• il y a 6 mois
François-Xavier Bourmaud, journaliste au service politique, revient sur la façon dont le président de la République compte peser sur la campagne des législatives

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Transcription
00:00Emmanuel Macron est persuadé qu'il peut sortir vainqueur de ces élections législatives.
00:09La décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale
00:12a été mal comprise par les Français qui lui en veulent aujourd'hui.
00:17Et on l'a fait comprendre au président de la République.
00:19Gabriel Attal lui a expliqué qu'il serait sans doute vraisemblablement
00:23plus profitable pour la majorité sortante désormais
00:25qu'il se tienne en retrait de la campagne.
00:27Ce qu'Emmanuel Macron a fait après une conférence de presse
00:29pour expliquer sa décision et donner les enjeux des élections législatives,
00:33il a finalement décidé d'observer la campagne de loin,
00:36de se mettre dans une position de surplomb,
00:38mais ne s'interdisant toutefois pas d'intervenir,
00:41d'envoyer des signaux tout au long de ces 12 jours de campagne.
00:43Ça a été le cas mardi à l'Île-de-Sein,
00:46où il a commémoré l'anniversaire de l'appel du 18 juin.
00:48Mais malgré tout, Emmanuel Macron n'est pas le bienvenu dans cette campagne.
00:52Sur le terrain, les candidats de la majorité sortante
00:54cachent son visage et affichent celui de Gabriel Attal.
01:00Sans doute qu'Emmanuel Macron sous-estime son impopularité,
01:04parce que quand il se déplace sur le terrain,
01:06effectivement, les gens sont toujours contents de voir un président de la République,
01:09de lui serrer la main, même s'ils ne sont pas de son opinion ou de son rang politique.
01:12Emmanuel Macron est persuadé qu'il peut sortir vainqueur de ces élections législatives.
01:17Alors, ça paraît totalement contre-intuitif,
01:19mais Emmanuel Macron, si on reprend son histoire depuis 2016,
01:22c'est l'homme d'une succession de paris que tous les observateurs jugeaient à l'époque insensé,
01:27qu'il a pourtant remporté sa candidature en 2017.
01:30Elle n'allait pas de soi, pourtant il a été élu à l'Elysée.
01:34Dans la foulée, il a obtenu une majorité à l'Assemblée nationale.
01:37Il y a eu la crise des Gilets jaunes aussi,
01:39donc personne ne pensait qu'il sortirait renforcé.
01:41Or, aux élections européennes qui suivent,
01:43il arrive à touche-touche derrière le Rassemblement national,
01:46très loin devant la droite et la gauche.
01:48Il y a eu le déconfinement qui a été annoncé beaucoup plus tôt
01:50que ce que lui recommandaient les experts et dont il a été gratifié.
01:54Emmanuel Macron, c'est une suite de paris comme ça insensé.
01:57La dissolution de l'Assemblée nationale, c'est le dernier pari du président.
02:00Et ce qu'il saura gagner, est-ce que c'est le pari de trop ?
02:03Ça, on le saura au soir du second tour.
02:09Dès la nomination de Gabriel Attal à Matignon,
02:12il y a des tensions qui sont très vite apparues
02:13entre le président de la République et le Premier ministre,
02:16qui se sont empressés d'étouffer.
02:18Emmanuel Macron supportait mal de voir notre personnalité de son propre camp
02:23prendre plus la lumière que lui.
02:25À l'aube des élections législatives, il n'a plus le choix.
02:27Maintenant, Gabriel Attal est le chef de la majorité,
02:30le chef de la campagne et c'est sur lui qu'il doit se reposer
02:33pour espérer inverser la vapeur, obtenir une majorité relative
02:36ou pouvoir créer une coalition à l'issue du scrutin.
02:39Mais le sort de Gabriel Attal à Matignon est suspendu,
02:42étant suspend parce que de ce qui sortira des unes,
02:45de toute façon, le nom du Premier ministre ne sera pas forcément
02:48celui de Gabriel Attal et il y a même vraisemblablement
02:50tous les risques pour lui, pour l'actuel Premier ministre,
02:53d'être remplacé à Matignon à l'issue du scrutin.
02:55Sous-titrage ST' 501

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