• il y a 6 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, nous entrons dans la dernière semaine de campagne, rien n'est joué.
00:05 - Et c'est en tout cas ce qu'on se répète en boucle, notamment chez les macronistes, pour ne pas sombrer dans la déprime.
00:11 Le président de la République a passé un week-end enfermé à la lanterne, raconte Olivier Beaumont, du Parisien Aujourd'hui en France,
00:18 remontant le moral à la lecture d'un sondage élabe,
00:21 indiquant qu'un électeur sur trois pourrait encore changer d'avis. Dans le camp présidentiel, on s'auto-perçoit que c'est bon signe.
00:29 En oubliant peut-être que cela peut fonctionner dans les deux sens, et que Valérie Ayé
00:34 n'en a peut-être pas terminé de s'agglissade en toboggan. Parce qu'il faut bien le dire, la lecture de la presse depuis hier est
00:41 terrible pour la majorité. En cause, évidemment, la dégradation de la France par l'agence de notation
00:47 St-Denis, même la tribune dimanche, qui n'est pourtant pas d'une hostilité farouche à la macronie, disons ça comme ça,
00:54 même la tribune reconnaissait hier que cette décision est une catastrophe pour le camp présidentiel.
00:59 Un revers majeur pour le chef de l'État, un camouflet pour le patron de Bercy, y écrit Bruno Geddy dans son éditorial,
01:06 une flèche en plein cœur pour un pouvoir qui était encore en mesure de s'enorgueillir d'une compétence
01:13 économique. Ce matin dans les échos,
01:15 Renaud Honoré raconte d'ailleurs le week-end cauchemardesque de Bruno Le Maire, tentant de faire bonne figure et
01:22 multipliant les interventions médiatiques pour expliquer sans rire que si la note de la France a été dégradée, c'est parce qu'il a lui-même sauvé l'économie nationale.
01:30 "Cet assaut de justification plus ou moins heureuse", écrit le journaliste des échos, "est à la hauteur du revers politique
01:37 subi par le gouvernement et tout cela va être lourd à porter pour l'ancien banquier dont on a longtemps prétendu que l'économie
01:44 était le point fort", prédit aussi Yves Freyard à l'œil du Figaro ce matin. Emmanuel Macron est à présent
01:50 rattrapé par un procès en mauvaise gestion qui va vraisemblablement lui coller à la peau
01:56 jusqu'à la fin de son mandat. Mais le plus cruel de tous, c'est le journal du dimanche où Antonin André raconte la panique qui gagne le camp présidentiel.
02:04 "L'imminence de la débâcle délit les langues", raconte-t-il. "Étape par étape, les uns et les autres
02:10 refont l'histoire d'une défaite annoncée. Le timing d'abord", raconte un poids lourd du gouvernement.
02:15 "Macron nous disait 'on attend, on attend, Glucksmann va s'effondrer' puis Valérie Ayet est balancée dans l'arène, un lapin
02:22 dans les phares d'une voiture. La suite de la campagne est un modèle du genre pour s'assurer la défaite.
02:28 Effarée par la campagne en détresse, une ministre témoigne 'je ne vois pas comment on va tenir
02:35 trois ans sans une dissolution'". - Ce qui nous amène à parler des deux motions de censure qui vont être mises au vote aujourd'hui.
02:42 - Oui mais curieusement c'est moins le gouvernement qui semble risquer quelque chose aujourd'hui que les Républicains.
02:47 Sauf grosse surprise, ils ne voteront effectivement pas la censure. Ils ont déjà annoncé qu'ils attendraient l'automne.
02:53 L'objectif du Rassemblement National qui dépose l'une de ces motions, c'est donc de souligner
02:58 les ambiguïtés
03:00 DLR vis-à-vis du gouvernement, explique Christine Olivier dans l'Opinion.
03:03 Après avoir agité la menace d'une motion de censure pendant des semaines, les Républicains se retrouvent pris à leur propre jeu et
03:11 le responsable DLR en convient. Pour les gens, notre stratégie est
03:16 incompréhensible. - Sinon de nouvelles révélations sur ce qui se passe dans les prisons françaises.
03:21 - Oui depuis l'évasion sanglante de Mohamed Amra, on n'en finit pas de faire des découvertes sur le quotidien des détenus en France.
03:27 Le Parisien aujourd'hui en France qui nous avait déjà raconté comment ce trafiquant avait transformé sa cellule en espace de
03:34 télétravail du crime. On apprend aujourd'hui dans le même journal qu'Amra avait aussi
03:39 aménagé le parloir en Lupanar. Il recevait en prison quantité de visites de jeunes femmes qui se faisaient passer pour sa sœur.
03:46 Visiblement, ça ne posait aucun problème à l'administration pénitentiaire.
03:50 Et dans son édito, Frédéric Michel résume bien le malaise général.
03:55 "Chaque semaine, lavint un peu plus le voile sur une réalité dérangeante", écrit-il, "où l'on découvre que les caïds les plus nocifs pour la société
04:02 mènent derrière leurs affaires, derrière les barreaux,
04:06 presque aussi facilement que s'ils étaient en liberté, qu'il s'agisse de gérer leur business ou leur plaisir
04:13 personnel." - On ne peut pas se quitter Olivier, sans dire un mot de football tout de même. - Oui mais d'ailleurs,
04:18 n'est-ce que du football ? Après tout, sur le papier, il ne s'agissait hier que d'un match entre une équipe mal classée de Ligue 1 et une équipe
04:25 végétan Ligue 2, sauf que cette équipe,
04:28 c'est Saint-Etienne. Et les Verts qui remontent dans l'élite, c'est un petit truc en plus, comme dirait Arcus.
04:33 Cela relègue Roland-Garros et le reste de l'actualité sportive, loin en pages intérieures de l'équipe ce matin.
04:40 C'est qu'il s'attache au vert, une électricité et un sentiment qu'il équite peu depuis 50 ans, s'excuse Vincent Duluc dans son éditorial
04:48 à Saint-Etienne, hier en fin d'après-midi, c'était déjà de la folie, raconte aussi Laurent Grancola. À croire que certains clubs décidément
04:56 ne meurent jamais. - La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, merci beaucoup Olivier à retrouver sur
05:02 europe1.fr et dans votre appli Europe 1.

Recommandations