• il y a 5 mois
Dans son édito du 04/06/2024, Gauthier Le Bret revient sur l'intervention du Premier ministre, Gabriel Attal, pendant une interview radiophonique de la tête de liste Renaissance aux élections européennes, Valérie Hayer.

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Transcription
00:00 Toute la question, Romain, ça a été perçu comme ça par beaucoup.
00:02 On le saura après la campagne, si Valérie Ayé
00:05 l'a perçue également de la même manière.
00:06 Est-elle en train de se faire voler, tout simplement,
00:09 sa campagne sous ses yeux,
00:11 de petites humiliations en grand désaveu ?
00:14 Gabriella Thal, c'est donc, vous l'avez dit,
00:16 on voit les images,
00:17 invitée hier lors d'une interview de la candidate
00:20 pour la soutenir, elle était sur France Info,
00:22 lui aussi, quelques minutes avant,
00:24 il faisait la matinale quelques minutes plus tôt.
00:27 Le Premier ministre décide donc de débarquer,
00:29 coupant la parole à Valérie Ayé, un désaveu supplémentaire.
00:32 Le message envoyé est catastrophique,
00:33 même pour le service public.
00:34 Ça veut dire que Gabriella Thal,
00:36 s'il décide de débarquer comme ça,
00:37 en quelques secondes sur une émission,
00:39 dans n'importe quelle émission, il peut ouvrir la porte,
00:41 prendre un micro et dire "c'est à moi, c'est moi qui parle".
00:43 -Même pour les journalistes ? -Même pour les journalistes.
00:44 Oui, bien sûr, ça donne la vision d'un Premier ministre
00:48 qui a tous les droits.
00:49 Alors, elle ne sait pas faire campagne,
00:51 il faut l'aider tout le temps et pour tout.
00:53 C'est le message qu'on voit, Gabriella Thal.
00:55 Il y a déjà eu le débat à Thal-Bardella,
00:57 la relégance sur le banc de touche.
00:59 Il y a eu la proposition de débat Macron-Le Pen,
01:01 l'invisibilisant encore un peu plus.
01:04 Le Parisien rapporte ce matin
01:05 qu'Emmanuel Macron a confié à ses proches
01:08 au sujet des européennes.
01:09 "Je suis obligé de tout faire."
01:11 Bon, ça veut tout dire en Macronie.
01:13 Ça veut dire "à part moi, tout le monde est nul".
01:15 Et le problème, c'est que ça se voit,
01:17 ça se voit même beaucoup que la Macronie
01:19 pense cela, malheureusement pour eux,
01:21 de leur candidate.
01:22 -Alors, les oppositions dénoncent une forme de misogynie
01:26 du Premier ministre. Après, c'est un cruste.
01:28 -Oui, à commencer par François-Xavier Bellamy,
01:30 qui était sur le même plateau que Valéry Hayé
01:33 quelques minutes plus tard et qui est passé expert
01:35 dans la dénonciation de plateau.
01:37 Souvenez-vous, après le clash à Thal-Bardella,
01:40 plutôt le débat, il avait dit que c'était scandaleux
01:43 et que ce débat n'aurait jamais dû se tenir.
01:45 Je voudrais revenir sur ce qui s'est passé
01:46 sur cette scène il y a quelques minutes.
01:48 Il y a une grande différence avec la liste de renaissance.
01:51 Chez nous, ce sont les candidats qui font campagne.
01:54 Certains en Macronie ont répondu
01:56 qu'il y a une différence.
01:57 Chez nous, les candidats sont soutenus,
01:59 alors qu'aux Républicains, il y a des divisions internes.
02:01 Marine Le Pen a tweeté...
02:03 On en vient donc aux accusations de misogynie.
02:18 Valéry Hayé est obligé de réagir.
02:20 Ou plutôt Matignon lui passe un petit coup de fil.
02:23 Ce serait bien que tu tweetes, Valéry,
02:24 pour soutenir le Premier ministre.
02:25 "Instrumentaliser la cause féministe
02:27 "ne fait que lui nuire.
02:29 "Le véritable sexisme, c'est de penser à ma place.
02:31 "Parce que je suis une femme,
02:33 "je serai forcément invisibilisée par la présence d'un homme.
02:36 "Fier que Gabriel Attal s'engage à mes côtés dans cette campagne."
02:38 Le problème, c'est qu'il lui a véritablement coupé la parole.
02:41 Elle était en pleine interview.
02:42 Il lui coupe la parole et il déboule comme ça.
02:44 Alors, Ségolène Royal a eu une explication très intéressante.
02:48 Elle va à rebours de tout ce que j'ai dit jusqu'ici.
02:50 Elle était candidate, donc vous le savez, en 2007.
02:53 Là, pour le coup, la misogynie ne fait plus doute.
02:55 Les éléphants du PS ont torpillé sa campagne.
02:58 Et elle dit que la véritable misogynie,
03:00 le véritable sexisme,
03:02 c'est si Gabriel Attal n'était pas venu soutenir sa candidate.
03:05 C'est malgré tout un nouvel épisode dans une campagne qui s'enlise.
03:08 Alors, cette campagne est pas loin d'être catastrophique.
03:11 Il n'y a pas de ligne directrice, regrettent certains,
03:13 certains ministres même.
03:14 C'est la cacophonie généralisée.
03:16 Tout le monde dit tout et son contraire.
03:18 Tout le monde dit à peu près ce qu'il veut.
03:19 Bernard Guetta, le numéro 2 de la liste,
03:21 demande un État palestinien.
03:22 Valérie Raillet, il lui répond que ce n'est pas le moment.
03:25 Maude Bréjon explique qu'il faut être aveugle
03:26 pour ne pas faire le lien immigration/insécurité.
03:29 Ça doit donc être le cas de Valérie Raillet qui ne le fait pas.
03:32 Valérie Raillet, on le sait, n'était pas le premier choix.
03:34 Tous les autres ont refusé, comme Bruno Le Maire,
03:36 ou ont été recalés par le président,
03:37 comme Clément Beaune.
03:39 Elle découvre les médias.
03:40 Ça ne décolle pas.
03:41 Attal vole à son secours à la demande du président.
03:44 Opération "Il faut sauver le soldat aillé".
03:47 Ils voulaient la sauver, mais ils l'ont peut-être plombée.
03:50 Résultat, dimanche prochain.
03:52 Sous-titrage ST' 501
03:55 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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