La Fast fashion

  • il y a 3 mois
Les Vraies Voix responsables avec Olivier Ducatillon, Gilles Attaf, Eric Roussel, Thomas Huriez

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##LES_VRAIES_VOIX_RESPONSABLES-2024-06-26##

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00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies responsables.
00:06Les vraies voies responsables ce soir jusqu'à 20h avec Philippe David, ça va mon Philippe ?
00:10Ça va très bien, je suis en pleine forme.
00:12Au sommaire de cette émission spéciale Fast Fashion, des vêtements achetés une poignée d'euros,
00:18importés à de l'autre bout du monde pour être portés parfois quelques jours, puis jetés Philippe ?
00:23Le modèle s'est généralisé ces dernières décennies au détriment de la planète, de l'emploi en France,
00:27mais aussi des conditions sociales des travailleurs employés dans ces usines.
00:31Cette Fast Fashion représenterait 4% de la consommation d'eau potable dans le monde
00:35et devrait provoquer un quart des émissions mondiales de gaz et effet de serre en 2050 selon des ONG.
00:40Face à ça, comment relocaliser la production de vêtements ?
00:45Comment développer le Made in France ?
00:46C'est ce qu'on va voir pendant une heure avec nos invités.
00:49On vous souhaite la bienvenue avec les vraies voies responsables.
00:53Les vraies voies Sud Radio
00:55Et nos invités pour en parler, Olivier Ducatillon est avec nous.
00:58Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:01Et puis allez-y mon Philippe.
01:02Alors, Gilles Attaf est avec nous.
01:05Gilles Attaf qui est...
01:07Attendez, je retrouve la bonne fiche juste en dessous.
01:10On ne nous l'a pas fait.
01:11Olivier Ducatillon qui est président de l'Union des industries textiles, bien entendu.
01:15Avec nous, Gilles Attaf.
01:17Gilles Attaf, président de l'Origine France Garantie, pardon, bonsoir.
01:20Thomas Uriez est avec nous, fondateur de 1083 que vous connaissez bien, j'imagine.
01:25Et Éric Roussel, fondateur de Néo, qui propose des sacs à dos techniques 100% Made in France, bonsoir.
01:32Bonsoir.
01:32Alors Olivier Ducatillon, on va commencer avec vous, justement pour faire un tour d'horizon.
01:38Vous, c'est l'Union des industries textiles qui regroupe plusieurs métiers.
01:42D'abord, quel métier ? C'est intéressant de savoir.
01:44Parce que c'est assez large, j'ai l'impression que c'est un unique métier, mais c'est assez large.
01:48Effectivement, le textile ne se résume pas à l'habillement.
01:51Il y a une partie non négligeable, environ 35% de nos adhérents qui sont des gens qui travaillent pour l'habillement.
01:57Mais le textile est pluriel, le textile est partout.
01:59Puisque vous avez du textile dans l'aéronautique, la défense, l'agriculture, le sport.
02:04Donc c'est très, très varié.
02:06Il y a un textile technique qui est très répandu en France.
02:09Et on a quelques superbes pépites en France autour de cette activité-là.
02:13Donc aujourd'hui, ça représente 2200 entreprises, 63 000 salariés et 16 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
02:21Donc c'est la partie industrie textile de notre territoire.
02:25Vous êtes réparti un peu sur tout le territoire français.
02:27Parce qu'à l'époque, les Filatures, ça a été le Nord.
02:29On a connu également, en étant originaire du Sud-Ouest, une ville comme la Vallée de l'Avelanay,
02:34où il y avait beaucoup d'usines textiles.
02:36Et Mazamé.
02:39Aujourd'hui, on est réparti sur toute la France.
02:43Et les régions les plus importantes, historiquement, restent l'Auvergne-Rhône-Alpes et les Hauts-de-France.
02:49Mais nous avons un textile aussi assez développé dans l'Est, le Grand-Est.
02:52Et dans cette partie du Sud-Ouest, mais avec des îlots également dans l'Ouest.
02:56Donc c'est très, très bien réparti.
02:58Il y a un textile aujourd'hui qui est partout.
03:00Et je pense que les Français ont redécouvert leur textile à l'occasion des masques.
03:04Où l'ensemble du territoire s'est mobilisé pour être capable de faire face à cette pandémie.
03:08Et de fournir des masques à chaque Français.
03:10Et on s'est souvenu qu'on avait une industrie textile.
03:13Et on a vu qu'elle pouvait être agile.
03:15Et résiliente.
03:16Et résiliente et réactive.
03:17Absolument.
03:18Alors aujourd'hui, le sujet qui s'oppose à vous, forcément, c'est l'arrivée en masse de ce qu'on appelle la fast fashion.
03:25Ces produits de basse qualité et de bas prix.
03:29Qui aujourd'hui vous mettent dans une concurrence totalement déloyale.
03:33Même si, in fine, on ne peut pas comparer les deux produits.
03:37C'est clair qu'on ne peut pas les comparer.
03:39Pendant la crise agricole, j'avais tendance à dire.
03:41Reprenez les slogans de nos amis agriculteurs.
03:43Et vous mettez textile à la place.
03:45Et il n'y a rien qui change.
03:46A savoir qu'aujourd'hui, on applique, on force, on nous oblige.
03:50On importe des produits à qui on permet de faire des choses qu'on nous interdit si on le produit en France.
03:56Donc il y a forcément un problème de concurrence déloyale.
03:58L'autre élément dont on ne parle pas forcément suffisamment.
04:01C'est que des entreprises de fast fashion qui rentrent en France avec des paniers moyens très faibles.
04:06Vous avez en France une loi qui fait qu'en Europe d'ailleurs, en deçà de 150 euros,
04:10tout ce qui rentre en France, rentre hors TVA, hors droits de douane et sans aucun contrôle.
04:16Ce qui veut dire que certaines enseignes aujourd'hui,
04:18rentrent avec 90% de leur chiffre d'affaires comme ça, en dehors de tout radar.
04:22C'est fou.
04:23De quand datent la chute, les fermetures de masse d'usines textiles en France ?
04:27C'est 2005 avec l'ouverture totale aux textiles chinois ?
04:31C'est effectivement la fin des quotas et l'ouverture...
04:36C'est la fin des quotas en 2005 ?
04:38Vous prenez l'apparition des premiers magasins Zara et H&M.
04:44C'était le début de la fast fashion.
04:47Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'aujourd'hui,
04:49ces gens-là, on les présente presque comme des gens sages
04:54et des bons exemples comparés à ce qui nous arrive des plateformes chinoises.
04:58Donc c'est clair que c'est le début, c'est les quotas et le modèle.
05:02On ne peut pas blâmer les gens qui ont fait ça,
05:04mais c'était une question de survie.
05:05Il fallait délocaliser, suivre le modèle pour être encore capable de résister.
05:10Malheureusement, ça a été à une échelle incroyable qui vient des Hauts-de-France.
05:17Mon entreprise est dans les Hauts-de-France.
05:19Il y avait, il y a encore, au début des années 70, 200 filatures, tissage.
05:25Il en reste 7 aujourd'hui.
05:27Au lieu de 200 ?
05:28Ce qui était incroyable, c'est qu'on pouvait lutter plus ou moins contre les Zara.
05:33Aujourd'hui, les plateformes, forcément, on n'a pas du tout la main dessus.
05:36C'est difficile, c'est totalement virtuel.
05:39Comment lutter contre ces plateformes ?
05:41C'est une bonne question.
05:43Le problème, c'est que tout se passe au niveau européen.
05:46L'Europe est dans le ton long.
05:48Les projets de tarification douanière, c'est 2028.
05:54En gros, il ne se passera rien avant 2028.
05:56Il faut qu'on arrive à pousser l'Europe
05:58à avoir une espèce de procédure de référé dans le domaine.
06:01On ne peut pas continuer à tolérer.
06:03Parce que là, on parle textile, mais on pourrait parler de tous les domaines du commerce.
06:06Vous dites 2028, ça veut dire qu'aujourd'hui,
06:08il y a des industries, en tout cas dans ce secteur-là,
06:10qui pourraient mourir entre-temps ?
06:12C'est clair.
06:14Ça a été notre position de dire
06:16à tous nos interlocuteurs aujourd'hui,
06:18à Bercy,
06:20et en général, au niveau européen également,
06:22dire que si on attend 2028, ça va être une hécatombe.
06:24Mais est-ce qu'on peut réindustrialiser la France dans ce domaine, le textile ?
06:29Et qu'est-ce qu'on produit encore comme produit textile ?
06:31Uniquement les produits des hauts de couture,
06:33des boutiques de l'Avenue Montaigne ?
06:35Non, non, pas seulement. Aujourd'hui, on a encore
06:37tous les savoir-faires présents en France.
06:39On parlait en off du lin,
06:41puisqu'on a même
06:43réouvert au sein de notre groupe
06:45une filature de lin en Normandie.
06:47Il y en a une autre qui s'est ouverte en Hauts-de-France.
06:49Ce sont des savoir-faires qui avaient disparu depuis 20 ans
06:51et qui réapparaissent en France.
06:53Donc c'est possible, surtout que c'est attaché à une fibre locale,
06:55mais dans tous les autres secteurs,
06:57on a une vraie chance.
06:59Je pense qu'on en parlera tout à l'heure.
07:01C'est l'obsession de la réduction
07:03de l'empreinte environnementale.
07:05Cette obsession, aujourd'hui, elle est plus présente
07:07dans le luxe, dans le haut de gamme,
07:09mais également sur de la grande diffusion.
07:11Et je pense que le fait de vouloir
07:13réduire l'empreinte environnementale,
07:15une des clés, c'est la réindustrialisation.
07:17Parce que si on fabrique en France
07:19avec une énergie nucléaire décarbonée,
07:21comparée à une énergie
07:23utilisée à l'autre bout du monde
07:26à base de charbon,
07:28on peut avoir des comparaisons qui vont
07:30de 2 à 10 fois moins...
07:32Et qui voyagent dans un porte-container qui fonctionne
07:34au fioul lourd, alors là, c'est la totale.
07:36Et qui voyagent, mais il faut être très précis,
07:38c'est très honnêtement pas le transport
07:40qui pèse dans l'empreinte environnementale.
07:42Ce qui pèse dans l'empreinte environnementale,
07:44c'est la matière première et c'est l'énergie utilisée
07:46pour le process de production.
07:48Vous avez une différence colossale.
07:50Et l'eau aussi.
07:52La loi du 14 mars 2024,
07:54est-ce que c'est une loi qui
07:56est très pédagogique
07:58pour les consommateurs ?
08:00Est-ce que c'est une loi qui va assez loin
08:02ou c'est un cache-misère ?
08:04J'ai envie de dire
08:06que c'est ni l'un ni l'autre.
08:08Cette loi est au Sénat aujourd'hui,
08:10donc elle a encore une chance
08:12de résister
08:14et de survivre à tout ce qui va se passer
08:16d'un point de vue électoral.
08:18Mais peut-être, rien n'est garanti.
08:20Aujourd'hui, ce qu'on a mis en valeur
08:22dans cette loi, le problème,
08:24c'est comment on contrôle, comment on définit
08:26la fast fashion, et s'il vous plaît,
08:28ne rattachons pas à l'affichage environnemental
08:30qui est encore un sujet tellement compliqué à côté.
08:32Concentrons-nous sur qui sont
08:34les acteurs, qu'est-ce que l'ultra
08:36fast fashion, nombre de références
08:38mis sur le marché par jour. Il faut que ça soit simple
08:40et il faut que ça soit contrôlable.
08:42Aujourd'hui, notre point d'interrogation, c'est comment on fait
08:44pour contrôler ? Vous restez avec nous
08:46dans un instant, on va vous apporter des solutions.
08:48On va vous dire qu'il y a des entreprises
08:50qui sont résilientes, qui travaillent
08:52et qui offrent des produits de qualité
08:54et avec une marque
08:56importante qui s'appelle Origines France.
08:58Garantie que vous connaissez. Gilles Attaf sera
09:00avec nous dans quelques instants, et puis des entrepreneurs
09:02aussi. Restez avec nous, on est ensemble
09:04jusqu'à 20h, c'est les vraies voix responsables.
09:06Sud Radio, votre
09:08Sud Radio, les vraies voix
09:10qui font bouger la France, 19h20,
09:12les vraies voix responsables.
09:14Les vraies voix responsables avec nos invités
09:16aujourd'hui, Olivier Ducatillon qui est
09:18avec nous, Président de l'Union des Industries
09:20Telles Textiles, Gilles Attaf
09:22qui est avec nous, qui sera avec nous dans quelques
09:24instants, Président de l'Origines France
09:26Garantie, Thomas Uriez qui est
09:28avec nous, fondateur de 1083,
09:30Eric Roussel, fondateur de Néo,
09:32le seul à proposer des sacs
09:34à dos techniques 100%
09:36made in France. Alors, il y a quelques
09:38instants, on faisait un état des lieux, forcément, de cette
09:40fast fashion, je sais
09:42plus comment on dit déjà, mais aujourd'hui
09:44On va dire la mode rapide en français.
09:46Il y a des vrais sujets, puisqu'il a
09:48fallu créer un label, ce qui est le cas
09:50d'Origines France Garantie, Gilles Attaf,
09:52pour garantir,
09:54puisqu'il y a quand même beaucoup de flou sur ce
09:56made in France aujourd'hui, mais en tout cas
09:58cette norme valide
10:00à 100% que le produit est français.
10:02C'est une certification.
10:04Ah c'est une certification, pardon, excusez-moi.
10:06La différence c'est que nous on fait appel à des organismes
10:08indépendants, des auditeurs comme
10:10le Bureau Veritas ou l'AFNOR, qui viennent
10:12auditer la gamme de produits. En fait, nous ce
10:14qu'on garantit, c'est que le produit a bien été
10:16fabriqué sur le territoire français, avec deux critères.
10:18Alors Origines France Garantie, ça a été créé par
10:20mon prédécesseur Yves Gégaud en 2011
10:22sur une mission de Nicolas Sarkozy sur
10:24la marque France, et en fait on s'est aperçu
10:26que le made in France était régi par le code des
10:28douanes européens, que c'était déclaratif,
10:30vous pouvez vous estimer made in France
10:32si une opération substantielle du produit est
10:34faite sur le territoire français, donc il fallait donner
10:36de la traçabilité au consommateur. En fait, le sujet
10:38c'est que le consommateur, il doit pouvoir consommer
10:40en toute transparence, en sachant réellement
10:42que lorsqu'il voit du bleu, blanc, rouge,
10:44c'est pas toujours fabriqué en France, mais si c'est
10:46Origines France Garantie, c'est garanti, puisque
10:48Origines France Garantie, c'est garanti.
10:50Alors, on va prendre un mot anglais pour parler du
10:52made in France, le french washing, est-ce qu'on
10:54peut acheter du produit marqué made in France
10:56qui en fait ne l'est pas ?
10:58Alors, il y a deux choses, il y a le code des douanes, donc déjà
11:00là, vous pouvez être made in France si vous respectez
11:02le code des douanes, donc vous êtes
11:04made in France, mais vous n'avez
11:06pas les caractéristiques essentielles du produit
11:08qui sont prises sur le territoire français obligatoirement,
11:10contrairement à nous, puisqu'on a deux
11:12critères, nous, qui sont
11:14fondamentales, le critère A, c'est
11:16à minima 50% du prix de revient
11:18unitaire sorti d'usine qui doit être
11:20française, et toutes les caractéristiques essentielles
11:22du produit qui doivent avoir été
11:24prises sur le territoire français. Quand vous voyez le logo
11:26Origines France Garantie, vous savez que la fabrication
11:28elle a commencé en France, elle a fini en France.
11:30Il ne peut pas y avoir un passage à l'étranger. Donc le
11:32made in France, c'est déclaratif, il y a du vrai
11:34made in France, encore une fois, après le niveau d'exigence
11:36effectivement, pour nous, n'est pas assez
11:38élevé, c'est pour ça qu'on a créé la certification
11:40Origines France Garantie, puis surtout
11:42pour donner aux consommateurs ses choix
11:44le but, ce n'est pas d'être des ayatollahs, c'est que
11:46lorsqu'on voit du made in France, on veut
11:48être sûr qu'il est bien fabriqué en français. Avec nous,
11:50c'est sûr, puisque l'audit
11:52a été fait sur la gamme de produits.
11:54Alors, on parle toujours des produits
11:56soi-disant made in France, mais parce que
11:58certains sont juste transformés en
12:00France, et donc du coup, ils
12:02se disent être français.
12:04Quels sont les différents critères chez vous ?
12:06C'est-à-dire que quand on est une marque, et qu'on veut être
12:08Origines France Garantie,
12:10il faut cocher quelles cases ?
12:12Deux critères.
12:14Parce que moi, j'ai plein de critères différents.
12:16Nous, on a deux critères, donc le critère à
12:1850% à minima de la valeur ajoutée
12:20du produit qui doit être française, et puis
12:22toutes les caractéristiques essentielles du produit qui doivent
12:24avoir été prises sur le territoire français.
12:26Ça, c'est les deux critères indiscutables pour être
12:28sûr que vous êtes avec un produit Origines France Garantie.
12:30Aujourd'hui, combien de marques ?
12:32Par rapport au fait que
12:34je suis sûr qu'il y ait du Made in France.
12:36Ce qui est sûr, c'est que lorsque vous voyez du bleu-blanc-rouge,
12:38c'est pas obligatoirement du Made in France.
12:40Le vrai sujet, il est là. Nous, on se bat contre
12:42le franco-lavage. Vous parliez du french-washing,
12:44mais nous, on appelle ça le franco-lavage.
12:46Le lavage dans le textile, c'est normal.
12:48Voilà, c'est pour ça que j'utilise
12:50ce terme. En fait, lorsque
12:52souvent vous voyez du bleu-blanc-rouge,
12:54beaucoup de bleu-blanc-rouge,
12:56méfiez-vous et regardez les étiquettes, parce que
12:58c'est pas du tout un gage
13:00de sûreté sur le fait que ce soit fabriqué en France.
13:02D'ailleurs, nous, on se bat contre l'interdiction
13:04du drapeau français sur
13:06les produits qui ne sont pas fabriqués en France, ce qui n'est pas le cas
13:08aujourd'hui, puisqu'on a essayé de faire passer
13:10à plusieurs reprises
13:12cette loi, mais ça n'a jamais été...
13:14La Suisse, par exemple, ne voulait pas utiliser
13:16le drapeau suisse si un produit n'a pas été
13:18fabriqué en France, ce qui n'est pas le cas en France.
13:20La bonne nouvelle de tout ça, c'est que quelque part, le Made in France
13:22fait vendre. S'il y a des gens qui veulent
13:24utiliser l'immatériel, l'image
13:26de la marque France, c'est que ça a une vraie valeur.
13:28Mais il faut être vigilant, il faut être prudent, il faut regarder
13:30des marques, comme 1083,
13:32qui sont
13:34certifiées d'origine France garantie.
13:36Vous regardez l'étiquette, et vous êtes sûr que ça participe
13:38au modèle social français. Parce que le sujet
13:40de tout ça, c'est que derrière ça, il y a des emplois,
13:42il y a des territoires, et ça participe
13:44à notre économie. Olivier Ducatillon, forcément,
13:46depuis qu'est arrivée cette certification,
13:48ça a un peu changé
13:50la vie du Made in France, aujourd'hui.
13:52Oui, je pense qu'il y a l'arrivée de la certification,
13:54il y a l'effet Covid,
13:56les problèmes de souveraineté,
13:58mais c'est surtout le consommateur, à un moment,
14:00qui aujourd'hui, comme je dis toujours,
14:02c'est d'actualité,
14:04on a tous deux droits
14:06de vote, c'est dans
14:08les urnes, mais c'est aussi dans ce qu'on consomme.
14:10Et le consommateur a décidé qu'il voulait en savoir
14:12plus. Traçabilité, transparence,
14:14sont les maîtres mots. Et ce qu'apporte
14:16origine France garantie, c'est justement
14:18de rassurer, et de pouvoir dire
14:20au consommateur, ne vous inquiétez pas,
14:22vous n'avez pas été trompé par la manchandise.
14:24Thomas Uriez, Andy Uriez,
14:26Thomas Uriez,
14:28je vais dire comme vous,
14:30Thomas Uriez, fondateur
14:32de 1083, c'est une marque
14:34dont on a entendu énormément parler,
14:36qui est assez récente,
14:38même si pour nous,
14:40c'est beaucoup de travail depuis des années,
14:42mais c'est une marque d'origine,
14:441083, c'est entre le
14:46moment où il est fabriqué, c'est le nombre
14:48de kilomètres maximum,
14:50puisqu'on est vraiment en circuit court
14:52avec vous. C'est la distance entre Menton
14:54et Pospordun, c'est ça les deux...
14:56Pospodeur, pardon,
14:58entre le Finistère et dans les Alpes-Maritimes.
15:00C'est ça en fait, notre démarche c'est de relocaliser petit à petit
15:02toutes les étapes de fabrication d'un jean,
15:04donc on a commencé par le tissage et la confection,
15:06c'est ce qui nous a permis d'être certifiés origine France garantie,
15:08parce que la déclaration
15:10du code des douanes Made in France pour le jean
15:12ne demandait que la confection,
15:14comme dans l'histoire du jean, le donyme
15:16est la part française du jean, qui doit son nom à la ville
15:18de Nîmes, pour nous c'était indispensable
15:20que tous nos jeans soient en donyme français.
15:22On est allé chercher la certification origine France garantie
15:24parce qu'elle était mieux disante
15:26que la simple déclaration
15:28Made in France, et donc on a relocalisé
15:30en effet le tissage et la confection
15:32à moins de 1083 kilomètres de chez vous
15:34si vous habitez dans l'Hexagone,
15:36parce que cette diagonale, elle est entre
15:38Menton et Pospodeur, c'est un petit village
15:40au nord de Brest, et petit à petit
15:42on relocalise de plus en plus
15:44l'amont de tout cela, avec la teinture,
15:46la filature et même la production de coton en France.
15:48On travaille aussi le lin,
15:50on va travailler le chanvre
15:52avec le maître de lester, en fait il y a toute une démarche
15:54collective de relocalisation, qu'on porte
15:56les uns les autres, et qui est tractée en effet par les consommateurs.
15:58Mais est-ce qu'on n'est pas un peu dans un monde de dingue ?
16:00La France c'est le premier producteur,
16:02premier exportateur mondial de lin,
16:04vous avez d'ailleurs des vêtements en lin,
16:06comment expliquer qu'on fait
16:08faire 10 000 kilomètres allés, 10 000
16:10kilomètres retours au lin, une fois
16:12pour l'envoyer brut, et pour qu'il revienne
16:14tissé ? Est-ce qu'il n'y a pas un problème ?
16:16Est-ce qu'on n'est pas un peu chez les fous ?
16:18Dans tous les secteurs d'activité, dans toutes les filières.
16:20Pendant des décennies, on nous a dit
16:22qu'on ne fabriquerait plus rien en France.
16:24Donc la textile, comme les autres,
16:26on nous a dit que l'atelier du monde serait en Chine,
16:28que la France serait un pays tertiaire,
16:30donc c'est ce qu'on a vendu à tout le monde.
16:32Donc aujourd'hui, il faut recréer ces filières, donc c'est très compliqué.
16:34La filière du lien en plus, effectivement,
16:36à la matière première, puisqu'on est le premier producteur
16:38de lin au monde, donc effectivement, c'est
16:40complètement aberrant de se dire qu'on est les premiers
16:42producteurs de lin, et qu'on envoie
16:44faire le filage, le tissage au bout du monde, et qu'ils
16:46reviennent chez nous. Donc c'est absolument terrible.
16:48Donc effectivement, c'est un vrai problème, on marche sur la tête,
16:50mais on marche sur la tête depuis des décennies.
16:52Et tout le monde a sa part de responsabilité, c'est pour ça qu'aujourd'hui,
16:54il faut la jouer collectif, et il faut qu'on soit
16:56tous ensemble sur le sujet de la réindustrialisation,
16:58quel que soit le secteur d'activité, et quelle que soit
17:00la filière. Parce que tout à l'heure,
17:02Olivier parlait des masques, la filière
17:04textile est devenue une filière stratégique
17:06du jour au lendemain, quand on lui a demandé de fabriquer
17:08des masques, alors qu'avant, on n'était pas stratégique.
17:10Donc ça veut dire qu'un pays, il a besoin de produire,
17:12et que ça peut être un beau sujet,
17:14c'est une cause nationale autour de la production,
17:16et ça me semble un moyen de rassembler tout le monde.
17:18Éric Roussel est avec nous, fondateur de Néo,
17:20le seul à proposer des sacs à dos techniques
17:22100% made in France.
17:24Est-ce que, on dit toujours aujourd'hui
17:26que quand on veut faire du made in France, c'est très compliqué,
17:28c'est-à-dire qu'on se heurte
17:30à des normes,
17:32déjà de mettre en place
17:34ce type d'entreprise, d'industrie,
17:36c'est toujours très difficile.
17:38Vous posiez la question il y a deux minutes,
17:40de savoir pourquoi. Il y a d'abord
17:42le nerf de la guerre, l'argent.
17:44Aujourd'hui,
17:46quand nos concurrents fabriquent en Chine
17:48ou au Vietnam des sacs à dos,
17:50la différence de salaire est de 6 à 12.
17:52Donc à partir de là,
17:54le premier problème, il est là.
17:56La réindustrialisation en France, il faudrait
17:58qu'on soit un petit peu plus compétitif sur les salaires.
18:00Et puis après,
18:02essayer de les compenser, avoir des mesures
18:04qui permettent de compenser tout ça.
18:06Mais un des premiers soucis, c'est ça.
18:08Et aujourd'hui, on se retrouve avec des produits
18:10qui sont difficilement
18:12compétitifs.
18:14En Asie, ils n'essayent pas trop de travailler
18:16sur les temps de production.
18:18Nous, on y passe
18:20énormément de temps à essayer d'être
18:22de plus en plus productif.
18:24Quand on voit les coûts de production et des conditions de travail
18:26dans des pays comme le Bangladesh,
18:28on se souvient de l'effondrement du Rana Plaza
18:30qui avait fait 1100 morts. Est-ce que les entreprises
18:32qui font fabriquer dans les pays habacous
18:34ont désormais une charte éthique ?
18:36Parce que c'est important.
18:38Qui veut répondre ?
18:40Oui, ils ont des chartes.
18:42Il y a en effet le sujet du coût du travail,
18:44on en parle beaucoup. Mais moi, je trouve qu'on
18:46exagère un peu, on force le trait ou on en fait
18:48un élément essentiel, alors qu'il y en a d'autres.
18:50Si vous achetez du gruyère
18:52râpé au supermarché,
18:54il ne sera pas cher, vous aurez de l'entrée de gamme,
18:56du moyen de gamme, du haut de gamme, et il sera tout made in France.
18:58Et donc, il n'y a pas de lien entre
19:00le pays et le niveau de gamme.
19:02Vous prenez un téléphone portable,
19:04entre un Wiko à 100 euros et un iPhone
19:06à 1000 euros, ils sont tous fabriqués en Chine.
19:08Donc en fait, c'est un peu court de réduire la compétitivité
19:10du made in France au coût du travail.
19:12Dans la mode, il y a un autre truc qui est très important,
19:14c'est le modèle de distribution.
19:16Vous regardez une étiquette de jeans de marque
19:18à 150 euros et
19:20un jean de fast fashion à 30 euros, il y a un gros
19:22écart de prix sur l'étiquette de prix.
19:24Maintenant, vous regardez l'étiquette de composition de ces deux jeans,
19:26et vous verrez que les deux sont fabriqués au Bangladesh,
19:28au Pakistan, au Vietnam ou au Turquie.
19:30Donc à coût du travail égal, il y en a un à 30 euros,
19:32l'autre à 150 euros. Ce qui fait la différence,
19:34c'est le modèle de distribution. Parce que quand on achète un vêtement,
19:36on achète une image. Et donc, une marque
19:38est obligée de consacrer de l'argent au produit
19:40un petit peu et beaucoup
19:42au marketing, à l'image.
19:44Quelque part, la fast fashion, on en a pour son argent,
19:46on paye un truc pas cher qui est fabriqué pour pas cher.
19:48Et l'enjeu dans le made in France,
19:50c'est effectivement, on produit
19:52pour plus cher. Nous, un jean, ça coûte 40 euros à fabriquer
19:54contre 10 euros au Bangladesh.
19:56Et si on veut les proposer au même prix que les grandes marques,
19:58autour de 100-120 euros, alors qu'est-ce qu'on fait ?
20:00On ne fait pas de pub. Par contre,
20:02on engage ses clients, sa communauté
20:04pour qu'elle développe
20:06le bouche à oreille. Et c'est pour ça que la transparence,
20:08la traçabilité, c'est si important.
20:10C'est pour ça que les certifications sont si importantes.
20:12C'est pour ça que les usines sur les territoires, près des consommateurs,
20:14si on les fait visiter, c'est si important.
20:16C'est parce qu'en fait, nous,
20:18on n'a pas les moyens de faire du storytelling.
20:20Par contre, on peut faire du story sharing, c'est-à-dire partager
20:22notre histoire, engager les consommateurs
20:24dans notre filière. Qui deviennent prescripteurs. Voilà, exactement.
20:26Et ça, c'est quelque chose qu'on fait très bien
20:28dans le vin. Vous avez le choix entre une bouteille
20:30de vin à 20 euros ou
20:3220 bouteilles à 1 euro.
20:3490% des gens, à part si vous avez des
20:36problèmes avec l'alcool, ils choisissent la bouteille
20:38à 20 euros. Nous, dans la mode,
20:40on a oublié ce plaisir
20:42d'être. On l'a remplacé par le plaisir
20:44d'avoir. On accumule des vêtements
20:46à bas coût qui, à la fin, coûtent très cher.
20:48Parce que quand on voit les milliards d'euros
20:50que font la fast fashion, on voit bien qu'il ne nous faut pas faire d'économie.
20:52Allez, on revient dans un instant. On fait une petite
20:54pause avec nos invités.
20:56Face à cette fast fashion,
20:58il y a le Made in France, des produits
21:00de qualité, durables, bien entendu.
21:02Et en plus, ça fait du bien
21:04à notre pays et à la planète. Allez, à tout de suite.
21:06Sud Radio,
21:08les vraies voies qui font bouger la France.
21:1019h20, les vraies voies responsables.
21:12Et on est ravis de vous accueillir
21:14tous les mercredis soir pour les vraies voies responsables
21:16avec Philippe David. Et ce soir,
21:18qui s'oppose finalement à la
21:20fast fashion ? C'est le 100%
21:22Made in France. Et nos invités
21:24Olivier Ducatillon est avec nous,
21:26président de l'Union des Industries Textiles,
21:28Gilles Lataf, président de
21:30Origines France Garantie, Thomas
21:32Uriès, qui est fondateur de 1083,
21:34et Éric Roussel, fondateur de Néo,
21:36le seul à proposer des sacs à dos techniques
21:38100% Made in France. Et Gilles Lataf
21:40voulait revenir sur le prix, finalement.
21:42Quel est le bon prix
21:44aujourd'hui ? Le juste prix, c'est le
21:46prix d'un produit français.
21:48La problématique aujourd'hui, c'est qu'on
21:50parle de l'ultra
21:52fast fashion avec des prix qui sont
21:54complètement, comment dirais-je,
21:56c'est sursubventionné,
21:58c'est fabriqué par des gens dans des conditions
22:00sociales et environnementales absolument
22:02terribles, voire même des esclaves.
22:04Donc on ne peut pas aujourd'hui mettre
22:06en disant, voilà, le Made in France est trop cher.
22:08Moi, je réfute ce terme,
22:10le Made in France est au juste prix. Maintenant, il faut essayer de
22:12comprendre. Il faut peut-être consommer moins,
22:14mais mieux des produits de qualité qui durent,
22:16qui participent, encore une fois, à la vie
22:18de la nation. Et ça, c'est important.
22:20Je pense qu'il y a un changement
22:22de consommation qu'il faut absolument avoir.
22:24Le sujet de l'économie circulaire, que connaît bien mieux
22:26Thomas que moi,
22:28est très important.
22:30Le circulaire, c'est le local.
22:32Tous ces sujets de production locale,
22:34il faut les avoir en tête, mais il faut aussi faire comprendre.
22:36Il y a des messages à faire passer. Encore une fois,
22:38quand on achète un produit, on ne sait pas
22:40dans quelles conditions c'est fabriqué. Il faut
22:42se poser des questions si on aurait envie
22:44que nos enfants fabriquent des t-shirts
22:46shine ou tému.
22:48Thomas Herriès, vous êtes fondateur de 1083.
22:50Est-ce qu'il faut être décorrélé de la mode ?
22:52Parce que c'est la mode qui nous incite
22:54à acheter
22:56le dernier truc.
22:58On se dit qu'on ne va pas acheter cher parce que demain, ce sera démodé.
23:00C'est ça le problème. On est dans la pédagogie
23:02aussi du consommateur.
23:04En fait, la mode, c'est vieux comme l'humanité.
23:06Quand on était tous tout nus, qu'on vivait dans des grottes,
23:08qu'on était des femmes et des hommes préhistoriques,
23:10on n'avait pas besoin physiologiquement de se vêtir. On était comme les animaux.
23:12On était armés pour affronter les éléments extérieurs
23:14sans vêtements. Mais parce qu'on avait
23:16une conscience, une âme, quelque chose de plus,
23:18du coup, on a eu besoin de se parer
23:20de bijoux, de tatouages, de teintures.
23:22La mode, c'est très archaïque.
23:24Jusqu'à il y a quelques années, c'était le plaisir
23:26d'être. Et c'est remplacé
23:28de manière exponentielle par le plaisir
23:30d'avoir. Et ce plaisir d'avoir,
23:32il est délétère pour nous parce qu'il nous fait dépenser
23:34un fric fou dans des vêtements de mauvaise qualité.
23:36Et encore une fois, quand on voit les milliards
23:38d'euros que font les enseignes de fast fashion,
23:40elles ne nous font pas du tout faire des économies.
23:42Et c'est délétère pour l'environnement
23:44parce qu'on le voit, le monde devient
23:46une poubelle à cause de nous. Et c'est délétère
23:48pour l'économie française parce qu'en fait, on ne sera jamais
23:50les moins chers. Et pourtant, ça coûte cher
23:52d'acheter pas cher. Donc en fait, si on veut créer
23:54de l'emploi, développer de l'activité, respecter
23:56l'environnement, il faut réapprendre
23:58le plaisir des bonnes choses,
24:00du bon goût, des beaux vêtements. Et effectivement,
24:02ça veut dire acheter des vêtements
24:04qui nous plaisent, dans lesquels on se sent bien, et pas acheter
24:06juste la dernière nouveauté.
24:07Mon arrière-grand-tante disait, je n'ai pas les moyens d'acheter bon marché.
24:09Moi, je dis toujours, achète chinois, achète trois fois.
24:11Les dictons du jour.
24:14Il y a une chose intéressante,
24:16votre entreprise 1083, c'est du
24:18Made in France, mais vous poussez
24:20l'élégance, même les boîtes,
24:22vous faites des chaussures également en carton,
24:24sont en carton recyclé, Made in France
24:26a créé à une vingtaine
24:28de kilomètres de Romand sur les airs.
24:30Le but, c'est d'être cohérent, parce que
24:32tous tes médias, si vous venez nous rendre visite à Romand,
24:34vous verrez nos poubelles, même nos poubelles sont
24:36Made in France. Parce qu'on ne peut pas se permettre
24:38d'avoir ce volontarisme-là, et qu'on
24:40retrouve chez nous la même poubelle IKEA que vous avez
24:42à la maison. Là, on dirait, ben non,
24:44vous foutez de nous. Alors que si même la poubelle
24:46est Made in France, alors d'une part
24:48elle nous rend le service de réceptacle et du coup
24:50elle nous permet de trier nos déchets, et deuxième élément,
24:52c'est qu'elle résonne avec le projet,
24:54qu'elle monte notre cohérence, et du coup
24:56elle accélère l'engagement des consommateurs.
24:58Donc tout ça, c'est très important.
25:00La crédibilité, la cohérence,
25:02c'est un puissant levier d'engagement des consommateurs.
25:04Olivier Ducati, on veut réagir.
25:06Je voulais réagir parce que j'admire ce que fait
25:08Thomas, et c'est exemplaire.
25:10Simplement, c'est
25:12pas toujours faisable, et je pense que
25:14promouvoir le fabriquer
25:16en France et la réindustrialisation,
25:18c'est accepter aussi
25:20qu'on y aille pas à pas,
25:22et que des gens qui faisaient tout
25:24en grand import, vont commencer
25:26à faire une petite partie en France,
25:28et après une autre, et après encore une autre.
25:30Et donc là, on n'est pas dans le même modèle,
25:32parce qu'on ne sera jamais sur du 100%.
25:34On avance, c'est ça que vous voulez dire.
25:36C'est d'y aller pas à pas, pour encourager
25:38les initiatives, encourager
25:40tout ce qui va dans le sens de réindustrialiser,
25:42de recréer des emplois en France,
25:44mais ça ne peut être fait que dans le pas à pas.
25:46On ne peut pas le faire dans le radical.
25:48On part de très loin.
25:50Par exemple, si je prends mon exemple,
25:52on fabrique des sacs à dos techniques,
25:54on peut avoir jusqu'à 40 matières à l'intérieur des sacs à dos techniques.
25:56Donc le problème, c'est que
25:58si on veut tout
26:00sourcer en France, c'est pas possible.
26:02Il n'y a pas tout. Donc on a de la mousse,
26:04on a certains tissus stretch qui sont là,
26:06des choses qui viennent d'Espagne, des choses qui viennent d'Italie,
26:08et même des choses qu'on fait venir de Corée du Sud,
26:10parce qu'au bout du compte, il faut aussi penser que
26:12fabriquer en France, c'est donner un produit de qualité.
26:14C'est un produit qui va être plus cher,
26:16parce qu'il a le coût de la fabrication française.
26:18Mais il faut aussi avoir
26:20un produit qui soit de qualité. Et nous, par exemple,
26:22nos sacs sont garantis à vie, parce qu'on veut donner
26:24quelque chose de durable. Et dans ce cas-là,
26:26il faut aller chercher les meilleurs matériaux
26:28au meilleur endroit. Et l'industrie textile
26:30en France a tellement été débastée,
26:32qu'aujourd'hui, pour fabriquer mes sacs à dos, je ne peux pas
26:34tout sourcer en France.
26:36Comme on disait, il faut y aller étape par étape.
26:38Nous, déjà, on fabrique 100% en France,
26:40on priorise
26:42les matières premières en France,
26:44mais on ne peut pas tout sourcer en France.
26:46Thomas, vous vouliez réagir ?
26:48Oui, c'est tout à fait juste. Nous, on est partis d'une feuille blanche,
26:50donc on a eu l'ambition totale dès le début.
26:52Et quand on est en transition, ce n'est pas simple.
26:54Mais pour autant, c'est ce cap qu'il faut viser là.
26:56Parce que si on réduisait
26:58le Made in France juste à la confection,
27:00ce n'est pas cool pour les tisseurs.
27:02Si, par contre, on oublie les filateurs, c'est pareil.
27:04Donc, en fait, un vêtement, ça ne pousse pas
27:06sur un arbre. Il y a plein d'étapes de fabrication,
27:08au moins 8. Chaque métier a
27:10un savoir-faire. Chaque savoir-faire nourrit
27:12une région, des métiers, des écoles,
27:14plein de choses. Et donc, chacun d'eux est important.
27:16C'est pour ça qu'en fait, notre idée générale,
27:18c'est de relocaliser au plus proche à chaque fois.
27:20Des fois, on y arrive, des fois, on n'y arrive pas.
27:22Mais par contre, à chaque fois, on cherche à avancer.
27:24Gilles Lataf, l'origine
27:26France garantie, ça rayonne à l'international ?
27:28Absolument. Nous, on a la moitié
27:30de nos adhérents qui sont en B2B,
27:32en moitié donc en B2C.
27:34Business to business, c'est-à-dire qu'on vend entreprise
27:36en entreprise et business to consumer, au consommateur
27:38direct, c'est pour les auditeurs. Absolument, pardon.
27:40Tout à fait. Oui, parce que monsieur
27:42sait, forcément. Oui, mais l'auditeur
27:44ne le sait peut-être pas.
27:46Il s'avère qu'effectivement,
27:48ça a une vraie valeur à l'international. Et d'ailleurs, c'est
27:50toujours étonnant parce que nous, pendant des années,
27:52moi qui suis un militant
27:54de la production française depuis
27:56des années, avant,
27:58j'étais peut-être un peu ringard
28:00ou au mieux ringard, au pire
28:02nationaliste de promouvoir le Made in France.
28:04Et là, maintenant, aujourd'hui, les choses commencent à bouger.
28:06Mais étonnamment, à l'étranger, on a encore
28:08une très bonne image. L'image à l'étranger,
28:10elle est très bonne de la production française.
28:12Et donc, là, elle rayonne. La certification
28:14à l'étranger, nous, nos adhérents
28:16qui effectivement vendent à l'étranger
28:18à des revendeurs, c'est pour ça que je parlais de deep B2B,
28:20me disent, pour nous, c'est un formidable
28:22atout. Maintenant, il faudrait que la France fasse aussi
28:24le même chemin, c'est-à-dire que par exemple, sur la commande
28:26publique, les sujets de la production française
28:28soient pris en compte, parce que nous,
28:30c'est un de nos chevaux de bataille avec
28:32le Royaume-Uni de France garanti. Aujourd'hui, on doit récupérer...
28:34On a vu que certains uniformes de notre armée sont importés
28:36maintenant. Les uniformes aussi pour l'école,
28:38en ce moment. Donc, il y a un vrai sujet avec les uniformes pour l'école.
28:40Donc, ça, c'est un vrai sujet.
28:42Eric Roussel ou
28:44Thomas Uriez,
28:46est-ce que les grands... Vous, vous faites des jeans,
28:48donc forcément, il y a des grandes marques qui doivent
28:50regarder ce que vous faites. Est-ce que vous, des
28:52grandes marques aussi de
28:54sacs à dos, viennent regarder un petit peu
28:56ce que vous faites aussi, ou finalement...
28:58Il paraît, on nous a dit, oui.
29:00Au départ, on est fabricant
29:02de matériel de parapente depuis
29:0411 ans, à Annecy.
29:06Et donc, on s'est spécialisé
29:08depuis 2 ans. On offre
29:10une gamme de sacs à dos au grand public,
29:12donc hyper technique, avec des technologies
29:14et des tissus qu'on essaye
29:16maintenant de fabriquer en France, d'ailleurs.
29:18Des tissus qui sont issus de la technologie du
29:20parapente, où on a besoin de légèreté.
29:22Et donc, on essaye de proposer des choses
29:24durables. Parce que le parapente, une
29:26sallette de parapente, il ne faut pas que ça casse.
29:28Oui, c'est beau mieux.
29:30Donc, on essaie de proposer des choses durables
29:32et des produits hyper techniques
29:34et hyper légers. Donc, effectivement, aujourd'hui,
29:36on a des gens, paraît-il, qui regardent
29:38un petit peu ce qu'on fait, parce qu'on arrive avec
29:40une autre approche technique.
29:42Et avec vous, on revient dans un instant, ce sera le teasing.
29:44Est-ce que les grandes marques
29:46viennent vous regarder ? On verra
29:48dans quelques instants, en tout cas, si elle est vraiment responsable.
29:50On est ensemble jusqu'à 20h.
29:52Et merci beaucoup, messieurs, pour cette émission passionnante.
29:54A tout de suite.
29:56Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
29:5819h20,
30:00les vraies voies responsables.
30:02Et ce soir, on baigne
30:04dans le Made in France avec nos invités.
30:06Et ça nous fait plaisir, avec Olivier Ducatillon
30:08qui est avec nous, président de l'Union des Industries
30:10Textiles. Gilles Attaf,
30:12président d'Origine France Garantie.
30:14Vous regarderez maintenant cette
30:16certification quand vous achèterez
30:18des produits quels qu'ils soient.
30:20Thomas Heuriez est avec nous, fondateur de 1083.
30:22Et Éric Roussel, fondateur de Néo,
30:24qui est le seul à proposer
30:26des sacs à dos techniques 100% Made in France.
30:28Et tout à l'heure, juste avant de partir
30:30en pub, je disais, est-ce que finalement,
30:32quand on est fabricant de jeans
30:34et qu'on a en face de nous
30:36des mastodontes étrangers,
30:38est-ce que finalement, on se sent tout petit
30:40et observé ?
30:42Alors on est tout petit déjà parce qu'on vend 50 000
30:44jeans par an depuis 2-3 ans.
30:46Et vous êtes combien de salariés ?
30:48On est 100.
30:50Moitié d'ouvriers, tisserands, confectionneurs
30:52et moitié pour la partie gestion, commerce,
30:54logistique.
30:56Et du coup, quand on est une jeune marque
30:58avec des ateliers, effectivement,
31:00il y a des marques qui nous sollicitent pour fabriquer
31:02et nous, on est ravis de les accueillir.
31:04Parce qu'en fait, nos ateliers, c'est du long terme.
31:06Et si, chez 1083,
31:08on loupe une saison, on fait des produits
31:10moins de qualité ou que sais-je, ce qui ne nous est pas arrivé
31:12jusque-là, on met en danger tous ces emplois.
31:14Alors que si nos ateliers travaillent
31:16pour plusieurs marques, ça les sécurise
31:18parce qu'on n'a pas nos employés.
31:20Donc nous, on est ravis d'accélérer la transition
31:22de marques qui ne savent pas comment prendre
31:24le made in France et qui
31:26réapprennent à faire des produits en France
31:28grâce à nous.
31:30Olivier Ducatillon, je rebondis sur les uniformes,
31:32les 72 millions
31:34d'uniformes
31:36que nos collégiens
31:38et écoliers vont porter. Est-ce que c'est du 100%
31:40français ?
31:42On peut peut-être porter, on est en phase
31:44d'expérimentation et malheureusement,
31:46on a déjà vu que sur la phase d'expérimentation,
31:48il y avait déjà, malheureusement,
31:50des sourcings très lointains
31:52sur les premières expérimentations.
31:54Donc, on essaye juste
31:56d'alerter les pouvoirs publics
31:58et en fonction des pouvoirs publics qu'on aura
32:00demain, on continuera cette
32:02quête pour leur dire
32:04à un moment, si ces uniformes-là,
32:06ils ne sont pas faits en France, ces tenues scolaires
32:08ne sont pas faites en France, là, il y a de quoi
32:10tomber sur la tête. Après, il faut être quand même très lucide
32:12à savoir que si vous prenez
32:14les chiffres qui sont annoncés aujourd'hui,
32:16les 6 par le nombre
32:18de collégiens et de lycéens,
32:20ça fait 72 millions de
32:22vêtements. Aujourd'hui, il faut être très clair
32:24et il ne faut pas raconter de conneries,
32:26on n'est pas capable de fabriquer
32:2872 millions de vêtements aujourd'hui
32:30sur une année, mais en revanche, c'est le
32:32moyen et c'est ça qu'on doit préparer tous
32:34ensemble, de dire comment
32:36on peut réindustrialiser,
32:38recréer des ateliers, travailler
32:40avec tous
32:42les partenaires, toutes les autres fédérations
32:44qui sont impliquées sur
32:46ces uniformes, parce qu'aujourd'hui, nos entreprises...
32:48Il va falloir former des gens.
32:50C'est un vrai souci.
32:52La compétitivité, on peut la retrouver sur les volumes
32:54aussi, c'est important. Aujourd'hui,
32:56les ateliers ont des petits volumes de production,
32:58on cherche à gagner de la compétitivité,
33:00si on a une vision sur le temps long
33:02et en plus, on a des volumes de production,
33:04on va pouvoir réindustrialiser nos territoires
33:06et les filières. C'est un vrai sujet, c'est pour ça
33:08que la commande publique peut être un formidable
33:10levier de réindustrialisation, mais il faut
33:12prendre ses responsabilités. Je suis désolé,
33:14nos écoliers, à terme,
33:16il faut qu'ils soient habillés en Made in France.
33:18Éric Roussel, dans votre entreprise, vous avez
33:20un problème pour recruter, a priori,
33:22c'est bien ça ?
33:24Des couturières, notamment ?
33:26Déjà, on a la particularité d'être à Annecy,
33:28donc à Annecy, c'est pas là que
33:30le prix pour se loger est le plus bas.
33:32Donc ça, c'est un problème.
33:34Il y a aussi la concurrence suisse qui n'est pas très loin pour les salaires.
33:36Il y a aussi la concurrence suisse, oui.
33:38On va les déplacer, si vous voulez.
33:40On va les mettre ailleurs.
33:42Elle va déplacer des montagnes, là.
33:44Donc, il y a cette particularité-là.
33:46Mais après, nous, aujourd'hui, on recrute
33:48de partout en France et on recrute à un niveau...
33:50Toutes nos couturières ont à peu près un niveau BTS.
33:52Ah oui ?
33:54Oui, parce qu'une sellette de parapente,
33:56si on parle des sellettes de parapente qu'on fait aussi,
33:58on peut assembler jusqu'à 340 pièces de tissu.
34:00Donc, il y a des éléments de sécurité,
34:02donc ça monte jusqu'à 25 heures.
34:04C'est quel BTS, pour ceux qui nous écoutent,
34:06pour faire une formation ?
34:08Il y a des BTS de modélistes, de stylistes,
34:10de productiques au niveau du textile.
34:12Il y a différentes choses.
34:14C'est des gens qui ont, en général, été formés en couturière
34:16et puis, après, qui ont essayé de se spécialiser
34:18dans des travails textiles.
34:20Et donc, la difficulté, pour nous,
34:22c'est d'abord de recruter.
34:24Après, une fois qu'une couturière rentre chez nous,
34:26elle est d'abord... C'est des couturières pro
34:28vêtements, en général, pour le textile,
34:30et on les forme au métier
34:32de sellier.
34:34Puisque, nous, fabriquer un sac à dos ou une salle de parapente,
34:36ça coûte du fin et de l'épais.
34:38Donc, j'ai dû les former au métier de sellier.
34:40Et donc,
34:42à partir de ce moment-là, il faut à peu près 8 mois.
34:44Et puis, pour devenir
34:46maître couturier chez Néo, il faut à peu près
34:483 à 4 ans pour pouvoir
34:50maîtriser tous les produits qu'on fait
34:52en sécurité et avec l'excellence
34:54qu'on cherche à avoir.
34:55Et vous êtes combien à travailler aujourd'hui ?
34:57Aujourd'hui, dans l'entreprise, on est 30 personnes et il y a 20 personnes à l'atelier.
35:00C'est ce qu'on appelle les savoir-faire français.
35:02En 1083 aussi, j'imagine que ça a été peut-être compliqué
35:04au début de réunir tous ces talents
35:06et toutes ces expertises
35:08parce qu'un jean, ça se fabrique
35:10et il y a une façon de le faire.
35:12Oui, c'est exactement les mêmes problématiques
35:14que dans le sac à dos.
35:16Moi, je rajouterais qu'en plus des enjeux
35:18de formation, de recrutement, il y a l'enjeu
35:20de redévelopper la culture industrielle en France.
35:22On fait mal à nos usines quand on appelle tous
35:24ces métiers-là opérateurs.
35:26On nie finalement leur savoir-faire quand on les appelle
35:28tous avec le même métier.
35:30On fait mal à nos métiers manuels
35:32quand on nomme le ministère de l'enseignement supérieur
35:34supérieur pour consacrer les métiers
35:36intellectuels de supérieur.
35:38Ce qui est terrible pour les métiers manuels.
35:40Une vraie noblesse pour les métiers manuels.
35:42Pourtant, ils reviennent, tous ces métiers de la main.
35:44Aujourd'hui, ça revient un petit peu.
35:46Un vrai sujet, peut-être qu'il faut qu'on prenne exemple
35:48sur les artisans. Aujourd'hui, les artisans sont devenus des gens reconnus
35:50et c'est vrai qu'il faut
35:52qu'on ait cette transformation.
35:54L'industrie, il faut redonner envie d'industrie
35:56et ça c'est très important parce qu'il faut
35:58qu'on ait un récit à porter
36:00pour le Made in France. C'est important de porter ce récit.
36:02Mais quand vous parlez du Made in France, les uniformes
36:04Made in France, vous êtes en contact avec les pouvoirs publics
36:06est-ce qu'on vous regarde comme un ovni
36:08ou est-ce qu'on vous dit qu'on commence enfin
36:10à en prendre un peu conscience ?
36:12Olivier Ducat-Lyon.
36:14Ils en prennent conscience mais
36:16il y a une chose que nos auditeurs
36:18ne savent peut-être pas, c'est que pour les pouvoirs
36:20publics, il faut que ça soit facile.
36:22Si vous impliquez trop
36:24de départements différents pour les coordonner
36:26tous ensemble ou différents ministères
36:28c'est compliqué.
36:30Ce qu'on leur a proposé
36:32c'est de dire
36:34faisons un appel d'offres
36:36unique qui soit mutualisé
36:38qui soit centralisé et
36:40on définit avec tous les gens
36:42qui sont concernés les modèles
36:44les patronages, on fait un modèle unique
36:46et on s'occupe nous de tout le reste
36:48avec encore une fois tous les acteurs
36:50concernés. C'est pas nous dans notre coin
36:52mais c'est tous main dans la main
36:54pour pouvoir relever ce défi et encore une fois
36:56c'est des emplois créés
36:58et c'est des choses qui sont normalement
37:00complètement logiques de se dire nos tenues scolaires
37:02elles doivent être fabriquées en France, ça paraît évident
37:04comme pour les Jeux Olympiques, on a loupé
37:06les JO, ne loupons pas les tenues scolaires.
37:08Juste un petit mot sur l'actualité
37:10est-ce que cette séquence aujourd'hui
37:12a un impact
37:14important sur les
37:16entreprises dans les territoires ?
37:18L'impact à court terme
37:20c'est que pour l'instant tout est gelé
37:22donc ça a un impact très important
37:24et le pour l'instant peut durer longtemps ?
37:26Pour l'instant ça pourrait durer très longtemps
37:28en fonction des résultats et des scénarios
37:30qui vont être proposés
37:32donc c'est pas fait, on n'a pas besoin de ça
37:34mais moi je dirais juste une chose pour conclure là-dessus
37:36c'est ne comptons pas trop sur
37:38les pouvoirs publics, essayons de
37:40sauf pour la commande publique mais pour le reste
37:42essayons de travailler ensemble
37:44la chaîne de valeur, les nouveaux partenariats
37:46des nouveaux modèles, se parler
37:48échanger, réapprendre à travailler
37:50avec le tissu français qui existe
37:52et le construire ensemble
37:54c'est vraiment ce qu'on va être obligé de faire
37:56de toute façon il n'y a plus d'argent dans les caisses
37:58il va falloir se débrouiller.
38:00Un petit mot peut-être de fin ?
38:02La période n'est pas simple mais nous ce qu'on se dit
38:04c'est que quand on vend 50 000 jeans sur un marché de 67 millions
38:06même si le marché se réduit de 20%
38:08et qu'on tombe à 55 millions
38:10on doit garder un esprit de conquête.
38:12Vous arrivez à exporter maintenant
38:14chez Néo, Eric Roussel ?
38:16Sur notre activité de départ
38:18le parapente, on est très connu
38:20et on est un petit peu une marque iconique
38:22donc on est la marque haute gamme
38:24du parapente donc on arrive à exporter dans 30-40 pays
38:26sur le sac à dos
38:28on fait à peu près 60% de notre chiffre à l'export.
38:30Il nous reste 20 secondes.
38:32Je veux juste dire que le produit en France c'est un choix de société
38:34donc je pense que ça peut rassembler
38:36tout le monde et redonner
38:38peut-être de refermation autour de ce projet
38:40de reproduire dans nos territoires.
38:42Merci beaucoup Gilles Lataf d'avoir été avec nous
38:44Président d'Ordure Origines France
38:46garantie, n'hésitez pas à regarder
38:48s'il y a cette certification
38:50avant d'acheter. Olivier Ducatillon, merci beaucoup
38:52vous êtes Président de l'Union
38:54des Industries Textiles, merci Thomas Evriez
38:56fondateur de 1083 et merci
38:58Eric Roussel, si vous allez
39:00à Annecy, allez donc les voir aussi
39:02fondateur de Néo. Vous pouvez visiter nos ateliers.
39:04Le sol a proposé des sacs à dos
39:06techniques 100% made in France
39:08et vous verrez des savoir-faire français
39:10et ça on aime beaucoup. Philippe David
39:12en matière de savoir-faire français, on se retrouve demain
39:14à 17h et vraiment à l'heure
39:16l'horlogerie comptoir, si on va dire ça
39:18comme ça, à 20h de
39:20l'Essentiel de Sud Radio, à 20h le flash
39:22mais tout de suite, Cécile de Ménibus, Sud Radio
39:24à votre service. Et on se retrouve demain avec Maxime
39:26et Aude, qu'on remercie et nos équipes bien entendu
39:28passez une belle soirée et on se retrouve
39:30avec les vrais voisins.

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