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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour et bienvenue sur L'Institut TB, dans notre émission Levé de Fonds,
00:12 où les entrepreneurs en recherche de financement, comme vous le savez,
00:15 viennent nous proposer leur projet.
00:17 Aujourd'hui en visio depuis Grenoble, c'est Mathieu Gasque,
00:21 le fondateur de Drogue Optimale, que nous allons accueillir.
00:24 Drogue Optimale, c'est une application, un logiciel exactement,
00:29 pour vérifier la compatibilité médicamenteuse.
00:33 Mathieu, bonjour.
00:35 Bonjour.
00:36 Alors, dans quel cadre s'applique exactement votre logiciel ?
00:42 Donc nous, on a créé un logiciel qui permet d'éviter les réactions chimiques
00:48 néfastes entre les médicaments.
00:50 Donc ce sont des réactions qui peuvent se produire,
00:53 notamment le plus souvent en tout cas,
00:55 quand des médicaments vont se croiser dans les tubes de perfusion,
01:00 donc essentiellement en service de soins critiques.
01:03 Ces médicaments vont se mélanger et peuvent réagir chimiquement,
01:08 ce qui va provoquer une perte d'efficacité des médicaments,
01:12 voire l'apparition d'une toxicité.
01:15 Et puis aggraver l'état du malade qui n'est déjà pas toujours en point.
01:19 Alors avant de détailler tout ça, peut-être deux mots sur votre parcours
01:22 et qu'est-ce qui vous a conduit à créer cette entreprise ?
01:27 Alors à l'origine, je suis ingénieur INSA,
01:31 et puis j'ai fait un petit peu d'ingénierie qualité,
01:34 notamment dans l'automobile.
01:36 Et c'est surtout une rencontre en école de commerce avec Lugan Flaché,
01:40 mon associé, qui lui est pharmacien,
01:42 et est tombé sur cette problématique-là quand il travaillait
01:45 dans les différents services du CHU de Grenoble,
01:49 en tant qu'externe en pharmacie.
01:51 Donc cette problématique qui l'a amené à rater le soin d'un patient
01:57 atteint d'un cancer qui est malheureusement décédé.
02:01 A posteriori, il s'est rendu compte que c'était justement ces réactions chimiques-là
02:04 qui avaient fait que l'anticancéreux n'avait pas fonctionné.
02:07 Donc c'est un petit peu choqué cette expérience-là,
02:10 qu'il a décidé de prendre le sujet à bras-le-corps,
02:13 d'abord en demandant un montée à la direction qualité du CHU,
02:17 puis ensuite en école de commerce,
02:20 en voulant créer une structure qui permette d'éviter cette problématique justement.
02:23 Et c'est suite à cette rencontre qu'on a lancé la société.
02:26 - D'accord. Donc ce n'est pas uniquement le cas d'urgence.
02:29 C'est tous les mélanges de médicaments.
02:32 Alors comment ça fonctionne ?
02:35 Chaque personne qui prescrit ou qui administre,
02:41 ça peut être fait en aval au niveau de l'infirmière,
02:46 donc à rendre dans un logiciel tous les médicaments qui sont ingérés,
02:50 administrés à un patient ?
02:53 - C'est exactement ça. En termes de parcours de soins à l'hôpital,
02:56 le médecin va prescrire, le pharmacien hospitalier va faire ce qu'on appelle la dispensation.
03:01 Donc eux sont aidés par des logiciels d'aide à la prescription, à la dispensation.
03:06 Mais il n'existe pas aujourd'hui de logiciel d'aide à l'administration en tant que tel.
03:11 - Ah bon, parce que quand on va dans les couloirs, quand on va dans les hôpitaux,
03:13 on voit dans les couloirs, notamment ces infirmières,
03:16 quand elles donnent des médicaments, elles nosent sur un logiciel.
03:19 Maintenant, ils sont tous équipés comme ça.
03:21 Et il n'y a pas déjà ce genre de logiciel qui contrôle l'administration du médicament ?
03:26 - Alors qui contrôle l'administration, oui, par le biais du logiciel métier de la prescription,
03:31 mais il n'y a pas d'outil qui permet d'aller aider à l'administration
03:35 et d'apporter les réponses aux questions que va se poser l'infirmière
03:40 au moment de l'administration, qui sont comment je dilue mon médicament,
03:44 combien de temps est-ce qu'il est stable une fois qu'il est préparé,
03:48 dans quel tube je mets mon médicament.
03:50 Et c'est là vraiment que DrugOptimal apporte un support technique à l'infirmier.
03:55 Donc c'est directement, c'est du SAS, c'est directement sur son ordinateur,
03:59 sur lequel il a aussi son logiciel de prescription.
04:01 Il y a à côté le logiciel DrugOptimal,
04:04 donc on rentre les médicaments tout simplement par un screen du logiciel de prescription.
04:09 Et puis derrière, nous, on va apporter un protocole d'administration clair, net,
04:14 et surtout pour éviter aux infirmières de se poser des questions.
04:18 - D'accord. Alors sans trahir de secret de fabrication,
04:21 comment vous avez pu renseigner votre base de données pour justement,
04:24 parce que non seulement il faut que vous rentriez tous les médicaments,
04:27 et puis surtout, comparer, mesurer la compatibilité entre eux.
04:32 Comment avez-vous fait ?
04:34 - Alors dans un premier temps, on a pris la littérature scientifique tout simplement.
04:38 Il y a 22 000 articles qu'on est allé chercher sur Internet
04:41 pour voir les compatibilités entre les médicaments.
04:44 Sur cette littérature-là, on a créé une intelligence artificielle
04:48 qui nous permet justement de comprendre de manière beaucoup plus exhaustive
04:52 les différents couples médicaments et les réactions chimiques qui peuvent intervenir.
04:56 Et tout ça, on est allé le vérifier dans un laboratoire qu'on a en partenariat
05:01 avec le CHU de Grenoble, l'Inserm,
05:04 pour pouvoir vérifier que notre intelligence artificielle donne des bonnes données.
05:09 Et aujourd'hui, on a une fiabilité quand même de 96 %
05:12 sur les données de l'intelligence artificielle.
05:15 Et on a aujourd'hui 45 000 couples de médicaments testés,
05:19 donc des médicaments 2 à 2.
05:21 Les solutions qui sont utilisées en service en ont plutôt autour de 4 ou 5 000 aujourd'hui.
05:27 - D'accord. Alors c'est quand même un sujet sensible.
05:31 Vous n'avez pas besoin d'équivalent d'un AMM, d'une certification ?
05:36 - Non, on a eu l'autorisation de la part de l'Agence nationale de sécurité du médicament
05:43 de vendre notre logiciel en tant que tel,
05:46 puisqu'en fait on n'est pas un logiciel d'aide à la prescription ou à la dispensation,
05:51 mais vraiment un logiciel d'aide à l'administration des médicaments.
05:55 Donc on ne touche pas à la thérapeutique, en fait.
05:57 Il n'y en a pas de revendication en tant que tel.
05:59 On va apporter une information à un professionnel de santé.
06:03 - Alors vous allez vendre à qui ce logiciel ?
06:06 Et combien à peu près pour avoir un ordre de prix ?
06:09 Parce que là actuellement vous parlez du milieu hospitalier,
06:11 mais ça peut même servir à des médecins généralistes ou spécialistes, non ?
06:15 - Plutôt, comme je disais, aux infirmiers.
06:19 Donc on a effectivement les infirmiers qui sont dans les structures de santé.
06:23 On a les hôpitaux, qu'ils soient publics ou privés, les cliniques privées.
06:27 Ça ce sont nos clients phares.
06:30 On va avoir également les EHPAD,
06:32 puisqu'on peut avoir des sujets de physico-chimie des médicaments en EHPAD aussi,
06:36 notamment liés à l'écrasement des médicaments oraux.
06:39 - Oui, et les personnes âgées, ils en avalent des médicaments, c'est sûr.
06:42 - Et c'est ça.
06:43 Et là vraiment, on va avoir un impact sur cet écrasement-là,
06:46 ou qu'à l'étude classique, on le met dans la nourriture,
06:49 un verre de jus de pomme ou autre.
06:51 Et là, il y a des mélanges physico-chimiques aussi.
06:53 - Ah oui, d'accord.
06:54 Vous allez jusqu'à l'environnement du médicament quand ça passe dans le corps.
06:58 - Exactement.
06:59 Donc c'est pour ça qu'on a un service aussi possible pour les EHPAD.
07:03 Et c'est comme ça d'ailleurs qu'on attaque la médecine libérale,
07:06 parce qu'on va aussi pouvoir attaquer les infirmières libérales,
07:10 liées essentiellement par le passage qu'on est capable de faire au niveau des EHPAD.
07:16 - D'accord.
07:17 Ça vous fait un énorme marché.
07:18 Alors pour conquérir ce marché, vous avez besoin un peu de ressources, d'argent.
07:23 Combien cherchez-vous à lever et à quel usage ces fonds vont-ils vous servir ?
07:27 - Donc aujourd'hui, on lève 1 million d'euros en equity.
07:30 Ça fait un package, si on prend dilutif, non dilutif, à 2,5 millions.
07:34 Et l'objectif est clair, c'est d'atteindre le premier million d'euros d'ARR sur notre SAS.
07:39 Pour ça, c'est 60 établissements qui deviennent nos clients.
07:44 Ensuite, c'est aussi de la preuve clinique qui nous permet d'éviter,
07:48 d'accélérer, on va dire, le cycle de vente,
07:50 puisque dans la littérature scientifique, on verra que le drug optimal
07:53 est la seule possibilité pour bien administrer les médicaments.
07:58 C'est aussi continuer la science, parce que je disais qu'on avait 45 000 couples médicamenteux.
08:03 L'objectif, c'est que d'ici la fin de l'année, on puisse plutôt tabler autour des 100 000.
08:08 Et puis ensuite, c'est nouer des partenariats,
08:10 donc avec des bases de données médicaments qui sont très connues.
08:13 On a Vidal, on a Claude Bernard, parce qu'on est synergique de ces bases de données médicaments.
08:17 Donc, jouer sur ces synergies-là pour pouvoir accélérer justement le déploiement.
08:21 Je vois que vous avez du pinceur sur la planche.
08:23 Pour conclure, est-ce que vous avez un message particulier
08:26 à adresser à tous ceux qui nous regardent, nous écoutent aujourd'hui, les investisseurs ?
08:32 Drug optimal, c'est une mission qui est très importante,
08:36 parce qu'elle touche le soin, mais elle touche essentiellement le patient.
08:40 On parle quand même d'un médicament sur cinq qui est incompatible,
08:44 et donc potentiellement inefficace et toxique en service de soins critiques,
08:47 avec les risques de décès qui y sont liés.
08:50 Donc, investir chez Drug optimal, c'est investir dans la santé publique,
08:53 c'est investir dans un meilleur protocole de soins
08:56 et une efficacité renforcée de notre système de santé qui en a vraiment besoin.
09:00 Mathieu, merci d'être venu nous présenter Drug optimal.
09:03 Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Mathieu
09:08 ou bien sous la vidéo, demander à recevoir le dossier.
09:11 Merci à tous de nous avoir suivis.
09:13 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseurs TV
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09:19 [Musique]
09:28 [Silence]