Avec Charles Gave, économiste et président de l'Institut des Libertés.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-06-13##
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00:00Terre-de-France.fr, le premier site d'articles français et patriote, présente...
00:05Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:16Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:19Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:22Et je vais vous dire, je ne suis pas le seul, je le dis à chaque fois,
00:26mais en ce moment, franchement, il y a beaucoup de monde dans tous leurs états et dans tous ces états,
00:32c'est le moins que l'on puisse dire.
00:34Et vous savez que nous célébrons pratiquement au jour du jour pour jour,
00:38c'est quand même pas un petit anniversaire.
00:41Il y a 50 ans, l'Arabie Saoudite et les USA signaient l'accord exclusif.
00:46Le dollar sera employé dans toutes les transactions énergétiques en général et pétrolières en particulier.
00:52La naissance du pétrodollar, eh bien, c'est fini.
00:56Comment c'est fini ? On va en parler avec Charles Gave tout de suite.
01:01Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:04Le fait du jour.
01:04Monnaie, monnaie, monnaie, certes d'IABA, mais quelle monnaie ?
01:08Alors en ce moment, il y a eu deux événements.
01:11Celui que je vous disais, donc effectivement, l'Arabie Saoudite a décidé,
01:16non pas de se prévider du dollar, loin de là, mais de dire écoutez,
01:19on n'utilisait que le dollar jusqu'à présent et ça permettait aux États-Unis de faire tout ce qu'ils voulaient.
01:24Eh bien aujourd'hui, nous avons utilisé l'oyouan, nous avons utilisé l'euro, nous avons utilisé beaucoup de choses.
01:30Voilà, on va voir et on sera absolument pas liés à une monnaie.
01:37Mais, mais, mais, ça va beaucoup plus loin effectivement.
01:41Réunion des ministères, des ministres des Affaires étrangères des BRICS
01:45et Charles Gave, vous êtes président de l'Institut des Libertés,
01:48vous avez écrit, vous avez reçu cet excellent livre que je recommande,
01:51La vérité vous rendra libre, aux éditions Pierre de Taillac,
01:55parce qu'il explique un peu ce qui s'est passé depuis 40 ans.
01:59Mais aujourd'hui, alors vraiment, au-delà effectivement de ce qui se passe avec les monnaies,
02:04ça bascule très sec et nous allons être très directement touchés,
02:07mais d'abord parlons de ce que change cet accord, enfin ce désaccord plutôt,
02:13ce petit divorce pas vraiment prononcé entre Arabie Saoudite et Etats-Unis.
02:18– Bien, il faut revenir à la source, c'est-à-dire quand vous devez avoir de l'énergie,
02:25comme l'économie ça n'est que de l'énergie transformée,
02:29et que pour acheter votre énergie, 80% de l'énergie consommée dans le monde,
02:33ça reste des énergies fossiles, qu'on le veuille ou non,
02:36qui étaient cotées en dollars, donc il fallait que tout le monde...
02:39– Ils étaient exclusivement en dollars.
02:41– Exclusivement en dollars.
02:42Et ceux qui avaient essayé de s'en libérer, comme par exemple Saddam Hussein ou Gaddafi,
02:47ils avaient eu des espérances de vie qui avaient été assez réduites immédiatement après,
02:51donc on rigolait pas avec ça.
02:54Et ce qui se passe aujourd'hui c'est assez simple,
02:55c'est que vous pouvez maintenant acheter votre pétrole directement dans votre monnaie
02:59si l'Arabie Saoudite l'accepte comme mode de paiement.
03:03Ce qui veut dire que ce monopole du dollar permettait aux Etats-Unis,
03:08dans la mesure où ils coupaient l'accès au dollar,
03:10ce qu'ils pouvaient faire légalement,
03:12à ce moment-là vous pouviez condamner n'importe quelle économie à la déroute.
03:17Ils nous tenaient par l'intermédiaire du dollar.
03:20– Ça veut dire que tout le monde dépendait des Etats-Unis pour l'accès au dollar.
03:25– Vous aviez accès, et par exemple quand ils ont interdit l'accès au dollar aux Russes,
03:29ils ont pensé que l'économie russe allait s'écrouler tout de suite
03:31et puis ça n'a pas vraiment marché.
03:32Donc ça a marché pendant très très longtemps,
03:34c'est comme ça qu'ils aient plié tout le monde.
03:37Mais maintenant c'est fini.
03:39C'est fini, et ça laisse un problème qui est important,
03:42c'est que le monde entier, comme ils avaient besoin de dollars,
03:45a fait des réserves en dollars, des réserves de change en particulier,
03:48gigantesques, mais chaque société avait aussi des réserves en dollars,
03:51chaque société pétrolière c'était les fonds de roulement,
03:54si vous voulez, pour acheter et vendre de dollars.
03:56– Bien sûr.
03:57– On pense qu'il y a entre 3 000 milliards et 4 000 milliards de dollars
04:01qui sont comme ça, en dehors des Etats-Unis,
04:03qui étaient destinés au pétrole, à acheter l'énergie en quelque sorte.
04:06– 3, 4 trillions de dollars, ça.
04:09– D'ailleurs on ne parle pas de petites sommes là.
04:10Et la question c'est si d'un seul coup les gens peuvent acheter leur dollar,
04:15leur pétrole en autre chose que du dollar,
04:16et bien la réserve ne sert plus à rien.
04:18Donc vous avez 3 ou 4 000 milliards de dollars
04:21qui sont là en dehors des Etats-Unis,
04:23les fonds de roulement pour l'énergie,
04:24dont on n'a plus besoin.
04:26Et ça rappelle fâcheusement ce qui s'était passé
04:29lors du dernier grand changement monétaire
04:30quand le dollar avait remplacé la livre sterling,
04:33c'est qu'il était resté dans tout un tas de pays,
04:35ce qu'on appelait des balances sterling,
04:36qui étaient des trucs dont on ne savait pas quoi foutre quoi.
04:39Et donc ça avait entraîné,
04:41plus les sterlings rentraient en Grande-Bretagne,
04:44plus il y avait d'inflation, plus la monnaie baissait,
04:46enfin c'était effrayant quoi.
04:47– Et aujourd'hui Charles Gave, les conséquences seraient quoi ?
04:50– Les conséquences, ça va y avoir un effet immense,
04:52prenez un pays comme l'Inde par exemple,
04:54qui a un taux de croissance très fort,
04:56et ayant un taux de croissance très fort,
04:58il a tendance à avoir des déficits extérieurs,
05:00parce qu'il croit plus vite que les copains.
05:03Donc dans le temps, le déficit extérieur,
05:05ils étaient obligés de freiner tout le temps,
05:07parce qu'ils ne pouvaient pas croître au maximum.
05:08Mais à partir du moment où ils peuvent payer leur énergie
05:11dans leur propre monnaie…
05:12– Oui, dans la monnaie indienne.
05:14– Dans la monnaie indienne, alors oui,
05:16à ce moment-là ils n'ont plus cette contrainte du commerce extérieur,
05:18c'est-à-dire que vous allez avoir tous ces pays
05:22qui étaient contraints parce qu'ils n'avaient pas assez de dollars
05:24de ne pas croître,
05:25qui vont maintenant pouvoir se mettre à croître,
05:28et donc ça va déclencher par exemple dans l'océan indien,
05:31un boom historique, économique absolument gigantesque.
05:36– Oui, c'est un vrai basculement en fait.
05:39– C'est un basculement total et c'est un basculement de pouvoir.
05:42Et le système de paiement va changer aussi,
05:45c'est-à-dire que le système de paiement était un système de paiement par SWIFT,
05:48qui était un système qui était complètement centralisé,
05:51c'était comme un…
05:53vous pouvez imaginer comme un ordinateur central des années 60 et 70,
05:57et tout le monde avait des écrans comme ça dans l'ordinateur central,
06:00et si vous deviez par exemple solder entre la France et l'Italie,
06:05ce que vous faisiez, ce n'était pas difficile,
06:06c'est que vous achetiez des dollars par l'intermédiaire des États-Unis,
06:09puis vous les livrez à l'Italie,
06:10donc c'est un système complètement centralisé.
06:12Mais dans le monde dans lequel on rentre aujourd'hui,
06:13ça va être un système complètement décentralisé,
06:15il n'y aura plus de monnaie de réserve,
06:18chacun des pays se débrouillera avec le pays d'un côté
06:20pour faire ses transactions,
06:21et puis les solder dans soit des obligations du pays,
06:24soit de l'or, soit du dollar, soit du…
06:27– Alors justement, parlons obligations, etc.,
06:30parce que vous avez annoncé une vidéo,
06:31on va parler que vous allez sortir dans quelques jours
06:34par l'Institut des Libertés,
06:36au fond, pour nous, Européens,
06:38et particulièrement pour nous, Français,
06:41vous dites que, parce que vous avez dit deux choses
06:44en préparant cette émission,
06:45on en parlait juste avant de prendre l'antenne,
06:48Jean-Luc, vous avez dit que c'est le retour des nations,
06:50– Le retour des nations.
06:51– Et qu'est-ce que ça veut dire justement,
06:52sur le plan économique et autre,
06:54et puis vous dites,
06:56on n'est pas à l'abri d'une attaque des marchés obligataires,
06:59je voudrais qu'on explique un peu cela.
07:01– Alors, la réalité, c'est, là, on revient à la situation française,
07:05parce que cette domination du dollar
07:08et de ce que j'avais appelé la classe mondialiste,
07:10les hommes de Davos ou les ouins du seigneur,
07:12vous savez, tous ces gens qui voulaient notre bien
07:14et qui voulaient créer un gouvernement mondial,
07:18elle est en pleine déroute.
07:21Tout est en train de s'écrouler.
07:22On a vu, sur les élections qui se sont passées en France,
07:26on peut dire que probablement 60% des électorats
07:28ont voté contre l'Europe.
07:30C'est une réalité, quoi.
07:35Et ça veut donc dire qu'on rentre dans une période difficile.
07:39Alors, je vais essayer de revenir un peu en arrière.
07:42Imaginons que vous vous endormiez en 1792,
07:46et vous vous réveillez en 1830.
07:48Vous comprenez rien.
07:50Le monde a changé, la révolution française,
07:52l'apocalypse, le monde a changé d'une façon inouïe.
07:55Vous vous endormez en 1890,
07:57vous vous réveillez en 1930,
07:59vous comprenez rien.
08:00Vous avez eu l'Union soviétique, la fin des ans, enfin bref.
08:04Et vous vous endormez en 1990,
08:06vous vous réveillerez en 2030,
08:07vous comprendrez rien.
08:09C'est-à-dire que, si on regarde un peu l'histoire
08:11depuis que le capitalisme a commencé,
08:13il y a à peu près 70 ans,
08:14où vous avez un hégémone qui organise,
08:16en général c'est celui qui a gagné les guerres précédentes, vous savez,
08:19et qui organise le système à son profit,
08:22ça marche pendant 70 ans,
08:23puis ça commence à lâcher de tous les côtés,
08:25et vous avez 30 ans de merdier.
08:27Donc on est...
08:27Et là ça lâche de tous les côtés en ce moment.
08:29Et ça lâche de tous les côtés.
08:30Encore, ce que j'essaie de dire,
08:31c'est que l'ordre américain post-1945
08:33est en train de s'écrouler.
08:36Mais il reste très puissant,
08:38parce que c'est lui qui contrôle encore
08:39tous les systèmes financiers.
08:41Oui, bien sûr.
08:42Aujourd'hui.
08:43Donc imaginons qu'il y ait des gens
08:45qui n'aient pas envie de voir arriver
08:47soit l'extrême-gauche, soit la droite en France.
08:51Soit la droite, oui.
08:52Qui ont comme caractéristique
08:54de ne pas avoir une passion ni l'un ni l'autre
08:56pour les États-Unis, on peut le dire, je pense.
08:58C'est clair, on peut le dire.
09:00Donc, à ce moment-là,
09:02il faut essayer de les punir
09:03avant qu'ils puissent réussir.
09:07Donc la chose la plus...
09:08Compte tenu de l'état absolument lamentable
09:10de nos finances,
09:11le point de faiblesse de la France,
09:12c'est son marché obligataire,
09:13puisqu'elle doit lever entre
09:14350-450 milliards d'euros par an.
09:18Les intérêts de la dette étant de 70 milliards.
09:20Les intérêts de la dette étant de 70 milliards,
09:22le déficit en plus,
09:24plus la dette qui vient à échéance,
09:27qui a été émise il y a entre 7 et 10 ans
09:28et qui vient à échéance aujourd'hui.
09:29Donc on peut penser qu'il faut lever 400 milliards.
09:32Eh bien, en aucun cas,
09:34ça ne peut se faire sans l'aide active
09:37de ce groupe de gens puissants
09:39qui contrôlent les marchés financiers.
09:40Et s'ils veulent nous faire sauter,
09:42ils n'ont qu'à donner l'ordre
09:43à quelques grandes institutions
09:44de présenter leurs obligations à la vente
09:48et le marché obligataire français se pète la gueule.
09:51Et les taux d'intérêt se mettent à monter
09:52comme des fusées en France, etc.
09:54Et ça a un petit peu commencé.
09:55Aujourd'hui...
09:56– Mais quel intérêt ils ont à le faire ?
09:59Pour faire peur alors, c'est ça ?
10:00– Pour ramener les Français...
10:02Vous savez, c'est ce qu'ils ont fait avec la Grèce.
10:03La Grèce avait fait un référendum en disant
10:05non, on veut sortir de l'euro.
10:07Et puis, ils ont coupé les crédits,
10:09la Banque centrale n'a plus accès à l'argent,
10:11les banques commerciales n'ont plus accès à l'argent.
10:12– Ils étaient aussi endettés que nous, la Grèce.
10:15– Ils étaient aussi endettés que nous
10:16et en deux jours, ils se sont couchés, quoi.
10:19Donc il faut bien se rendre compte
10:20qu'il va y avoir une attaque sur les marchés obligataires
10:22qu'elle a peut-être commencé,
10:23que nos systèmes bancaires,
10:24déjà les banques ont décroché de 10 ou 15%
10:26depuis l'élection, c'est les banques françaises.
10:28– Déjà là, depuis deux jours.
10:29– Depuis deux jours, elles ont perdu 15%,
10:32les trois grandes banques françaises.
10:33Donc on sent bien que cette attaque va arriver
10:36et que le but, ça va être d'essayer d'expliquer aux Français
10:39qu'il ne faut pas voter pour ces extrêmes,
10:41de redonner une chance au centre-mou,
10:43si j'ose dire, aux macronistes.
10:47Et ils vont aussi essayer, si jamais ça ne marche pas
10:50et que les gens arrivent,
10:51à ce moment-là, c'est là où l'attaque sera vraiment en pleine force.
10:54Donc il faut bien que les gens se rendent compte
10:56qu'ils vont arriver au pouvoir,
10:58qu'il faut qu'ils aient une espèce de task force,
11:02allez appelons-le comme ça,
11:03pour enrayer ça dès le départ.
11:07Et je crois qu'il y a une partie de la législation française
11:10qui dit que si les marchés obligataires deviennent irréguliers,
11:15on peut bloquer le système,
11:18ça s'appelle la loi Sapin.
11:20– On peut enrayer le système.
11:22– On peut en dire simplement, on ferme le marché obligataire,
11:24on fait que les transactions qui sont absolument nécessaires
11:26et à ce moment-là.
11:27Mais ça suppose que la Banque de France s'aligne,
11:30puisqu'elle est soi-disant indépendante.
11:32Et donc, elle n'est pas indépendante de la BCE ni de ces gens-là,
11:36mais elle se considérera peut-être indépendante
11:38comme des pouvoirs qui seront légalement élus.
11:41Donc il faut aller expliquer à la Banque centrale
11:44qu'il est temps de redevenir patriote,
11:51que ce soit la Banque de France
11:53et non pas une filiale de la BCE.
11:55– C'est ça, il faut se rappeler que la Banque,
11:57ça s'appelle Banque de France.
11:58– Voilà, la Banque de France.
12:00– Mais est-ce que ça peut se faire ou pas du tout
12:02au niveau de la BCE, de la Banque centrale européenne ?
12:04Ce que vous dites.
12:05– Non, mais la Banque centrale, si vous voulez,
12:07ce à quoi on arrive, c'est que
12:10on arrive dans ce système où tout explose.
12:13Quand j'avais écrit mon premier livre
12:14qui s'appelait « Des lions menés par des Indes »,
12:16c'était en 2002, j'expliquais que l'euro allait tuer
12:19l'Europe que j'aimais, celle de la diversité,
12:21pour essayer de créer une Europe technocratique
12:23qui ne marcherait pas.
12:24Et bon, on y est en plein,
12:26donc l'une des conditions de la survie de la France,
12:30ce sera peut-être de dire à la BCE,
12:34on ne fait plus partie du système européen.
12:36Mais à ce moment-là, si vous sortez de l'euro…
12:39– Vaste programme, oui.
12:41Il faut sortir de l'euro à ce moment-là.
12:43– Complètement. Il n'y a pas d'autre chance.
12:44Si on ne sort pas de l'euro, on est foutus.
12:46– Ah oui, vous faites partie des frexiteurs, alors.
12:49– J'ai fait partie de ceux qui ont toujours dit
12:51que l'euro ne marcherait pas et que ça se pétrait la gueule,
12:54que ça ferait trop de maisons en Espagne,
12:55trop de fonctionnaires en France
12:56et trop d'usines en Allemagne.
12:58Bon, c'était il y a 20 ans…
13:00– Marquer les usines en Allemagne, c'est plus le caractère.
13:03– Parce qu'ils se sont fait avoir par l'énergie.
13:05– Oui, c'est ça.
13:06– Je ne sais pas si vous avez remarqué,
13:08mais ils ont tapé l'Allemagne,
13:10ils ont fait sauter le pipeline à l'endroit où ça faisait mal.
13:13Donc, ce qu'ils ont fait à l'Allemagne sur le plan de l'énergie,
13:16ils peuvent le faire à la France sur le marché obligataire.
13:18Vous ne trouverez pas une seconde.
13:20Et c'est ce qui va se passer sans aucun doute.
13:22Donc, il va peut-être y avoir aussi des tentatives d'organisation,
13:29d'émeute de gens qui s'ennuient, vous savez, comme disait le Président.
13:34Là aussi, il faut aussi prévoir,
13:36peut-être que la gendarmerie aura des pouvoirs un peu accrus
13:40de maintien de l'ordre.
13:42Donc, ce que je veux dire par là, c'est qu'il va y avoir
13:45automatiquement une attaque très forte
13:49contre les représentants élus d'une nation
13:52qui veut redevenir une nation,
13:54qui rejette cet ordre international.
13:56– Oui, c'est-à-dire qu'en fait, c'est ça qu'il faut voir,
13:58et c'est très très clair par rapport à la structure mondiale…
14:02– Alors, la structure mondiale, on se rend bien compte
14:04que tout un tas de pays qui étaient moins dépendants de la France,
14:07moins dépendants que la France ne l'était des États-Unis,
14:10qui sont déjà organisés,
14:12leur survie, mais leur émergence en tant que nation.
14:17L'abandon du dollar, ça n'est qu'un signe.
14:19Si vous voulez, vous allez avoir bien d'autres choses qui vont suivre.
14:23Mais l'idée de base, c'est quand même de dire que
14:27ces gens-là sont tout sauf des anges,
14:30et ils ne vont pas laisser un pays comme la France
14:33redevenir libre et indépendant impunément.
14:37– On va en parler, on va continuer à en parler,
14:39juste pour voir ce qu'on doit faire ou ce qu'on peut faire.
14:43Charles Gave, après cette petite pause, à tout de suite.
14:47– Soudradio Bercov, dans tous ces États, midi 14h.
14:51André Bercov.
14:52– Terre-de-France.fr, le premier site d'articles français et patriotes.
14:56Présente…
14:58– Ici Sud Radio.
15:02Les Français parlent au français.
15:06Les carottes sont cuites.
15:08Les carottes sont cuites.
15:10– Sud Radio Bercov, dans tous ces États.
15:14– Et nous continuons la conversation avec Charles Gave,
15:16le président de l'Institut des Libertés.
15:19Et une vidéo, on en parlera ensuite, va sortir dans quelques jours
15:22sur le site de l'Institut des Libertés.
15:24– Absolument.
15:25– Pour parler de tout ça.
15:27Alors justement, cette structure mondiale
15:32qui permet de dire, attention,
15:34si vous ne votez pas bien,
15:37si vous ne suivez pas les passages lootés,
15:39si vous n'êtes pas dans les balises que nous avons tracées,
15:42il va vous en cuire.
15:44– Exactement.
15:45– Et ils ont donc la capacité,
15:48comme ils l'ont fait pour la Grèce et autres,
15:50d'attaquer fort,
15:52notamment les marchés obligataires, etc., etc.
15:55C'est-à-dire qu'il y a,
15:57et je vais vous en parler un peu,
15:59c'est-à-dire qu'en fait, s'il y a un pouvoir,
16:01quel qu'il soit, gauche, droite,
16:03que ce soit d'ailleurs
16:07la NUPES, la Nouvelle NUPES,
16:10enfin le Front Populaire,
16:12ou le côté Rassemblement National,
16:15il peut y avoir une réaction en disant,
16:18attention, on va vous taper au portefeuille.
16:20– On va vous taper au portefeuille,
16:22et on va vous taper, la France a des déficits budgétaires monstrueux.
16:25– C'est sûr.
16:26– Tout le monde le sait, et elle a besoin de financement,
16:28donc si d'un seul coup il n'y avait plus d'accès aux marchés obligataires,
16:32parce que les gens ne veulent plus souscrire à nos obligations,
16:34il ne faut pas oublier que 50% de nos obligations
16:36sont détenues et souscrites par des puissances étrangères.
16:39– Tout à fait, et on ne sait pas qui d'ailleurs.
16:41– C'est très difficile de le savoir.
16:42– C'est très difficile de le savoir, absolument.
16:44– Et donc par exemple, on n'est pas du tout dans le cas de l'Italie,
16:46qui est à 90% ou presque,
16:48qui finance elle-même son propre déficit budgétaire,
16:50donc ils n'ont pas de problème de financement.
16:52Donc à ce moment-là, s'ils décident
16:54de cesser de financer le déficit budgétaire français,
16:57il n'y a qu'une personne à ce moment-là qui peut le financer,
17:01c'est la Banque de France.
17:03– La Banque de France.
17:04– Mais en même temps, la Banque de France,
17:06elle n'est pas autonome vis-à-vis de la BCE.
17:08C'est-à-dire qu'à ce moment-là, il faudra que la Banque de France
17:10proclame son indépendance vis-à-vis de la BCE.
17:12– Voilà, mais c'est une révolution ça, monsieur Gammes.
17:15– Ou alors à ce moment-là…
17:17– Ce n'est pas une révolte, c'est une révolution.
17:19– Ou alors à ce moment-là, on cesse de payer les fonctionnaires
17:21aux alentours du mois d'août.
17:22C'est ce que je veux dire, il faut savoir la révolution qu'on préférait.
17:25Donc à ce moment-là, la Banque de France se retrouve
17:28comme acheteur de dernier ressort,
17:31et elle doit prendre son indépendance vis-à-vis
17:34de ce qui suppose une sortie de la France de l'euro.
17:37Et donc, quand vous sortez de l'euro, d'après les traités,
17:40vous sortez de l'Europe.
17:42Donc on se retrouve dans un monde qui est…
17:44C'est-à-dire qu'on arrive maintenant au choix
17:47où on se couche.
17:49– C'est ça. En fait, on est aujourd'hui, vous dites,
17:52enfin ce que vous dites Charles Gammes,
17:54c'est qu'on est face au mur et il faut choisir.
17:56– Vous savez, il y a des tas de gens d'ailleurs
17:58qui en France aujourd'hui se retrouvent face au mur
18:00et doivent choisir un certain nombre d'hommes politiques,
18:02d'après ce que j'ai compris, dans certains partis anciens,
18:05qui d'un seul coup ne peuvent plus dire
18:07qu'ils vont continuer à naviguer au plus près.
18:09Non, il faut qu'ils choisissent, ou qu'ils choisissent un camp,
18:11ou qu'ils choisissent l'autre.
18:13Il y a des moments dans la vie, si vous voulez,
18:15où malheureusement on ne peut pas faire de l'un en même temps.
18:17Il n'y a plus d'un même temps, c'est la fin de l'un en même temps.
18:20Et grosso modo, ce que j'essaie de dire,
18:22c'est qu'à partir du moment où ça se passe,
18:24vous voyez la réémergence des nations,
18:27et c'est exactement ce qui s'est passé
18:30quand le mur de Berlin est tombé.
18:32Ah oui, vous dites qu'en une situation,
18:34disons, comparaison n'est pas raison,
18:36enfin, mutatis mutandis,
18:38c'est le mur de Berlin.
18:40Les soviétiques avaient essayé de faire une espèce
18:42de puissance mondiale,
18:44qui serait...
18:46Et là, on a essayé,
18:48à la place de créer
18:50une atmosphère de liberté,
18:52on aurait dû dissoudre l'OTAN,
18:54et on aurait dû faire baisser
18:56les effectifs militaires américains des deux tiers,
18:58pas du tout, ils ont essayé de bâtir un pouvoir mondial,
19:00organisé sur la finance
19:02et sur l'armée américaine.
19:04Donc, l'armée américaine,
19:06elle ne va pas nous envahir,
19:08d'abord parce qu'ils ne pourraient pas,
19:10parce qu'ils n'ont pas les gars,
19:12il leur manque 30% des hommes,
19:14ils ne sont plus en état de se battre
19:16parce qu'ils sont tellement gros,
19:18mais ils ont des gros problèmes
19:20de recrutement, l'armée américaine,
19:22mais la finance, ils l'ont toujours entre leurs mains,
19:24et donc, ils peuvent, quelque part,
19:26essayer d'attaquer en prenant ce biais-là.
19:28– Eh bien, on va suivre ça,
19:30effectivement, quel choix ?
19:3230 juin, 7 juillet,
19:34on verra qui va
19:36effectivement enfoncer la porte,
19:38ou ne pas l'enfoncer.
19:40Merci Charles Gave, on suivra tout ça.
19:42– Ce fut un plaisir.
19:44– Plaisir partagé.