• il y a 6 mois
Le premier fédéral du parti socialiste dans les Pyrénées-Orientales réagi à l'accord scellé entre les partis de gauche pour la création du Nouveau Front Populaire avant les législatives.

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00:00Et notre invité ce matin, c'est donc le numéro 1 du Parti Socialiste dans les Pyrénées-Orientales
00:04pour évidemment parler des élections législatives, du nouveau Front Populaire
00:08et de cet accord trouvé à gauche hier soir, Baptiste Guillet.
00:11Bonjour Julien Baraillé.
00:12Bonjour.
00:13Une page d'Histoire de France s'écrit.
00:15Déclaration d'Olivier Faure, le patron du PS.
00:17Événement politique majeur selon Jean-Luc Mélenchon.
00:20Le changement est en route.
00:22Ça c'est signé du communiste Fabien Roussel.
00:24Vous êtes aussi enthousiaste, voire extatique vous ce matin,
00:29Julien Baraillé.
00:30Je ne suis pas enthousiaste, je suis réaliste.
00:32Et dans le réalisme aujourd'hui, la solution en France pour pouvoir trouver une issue,
00:37finalement ce non-choix entre Emmanuel Macron et le Rassemblement National,
00:42c'est la gauche.
00:43C'est l'union de la gauche, c'est la capacité de l'ensemble des partis de gauche
00:46de se réunir, soutenus par beaucoup de syndicats, beaucoup d'associations,
00:50beaucoup de personnes de la société civile
00:52qui souhaitent un véritable changement dans notre pays.
00:55Nous avons traversé un certain nombre de crises,
00:58nous avons traversé un certain nombre de réformes très injustes
01:01qui ont fracturé et encore refracturé notre société.
01:04Et là, aujourd'hui, la gauche prend ses responsabilités.
01:07Elle s'unit pour proposer un véritable nouveau programme,
01:10un programme qui répond aux problématiques de la population.
01:13Réaliste seulement ? Pas enthousiaste ? Pas joyeux ?
01:16Il fallait être seulement réaliste ?
01:18Ah non, moi je suis enthousiaste et je suis optimiste.
01:21Mais je crois qu'il faut être dans le réalisme.
01:23C'est-à-dire que la réalité c'est qu'aujourd'hui on a une population qui souffre.
01:27Avec de grosses difficultés sociales,
01:29avec des salaires qui sont beaucoup trop bas
01:31et des grosses difficultés aujourd'hui du quotidien.
01:33Donc le réalisme politique c'est quoi ?
01:35C'est tout simplement qu'il faut que les parties de gauche s'unissent
01:39pour trouver des solutions pour la population.
01:40On va parler du programme dans un instant, Julien Baraillé,
01:42mais est-ce que vous pouvez d'abord nous dire ce matin
01:45comment vont se répartir les candidatures ici,
01:48dans les circonscriptions des Pyrénées-Orientales ?
01:50Pour le moment, il n'y a rien d'officiel, il n'y a rien d'acté.
01:53Quelles étiquettes sur quelles circonscriptions ?
01:56Alors je ne pourrais pas vous répondre.
01:58Pour une raison très simple, c'est que ce matin aura lieu
02:01la finalisation en tout cas sur les circonscriptions
02:05avec un vote au niveau national dans les partis politiques.
02:07Ce n'est pas décidé encore ?
02:09Je pense que c'est décidé, c'est quasiment terminé.
02:12Mais en tout cas, on a quand même un système démocratique
02:14au sein de nos partis qui fait que
02:16tant que les choses n'ont pas été actées
02:18par nos instances nationales,
02:20bien évidemment on ne va pas commencer à commenter.
02:23Donc ça sera officiel dans la matinée, c'est ça ?
02:26Alors normalement, nous au Parti Socialiste,
02:29le Conseil National va se réunir,
02:31d'ailleurs j'en fais partie, à 9h45 ce matin.
02:34Et donc ensuite, je ne sais pas combien de temps ça va durer,
02:37mais en tout cas, on aura normalement une réponse
02:39d'ici la fin de la matinée.
02:40Pour parler franchement, Julien Baraillé,
02:41vous espérez combien ici, sur les quatre circonscriptions
02:44des Pyrénées-Orientales, combien d'investiture
02:46pour le Parti Socialiste ?
02:48Une, deux, trois ?
02:50Alors moi je ne le vois pas comme ça.
02:52Je crois qu'il faut une juste répartition sur le territoire
02:55pour faire en sorte que les différentes forces de gauche
02:58soient le mieux représentées possible.
03:00Et aujourd'hui, honnêtement,
03:02l'importance de la situation,
03:04l'importance de ce que nous vivons,
03:06c'est véritablement que nous trouvions une solution.
03:09Et cette solution, je crois qu'elle est quasiment actée.
03:12On attend juste les instances nationales
03:14pour pouvoir rentrer en campagne
03:16et défendre nos programmes.
03:18Dernière question quand même sur ces investitures.
03:20On a bien compris qu'on n'aurait pas de nom précis ce matin.
03:23Mais quand même, la quatrième circonscription,
03:25c'est un objectif prioritaire pour vous,
03:27pour le Parti Socialiste ?
03:29S'il ne fallait en choisir qu'une,
03:31ça serait celle-ci ou pas ?
03:32Alors est-ce que la quatrième circonscription
03:34est un objectif du Parti Socialiste ?
03:36L'histoire a montré que la quatrième circonscription
03:39a toujours été quand même une circonscription
03:41très proche du Parti Socialiste.
03:43C'est une circonscription sur laquelle on a beaucoup d'élus.
03:45Donc bien évidemment, ça fait partie des circonscriptions
03:48comme d'autres qui sont des circonscriptions
03:50que nous souhaiterions.
03:51Le programme Julien Baraillé, il sera détaillé aujourd'hui,
03:54si j'ai bien compris.
03:55Mais quand même, les grandes lignes.
03:57D'abord, impréalable, on revient sur la réforme des retraites,
04:00la réforme de l'assurance chômage et de la loi immigration.
04:03Ça c'est un début ?
04:04Un début, c'est la brogation de ces trois lois.
04:06Effectivement, parce qu'il faut clairement marquer les choses
04:10et reprendre les choses à zéro sur les choses
04:12qui ont fragmenté notre pays.
04:15Par ailleurs, c'est l'augmentation des salaires généraux.
04:18C'est un peu ça l'idée du programme ?
04:22Le pouvoir d'achat en particulier ?
04:25L'idée du programme, c'est effectivement de trouver des solutions
04:28pour le pouvoir d'achat des gens.
04:31Parce qu'on ne peut pas nier qu'aujourd'hui,
04:33la principale problématique de la population, c'est celle-là.
04:36Donc il faut y répondre.
04:37C'est un enjeu national de trouver des solutions
04:41à toutes ces personnes qui aujourd'hui ne peuvent pas vivre convenablement dans notre pays,
04:45dont une grande partie de ces gens qui ne vivent pas convenablement
04:48tout en travaillant à plein temps.
04:50On ne peut pas l'accepter.
04:51Donc il faut trouver des solutions.
04:53Et ces solutions, on les trouvera.
04:55Vous vous dites que c'est un programme de gouvernement.
04:57C'est vraiment ça ?
04:59Est-ce que vous faites barrage au Rassemblement national
05:01ou vous visez le pouvoir ?
05:03Alors, c'est les deux.
05:06C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si nous proposons ce type de programme,
05:11c'est pour trouver des solutions pour la population.
05:13Parce que clairement, on sait très bien que le Rassemblement national,
05:16s'il devait arriver au pouvoir, n'apportera aucune solution.
05:20Vous l'avez vu encore en début de semaine,
05:22Jean-Nade Bardella qui expliquait il y a à peine quelques jours
05:25qu'il allait revenir sur la réforme des retraites,
05:27dès lundi, parce qu'il pense que les choses sont faites,
05:31en niant totalement l'aspect démocratique finalement de notre pays
05:34et le choix des électeurs.
05:35Il explique, dès lundi, que finalement,
05:37la réforme des retraites, ils ne reviendront pas dessus.
05:39Donc, on voit le vrai visage, là aujourd'hui,
05:42clairement, pour ceux qui ne l'auraient pas vu,
05:44du Rassemblement national.
05:45Ce n'est pas non seulement un Rassemblement national
05:47qui tape sur toute personne qui est différente,
05:50mais c'est aussi un Rassemblement national
05:52qui, s'il arrive au pouvoir,
05:54ce sera la déconstruction sociale.
05:56Julien Barillé, il faut quand même qu'on parle de cette alliance,
05:59large alliance.
06:01Le président Macron, mercredi, a qualifié
06:03ce front populaire
06:05d'alliance indécente.
06:08Il a utilisé le mot indécente.
06:09Léon Blum devrait se retourner dans sa tombe.
06:12Vous faites alliance avec le nouveau parti anticapitaliste
06:15de Philippe Poutou.
06:16Vous répondez quoi ?
06:17Mais qui c'est qui est indécent aujourd'hui ?
06:19Qui c'est qui est indécent ?
06:20Qui c'est qui a amené la France dans la situation dans laquelle elle est ?
06:23Qui c'est qui a fait une dissolution,
06:25qui a mis en place une dissolution
06:26qui nous oblige à effectuer des élections
06:28en à peine 20 jours
06:29et avoir un débat démocratique qui sera très limité ?
06:32C'est bien le président de la République.
06:34Donc un peu de décence.
06:35On va arrêter avec ce genre de déclaration.
06:37Je pense qu'il faudrait qu'il prenne un peu plus d'humilité,
06:40qu'il se rende compte réellement des difficultés
06:42que notre pays traverse
06:44et que sa responsabilité est quand même très très grande dans cette situation.
06:47Julien Barillé, qu'avez-vous de commun avec le nouveau parti anticapitaliste
06:51et Philippe Poutou, vous, au Parti Socialiste ?
06:53Alors, de commun, je vais vous le dire très simplement.
06:56Le nouveau parti anticapitaliste souhaite soutenir le front populaire.
07:01Aujourd'hui, le front populaire, c'est qui ?
07:04Qui sont les partis qui ont négocié hier soir ?
07:07C'est bien le Parti Socialiste,
07:09c'est les écologistes,
07:10c'est le Parti Communiste
07:11et c'est LFI.
07:12Après, au-delà,
07:13toutes les personnes qui veulent soutenir ce programme,
07:16qui vont soutenir ces positions.
07:18On les choisit ces soutiens aussi ?
07:19Alors, on peut choisir des soutiens.
07:21Mais ensuite...
07:22En gros, vous dites, ils ont toqué à la porte,
07:23on a dit oui, tout le monde est le bienvenu.
07:25Leur déclaration du NPA, elle est simple.
07:27Ils ont dit qu'ils souhaitaient soutenir cette initiative.
07:31Pour vous, c'est plus un atout qu'un obstacle, donc, ce ralliement ?
07:35C'est-à-dire, je pense qu'aujourd'hui, vu la situation,
07:38toute la population qui souhaitera
07:41et toutes les associations ou partis politiques
07:44qui souhaiteront aider à ce que ce programme puisse s'appliquer,
07:49je veux dire, à un moment donné, on souhaite quoi ?
07:51On souhaite arriver à gagner,
07:53on souhaite arriver à changer la vie des gens.
07:55Vous verriez qui, vous, comme Premier ministre, si vous gagnez ?
07:58Honnêtement, je vous le dis, aujourd'hui,
08:01le Premier ministre, ce n'est pas la priorité.
08:05Ce n'est pas la priorité ?
08:06De savoir pour qui les Français, si jamais ils votent pour vous ?
08:08Et ça, c'est quelque chose qui est extrêmement nouveau.
08:10Rappelez-vous, 10 ans ou 20 ans en arrière,
08:13aux élections législatives,
08:14il n'y avait pas la mise en avant, en particulier, d'un Premier ministre.
08:18D'abord, on construit...
08:20Carles Delga dit, Jean-Luc Mélenchon,
08:22c'est non, il est disqualifié.
08:24Et ça, c'est un préalable aussi pour vous ?
08:25Pas de Jean-Luc Mélenchon ?
08:26Je crois que c'est un préalable dans le sens où, tout simplement,
08:29aujourd'hui, ce n'est pas la discussion.
08:31Aujourd'hui, on a des élections législatives,
08:34et quand on aura une majorité au Parlement,
08:37ensuite se posera la question de qui est Premier ministre,
08:40et quel est le Premier ministre qui est en capacité de...
08:43Et vous croyez vraiment qu'il y a une possibilité de faire quelque chose
08:46pour la gauche de gagner ici, dans les Pyrénées-Orientales ?
08:48Ça sera ma dernière question.
08:50Oui.
08:51Vraiment ?
08:52Oui, je crois que la gauche est en capacité de gagner,
08:54parce que ne croyons pas que 40% des électeurs
08:58du Rassemblement National aux élections européennes
09:01ne sont pas des gens d'extrême droite.
09:03On n'a pas 40% de fachos dans le département.
09:06On a tout simplement une population qui est en colère,
09:08qui attend des réponses,
09:09et je crois que le Front Populaire, la gauche, le Parti Socialiste,
09:12et l'ensemble des partis dont je vous ai parlé tout à l'heure,
09:15sont en capacité d'amener ces solutions.
09:16Merci beaucoup, Julien Baraillé, d'avoir été notre invité sur France Bleu Roussillon ce matin.
09:20Merci à vous.

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