Eugénie Bastié, grand reporter, réagit au Medef qui tacle les programmes du RN et du NFP : «Les deux programmes sont largement infinançables dans l’état actuel de nos finances publiques».
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00:00C'est vrai qu'on voit les deux programmes à la fois du RN et du Front Populaire sont largement infinançables dans l'état actuel de nos finances publiques.
00:08On ne voit pas comment ils pourraient être applicables, sauf que le RN recule de jour en jour sur la plupart des mesures phares,
00:14tandis que le nouveau Front Populaire assure au contraire que tout cela est parfaitement réalisable, que des économies sont derrière cela.
00:20Et d'ailleurs je note que ce n'est pas un programme anticapitaliste, c'est un programme de taxation du capitalisme,
00:24c'est-à-dire que leur programme repose sur une chose, c'est la redistribution des richesses produites par le capitalisme qu'on va confisquer en réalité.
00:29On ne reverse pas le capitalisme, on en a besoin quand même pour le redistribuer.
00:33On ne produit pas, on ne travaille pas, donc on compte sur les riches pour faire les poches des riches.
00:38Sauf que le problème c'est qu'ils ne vont pas durer, ils ne sont pas stupides et qu'ils ne vont pas rester comme ça, se laisser déplumer.
00:43Mais c'est intéressant parce qu'ils ne reviennent pas sur le capitalisme, ils ponctionnent le capitalisme.
00:47Et deux choses, la question que l'on peut se poser c'est est-ce que ce discours a un impact sur l'opinion ?
00:52Moi je ne pense pas pour deux raisons.
00:54Première raison, c'est qu'Emmanuel Macron est l'homme des mille milliards de dettes.
00:57Donc le camp de la raison, le camp de la réforme économique, du libéralisme économique a produit l'augmentation de la dette la plus énorme que notre pays n'ait jamais connue.
01:06Donc c'est difficile de pouvoir faire la leçon.
01:10Deuxièmement, le choc de 2008 et de la crise du Covid ont fait croire aux Français que l'argent était gratuit, qu'il y avait le quoi qu'il en coûte.
01:19Et il y a un rapport à l'argent dans notre pays qui s'est perdu, à l'argent public.
01:22C'est-à-dire que les gens n'ont plus conscience.
01:24Je rappelle qu'en 2007 François Bayrou a fait une campagne entièrement axée sur la dette.
01:28Il voulait mettre la dette dans la constitution, on ne pouvait pas dépasser le budget ou endetter la France plus de tel taux.
01:33Il a fait 18% et les gens l'écoutaient.
01:35Aujourd'hui ce discours ne prend plus tout simplement parce que pendant le Covid on a ouvert les vannes de façon gigantesque.
01:41Et on a perdu la conscience de ce qu'est l'argent public tout simplement.
01:45On avait dit le seuil de 100% ne pourra jamais être dépassé, on est à 110%.
01:49Ce n'est pas du coup uniquement Covid à mes yeux.
01:52D'autres Gabgi ont émaillé les 20 dernières années.
01:56Il y a beaucoup de Covid.
01:57De libération psychique.
01:59Les vannes sont vertes.
02:01Je suis assez d'accord avec Eugénie.
02:03Moi ce qui m'a frappé, alors je n'y étais pas.