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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la colère des Espagnols sinistrés, les dernières heures de la campagne américaine et un anniversaire.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00La revue de presse d'Europe, Olivier Delagarde, on commence ce matin par un petit détour par l'Espagne.
00:06Oui, parce que ce qui s'est passé hier à Paiporta est du jamais vu et la presse espagnole est là pour en témoigner ce matin.
00:12Paiporta reçoit le roi Sanchez de Matson au cri d'assassin, titre El País, sidéré.
00:19Et on peut se demander si le pouvoir en place pourra se remettre de cette colère parce que comme l'explique El Mundo,
00:24le sentiment d'abandon des victimes est partagé par des millions d'Espagnols qui observent avec sidération la gestion inefficace de l'Etat.
00:32Et l'idée pictorialiste du grand quotidien de droite ABC va encore plus loin,
00:37l'image de Pedro Sanchez protégé par sa sécurité personnelle est la parfaite illustration de ce qu'a fait son gouvernement ces derniers jours,
00:44écrit-il, tourner le dos à ses citoyens.
00:47Bref, la crise de régime en Espagne n'est pas très loin.
00:50Sinon, c'est évidemment vers les Etats-Unis que les journaux ont les yeux tournés.
00:54Évidemment, à 24h du vote, toute la presse nous abreuve d'une très importante littérature, reportages, analyses, commentaires,
01:00beaucoup de choses passionnantes à lire, passionnantes et inquiétantes,
01:03parce que les Etats-Unis sont de plus en plus polarisés et plus polarisés qu'ils ne l'ont jamais été depuis la guerre de sécession.
01:11C'est ce que déclare Fahred Zakaria au Figaro.
01:13Fahred Zakaria, vous savez, c'est un journaliste de CNN, éditorialiste de Washington Post,
01:18c'est lui qui a, le premier, théorisé le concept de démocratie illibérale.
01:23Je vous conseille vraiment cette interview, pas manichéenne, ce qui est assez rare par les temps qui courent.
01:28Elle lui renvoie la responsabilité de l'hystérisation de la campagne aux deux camps.
01:32Les fondements de la démocratie libérale sont sapés aussi bien par les démocrates que par les républicains, firme-t-il.
01:39En fait, sur les questions économiques, il est possible de s'entendre, poursuit-il en revanche,
01:44les questions telles que l'immigration, l'identité, le multiculturalisme, l'avortement sont existentielles.
01:51Des sujets sur lesquels les gens se définissent, cela recoupe des questions morales sur lesquelles les citoyens ne peuvent pas transiger.
01:59On ne considère donc plus que l'autre camp a des idées politiques différentes, mais qu'il représente un ennemi de la République.
02:06Alors autrement, retour en France, avec aujourd'hui le début du procès des personnes impliquées dans l'assassinat de Samuel Paty.
02:12L'école face à la radicalisation islamiste, titre La Croix, et au-delà des huit personnes qui seront dans le box des accusés,
02:20la grande question, écrit Pierre Bienveau, c'est de savoir si l'État a failli en ne protégeant pas Samuel Paty.
02:26Et la réponse fuse sous la plume de Laurence de Charette à la une du Figaro.
02:30C'est le déni qui est en procès, explique-t-elle.
02:32L'assassinat de Samuel Paty a mis à nu un impensable aveuglement, renoncement de cette laïcité dite ouverte,
02:40capitulation du pas de vaguisme, lâcheté, institutionnalisé, jusqu'à cette impuissance d'État face à ces fanatisés qui n'auraient jamais dû se trouver là.
02:52Que lire d'autre ce matin ?
02:54Et bien après la période des accusés, Dimitri, accusé déjà condamné, on passe semble-t-il à celle des innocentés embarrassants.
03:01On a eu Julien Bayou il y a quelques jours, vous vous en souvenez, il y a désormais Noël Legrette.
03:06Noël Legrette, c'est l'ancien président de la Fédération Française de Foot, poussé à la démission par l'ancienne ministre des Sports,
03:12à la suite d'accusations de harcèlement moral et sexuel, affaire on vient de la prendre, classée sans suite.
03:18Et Noël Legrette donne ce matin une interview à l'équipe et il ne le fait pas dire à Amélie Oudéa Castera qui ne se conduisait pas comme ministre.
03:26Son administration a fait une enquête à charge, déclare-t-il, avant de s'interroger.
03:30Qu'a-t-elle fait pour le sport ? Elle me fait un peu pitié.
03:35Mais on va terminer par un anniversaire ce matin. Écoutez, si vous avez plus de 40 ans, ça devrait vous dire quelque chose.
03:43Et oui, malheureusement, ça nous dit quelque chose.
03:46Vous n'avez pas 40 ans, Nissa ?
03:48Oh, largement plus ! 25 !
03:50C'est le jingle de Canal+. Le premier jingle qui a donc 40 ans aujourd'hui.
03:55C'est le Parisien Aujourd'hui en France qui revient sur cette saga dans un long papier.
03:59L'ouverture de l'antenne, c'était donc le 4 novembre 1984 par Michel Leuniseau en compagnie d'André Rousselet, le premier président de la chaîne,
04:07et en compagnie d'un parrain prestigieux. Écoutez.
04:10Il y a également Gérard Depardieu que je suis ravi d'accueillir ici, justement, ce jour-là et à cette heure-ci.
04:17C'est de très bonne augure. Merci d'être venu. Et sa présence, c'est aussi le symbole de ce que nous sommes, de ce que nous voulons être.
04:24Voilà. Gérard Depardieu, parrain de Canal+. La mépire ne devait pas être disponible.
04:29Aujourd'hui, Canal+, c'est un immense succès. Mais à l'époque, rappelle Benjamin Maeffre,
04:35rares étaient ceux qui y croyaient. La chaîne a démarré sous les colibés des autres médias, raconte-t-il.
04:41Témoin Claude Sérion, qui avant de conseiller François Hollande à l'Elysée avec le succès que l'on sait,
04:46présentait le 20h sur la Une l'interview d'André Rousselet ce jour-là.
04:51Et il lui dit, vous savez bien que Canal+, ça ne marchera jamais. Comme on dit, les archives sont parfois cruelles.
04:58On n'aime pas trop faire de la place aux petits nouveaux, ça c'est assez classique.
05:01Merci beaucoup Olivier Delagarde, votre revue de presse sur Europe 1.
05:04Et concernant l'anniversaire de Canal+, les 40 ans...

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