Entre l'alliance d'Éric Ciotti, président du mouvement, avec le RN, et le départ d'Aurélien Pradié du parti à quatre jours du premier tour des élections législatives, le parti des Républicains part divisé pour ces élections législatives.
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00:00On va voir, on va regarder exactement ce qu'il a dit. Il quitte, il claque la porte, il quitte Les Républicains et selon lui, le parti auquel j'appartenais est mort, il n'est plus capable de parler au français. Comment vous réagissez ?
00:11Ici, Julien Aubert. Moi, quand je me suis présenté en 2017 contre Laurent Wauquiez, j'avais dit les Républicains sont un instrument et c'est pour ça que j'ai créé Oser la France, mouvement gaulliste,
00:21pour dire aux Républicains qu'on doit faire un choix, on ne peut pas rester sur le modèle unique, on ne peut pas continuer à vouloir parler avec la même étiquette à des gens différents.
00:29Il faut choisir un axe et cet axe, c'est le retour au gaullisme. Dans ce que fait Aurélien Pradié, il y a plusieurs choses qui m'interpellent. Premièrement, ce n'est pas très courageux.
00:38Ce qui aurait été courageux, c'était de dire avant l'investiture à l'air « je ne la veux pas et je vais, avec mes couleurs, avec mes candidats, présenter une option au français ».
00:46C'est ce qu'il fait maintenant, mais il l'a dit maintenant.
00:48Oui, mais on ne peut plus présenter de candidats contre lui. Et au passage, on est à 4 jours d'un scrutin. Je dirais, l'étiquette Les Républicains, il la partage avec 400 autres candidats
00:56qui ne sont pas très contents de devoir aller sur les marchés et qu'on leur dise « alors, qu'est-ce que vous pensez d'Aurélien Pradié ? ».
01:01Puis deuxième chose, il le fait après une tentative de hold-up ratée, puisque je vous rappelle qu'il a tenté effectivement d'inscrire des candidats sur son micro-parti,
01:09mais comme il connaît mal les règles du calcul électoral, il n'en a inscrit que 30 qui se sont affiliées à son micro-parti et pas aux Républicains,
01:16ce qui fait que cet argent public va être perdu, c'est-à-dire qu'il ne sera ni affecté aux Républicains, ni à son micro-parti.
01:21Mais Julien Aubert, le constat que vous faites, il est dramatique pour votre mouvement. Donc finalement, vous êtes d'accord sur le fond avec Aurélien Pradié.
01:26Votre parti, il est mort, donc au soir du 7 juillet, il n'y a plus de LR.
01:29Moi, je suis d'accord avec le fait qu'au lendemain du 7 juillet, il y aura une reconstruction radicale à opérer qui ne peut pas se faire avec les mêmes figures,
01:37qui ne peut pas se faire avec les mêmes stratégies et qui doit se faire avec la lucidité du paysage politique tel qu'il sera fait.
01:42Je suis en revanche totalement contre le fait d'ouvrir ce débat à quatre jours du premier tour.
01:47Je pense que quand on est ancien premier vice-président des LR, qu'on a voulu être président des LR, on ne fait pas ce coup, même à ses amis avec qui on a partagé des combats.
01:55Et troisièmement, qu'on n'essaie pas de rattacher des candidats dans le dos d'un parti mourant, c'est plutôt une logique de charoguer.
02:01Les futurs LR post 7 juillet, c'est quoi ? C'est quoi ces personnes-là ?
02:06C'est des personnes qui vont créer une alliance avec Emmanuel Macron, peut-être pour l'Union nationale face au RN ?
02:11Ce sont des personnes qui vont gouverner avec le RN selon la majorité absolue ? C'est quoi ?
02:16Tout dépend de quelle est votre optique. Si votre optique est d'être un satellite, vous savez, aller dans le sens du vent, c'est un destin de feuilles mortes.
02:24Si votre optique, c'est d'être au gouvernement ou dans une coalition, dans ce cas-là, vous allez vous diviser comme la tunique du Christ.
02:29Si vous dites qu'il y a une plus-value, en fait, nous pensons différemment. Alors dans ce cas-là, vous réagissez différemment.
02:35C'est-à-dire que vous, d'abord, vous travaillez les idées. Vous dites en français pourquoi vous êtes utile à la démocratie. C'est ça, la vraie question.
02:40— L'autonomie, vous dites, l'indépendance. — En tout cas, commencez d'abord par expliquer qu'est-ce qui vous différencie.