Françoise Degois - "Macron/Borne : l'impossible apaisement !"

  • l’année dernière
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-04-27##

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Transcript
00:00 Et de qui ? De Françoise de Gouin. Bonjour Françoise.
00:04 Bonjour mon cher Benjamin.
00:05 Bon, l'agenda des 100 jours a été dévoilé hier par Elisabeth Borne.
00:09 Beaucoup de projets de loi, un sentiment de tournis, de fouilles.
00:13 Et vous nous dites, Françoise, que l'apaisement aujourd'hui c'est mission impossible ?
00:17 Oui, c'est pas l'agenda des 100 jours déroulé par Elisabeth Borne hier.
00:20 Benjamin qui va inverser la tendance.
00:22 C'est la confusion à tous les étages.
00:24 On a eu presque de la peine pour elle hier, pour la Première Ministre.
00:28 Annonnant derrière son pupitre une liste longue, comme celle de mes courses en fin de semaine, de projets de loi.
00:34 Alors, plus de RER, je vous le fais en vrac, sécurisation de l'espace numérique,
00:39 plein emploi, recrutement de gendarmes et de policiers, tout ça c'est très bien.
00:43 C'est fait pour prouver que la France avance, mais est-ce le sujet ?
00:47 Non, bien sûr, il y avait un petit côté lunaire, j'ai envie de dire.
00:50 Hier, à écouter cette Première Ministre essorée, faire comme si de rien n'était.
00:55 Comme si chaque journée ne se transformait pas en chemin de croix
00:58 pour chaque ministre accueilli sur le terrain par des casserolades.
01:01 Et que dire d'Emmanuel Macron, qui comme prévu, ça se sentait, mais c'était tellement évident pour des raisons de sécurité,
01:07 a renoncé à ses bains de foules, mais se déplace désormais dans une bulle,
01:11 au sein de centres-villes qui sont complètement vidés des habitants,
01:14 avec des foules qui sont filtrées la veille au soir,
01:17 et qui arrivent en hélicoptère et repartent en hélicoptère.
01:20 Que dire de ces grilles qui vont être posées dans le virage du Stade de France,
01:25 samedi soir, lorsque le chef de l'État foulera la pelouse pour saluer les deux équipes finalistes de la Coupe de France, Nantes et Toulouse ?
01:32 Que dire de ces grilles posées et de la sécurité déployée au Stade de France ?
01:37 Et puis que dire, Benjamin, de cette opinion qui ne désarme pas et condamne à une très large majorité la réforme des retraites,
01:43 et en voit surtout Emmanuel Macron et sa Première Ministre dans les abysses des sondages ?
01:48 Vous voyez qu'hier, les deux photos superposées nous disaient très précisément la crise démocratique que nous vivons.
01:54 - Et le symbole de cet agenda raté, finalement, c'est la loi immigration ?
01:58 - Oh ben là c'est le pompon, Benjamin ! Vous vous souvenez de cette loi immigration ?
02:02 Son chemin est complètement délirant. Elle a d'abord été vendue à la Découpe, vous vous souvenez ?
02:05 Il y avait une partie pour faire plaisir à la gauche, une partie pour faire plaisir à la droite.
02:09 À ce moment-là, la gauche et la droite ont dit au gouvernement "non merci, on n'en veut pas".
02:13 Paf ! Ça redevient un texte global et urgent.
02:16 Vous vous souvenez de ce que nous dit Emmanuel Macron dans JDD la semaine dernière, le journal du dimanche ?
02:21 "C'est urgent, c'est essentiel" ou dans le Parisien, je ne sais plus.
02:24 En tout cas, il le dit, ce sera un texte global et c'est une priorité.
02:29 C'est tellement urgent d'ailleurs, que ça ne sera pas l'agenda des 100 jours,
02:32 dont la date butoir, vous le savez, est le 14 juillet. Ce projet de loi est renvoyé à l'automne.
02:37 Et que nous dit Elisabeth Borne hier, droit dans les yeux,
02:40 elle reconnaît qu'elle n'a pas de majorité pour ce texte, autrement dit qu'il passera, encore une fois, par le 49-3.
02:47 Le 49-3, vous le savez, Benjamin, ça constitue, on le sait désormais,
02:51 le véritable point de rupture d'opinion depuis 4 mois dans la société française.
02:56 Bien sûr, il y a la question des 64 ans, mais le 49-3 est un point de rupture.
03:00 Là, on nous explique que l'opinion veut une loi très ferme, le gouvernement veut lui donner,
03:05 mais on le sait très bien, ce texte sera trop dur pour la gauche et une partie de la majorité,
03:10 et pas assez pour le Rassemblement National et une partie de la droite.
03:13 Ça, c'est à l'automne. Il va falloir arriver à cet automne, il va falloir passer le 14 juillet,
03:19 dans une France cocotte minute, qu'on va retrouver le 1er mai.
03:22 Effectivement. Merci beaucoup Françoise de Goy.

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