Avec Hélène VECCHIALI, Psychanalyste, et auteur de plusieurs livres, de « Le Silence des Femmes » et de « Un zèbre sur le divan » - Éditions Albin Michel, et « La tragédie des sauveurs » - Éditions Marabout, et Maïtena BIRABEN, auteure de « La femme invisible » et créatrice avec Alexandra CRUCQ de « Mesdames » - Le nouveau média digital pour les femmes de 45 ans et plus.
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ÉducationTranscription
00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio, on va parler
00:00:08de la relation amoureuse parce qu'elle a quelque chose de particulier, elle peut nous
00:00:13permettre d'améliorer notre confiance en nous, mais elle peut aussi nous détruire.
00:00:18Pas de doute, l'amour est un sentiment qui nous transforme, j'oserais dire pour le meilleur
00:00:24ou pour le pire.
00:00:25Mais si cela semble évident quand on aime quelqu'un d'avoir envie de l'aider à aller
00:00:29mieux, jusqu'où peut-on aller ? Certains thérapeutes rappellent qu'il ne faut pas
00:00:33devenir le thérapeute de son ou sa partenaire, et ils ont certainement raison, ce n'est
00:00:39pas Hélène Vécali notre invitée qui va nous dire le contraire.
00:00:42Et oui, vouloir sauver l'autre, d'abord c'est impossible, et puis en plus ça risque
00:00:48fort de nuire à l'amour, pourquoi ? Et bien c'est ce que nous allons voir durant ces
00:00:52deux heures.
00:00:53Qu'est-ce qu'on peut faire pour aider son ou sa partenaire ? Jusqu'où on peut aller
00:00:57? Est-ce qu'on peut l'aider à sortir d'une addiction peut-être ? Est-ce qu'on peut l'aider
00:01:01à améliorer son estime de soi ? Oui, sans doute.
00:01:04En tout cas, on va voir jusqu'où on peut aller, qu'est-ce qu'il faut éviter de faire,
00:01:08et puis je vous invite évidemment à venir témoigner ou à poser vos questions en nous
00:01:12appelant au 0 826 300 300.
00:01:16Bonjour Hélène Vécali.
00:01:17Bonjour Brigitte.
00:01:18Merci d'être avec nous.
00:01:19Alors vous êtes psychanalyste, auteur de nombreux ouvrages, vous avez écrit notamment
00:01:24ce fameux livre « Maître les pervers, échec et maths » qui est un gros succès et qui
00:01:29existe en poche et qu'on doit toujours se procurer.
00:01:31Et puis le dernier, ça s'appelle « La tragédie des sauveurs » aux éditions Marabout.
00:01:36Alors pourquoi la tragédie des sauveurs ? Parce que ça paraît être chouette quand même
00:01:41de vouloir sauver l'autre, mais pas à n'importe quel prix.
00:01:46C'est bien ça ?
00:01:47Oui, c'est une tragédie parce que la toute première des tragédies, c'est que ces sauveurs
00:01:55savent sauver.
00:01:56Alors vous me direz, en quoi c'est une tragédie ? Parce qu'ils ont commencé très tôt.
00:02:01Les sauveurs en général ont eu une enfance au cours de laquelle ils ont été parentifiés,
00:02:08c'est-à-dire qu'ils ont été dans l'obligation d'être les parents de leurs parents en les
00:02:13aidant, soit parce que la maman était dépressive, soit parce que le papa était alcoolique,
00:02:20soit parce qu'un frère était handicapé, soit parce que tout simplement dans cette
00:02:24famille, il y avait une espèce de tristesse qui planait et qu'ils se sont sentis l'obligation
00:02:31d'éclairer tout ça et d'être un peu un soleil.
00:02:33Donc la première des tragédies, c'est qu'ils ont cru que pour être aimés, il fallait
00:02:39sauver.
00:02:40Et à partir de là, toute leur vie d'adulte est partie sur cette mission.
00:02:44Et voilà, ça c'est une des premières tragédies.
00:02:47Mais est-ce que quand on a envie de sauver l'autre, on va naturellement choisir un compagnon
00:02:52ou une compagne qui a besoin d'être sauvée, qui ne va pas bien ?
00:02:55Souvent, c'est encore mieux d'avoir son sauvé sous la main, comme ça on peut être
00:03:03dans sa mission 24 heures sur 24.
00:03:05Et vous parliez des couples en introduction, effectivement c'est un sujet au sein des
00:03:11couples.
00:03:12Je crois qu'il y a deux cas de figure.
00:03:13Soit le couple se construit justement sur ce modèle-là, c'est-à-dire que tout d'un
00:03:18coup, l'un des deux va rencontrer l'autre, va vouloir le sauver et ils vont faire ce
00:03:23couple-là, sur ce modèle-là, qui est irréversible.
00:03:27Soit le couple va se rencontrer avec une relation équilibrée et puis tout d'un coup, il y
00:03:33a l'un des deux qui va avoir un souci, une difficulté, et là effectivement, celui
00:03:38qui est le plus solide à ce moment-là va apporter son aide et son soutien.
00:03:43Et ça, c'est pas gênant ?
00:03:45Non, là c'est tout d'un coup, on va soutenir l'autre parce que c'est normal et qu'il
00:03:53faut l'aider au plus vite.
00:03:54Et alors, le sous-titre du livre va peut-être surprendre, on veut sauver et on est sauveur
00:04:01par désir d'être aimé ?
00:04:03Oui, le sous-titre, c'est « Le besoin ardent d'être aimé », c'est ce que je disais
00:04:07tout à l'heure, c'est-à-dire que ces enfants qui sont dans des familles où les
00:04:12parents sont un petit peu ou beaucoup défaillants, vont se jeter dans la mission d'aider tout
00:04:20le monde et de sauver tout le monde et ils vont faire ça, on se dit inconsciemment bien
00:04:26sûr quand ils sont enfants, même adultes d'ailleurs, parce qu'ils ont le désir
00:04:31d'être aimés, parce qu'ils se rendent compte que les parents ne sont pas en capacité
00:04:34de les aimer comme ils devraient parce qu'ils ont trop de soucis et donc ils font ça pour
00:04:40être aimés.
00:04:41Et arrivé à l'âge adulte, ils se lancent dans cette mission en se disant, je vais récolter
00:04:46de l'amour.
00:04:47Or la deuxième tragédie, j'en ai mis à peu près une dizaine, c'est qu'ils ne récolteront
00:04:55jamais d'amour.
00:04:56Ils vont récolter de l'admiration, de la reconnaissance, de la gratitude, de la dépendance,
00:05:03mais jamais d'amour.
00:05:04Et ça se termine mal, forcément ?
00:05:07Oui, c'est un duo qui se termine en duel parce que comme le sauveur sait sauver, le sauver
00:05:16va aller mieux.
00:05:17Alors bien sûr, il aura du travail à faire lui-même, il ne sauve pas complètement,
00:05:21mais en tout cas, il lui permet de sortir d'une impasse.
00:05:24Le sauver va aller mieux et là, le sauveur, comme c'est son identité d'être sauveur,
00:05:29s'il n'a plus de sauver, il n'a plus d'identité.
00:05:31Donc inconsciemment, il va essayer de retenir un petit peu l'émancipation de l'autre.
00:05:37L'autre, ça ne va pas trop lui convenir et à partir de là, ça va souvent mal se terminer.
00:05:42Mais alors jusqu'où, Hélène Vécali, on peut aller pour aider celui qu'on rencontre
00:05:48qui par exemple a tendance à être un peu dans une addiction ou qui manque un peu de
00:05:53confiance en lui ?
00:05:54Je pense que si on rencontre quelqu'un qui, dans le premier cas de figure du couple dont
00:06:01je parlais tout à l'heure, si on rencontre quelqu'un qui est vraiment en position de
00:06:08victime et qu'on se précipite pour le sauver, jusqu'où on peut aller, c'est compliqué
00:06:13parce que est-ce que l'autre a envie d'être sauvé déjà ?
00:06:17Oui, bien sûr, mais je veux dire, on peut quand même aider notre partenaire, c'était
00:06:21ça la question.
00:06:22On peut rencontrer quelqu'un qui a tendance à trop fumer et on peut l'aider à sortir
00:06:27de cette addiction.
00:06:28On peut l'aider en proposant et non pas en imposant, c'est-à-dire en disant qu'est-ce
00:06:33que je peux faire pour t'aider éventuellement et voir jusqu'où on peut aller.
00:06:39Mais si l'autre ne bouge pas lui-même, on est dans une impasse là parce qu'on ne peut
00:06:45pas sauver quelqu'un ni contre son gré, ni sans son consentement, ni sans ses actes
00:06:54de réflexion personnelle.
00:06:56Bien sûr.
00:06:57Et en même temps, on se rend compte que dans un couple qui fonctionne bien, en général,
00:07:02ça nous aide à nous sentir mieux, à prendre confiance en nous, à améliorer notre estime.
00:07:07Donc en même temps, le couple est aussi un bon vecteur pour aller mieux.
00:07:12Oui, c'est un bon vecteur pour aller mieux, sauf s'il y a un gros problème, une grosse
00:07:17blessure narcissique ou un gros problème identitaire, parce qu'à ce moment-là, ça
00:07:22ne va pas suffire.
00:07:23C'est-à-dire que tout ce qu'on va recueillir de l'extérieur ne va pas réussir à compenser
00:07:28ce qui manque à l'intérieur.
00:07:29Oui, mais alors c'est terrible, Hélène, avec Yali, parce que ça voudrait dire qu'il
00:07:32ne faut surtout pas aimer ou s'engager avec quelqu'un qui est trop blessé.
00:07:39Alors les pauvres gens qui sont trop blessés, ils font comment ? Ils n'ont pas le droit
00:07:45à l'amour ?
00:07:46Si, bien sûr qu'ils ont le droit à l'amour, mais on peut très bien être très blessé,
00:07:52être dans un couple, justement se sentir mieux grâce à cet amour-là, et puis avoir
00:07:58envie de faire un chemin soi-même.
00:08:00C'est ça, c'est-à-dire que...
00:08:01Et pas tout attendre de l'autre.
00:08:02C'est-à-dire qu'à partir du moment où on est dans un couple et où on attend que l'autre
00:08:06soit notre infirmier ou notre infirmière, c'est compliqué.
00:08:11Oui, ce que vous voulez dire, c'est qu'on peut aimer quelqu'un qui ne va pas bien, mais
00:08:15il ne faut pas vouloir le sauver, il faut juste le laisser faire son chemin.
00:08:20L'aimer suffisamment pour qu'il ait envie de faire son chemin lui-même pour se sortir
00:08:26de ce qui ne va pas.
00:08:27Et si on a envie de le sauver, ça veut dire qu'on a envie qu'il soit dépendant de nous
00:08:31finalement, quelque part.
00:08:33Oui, et puis que peut-être on ne le respecte pas assez et qu'on ne se respecte pas assez
00:08:37soi-même, parce que sauver l'autre de façon excessive, ça prouve qu'on a soi-même une
00:08:46blessure, une grande blessure.
00:08:48Et de toute façon, et ça on l'entend quand même assez souvent, on aime l'autre et on
00:08:53croit que parce qu'on l'aime, on doit se sacrifier pour lui, enfin tout ça c'est des
00:08:59fausses idées.
00:09:00Oui, parce que si on est dans l'abnégation totale et l'oubli de soi, eh bien on comprend
00:09:07bien qu'on n'a pas sa place dans le couple.
00:09:09Ceci étant, même le pire n'est pas sûr, il y a des couples qui fonctionnent admirablement
00:09:15bien sur le mode sauveur-sauvé.
00:09:17Chacun a trouvé son système, il y en a un ou une qui sauve, l'autre qui est victime,
00:09:23et puis ils arrivent à fonctionner.
00:09:26Ce qu'il faut voir, c'est quand tout d'un coup il y en a un qui souffre, et que l'autre
00:09:35ne le reçoit pas, et qu'on ne modifie pas ce qui se passe.
00:09:37Mais si on est sauveur, il ne faut pas s'attendre à ce moment-là que quand on va aller un
00:09:44peu moins bien, l'autre nous sauve.
00:09:46Ah non, quand on est sauveur, il faut être fort, solide, en acier absolu, parce que c'est
00:09:55la fameuse métaphore de l'ambulancier qui vous plaît tant.
00:09:59Quand il y a un ambulancier, sauveur, qui a son patient qui est à l'arrière de l'ambulance
00:10:05et qui roule, on sait très bien qu'à aucun moment il ne va pouvoir s'arrêter, puis
00:10:10tout d'un coup dire j'en ai marre, allez aide-moi, prends le volant, moi je me mets
00:10:14derrière.
00:10:15Ça, ça ne marche pas.
00:10:16Donc sauveur-sauvé, vraiment quand c'est, pas un sauvetage ponctuel, mais quand c'est
00:10:22vraiment une mission de vie, et bien à partir de là, c'est irréversible.
00:10:27C'est-à-dire que d'ailleurs dans mon livre, je donne plusieurs exemples et je raconte
00:10:31qu'à un moment, il y a un monsieur qui a rencontré une femme qui allait très mal,
00:10:36qu'il la sauve, qui vraiment est en permanence en soutien, à l'aider, à vraiment tout faire
00:10:44pour la sauver.
00:10:45Puis un jour, il rentre du travail, sa femme lui dit ça va, et là il s'écroule, il dit
00:10:49non, ça s'est très mal passé, j'ai eu des gros soucis.
00:10:53Et sa femme lui dit, je suis désolée, tu ne m'en parles pas, parce que moi aussi, je
00:10:56ne vais pas bien.
00:10:57C'est-à-dire que le jour où tout d'un coup, il dit, renvoie-moi un peu l'ascenseur, là
00:11:01je suis fatiguée, c'est non, c'est non, les rôles sont distribués, la règle est établie
00:11:09et c'est fini, on ne peut plus changer.
00:11:11Et donc, on se rend bien compte, évidemment, que de se positionner en tant que sauveur,
00:11:17le prix à payer, à un moment donné, peut être un peu fort, c'est ce que vous êtes
00:11:22démontré dans le livre, même si au départ, on a l'impression que ça part d'un beau
00:11:27sentiment d'amour.
00:11:28Oui, ce sont des belles personnes, les sauveurs et les sauveuses sont des belles personnes,
00:11:32ce sont des gens qui sont capables, justement, d'abnégation, de s'oublier, pour être
00:11:38complètement dévoué à l'autre, donc c'est au départ des belles personnes, mais ce qu'elles
00:11:46attendent, elles ne l'obtiendront jamais, de l'amour, elles ne l'obtiendront jamais,
00:11:49elles n'obtiendront, comme je disais tout à l'heure, de la reconnaissance, de la gratitude,
00:11:54mais jamais d'amour, des remerciements, mais ce n'est pas d'amour.
00:11:57Et voire, à un moment donné, un rejet, puisque l'autre, qui ira mieux, pourra rejeter son
00:12:03sauveur.
00:12:04À un moment où il va mordre la main qui l'a nourrie, parce que le sauvé aussi vit
00:12:07des tragédies.
00:12:08Ce n'est pas le sujet de mon livre, mais bien évidemment, j'en parle, les tragédies du
00:12:12sauvé, j'en citais que deux, mais la toute première des tragédies, c'est qu'il est
00:12:18en dette.
00:12:19Parce que l'autre l'a vraiment aidé, donc il est englouti par une dette qui est non
00:12:25remboursable.
00:12:26Parce que souvent, on sauve sa vie, l'autre lui a sauvé la vie.
00:12:30Il a sauvé d'une dépression, d'un burn-out, d'une envie de se suicider.
00:12:35Donc, ça ne peut pas être remboursé, ça.
00:12:38Donc, il y a cette dette qui est irremboursable et qui fait que le sauvé se sent très très
00:12:44mal.
00:12:45Et puis, une deuxième tragédie, c'est que l'autre a été témoin de sa déchéance.
00:12:50L'autre a été témoin de « j'étais moins que rien, je n'arrivais pas à me sortir
00:12:55de là tout seul, je me suis mise dans une situation impossible ».
00:12:58Et c'est vrai qu'on n'aime pas toujours garder devant soi quelqu'un qui nous a vu
00:13:04dans cet état-là.
00:13:05Eh bien, on va en parler avec vous sur Sud Radio 0826 300 300, n'hésitez pas, c'est
00:13:09Véronique qu'on retrouve dans un instant.
00:13:16Sauver l'autre, non, l'aider, oui, mais ne pas le ou la sauver, c'est le propos d'Hélène
00:13:22Vécalie qui est avec nous à l'occasion de ce livre « La tragédie des sauveurs »
00:13:27aux éditions Marabout.
00:13:28Véronique est avec nous maintenant.
00:13:30Bonjour Véronique.
00:13:31Oui, bonjour Brigitte, bonjour Hélène.
00:13:34Donc, le problème du sauveur, j'y ai déjà réfléchi parce que j'ai eu vraiment tous
00:13:42les schémas, une inversion parentale, c'est-à-dire que je suis venue en aide à mes parents.
00:13:45Je pensais que c'était ma mère qui était malheureuse, mais en y réfléchissant, je
00:13:49pense que c'était mon père et j'étais toujours avec lui, je l'ai aidé beaucoup.
00:13:54A 16 ans, il est décédé, donc là je me suis retrouvée seule et cette fois j'ai
00:13:59aidé maman.
00:14:00Donc, c'est-à-dire que moi, je me suis mis totalement en retrait au moment de l'adolescence,
00:14:04je ne sortais pas, j'étais…
00:14:05Donc, une vraie sauveuse.
00:14:07Oui, une vraie sauveuse, hyper sensible.
00:14:10Et ensuite, lorsque je suis arrivée à l'âge où on fréquente et où on se met en couple,
00:14:16j'ai choisi quelqu'un qui était dans la souffrance, alors que j'aurais pu être
00:14:20avec des hommes parfaitement équilibrés, joyeux.
00:14:23Non, j'ai choisi quelqu'un de malheureux en fait, qui avait aussi un parcours difficile,
00:14:27un père absent, une mère dépressive.
00:14:29Voilà, ça a construit quelque chose de très très bancal par la suite.
00:14:33Ensuite, professionnellement, la même chose, j'ai toujours pris des challenges, je n'ai
00:14:38jamais pris des travaux qui étaient tranquilles, j'ai toujours essayé de sauver des situations
00:14:43dans des entreprises, dont Grosse Fatigue et autres, et vampiriser aussi par un éclat.
00:14:49Enfin, il faut vraiment être…
00:14:51Merci, merci d'être avec nous Véronique, parce que nous avons le prototype de la sauveuse,
00:14:57Hélène Vécalie.
00:14:58C'est un cas d'école.
00:15:01Oui, c'est exactement ça, un cas d'école.
00:15:04Mais c'est intéressant ce que vous racontez Véronique, parce que Hélène Vécalie nous
00:15:07l'a dit dans l'intro, je ne sais pas si vous avez entendu, que très souvent le
00:15:11sauveur ou la sauveuse a essayé de sauver ses parents.
00:15:15Donc là, non seulement votre père, mais votre mère.
00:15:17Voilà.
00:15:18Alors après, on dit qu'on ne choisit pas ses parents, je suis pas si sûre, parce que
00:15:22j'ai lu le bouquin de Gounel dernièrement, qui est Bienvenue au paradis, et c'est assez
00:15:27intéressant quand il dit qu'en fait, si on a des parents qui sont difficiles, on développe
00:15:33des capacités qui sont presque surhumaines et j'en suis un petit peu persuadée aussi.
00:15:38Donc quand on arrive à un âge adulte et quand on prend de l'âge, tout ça, ça devient
00:15:43bénéfique en fait.
00:15:44C'est ce qu'on appelle la résilience.
00:15:47Vous avez su de votre handicap, si je puis dire, parental, en faire une force.
00:15:52Oui, c'est vrai qu'il y a un handicap, ça rend plus fort.
00:15:54Et donc actuellement, ce qui est drôle, c'est que j'ai rencontré une personne qui est elle
00:15:59aussi sauveuse.
00:16:00Ah !
00:16:01Et oui, alors dans ce cas, c'est magnifique.
00:16:03Vous vous sauvez tous les deux ?
00:16:05Tous les problèmes se règlent.
00:16:07Et ça, c'est pas donné à tout le monde, je pense, de faire cette rencontre.
00:16:12C'est-à-dire que, surtout, ce qu'on pourrait peut-être dire d'abord, Véronique, c'est
00:16:17que si vous avez rencontré un homme qui est sauveur, c'est un homme qui va bien.
00:16:21C'est un homme qui va bien, oui, parce que c'est un homme très fort intellectuellement,
00:16:29physiquement, indépendamment.
00:16:31Mais donc, il n'a pas besoin d'être sauvé ?
00:16:33Non, il n'a pas besoin d'être sauvé, oui.
00:16:36Mais comment vous avez fait pour basculer dans un couple plus équilibré, c'est-à-dire
00:16:43d'abandonner votre panoplie de sauveuse ?
00:16:46Ah, écoutez-moi, il n'y a qu'une seule solution.
00:16:49Ça va vous paraître un peu bizarre, mais c'est la prière.
00:16:52Il n'y a qu'une chose qui aide vraiment, qui peut vous sauver, c'est de s'en mettre
00:16:56au plus haut, parce qu'on n'est pas grand-chose, et c'est comme ça que je m'en suis sauvée.
00:17:01Moi, j'ai failli avoir la fibromyalgie, j'ai eu un travail très dur.
00:17:05Franchement, c'est vraiment en prenant des inspirations en dehors que j'ai pu même
00:17:11trouver les chemins.
00:17:13Parce que sinon, si on s'en met à sa raison pure, on n'y arrive pas.
00:17:19Oui, on peut aussi, bien évidemment, choisir d'autres chemins.
00:17:24Effectivement, moi, dans mon livre, je propose de se questionner sur les raisons qui nous
00:17:31amènent à être sauveurs, de revisiter son enfance, et puis d'accepter de renoncer
00:17:37à sauver la planète et à imposer son sauvetage, et plutôt à le proposer.
00:17:42Mais j'entends ce que vous dites, d'ailleurs, Jésus était sauveur.
00:17:45Je n'ai pas de comparaison impossible, mais disons que j'ai même choisi, en fait.
00:17:51C'est imposé à moi.
00:17:52Vous savez, il y a des moments, les choses, elles s'imposent.
00:17:54Il faut faire attention dans la vie.
00:17:56Il y a des signes de partout qui arrivent.
00:17:58Véronique, vous parliez de Laurent Gounel et vous parliez de votre spiritualité.
00:18:05Oui, ça donne du sens à sa vie.
00:18:07Ça donne de la force.
00:18:09Ça permet de s'élever, justement, et c'est très bien.
00:18:14Vous avez raison, c'est une puissance nouvelle que vous trouvez grâce à la prière.
00:18:20Je ne peux que vous encourager à continuer, bien sûr.
00:18:23Non, je suis assez détachée de ça.
00:18:25Je suis très critique par rapport à ça.
00:18:27C'est-à-dire qu'il y a des choses qui arrivent dans la vie, malgré soi.
00:18:32On croit tout maîtriser, et il y a des choses qui nous tombent dessus.
00:18:35Et là, franchement, ça mérite réflexion.
00:18:38Vous dites, qu'est-ce qui se passe et comment j'analyse ?
00:18:40Parce que vous êtes beaucoup dans l'analyse, Brigitte.
00:18:42C'est assez extraordinaire.
00:18:43Moi, je vous admire beaucoup.
00:18:44Il faut se poser des questions.
00:18:47Il ne faut pas ne pas voir, ne pas rester aveugle par rapport à ces situations.
00:18:51On est dans un monde hyper matérialiste.
00:18:54On peut tout avoir, mais on n'a pas besoin de grand-chose, en fait.
00:18:57Et si on arrive à se détacher aussi des personnes toxiques,
00:19:00parce que moi, j'étais avec un homme hyper toxique,
00:19:02et se prendre en charge, parce que c'est dur quand même.
00:19:06On a pris en charge ses parents.
00:19:08Après, on tombe avec une personne toxique qui nous prend en charge en facette.
00:19:15Mais dans le fond, tout est inversé.
00:19:18Si on arrive vraiment à retomber sur ses pieds, c'est difficile.
00:19:21C'est-à-dire qu'on ne va pas nous prendre de tour par les cornes.
00:19:23Et bien, c'est là où on s'en sort.
00:19:25Et ça demande beaucoup d'énergie.
00:19:27Oui, mais j'ai l'impression que je ne comprends pas très bien.
00:19:31Parce que tout à l'heure, vous disiez, il ne faut pas analyser.
00:19:34Il faut se laisser porter par la prière.
00:19:36Dites-moi si je me trompe.
00:19:37Et puis maintenant, vous dites, il faut quand même analyser.
00:19:40Je n'ai jamais dit qu'il fallait se laisser porter par la prière.
00:19:43D'accord, donc j'ai mal compris.
00:19:45Je me suis mal exprimée.
00:19:47Non, non, non.
00:19:48J'ai dit qu'il faut aller chercher les forces ailleurs.
00:19:50Voilà, il faut chercher les forces ailleurs.
00:19:52Voilà, dans l'écoute peut-être.
00:19:55Oui, enfin, vous avez cherché ailleurs.
00:19:57Et ça vous a donné une force qui est en vous.
00:20:00Je crois qu'on peut dire ça de manière plus synthétique.
00:20:03Aujourd'hui, vous vous êtes posé.
00:20:06Et du coup, vous n'avez plus besoin de sauver l'autre.
00:20:08Et vous avez pu rencontrer quelqu'un avec qui il y a une relation harmonieuse.
00:20:13Oui, être posé, c'est être à sa place.
00:20:15Vous avez raison.
00:20:16Quand vous dites poser, c'est être à sa place.
00:20:18Oui, j'ai trouvé ma place.
00:20:19Bravo.
00:20:20Oui, bravo.
00:20:21Merci beaucoup.
00:20:22Je vous en prie.
00:20:24Vous m'aidez aussi.
00:20:25Merci beaucoup.
00:20:26Écoutez, merci aussi de votre témoignage qui peut en aider d'autres.
00:20:29Merci Véronique.
00:20:30Merci Véronique.
00:20:31Merci, au revoir.
00:20:32On fait une petite pause et on se retrouve dans un instant avec notre sexy news.
00:20:36C'est Flore Chéry qui nous rejoint.
00:20:38Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:20:40C'est l'instant sexy news.
00:20:42Eh bien Hélène Vécali, nous retrouvons Flore Chéry dans quelques mois.
00:20:46Il va faire beau et nous pourrons aller sur la plage, c'est ça ?
00:20:50Oui, c'est ça.
00:20:51C'est bientôt l'été.
00:20:52Le soleil timide commence d'ailleurs à arriver sur la France.
00:20:55Et comme chaque année, la plage va cristalliser toutes les attentions et les tensions.
00:21:00L'année dernière, déjà un sondage IFOP sortait ce chiffre choc.
00:21:04Une femme sur deux avait déjà ressenti une forme de harcèlement sur la plage,
00:21:10comme des gestes grossiers ou des regards insistants.
00:21:14Ce chiffre est assez intéressant à analyser parce qu'il est presque politique.
00:21:17C'est surtout deux catégories de population sur lesquelles il est surreprésenté.
00:21:22Les jeunes femmes de 18 à 24 ans et les femmes d'extrême gauche.
00:21:26On peut se poser plusieurs questions.
00:21:28Comment on reconnaît des femmes d'extrême gauche en maillot de bain ?
00:21:32Est-ce qu'elles ont le sein gauche plus lourd que le sein droit ?
00:21:36Ça penche trop à gauche.
00:21:39Lorsque l'on fait un sondage, il y a plusieurs questions qui sont posées,
00:21:43notamment l'âge de la personne et pour qui on vote.
00:21:46Est-ce qu'on est en couple ou pas ?
00:21:48Il y a aussi des questions intéressantes.
00:21:50Est-ce qu'on s'estime jolie ou pas jolie ?
00:21:52Elle est notre valeur auto-évaluée.
00:21:56Il y a aussi une surreprésentation chez les femmes jolies qui s'estimaient jolies.
00:22:01Ça paraît plus évident.
00:22:03En tout cas, 18-24 ans, extrême gauche.
00:22:05Plusieurs questions.
00:22:06Est-ce que l'on est de facto plus harcelé quand on est jeune
00:22:08et que l'on oublie avec le temps la pression du harcèlement ?
00:22:11C'est peut-être possible.
00:22:12Est-ce que le niveau de tolérance à la violence a changé en dix ans ?
00:22:16Est-ce qu'appartenir à un camp politique nous sensibilise plus facilement
00:22:20à un certain type de comportement ?
00:22:21Ou est-ce que la jeune génération est confrontée à plus d'incivilité
00:22:24sur les plages qu'auparavant ?
00:22:26C'est peut-être aussi un mélange des trois,
00:22:28mais en tout cas, c'est un chiffre qui est en nette augmentation.
00:22:32Et il n'empêche que cela change légèrement la couleur des plages.
00:22:35Il y a la disparition du topless,
00:22:37à la fois pour des raisons de prise de conscience sur le cancer de la peau,
00:22:41mais aussi pour des raisons de comportement incivique,
00:22:43notamment un comportement qu'on ne voyait pas avant.
00:22:45Les femmes qui ont peur...
00:22:47Je m'excuse de vous couper, mais c'est important.
00:22:49Je me suis renseignée.
00:22:51On n'a pas plus de cancer de la peau quand on bronze les seins nus
00:22:55que les seins couverts.
00:22:57Le sein n'est pas un vecteur supplémentaire de cancer de la peau.
00:23:02Je suis d'accord.
00:23:04Vous avez raison.
00:23:06Les personnes qui ne le faisaient pas mentionnaient cette raison-là.
00:23:09C'est une raison inconsciente.
00:23:11Elle n'est pas forcément vraie.
00:23:13Elle n'est pas juste.
00:23:15Les gens ne le font pas pour cette raison.
00:23:17Le bronzage était la mode des années 80-90.
00:23:19Il y a eu une sorte de retour en arrière.
00:23:22L'exposition de la peau de façon générale...
00:23:27Même le vieillissement n'est plus sensibilisé
00:23:29au fait que la peau peut vieillir au soleil.
00:23:31Ça a impacté de façon générale.
00:23:33Bien sûr que si on s'expose énormément au soleil,
00:23:37on peut plus facilement avoir un cancer de la peau.
00:23:40Mais ce n'est pas parce qu'on a exposé ses seins nus.
00:23:42Les gens, inconsciemment, font le lien dans leur tête.
00:23:47C'est l'argument qui revenait en petit 1
00:23:49avec les comportements inciviques.
00:23:51Un comportement incivique qui vient d'apparaître,
00:23:53c'est les femmes qui ont peur qu'on les prenne en photo
00:23:55et qu'on les publie sur les réseaux sociaux.
00:23:57Ça n'existait pas il y a 20 ans.
00:23:59C'est un comportement supplémentaire.
00:24:01Il y a des dispositifs municipaux qui se déploient.
00:24:03Je pense à Safer Play.
00:24:05C'est un dispositif qui a été lancé par la ville de Marseille en 2022.
00:24:10Une application qui permet de faire appel à des médiateurs
00:24:13dans les cas d'harcèlement signalé via l'appli.
00:24:16Les médiateurs devraient sensibiliser
00:24:18les personnes qui ont des comportements déplacés
00:24:20et éduquer au consentement.
00:24:22Ce dispositif s'accompagnait aussi d'une campagne de publicité
00:24:25plus générale dans la ville.
00:24:27Dans ce même sondage, on apprend que ce type de dispositif
00:24:30qui est censé sécuriser les femmes
00:24:32n'invite pas forcément les femmes à se libérer sur la plage.
00:24:35Au contraire, le fait d'évoquer les violences
00:24:37et les comportements inciviques à la plage
00:24:39les invite plutôt à la prudence et à la pudeur.
00:24:42On peut aussi voir dans cette tendance pudique
00:24:45quelque chose de très français.
00:24:47En 2019, alors que seulement 22% des Français
00:24:50se concédaient à avoir déjà bronzé sein de nu,
00:24:53les Allemandes étaient elles 34%
00:24:55et les Espagnols 48%.
00:24:57Pourquoi ces chiffres si élevés chez nos voisins ?
00:25:00Principalement parce que l'Allemagne est le berceau du naturisme
00:25:03donc ils ont évidemment un autre rapport au corps.
00:25:05Mais aussi parce que l'Espagne est un pays
00:25:07avec une législation très ouverte sur la nudité.
00:25:09En fait, c'est permis partout d'être nu
00:25:11sauf s'il y a un règlement qui dit l'inverse.
00:25:14En France, c'est le contraire.
00:25:15La nudité est considérée comme de l'exhibition sexuelle.
00:25:18Il faut donc la pratiquer là où il y a
00:25:20un arrêté municipal qui le permet.
00:25:22La plage française est donc un territoire
00:25:24qui est fascinant parce que c'est un lieu
00:25:26d'observation et de crispation des mutations sociales.
00:25:28On y voit l'évolution de la pudeur,
00:25:30l'évolution des rapports entre les hommes et les femmes
00:25:32et l'évolution de notre rapport à notre propre corps.
00:25:34Un monde qui change très vite
00:25:36et qui est souvent très chargé en émotions.
00:25:38Alors moi, je n'ai pas du tout suivi la mode
00:25:40parce que je ne sais pas...
00:25:42Est-ce que la mode des maillots de bain
00:25:44est plus couvrant ? C'est fini les strings ?
00:25:46Je ne voulais pas encore rentrer dans le débat
00:25:48du burkini qui est aussi un débat
00:25:50qui chaque année, évidemment,
00:25:52enflamme les médias.
00:25:54Sans parler du burkini,
00:25:56est-ce que les maillots de bain sont plus couvrants ?
00:25:58Enfin, pas spécialement,
00:26:00je n'ai pas l'impression.
00:26:02Moi, j'ai l'impression.
00:26:04J'ai l'impression qu'il y a
00:26:06de plus en plus de maillots de bain une pièce.
00:26:08De plus en plus de maillots de bain
00:26:10avec des grandes culottes
00:26:12et plus des petits bikinis.
00:26:14Et puis, effectivement,
00:26:16plus de seins nus sur les plages.
00:26:18Ça, c'est clair,
00:26:20mais ce n'est pas nouveau.
00:26:22Il y a aussi un autre facteur que je n'ai pas mentionné dans ma chronique
00:26:24mais qui est vrai, et surtout chez les jeunes,
00:26:26c'est qu'il y a un rapport au corps
00:26:28qui évolue très vite et notamment des complexes.
00:26:30On voit chez les jeunes, il y a beaucoup de sondages
00:26:32qui montrent qu'à cause des réseaux sociaux
00:26:34et des corps transformés, filtrés
00:26:36qu'on voit sur les réseaux sociaux, les jeunes
00:26:38perdent beaucoup d'estime d'eux-mêmes
00:26:40parce qu'ils ne veulent plus aller à la piscine, à la plage,
00:26:42se déshabiller. Ça peut expliquer pourquoi
00:26:44ils prennent des maillots de bain plus couvrants.
00:26:46C'est dommage.
00:26:48Heureusement, il reste les camps naturistes.
00:26:50Il y a quand même
00:26:52beaucoup de camps naturistes en France.
00:26:54C'est 4 millions
00:26:56de naturistes, de pratiquants
00:26:58chaque année qui viennent sur les territoires
00:27:00français. 2 millions de Français, 2 millions d'étrangers
00:27:02qui viennent d'Allemagne
00:27:04et de pays nordiques
00:27:06sur nos terres.
00:27:08On a une très belle population
00:27:10naturiste en France
00:27:12qui a du coup
00:27:14une cohabitation un petit peu originale
00:27:16avec ces populations où la pudeur
00:27:18revient sur les plages.
00:27:20Je pense que le naturisme fait de bien
00:27:22à beaucoup de monde en ce moment.
00:27:24Merci en tout cas, Fleur Chéry,
00:27:26de ce sondage.
00:27:28Je serais assez pour que
00:27:30chacun puisse être libre
00:27:32de bronzer comme il a envie.
00:27:34Jusqu'à présent, ce n'est pas interdit
00:27:36de bronzer les seins nus sur une plage.
00:27:38Il faut quand même le rappeler.
00:27:40Normalement, l'exhibition sexuelle,
00:27:42c'est un peu compliqué.
00:27:44L'exhibition sexuelle, c'est le torse nu.
00:27:46Il y a une sorte de tolérance dans les rues.
00:27:48Sur les plages, c'est autorisé.
00:27:50En revanche, on ne peut pas être les seins nus
00:27:52dans un magasin.
00:27:54Même dans la forêt, normalement.
00:27:56Je ne crois pas.
00:27:58Je ne sais pas.
00:28:00Attention aux loups.
00:28:02Le loup rôde.
00:28:04C'est comme ça.
00:28:06Merci en tout cas, Fleur Chéry.
00:28:08Je rappelle qu'on peut vous retrouver sur votre podcast
00:28:10Fantasme.
00:28:12Un podcast qui explore les fantasmes de vos invités.
00:28:14On peut vous voir aussi
00:28:16au Suite Paradise.
00:28:1812 rue Marie Stuart dans le deuxième.
00:28:20Et surtout, allez voir votre pièce
00:28:22que vous avez écrite.
00:28:245 à 7 ne se joue plus, mais on a Erotic Olympics
00:28:26tout le mois de juin, juillet et août.
00:28:28Notre nouvelle pièce de théâtre.
00:28:30On voit nos sweeties
00:28:32faire de la boxe, de la natation, de la gymnastique
00:28:34et embarquer nos spectateurs avec elle.
00:28:36D'accord.
00:28:38Bon Jeux Olympiques, Fleur Chéry.
00:28:40On continue avec Philippe qui nous a rejoint
00:28:42et qui va répondre à trois questions intimes.
00:28:44Bonjour Philippe.
00:28:46Bonjour Brigitte et bonjour à toute l'équipe
00:28:48qui vous entoure.
00:28:50Et Hélène Vecchiali qui est avec nous
00:28:52et à qui vous pourrez poser une petite question
00:28:54quand vous aurez répondu à mes trois questions d'abord.
00:28:56Avec plaisir.
00:28:58Philippe, première question.
00:29:00Est-ce que...
00:29:02Est-ce que vous avez déjà été tenté par le naturisme ?
00:29:04Je l'ai pratiqué.
00:29:06Vous l'avez pratiqué.
00:29:08Vous ne le pratiquez plus ?
00:29:10C'est-à-dire qu'en vieillissant,
00:29:12vous voyez...
00:29:14Alors quoi en vieillissant ?
00:29:16Vous allez voir, c'est tout bête.
00:29:18Je me suis dit que
00:29:20à mon âge qui est déjà avancé,
00:29:22je n'étais pas forcément
00:29:24la star idéale pour
00:29:26parader sur la plage.
00:29:28Oui mais je ne pense pas que le naturisme
00:29:30ce soit de l'exhibition pour montrer sa belle
00:29:32stature corporelle.
00:29:34Oui.
00:29:36Vous avez sans doute raison.
00:29:38Mais à un moment
00:29:40je faisais ça.
00:29:42C'est vrai que maintenant,
00:29:44il faut dire aussi que j'ai fait beaucoup de navigation
00:29:46et tout nu sur un bateau, c'est dangereux.
00:29:48Ah ça c'est autre chose.
00:29:50Oui.
00:29:52Quand vous avez à surveiller
00:29:54tout ce qui est
00:29:56voile, phoque et compagnie,
00:29:58encore les catamarans, on peut bitcher avec.
00:30:00C'était assez sympa.
00:30:02Mais on a fait effectivement
00:30:04des séances.
00:30:06On m'a dit qu'on était
00:30:08quasi nus toute la journée.
00:30:10C'est-à-dire que quand vous
00:30:12pilotez un truc comme ça,
00:30:14pour lui avoir le moyen de bain,
00:30:16il n'a bouillé pas loin, au cas où on tombe à l'eau.
00:30:18D'accord.
00:30:20Mais bon, c'est anecdotique.
00:30:22Non, c'est tout à fait intéressant.
00:30:24Troisième question, Philippe.
00:30:26Est-ce que vous êtes tenté par le polyamour ?
00:30:28Ah, ça m'est arrivé plusieurs fois.
00:30:30Vous avez tout fait, vous, Philippe.
00:30:32À mon âge, oui, c'est normal.
00:30:34Pourquoi hélas ?
00:30:36Pas hélas, non. Je dis hélas.
00:30:38Hélas pour mon âge.
00:30:40Quand on est vieux,
00:30:42on aimerait être plus jeune.
00:30:44Mais effectivement, si je raconte...
00:30:46Troisième question, Philippe.
00:30:48Est-ce qu'à votre âge, vous bandez encore ?
00:30:50Ah oui.
00:30:52Tout va bien, il n'y a pas de hélas.
00:30:54Oui, tout va bien.
00:30:56Je n'ai aucun problème.
00:30:58Ce n'est pas pour ça que je me plains.
00:31:00Je me sens rassuré.
00:31:02Je me sens rassuré sans problème.
00:31:04Bon, très bien.
00:31:06Vous pouvez poser une question.
00:31:08Hélène Vecchiali vous écoute, Philippe.
00:31:10Moi, aujourd'hui,
00:31:12je vous le dis solennellement,
00:31:14en cette période
00:31:16où on entend tous les jours
00:31:18le mot guerre,
00:31:20je suis en train de lancer
00:31:22une vaste opération pour la paix.
00:31:24La Peace.
00:31:26Et on va même créer un site internet
00:31:28qui va s'appeler Peacebook.
00:31:30Le livre de la paix.
00:31:32Et nous lançons...
00:31:34Mais ça, je voulais en parler à Patrice Fonger,
00:31:36d'ailleurs, pour être sûr
00:31:38que Sud Radio soit un relais de cette organisation.
00:31:40On refait, vous savez,
00:31:42les grands concerts qui ont eu lieu
00:31:44à l'époque de Bob Geldof,
00:31:46où les Beatles chansaient
00:31:48Give Peace a Chance,
00:31:50We are the World, etc.
00:31:52D'accord. Et alors, c'est quoi, votre question, justement ?
00:31:54Alors, ma question, c'est pourquoi
00:31:56aujourd'hui, on ne parle
00:31:58pas de paix
00:32:00à la radio,
00:32:02y compris de la paix en amour, parce que
00:32:04nous avons les viols permanents des femmes.
00:32:06Là, nous, pris en charge des déclarations
00:32:08par la police,
00:32:10on vit dans une société violente.
00:32:12On vit dans une société violente parce que
00:32:14tous les matins, vous entendez
00:32:16que nous sommes en guerre,
00:32:18alors que moi, je milite pour la paix.
00:32:20Ma question, c'est
00:32:22qu'il faudrait imposer la paix,
00:32:24pas par la force, je ne suis pas quelqu'un de violent.
00:32:26C'est pas une question, là.
00:32:28Dans le couple, nous avons la même problématique.
00:32:30J'insiste,
00:32:32moi, autour de moi, une guerre
00:32:34entre les hommes et les femmes, et ça m'attriste.
00:32:36Il y a vraiment
00:32:38une violence.
00:32:40D'accord, mais votre question,
00:32:42Philippe, s'il vous plaît.
00:32:44Ma question, c'est est-ce qu'elle a une idée
00:32:46pour que la paix règne dans les ménages ?
00:32:48Ecoutez Brigitte Lahaye
00:32:50sur Sud Radio.
00:32:52Oui, alors je suis d'accord avec vous.
00:32:54Là, Hélène,
00:32:56vous touchez un...
00:32:58Non, je dis ça
00:33:00à moitié en plaisantant,
00:33:02mais je plaisante
00:33:04pas du tout, parce que
00:33:06en permanence, les gens
00:33:08qui vous appellent, entendent
00:33:10des réflexions, des
00:33:12suggestions, des questionnements
00:33:14qui leur permettent d'être plus
00:33:16en paix avec eux-mêmes et avec les autres.
00:33:18C'est une certitude.
00:33:20Vous avez donné la réponse, Hélène Vecchiali.
00:33:22Pour être en paix,
00:33:24Philippe, il faut être en paix avec soi-même.
00:33:26À partir du moment où on est en paix avec soi-même,
00:33:28on n'a pas envie de déclarer la guerre à l'autre.
00:33:30Et si
00:33:32une société n'est pas en paix,
00:33:34on a envie de déclarer la guerre.
00:33:36Donc, peut-être que
00:33:38Macron n'est pas en paix avec lui-même.
00:33:40Oui, parce qu'il n'arrête pas de dire
00:33:42« Nous sommes en guerre ».
00:33:48Vous savez ce que c'est, des fois ?
00:33:50Le mauvais karma.
00:33:52Ça existe. Quand vous répétez
00:33:54des...
00:33:56Je ne vais pas dire le terme. Pour moi, c'est une
00:33:58insanité de parler de la guerre.
00:34:00Arrêtez d'en parler, Philippe.
00:34:02Mais vous avez raison. Si on répète sans arrêt
00:34:04quelque chose, on finit par...
00:34:06Vous avez donné la réponse.
00:34:08Moi, je vais répéter la paix
00:34:10tous les jours.
00:34:12C'est mon dernier combat.
00:34:14Parce que
00:34:16à mon âge, je pense qu'après...
00:34:18Vous voyez le mot « combat ». Peut-être qu'il faut
00:34:20l'éviter aussi dans votre vocabulaire.
00:34:22C'est un combat, on va dire,
00:34:24qui n'est pas un combat violent.
00:34:26Ce n'est pas violent.
00:34:28Oui, je pourrais dire « je vais faire la guerre à la guerre ».
00:34:30Mais moi, je vais faire la paix.
00:34:32Vous voyez la nuance ?
00:34:34Faire la paix,
00:34:36c'est tout sauf faire la guerre.
00:34:38Et ça peut être un combat,
00:34:40parce que c'est un combat avec vous-même,
00:34:42avec nos pulsions, nos intérêts.
00:34:44Philippe, on n'est pas
00:34:46dans une émission philosophique. On va en rester
00:34:48là et je vous souhaite...
00:34:50Je vous souhaite beaucoup d'amour,
00:34:52parce que c'est ça l'amour et la paix.
00:34:54C'est exactement ça.
00:34:56C'est comme ça que je le vois.
00:34:58De la même manière, tout à l'heure,
00:35:00je vous écoutais quand on parlait
00:35:02d'alimentation.
00:35:04Par exemple, la cuisine, ça va avec tout le monde.
00:35:06Quand on fait autre chose
00:35:08que d'aller prendre une pizza idiote
00:35:10congelée, quand on fait de la cuisine
00:35:12à quelqu'un ou à nos amis...
00:35:14C'est une preuve d'amour.
00:35:16C'est une preuve d'amour.
00:35:18Merci beaucoup, Philippe. On fait une petite pause.
00:35:20On se retrouve dans un instant sur Sud Radio
00:35:22avec vous, bien sûr, 0826-300-300.
00:35:24A tout de suite.
00:35:32Yann Vécali, psychanalyste, auteur
00:35:34de nombreux ouvrages,
00:35:36notamment la tragédie des sauveurs
00:35:38aux éditions Marabout. Nous évoquons
00:35:40justement ce sujet aujourd'hui.
00:35:42Est-ce qu'on peut sauver l'autre ?
00:35:44Est-ce qu'on peut être le thérapeute de son ou sa partenaire ?
00:35:46Et Lionel est avec nous.
00:35:48Bonjour, Lionel.
00:35:50Bonjour, OJT. Bonjour, Hélène.
00:35:52Bonjour, Lionel. Merci d'être avec nous, Lionel.
00:35:54Merci à vous.
00:35:56Peut-on être un sauveur ?
00:35:58Écoutez, moi, je dois avoir
00:36:00ce complexe-là.
00:36:02Je l'ai été pendant des années.
00:36:04On s'est eu il y a quelques mois sur ce sujet
00:36:06parce que c'est quelque chose qui revient régulièrement.
00:36:08Ça fait partie
00:36:10des choses de couple un petit peu compliquées.
00:36:12Moi, j'avais bien noté
00:36:14il y a quelques années que vous aviez dit qu'on ne pouvait pas
00:36:16être le thérapeute de son partenaire
00:36:18et qu'il fallait faire attention
00:36:20justement à ne pas
00:36:22le devenir.
00:36:24Moi, j'ai eu un parcours un petit peu compliqué
00:36:26avec mon épouse. Elle a fait une très grosse dépression
00:36:28pendant trois ans.
00:36:30Le sketch a duré pendant à peu près cinq ans.
00:36:34Moi, je fais partie des gens qui ne jettent pas
00:36:36les choses, qui les réparent et qui mettent tout en oeuvre
00:36:38pour les réparer.
00:36:40C'est la première fois de ma vie
00:36:42où je suis confronté au fait
00:36:44que je ne puisse pas réparer justement les choses
00:36:46parce que
00:36:48vous vous battez, vous essayez
00:36:50de trouver des solutions.
00:36:52Je suis quelqu'un
00:36:54d'assez
00:36:56démontaire.
00:36:58Du coup, vous retournez
00:37:00tout ce qui se lit,
00:37:02tout ce qui se dit, tout ce qui s'écrit.
00:37:04Vous cherchez conseils
00:37:06auprès de beaucoup de gens.
00:37:08Vous essayez d'analyser tout ce qui se trouve
00:37:10autour de vous. Vous y passez des heures,
00:37:12des jours, des mois
00:37:14pour un résultat proche du néant.
00:37:18C'est très particulier comme situation.
00:37:20C'est très difficile.
00:37:22Vous prenez un mur
00:37:24à chaque passage.
00:37:26Vous prenez des portes dans la tête régulièrement.
00:37:28Vous vous bataillez.
00:37:30Est-ce qu'elle était comme ça
00:37:32quand vous l'avez rencontrée ou c'est juste après ?
00:37:34Non.
00:37:36Moi, ça faisait 25 ans.
00:37:38On s'est séparés depuis, mais ça faisait 25 ans
00:37:40qu'on était mariés.
00:37:42La suite
00:37:44de l'histoire, c'est qu'après ce genre
00:37:46de passage extrêmement complexe,
00:37:48généralement, vous avez des psys
00:37:50qui orientent.
00:37:52De toute façon, il faut bien trouver une solution.
00:37:54Généralement, le psy, il oriente
00:37:56d'abord le travail. Après, est-ce que les
00:37:58enfants sont trop durs ?
00:38:00Le dernier de la liste, généralement, c'est
00:38:02le conjoint.
00:38:04Pendant 25 ans,
00:38:06elle allait
00:38:08plutôt bien, votre compagne ?
00:38:10Oui, mais ça a toujours été
00:38:12des tempéraments
00:38:14un peu pessimistes.
00:38:16Il y a
00:38:18beaucoup d'hérédité aussi
00:38:20de
00:38:22on va dire
00:38:24de dépression.
00:38:26Il y a beaucoup d'antécédents
00:38:28dans sa famille, que ce soit son père, sa grand-mère.
00:38:30Il y a
00:38:32quand même une hérédité.
00:38:34Ma question, c'était
00:38:36quand vous l'avez rencontrée,
00:38:38c'est important pour la suite,
00:38:40quand vous l'avez rencontrée,
00:38:42bien sûr, elle n'était pas
00:38:44en pleine dépression comme ce que
00:38:46vous décriviez tout à l'heure, mais elle avait quand même
00:38:48des tempéraments plutôt dépressifs.
00:38:50C'est ça, il y avait des signes
00:38:52parce qu'elle était luxpée.
00:38:54Évidemment, c'est des milieux qui abîment
00:38:56profondément,
00:38:58qui vous abîment l'âme, il faut être clair.
00:39:00Vous en prenez plein la tête, ça ne vous abîme pas le corps,
00:39:02mais ça vous abîme la tête.
00:39:04Quand on a eu notre première fille,
00:39:06déjà, elle manifestait
00:39:08des signes
00:39:10d'altération
00:39:12de son état.
00:39:14Ça tape un peu sur
00:39:16l'esprit.
00:39:18Pour son bien,
00:39:20je lui avais dit qu'il fallait qu'elle fasse un break
00:39:22le temps que notre fille arrive,
00:39:24que tout se passe
00:39:26bien pour essayer de la préserver au maximum.
00:39:28Ça lui avait fait beaucoup de bien.
00:39:30Elle est retournée dans ce milieu-là après, ça l'a replongée un peu
00:39:32et elle a fait des va-et-vient régulièrement.
00:39:34C'est vrai que c'est une accumulation.
00:39:36De toute façon, vous n'arrivez pas
00:39:38au fond du trou d'un coup.
00:39:40Vous y allez marche par marche,
00:39:42mais vous y allez.
00:39:44Et le dernier en date,
00:39:46grosse remise en question, c'est aussi vis-à-vis
00:39:48de l'âge. C'est-à-dire que 45 ans,
00:39:50presque 50 ans
00:39:52d'ailleurs, et puis un point sur sa vie
00:39:54et puis le travail
00:39:56qui vous oblige à prendre des décisions.
00:39:58C'est une descente.
00:40:00Ce qu'on entend, Lionel,
00:40:02c'est que malgré tout, vous avez choisi quelqu'un
00:40:04qui avait
00:40:06plutôt besoin de vous
00:40:08que...
00:40:10On est bien d'accord.
00:40:12Est-ce que vous pourriez dire
00:40:14que quand vous étiez petit, vous aviez déjà
00:40:16ce tempérament de sauveur ?
00:40:18J'ai toujours aimé réparer les choses
00:40:20et sortir les gens de situations merdiques.
00:40:22Il faut être clair.
00:40:24Donc vous avez le syndrome du sauveur.
00:40:26Oui, tout à fait.
00:40:28Par contre, il y a quelques mois,
00:40:30et c'est ce que j'ai dit à votre collaboratrice,
00:40:32en fait, j'avais pas...
00:40:34Il y a quelques mois, quand on s'est eu,
00:40:36j'en étais là. Et puis, il y a quelques temps,
00:40:38ma nouvelle copine m'a fait
00:40:40le syndrome dépression.
00:40:42Et je me suis rendu compte que
00:40:44je n'ai plus de réserve.
00:40:46Je suis arrivé au bout des réserves, en fait,
00:40:48d'empathie et de sauveur.
00:40:50C'est-à-dire que je...
00:40:52Je me suis vraiment rendu compte
00:40:54à ce moment-là que je n'avais plus de filigre, en fait.
00:40:56Je...
00:40:58Vous n'aviez plus envie de ce rôle-là ?
00:41:00Plus envie.
00:41:02Mais quand vous dites ma nouvelle copine, ça veut dire
00:41:04que vous êtes séparé de votre femme ?
00:41:06Oui, on est divorcés.
00:41:08C'est pareil.
00:41:10Et c'est vrai que je me suis rendu compte à ce moment-là
00:41:12que...
00:41:14que je n'avais plus envie de ce rôle-là.
00:41:16Vous êtes peut-être sauvé, alors ?
00:41:18Vous vous êtes sauvé tout seul, vraiment ?
00:41:20Alors, c'est sûr que... Alors, vous voyez,
00:41:22j'ai toujours quand même ce tempérament
00:41:24parce que dans mon métier,
00:41:26moi, je suis dans le bâtiment, mais je suis une part du bâtiment
00:41:28qui est très particulière. Et c'est vrai que
00:41:30j'aide les gens quand même à mener à bien tous leurs projets.
00:41:32Non, mais on peut
00:41:34aider les gens sans être
00:41:36un sauveur
00:41:38rédimitoire.
00:41:40Et c'est bien
00:41:42d'être généreux, d'aider les autres.
00:41:44Ce qu'il ne faut pas, c'est se perdre.
00:41:46De faire que ça
00:41:48et s'oublier.
00:41:50Et donc, vous avez rompu avec
00:41:52votre nouvelle copine ?
00:41:54Non, non, pas du tout. En fait, elle a bien compris
00:41:56parce qu'elle connaît mon passé, donc elle a bien compris
00:41:58qu'elle s'en est rendu compte, en fait,
00:42:00que je n'avais absolument plus de chiffres
00:42:02et que je n'avais pas accepté...
00:42:04Il fallait qu'elle aille chercher de l'aide ailleurs.
00:42:06Exactement.
00:42:08C'est hors de question.
00:42:10En fait, de toute façon, je me suis rendu
00:42:12compte de quelque chose, c'est que
00:42:14quand vous avez des gens comme ça qui
00:42:16plongent, quand vous avez
00:42:18des personnes qui plongent,
00:42:20vous pouvez les aider en n'étant
00:42:22pas trop loin, mais en fait, le combat,
00:42:24il se mène en eux-mêmes.
00:42:26On ne change pas
00:42:28l'autre.
00:42:30Et en fait, vous pouvez y dépenser
00:42:32mais l'énergie que vous voulez, je peux vous assurer
00:42:34que moi, j'ai une énergie qui est quand même assez redoutable.
00:42:36On l'entend, on l'entend bien du coup, Lionel.
00:42:38Et c'est d'ailleurs pour ça que je vais être obligée
00:42:40de vous couper, Lionel, parce qu'il faut que je laisse
00:42:42la place aux infos. Merci, en tout cas.
00:42:44Merci, Lionel.
00:42:46Avant de laisser la place
00:42:48aux infos, justement, il y a une petite devinette,
00:42:50comme toujours, Hélène Vecchiali. Dans un gangbang,
00:42:52pourquoi les hommes se sentent
00:42:54toujours à la hauteur ?
00:42:56La réponse, ce sera tout de suite après
00:42:58les infos.
00:43:0014h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:43:02Hélène Vecchiali
00:43:04est avec nous. Vous l'avez dit
00:43:06en début d'émission, et on l'entend
00:43:08quand on entend Lionel,
00:43:10on entend que c'est des belles personnes
00:43:12les sauveurs. C'est des personnes qui sont dynamiques,
00:43:14optimistes, qui ont une énergie.
00:43:16Oui, oui, oui. Ce sont
00:43:18des vrais soleils,
00:43:20des gens qui aiment les autres
00:43:22et qui
00:43:24se donnent corps et âme
00:43:26pour les aider
00:43:28au-delà de ce que
00:43:30n'importe qui pourrait faire.
00:43:32Mais souvent, c'est au détriment
00:43:34de leur propre vie.
00:43:36Ils sont animés
00:43:38de cette volonté de sauver
00:43:40et de s'oublier en même temps.
00:43:42Justement, si vous avez
00:43:44envie de sortir de cette tragédie
00:43:46des sauveurs, le titre du livre
00:43:48de Hélène Vecchiali, je vous invite
00:43:50à le lire, à la tragédie des sauveurs.
00:43:52C'est aux éditions Marabout. Avant de donner
00:43:54la parole à Nina, qui nous a rejoint,
00:43:56est-ce que je peux avoir ma réponse à ma devinette ?
00:43:58Hélène Vecchiali, dans un gangbang,
00:44:00pourquoi les hommes se sentent toujours à la hauteur ?
00:44:02Brigitte,
00:44:04je suis nulle avec vos devinettes.
00:44:06Je les trouve jamais.
00:44:08Pas du tout, c'est facile. C'est parce que dans un travail
00:44:10d'équipe, quand il y a une erreur, on peut toujours accuser
00:44:12quelqu'un d'autre.
00:44:14Donc, dans un gangbang, les hommes
00:44:16sont toujours à la hauteur. C'est jamais eux
00:44:18le mauvais.
00:44:20Bonjour Nina.
00:44:22Bonjour Brigitte. Bonjour Hélène.
00:44:24Bonjour Nina.
00:44:26Comment vous dire que
00:44:28je pense être
00:44:30tombée dans la marmite
00:44:32dès la naissance.
00:44:38Vous avez été biberonnée
00:44:40au sauvage.
00:44:42D'abord parce que
00:44:44ce que j'ai compris
00:44:46bien plus tard, ce qu'on pourrait appeler
00:44:48un bébé médicament,
00:44:50c'est que je suis venue
00:44:52sauver ma mère de son
00:44:54impossibilité précédente
00:44:56d'avoir des enfants.
00:44:58Donc, je lui ai prouvé,
00:45:00je suis arrivée comme
00:45:02l'enfant roi, l'enfant
00:45:04sauveur, et de lui permettre
00:45:06de prouver aux autres
00:45:08personnes de sa famille qui, à un moment
00:45:10donné, lui disaient, mais de toute façon, il faut que tu
00:45:12te fasses une idée, tu n'auras jamais
00:45:14d'enfant, et puis c'est comme ci, et c'est comme ça.
00:45:18Donc, je suis arrivée
00:45:20un peu inespérée
00:45:24et ça m'a mis de suite
00:45:26la charge
00:45:28de sauver
00:45:30parce que
00:45:32je réfléchissais...
00:45:34Votre maman était un peu déprimée ?
00:45:36Elle était un peu...
00:45:38Oui, elle a vécu
00:45:40auparavant
00:45:42déjà
00:45:44une fausse couche assez lourde
00:45:46puisqu'elle m'en avait raconté
00:45:48les détails
00:45:50et elle l'a battue.
00:45:52Vous êtes devenue un peu sa confidante.
00:45:54C'est vrai que
00:45:56quand le parent parle
00:45:58un peu trop à son enfant comme si c'était
00:46:00son confidant, c'est déjà le
00:46:02prendre pour un sauveur.
00:46:04Exactement.
00:46:06Pour le coup, j'ai dû essayer de sauver les deux
00:46:08parce que les deux me l'ont fait.
00:46:10Et puis, après,
00:46:12il se trouve que
00:46:14elle a été en sorte une deuxième
00:46:16fois très très rapprochée de moi
00:46:18et j'ai eu en charge mon frère
00:46:20donc très jeune.
00:46:22Et ça m'a fait
00:46:24complifier le phénomène.
00:46:26Mais oui !
00:46:28Et puis, de mémoire,
00:46:30je me souviens que
00:46:34déjà la maternelle, j'avais
00:46:36à cœur de protéger
00:46:38les plus faibles.
00:46:40C'était vraiment quelque chose
00:46:42qui me fait réagir
00:46:44très fortement.
00:46:46Je me suis occupée de ma mère.
00:46:48C'est intéressant ce que vous dites.
00:46:50Je vous pose la question.
00:46:52Est-ce qu'avoir envie de protéger les plus faibles,
00:46:54ce n'est pas forcément
00:46:56une indication
00:46:58qu'on est sauveur ?
00:47:00Ça s'accumule.
00:47:02S'il n'y a que ça, non.
00:47:04Mais de ce que décrit Nina, c'est qu'il y a
00:47:06les parents, il y a le frère
00:47:08et de fait,
00:47:10elle est embarquée dans une logique
00:47:12où elle pense que c'est
00:47:14sa mission sur Terre.
00:47:16C'est d'être la confidente de ses parents
00:47:18qui sont suffisamment faibles
00:47:20pour pouvoir s'appuyer
00:47:22sur elle alors qu'elle est toute petite.
00:47:24Par conséquent, dès qu'elle voit des faibles,
00:47:26elle y va.
00:47:28C'est ça.
00:47:30Il y a une chose qui m'est complètement insupportable
00:47:32au point de devoir
00:47:34parfois réagir, et je le fais.
00:47:36C'est les enfants
00:47:38qui sont malmenés par les adultes.
00:47:40Alors ça...
00:47:42Vous avez été
00:47:44malmenée, alors moins
00:47:46visiblement que d'autres,
00:47:48mais c'est un traumatisme
00:47:50qui est moins visible.
00:47:52Mais c'est un traumatisme d'avoir eu
00:47:54des parents qui n'ont pas pu
00:47:56vous protéger, qui n'ont pas pu
00:47:58vous donner
00:48:00un sentiment de sécurité,
00:48:02qui n'ont pas pu vous porter.
00:48:04Et c'est vous qui avez porté vos parents.
00:48:06Donc c'est sûr que dès que vous voyez des enfants
00:48:08malmenés inconsciemment ou inconsciemment,
00:48:10ça fait écho.
00:48:12Ah oui, oui, oui.
00:48:14Mais c'est assez lourd.
00:48:16Un enfant qui crie,
00:48:18qui pleure, vous savez,
00:48:20ces pleurs assez caractéristiques de souffrance,
00:48:22de douleur,
00:48:24on les reconnaît, c'est pas un enfant qui
00:48:26chouine et qui n'est pas bien.
00:48:28Oui, alors attention quand même à cette interprétation
00:48:30qu'il y a des
00:48:32enfants qui crient fort,
00:48:34c'est pas toujours signe d'une très grande
00:48:36souffrance non plus.
00:48:38Non mais ce qu'elle dit Nina,
00:48:40et je suis d'accord,
00:48:42c'est que quand soi-même
00:48:44on a été
00:48:46malmené
00:48:48fort ou
00:48:50doucement, on repère
00:48:52très très bien la différence
00:48:54chez les enfants.
00:48:56Oui, on va plus facilement interpréter ça comme
00:48:58quelque chose qu'on a vécu, les deux se discutent.
00:49:00Oui, en tout cas il y a des
00:49:02pleurs d'enfants dont on repère
00:49:04qui ne sont pas des caprices, mais qui sont
00:49:06des pleurs d'enfants qui souffrent
00:49:08et qui souffrent psychologiquement
00:49:10plus qu'autre chose.
00:49:12Là, en l'occurrence, j'ai en mémoire
00:49:14une situation où j'ai apprécié
00:49:16avant d'intervenir,
00:49:18j'ai analysé le contexte
00:49:20parce que j'ai vu la maman
00:49:22qui perd des pieds et qui
00:49:24secouait son enfant dans tous les sens
00:49:26et...
00:49:28Là, il y a un geste qui laisse
00:49:30l'enfant
00:49:32en danger, bien sûr.
00:49:34Je n'ai pas pu laisser les choses
00:49:36de la sorte, mais
00:49:38pour moi, viscérale.
00:49:40Vraiment, ça part
00:49:42du plus profond et c'est des fois
00:49:44quelque chose que je n'arrive pas à maîtriser
00:49:46au point que quand il y a un
00:49:48contexte où je suis en
00:49:50magasin, où je le perçois et
00:49:52où je me dis que je ne peux pas intervenir à chaque fois
00:49:54ou des choses comme ça, je suis obligée de partir.
00:49:56Il faut que je m'éloigne.
00:49:58Oui, la blessure
00:50:00est encore très vive.
00:50:02Oui.
00:50:04Après ça, j'ai soigné
00:50:06mon frère qui a été en psychiatrie
00:50:08où je me suis retrouvée dans l'obligation.
00:50:10Je n'ai pas su faire autrement
00:50:12que d'aller...
00:50:14Et dans votre vie affective, vous avez
00:50:16évidemment, j'imagine, tendance
00:50:18à prendre des partenaires
00:50:20très blessés.
00:50:22Oui.
00:50:24Je le découvre malheureusement
00:50:26aujourd'hui un petit peu à mes dépens.
00:50:28Je suis
00:50:30tombée sur un homme
00:50:32qui a une difficulté
00:50:34dans l'attachement, qui a un trouble
00:50:36de l'attachement et qui fait de la dépendance
00:50:38affective. Et je l'ai nourrie.
00:50:40Je l'ai nourrie. On s'est bien
00:50:42trouvés, vous me direz tous les deux.
00:50:44Mais je lui ai fourni
00:50:46entre guillemets sa drogue
00:50:48parce que
00:50:50au moment où j'en ai pris
00:50:52conscience, c'est le
00:50:54moment où j'ai découvert
00:50:56qu'il était addict à la pornographie
00:50:58et d'autres éléments.
00:51:00Et que
00:51:02j'ai réalisé que parce que j'étais plus
00:51:04en son moment, elle s'était déclenchée,
00:51:06son addiction s'était déclenchée
00:51:08parce que moi j'étais plus en mesure
00:51:10à un moment donné de ma vie de lui fournir
00:51:12ça en fait.
00:51:14De le sauver.
00:51:16Comment vous avez fait pour
00:51:18vous rendre compte
00:51:20de cette mission
00:51:22qu'on vous a imposée
00:51:24de sauver tout le monde ? Parce que vous avez l'air
00:51:26d'avoir un beau recul
00:51:28par rapport à ça aujourd'hui.
00:51:30Comment vous avez fait ?
00:51:32J'ai fait 5 ans d'analyse
00:51:34avec un premier
00:51:36pas où j'ai compris
00:51:38qu'il fallait que je fasse
00:51:40stop aux autres pour me protéger
00:51:42moi parce que je sentais bien
00:51:44que
00:51:46j'avais
00:51:48par exemple je me suis mis
00:51:50à déclencher des crises
00:51:52d'angoisse phénoménale
00:51:54parce que je percevais
00:51:56la peur
00:51:58de mon mari
00:52:00qui me voyait dans un
00:52:02moment, dans un creux où j'avais
00:52:04découvert un papa
00:52:06qui était pervers narcissique
00:52:08et je m'en éloignais
00:52:10et ça m'a fait tomber évidemment
00:52:12parce qu'il a fallu que je prenne
00:52:14cette décision de m'éloigner de quelqu'un
00:52:16que j'imaginais pouvoir sauver, pouvoir
00:52:18guérir et il a fallu que j'accepte
00:52:20qu'il ne pouvait pas le guérir, qu'il était comme ça
00:52:22et que c'était sa décision
00:52:24et que moi il fallait que je me protège
00:52:26Il fallait sauver votre peau là ?
00:52:28Voilà, il fallait me sauver moi
00:52:30avant lui quoi en fait
00:52:32et puis le fait
00:52:34que je prenne ce recul, ça m'a fait
00:52:36un peu tomber quand même
00:52:38et dans ce moment
00:52:40où j'étais plus en capacité
00:52:42de sauver mon mari
00:52:44je l'ai vu perdre pied
00:52:46et ça m'a fait des
00:52:48crises d'angoisse et là j'ai été chercher
00:52:50à comprendre qu'est-ce qui se passait chez moi
00:52:52et c'est comme ça que j'ai compris
00:52:54tout l'enchaînement mais ça m'a mis
00:52:56des années pour découvrir
00:52:58tous les liens mais c'était important
00:53:00pour moi parce que j'avais besoin de donner du sens
00:53:02à tout ce que je vivais
00:53:04Oui mais ça valait le coup parce qu'on entend
00:53:06que c'est clair pour vous maintenant
00:53:08que vous avez un bon recul sur
00:53:10tout ce qui s'est passé
00:53:12et que vous avez compris l'origine
00:53:14et c'est vrai que grâce à ça
00:53:16ça permet de
00:53:18se dégager de sa
00:53:20panoplie de sauveurs
00:53:22Oui de m'en dégager, alors j'arrive à m'en
00:53:24dégager, maintenant réussir
00:53:26à prendre un autre
00:53:28chemin que celui-là
00:53:30je vous avouerai que là aujourd'hui je suis un peu perdu
00:53:32Oh bah il faut le temps
00:53:34que tout ce que vous avez découvert
00:53:36grâce à vos 5 ans de travail
00:53:38se cicatrisent
00:53:40se mettent en place
00:53:42déjà si vous
00:53:44si vous n'êtes plus en train de regarder
00:53:46qui vous pouvez sauver
00:53:48il y a déjà un bon travail de fait
00:53:50Nina. Je les vois
00:53:52maintenant je fais ou celui-là il aurait besoin d'être sauvé
00:53:54mais je m'en vais. Voilà mais ça c'est des
00:53:56petites victoires qui vont vous amener
00:53:58à être vraiment en paix par rapport à ça
00:54:00Oui j'arrive à me
00:54:02décreuser, à me dire que
00:54:04je ne pourrais pas
00:54:06sauver tout le monde. Il y a beaucoup
00:54:08de personnes qui me disaient avant que je découvre
00:54:10ça, oh là là t'aurais dû être dans le médico
00:54:12social. Je fais ah mais non
00:54:14jamais, jamais
00:54:16Oui mais encore quand on fait un métier
00:54:18qui est un métier de sauveur, c'est pas la même
00:54:20chose que quand on
00:54:22s'engage tout le temps avec des personnes
00:54:24qu'on a envie
00:54:26de sauver. C'est souvent les mêmes
00:54:28Oui j'entends bien
00:54:30mais on peut dans son travail
00:54:32nourrir des besoins
00:54:34qui ne sont pas forcément handicapants
00:54:36tandis que quand on les nourrit dans sa vie
00:54:38amoureuse, on risque fort
00:54:40que sa vie amoureuse n'aille pas bien
00:54:42C'est juste ce que je voulais dire
00:54:44Merci Nina en tout cas
00:54:46Merci de votre appel
00:54:48et de ce témoignage
00:54:50On fait une petite pause, on continue dans un instant
00:54:52toujours avec Hélène Vécali et vous pouvez
00:54:54vous aussi nous rejoindre sur Sud Radio
00:54:560826 300 300
00:54:58A tout de suite
00:55:0014h16, Brigitte Laé, Sud Radio
00:55:02Hélène Vécali
00:55:04nous tient compagnie aujourd'hui
00:55:06elle vous sauve de ce syndrome
00:55:08du sauveur, si vous avez un peu l'impression
00:55:10de vouloir sauver la Terre entière
00:55:12c'est le moment ou jamais d'appeler pour qu'on vous
00:55:14remette
00:55:16dans le droit chemin
00:55:18non parce que ce serait prétentieux mais au moins
00:55:20qu'on vous prenne en main
00:55:22pour que vous vous sauviez vous d'abord
00:55:24je crois qu'encore une fois
00:55:26il faut d'abord s'occuper de soi
00:55:28et ensuite seulement on peut s'occuper des autres
00:55:30Hélène Vécali, c'est Delphine qui nous rejoint
00:55:32Bonjour Delphine
00:55:34Bonjour
00:55:37Alors moi je me présente
00:55:39je m'appelle Delphine Corti
00:55:41je suis coach en développement personnel
00:55:43pour les hauts potentiels et les hypersensibles
00:55:45et j'ai été une sauveuse par le passé
00:55:47donc je peux en parler
00:55:49et je me suis sauvée pour pouvoir arrêter
00:55:51de sauver les autres ou de les sauver autrement
00:55:53d'accord et alors
00:55:55vous étiez sauveuse dans votre vie privée
00:55:57oui
00:55:59dans la vie privée et professionnelle
00:56:01j'ai été infirmière donc j'avais
00:56:03le syndrome du sauveur, on l'appelle aussi le syndrome du pompier
00:56:05le syndrome de l'infirmière
00:56:07c'est vrai que ce sont des métiers de sauveur
00:56:09donc j'ai été infirmière pendant
00:56:1117 ans et j'étais
00:56:13toujours dans des relations
00:56:15de couple où j'étais avec des gentils
00:56:17mais c'est ce que j'appelais
00:56:19les gueules cassées
00:56:21je ne sais pas si vous voyez ce que c'est comme genre de profil
00:56:23très bien
00:56:25les garçons gentils mais
00:56:27qui sont abîmés donc du coup
00:56:29qui ne travaillaient pas, qui n'avaient pas le permis
00:56:31et puis moi je travaillais pour eux, je les conduisais partout
00:56:33et ça me fatiguait beaucoup
00:56:35j'en avais plein le dos mais voilà
00:56:37comme ils n'étaient pas méchants je restais avec eux en fait
00:56:39il y a peut-être une dépendance
00:56:41active aussi derrière
00:56:43peut-être un besoin d'être aimé
00:56:45comme le dit Hélène Vécali dans son livre
00:56:47et vous
00:56:49avez repéré d'où
00:56:51venait ce goût pour le sauvetage
00:56:53alors
00:56:55moi je pense que j'ai une blessure
00:56:57de rejet sur laquelle
00:56:59j'ai bien travaillé et je pense que
00:57:01le sauvetage pour moi c'est d'exister
00:57:03à travers les yeux des autres
00:57:05dans la reconnaissance d'où le métier
00:57:07d'infirmier et puis j'étais aussi
00:57:09chez les marins pompiers de Marseille
00:57:11je faisais 4 emplois en même temps qui étaient beaucoup dans le sauvetage
00:57:13le secourisme etc
00:57:15et c'était pour avoir le fameux effet
00:57:17waouh
00:57:19waouh
00:57:21et donc cet effet waouh il faut arriver à se donner
00:57:23soi-même c'est ce que j'ai compris en fait
00:57:25en évoluant et une fois qu'on arrive à se reconnaître
00:57:27soi-même le syndrome du sauveur disparaît
00:57:29mais c'est vrai que je l'ai cherché pendant
00:57:31très longtemps, plusieurs années
00:57:33il y a 15-20 ans
00:57:35ce qui veut dire que quand vous étiez petite
00:57:37déjà il y a eu cette blessure
00:57:39qui vous a amené à réagir comme ça ?
00:57:41alors petite
00:57:43alors moi je ne sais pas si ça a un rapport
00:57:45mais je sais qu'elle s'occupe des hypersensibles
00:57:47j'ai été évaluée HPI
00:57:49et j'ai un TDAH
00:57:51donc un grand sentiment
00:57:53de décalage, jamais trop invitée aux anniversaires
00:57:55un petit peu
00:57:57la petite fille qui était toujours à fond
00:57:59et qui du coup était trop pour les autres
00:58:01et j'avais ce besoin de reconnaissance tout le temps
00:58:03genre regardez je vaux le coup, j'existe
00:58:05je sais faire des choses, je vaux le coup mais vous ne me comprenez pas
00:58:07mais je pense que c'est de là qu'est venue
00:58:09cette volonté
00:58:11alors
00:58:13à l'époque, moi j'ai 42 ans
00:58:15donc à l'époque ça ne se reconnaissait pas trop
00:58:17on me disait juste qu'il fallait que j'analyse mon énergie
00:58:19et que j'étais un petit peu trop vive
00:58:21maintenant on sait pourquoi mais voilà
00:58:23à l'époque il n'y avait pas trop de reconnaissance par rapport à ça
00:58:25donc ils n'ont pas été maltraitants
00:58:27ni malveillants mais je pense qu'ils n'ont juste pas compris
00:58:29mon mode de fonctionnement à l'époque
00:58:33donc vous vous êtes sentie rejetée à la fois
00:58:35par vos camarades
00:58:37mais aussi un peu par vos parents
00:58:39en tout cas pas comprises
00:58:41j'ai fait une nique
00:58:43donc je me suis toujours considérée comme
00:58:45le vilain petit canard, le mouton noir
00:58:47l'extraterrestre, l'alien
00:58:49tout ce qu'on peut dire
00:58:51et c'est pour ça que je pense que je me suis vraiment
00:58:53tournée vers l'humain pour leur dire que
00:58:55malgré la façon de fonctionner
00:58:57on a une empathie qui est forte
00:58:59et on est là quoi, on existe
00:59:01oui
00:59:03et donc aujourd'hui sur le plan amoureux
00:59:05vous avez
00:59:07changé de modèle, vous ne choisissez plus
00:59:09des gentils
00:59:11complètement gueule cassée
00:59:13vous allez vous marier, super
00:59:15félicitations
00:59:17rien à voir, c'était quelqu'un que je n'aurais même pas
00:59:19regardé quelques années en arrière
00:59:21c'est un mec qui a la tête sur les épaules
00:59:23qui bosse, qui prend les choses en main
00:59:25rien à voir
00:59:27mais j'ai fait un long travail de développement personnel
00:59:29avant pour attirer
00:59:31ce genre de personnes
00:59:33je pense qu'après on attire ce qu'on vibre
00:59:35donc si je pensais
00:59:37je ne vibrais pas aussi
00:59:39donc aujourd'hui
00:59:41vous sentez
00:59:43que vous êtes aimable
00:59:45oui totalement
00:59:47j'ai bien travaillé sur moi et c'est pour ça
00:59:49d'ailleurs que j'ai choisi ce métier, j'ai fait cette reconversion pro
00:59:51une fois que je suis alignée
00:59:53j'accompagne les autres à s'aligner aussi
00:59:55mais je suis vraiment
00:59:57passée par cette manière de vous présenter
00:59:59en même temps vous faites encore un métier d'aide aux autres visiblement
01:00:01oui mais je ne recherche plus l'effet waouh
01:00:03oui et puis
01:00:05vous savez pourquoi vous le faites
01:00:07oui voilà, je ne recherche plus cet effet waouh
01:00:09c'est à dire que peu importe ce qu'il se passe autour
01:00:11ça n'impacte plus
01:00:13je vous taquinais dolphine
01:00:15non vous avez raison
01:00:17tout à fait bravo
01:00:19pour ce témoignage parce que vous êtes passée
01:00:21de sauveuse compulsive
01:00:23à sauveuse saine
01:00:25et ce que disait
01:00:27Brigitte tout à l'heure
01:00:29c'est à dire qu'il faut d'abord se sauver soi même
01:00:31dans mon livre je donne
01:00:33plusieurs exemples mais
01:00:35c'est la métaphore de l'hôtesse de l'air
01:00:37qui est dans l'avion et qui
01:00:39à un moment fait une démonstration
01:00:41de ce qu'il faut faire quand tout d'un coup
01:00:43il y a une dépressurisation
01:00:45de la cabine
01:00:47et elle explique que le masque va tomber
01:00:49et qu'il faut mettre le masque et respirer etc
01:00:51et elle ajoute
01:00:53si vous avez des enfants à côté de vous
01:00:55surtout mettez d'abord le masque
01:00:57et ensuite seulement mettez-le aux enfants
01:00:59et bien c'est exactement ça
01:01:01c'est à dire qu'il faut se sauver soi même
01:01:03et puis à ce moment là seulement
01:01:05on va pouvoir aider les autres et c'est ce que vous avez fait
01:01:07c'est ça, je t'avais compris
01:01:09c'est ce qu'ils disent également
01:01:11au secourisme, d'abord se protéger soi
01:01:13pour pouvoir aider les autres
01:01:15parce que sinon on ne sert à rien
01:01:17on n'est pas optimale
01:01:19dans notre façon d'accompagner les gens
01:01:21mais ça prend du temps, ça se fait pas en deux jours
01:01:23c'est du travail
01:01:25c'est de l'objectivité
01:01:27c'est le déclic
01:01:29c'est comprendre ces modes de fonctionnement
01:01:31mais je comprends qu'il y a plein de gens
01:01:33qui sont embourbés dans ce triangle
01:01:35oui mais c'est ce qu'on dit souvent
01:01:37lorsqu'on répète sans arrêt
01:01:39le même genre de situation
01:01:41le même genre de partenaire
01:01:43ou qu'on choisit le même genre de partenaire
01:01:45ça parle de nous forcément
01:01:47et à ce moment là il faut peut-être se faire aider
01:01:49pour comprendre et désamorcer
01:01:51cette répétition absolument
01:01:53et bien merci en tout cas Delphine
01:01:55merci Delphine
01:01:57avec grand plaisir et merci à vous de faire cette émission
01:01:59merci
01:02:01on va faire une petite pause, on va se retrouver pour le
01:02:03Love Conseil
01:02:05et puis nous recevrons également
01:02:07Mahitena Biraben qui nous parle
01:02:09de toutes ces femmes de plus de 50 ans
01:02:11qui sont peut-être un peu invisibles
01:02:13vous pourrez évidemment réagir également à Hélène Vecchiali
01:02:21Hélène Vecchiali je propose
01:02:23de faire un petit test ce week-end
01:02:25de synchronisation, vous allez dresser la liste
01:02:27de 10 choses que vous aimez faire
01:02:29ou que vous faites régulièrement
01:02:31alors le sport, l'art, le jardin
01:02:33les enfants
01:02:35et votre partenaire fera de même de son côté
01:02:37et ensuite vous allez
01:02:39voir dans cette liste
01:02:41de 10 activités
01:02:43si vous avez d'abord des activités
01:02:45communes ce serait mieux
01:02:47parce que si vous n'avez aucune activité commune dans le groupe
01:02:49c'est un peu embêtant et puis vous allez
01:02:51surtout voir avec ces deux listes
01:02:53si votre partenaire
01:02:55vous trouvez qu'il ne s'implique pas assez
01:02:57dans une de vos activités etc
01:02:59c'est un petit exercice très
01:03:01concret qui va vous
01:03:03permettre de voir
01:03:05parce qu'on dit souvent
01:03:07qu'il faut avoir son jardin secret certes
01:03:09c'est vrai mais il faut aussi dans un couple faire des choses
01:03:11ensemble, ça fait partie des 5
01:03:13langages de l'amour, du temps
01:03:15partagé ensemble et si dans cette
01:03:17liste de 10 choses que vous aimez
01:03:19particulièrement il n'y a rien de commun
01:03:21avec votre partenaire il faut peut-être
01:03:23rectifier la barre parce que sinon
01:03:25vous risquez fort de
01:03:27ne pas aller très loin ensemble
01:03:31Très bien
01:03:33ça c'est pour les choses du quotidien
01:03:37les passe-temps si je puis dire qu'on aime ou qu'on n'aime pas
01:03:39et puis bien sûr on peut aussi faire
01:03:41ce test
01:03:43qui serait donc un test plus
01:03:45coquin avec uniquement
01:03:47les pratiques ou les jeux sexuels
01:03:49et à ce moment là vous saurez aussi
01:03:51si sur le plan sexuel vous avez
01:03:53suffisamment
01:03:55de choses en commun que vous aimez
01:03:57faire ou pas, s'il y en a un qui
01:03:59a mis en premier
01:04:01la levrette alors que l'autre ne l'a pas mis
01:04:03peut-être qu'il y a un petit problème
01:04:05il faut peut-être rectifier
01:04:07les choses
01:04:09et puis on va recevoir
01:04:11quelqu'un que j'aime particulièrement
01:04:13et je suis ravie de vous recevoir
01:04:15Maïtena Biraben, bonjour
01:04:17merci d'être avec nous
01:04:19on va d'abord parler de votre
01:04:21livre qui est sorti déjà
01:04:23il y a presque un mois je crois
01:04:25La femme invisible
01:04:27on vous a vu beaucoup dans les médias
01:04:29c'est une émission grassée
01:04:31c'est un livre qui va parler
01:04:33à une femme sur deux
01:04:35puisqu'il y a une femme sur deux qui a plus de 50 ans
01:04:37même deux tiers ont plus de 45 ans
01:04:39en France aujourd'hui
01:04:41nous sommes un peuple
01:04:43énorme et nous allons nous lever
01:04:45tremble racaille
01:04:47et c'est vrai
01:04:49que vous évoquez bien
01:04:51cette sensation, on en a parlé
01:04:53d'ailleurs mardi, vous faisiez une émission sur le désir
01:04:55et la ménopause, vous évoquez bien
01:04:57à quel point pour beaucoup de femmes
01:04:59passer 50 ans, on a l'impression
01:05:01que c'est fini
01:05:03ce qui n'est pas le cas pour les hommes
01:05:05et dans ce livre
01:05:07c'est un petit coup de gueule
01:05:09avec beaucoup d'humour
01:05:11évidemment, mais c'est un petit peu
01:05:13vous avez envie
01:05:15de les aider les femmes finalement à se réveiller
01:05:17oui, j'aime profondément les femmes
01:05:19vraiment, profondément
01:05:21et je trouve
01:05:23on le dit toujours, je le résume un peu
01:05:25comme ça, l'idée
01:05:27et le principe de ce que je porte
01:05:29c'est qu'un homme de 50 ans, on lui dit
01:05:31t'as les tempes grises, t'es hyper sexy
01:05:33il est la somme de tout ce qu'il a réussi, compris
01:05:35perdu, gagné
01:05:37de tous ses échecs, de toutes ses réussites
01:05:39une femme de 50 ans, c'est la fin de tout ce qu'elle a été
01:05:41donc ça c'est le récit qui est porté
01:05:43par nous tous, par la société
01:05:45or évidemment, bon ben, scoop
01:05:47c'est faux
01:05:49nous ne sommes pas la fin de ce que nous avons été
01:05:51mais quand on nous résume uniquement
01:05:53à la féminité, à la beauté
01:05:55et à la maternité, oui ben là on ne peut plus avoir
01:05:57d'enfants, mais c'est une joie, figurez-vous
01:05:59et on est moins belles
01:06:01on est moins belles, je ne sais pas, j'en sais rien
01:06:03c'est ce qui se dit
01:06:05et c'est ce qu'elles croient les femmes
01:06:07la seule chose qu'on nous demande, qu'on nous adresse encore comme message
01:06:09et comme signal, parce qu'on tombe quand même dans un puits d'oubli
01:06:11et de silence
01:06:13c'est de rester à peu près jolie
01:06:15et vieillis pas trop
01:06:17si tu pouvais, mais moi j'ai envie de vieillir les gars
01:06:19parce que sinon, je vais mourir en fait
01:06:21et je sais pas
01:06:23c'est fou de voir
01:06:25c'est partie de ça en fait, je me suis souvenu
01:06:27que
01:06:29petite, j'ai été une petite fille
01:06:31puis une jeune fille, puis une jeune femme, puis une femme
01:06:33et depuis tout ce temps, j'essaie de défaire
01:06:35les assignations qui me sont données
01:06:37parce que je suis de sexe féminin
01:06:39et j'arrive
01:06:41à l'âge adulte quand même, je suis quand même très adulte
01:06:43je vais avoir 57 ans
01:06:45donc je pense qu'on peut me considérer comme une adulte
01:06:47j'ai fait ma carrière
01:06:49j'ai eu des mariages, j'ai élevé des enfants
01:06:51j'ai enterré des gens que j'aime
01:06:53je suis une grande personne
01:06:55et on me dit encore ce qu'il faut que je fasse
01:06:57et comment il faut que je sois
01:06:59j'ai trouvé ça hallucinant
01:07:01et ça m'a fait un peu
01:07:03exploser en vol, ça m'a beaucoup énervé
01:07:05ça m'a mis très en colère, mais à une colère
01:07:07avec le sourire en vrai
01:07:09j'ai arrêté de me battre contre, je me bats pour maintenant
01:07:11je trouve ça beaucoup mieux
01:07:13quand on se bat contre, ils sont trop nombreux en face
01:07:15donc on a perdu, donc il faut se battre pour
01:07:17et donc j'ai décidé d'essayer de changer ça
01:07:19avec le melon qui me caractérise
01:07:21j'ai un ego très développé
01:07:23et donc j'ai décidé de changer
01:07:25le discours politique sur les femmes
01:07:27de plus de 45 ans, j'ai pas décidé toute seule
01:07:29j'ai une associée formidable
01:07:31Oui absolument, on en parlera également
01:07:33en tout cas dans La Femme Invisible
01:07:35vous dites quelque chose qui moi m'a
01:07:37beaucoup plu et c'est vraiment
01:07:39quelque chose que j'entends, les femmes
01:07:41ont tendance quand même à se poser
01:07:43en victime et c'est vrai qu'il faut les aider
01:07:45à sortir de ce rôle là
01:07:47et je trouve que c'est un livre
01:07:49où vous leur donnez plein de pistes
01:07:51c'est vrai qu'on a du mal à prendre
01:07:53le récit
01:07:55souvent je pense que n'importe quelle femme qui
01:07:57nous entend là, se souvient
01:07:59à un moment ou à un autre d'avoir vécu une situation
01:08:01en se disant il y a un truc
01:08:03qui va pas, c'est pas juste, c'est pas comme je voudrais
01:08:05c'est pas ce que je souhaiterais
01:08:07je sais bien qu'ils attendent ça de moi mais j'ai pas tellement
01:08:09envie de le faire, tout le monde a vécu ça
01:08:11et c'est très difficile
01:08:13de sortir de ça et il faut pas laisser
01:08:15aux autres le récit de soi-même
01:08:17c'est ça que moi j'essaie
01:08:19de porter et donc
01:08:21il faut dire qui nous sommes
01:08:23nous-mêmes, pas laisser ce récit aux autres
01:08:25et il faut agir comme on le souhaite et c'est vrai que
01:08:27l'âge, l'expérience, permet
01:08:29d'être un peu plus sûre de soi
01:08:31et de dire en fait non
01:08:33Je précise
01:08:35à Maïtena Birabem, vous avez notamment
01:08:37présenté les maternelles
01:08:39qui est
01:08:41un vrai succès
01:08:43d'une émission
01:08:45qui a fait ses preuves
01:08:47ce que j'ai découvert c'est qu'à 28 ans
01:08:49vous étiez une mère seule avec
01:08:51un enfant et il a fallu travailler
01:08:53on voit aussi dans ce
01:08:55livre votre parcours
01:08:57qui fait qu'aujourd'hui vous semblez être
01:08:59une femme forte et en même temps moi qui vous connais
01:09:01un petit peu, je trouve
01:09:03que vous êtes une femme avec beaucoup de paradoxes
01:09:05est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
01:09:07Je...
01:09:09Je sais pas, c'est très difficile
01:09:11je sais pas, je crois que ça me fait assez plaisir
01:09:13d'être paradoxale, merci Brigitte
01:09:15C'est une richesse
01:09:17intéressante, toujours
01:09:19Je trouve, en fait, je me trouve
01:09:21très courageuse et souvent
01:09:23on est courageuse parce
01:09:25qu'il le faut
01:09:27Moi je trouve que le courage est une vraie valeur
01:09:29c'est une vertu, c'est une force dans la vie
01:09:31mais je préférerais avoir le choix
01:09:33du courage plutôt qu'il
01:09:35me soit imposé
01:09:37Oui je...
01:09:39je sais pas quoi vous dire
01:09:41du coup ça m'intimide un peu ce que vous venez de me dire
01:09:43je sais pas pourquoi, mais bon
01:09:45tant mieux. Peut-être parce que je touche un peu
01:09:47une part sensible que vous cachez
01:09:49pas mal. Mais en fait le truc de femme forte
01:09:51ça m'est assez égale
01:09:53T'as plus l'onasme ?
01:09:55Oui un peu, mais en fait ça m'est
01:09:57assez égale, le récit
01:09:59qu'on a fait de moi
01:10:01ou ce que j'ai voulu montrer
01:10:03dans la presse ça se résume
01:10:05à la pétillante
01:10:07Maïtena Birabin
01:10:09Je vois bien
01:10:11ce qu'on veut dire et je vois bien que c'est plutôt gentil
01:10:13mais c'est tellement
01:10:15réducteur que ça frisse quand même un peu la bêtise
01:10:17Et forte
01:10:19C'est sûr qu'on ne dirait jamais d'un homme
01:10:21qui est pétillant. J'ai jamais entendu dire
01:10:23le pétillant gît le boulot
01:10:25Ok bon c'est étrange quoi
01:10:27Et puis forte
01:10:29Pourquoi forte ?
01:10:31Je crois que je suis comme tout le monde
01:10:33parce que je parle
01:10:35Non mais je pense
01:10:37qu'on a tendance à dire d'une femme
01:10:39que c'est une femme forte parce qu'elle
01:10:41sort de son rôle de victime
01:10:43et qu'en fait on n'est pas plus forte
01:10:45ni moins forte que les hommes
01:10:47parce que ça veut dire quoi ? Moi je pense
01:10:49qu'on confond de toute façon toujours fragilité
01:10:51et vulnérabilité
01:10:53ce qui sont deux choses totalement différentes
01:10:55On peut être très sensible
01:10:57et être très fort et on peut être
01:10:59Je crois que peut-être
01:11:01Nous les femmes on est quand même
01:11:03sommées par la vie
01:11:05d'être, de montrer
01:11:07plus de force que les hommes
01:11:09Quand on se retrouve seule, moi je me suis retrouvée seule
01:11:11avec deux enfants, un veuve à 35 ans
01:11:13Il n'y avait pas le choix
01:11:15fallait y aller
01:11:17Et je pense qu'au quotidien
01:11:19on est amené
01:11:21à montrer notre force
01:11:23Certainement les hommes sont aussi forts que nous
01:11:25mais ils ont peut-être moins
01:11:27l'occasion de...
01:11:29Vous avez tout à fait raison, sauf que je pense que
01:11:31quand on parle de moi en disant une femme forte, c'est une femme qui a pris sa place
01:11:33En fait c'est ça qu'on veut dire
01:11:35Donc qui a pris la place d'un homme
01:11:37qui a pris des places de pouvoir
01:11:39qui a pris des places puissantes
01:11:41qui a pris des premières places
01:11:43C'est dans ce sens là qu'on dit une femme forte
01:11:45Moi je suis une femme très forte, ça c'est sûr
01:11:47Mais parce que comme toutes les femmes, effectivement, on est sommées
01:11:49Et quand on a été mère célibataire comme vous l'avez été
01:11:51ou comme j'ai pu l'être, c'est une des choses
01:11:53les pires qui puissent arriver dans la vie
01:11:55Donc c'est extrêmement difficile
01:11:57On n'a pas le choix
01:11:59Moi je préférerais être...
01:12:01Je préfère être autre chose que forte en fait
01:12:03Je préfère être sensible
01:12:05intéressante
01:12:07bizarre
01:12:09mais que forte, parce que forte...
01:12:11Ouf...
01:12:13Bon, et bien on va utiliser d'autres mots
01:12:15Maïténa
01:12:17Donc ça s'appelle La femme invisible
01:12:19C'est aux éditions Grasset
01:12:21Vous passez donc en revue
01:12:23tout ce que les femmes
01:12:25devraient comprendre
01:12:27pour être bien dans leur peau
01:12:29quel que soit leur âge
01:12:31Je crois quand même aujourd'hui
01:12:33que les choses bougent
01:12:35pour les femmes
01:12:37Il n'y a plus ce couperet qui tombe
01:12:39au moment de la ménopause
01:12:41Néanmoins
01:12:43Je l'ai vu encore cette semaine
01:12:45puisqu'on a fait une émission sur ce sujet
01:12:47Pour beaucoup de femmes aussi, ça peut être la fin de la sexualité
01:12:49Vous dites bien que non
01:12:51Vous avez un feu ardent, je crois
01:12:53J'ai eu dans les chutes d'hormones
01:12:55qui accompagnent la ménopause
01:12:57un corollaire
01:12:59à un moment, je me suis dit
01:13:01c'est pas possible, je suis un garçon
01:13:03Je suis devenu un garçon
01:13:05Toutes les personnes à qui je parlais
01:13:07Je n'arrivais pas
01:13:09J'étais obligée de me concentrer
01:13:11pour écouter ce qu'on me disait
01:13:13Est-ce qu'on couchait ensemble ?
01:13:15J'avais une espèce de truc de ouf
01:13:17une avidité
01:13:19C'était de l'ordre du besoin
01:13:21que je n'avais jamais ressenti
01:13:23Ce qui est extraordinaire
01:13:25c'est que pour certaines femmes, la ménopause
01:13:27ça va être une libération
01:13:29et une sorte de feu ardent
01:13:31qui vont les animer
01:13:33Ça n'a pas duré Brigitte, j'aurais adoré que ça dure plus longtemps que ça
01:13:35C'est parti comme c'est venu
01:13:37C'est un peu embêtant le feu
01:13:39ça finit par détruire
01:13:41Il ne faut pas que ça brûle trop longtemps
01:13:43Après le feu
01:13:45c'est marrant
01:13:47Je suis allée voir le fils aîné de la famille
01:13:49et je lui ai dit
01:13:51je crois que je suis en train de comprendre
01:13:53ce que c'est que d'être un garçon
01:13:55un jeune homme avec les hormones dans le chignon
01:13:57avec une envie de baiser tout le temps
01:13:59il m'a regardé
01:14:01il était un peu étonné
01:14:03il m'a dit
01:14:05le feu, tu le maîtrises
01:14:07on n'est pas dans une caverne
01:14:09en train de vivre nos instincts primaires
01:14:11Maîtrise-toi mon chat
01:14:13On est bien d'accord
01:14:15Vous parlez de tout, de vos rides
01:14:17J'aime bien aussi quand vous dites
01:14:19tant pis si je prends quelques kilos
01:14:21mais j'ai envie de manger
01:14:23De toute façon on ne peut pas garder
01:14:25son poids
01:14:27quand on avait 20 ans
01:14:29C'est pas possible
01:14:31Et puis pourquoi
01:14:33si on se pose vraiment la question
01:14:35pourquoi est-ce que je voudrais
01:14:37pour se plaire
01:14:39On peut se plaire plus ronde aussi
01:14:41On a le droit aussi d'avoir envie de rester mince
01:14:43Aucun sujet
01:14:45On a tous les droits pour soi
01:14:47Si c'est soi qui le décide
01:14:49pour soi même
01:14:51On peut aussi décider qu'on a envie de plaire à son mari
01:14:53J'ai aucun sujet avec ça
01:14:55Je dis juste tant que c'est nous qui décidons
01:14:57pour nous même et que c'est pas une injonction
01:14:59je ne vois vraiment pas pourquoi
01:15:01la société me dit
01:15:03attention tu es en ménopause
01:15:05il faut faire attention de ne pas prendre de poids
01:15:07Et on en parle de la cellulite ?
01:15:09C'est pas de la ménopause
01:15:11Oui mais
01:15:13Je suis effarée de voir
01:15:15qu'on continue à nous imposer
01:15:17qu'il ne faut pas avoir de cellulite
01:15:19On sait que c'est hormonal
01:15:21et que c'est une nécessité pour pouvoir
01:15:23en particulier porter des enfants
01:15:25C'est comme si on demandait aux hommes
01:15:27de se râper la pomme d'Adam
01:15:29parce que c'est un signe
01:15:31de masculinité
01:15:33Moi je rejoins Brigitte
01:15:35C'est difficile
01:15:37mais on n'est pas obligé de subir
01:15:39les oucasses qui nous sont données
01:15:41Je l'assume vite, c'est pas grave
01:15:43C'est vrai que c'est difficile
01:15:45Mais quand j'entends ça
01:15:47j'avoue que ça me risque
01:15:49En même temps, les magazines féminins
01:15:51sont aussi plein d'injonctions
01:15:53Ils ne sont pas nos meilleurs amis
01:15:55Je pensais à ça
01:15:57Je pensais aux magazines féminins
01:15:59On critique toujours le patriarcat
01:16:01mais les magazines féminins sont tenus
01:16:03par des femmes
01:16:05qui donnent des conseils
01:16:07Leur modèle économique repose sur la publicité
01:16:09C'est parfaitement entendable
01:16:11et je ne juge pas
01:16:13La presse féminine n'est pas
01:16:15le lieu de l'émancipation des femmes
01:16:17Il l'a été
01:16:19Il a d'ailleurs été créé pour ça
01:16:21Et il ne l'est plus
01:16:23dans un monde hyper concurrentiel
01:16:25hyper commercial
01:16:27C'est bien de le dire
01:16:29En tout cas, ça s'appelle
01:16:31La femme invisible
01:16:33Vous êtes édité aux éditions Grasset
01:16:35On va faire une petite pause
01:16:37Dans un instant, on va continuer avec vous
01:16:39et on va parler de ce
01:16:41média que vous êtes
01:16:43en train de lancer et je sais que ça vous tient beaucoup
01:16:45à coeur et on va en parler
01:16:47Vous l'avez lancé avec Alexandra Kruk
01:16:49et on se retrouve dans un instant
01:16:57Nous sommes toujours avec Hélène Vecchiali
01:16:59Maïtena Birabene et nous allons parler
01:17:01de ce nouveau média Mesdames
01:17:03avec un S.média
01:17:05que vous avez lancé
01:17:07Maïtena Birabene avec Alexandra Kruk
01:17:09Alors moi, j'ai
01:17:11beaucoup aimé cette phrase
01:17:13Un homme de 50 ans est la somme de toutes
01:17:15ses expériences, une femme de 50 ans
01:17:17est la fin de tout ce
01:17:19qu'elle a été. Voilà un peu le
01:17:21slogan et c'est contre ce
01:17:23slogan que vous lancez ce média
01:17:25mesdames.media
01:17:27pour montrer aux femmes
01:17:29peut-être que la vie peut commencer à 50 ans
01:17:31Moi je rappelle toujours
01:17:33qu'en médecine chinoise on appelle
01:17:35la ménopause, donc ce moment
01:17:37de 50 ans, le second printemps
01:17:39Oui, il y a un récit
01:17:41dans notre société et dans notre
01:17:43culture de ce moment-là qui est
01:17:45le récit à l'adresse des femmes
01:17:47uniquement de la perte. On sort
01:17:49du champ du désir, on ne désire plus
01:17:51soi-même, on n'est plus
01:17:53tellement attendue au boulot
01:17:55on n'est plus représentée
01:17:57ça me fait toujours marrer moi quand je vois
01:17:59des actrices qui jouent des mères de famille
01:18:01de mômes qui ont
01:18:03entre 30 et 40 ans et qui ont
01:18:05elles-mêmes 45 ans. Alors bon je rappelle
01:18:07qu'on ne peut pas accoucher à 5 ans
01:18:09c'est difficile. Donc il y a vraiment
01:18:11on sort du champ de tout
01:18:13on sort du champ de...
01:18:15En plus moi je suis une fille de télé donc je sais très bien que
01:18:17la télévision ce qui régit
01:18:19les annonces commerciales
01:18:21c'est la fameuse ménagère de moins de 50
01:18:23qu'on appelle autrement maintenant
01:18:25de moins de 50 ans. Mais du coup donc je sais bien
01:18:27qu'on ne s'adresse pas aux femmes
01:18:29après cet âge là, on ne s'adresse pas
01:18:31à elles de manière...
01:18:33Alors que le nombre de femmes
01:18:35de plus de 50 ans...
01:18:379 millions entre 45 et 65 ans
01:18:399 millions de femmes qui sont au travail
01:18:41entre 45 et 65 ans
01:18:43et
01:18:45deux tiers des femmes...
01:18:47Cela dit c'est quand même en train de bouger
01:18:49les seniors deviennent
01:18:51une cible intéressante
01:18:53J'aimerais bien que le marketing
01:18:55s'excite un petit peu plus et pas uniquement le marketing
01:18:57c'est à dire que moi il y a des produits
01:18:59qui devraient m'être adressés et j'adorerais
01:19:01les avoir. Plutôt qu'on me dise
01:19:03rajeunis et sois jolis
01:19:05je préférerais qu'on me dise comment entretenir mes articulations
01:19:07qui sont la survie
01:19:09de mon indépendance
01:19:11c'est super de ne pas avoir de ride
01:19:13mais il vaut mieux encore avoir des genoux et des chevilles
01:19:15en fait ça va être vachement mieux pour les
01:19:1730 ou 40 années à venir
01:19:19donc c'est ça que je trouve très étonnant
01:19:21et même dans le champ politique
01:19:23j'ai cherché dans le politique
01:19:25ce qui s'adressait à nous
01:19:27les femmes hors de la maternité
01:19:29et je n'ai
01:19:31rien trouvé
01:19:33Si vous cherchez dans la politique
01:19:35Moi j'y crois, je pense que ça régit nos vies
01:19:37j'aime le politique
01:19:39j'adore la politique, je trouve que c'est très important
01:19:41Je crois qu'il faut d'abord compter
01:19:43sur soi-même avant de compter
01:19:45sur la politique
01:19:47Bref, alors
01:19:49dans ce média
01:19:51ce nouveau média
01:19:53il y a beaucoup
01:19:55beaucoup de choses
01:19:57j'ai envie de dire, on peut tout trouver
01:19:59On essaye d'adresser les femmes justement
01:20:01Par exemple, vous avez envie de demander une augmentation
01:20:03vous pourrez trouver la réponse
01:20:05dans ce média
01:20:07Comment faire ?
01:20:09La question n'est pas anodine
01:20:11les femmes ne demandent pas à être augmentées
01:20:13C'est pour ça qu'on vous a parlé aussi dans ce livre
01:20:15La femme invisible
01:20:17C'est vrai que c'est compliqué pour une femme de demander une augmentation
01:20:19Une femme, elle espère être récompensée
01:20:21Elle attend une petite tape sur l'épaule
01:20:23qui lui dit si c'est bien
01:20:25Elle attend qu'on lui donne l'augmentation
01:20:27et ça peut attendre longtemps
01:20:29Les garçons, eux, ils collent à la porte, ils rentrent et ils disent
01:20:31est-ce que je pourrais être augmenté ? Et ils le sont
01:20:33Il y a donc l'argent
01:20:35vous aider aussi à gérer son compte
01:20:37Vous avez de la cuisine
01:20:39j'ai vu aussi
01:20:41Il y a tout, il y a de la sexualité
01:20:43Avec qui ?
01:20:45On se demande bien avec qui
01:20:47Je suis ravie de participer
01:20:49au tuto du cul
01:20:51dans ce nouveau média
01:20:53mesdames.media
01:20:55C'est avec votre
01:20:57associé
01:20:59Alexandra Kruk
01:21:01que vous avez eu l'idée de monter ce site
01:21:03Oui
01:21:05Au début on voulait faire une émission
01:21:07parce que nous on est des filles de télé
01:21:09donc on a fait le tour des chaînes pour proposer un talk
01:21:11avec que des femmes de 50 ans
01:21:13parce que la parole est quand même assez libre à cet âge là
01:21:15on n'a plus rien à prouver
01:21:17et on n'a pas réussi à le produire
01:21:19pour la télévision donc on s'est dit qu'on allait le faire sur le numérique
01:21:21encore une des choses
01:21:23un a priori que les gens ont
01:21:25on n'est pas sur le numérique
01:21:27mais ici mes petits chats on est sur le numérique
01:21:29c'est même nous qui avons acheté les premiers téléphones portables
01:21:31et qui avons fait exploser les applis comme facebook
01:21:33insta, pinterest
01:21:35on est sur tiktok pour surveiller nos enfants
01:21:37donc on est hyper digital
01:21:39en fait
01:21:41numérique pardon parce que digital c'est les doigts
01:21:43on est hyper numérique
01:21:45on est hyper digital aussi
01:21:47et donc on est allé là où nous sommes en fait
01:21:49on est les digitales natives
01:21:51c'est pour ça qu'on confond parfois un peu les deux
01:21:53donc sur mesdames.media
01:21:55vous essayez en tout cas
01:21:57d'apporter toutes les réponses
01:21:59qu'on peut se poser
01:22:01on s'adresse tous les sujets qui ne sont pas adressés
01:22:03par la société aux femmes de ces âges là
01:22:05il y a deux sujets
01:22:07la santé et la beauté
01:22:09et nous on parle de tout le reste parce qu'en fait on gère de l'argent
01:22:11on achète des voitures, on part en vacances
01:22:13on s'occupe de nos parents
01:22:15on va parler des aidants
01:22:17parce que bien souvent on a une génération
01:22:19où nos parents et nos enfants ont un peu grandi
01:22:21on a du temps et de l'argent
01:22:23ou des moyens physiques de faire ce qu'on veut
01:22:25on parle de
01:22:27nourriture, de santé
01:22:29et on va parler évidemment de beauté
01:22:31mais c'est tellement déjà
01:22:33on voulait envoyer le signal fort
01:22:35qu'on était là pour parler à nos cerveaux
01:22:37à nos sentiments, à nos esprits
01:22:39et pas uniquement à nos ovaires
01:22:41et à notre visage
01:22:43moi ça me paraît
01:22:45le minimum
01:22:47ça devrait être remboursé par la sécurité sociale
01:22:49et justement moi je me pose
01:22:51une question, on a des hommes qui nous écoutent
01:22:53dans cette émission
01:22:55peut-être que ça peut les aider à mieux comprendre
01:22:57les femmes aussi
01:22:59c'est super de me dire ça Brigitte, parce que je signe le livre
01:23:01je fais des manifestations
01:23:03où les gens viennent acheter le livre et je suis hyper
01:23:05émue, mais hyper émue
01:23:07en général avec ce qui arrive en ce moment
01:23:09c'est très beau
01:23:11et il y a beaucoup d'hommes qui viennent
01:23:13acheter le livre pour leur femme
01:23:15et qui le lisent eux-mêmes
01:23:17et qui eux sont beaucoup plus au courant
01:23:19que leur femme de ce qui est en train de leur arriver
01:23:21sur la ménopause, sur le changement
01:23:23etc. et qui tous me disent
01:23:25elle est hyper inquiète, ça va pas du tout
01:23:27elle est mal dans ses pompes
01:23:29alors qu'elle est magnifique
01:23:31je l'aime d'amour, elle est trop belle
01:23:33et les hommes ils sont mais vous êtes
01:23:35c'est émouvant
01:23:37c'est émouvant vraiment de voir ces hommes
01:23:39qui aiment ces femmes, qui sont de vrais compagnons
01:23:41à leurs côtés, qui les regardent
01:23:43changer, qui les accompagnent
01:23:45et qui disent wow détends-toi
01:23:47je le dis dans le livre, on est complètement folles nous les filles
01:23:49on a tout fait
01:23:51oh regarde chérie j'ai un peu grossi
01:23:53oh regarde j'ai une ride, il voit pas
01:23:55tu lui dites pas, il le voit pas
01:23:57il l'a pas vu
01:23:59en plus il nous aime tel qu'on est
01:24:01j'ai un ami psychanalyste
01:24:03qui a 68 ans
01:24:05et une femme 65
01:24:07et on discutait justement de tout ça
01:24:09et il me dit
01:24:11elle arrête pas de se plaindre parce qu'elle a les seins qui tombent
01:24:13et je lui ai dit je te préviens
01:24:15si tu fais de la chirurgie esthétique pour tes seins
01:24:17je te quitte
01:24:19et j'ai trouvé ça magnifique
01:24:21faudrait qu'il lui laisse la liberté de faire ce qu'elle a envie de faire
01:24:23avec ses nichons
01:24:25lui il a le droit aussi de dire
01:24:27moi j'aime tes seins comme ça
01:24:29et voilà
01:24:31si jamais tu changes ça
01:24:33si elle les montre à personne d'autre
01:24:37en tout cas
01:24:39la femme invisible c'est aux éditions
01:24:41Grasset et ce nouveau média
01:24:43je vous invite vraiment à aller faire un petit tour
01:24:45ça s'appelle mesdames.media
01:24:47merci beaucoup
01:24:49merci Brigitte
01:24:51et merci Hélène Vecchiali
01:24:53je rappelle aussi votre livre la tragédie des sauveurs
01:24:55c'est aux éditions Marabout
01:24:57tout de suite vous retrouvez Alexandre Delevanne
01:24:59et lundi on sera avec Sandy Boulanger
01:25:01on va parler du toucher
01:25:03ce fameux besoin
01:25:05de se toucher, d'être touché
01:25:07et puis peut-être qu'on verra aussi
01:25:09quelle est notre zone de confort
01:25:11à partir de quand on considère justement
01:25:13qu'on est
01:25:15ennuyé par un geste
01:25:17ou un toucher de quelqu'un d'autre
01:25:19génial