• il y a 5 mois
Logical Pictures Group est une société de gestion qui propose d'investir dans le 7eme art grâce à un fonds d'investissement. Le cinéma est un secteur alternatif, totalement décorrélé des marchés financiers, ce qui peut permettre à un investisseur de diversifier son épargne. Emilia Perez, le dernier film de Jacques Audiard, en compétition au Festival de Cannes a notamment été financé par ce fonds. Frédéric Fiore, fondateur de Logical Pictures, présente dans SMART PATRIMOINE cet investissement passion.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:04 Et c'est parti pour Patrimoine Passion, le rendez-vous dédié aux investissements.
00:07 Plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine.
00:10 Nous avons le plaisir d'être aujourd'hui en plateau avec Frédéric Fior.
00:13 Bonjour Frédéric Fior.
00:14 Bonjour Nicolas. Merci de nous inviter.
00:15 Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
00:17 Vous êtes fondateur de Logical Picture.
00:18 Avec vous, on va parler d'investissement dans le cinéma
00:20 mais d'une manière un peu différente de ce qu'on voit d'habitude dans Smart Patrimoine.
00:24 D'habitude, on parle d'investissement dans le cinéma au travers de Sofica,
00:28 de sociétés de financement du cinéma et de l'audiovisuel.
00:31 Vous êtes à la tête d'un fonds d'investissement qui investit dans le cinéma.
00:34 Donc, pas d'avantage fiscal mais obligation de performance.
00:38 C'est bien résumé ?
00:39 Exactement, c'est très bien résumé.
00:41 Effectivement, Logical Picture, c'est la société de gestion qui gère Logical Content Venture,
00:46 qui est notre deuxième fonds.
00:47 On a fait un premier fonds fermé en 2022,
00:50 qui a opéré sur 4 ans et qui a investi dans 20 films.
00:53 Et effectivement, qui a fait une perf de 8,5 en théorie.
00:57 D'accord.
00:57 C'est les conditions du nouveau fonds.
00:58 Donc, pour répondre à votre question, oui, on peut faire de l'affaire dans le cinéma.
01:03 Il faut essayer de rationaliser l'investissement.
01:05 Et c'est pour ça que la boîte s'appelle Logical Picture.
01:08 Comment on fait pour investir dans le cinéma quand on a une sorte d'obligation de performance
01:11 comme un fonds d'investissement ?
01:12 Alors, il peut y avoir des bonnes et des mauvaises années.
01:14 Ça existe quand on investit dans les entreprises ou sur les marchés financiers.
01:17 Mais comment est-ce qu'on change d'approche quand on investit au travers d'un fonds dans le cinéma ?
01:21 L'avantage du cinéma, c'est que le sous-jacent est très particulier.
01:26 Il est complètement décorrélé des marchés.
01:28 C'est un vrai sous-jacent alternatif.
01:30 C'est-à-dire qu'en fait, ce n'est pas comme dans la bourse où il peut y avoir des mauvaises années ou des bonnes années.
01:34 Là, pour le coup, c'est vraiment la perf du gérant qui va faire la perf.
01:37 D'accord.
01:38 On applique stricto sensu les méthodes du privilégié cotidien.
01:42 C'est-à-dire qu'en fait, il faut avoir un grand choix de projet sur lequel investir.
01:47 Donc, un grand sourcing.
01:49 Donc, aujourd'hui, on reçoit entre 700 et 800 projets par an pour à la fin en choisir 10.
01:54 Donc, il faut être très sélectif et il faut avoir une thèse d'investissement qui soit assez robuste pour pouvoir choisir des bons projets.
01:59 Et alors justement, c'est quoi la thèse d'investissement de Logical Picture ?
02:02 Vous êtes beaucoup d'ailleurs à investir dans le cinéma via des fonds d'investissement ?
02:05 Non, des vrais fonds d'investissement, structurés comme du private écouté dans le cinéma, on est une demi-douzaine en Europe.
02:10 D'accord.
02:12 On a des fonds qui sont là depuis assez longtemps.
02:14 Un IPR, par exemple, c'est un fond suédois finlandais qui existe depuis, qui en est au fond 3 et qui marche plutôt bien,
02:22 mais qui réserve à une clientèle très fortunée, scandinave.
02:26 Donc, on est relativement peu et la thèse d'investissement chez nous, elle est assez simple.
02:32 On se focalise sur des films qui sont des films internationaux.
02:36 Donc, on essaie de ne pas mettre tous nos yeux dans le même panier.
02:38 D'accord.
02:39 Donc, principalement…
02:40 Ah oui, des projets internationaux, pas des films qui pourraient avoir une portée internationale.
02:43 Si, si, c'est des films qui sont internationaux et qui ont une portée internationale.
02:47 D'accord.
02:47 Donc, des films qui jouent sur un marché mondial avec des budgets qui sont contenus.
02:51 On essaie d'avoir ce qu'on appelle des smart movies.
02:54 Ok, d'accord.
02:55 Donc, des films qui sont avec un budget raisonnable, mais qui jouent sur un pitch, sur un concept fort,
03:03 qui permet d'être exporté facilement à l'étranger.
03:06 Des exemples un petit peu d'investissement que vous avez réalisés, parce que c'est très compliqué quand même d'identifier le film qui va…
03:11 Enfin, en tout cas, le néophyte a l'impression que c'est très compliqué.
03:14 Peut-être qu'il y a une méthode qui…
03:15 Non, il n'y a pas de méthode, mais moi, j'ai géré pendant des années des fonds d'investissement Small Cap LBO.
03:19 Il n'y a pas non plus vraiment de méthode.
03:21 Oui, oui.
03:22 En la fin, c'est les hommes qui font la différence.
03:23 Là, c'est un peu pareil, c'est le projet qui fait la différence.
03:27 Non, ce qui est très important, c'est d'avoir un environnement de production qui soit connu, des producteurs qui soient expérimentés.
03:35 Derrière, de pouvoir suivre et valider que le projet va jusqu'au bout et il va s'adapter au marché,
03:42 parce que le marché évolue, et de pouvoir avoir un grand choix.
03:47 C'est très compliqué de choisir un film, comme n'importe quel projet, d'investir sur un film en absolu, mais c'est beaucoup plus facile en relatif.
03:55 Si vous donnez trois projets en disant quel est celui qui va représenter le meilleur profil rendement risque,
04:00 c'est beaucoup plus facile de faire comme ça que dans l'absolu de dire ce projet-là, c'est le projet qui va gagner.
04:05 Il y a quand même une difficulté, en tout cas, imaginée par rapport à l'investissement dans une entreprise,
04:09 c'est que quand on investit dans un film, on investit sur quelque chose qui n'a pas vu le jour, on investit sur un bout de papier, sur un projet.
04:16 Sur un projet, on dit qu'il y a trois films. Il y a le film qu'on lit, puisqu'en général, on est à un niveau du script,
04:21 donc il y a le film qu'on lit, il y a le film qu'on tourne, et puis il y a le film qu'on monte.
04:25 Celui que vous voyez, Nicolas, quand vous allez au cinéma, c'est le troisième.
04:28 Et nous, on essaie de travailler pour que le projet sur lequel on monte, ce premier film-là, se rapproche le plus de ce que le marché va demander quand le film va être monté.
04:40 Et donc, on intervient beaucoup, on est des investisseurs plutôt très actifs auprès du producteur pour pouvoir rendre le projet meilleur.
04:48 Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on investit aussi dans une équipe qui va être capable de faire évoluer le projet sur les quelques années que va prendre le développement du film.
04:56 Et donc, notre équipe, c'est des anciens producteurs, des anciens financiers du cinéma, donc on a une équipe qui est vraiment très qualifiée là-dessus,
05:03 et qui va venir accompagner le producteur, et donc qui va lui amener aussi beaucoup plus que de l'argent.
05:08 Donc là, par exemple, on était à Cannes, on avait trois films en compétition, un film en compétition, Montécristo en compétition,
05:17 Le Jacques Audiard qui a gagné deux prix au Palmarès sur ce Cannes-là.
05:24 Et typiquement, soit on intervient sur les projets en parallèle du producteur, soit, comme c'est le cas sur ces films-là, on intervient auprès d'un producteur sur un slate,
05:36 donc un portefeuille de films, là c'est le cas avec Pathé.
05:41 La moitié du film est déployé auprès de Pathé, et l'autre moitié, c'est nos équipes qui le choisissent parmi les 700-800 films qu'on reçoit chaque année.
05:48 Si je reviens sur des questions plus investissement, on entend souvent, et notamment, plus le risque est grand, plus la stratégie est de diversifier.
05:55 Vous nous avez dit que vous receviez 700 projets pour 10 films financés à la fin, dans le cinéma aussi, on essaie de diversifier mais pas trop ?
06:01 Exactement, on fait 10 films en direct et 7-8 films avec Pathé par an, donc ça fait une quinzaine de films par an sur la période d'investissement qui va courir jusqu'en 2028.
06:11 Ensuite, l'objectif c'est une sortie en 2031 par session du catalogue. Sachant que le cinéma, c'est l'immobilier, on a des revenus qui augmentent assez rapidement avec les ventes internationales,
06:20 c'est un marché B2B, et puis derrière, après on a un upside en cas de succès franc en salles, et puis derrière sur la deuxième vie.
06:26 On rappelle évidemment que comme tout investissement, il y a un couple rendement/risque, plus le rendement augmente, le risque augmente également.
06:32 On peut investir via un fonds d'investissement quand on est un particulier ?
06:35 Oui, alors on est limité évidemment des investisseurs qualifiés, professionnels, donc au-dessus de 100 000 euros, mais le fonds est ouvert en particulier.
06:44 On ouvre un compartiment d'ailleurs pour les CGP, à côté de nos compartiments existants sur les familles d'office, sur lesquels on a déjà levé 10 millions,
06:50 et c'est un fonds institutionnel qu'on lance puisqu'on a un investissement de 25 millions du Fonds Européen d'Investissement.
06:57 Donc on ouvre un compartiment à partir de septembre pour les CGP et les particuliers.
07:02 Et je rappelle que vous lancez un nouveau fonds aussi, mais spécialisé sur le cinéma africain ?
07:06 Oui, sur le cinéma africain, Logical African Stories, qui va financer le contenu et également l'écosystème africain.
07:12 Vous reviendrez nous en parler dans ce match patrimoine. Merci beaucoup Frédéric Fior.
07:16 Au revoir.
07:17 Je vous rappelle que vous êtes fondateur de Logical Picture et qu'Antonin se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.

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