Le président des Républicains a affirmé avoir vouloir un accord avec le Rassemblement national pour les prochaines élections législatives, qui auront lieu le 30 juin et le 7 juillet prochain.
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00:00— Parfaitement clair avec mes convictions. Et où j'ai été quelquefois un antagonisme avec mes convictions, c'est quand j'ai été contraint de faire des formes de synthèse à l'eau tiède.
00:12J'en ai tiré la leçon que ce n'était plus possible. Notre famille politique ne pouvait pas être en permanence dans le compromis, un peu en soutien du gouvernement,
00:23un peu en opposition. Il faut être clair. M. Macron a abîmé le pays. Il faut une autre majorité le plus vite possible. C'est ce qui, aujourd'hui, me guide et me motive.
00:35— Est-ce que vous avez le sentiment d'avoir détruit votre parti ? — Au contraire, je pense que cette décision permettra d'avoir une force très puissante au lendemain des élections législatives,
00:46dans la nouvelle majorité. — Est-ce que vous pensez que le RN fait partie de l'arc républicain, aujourd'hui ?
00:53— Oui, très clairement. Ceux qui ne font pas partie de l'arc républicain, c'est ceux qui tiennent aujourd'hui des propos antisémites, qui considèrent qu'il n'y a pas d'acte antisémite en France.
01:04C'est ceux qui attisent la haine et la violence. Ce sont les insoumis. Honte, d'ailleurs. Et c'est une des motivations de ma décision au PS, qui s'est allié avec les insoumis
01:16après les avoir critiqués, après avoir dénoncé le fait qu'on faisait rentrer dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, temple de la démocratie, un drapeau étranger,
01:27quelque part sous forme de provocation permanente. Ceux qui ont porté atteinte à l'intégrité et à l'honneur des policiers à de multiples reprises en les attaquant,
01:40les vilipendants, eh bien pour moi, ceux qui mettent en danger la République, ceux qui ne sont pas dans l'arc républicain, ce sont ces élus aujourd'hui.
01:49Et c'est pour ça que je m'engage aussi en franchissant ce pas, parce que cette nuit, il y a eu cet accord de la honte entre les insoumis, le PS, les écologistes et les communistes,
02:00cette nouvelle nupèce, je ne sais pas comment elle va s'appeler, front populaire, qui est extrêmement dangereuse. Donc je ne veux pas que ce parti qui représente l'agglomération de ces quatre formations,
02:12représente plus de 30% des voix, si on prend les élections européennes. Il y a donc un danger qu'il soit présent partout au second tour. C'est ça qui doit être à l'esprit de nos candidats.
02:24Il y aura trois blocs essentiels, le bloc national, dans lequel je veux que nous figurions pour que nous comptions, le bloc macroniste qui est le bloc de l'impuissance,
02:35et le bloc de l'extrême-gauche qui est le bloc des outrances. Il faut à un moment appartenir à un camp et ne pas être le témoin de l'impuissance et de l'inaction.
02:46Les Français veulent des actes, ils veulent qu'on redresse le pays, qu'on tente de redresser le pays. Parce qu'ils voient aujourd'hui, avec désespérance, ce déclin continuer à avancer.
02:57– Dernière question, est-ce que vous êtes prêt à être ministre dans un gouvernement dirigé par Jordan Bardella ?
03:02– La question à ce stade ne se pose pas. Moi je souhaite qu'il y ait un accord électoral et que, dans le cadre de cet accord électoral,
03:09les partis qui composent cet accord gagnent les élections législatives, étape par étape.
03:14– Et que dites-vous aux électeurs et aux membres de votre parti qui n'auront peut-être pas le courage et l'audace de suivre cette alliance ?
03:23– Il faut qu'ils nous suivent, parce que c'est le seul chemin aujourd'hui.
03:26Je le redis, malgré la magnifique campagne de François-Xavier Bellamy, qui a porté des idées fortes, avec un talent extraordinaire,
03:34eh bien on est resté à peine au-dessus de 7%. Je ne me résous pas à ce que la place de ma famille politique soit là.
03:42Donc on a tout essayé depuis 2012, des primaires qui ont échoué, puis vous savez, j'ai connu un groupe à 300 députés la première fois où j'ai été élu,
03:56puis 200, puis 100, puis 60, on va finir à combien ?
04:00Donc je crois que ce que je fais aujourd'hui, ça casse les codes, ça brise les tabous, les lignes.
04:05Quels tabous demeurent ? Voilà, ce ne sont pas des tabous pour les Français.
04:09Donc moi ce qui m'importe, c'est le jugement des militants,
04:13ce sont les jugements de ceux qui sont confrontés à la vraie vie, pas les débats d'appareils un peu déconnectés.
04:21– La dernière question, est-ce que vous êtes prêt à démissionner si vous suivez Bardella jusqu'au bout ?
04:25– Je suis LR, je reste LR, je suis président des LR, et il n'est absolument pas question que je démissionne,
04:32d'autant que je sais bénéficier de la très large confiance des militants.
04:36Je reçois depuis quelques minutes d'ailleurs, rien qu'en sortant du plateau, des milliers de messages de soutien.
04:42Je connais les militants, j'en suis un, et je sais qu'ils me soutiennent dans cette démarche.
04:46Ils voulaient que les droites arrêtent d'être divisées.
04:49Ce sont nos adversaires qui nous ont divisés depuis des années,
04:53et qui ont empêché la droite républicaine de gagner.
04:56Voilà, la réalité elle est là, mais arrêtons avec ce piège mortifère.
05:00– Monsieur Jody, dernière question, vous avez fait péter la digue de votre parti,
05:04c'était défendre depuis toujours.
05:07– Non, il n'y avait pas de digue, ça c'est le langage de la gauche, c'est un langage que je récuse.
05:12Il y a aujourd'hui, on l'a vu au premier tour des européennes, presque 40% des français
05:19qui seraient donc derrière cette digue, qui seraient infréquentables, dangereux,
05:23qu'il faudrait parquer.
05:24Non, c'est une vision que je récuse totalement.
05:27Il y a la nécessité d'une politique de redressement,
05:31c'est celle que je veux qu'on mette en place.