Éric Ciotti fait fermer les portes du siège des Républicains !

  • il y a 4 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00Premier buzz, la folle journée des Républicains. C'était un vaudeville, une pièce de théâtre, des portes ont claquées, des doubles de clés ont permis d'ouvrir des portes.
00:09Oui, je suis un peu...
00:10Tu viens de sortir de chez toi ou quoi ?
00:12Je n'ai jamais vu un. Il est excité comme une puce.
00:14Il est content de vous voir.
00:15Toujours content de me voir. Alors.
00:16Alors, donc, Éric Ciotti, qui a donc passé un accord avec le Rassemblement National en vue des prochaines législatives,
00:24s'est fait lâcher par 90%, même plus que cela, des cadres de son parti, pas des militants, des cadres, des élus.
00:31Et il a donc eu sur le dos une procédure de destitution puisqu'il est président du parti.
00:37Et pour éviter que le bureau exécutif se réunisse, il a commencé sa journée par fermer les portes du siège des Républicains devant le palais Bourbon.
00:47Guilhem Carayon nous a rejoint. Merci d'être avec nous.
00:49C'est vrai qu'on a envie de savoir ce qui se passe.
00:51Vous êtes porte-parole et vice-président des Républicains.
00:54C'est vrai que cette histoire, aujourd'hui, on s'est dit que c'est une pièce de théâtre.
00:57Racontez-nous un petit peu.
00:58Non, moi, je crois que c'est le choix du courage de la part d'Éric Ciotti, qui est le président des Républicains.
01:02Il a été élu par les militants, notre famille politique.
01:05Il a été élu il y a un an maintenant.
01:07Il y a plus de, je crois, 54% des militants qui l'ont élu.
01:10Moi, j'ai pris la même décision.
01:12Je suis président des jeunes de LR.
01:14J'ai aussi été élu par les militants.
01:15Donc, je pense que c'est une position qui est courageuse et qui est surtout soutenue par la base de nos militants,
01:20par la base de nos sympathisants et puis surtout par tous les électeurs de droite
01:23qui sont parfois partis chez Jordan Bardella, chez Marion Maréchal, Éric Zemmour,
01:27et qui ne croient plus aux LR parce qu'ils estiment qu'il y a beaucoup de LR, aujourd'hui,
01:31qui se sont vendus à Macron, qui ont demandé une coalition avec Macron,
01:35qui, aujourd'hui, nous en veulent parce qu'on dit qu'il faut parler au Rassemblement national,
01:41s'allier avec le bloc, aujourd'hui, qui est majoritaire et qui reprend de nos idées.
01:44Mais quand il s'agissait de s'allier avec Macron, ils n'ont absolument rien dit.
01:49Valéry Pécré, Xavier Bertrand, aujourd'hui, ils nous donnent des leçons.
01:51Ils ont quitté nos familles politiques.
01:53Moi, je n'oublie pas ça.
01:54– Alors, moi, justement, qu'est-ce que vous voulez dire, en fait ?
01:57Il y a plein de gens qui disent, dites-nous si c'est l'avis d'Éric Ciotti,
02:01ils disent, voilà, on n'est pas d'accord sur tout avec le Rassemblement national,
02:05mais ce qu'on veut, c'est une union des droites.
02:07Est-ce que c'est votre stratégie ?
02:09– Ce n'est pas forcément l'union des droites.
02:11C'est l'union de tous ceux qui aiment la France et qui ne supportent pas de la voir se déclasser,
02:16ne supportent pas de voir qu'il y a des Français qui souffrent,
02:18il y a 10 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté,
02:21il y a des dizaines de milliers de jeunes qui font la queue à des distributions alimentaires tous les jours
02:25parce qu'ils ne peuvent pas manger à leur faim.
02:27Moi, je crois que le bilan d'Emmanuel Macron,
02:29et je pense que les Français se rendent compte aujourd'hui,
02:32depuis 7 ans, c'est catastrophique sur tous les domaines.
02:35Le domaine économique et social, la dette qui explose,
02:39le pouvoir d'achat qui emberne, l'insécurité qui explose,
02:42la crise migratoire, la crise de tous les services publics.
02:45Il faut mettre un terme au macroniste.
02:46Et moi, je dis aux Français, on a l'occasion de le faire dans 3 semaines,
02:49le 30 juin et le 7 juillet, il faut aller voter pour le bloc aujourd'hui majoritaire
02:54autour de Jordan Bardella et d'Éric Chautier.
02:56– Alors, quelle sera votre place ?
02:58Est-ce que vous avez négocié quelque chose ?
03:00Éric Chautier, il a négocié quoi ?
03:01Parce qu'on a envie de savoir avec Gauthier.
03:03– Il n'a rien négocié dans le sens où il est député des Alpes-Maritimes,
03:06il a déjà été élu avec des candidats du Rassemblement national.
03:09– Mais si Jordan Bardella est Premier ministre, il a nos gosses qui comptent.
03:13– Pour le coup, Éric Chautier n'est pas trop en danger dans sa circonscription.
03:18Je vous rappelle, il y a deux ans, nous, on a été candidat aux élections législatives,
03:24ceux qui ont gagné, ils ont gagné un mois après que Valérie Pécresse s'est fait 4%.
03:28Donc en fait, c'est des gens qui ont gagné dans un contexte national horrible.
03:31Donc là, je pense que ces gens-là auraient été réélus aussi.
03:34Là, on fait une alliance parce qu'on considère qu'on a la capacité
03:38de changer la vie des gens dans 3 semaines.
03:40On peut avoir une majorité à l'Assemblée.
03:42C'est soit nous, soit la NUPES.
03:44Soit nous, soit la NUPES, soit le bloc macroniste.
03:46Nous, on considère que le bloc macroniste…
03:48– Là, d'après les sondages, c'est soit vous, soit la NUPES.
03:50– Oui, la NUPES aujourd'hui…
03:53– La NUPES, je croyais qu'elle n'existait plus d'ailleurs.
03:55Elle est de retour.
03:56– Oui, quand il s'agit de se partager les postes, là, ils sont tous revenus,
04:00ils sont tous copains.
04:01Hier, ils se détestaient.
04:02– J'aimerais savoir un truc, Gautier Lebray.
04:08Je me pose la question, pourquoi tout le monde tombe sur Éric Ciotti
04:12et pourquoi personne ne tombe sur…
04:14– Olivier Faure, à qui on tombe pareil ?
04:17– Parce que franchement, c'est…
04:18– Dans les médias…
04:19– Pourquoi dans les médias, on tombe beaucoup moins sur Olivier Faure
04:22qui s'est allié à la LFI et plus que sur Éric Ciotti ?
04:27– Parce qu'il est de gauche.
04:29– Ah d'accord.
04:30– Donc voilà, il a la carte.
04:33Effectivement, les médias sont plus tendres avec le Front Populaire
04:38qui décide de s'allier malgré toutes les insultes, tous les colibés,
04:42les accusations d'antisémitisme.
04:44Sébastien Delegué, on va encore parler de lui qui appelle quasiment à l'insurrection,
04:49le culte du chaos, voilà.
04:51Il y a une espèce de, oui, comment dirais-je, une bienveillance médiatique
04:55pour le Front Populaire qu'il n'y a pas pour cette Union des Droites.
04:59Mais il y a quand même aussi, chez Éric Ciotti, Guillaume Carion,
05:02une envie de sauver des postes, une envie de devenir peut-être
05:05ministre de l'Intérieur et une envie de faire élire des gens
05:08sous cette double étiquette.
05:10– Moi j'ai pensé, Guillaume Carion, et vous allez me dire si j'ai tort,
05:14et ils font ce qu'ils veulent, mais moi je me suis dit,
05:17Éric Ciotti a négocié le ministère de l'Intérieur avec Jordan Bardella.
05:21– En fait, s'il joue là, c'est une majorité pour la France dans trois semaines.
05:26La question c'est, est-ce qu'on a des points de convergence avec d'autres parties ?
05:29Moi, je n'en ai quasiment aucun avec la NUPES,
05:32je n'en ai pas non plus, je crois, avec les macronistes.
05:35Et il se trouve qu'avec Marine Le Pen et Jordan Bardella,
05:38en fait, on a 90 ou 95 % de points communs.
05:41– Sur la retraite, sur le pouvoir d'achat, sur les enfants,
05:43vous êtes d'accord sur rien, sur les plans économiques ?
05:45– Je vais vous faire une confidence, avec Éric Ciotti,
05:47on était hier avec Jordan Bardella et Marine Le Pen,
05:51et il se trouve qu'il y aura trois priorités dans cette campagne.
05:54C'est, un, la question du pouvoir d'achat, deux, la question de l'insécurité,
05:57trois, la question de l'immigration, et c'est trois sujets
06:00qui étaient centraux dans notre projet aux dernières présidentielles.
06:02Donc moi, tous ceux qui me disent, vous n'avez rien à voir avec l'URN,
06:05pourquoi vous alliez avec des gens qui ne correspondent pas du tout à vos valeurs,
06:08regardez notre projet en 2022, comparez-le avec celui
06:11qu'on va présenter aux Français dans quelques jours,
06:13je pense que ce sera le même à 95 %.
06:15– Mais ne serait-ce que sur la retraite, vous n'êtes pas d'accord ?
06:17– Je vous dis, la question des retraites,
06:21ce ne sera pas l'enjeu central de sélection législative,
06:24nous on dit que la situation est urgente dans le pays.
06:28– En fait, ce que vous êtes en train de dire, Guillaume Carayon,
06:31j'essaie d'expliquer pour Valérie Benaim et Mamie,
06:35c'est que là, vous êtes en train de dire qu'il y a urgence
06:40à agir vite pour les Français au quotidien.
06:42– Sur trois domaines prioritaires.
06:43– Donc c'est ça que vous êtes en train de dire.
06:44– Pouvoir d'achat, immigration, insécurité.
06:46– D'accord, c'est pour ça que j'ai vu Jordan Bardella,
06:49de tout à l'heure ce matin, qui disait que sur la retraite,
06:51ce sera quelque chose qui…
06:52– Ils ne feront plus la progression de la réforme.
06:54– Exactement, voilà.
06:55Le truc, c'est que c'est quoi votre position ?
07:00C'est qu'il y a des choses plus importantes pour les Français aujourd'hui,
07:03c'est-à-dire qu'il y a des agriculteurs à aider,
07:05il y a les hôpitaux qui sont dans un état d'élabrement extrême,
07:08il y a la police qui a des moyens qui sont catastrophiques,
07:11et à chaque fois, je vous dis, je me prends le temps
07:13de parler avec des policiers à chaque fois…
07:15– Qui souffrent.
07:17– Qui me disent qu'ils souffrent et qui se confient à moi souvent
07:19et qui me disent qu'ils ont de moins en moins de moyens.
07:21Vous pensez d'abord aux écoles aussi,
07:23où les moyens de l'éducation sont catastrophiques
07:26et que les professeurs et les instituteurs sont étranglés,
07:29ils n'en peuvent plus, voilà, vous pensez donc à tout ça.
07:32C'est ça, vous dites quoi en fait ?
07:34Parce qu'il y a plein de gens qui ont dit, ce matin, Jordan Bardella,
07:37il y en a qui ont dit que c'était une erreur,
07:38il y en a qui ont dit que ce n'était pas une erreur,
07:40qui ont dit que ce qu'il a dit sur la retraite, c'était une erreur,
07:42puis il y en a qui ont dit non, il a raison,
07:43c'est une chose plus importante et plus prioritaire à faire très vite.
07:46Est-ce que vous pensez vraiment, Guilhem Carayon,
07:49si vous alliez au Rassemblement National, si vous avez une majorité,
07:52le but c'est d'avoir une majorité à l'Assemblée ?
07:54– Oui, pour agir, sans majorité on ne peut pas agir.
07:58– J'explique aux téléspectateurs, c'est-à-dire que si,
08:00et moi c'est ce que je vois un petit peu là en ce moment,
08:03c'est ce que je vois un petit peu se pointer le 7 juillet,
08:07c'est que j'ai peur qu'il y ait trois blocs
08:10qui soient à peu près à égalité de voix,
08:13donc là c'est le pays qui est bloqué.
08:15– Ça va jouer à peu de choses, ça va jouer à peu de choses.
08:17C'est pour ça, et je pense qu'il y a beaucoup de Français
08:19qui sont réceptifs, avec Éric Ciotti depuis hier,
08:23on a reçu, je ne sais pas combien de messages,
08:25des milliers de messages d'électeurs qui ne votaient plus pour nous,
08:27qui disaient vous nous avez déçus par le passé,
08:29mais là c'est un peu comme le cri de l'espérance.
08:31– Il y en a qui disent aussi que vous avez trahi votre famille politique.
08:34– Comment ?
08:35– Il y en a qui disent aussi que vous avez trahi votre famille politique.
08:37– Ah si, parce qu'il y en a qui disent que le LR a toujours dit,
08:40Sarkozy, Chirac, etc., qu'il y avait une digue inféressable,
08:43alors cette digue-là, vous l'avez posée.
08:45– C'est parce que Nicolas Sarkozy, j'ai vu une interview de lui,
08:48qu'il a fait il y a quelques mois, quelques semaines,
08:51qui tournait sur Twitter, où il ne disait plus tout à fait ça, Nicolas Sarkozy.
08:55– Non, il disait que c'était insupportable de dire
08:57que le RN n'était pas dans l'arc républicain.
08:59Mais Nicolas Sarkozy, il était pour une alliance avec Emmanuel Macron,
09:02il avait une alliance avec René Chiesse.
09:05– Moi les gars, je me fais l'avocat du diable ce soir.
09:07Je vais vous dire, on va se dire la vérité, quel est leur intérêt, les gars,
09:12et là je parle en termes politiques, comme dit Gilles, quand on fait de la politique,
09:16donc en termes, je suis cynique,
09:18quel est leur intérêt d'aller s'allier à Renaissance ?
09:21Aucun, ils n'ont aucun intérêt, zéro, ils sont morts.
09:24– Surtout que Macron s'est fini en trois semaines.
09:26Les projections nous montrent que Macron s'est fini en trois semaines,
09:30donc là, c'est vrai, mais moi je pense que ça va se jouer
09:33entre le bloc qu'on est en train de constituer autour de Jordan Bardella
09:36et le bloc NUPES.
09:38– Le bloc NUPES fait NUPES et retour NUPES en fait, on ne sait pas s'ils sont…
09:42– Exactement, et il faut dire quand même aux gens ce qu'il y a dans la NUPES.
09:44Hier, ils sont alliés, personne, aucun média n'en a parlé.
09:46– Le NPA.
09:47– Ils sont alliés avec non seulement le NPA, mais ils sont alliés avec la Jeune Garde.
09:51La Jeune Garde, c'est un espèce de groupuscule
09:53qui n'a pas encore été dissous par le ministre de l'Intérieur,
09:55j'espère qu'il vous l'annoncera tout à l'heure.
09:57Ce groupuscule, ils font des ratonnades dans les rues le soir
10:01pour aller tabasser des militants parce qu'ils les considèrent trop à droite.
10:04Ça, c'est des gens qui agressent, qui violentent.
10:06Moi, je m'étonne quand même que les médias n'en parlent pas de ça.
10:09– Il y a un parti qui a fait l'apologie du terrorisme après le 7 octobre.
10:12– Voilà, c'est ça, donc ça, on n'en parle pas trop.
10:14– Ah mais non, ça, ça…
10:15– Les médias n'en parlent pas beaucoup de ça.
10:16– Mais je suis 100% d'accord avec vous.
10:17– Comment ça se fait ça ? Il y a toujours deux poids, deux mesures.
10:18– Mais il y a toujours deux poids, deux mesures.
10:20– Comment on peut mentir autant aux Français ?
10:22– Les médias, la majorité des médias souhaitent cette alliance de gauche
10:25puisque la majorité des journalistes dans ces médias vont voter pour cette alliance de gauche.
10:29Donc ensuite, ils doivent écrire les papiers
10:31où ils doivent aller parler de cette alliance dans les médias.
10:34Donc oui, ils ont de la bienveillance pour cette alliance pour laquelle ils vont voter.
10:38Alors que l'alliance avec le NPA ou avec la France Insoumise
10:42et les dérapages depuis plusieurs mois sont beaucoup plus choquants
10:45que tout ce qu'a dit l'ERN depuis le 7 octobre.
10:47– Mais t'écoutes quelle radio, Gauthier, en fait ?
10:49Moi, j'ai écouté France Info aujourd'hui,
10:51mais n'arrêtez pas de parler justement de ce mariage.
10:53– T'as entendu parler du NPA ?
10:55– Absolument, à deux reprises aujourd'hui sur France Info.
10:58– Moi, je n'ai pas entendu.
11:00– A mon avis, c'était un enregistrement que tu as dû entendre.
11:02– Alors, je t'explique, France Info, France Inter et sur France Télévision…
11:05– Non, pas France Inter, j'ai dit France Inter.
11:07– Oui, France Inter, première radio de France, j'en n'ai pas beaucoup entendu parler.
11:10– C'est Cyril, c'est Cyril.
11:12– Guillaume Carayon.
11:13– Il y a quelques semaines, je crois que vous l'avez invité deux fois,
11:15vous avez invité France Insoumise.
11:17– Libération a appelé à l'union de la gauche.
11:19– Libération a fait la honte populaire et le lendemain,
11:21a fait la honte avec le visage d'Eric Chioti.
11:23– Est-ce que vous vous rendez compte, si un journal avait fait ça à droite,
11:27s'il avait fait la une, il faut faire l'alliance ?
11:29Il n'y en a pas un qui l'a fait.
11:31– Bien sûr, il y a un deux poids, deux mesures, mais juste,
11:33il y a quelques semaines, pendant la campagne des Européennes,
11:35vous avez invité, je crois, deux fois, François-Xavier Bellamy.
11:37Moi, c'est mon ami, j'ai été hyper fier de faire sa campagne.
11:40Il est excellent, il a de belles convictions et moi, c'est exactement ma ligne.
11:46Mais je vais vous dire, on a fait une belle campagne,
11:48pourtant, on fait 7%.
11:50Depuis des années, on ne fait que baisser.
11:53On a fait 4% à l'élection présidentielle,
11:55on a fait, en gros, 10% à la dernière législative,
11:58juste avant, on avait perdu.
11:59On perd tout depuis 2012.
12:01Donc, soit, on se pose des questions et on se dit, en fait,
12:03on va dans le mur et nos convictions ne sont pas représentées,
12:05on ne reviendra jamais au pouvoir.
12:06Soit, on se dit, il y a des gens qui ont 90-95% de points de convergence,
12:10donc, on va les aider.
12:12– Qu'est-ce que vous allez faire ?
12:15Qu'est-ce qui va faire qu'il y aura moins d'insécurité en France
12:18à partir du 8 juillet ?
12:21– Parce qu'il y a un projet, à mon avis, qui sera présenté
12:24dans les prochains jours, très fort sur les questions régaliennes.
12:27Pour moi, l'enjeu sur la question de la sécurité,
12:30c'est, un, le laxisme pénal.
12:32Moi, je suis élève avocat, je deviens avocat dans les prochains mois.
12:35– Laxisme pénal, on en parle tous les jours ici.
12:37– Oui, mais vous avez raison d'en parler,
12:38parce que les Français le suivent tous les jours.
12:39– C'est pareil qu'Eric Dupond-Moretti travaille, on m'a dit.
12:41– Et surtout, c'est les gens qui vivent…
12:42– Travaillent à la poste.
12:44Moi, je n'ai pas vu travailler au ministère, il doit travailler ailleurs.
12:46– Un emploi fictif.
12:47– Il doit avoir un autre boulot, oui.
12:49– En fait, le pire, c'est que la question de l'insécurité,
12:51elle est liée à la question sociale et du droit d'achat.
12:53Parce que c'est les gens qui galèrent qui la subissent, l'insécurité.
12:55Les gens qui habitent à Paris, dans les beaux quartiers,
12:57ils ne la vivent pas, l'insécurité, ils ne la vivent pas.
12:59Donc moi, je crois qu'on a trois urgences,
13:02et ces trois urgences-là, si on arrive à apporter
13:04des réponses politiques fortes, je pense que peut-être
13:06que les politiques retrouveront un peu la conscience des électeurs.
13:08Aujourd'hui, la conscience est brisée, les gens détestent les politiques
13:11parce qu'ils ont compris qu'ils faisaient des promesses
13:13et ils ne les tiennent jamais.
13:14Moi, j'ai l'impression que dans cette coalition qui est en train de naître,
13:17il y a des gens qui font le bon diagnostic,
13:19qui disent la vérité aux Français et qui ont les solutions
13:22sur les enjeux centraux, fondamentaux.
13:24– Alors, juste, quand on vous dit que la LFI ou que le RN,
13:29ce sont les partis de la haine, qu'est-ce que vous répondez à ça ?
13:32– Le RN…
13:33– Vous avez quel âge ?
13:34– Moi, j'ai 25 ans.
13:35– 25 ans.
13:36Et c'est vrai que quand on a 25 ans, je dis franchement…
13:39– Moi, je n'ai pas grandi avec Jean-Marie Le Pen, avec tout ça.
13:42Moi, j'ai grandi en…
13:44– On se dit qu'on a envie que tout le monde s'entende,
13:47on a envie d'être main dans la main, etc.
13:49Est-ce que vous pensez que ce sont des partis,
13:51enfin, le RN, est-ce que c'est un parti qui est un parti de paix,
13:55qui est un parti d'union entre les peuples, etc. ?
13:58– Moi, objectivement, depuis que je m'intéresse à la politique,
14:01les deux responsables du RN, c'est Marine Le Pen
14:04et Jordan Bardella, sur la question de l'antisémitisme,
14:07il n'y a jamais eu un propos sur le condamnable.
14:10Et d'ailleurs, je pense qu'il y a beaucoup de Français
14:13de confession juive qui votent pour le RN,
14:16parce qu'ils considèrent que ce parti, aujourd'hui,
14:18est un bouclier, est un rempart pour eux,
14:20face à la sécurité qui progresse, face à la hausse des actes antisémites.
14:24Moi, je pense qu'on a besoin d'avoir une coalition
14:27avec des gens qui viennent de chez nous
14:29et qui ont des idées un petit peu différentes.
14:31Nous, on est plus pour la liberté économique,
14:33on dit plus liberté entrepreneuriale, baisse de la fiscalité.
14:36Et eux, ils ont un programme qui est fort sur la question sociale
14:40et également, je pense, un point de convergence,
14:42insécurité, immigration, ça, on dit la même chose.
14:44– Guillaume Carayon, juste, il y a un petit point dans le programme du RN
14:50qui me chafouine quand même, vraiment.
14:52Alors, il y en a pas mal qui me chafouinent,
14:54mais il y en a un plus que les autres.
14:56Beaucoup, c'est la fin de la viande halal et cachère.
14:59Comment je fais ? Moi, je deviens végétarien avec ces connards ?
15:02Parce que si lui est juillet, je dois pas.
15:05– C'est clairement pas une priorité.
15:07– Vous rigolez, mais vous ne savez pas le nombre de gens qui m'ont parlé.
15:10Vous ne savez pas le nombre de gens dans la rue qui me disent
15:13« Cyril, j'ai un gros problème avec le Rassemblement National,
15:16ils veulent arrêter la viande halal et la viande cachère. »
15:18Ils m'ont pris pour un boucher, les gars.
15:20Vous ne savez pas le nombre de gens qui me posent cette question.
15:23On croit que c'est un petit truc, mais je vous jure que c'est vrai.
15:25– Moi, je ne savais même pas qu'il y avait ça dans leur projet.
15:27– Je vous le dis. Eh ouais, eh ouais.
15:30– J'ai peut-être pensé à deux fois.
15:32– Je vous jure que c'est vrai.
15:33Guillaume Tarrayon, vous êtes content de la décision d'Éric Ciotti ?
15:36Vous l'avez suivi à fond ?
15:37– Bah oui, moi je l'ai suivi.
15:38– Il vous en a parlé avant, il vous a dit « Guillaume, voilà, on va y aller ».
15:40– Oui, dès qu'il m'a appelé, je l'ai suivi.
15:43Tous les chapeaux à plumes du parti, il n'y en a aucun qui l'a suivi.
15:46– Comment vous allez faire ?
15:47– Il va faire quoi, Éric Ciotti, alors maintenant ?
15:49Parce qu'il a dit lui, il a été élu par les…
15:51– Déjà, juste, ça montre un truc.
15:52C'est le décalage entre nos électeurs et les barons.
15:56Et qu'est-ce qu'il va faire ?
15:58Aujourd'hui, ils ont convoqué un espèce de bureau politique.
16:00Ils n'ont pas du tout respecté les statuts de LR.
16:02En fait, c'est le président de LR qui convoque le bureau politique.
16:05Il n'a pas donné son autorisation.
16:07Ils ont convoqué une commission d'investiture
16:09pour investir des candidats contre nous.
16:11C'est aussi le président de LR qui convoque la CNI.
16:14– Ils ont dit qu'ils allaient mettre des gens face à lui.
16:16– Ils ne respectent pas du tout les statuts.
16:17Donc évidemment, lui, il reste président de LR.
16:19Et surtout, il a la confiance d'une majorité de militants.
16:21Et il a la confiance des gens, des électeurs,
16:23qui nous disent que vous faites le bon choix.
16:25– On voit que dans votre électorat,
16:27il y a 50 % de gens qui sont d'accord avec lui.
16:29– Oui, moi, ce sondage m'a un peu interrogé.
16:32Je pense que c'est un peu plus, honnêtement.
16:34Et je pense que ça va monter dans les prochains jours.
16:36– Qu'est-ce que vous ressentez vous ?
16:38– Je vais vous dire la vérité.
16:40Depuis des années, je suis engagé chez LR.
16:42On provoquait un peu l'indifférence.
16:44Personne ne s'intéressait à nous.
16:46D'ailleurs, les scores le prouvent, ce qu'on fait.
16:48– Il y a eu un petit frémissement, quand même.
16:50– Oui, mais il y a tellement de gens qui ont été déçus.
16:53Moi, j'ai été candidat aux législatives dans le Tarn,
16:55chez moi, en 2022.
16:57Les gens me disent tous, en tout cas,
16:59les électeurs qui ont voté RN, LR, on vous a essayé,
17:01ça n'a pas marché.
17:03Sarkozy a eu des promesses sur l'insécurité.
17:05Souvent, ce que disent les gens, c'est
17:07on nous avait vendu le Karcher, on a eu Kouchner.
17:09Kouchner, c'est un ministre de gauche
17:11qui était dans le gouvernement de Sarko.
17:13– Il a 22 ans.
17:15– Vous me donnez des leçons à moi.
17:17Merci, j'ai été sympa avec vous.
17:19Franchement, Guilhem, ça me fait beaucoup de peine.
17:21Je vous rappelle, avec le sac de riz.
17:23– Exactement.
17:24Du coup, il y a eu beaucoup de déceptions
17:26pour des électeurs de droite.
17:27Et en plus, Nicolas Sarkozy, on en avait parlé tout à l'heure.
17:29– Nicolas Sarkozy, ancien président.
17:31– Oui, mais il ne nous soutient plus aujourd'hui.
17:35Aux élections européennes, il a dit,
17:37j'aime beaucoup François-Xavier Bellamy,
17:38mais je ne le soutiendrai pas.
17:39Aux dernières présidentielles, il a dit…
17:41– Moi, j'aime beaucoup Daniel Moreau, mais je ne la pêcherai pas.
17:43– Et on dit que Nicolas Sarkozy devrait s'exprimer
17:45dans les prochains jours pour condamner la décision d'Éric Ciotti.
17:48– Ah oui, d'accord.
17:49– Et Bellamy, d'ailleurs, ne suit pas Éric Ciotti non plus.
17:51– Il a suivi Maupassant.
17:52– Et Bellamy est le nouveau chef autodésigné par le bureau du parti.
17:57Ils ont essayé d'avoir…
17:58– Non, ils ont aussi décidé…
17:59– Le bureau est illégal.
18:00– François-Xavier Bellamy et Annie Gennevard, absolument.
18:02– Mais la tenue du bureau est illégale, donc non.
18:04– Il faut quand même raconter pour les téléspectateurs.
18:05Donc, puisqu'ils n'ont pas pu organiser ce bureau,
18:07puisque la porte était fermée à clé par Éric Ciotti,
18:09ils sont allés ailleurs.
18:10Ils ont voté à l'unanimité l'exclusion d'Éric Ciotti.
18:12Ils sont revenus avec Annie Gennevard, qui avait un double déclé,
18:15qui a pu entrer, pour essayer d'exfiltrer Éric Ciotti,
18:18qui a ensuite dû se rendre sur CNews pour faire une interview
18:20avec Christine Kelly, où il a annoncé qu'il restait président des Républicains.
18:24Et donc là, on en est là, avec deux camps dans un même siège,
18:28et on ne sait pas qui va finir par faire déménager l'autre.
18:31– Il faut quand même donner une explication,
18:33parce que la scène, elle paraît un peu ahurissante.
18:35Pourquoi Éric Ciotti, il fait ça ?
18:36Parce que ce matin, il regarde la télé,
18:38et il voit des matinales où on a des représentants de la droite,
18:40Aurélien Pradié, député LR.
18:42– Ah, j'ai vu qu'il n'a pas pu voter, lui.
18:43– Mais surtout, lui…
18:44– Il s'est trompé de bureau de vote.
18:45– Non, ça c'est Aurélien Taché.
18:46– Ah, c'est vrai, c'est l'autre.
18:47– Aurélien Pradié, il était LR.
18:48– Elle est fille, encore.
18:49Elle est fille, c'est toujours les champions.
18:51Il s'est trompé de bureau de vote.
18:52– Mais Aurélien Pradié, il a dit, il faut mettre Éric Ciotti hors d'état de nuire.
18:56Il a dit, on va aller le chercher dans son bureau.
18:58– Juste, Éric, il a fait ça pour des raisons de sécurité.
19:00Il s'est dit, il y a des gens qui ont envie d'aller me chercher par la force.
19:03– Il y a eu des mots très forts.
19:05– Un peu excessifs, quand même.
19:06– Il y a un ancien sénateur LR,
19:08qui a d'ailleurs susurré à Emmanuel Macron l'idée de la dissolution,
19:10qui a comparé Éric Ciotti à Mussolini.
19:12– Non.
19:13– Il y a Xavier Bertrand qui a traité Éric Ciotti de collabo.
19:16Donc ça veut dire que vous allez vous allier avec les nazis.
19:18C'est ça que ça veut dire.
19:19C'est nazifier le RN.
19:20Moi, je ne suis pas sûr que ça marche auprès des électeurs.
19:22– Ce qui m'a fait rire, c'est qu'aujourd'hui,
19:23à leur bureau politique qu'ils ont organisé,
19:25il n'y avait jamais eu autant de chapeaux à plumes.
19:27C'est-à-dire, ils s'étaient planqués pendant des années.
19:29On ne les voyait pas pour nous soutenir.
19:30– C'est quoi les chapeaux à plumes ?
19:31– Vous pensez à les vérifier, là ?
19:32– Non, mais c'est les barons.
19:33C'est Xavier Bertrand, c'est Valérie Pécresse.
19:35Moi, je me suis engagé pour Valérie Pécresse dans sa campagne présidentielle.
19:38– Ah merde.
19:39– Mais juste après, elle nous dit quoi ?
19:40À 20h02, elle dit, je vais voter Macron,
19:42alors qu'il y avait la promesse d'avoir une rupture avec Macron.
19:44– Vous n'êtes pas parti à ce moment-là ?
19:45– Et puis juste après, on essaye de faire une coalition avec lui
19:48pour obtenir des postes au gouvernement.
19:49C'est ça la réalité, alors qu'on n'a rien à voir avec Macron.
19:51– Mais vous êtes resté, monsieur, à ce moment-là.
19:52À l'époque, vous êtes resté.
19:53Pourquoi vous n'êtes pas parti à ce moment-là ?
19:54Pourquoi est-ce que l'appel du RN n'est pas si…
19:57puisque vous avez l'appel du RN et que vous dites qu'à 20h02…
20:00– Déjà parce que pendant la campagne présidentielle,
20:01elle n'avait jamais dit qu'elle allait pactiser avec Macron.
20:03– Mais d'accord, mais une fois que ça a acté,
20:04une fois qu'elle dit qu'elle va, qu'elle demande,
20:06qu'elle a un consigne de vote qui est d'aller voter Macron,
20:09à ce moment-là, vous voulez vous désolidariser et partir ailleurs ?
20:12En l'occurrence, le RN qui semble être si attractif pour vous.
20:14– Non, moi à ce moment-là, je me suis engagé avec Eric Ciotti,
20:17avec Laurent Wauquiez, parce que c'était ceux qui défendaient
20:19une ligne de rupture totale avec Macron.
20:21Et je me suis dit, ils vont reconstruire de l'intérieur LR.
20:23Moi je me suis dit, en fait, LR, je me suis engagé dans ce parti,
20:26le parti était déjà tout en bas.
20:27Et je me suis dit, on va reconstruire les choses de l'intérieur,
20:30on va améliorer le fonctionnement, on va renouveler les méthodes,
20:32les pratiques, les visages, on va changer le truc de l'intérieur
20:35et ça aura peut-être de la gueule, on reviendra un peu au temps du RPR.
20:38Moi je ne l'ai pas connu, mais visiblement nos aînés,
20:40ils disent que c'était le parti qui arrivait à allier, en fait,
20:43la France qui galère et la France qui va bien.
20:45– C'est raté, c'est raté, c'est explosé en fait.
20:48– Justement, c'est parce que c'est raté que nous, on se dit,
20:50il faut aujourd'hui se coaliser avec ceux qui ont nos idées
20:53et qui sont dans une bonne voie pour gagner.
20:55– Il faut y avoir une victoire ou pas ?
20:57– En tout cas, il le faut.
20:58Et vous l'avez dit tout à l'heure, Cyril, ça va se jouer à peu de choses.
21:01Moi je pense qu'entre le bloc de la NUPES
21:03et le bloc autour de Jordan Bardella,
21:05ça peut se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près,
21:07une majorité à l'Assemblée.
21:08– C'est ça.
21:09– Si les électeurs se tournent vers le camp des patriotes,
21:13de ceux qui aiment la France, de ceux qui veulent la sauver,
21:15de ceux qui ont compris que la France était dans une situation
21:19très compliquée en fait, sur plein d'aspects,
21:22si on se coalise, si vous nous donnez de la force,
21:25on pourra peut-être redresser le pays.
21:27– C'est ça que vous allez réussir, redresser le pays.
21:30– En tout cas, moi ce que j'entends des gens,
21:32beaucoup d'électeurs de droite, c'est qu'il y a une espérance qui est forte.
21:35Il y a une espérance.
21:36Moi je n'ai jamais vécu, en tout cas, chez LR aussi forte.
21:38Pendant la campagne européenne, on se disait,
21:40ah oui, peut-être qu'on va gagner 1, 2, 3 points.
21:42Mais bon, pour faire quoi ? Pour faire 8% ? 9 ?
21:45On ne change rien en faisant 9%.
21:47Moi je m'engage parce que j'ai envie qu'on améliore le quotidien des gens.
21:50On le disait tout à l'heure, les gens galèrent tellement.
21:53Si on s'engage juste pour faire 9%, pour être en gros debout la France
21:56en un peu plus, ça sert à quoi ?
21:58Moi j'ai envie qu'on accède au pouvoir et qu'on change la vie des gens.
22:00– Merci Guillaume Carayon d'avoir été avec nous.

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