Les 4 vérités - Éric Ciotti
Éric Ciotti, Président exclu des Républicains est invité sur le plateau des 4 vérités.
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00:00– Bonjour à tous, bonjour Éric Chiotti.
00:04– Bonjour.
00:05– Vous avez rendez-vous votre poche, est-ce que vous avez toujours les clés ?
00:07– Absolument, je serai dans mon bureau dans quelques instants,
00:11c'est pas d'ailleurs le sujet, vous savez tout ça, ce sont des argusies,
00:16des petits combats de gens médiocres d'arrière-garde
00:20qui n'ont rien compris à ce qui se passait dans le pays.
00:23– Vous comptez vous rendre ce matin au siège des Républicains ?
00:25– Bien sûr, j'y serai tout à l'heure.
00:27– Pourtant, le bureau politique hier vous a exclu.
00:30– Ce n'est pas un bureau politique, il n'y avait pas de bureau politique hier,
00:34le bureau politique il est convoqué par le Président, selon des règles précises,
00:39je n'ai pas convoqué ce bureau politique, donc il n'a aucune valeur juridique,
00:44tous les experts d'ailleurs s'accordent sur ce point,
00:47c'était une réunion de personnes, on a vu le retour de tous ceux
00:56qui ont fait perdre à la droite depuis des décennies,
00:58et aujourd'hui, moi je dis, il faut changer de cadre,
01:01il faut changer de personne aussi, il faut se battre pour la France,
01:05il faut essayer un nouveau chemin, il y a une chance historique,
01:09historique, le 30 juin, de mettre un terme à des années d'immobilisme,
01:15de faire un vrai programme de droite pour redresser la France.
01:19– Sur cette décision donc, de ce que vous ne considérez pas
01:23comme un bureau politique hier, mais d'une réunion, disons, d'amis politiques,
01:27– C'est un fait.
01:27– Est-ce que ça veut dire que vous allez engager des poursuites judiciaires, oui ou non ?
01:31– En tout cas, s'il y a des obstacles à la présidence légitime que je dispose,
01:36il y aura des actions judiciaires, y compris des actions pénales,
01:40pour ceux qui utiliseraient des moyens qu'ils n'ont pas le droit d'utiliser.
01:45– Vous allez faire un référé ?
01:46– Il y aura toutes les voies de droit seront ouvertes pour que j'exerce
01:49mes responsabilités, celles que je détiens des militants.
01:53– Si on vous interdit l'accès au siège ce matin, vous ferez quoi ?
01:56– Il y aura des actions judiciaires.
01:57– Alors, le bureau politique a aussi, enfin, cette réunion que vous ne reconnaissez pas,
02:01a investi 59 candidats pour les élections législatives.
02:05Est-ce que vous reconnaissez ces investitures
02:07ou est-ce que vous allez en faire d'autres de votre côté ?
02:09– Il y a aujourd'hui, la commission d'investiture hier n'a aucune réalité non plus.
02:15Moi, ce que je souhaite, c'est qu'il y ait cette alliance,
02:18cette alliance d'un bloc national entre les Républicains,
02:23le Rassemblement National et tous ceux qui sont animés par la soif
02:28de mettre un terme à cette impuissance, à cet immobilisme
02:32dans lequel M. Hollande et M. Macron nous ont conduits depuis 2012.
02:37J'ai écouté M. De Tarlé tout à l'heure, j'avoue que c'est un peu culotté
02:41de mettre la responsabilité…
02:43– C'est factuel ce qu'il dit, Alexeï.
02:44– De mettre la responsabilité de ce qui se passe sur les résultats des Européennes.
02:51Si Hollande est là, c'est parce qu'il y a quand même M. Macron
02:54qui a fait 1000 milliards d'euros de dettes, qui a dépensé sans compter,
02:59qui a fait le record des dépenses publiques en Europe,
03:03le record du monde des impôts et des taxes,
03:06ce qui conduit tout à la fois à des salaires très faibles,
03:09à un pouvoir d'achat en berne et à des impôts qui écrasent les Français.
03:14– Éric Chottier, vous parliez de vous, demain vous savez…
03:17– Demain, on va gagner ces élections, la droite va arriver au pouvoir,
03:21on va redresser le pays, on va remettre de l'ordre,
03:26de l'ordre dans la rue, de l'ordre dans les comptes, le reste…
03:30– Quand vous évoquiez par exemple un cas très concret…
03:32– Les vieux politiciens, ceux qui ont toujours tout perdu,
03:37quand je vois ce pauvre M. Bertrand ou Mme Pécresse
03:42qui nous a menés à 4,7%, qui a humilié la droite aujourd'hui…
03:47– Vous étiez à la tête de ce parti, vous êtes à la tête de ce parti
03:50qui a fait un peu plus de 7% aux élections européennes.
03:52– Grâce à François-Xavier Bellamy…
03:54– Qui ne vous soutient pas dans cette démarche.
03:55Mais question très concrète, juste Éric Chottier, sur ces investitures,
03:58si dans une circonscription il y a un candidat LR,
04:00disons Canal Historique, investi par vos aux amis,
04:03et qu'en face il y a un candidat RN ou Reconquête, vous soutenez qui ?
04:07– Moi, je soutiens les candidats de cette alliance de redressement,
04:13aujourd'hui, je le dis très clairement…
04:14– Quitte à soutenir un candidat RN ou Reconquête face à un candidat LR,
04:17ou un député LR sortant.
04:18– Il y a 61 députés sortants des Républicains, je dis à mes amis députés,
04:24dont certains se sont laissés impressionner par le poids des pressions qu'ils ont subies,
04:31que s'ils veulent demain participer au redressement national,
04:35ils ont 48 heures pour me rejoindre, ma main leur est tendue.
04:40Nous aurons ensuite 70, vraisemblablement 80 candidats investis,
04:48et qui seront républicains, soutenus par le Rassemblement National.
04:51– Désélection Éric Chottier, ça veut dire aussi un programme peut-être commun,
04:55sur le fond vous étiez quand même très éloigné du Rassemblement National,
04:58même dans vos campagnes internes vous disiez, je veux la retraite à 65 ans,
05:01le RN veut la retraite à 60 ans pour certains, à 62 pour le reste des Français,
05:05vous allez voter le retour de la retraite à 62 ans ?
05:07– Ce n'est pas d'actualité, Jordan Bardelal a dit, il y a une urgence,
05:12il y a une urgence, c'est redresser les comptes qu'a ruinés M. Macron avec M. Le Maire.
05:19– Donc Marine Le Pen et Jordan Bardelal vous ont dit,
05:21il n'y aura pas de retour à la retraite à 60 ans ou 62 ans ?
05:25– Ce n'est pas la priorité, il y a le redressement national,
05:29d'abord mettre de l'ordre, arrêter l'immigration, ce qui pourrit la vie des Français,
05:34vous savez, il y a une immense espérance qui se lève et face à cette espérance,
05:40le 30 juin il y aura deux choix possibles, le reste c'est terminé, il faut être simple.
05:44– Soit les Républicains sont morts.
05:46– Soit il y a l'extrême gauche, pas du tout, soit il y a l'extrême gauche,
05:50qui est un danger pour la République, avec les Insoumis,
05:54qui flirtent avec l'antisémitisme, qui ont eu des propos scandaleux
05:59après l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier, les socialistes se sont unis à eux,
06:04j'aurais aimé que dans ma famille politique…
06:07– Soit il y a l'alliance avec l'extrême droite.
06:08– J'aurais aimé que dans ma famille politique, qu'on dénonce cette alliance,
06:11c'est celle-là qui menace la République, où il y a une grande alliance
06:15de ceux qui aiment la France, qui se désespèrent de son déclin,
06:19qui veulent la voir se redresser, nous en serons, grâce à ce que j'ai décidé,
06:25grâce à ce que nous avons voulu, et bien ceux qui veulent rester
06:28sur le bord du chemin, en spectateurs immobiles et impuissants,
06:33empêtrés dans leur combinaison politicienne, ce sera leur choix,
06:36ce n'est pas le mien, moi je veux qu'on participe au redressement de la France.
06:41– Question courte, réponse courte, participez justement à ce que ça veut dire,
06:43que si demain, il y a une majorité obtenue notamment par cette alliance,
06:47est-ce que Marine Le Pen et Jordan Bardella
06:49vous ont promis le poste de ministre de l'Intérieur ?
06:52– Il n'y a aucune promesse, mais nous aurons naturellement vocation
06:56à participer au gouvernement de la France.
06:58– Donc vous vous imaginez participer au gouvernement de Jordan Bardella ?
07:01– Jordan Bardella sera le Premier ministre,
07:04et les Républicains auront des ministres dans ce gouvernement.
07:07– Si vous êtes réélu député, est-ce que vous siégerez
07:10au sein du groupe du Rassemblement National ?
07:11– Non, nous aurons un groupe, le groupe des Républicains,
07:14l'Assemblée Nationale, et ce groupe aujourd'hui,
07:17et je regrette très sincèrement les pressions que mes amis députés
07:22ont subies sur ce groupe, il pourrait être encore plus important,
07:25et il y a encore quelques jours, quelques heures,
07:28si mes amis députés, dont la plupart,
07:32ne pourront plus siéger à l'Assemblée Nationale,
07:34parce qu'ils vont être broyés par l'essentiel des duels,
07:37les politologues le disent, au scrutin majoritaire,
07:41il va y avoir au second tour, RN contre l'extrême gauche,
07:46RN, LR, notre alliance, notre union, l'union des droites, on y arrive,
07:52vous savez, moi depuis des années, les électeurs me disent
07:55mais pourquoi l'extrême gauche, qui est dangereuse,
07:59pourquoi eux, ils s'allient avec des gens qui sont infréquentables,
08:03irrespirables, et que vous, à droite, vous restez sur des codes,
08:08vous passez… – Éric Ciotti, cette alliance pour l'avenir,
08:10Éric Ciotti, est-ce que ça veut dire que lors de la prochaine élection présidentielle,
08:13vous soutiendrez la candidature de Marine Le Pen ?
08:16– Nous n'en sommes absolument pas là.
08:18– Si vous devez choisir entre Laurent Wauquiez et Marine Le Pen,
08:20vous choisissez qui ?
08:21– Les Républicains auront leur identité,
08:24on n'est pas au moment de l'élection présidentielle,
08:27M. Wauquiez, ça fait des mois que je lui demande ce qu'il veut faire,
08:31avant de dire si je le soutiendrai,
08:33il faudrait que lui-même nous dise s'il veut être candidat.
08:37– Mais entre Marine Le Pen et Laurent Wauquiez, vous soutenez qui ?
08:40– On n'est pas à l'élection présidentielle.
08:41– Mais vous le sentez le plus proche de qui ?
08:43– On n'est pas à l'élection présidentielle,
08:45moi je veux que le 30 juin, le 7 juillet prochain,
08:48il y ait une majorité de droite,
08:51et qu'en 2027, il y ait un président de droite,
08:55qu'on arrête avec le chaos, qu'on arrête avec l'impuissance.
08:58– Un président de droite ou Marine Le Pen ?
09:00– Madame Le Pen ou d'autres qui sont capables d'aimer la France
09:05– Pour vous, Marine Le Pen est de droite ?
09:07– Et de la redresser, je ne crois pas qu'elle soit de gauche, oui.
09:09– Mais pas d'extrême droite ?
09:11– Non, aujourd'hui, ce terme, il est tellement ridicule,
09:15il est tellement ridicule, il est tellement usé, voilà.
09:20On ne peut pas réfléchir avec les mêmes éléments de langage
09:24qui existent depuis des décennies.
09:26Donc moi, je suis dans ma famille politique,
09:28on n'est pas à l'élection présidentielle,
09:31ne nous trompons pas de débat, étape par étape,
09:35nous redressons la France.
09:36Et après, les Français jugeront,
09:38mais le drame de ma famille politique,
09:41c'est aussi tous ceux qui sont restés planqués.
09:43Je suis allé souvent très seul au combat,
09:46et puis je recevais des coups un peu de toutes parts.
09:49Aujourd'hui, je suis à l'aise, parce que je défends…
09:52– Vous vous sentez bien dans vos baskets ?
09:53– Je me sens parfaitement bien dans mes baskets,
09:55parce qu'il y a une immense chance qui arrive,
09:58et j'appelle les Français à la mobilisation générale,
10:01à ne pas écouter ces discours absurdes,
10:04on va redresser la France dans l'unité,
10:08dans l'intérêt général, et ceux qui regardent le passé,
10:11resteront dans le passé.
10:13– Merci Éric Ciotti, c'est à vous Émilie.