Avec Ghislain Benhessa, avocat, essayiste, auteur de "On marche sur la tête. La France, l'UE et les mensonges" publié aux éditions de l'Artilleur.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-06-27##
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00:00Ici Sud Radio, les français parlent aux français, je n'aime pas la blanquette de veau, je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18Aujourd'hui, oui oui, c'est aujourd'hui que les dirigeants des 27 pays de l'Union Européenne devraient se mettre d'accord pour soutenir un second mandat d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission Européenne.
00:30Vous savez, aujourd'hui, vous avez écouté suffisamment une émission et Sud Radio pour savoir que qui est à la tête de la Commission Européenne est pratiquement président ou présidente de l'Europe.
00:40Eh bien apparemment, je ne sais pas si c'est fait, mais c'est parti.
00:46Alors effectivement, c'est parti, c'est-à-dire que formellement, formellement, ce sera dans deux jours.
00:54Et après, elle doit être adoubée, elle oui, elle doit être adoubée par une majorité absolue de 361 députés.
01:01Ce sera probablement le 18 juillet prochain lors de la première session plénière du Nouveau Parlement.
01:06Mais, mais, mais attention, le Nouveau Parlement, il peut accepter ou refuser, mais ce n'est pas eux qui nomment, c'est effectivement les chefs d'État.
01:14Et apparemment, tout est fait, tout est organisé.
01:18Les cinq, conduits par six dirigeants européens, conduits par Emmanuel Macron, le Français et l'Allemand Olaf Scholz,
01:26eh bien, grande coalition de la droite, des sociodémocrates et des centristes pour reconduire Ursula,
01:32la seule qui hésite, qui rechigne, qui en a que c'est, Giorgia Meloni, l'Italienne.
01:39Alors, qu'est-ce qui va se passer ? Guilla Belessa, bonjour.
01:42Bonjour.
01:44Bonjour, vous êtes avocat, vous êtes essayiste, on vous avait reçu pour On marche sur la tête,
01:50votre livre que vous avez fait avec Guillaume Bigot, La France, l'Union européenne et les mensonges aux éditions de l'artilleur.
01:56Alors, Guillaume Belessa, on se disait, mais avec un certain nombre de casseroles, avec les SMS, avec Albert Bourlal, le PDG de Pfizer,
02:05on ne sait même pas s'ils existent ou s'ils ont été absolument effacés.
02:11Enfin, tout ce qui se passe, alors on dit oui, il y a ce lobbyiste belge, Frédéric Baldan,
02:16qui a effectivement mené procès avec un certain nombre d'associations, il y a les articles du New York Times,
02:23il y a eu beaucoup de choses, et on se disait, Virginie Geron parlait encore, les députés européennes de casseroles,
02:28et bien apparemment, c'est plié. Qu'en pensez-vous ?
02:33André Bercoff, il y a un mois, nous discutions tous les deux autour de mon bouquin On marche sur la tête,
02:40alors j'ai envie de vous répondre clairement. Je vous disais à l'époque On marche sur la tête,
02:43on marche toujours et encore sur la tête. Pourquoi ? Très simple.
02:47Il faut bien comprendre que ce qui nous aujourd'hui et demain et qui va se jouer devant les parlementaires européens dans les prochains temps,
02:54c'est ni plus ni moins de choisir les dirigeants européens à tous les niveaux, c'est-à-dire à la Commission européenne,
02:59évidemment, président de la Commission européenne, Ursula, l'impératrice Ursula, mais aussi, il ne faut pas l'oublier,
03:05on choisit en même temps la chef de la diplomatie de l'Union européenne qui devrait être, selon toute vraisemblance,
03:12Premier ministre estonienne, c'est ça.
03:14Exactement. Et on devrait avoir également le portugais Antonio Costa, le socialiste portugais Antonio Costa,
03:21qui devrait prendre la présidence du Conseil européen. Donc on a un trio des top jobs, comme on dit,
03:27qui sont aujourd'hui, a priori, conduits ou reconduits dans leurs fonctions, reconduits évidemment pour Ursula.
03:32Et vous me demandez comment on a pu en arriver là, concrètement.
03:36Oui, concrètement. D'abord, d'abord, d'abord, une chose Guylain Mélessa, Ursula von der Leyen, on connaît ses positions,
03:42on les voit beaucoup plus publiquement que les autres, mais quelles sont les positions,
03:46quelles sont les prises de partis ou positions d'Antonio Costa, effectivement, qui serait à la tête du Conseil européen,
03:52et de Kaya Callas, Première ministre estonienne, qui serait chef de la diplomatie européenne.
03:56Quelles sont, eux, leurs positions ?
03:59Alors, justement, il faut comprendre que pour moi, c'est le trio de choc, il faut le prendre en entier.
04:04C'est-à-dire, il y a le Pfizer Gate pour Ursula, c'est-à-dire, là, on a vraiment tout l'imbroglie autour des vaccins Pfizer.
04:11On va peut-être y revenir, André Berkhoff, après.
04:14Mais en fait, pour être clair, Kaya Callas, Première ministre estonienne, elle est globalement, enfin, pas globalement,
04:19elle fait partie de Renew, donc elle est de la même, du même groupe qu'Emmanuel Macron au Parlement européen.
04:25Donc, elle fait partie des centristes, vous savez, de ce nouveau monde qu'on nous vante depuis maintenant quelques années.
04:29Donc, c'est la même obédience et surtout, il faut bien comprendre qu'il y a peut-être les casseroles d'Ursula,
04:34mais il y a les casseroles de Kaya Callas. Pourquoi ?
04:37Parce que dans son pays, elle a eu maille à partir dans la mesure où elle est, en gros, elle est quoi ?
04:42Elle est la tête de gondole des Européens contre la Russie.
04:45Donc, elle rêve d'être chef de la diplomatie européenne pour conduire l'Europe un peu plus dans la guerre contre la Russie.
04:51Elle rêve de soutenir absolument l'Ukraine envers et contre tout.
04:55Et je vous donne un élément, André Berkoff, si vous me permettez, un élément, il faut être au courant de ça.
05:00Le 15 mars dernier, Kaya Callas a été reçue à Washington dans un dîner mondain extrêmement suivi, en gros, qui regroupe qui ?
05:11Les élites démocrates et un peu républicaines, le président des États-Unis et la presse estampillée,
05:17on va dire la bonne presse américaine, dans un dîner très connu, un diner club, si vous voulez, où on reçoit les huiles.
05:23On a rarement reçu parmi les huiles quelqu'un comme une première ministre estonienne.
05:28Et pourquoi ? Parce qu'elle a servi la soupe auprès de Joe Biden pour lui dire c'est merveilleux la politique américaine conduite contre la Russie.
05:36C'est merveilleux de soutenir, que les États-Unis soutiennent l'Europe.
05:39En gros, c'est merveilleux que l'Europe soit la succursale des États-Unis.
05:43C'est ce qu'elle a dit clairement à ce dîner où elle était attablée à côté de Joe Biden, Kamala Harris et Jeff Bezos.
05:50Aujourd'hui, c'est la nouvelle patronne de la diplomatie européenne qui n'est ni plus ni moins que l'émissaire informel des États-Unis.
05:56Voilà sa position.
05:58Et Antonio Costa ?
06:00Antonio Costa, c'est le socialiste portugais, le socialiste europhile par excellence.
06:07En gros, c'est un socialiste qui a eu pas mal de démêlés dans son pays.
06:10Il a lui-même des affaires de corruption aux fesses.
06:13Je précise ce qu'il semble.
06:15Il faut être prêt pour ses précautions.
06:19Il semblerait que cette affaire de corruption l'exclue un peu.
06:23Pour l'instant, il n'est pas au centre de l'affaire.
06:25Mais mine de rien, choisir un socialiste dans l'œil du cyclone qui fait l'objet d'une procédure judiciaire.
06:31Il est auditionné pour l'instant, mais il a une procédure dans laquelle il est auditionné.
06:35Mais surtout, vous savez ce qu'il a dit ce brave homme il y a quelques mois ?
06:38Il a dit que tant qu'il y aurait ces procédures-là, je n'effectuerai, je n'aurai évidemment, dit-il, aucun poste public.
06:47Et donc le voilà, celui qui ne réclamait aucun poste public.
06:51Le voilà propulsé, oui.
06:53Président du Conseil européen à la suite de ce cher Charles Michels.
06:56Voilà où nous en sommes.
06:58Alors, Guylain Mélessa, est-ce que c'est plié ou est-ce que, comme on en discutait avec Virginie Geron il y a deux jours,
07:03la députée européenne Virginie Geron,
07:05est-ce que vous croyez que les résultats des élections françaises que l'on suit à la loupe à Bruxelles,
07:10effectivement le 30 juin et le 7 juillet,
07:14n'influera pas là-dessus ?
07:16Ou vous pensez que ça peut jouer un rôle ?
07:18Ou que ce sera plié d'ici aujourd'hui ou demain ?
07:22Alors, que ce soit dans toutes les têtes lors du Conseil européen d'aujourd'hui et demain, c'est clair.
07:28Il y a une peur panique à bord parce que la France, deuxième puissance économique de l'Europe,
07:32s'apprête potentiellement à confier les pieds du camion à l'extrême droite, donc au RN, etc.
07:37Maintenant, je vous donne mon sentiment, André Bercoff, précis et un peu personnel,
07:41mais je n'y crois pas une seule seconde sur le fait que ça ait une influence. Pourquoi ?
07:45Parce que d'une part, je vous l'avais dit il y a un mois quand je parlais de mon bouquin,
07:49il y a un mois pile avec vous, je vous ai dit,
07:51la grande coalition, entre guillemets, des social-démocrates, des centristes et du PPE,
07:56donc la droite européenne, allait de toute façon l'emporter d'une manière ou d'une autre.
08:00Si ce n'était pas eux, on trouverait une autre coalition d'apparats qui ramasseraient la mise
08:06pour ne surtout pas laisser la voie au chapitre populiste et nationaliste estampillée comme telle.
08:12Or, les européennes n'ont pas franchement modifié les équilibres.
08:16Oui, il y a une succès d'OCR, exactement.
08:19Et en fait, vu que le Parlement européen, en gros, ne sert à rien,
08:22et qu'il est composé grosso modo, on va dire, d'une clique qui est à peu près la même qu'auparavant,
08:26je ne dis pas que c'est absolument plié, mais franchement, tout porte à croire,
08:30de toute façon que ça continue, et j'ai envie de vous dire,
08:33si, admettons, il y a une légère modification, ça ne change rien,
08:37ce sera de la cosmétique pour faire plaisir à ceux qui auront l'impression qu'il y a un changement, tout simplement.
08:41Vous voulez dire, on va peindre les barreaux d'une couleur légèrement différente, mais les barreaux seront là ?
08:46Je suis ravi de voir que vous reprenez une formule que j'avais employée chez vous.
08:51Vous savez, l'Europe, c'est quoi ? C'est une machine à faire croire qu'on modifie les choses.
08:56En fait, on change la couleur, on est toujours dans la cage,
08:58on va faire semblant de donner aux captifs l'illusion de la liberté.
09:02Mais nous serons toujours captifs d'une politique qui fonctionne sans nous,
09:05et qui a toujours le même gouvernail et la même direction, de toute façon.
09:08Ce qui est extraordinaire dans cette histoire, Guilhem Benessa,
09:12que ça fait quelques années maintenant, ou presque,
09:14que l'on discute des relations et des SMS échangés entre Ursula von der Leyen et Albert Bourla,
09:20pour ne parler que de cela.
09:22Et qu'à chaque fois que des actions ont essayé d'entre-entreprise,
09:25comme en ce moment, que des actions auprès de la justice belge,
09:34ou par le New York Times et autres,
09:38et bien c'est vraiment circulaire, rien à voir.
09:41Et de plus, il faut quand même se rappeler,
09:44et quand vous parlez du Parlement européen, c'est une très belle illustration,
09:47que jamais Ursula von der Leyen n'a accepté de comparaitre,
09:50même pas de comparaitre, de venir devant le Parlement européen s'expliquer.
09:54Et encore moins Albert Bourla.
09:56Donc le Parlement européen, effectivement, on peut se demander,
09:59nous avons fait des gorges chaudes sur ces élections européennes,
10:02on peut se demander à quoi ça sert.
10:05Vous savez, ce qui est frappant, c'est la circonstance, la congruence des événements.
10:10Il y a quelques jours à peine, il y a globalement à peine huit jours,
10:14les avocats, enfin le groupe, le PPE,
10:17donc le groupe auquel appartient Ursula von der Leyen,
10:20a refusé, ne s'est pas présenté au procès qui a lieu actuellement
10:24au tribunal judiciaire de Belgique concerné.
10:28Le groupe ne s'est même pas présenté.
10:30Alors, ça veut dire quoi ?
10:31Vous savez, j'écris mes bouquins, mais je suis quand même avocat,
10:33je veux dire, j'exerce ça.
10:35Ça veut dire concrètement, ça veut dire que les avocats ont été,
10:38on leur a donné mandat, le PPE a dit à ses avocats,
10:41j'en ai rien à cirer de cette procédure, n'y aller surtout pas,
10:45en espérant, à mon avis, que ce dossier sera renvoyé et traité beaucoup plus tard,
10:49histoire qu'entre temps, Ursula soit nommée, qu'on passe à autre chose
10:52et qu'elle devienne à nouveau patronne de la Commission européenne.
10:55En gros, on joue la montre, on joue le pourrissement,
10:58on essaye de tout faire pour bloquer ou renvoyer ou se foutre officiellement
11:02de cette procédure pour en même temps garder les clés du camion à Bruxelles.
11:06Si je puis me permettre, André Bercoff,
11:08on affuble de tous les mots actuellement Donald Trump
11:12parce qu'on dit qu'il joue des affaires pour gagner du temps,
11:15il essaye de mentir à moitié, il joue la montre en fait.
11:19J'ai envie de dire, la patronne de la Commission européenne joue la montre elle-même,
11:23le groupe PPE joue la montre, les avocats ne se présentent pas à l'audience,
11:27littéralement, je m'excuse, mais ils sont en train littéralement
11:31de se foutre de la gueule d'un tribunal en Belgique
11:34et en même temps ils reprochent aux méchants de faire la même chose.
11:37Ce serait peut-être bien que les gentils commencent un minimum à rendre des comptes.
11:42Les gentils se montrent moins, on verra ce soir,
11:46comme vous savez, à 3h du matin, on en parlera.
11:48Le grand débat Biden-Trump qui a lieu sur CNN,
11:523h du matin, heure française, heure...
11:55Donc on va regarder ça, en tout cas merci Guylain Mélenchon,
11:58on va suivre tout ça.
11:59Effectivement, ils jouent la montre, est-ce que la montre va marcher
12:02parce qu'ils ont la montre, est-ce que c'est eux qui ont la montre
12:06ou nous avons le temps ou c'est le contraire ?
12:08On le saura très bientôt.
12:09Merci encore.
12:10Merci à vous.
12:11Merci Guylain Benessa d'avoir été avec nous et justement,
12:13vous en avez parlé André, on va parler de ce débat Trump et Biden
12:17dans quelques instants après cette courte pause.
12:19La journaliste spécialisée des Etats-Unis, Laurence Haïm,
12:22sera avec nous en direct.
12:23A tout de suite sur Sud Radio.