François Hollande, candidat du Nouveau Front populaire en Corrèze: "J'essaie d'être utile en convainquant le maximum de Français ne pas aller vers le RN"
François Hollande, ancien président de la République, candidat Nouveau Front populaire aux élections législatives dans la 1ère circonscription de Corrèze était l'invité de BFMTV.
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00:00Mais non, je ne me place pas du tout. J'essaye d'être utile. Comment être utile ? C'est en convainquant le maximum de Français de ne pas aller vers le RN.
00:10Parce qu'il y a beaucoup d'électeurs de milieux populaires qui vont ou qui se préparent à voter ou qui ont déjà voté pour le RN. Et ça, c'est un comble.
00:19Parce que quand on est ouvrier, employé, agriculteur, et qu'on va voter pour un parti extrémiste, mais qui va porter une politique contraire aux intérêts de ses électeurs.
00:30Pour les agriculteurs, on va sortir de la politique agricole commune. Pour les ouvriers, on va connaître du protectionnisme et des difficultés d'exporter nos produits.
00:39Pour un artisan, il va y avoir plus de charges en définitive. Et peut-être pour beaucoup d'employeurs qui ont des travailleurs étrangers, l'impossibilité de continuer à les employer.
00:51C'est ça qu'on veut ? C'est ça que vous pensez que ça peut être profitable à ceux-là même qui pensent par une colère, par une souffrance, que moi, je respecte ?
01:00Parce que la souffrance, elle est respectable.
01:02– François, je vous posais la question de Matignon. Vous me dites, non, votre rôle, ce sera quoi ? Qu'est-ce que vous ferez si vous êtes élu au Parlement ?
01:08– Quelles que soient les hypothèses. – Votre rôle vers la gauche, être patron d'un groupe, éventuellement penser à l'élection présidentielle de 2027 pour vous-même ?
01:15– D'abord, faut-il être élu. Il faut toujours être respectueux des échéances et je ne suis sûr de rien. Il y a trois hypothèses, en réalité.
01:24L'extrême-droite gagne, devient donc majoritaire, gouverne le pays, car le président de la République sera obligé de nommer celui qui s'est présenté.
01:34– Jean-Bertrand de Bardella, à Matignon.
01:36– Le rôle, que je m'assigne, ce sera, à l'intérieur de l'Assemblée nationale, de porter un discours qui puisse être de protection et de vigilance.
01:46Deuxième hypothèse, c'est la gauche qui gagne, parce qu'elle s'est rassemblée, parce qu'elle a rassuré, notamment entre les deux tours.
01:54Eh bien, il faudra faire que son gouvernement puisse se tenir bon. Et puis, il y a une troisième hypothèse où il n'y a pas de majorité.
02:01– Une Assemblée ingouvernable.
02:03– Eh bien, je pense que c'est le rôle de personnalité, comme je suis, compte tenu des fonctions que j'ai occupées, de trouver des solutions.
02:09– C'est-à-dire ?
02:10– Parce qu'il faut trouver des solutions. S'il n'y a pas de majorité, vous savez que la Constitution, son article 12,
02:15fait qu'il ne peut pas y avoir, donc, de retour vers les électeurs...
02:18– Avant un an.
02:19– Avant un an. Qu'est-ce qu'on fait pendant un an ? On laisse le pays aller à volo ?
02:23– Ça veut dire quoi, trouver des solutions ?
02:23– Eh bien, il faudra trouver des solutions, parce que s'il n'y a pas de majorité, il faut quand même que des décisions soient prises.