Françoise Degois : "Ce n'est pas le Rassemblement National, c'est le Renoncement National !"

  • il y a 3 mois
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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-06-19##

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00:007h43 à l'édito politique, bonjour Françoise de Gouin.
00:03Bonjour Benjamin, bonjour à toutes et à tous.
00:05On parlait des élections législatives, forcément avec cette campagne véritable guerre éclair,
00:10et selon vous, Françoise de Gouin, le Rassemblement National semble marquer le pas.
00:15Oui, alors ça n'est pas le Rassemblement National ce matin Benjamin,
00:18c'est le renoncement national, et pas un renoncement, mais plusieurs.
00:21D'abord la baisse de la TV1 sur les produits de première nécessité, hop, reporté,
00:26malgré Marine Le Pen qui en avait fait une urgence, je vous rappelle.
00:29Le voile islamique interdit dans l'espace public, hop, reporté.
00:32Jordan Bardella s'est contenté d'un lapidaire, ça reste un horizon.
00:36L'abrogation de la réforme des retraites, hop, reporté, avec un réel cafouillage.
00:41Qui croire en fait ? Jean-Philippe Tanguy qui dit que ce sera à l'automne,
00:44Jérôme Sainte-Marie qui parle dans le temps long, alors là on met ce qu'on veut dans le temps long,
00:48ou Éric Ciotti qui lui affirme qu'elle ne sera peut-être pas abrogée.
00:53Renoncement mais pas du tout répond le Rassemblement National,
00:56et tous ceux d'ailleurs qui le soutiennent médiatiquement, il y en a beaucoup et de plus en plus,
01:00voilà qu'on nous parle de sagesse, de raison, de sens des responsabilités,
01:04en écho en fait à cette gauche dispendieuse, vous voyez, et totalement irréaliste.
01:09Ils ont cloué le chiffre, ça vaudra 300 milliards.
01:11Personne ne se demande s'il faut calculer, hop, c'est comme ça, c'est 300 milliards, voilà.
01:15Donc c'est normal, c'est une campagne, mais on rappelle que ces mesures, moi je le rappelle,
01:20ont été portées il y a encore 15 jours par Jordan Bardella,
01:23qui lui se retranche derrière ce fameux audit, cette audite, Benjamin,
01:27qui doit dire où en sont les comptes publics, l'arbre censé cacher la forêt des renoncements.
01:32Bon, vous l'avez compris, c'est le pied sur le frein avec une véritable nervosité de Jordan Bardella
01:37qui l'a formulé de façon assez étrange,
01:40je n'irai pas à Matignon si je n'ai pas de majorité absolue.
01:43A priori, ça paraît frapper au coin du bon sens.
01:46Et pourtant, cet argument utilisé à cet instant de la campagne
01:50ressemble à un aveu de faiblesse, pourquoi ?
01:52Parce que généralement, on l'utilise entre les deux tours pour galvaniser les troupes
01:56et redonner une dynamique jusqu'à l'arrivée.
01:58Et ça, c'est un mauvais signal.
02:00Oui, l'utiliser maintenant, c'est comme si on envoyait comme message subliminal,
02:04de toute façon, nous ne l'aurons pas, cette majorité absolue.
02:07Il est vrai que les sondages sont étonnants, il y a une dynamique à gauche, évidente,
02:11malgré les tiraillements et les dissidences, qui restent tout de même assez minimes,
02:14sur 577 circonscriptions,
02:16mais même s'il y a une dynamique, la gauche, elle est loin du RN.
02:2028% contre 33% dans le dernier sondage IFOP.
02:23Ce qu'on peut voir, c'est qu'elle progresse fort parce qu'elle a fait l'union
02:27et que le RN se tasse un petit peu, mais à minime, à peine un ou deux points.
02:31L'état-major de Marine Le Pen, en tout cas, il sait parfaitement lire les sondages,
02:35ce qui explique aussi les propos d'un Jordan Bardella,
02:39certainement pris de vertige face à une situation pareille.
02:42On pourrait dire ce que l'on veut, mon cher Benjamin,
02:45et d'ailleurs, on le dira, non, on ne peut pas aller à Matignon à 28 ans,
02:48sans jamais avoir exercé le pouvoir, même si on est très doué.
02:51On peut nous expliquer les ronds, les carrés,
02:53et je pense qu'il y a cette dimension psychologique en ce moment,
02:56dans ce moment de flottement, mais ce mouvement de flottement politique et psychique,
03:01il profite à beaucoup de gens, sauf à qui ?
03:04À la majorité, qui est toujours coincée 10 points derrière la gauche,
03:0818-28, et je vous laisse calculer 15 points derrière le RN.
03:13Mais à part ça, Emmanuel Macron continue de parler, parler, parler,
03:17deux fois, trois fois, dans la presse, la presse écrite, la radio,
03:20Macron parle et la majorité baisse.
03:23Merci à vous Françoise de Gouin.

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