu'aujourd'hui, une grosse partie des logements,
45:06 c'est des passeurs énergétiques,
45:07 donc si tu ne rénoves pas tes logements,
45:09 on va te mettre des amendes.
45:11 Aujourd'hui, moi, j'ai un pote qui devait renover son toit,
45:14 c'est 30 000 euros.
45:15 Moi, je suis désolé, je n'ai pas 30 000 euros,
45:16 lui aussi n'a pas 30 000 euros.
45:17 Le gouvernement bruxellois, c'est ce qu'il dit,
45:18 OK, ben écoute, paie les 30 000 euros,
45:20 et ensuite, on te donne une prime,
45:23 une prime qui ne vaut pas 30 000 euros.
45:26 Et donc, en fait, les gens doivent déjà avancer cet argent-là,
45:29 mais en fait, ils n'ont pas cet argent-là.
45:31 Donc nous, ce qu'on dit, notre vision de l'écologie positive,
45:33 c'est quoi ?
45:34 C'est qu'en fait, on doit mettre en place
45:35 une banque publique d'investissement
45:37 qui avancera l'argent des travaux.
45:39 Par exemple, s'il faut 30 000 euros,
45:40 ben on paie les 30 000,
45:42 cette banque paie les 30 000 euros,
45:44 et ensuite, cet argent sera remboursé
45:47 grâce aux gains énergétiques sur la facture d'énergie.
45:51 Comme ça, ça permet de financer la rénovation du bâti
45:54 à Bruxelles et par quartier,
45:55 et comme ça, on peut avancer
45:57 contre les passoires énergétiques.
45:59 Pareil par rapport au transport en commun gratuit.
46:01 Aujourd'hui, on nous met des plans,
46:03 les taxes kilométriques, Goodmove, etc.,
46:05 pour empêcher les gens de prendre leur voiture,
46:07 mais sans leur donner une alternative.
46:08 Nous, on propose le transport en commun gratuit
46:10 pour tout le monde,
46:11 comme ça, ceux qui peuvent se le permettre,
46:13 ben, peuvent prendre le transport en commun,
46:15 mais aussi investir dans la qualité du transport en commun.
46:17 Je ne sais pas si l'un d'entre vous
46:19 prend le 71,
46:21 mais aujourd'hui, prendre le 71 le matin ou le soir,
46:23 donc c'est la ligne qui fait Debrouckère, l'ULB,
46:26 en fait, on est comme des sardines.
46:27 Et donc, nous, on veut investir dans la qualité
46:29 en augmentant l'offre de transport,
46:31 mais aussi le transport la nuit.
46:32 Quand on finit une soirée,
46:33 ou qu'on est chez des potes, etc., la nuit,
46:35 et que t'as pas de voiture, c'est compliqué.
46:36 Donc, nous, on veut mettre aussi des transports la nuit,
46:39 mais que tout cela soit gratuit
46:40 pour permettre aux gens
46:42 de passer de la voiture au transport.
46:44 Et ça, ça existe.
46:45 En France, plus de 30 villes
46:47 ont le transport en commun gratuit.
46:48 Au Luxembourg, l'ensemble du pays,
46:50 tous les transports en commun sont gratuits.
46:52 Et on ne peut pas dire que le Grand-Duché du Luxembourg,
46:54 c'est un pays communiste,
46:55 ou c'est un pays marxiste, ou de gauche.
46:57 - Ou de gauche heureux.
46:58 - Donc, ils ont rendu tout le transport en commun gratuit là-bas.
47:00 Donc, pourquoi ce qui est possible à Dunkerque, par exemple,
47:02 ou au Luxembourg, ne le serait pas possible
47:04 en Flandre, à Bruxelles, ou en Wallonie ?
47:06 - Vous êtes bruxellois ?
47:07 - Je suis bruxellois.
47:08 - Voilà. Donc, vous parliez du quartier de l'ULB,
47:10 effectivement, j'ai pris 71 un certain temps.
47:12 Bruxelles, ça devient un petit peu la jungle, non ?
47:15 - En fait, sur la question de la sécurité,
47:17 c'est un sujet super important.
47:19 Aujourd'hui, on a la droite qui fait du populisme
47:21 sur la question de la sécurité,
47:23 qui pointe du doigt les gens des quartiers populaires.
47:27 Mais aujourd'hui, la question de sécurité,
47:29 ce n'est pas une question de gauche ou de droite,
47:31 c'est une question d'humains avant tout.
47:33 Donc, nous, ce qu'on demande par rapport à la sécurité,
47:35 c'est un, aujourd'hui, le plus gros problème,
47:37 le plus gros fléau qu'on a à Bruxelles,
47:39 c'est tout ce qui est vente de drogue, etc.
47:41 Et donc, ce qu'on veut, c'est couper le robinet
47:43 au niveau du port d'Anvers.
47:45 Aujourd'hui, je ne sais pas si vous savez...
47:47 - Et après, comment ?
47:49 - Mais justement, j'y arrivais.
47:51 Aujourd'hui, je ne sais pas si vous savez,
47:53 à cause du gouvernement MRNVA,
47:55 donc ceux qui nous parlent sécurité tout le temps,
47:57 donc MRNVA, en fait, on a définancé
47:59 dans la police judiciaire et la douane.
48:01 Et aujourd'hui, la douane contrôle seulement 1% des conteneurs qui rentrent.
48:05 Donc, nous, ce qu'on demande, un,
48:07 c'est augmenter le financement des douanes
48:11 pour pouvoir engager plus de personnes,
48:13 pour pouvoir contrôler beaucoup plus de douanes,
48:15 parce qu'aujourd'hui, 1% des conteneurs qui rentrent,
48:17 en fait, on ne contrôle rien.
48:19 Donc, un, augmenter les douanes.
48:21 Deux, augmenter la police judiciaire.
48:23 Donc, ceux qui font la police fédérale judiciaire,
48:25 ceux qui font les enquêtes,
48:27 ceux qui vont pouvoir aller chercher les réseaux
48:29 et monter tous les réseaux.
48:31 Parce qu'aujourd'hui, on voit les vendeurs,
48:33 donc ça, c'est vraiment le bout du réseau.
48:35 Mais il y a aussi ceux qui sont à la tête des réseaux
48:37 qu'il faut aussi trouver et arrêter.
48:39 Donc, investir dans la police fédérale judiciaire,
48:41 lever le secret bancaire.
48:43 Aujourd'hui, vous connaissez tous El Capone.
48:45 Comment on a arrêté El Capone ?
48:47 - C'est grâce à l'argent. - Grâce à l'argent.
48:49 On a réussi à remonter les filières
48:51 par où l'argent passait, etc.
48:53 Donc, on veut lever le secret bancaire
48:55 et enfin, mettre en place une police de proximité.
48:57 Moi, je suis bruxellois.
48:59 Une police qui connaisse les quartiers bruxellois,
49:01 les spécificités des quartiers bruxellois.
49:03 Comme ça, les gens des quartiers
49:05 auront confiance envers cette police,
49:07 parce qu'elle la connaît,
49:09 elle la voit tous les jours.
49:11 Il y a une présence policière sur le terrain.
49:13 Les jeunes connaissent cette police.
49:15 Moi, par exemple, quand j'étais jeune,
49:17 il y avait une police de proximité
49:19 et la police venait jouer au foot avec nous.
49:21 Et à partir du moment où tu les connais,
49:23 il y a un meilleur climat qui peut s'instaurer.
49:25 - On termine avec un questionnaire rapide.
49:27 Une minute, réponse courte.
49:29 Vous avez droit à un seul joker.
49:31 Une Europe communiste, c'est encore possible.
49:33 Le parking à 5 euros de l'heure dans certaines rues
49:35 c'est une mauvaise idée.
49:37 La personnalité politique que vous voudriez envoyer dans l'espace
49:39 pour vous en débarrasser. - Boucher.
49:41 Est-ce que la Belgique a son mot à dire face à Poutine ?
49:43 - Oui.
49:45 Une guerre mondiale dans les 25 prochaines années, c'est possible ?
49:47 - J'espère pas.
49:49 Si Donald Trump est réélu président des Etats-Unis le 5 novembre,
49:51 c'est une bonne ou une mauvaise chose ? - Mauvaise chose.
49:53 - Tu t'attends à ce qu'il dise le contraire ?
49:55 - On pose les mêmes questions à tout le monde,
49:57 donc peut-être qu'il est parti de droite.
49:59 Plutôt croissant ou pas en chocolat ?
50:01 - Oufti.
50:03 - Coucou chocolat.
50:05 - Je suppose que pareil Marine Le Pen en 2027 si elle est élue.
50:07 - Très mauvaise idée.
50:09 - La dernière fois que vous avez pris le métro ?
50:11 - En arrivant pour arriver ici.
50:13 - Est-ce que vous gérez vous-même vos réseaux sociaux ? - Oui.
50:15 - Est-ce que vous avez un mot pour décrire
50:17 les travaux au carrefour Léonard ? - Une dinguerie.
50:19 - Votre artiste fun radio favori ?
50:21 - Joker.
50:23 - Est-ce qu'on est bien
50:25 avec un roi ou ce serait bien un président ?
50:27 - Il n'a pas beaucoup de pouvoir.
50:29 Moi je suis républicain, mais le roi
50:31 actuel n'a pas beaucoup de pouvoir en Belgique
50:33 mais il gagne beaucoup d'argent quand même.
50:35 - Merci beaucoup Solaine Manet et El Mokadem. Demain c'est Paul Maniet
50:37 qu'on recevra sur Fun Radio. Dans un instant vous allez
50:39 retrouver Mano et Simon. Salut Carlois, demain !

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