À l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Ministère des Sports et l'Agence Nationale du Sport ont lancé le dispositif Gagner en France, porté par onze entités sportives en France dont le CNOSF, la CAHN, l'INSEP ou encore le CPSF. Le but est simple : tout mettre en oeuvre pour que les athlètes soient dans les meilleures conditions possibles avant et pendant cette olympiade historique à domicile.
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00:00Musique
00:15Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver sur Sport En France.
00:18Bienvenue dans ce quatrième numéro d'Athlètes, les rendez-vous de la Cannes, la dernière de la saison.
00:2352 minutes pour aborder les plus grandes thématiques du sport,
00:26pour lesquelles la commission des athlètes de haut niveau se bat au quotidien au sein du CNOSF.
00:32La collaboration des institutions sportives n'était pas forcément une évidence
00:36jusqu'à l'arrivée des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
00:39Elle l'est désormais complètement avec ce dispositif gagné en France dont on va vous parler ce soir.
00:4511 entités majeures sportives travaillent main dans la main
00:48sous le pilotage de l'Agence Nationale du Sport et de la ministre des Sports Amélie Oudéa Castera.
00:53L'objectif est très simple, faire en sorte que tous les athlètes soient dans les meilleures conditions possibles
00:58pour performer à domicile, c'est maintenant dans un tout petit peu plus d'un an, à Paris en 2024.
01:03Et avec moi, ma binôme, elle n'est pas à mes côtés.
01:06Et ça j'en suis très triste, mais la bonne nouvelle c'est qu'elle est avec nous en visio.
01:09Salut Marie Martineau.
01:11Salut Max.
01:12Écoute, tu me manques sur le plateau.
01:14J'espère bien.
01:17En tout cas, je n'avais quand même pas envie de louper ton édito.
01:19Alors, on commence par ça, c'est parti.
01:22Gagnée ? Gagnée en France ? Mais tu n'y penses pas Maxine.
01:32Regarde-toi, tu as gagné à Koh-Lanta.
01:35Et on t'a tous détestée pour ça.
01:37On a pensé, elle a triché.
01:40On a pensé, elle a trahi.
01:43Comme si ça ne faisait pas partie du jeu en plus, de trahir à Koh-Lanta.
01:47Non, gagnée en France, c'est mal.
01:50C'est mal.
01:51Nous on aime les deuxièmes, on aime les Poulidor, on aime les Martineau,
01:55on aime les Petit Poucet qui font rêver en Coupe de France de foot,
01:58les Herbiers, pas le PSG.
02:00Les champions c'est nul, ça gagne beaucoup trop d'argent, ça ne mérite pas.
02:04On préfère largement le perdant qui a perdu,
02:08mais avec panache au gagnant qui a gagné grâce à son talent.
02:12Parce qu'avoir du talent c'est assez injuste,
02:15surtout pour les dignes descendants des rédacteurs de la Déclaration des Droits de l'Homme,
02:19qui commence par « Tous les hommes naissent et demeurent égaux ».
02:23Alors moi je n'y crois pas une seule seconde,
02:25on ne renversera pas une tendance ancrée dans nos mœurs depuis autant d'années.
02:30La pression va s'installer Maxime,
02:32la pression sur les épaules de nos athlètes français,
02:34la peur se lira sur leurs visages.
02:36Les médias sauteront sur la moindre occasion de vendre du papier
02:40en faisant d'une baisse de régime passagère un drame,
02:44excluant de fait une médaille à venir.
02:47Tremblez mesdames et messieurs, tremblez,
02:49Gagné en France n'est qu'une utopie, un doux rêve qui ne se fera pas,
02:54ça sera plutôt un cauchemar.
02:56À moins que, à moins que, attendez, attendez,
02:58on me dit dans l'oreille que c'est Yann, Yann, Yann comment ?
03:02Yann Cuchra, qui est le manager de Gagné en France.
03:05Ah ok, que c'est un programme ambitieux mais réaliste, ok.
03:10C'est l'ANS, le CPSF, le CNOSF, ils bossent tous ensemble sur le dossier.
03:14Ah, ah, mais ça change tout.
03:17Mais je n'étais pas au courant, ça change tout.
03:19Et si les instances se tiennent main dans la main,
03:21en route vers le grand succès annoncé,
03:24alors c'est quoi le problème ?
03:32Ah, il était très bon celui-là Marie, merci, merci.
03:35J'avais dit que je voulais entendre ton éditoire, elle est forte.
03:38Elle est incroyable.
03:40Merci beaucoup Marie, merci de m'avoir clashée, je retiens.
03:43Écoute, on va penser très fort à toi dans cette émission.
03:46Salut Marie.
03:47Bonne émission.
03:48Alors, avoir les Jeux à domicile, c'est une opportunité extraordinaire
03:51pour les athlètes, mais Gagné en France, c'est tout sauf simple.
03:55Et pour mieux le comprendre, avec nous aujourd'hui,
03:57on a un très beau plateau, on a des beaux athlètes en visio,
04:00à commencer par Yann Cuchra, manager de la préparation des Jeux
04:03et Gagné en France pour l'Agence Nationale du Sport.
04:05Salut Yann.
04:06Salut.
04:07Marie, elle l'a dit, elle l'a dit direct, elle a affiché ton poste.
04:10Mathilde Pétriot, gardienne de l'équipe de France de hockey sur gazon
04:13et membre de la Cannes.
04:14Salut Mathilde.
04:15Salut.
04:16Nicolas Scherrer également avec nous, directeur adjoint du pôle olympique
04:18et du sport de haut niveau.
04:19Bonjour Nicolas.
04:20Salut.
04:21Et en visio, on a Tim Adolphe, et oui, le fameux athlète en e-sport,
04:26champion du monde du 400 mètres et vice-champion paralympique
04:29à Tokyo sur 100 mètres.
04:31Salut Tim, ça va ?
04:32Hello.
04:33La forme ?
04:34Ça va, ça va.
04:36On arrive en retard avec les entraînements, c'est ça ?
04:38Exactement.
04:40On a aussi également en visio Camille Aiglon-Sorina,
04:43ancienne handballeuse professionnelle, championne du monde,
04:46vice-championne olympique et championne d'Europe en France en 2018.
04:50Salut Camille.
04:52Bonjour.
04:53Merci d'être avec nous.
04:54On aura également un petit peu plus tard dans l'émission Marine Boyer,
04:57que tu connais très bien, Yann, vainqueur des internationaux de gymnastique.
05:00C'était donc à Paris en septembre 2022, en deuxième partie d'émission.
05:06Alors merci à tous d'être avec nous déjà.
05:08On va parler tous ensemble aujourd'hui de ce dispositif gagné en France,
05:11un projet pensé, réfléchi pour les athlètes et pour le staff des équipes de France
05:16pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
05:19On le disait en introduction, c'est un projet piloté par l'Agence nationale du sport
05:23pour laquelle tu travailles, Yann, et la ministre aussi des sports Amélie Boudéac, etc.
05:27C'est porté par 11 entités sportives, parmi lesquelles forcément on retrouve
05:31la CAN, le CNESF, le CPSF et l'Agence nationale du sport et bien d'autres.
05:36Première question pour toi, Yann, déjà.
05:39Comment est venue l'idée de ce programme gagné en France, de ce dispositif-là ?
05:45Il faut avoir en tête que ce n'est pas quelque chose qui est né du jour au lendemain.
05:51C'est souvent au contact des fédérations, des entraîneurs, des athlètes
05:57qu'on a trouvé extrêmement important, nécessaire, de fédérer tous les acteurs du sport français
06:03pour essayer d'avoir une logique de complémentarité, sortir des champs concurrentiels
06:08qui ont pu exister, parce qu'on avait une opportunité assez incroyable, unique même
06:13de notre vivant, de pouvoir accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d'été à domicile.
06:18Je crois que cette idée est née de ces rencontres, surtout de la communauté sportive
06:23qui avait envie qu'on fasse un peu différemment, qu'on fasse mieux que d'habitude
06:27pour faire de ce grand événement, majeur pour le sport français, une vitrine exceptionnelle.
06:33Ça s'est mis en place en 2021 ?
06:35Oui, on va dire qu'à la fin de l'année 2021, l'Agence nationale du sport, qui est créée depuis 2019
06:42a vocation à accompagner les athlètes, les entraîneurs et les fédérations dans leurs projets de performance
06:48à les challenger quand c'est nécessaire, mais surtout à être facilitatrice,
06:53à créer du lien entre tous pour essayer d'être dans cette logique de performance.
06:57À ce moment-là, il était important, à la fin de l'année 2021, qu'on active quelque chose d'un peu exemplaire et unique.
07:05C'est surtout la rencontre avec les acteurs qui nous a poussés à faire mieux.
07:09Il y a cette nécessité et on ne voulait pas louper le coche.
07:12Nicolas, c'est une première que toutes les entités sportives travaillent ensemble.
07:17Comment ça se passe, cette collaboration ?
07:21Oui, tu as raison, c'est une première.
07:24On parle de gagner en France, mais je crois qu'on pourrait dire gagner en France ensemble.
07:29Tu l'as évoqué, il y a 11 entités différentes qui travaillent au service des athlètes pour qu'ils soient performants chez nous.
07:35Yann l'a évoqué, c'est quelque chose d'innovant.
07:39C'est la première fois où on s'est tous mis autour de la même table pour le même projet.
07:43Je pense que c'est une très belle aventure humaine qu'on va conclure de la plus belle des manières.
07:48Chaque entité a ses spécificités, mais on essaie d'être complémentaires pour qu'on arrive à mener à bien ce projet qui nous tient à cœur,
07:56et d'avoir les Jeux chez nous en France.
07:58Mathilde, tu fais partie de la Cannes, tu connais donc bien le dispositif.
08:03Ça peut apporter quoi, un tel dispositif, pour toi, en vue des Jeux de Paris 2024 ?
08:09C'est clair qu'en tant qu'athlète, quand on nous a présenté le gagnant en France, ça sonnait très théorique.
08:15Aujourd'hui, on voit que c'est mis en pratique à travers plein d'axes.
08:19Il y a des choses qui sont instaurées à travers la Cannes qui permettent, avec ce dispositif, de développer des choses,
08:27de renforcer les liens avec les équipes de France, de performer et de réussir ces Jeux.
08:33En tant qu'athlète, c'est aussi bien de sentir qu'on a quelque chose autour de nous qui nous soutient,
08:40qu'il y a toutes ces entités qui sont là pour être présentes pour les équipes de France.
08:44Du coup, je pense que tout va être bien préparé et l'environnement va être parfait pour ces Jeux et pour réussir à gagner en France.
08:53Toi, tu as fait quelques petits week-ends bleus.
08:55Ah oui, j'en ai fait un. Théoriquement, c'est un en tant qu'athlète.
08:59Après, en tant que membre de la Cannes, ce week-end, j'interviens pour le lancement d'une application.
09:04La fameuse.
09:05La fameuse, avec un statut un peu différent. C'est quelque chose d'incroyable.
09:11Les week-ends bleus, c'est vraiment quelque chose qui a été mis en place et qui est très riche en partage, en moments.
09:19Je pense que ça apporte beaucoup en tant qu'athlète et même pour les athlètes qui sont en reconversion aussi.
09:25Je pense qu'il y a beaucoup de choses à gagner à travers ces week-ends.
09:29Tim, tu en avais entendu parler de ce dispositif ?
09:34J'en ai entendu parler de manière très lointaine.
09:38Je t'avoue que pour nous, on n'en voit pas spécialement les effets encore.
09:44C'est normal, Nicolas et Yann ?
09:47Je ne sais pas s'il n'en voit pas les effets ou si tu n'as pas connaissance de toutes les actions qui sont portées pour accompagner la dynamique.
09:58Aujourd'hui, Nicolas l'a bien précisé, la volonté, ce n'est pas de se substituer au projet de performance qui est en premier lieu à l'athlète et son entraîneur.
10:06L'agence, elle, accompagne les fédérations, les challenges et le dispositif gagnant en France ne prend la responsabilité d'aucun acteur.
10:14Elle essaie juste de trouver des solutions facilitatrices ou des réponses à des problématiques bien précises.
10:22Aujourd'hui, toutes les fédérations et notamment dans le champ paralympique sont accompagnées, suivies.
10:28On essaie de répondre à ces enjeux-là et c'est dommage effectivement que l'information ne soit pas allée auprès de chaque athlète.
10:35On a communiqué sur une petite plaquette, un petit kit de communication sur toutes les actions qui étaient menées en début d'année 2023.
10:42On a refait des relances auprès des DTN, des directeurs de performance, des entraîneurs à chaque fois que nous les croisons.
10:48Ce qui compte, ce n'est pas de valoriser le dispositif. Ce qui compte, c'est l'unique objectif, c'est d'apporter des réponses pour que les athlètes soient dans les meilleures conditions de réussite.
10:55Qu'est-ce qu'on va retrouver concrètement ? Tu parles de la plaquette, donc c'est celle-ci. Qu'est-ce qu'on va retrouver concrètement dans ce dispositif-là ?
11:03Il y a plusieurs choses parce qu'il faut savoir que tous les acteurs autour de la table ont une expérience avec les Jeux, soit d'entraîneurs, soit d'athlètes, soit de directeurs techniques nationaux.
11:13Cette expertise-là, on a essayé de la mettre au service de l'équipe de France.
11:18Du coup, on a consulté les DTN, les entraîneurs, les athlètes via la CAN, les directeurs de performance pour essayer d'identifier tous les besoins complémentaires qu'ils auraient par rapport à une préparation traditionnelle.
11:31On en a identifié des dizaines et des dizaines. On a fait des choix collégiaux pour voir où est-ce qu'on pouvait aller, où est-ce qu'il fallait renoncer.
11:38Très clairement, aujourd'hui, on essaie d'améliorer les conditions de préparation des équipes de France en travaillant sur le matériel Replica pour qu'ils puissent s'entraîner sur le même matériel qu'ils retrouveront au Jeux.
11:48On va par exemple équiper le Centre national des sports de défense du même mur d'escalade que celui qu'il y aura au Jeux.
11:53On va équiper les structures qui vont accueillir les équipes de France de tennis de table avec les mêmes tables de tennis de table que ce qu'ils retrouveront au Jeux, etc.
12:02Donc, un gros investissement pour qu'ils soient dans le même environnement, dans les mêmes conditions de préparation.
12:07Et puis, à chaque fois qu'ils vont aller en stage, que ce soit dans les établissements publics ou à l'extérieur, d'essayer d'améliorer leurs conditions d'accueil en améliorant par exemple les conditions d'alimentation, de nutrition, les soins de récupération, etc.
12:20C'est très, très large et ça a vraiment vocation à servir le quotidien de l'athlète par des personnes qui ont vécu quand même les Jeux de l'intérieur et qui essayent de répondre à ces enjeux-là.
12:29Et même le staff aussi parce que même les coachs, me semble, vont être aussi accompagnés dans cette démarche-là.
12:34Oui, les staffs parce qu'il y a cette volonté absolue de réussir ces Jeux à domicile.
12:40C'est un moment, un rendez-vous important pour le sport français mais aussi que ça perdure dans le temps et que cette volonté d'être performant à l'échelle internationale sur les Jeux puisse perdurer sur Milan 2026, Los Angeles 2028, etc.
12:55À chaque fois qu'on investit sur le staff, sur l'encadrement et sur les entraîneurs, c'est aussi un investissement sur le long terme.
13:01Et ça, on en a conscience à l'Agence nationale du sport et c'est pour ça que Clodo Nesta a beaucoup investi sur la valorisation, la reconnaissance et l'accompagnement des cadres.
13:09Camille, en tant qu'ancienne handballeuse professionnelle, est-ce que toi tu aurais aimé connaître tout ça dans une préparation olympique ?
13:17Je pense forcément que c'est un gros plus pour nos équipes de France qui vont pouvoir bénéficier de tout ça.
13:27C'est vrai que sur les Jeux olympiques, quand on arrive, on découvre le village, on découvre les conditions dans lesquelles on va être.
13:35Il faut savoir qu'il n'est quand même pas toujours prêt ce village quand on arrive.
13:38Et puis après, on subit beaucoup de choses, que ce soit sur les manières de se déplacer.
13:44Il y a énormément de choses qu'on découvre et qui peuvent être parfois des obstacles à la performance.
13:50L'avantage, c'est que, comme on le voit, il s'active vraiment énormément pour pouvoir mettre les athlètes français dans de ces meilleures conditions.
14:00Et toute cette anticipation-là, forcément, ça va amener de la sérénité aux athlètes.
14:05Je ne l'ai pas vécu sur des Jeux, mais je l'ai vécu sur une compétition à domicile, notamment pour l'Euro 2018.
14:11Et c'est vrai que le staff avait pu anticiper énormément de choses.
14:15Et forcément, ça met dans de très bonnes conditions pour performer.
14:19Bien sûr. Mathilde, est-ce que toi, ça veut dire que pour le hockey sur gazon, tu peux déjà t'entraîner, par exemple, au stade Yves-du-Manoir ?
14:26Alors non, on n'a pas encore l'accès au stade. On l'aura au cours de l'année olympique.
14:32L'idée, c'est de se familiariser avec l'environnement, forcément.
14:36Je sais qu'ils sont en train d'organiser des matchs test avec des équipes qui veulent aussi découvrir ce stade olympique.
14:43Et comme il a été dit, il y a aussi tout cet aspect d'héritage.
14:48Derrière, l'idée, c'est de pouvoir développer davantage le hockey en France, nous, pour la fédération.
14:57C'est aussi quelque chose qui va nous servir, on va dire, en termes de construction, en tant que fédération pour notre sport.
15:04Nicolas, l'idée de ce plan, c'est d'optimiser les conditions d'accueil, restauration, hébergement, récupération.
15:10Comment est-ce que tout ça, ça va se passer ? Ou est-ce que ça se passe déjà, peut-être ? Je ne sais pas.
15:16Ça se passe déjà, parce que Yann l'a évoqué, on est en étroite collaboration avec les fédérations, les directions techniques.
15:22On essaye de sensibiliser les différents acteurs de l'écosystème à ce qui va nous attendre l'année prochaine.
15:28Organiser des Jeux en France dans le format, ça reste des Jeux olympiques, avec le même cadre, c'est le même cadre institutionnel, le même cadre, j'allais dire, de règles.
15:39Néanmoins, en optimisant les différents dispositifs, on arrive à pousser le curseur pour réellement mettre les athlètes dont on a la responsabilité au sens délégation du terme dans les meilleures dispositions.
15:51Yann l'a évoqué, dans le cadre du dispositif en amont des Jeux, pendant les Jeux, on va optimiser les espaces, fort du bilan qui a été fait avec les athlètes de la commission des athlètes à l'issue des Jeux de Tokyo.
16:04On est parti de ce bilan, on a travaillé, j'allais dire, main dans la main pour répondre à leurs attentes sur les espaces de récupération, sur les espaces de détente.
16:13Le village est très compact et donc on essaiera de tout mettre en place pour que le moment vécu par chaque athlète soit gravé en lui, à vie.
16:24Trop bien. Alors j'ai un petit chiffre qui m'a beaucoup marqué, c'est qu'après les Jeux olympiques de Tokyo, 43% des athlètes ont déclaré ne pas se sentir appartenir à l'équipe de France unifiée.
16:37Est-ce que le but c'est justement d'améliorer ça, Yann ? Est-ce que toi, tu me diras après, Mathilde, tu te sens plus intégrée avec tout ce qui se passe dans cette équipe de France ?
16:47C'est très important. Je crois que l'équipe de France unifiée, l'équipe FRA, qui est portée par le comité olympique et le comité paralympique,
16:56est une valeur cardinale, fondamentale de ce qu'on essaye de porter aujourd'hui avec tous les acteurs réunis.
17:04C'est important qu'il y ait une émulation qui se crée à travers les équipes de France, à travers les athlètes qui vont la composer demain.
17:13C'est pour ça que les Week-end Bleus prennent tout leur sens pour créer cette communauté-là, pour que les athlètes, les entraîneurs aient l'habitude de se côtoyer.
17:21Quand ils arrivent au village, ils ont l'impression de faire partie de cette grande famille.
17:27C'est ce qu'on essaye de développer. Les Week-end Bleus ont été illustrés tout à l'heure.
17:30Mais on essaye aussi, à travers des témoignages inspirants d'athlètes ou d'entraîneurs qui ont réussi ou qui ont loupé les Jeux,
17:38de transmettre cette expérience-là pour que ce soit des expériences heureuses ou malheureuses, qu'elles puissent servir les athlètes de demain.
17:45Je pense que c'est important de partager, à la fois avec les athlètes du moment, qui jouent leurs qualifications et les médailles aux Jeux, avec aussi des athlètes expérimentés.
17:55Je pense que la famille du sport français, la famille de l'olympisme et du paralympisme a tout à gagner, finalement, à ce que ces expériences-là soient mutualisées et partagées par le plus grand nombre.
18:05Mathilde ?
18:06Oui, il est clair que le contexte de Tokyo était assez particulier, dans un contexte sanitaire aussi, où les athlètes devaient rentrer chez eux.
18:13Il n'y avait pas forcément cet aspect cohésion équipe de France qui était présent.
18:18Après, comme tu l'as dit, en effet, je pense que c'est là tout le bienfait des Week-end bleus et du dispositif, aussi à travers l'application,
18:26parce que les Week-end bleus, ça concerne 30 à 40 athlètes par week-end.
18:29Bien évidemment, tous les athlètes qui feront les Jeux olympiques ne pourront pas aller aux Week-end bleus.
18:33Là, on vient justement se mettre en place l'application pour créer du lien, retrouver aussi ces connexions et créer des connexions, des moments de partage avec des athlètes.
18:44Moi, les Jeux olympiques de Paris, ce seraient mes premiers Jeux olympiques.
18:48Pouvoir échanger avec des athlètes aussi qui ont fait les Jeux olympiques, tirer de leur expérience, qu'elle soit positive ou négative, ça permet justement de se préparer de la meilleure des manières.
18:56Et c'est aussi ces moments de cohésion qui vont permettre de performer, finalement.
19:02Du coup, toi qui as testé cette appli en vrai, qui est sortie, comment est-ce qu'elle fonctionne ? Comment ça marche ?
19:09C'est une application créée pour les athlètes, pour justement, je le disais, créer du lien.
19:15On a accès à tous les événements qui sont recensés et qui nous permettent de suivre les différents sportifs, leur cheminement à travers de leur compétition.
19:25Le principe, c'est de les encourager et de vraiment fédérer autour de l'équipe de France et de sentir qu'on est tous ensemble sous ce même maillot.
19:34Et donc, c'est accessible à tous les athlètes qui sont listés, je pense, qui seront potentiellement aux Jeux olympiques.
19:43Et j'ai hâte que ça puisse prendre et justement pouvoir créer du lien avec beaucoup d'athlètes.
19:49Je crois qu'on va même voir le profil de Timothée Adolphe en avant-première.
19:54Et ça, c'est énorme. Voilà, Timothée. Est-ce que Yann, il n'y aura vraiment que les athlètes et le staff qui auront accès à cette appli ?
20:02C'est vraiment une application à destination des athlètes pour créer la communauté, mais aussi pour leur donner un certain nombre d'infos premium.
20:10Je pense que quand on organise les Jeux à domicile, on le voit. Moi, j'ai eu l'occasion de participer à quatre Olympiades en tant qu'athlète.
20:17On a toujours l'impression que celui qui organise les Jeux a des avantages que la concurrence n'a pas.
20:23Aujourd'hui, on est à domicile. On va faire attention de ne pas respecter la règle de l'organisateur, évidemment,
20:31mais de faire en sorte que quand même les Français aient un maximum d'informations avant la concurrence pour les mettre dans de meilleures conditions de réussite.
20:37Et ce qu'on évoque depuis tout à l'heure, très sincèrement, on ne sait pas si ça fera la différence ou pas.
20:42Parce que c'est l'athlète avec son entraîneur qui, au quotidien, travaille et se prépare pour ses compétitions.
20:48Mais tout ce qu'on met en place avec les institutions, avec les athlètes, les fédérations,
20:53c'est des petits gains marginaux qui, mis bout à bout, peuvent peut-être faire la différence et faire basculer l'athlète du bon côté le jour de son passage.
21:02C'est ce qu'on essaye de mettre en place et cette application va y contribuer,
21:05va permettre de diffuser de la meilleure information, notamment pour que Timothée ait les bons éléments
21:10et qu'il puisse dire qu'aujourd'hui tout le monde est mobilisé derrière lui pour qu'il soit sur la plus haute marge du podium pendant les Jeux.
21:17Tim, tu en penses quoi de cette application ? Tu vas pouvoir tchatcher avec tous les athlètes ?
21:23J'ai hâte de la tester, de voir si elle est accessible, parce que c'est un gros problème des applications.
21:30Je serai heureux de la tester, de faire des retours sur l'accessibilité et de pouvoir échanger avec tout le microcosme des athlètes.
21:39C'est quand même une grande avancée, il faut le dire.
21:42Ça n'a pas été fait sur les autres Jeux olympiques ou paralympiques.
21:46C'est vraiment top, tu l'as dit.
21:48C'est vrai que ça ne garantit pas forcément le résultat, mais en tout cas ça vise à mettre les athlètes dans les meilleures conditions.
21:54Gagner chez soi, à domicile, ce n'est pas évident.
21:57Être le meilleur où on nous attend le plus finalement, ce n'est pas si facile.
22:01On en parle dans la deuxième partie tout de suite.
22:03Dans cette deuxième partie, on va voir plein de témoignages de sportifs qui ont justement gagné en France.
22:16On va commencer avec toi Camille, c'est quelque chose que tu as réussi à faire.
22:20Tu nous en parlais tout à l'heure avec l'équipe de France de handball lors du championnat d'Europe en 2018.
22:25C'était la première fois que la France accueillit un championnat d'Europe féminin de handball.
22:29C'était aussi la première fois que les bleus n'avaient jamais remporté d'ailleurs.
22:32A cette époque, toi tu arrives Camille avec ton équipe de France en tant que vice-championne olympique et surtout en tant que championne du monde en titre.
22:41J'imagine que ça, rien que ça, c'était quand même déjà une petite pression.
22:45Oui, c'était forcément une pression.
22:48On savait depuis qu'on connaissait, qu'on savait qu'on allait avoir l'organisation de cette Euro 2018, qu'on serait forcément très attendus parce qu'on avait fait des beaux résultats.
23:00Et puis, quand on a été championne du monde en 2017, on s'est dit qu'on scorçait encore un petit peu plus la tâche finalement.
23:06Parce qu'arrivée, en étant championne du monde en titre, on ne pouvait pas se mettre une plus grosse pression finalement.
23:12Et puis, j'ai été, je ne veux pas dire surprise, mais extrêmement fière de la manière dont on a réussi à gérer cette pression-là en tant qu'équipe.
23:22Moi, à titre personnel, j'ai vraiment eu la sensation que ça a toujours été quelque chose qui nous aura poussé.
23:30Notre équipe avait pas mal de maturité déjà et j'ai vraiment ressenti ça comme un surplus de motivation.
23:38Si on oublie peut-être le match d'ouverture qu'on a perdu d'ailleurs contre la Russie, combat en finale à la fin.
23:44Donc, le scénario était parfait jusqu'au bout.
23:47C'est vrai qu'après cette première défaite, on a eu beaucoup de questions qui nous disaient,
23:50est-ce que ce n'est pas trop dur à porter finalement ce statut de favorite, d'être chez vous à la maison ?
23:55Et je me rappelle, c'est moi qu'on avait envoyé en conférence de presse.
23:59On m'avait dit après, on t'a trouvé hyper calme, on a trouvé que tu n'avais pas l'air déstabilisé.
24:04Puisque je leur avais dit, on recroisera peut-être la Russie.
24:06En tout cas, moi, je suis sûre qu'on va aller loin dans ce championnat.
24:08Et oui, on a réussi vraiment collectivement par contre à se mettre un peu dans notre bulle,
24:14à essayer de se couper un petit peu de tout ce qu'il pouvait y avoir, notamment médiatiquement.
24:18On n'est pas habitué à faire des groupes tous les jours,
24:23mais il y avait quand même médiatiquement plus de choses mises en place sur cette compétition.
24:26Et malgré tout, on a réussi à rester centré sur ce qu'on avait à faire sur le terrain,
24:31à un peu oublier tout ce qui pouvait se dire en bien ou en moins bien au fur et à mesure de la compétition,
24:35et à aller chercher ce titre ensemble.
24:38Forcément, j'ai vu une image de Bercy passer.
24:41Quand on joue une finale dans un Bercy comble,
24:44c'est quelque chose d'énorme à vivre avec nos familles et tous nos proches
24:49qui peuvent être là pour une fois tous ensemble pour nous soutenir.
24:53C'est vraiment ce que je souhaite à le plus grand nombre de nos athlètes olympiques et paralympiques,
25:00de vivre ça à la maison en tout cas.
25:02C'est fou, c'est vrai que cette image à l'Accord Arena est complètement dingue.
25:07Est-ce que ça change quelque chose de jouer en France devant tous les Français
25:13quand tu fais un sport collectif ?
25:15Est-ce que tu crois que c'est plus facile à gérer tout ce qui est stress quand tu n'es pas toute seule ?
25:23C'est l'essence même des sports collectifs par rapport aux sports individuels.
25:28Après, même quand tu es dans un sport collectif,
25:31à un moment donné c'est toi qui as peut-être le ballon en main pour aller mettre un but décisif.
25:35C'est toi qui dois gérer un contre un en défense.
25:37Alors effectivement, on est plusieurs.
25:39Si on a un qui se rate, tu peux compter sur les copines.
25:42Mais si tu veux soulever le trophée à la fin, il faut quand même qu'il n'y ait pas trop qui se ratent.
25:45Sinon, ça peut vite se complexifier.
25:48Mais je sais pourquoi les handballeuses rêvaient de pouvoir rejouer à Bercy jusqu'au bout.
25:54Il y a quand même de bons souvenirs.
25:56Finalement, j'espère qu'elles soulèveront ce nouveau trophée olympique à Lille
26:01puisque les finales auront eu lieu à Lille pour le handball.
26:03Ce serait énorme.
26:04Premier championnat d'Europe en France en tout cas.
26:06Paris réussit.
26:08J'ai envie de te dire, c'était le moment où jamais de marquer l'histoire.
26:13Oui, c'était très important pour nous.
26:15Effectivement, le handball, malgré ses résultats,
26:19et peut-être encore plus le handball féminin,
26:22est un peu condamné à performer pour exister notamment médiatiquement.
26:28C'était forcément une fenêtre médiatique qu'on s'ouvrait pour montrer notre sport,
26:34pour montrer ce qu'on était capable de faire.
26:36Effectivement, on arrivait avec quelques médailles dans les dernières saisons.
26:41Mais c'était aussi important, au-delà de notre compétition,
26:46d'être un sport collectif et un sport féminin qui performe.
26:50Pour toutes ces raisons-là, il y avait peut-être encore plus d'enjeux à performer en France.
26:56Quand tu en parles aujourd'hui, j'ai l'impression que tu as les yeux encore plein d'émotions.
27:00Est-ce que tu dirais que c'est peut-être pas le meilleur,
27:03mais en tout cas un de tes plus beaux souvenirs de carrière ?
27:07Oui, vraiment.
27:09Le fait d'écrire l'histoire aussi en remportant pour la première fois un euro
27:16quand on est une équipe de France de handball.
27:22Arriver à être à nouveau sur la première marche,
27:26quand on l'a fait un an avant en étant championne du monde,
27:29ça demande aussi tellement de remise en question et d'humilité,
27:32ce qu'on a été capable de faire.
27:34Comme je le disais, le fait de vivre tout ça chez soi, devant sa famille,
27:39ça donne forcément encore plus d'émotions liées à ce résultat-là.
27:46Tu vas venir supporter les filles à Lille dans un an ?
27:51J'espère, mais pour l'instant, soit il faut faire un gros pari.
27:54Je n'ai pas eu la chance d'être tirée au sort pour acheter la finale.
27:58Après, on ne sait pas du tout dans quelle poule.
28:00J'avoue que pour l'instant, c'est un peu compliqué,
28:02mais j'espère que d'ici là, j'aurai trouvé une solution pour aller les encourager.
28:07Surtout qu'à la finale, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes,
28:11il y aura les Français.
28:13En plus, nous, on a la chance d'avoir souvent beaucoup de bleus pour nous encourager
28:16parce que tout le monde a déjà fini sa compétition.
28:18Nous, on finit toujours les derniers jours,
28:20donc on a pas mal de teams bleus dans les tribunes pour nous encourager.
28:24En tout cas, il y aura, et ça c'est de l'inédit,
28:28quatre places pour chaque session et pour chaque sportif.
28:32C'est quand même incroyable, c'est du jamais vu dans les Jeux Olympiques et Paralympiques.
28:36C'est juste, et effectivement, c'est un des premiers points qui a été abordé.
28:41Pour ceux qui ont l'expérience des Jeux,
28:43trouver des places en dernière minute pour sa famille, c'est très compliqué.
28:47Toi, tu l'as vécu à quatre reprises ?
28:49Moi, je l'ai vécu à quatre reprises, effectivement.
28:51Pour la maman, pour le papa, pour le premier entraîneur.
28:55Je pense que l'athlète, à ce moment-là, a autre chose à penser
28:58que d'essayer de faire en sorte que sa famille rentre.
29:01On a réussi à monter un dispositif avec Gagné en France
29:04qui va permettre aux athlètes, sur chaque session où ils vont le jouer,
29:09d'avoir quatre places offertes.
29:12On s'en félicite, en plus des deux places portées par le CEO
29:16Athletes Friends and Family Traditionnel.
29:19Ça fait six places par session.
29:21Je pense que c'était de bonne augure,
29:23vu les dernières polémiques qu'il y a pu y avoir sur le sujet,
29:26qu'on anticipe cette thématique-là.
29:28C'est bien de le dire, parce que je pense que tous les athlètes
29:30ne sont pas encore au courant de ça.
29:33Oui, après, c'est les rôles des membres de la commission des athlètes
29:37que de relier ces informations.
29:41On l'a appris il n'y a pas non plus si longtemps que ça.
29:43Je pense que ça va finir par être communiqué, ça va être su.
29:46On est encore à un peu plus d'un an des Jeux.
29:48J'espère que ça se saura bientôt.
29:50Mais c'est aussi un super dispositif.
29:52Je pense qu'en effet, ça allège vraiment l'esprit.
29:54Nous, à la Cannes, c'était vraiment un des premiers sujets
29:56qui avaient été abordés.
29:58Le fait de savoir ça, je pense que ça va libérer
30:01beaucoup de sportifs.
30:03Ils vont pouvoir se concentrer sur leurs performances
30:06et pas sur les aspects autres que leurs perfs.
30:11C'est sûr.
30:12Merci beaucoup, Camille, pour ton témoignage.
30:14Je te souhaite plein de belles choses.
30:16À bientôt.
30:17Merci à vous.
30:18À bientôt.
30:19Merci, Camille.
30:20Avant d'accueillir Marine Boyer, justement, Nicolas,
30:24est-ce que tu as demandé l'avis d'athlètes comme Camille
30:28pour mettre ce dispositif,
30:34je veux dire, faire en sorte qu'il éclot ?
30:37En fait, on a associé tout le monde.
30:39L'objectif, c'était vraiment de prendre le pouls
30:43de tous les athlètes qui ont vécu les Jeux à un moment donné,
30:47y compris ceux qui ont vécu l'expérience Tokyo
30:50dans des conditions sanitaires compliquées.
30:53Mathilde l'a évoqué.
30:56Et la toile de fond, c'était vraiment de se dire
30:59qu'est-ce qu'on a envie de ces 15 jours ?
31:02Qu'est-ce qu'on veut retenir de magique à l'issue de ces 15 jours ?
31:05Donc, on s'est tous mis autour de la table.
31:07Yann l'a évoqué sur différents dispositifs.
31:09La commission des athlètes nous a fait partager quelques désirata.
31:14Et nous, de notre côté, au niveau du comité olympique,
31:17on s'est dit, OK, concrètement, qu'est-ce qu'on essaye
31:20de mettre en place pour répondre aux attentes ?
31:25Je pense qu'on est sur la bonne voie.
31:27Aujourd'hui, chaque entité essaye, à sa manière
31:30et avec ses moyens, d'upgrader un tout petit peu
31:35chaque petit curseur pour arriver à l'objectif
31:40de gagner chez nous en France.
31:42Je crois que je vais reprendre le plongeon.
31:45Non, je rigole, c'est trop tard.
31:47Marine, on tenait à te revoir vraiment dans cette émission
31:51qui est dédiée aux dispositifs gagnés en France
31:53en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
31:56Tu fais partie des athlètes ayant quand même récemment
31:59gagné en France.
32:01Je pense bien sûr aux Internationaux de France de gymnastique
32:04que tu avais gagné la poutre en septembre 2022.
32:08Marine, c'était il y a un an.
32:10Mais j'ai revu dans tes petites stories, il n'y a pas longtemps,
32:13à quel point tu es fière de cette médaille d'or.
32:17Bonsoir à tous.
32:19C'est vrai qu'une compétition à Bercy, c'est vraiment incroyable à vivre.
32:23Déjà parce que c'est en France.
32:25C'est un événement à vivre de l'intérieur.
32:28C'était aussi important de faire la compétition
32:31puisque derrière Bercy, c'est la salle des Jeux.
32:34C'est un super moment.
32:36Les Internationaux reviennent tous les ans.
32:39Comment tu les avais préparés, ces Internationaux de France ?
32:43Est-ce que tu l'avais sentie, la petite médaille d'or arriver ?
32:48Non, pas du tout.
32:50Parce qu'en qualification, je tombe sur le premier élément,
32:54l'entrée que je vais faire là.
32:57C'est vrai que je me suis juste vraiment fait plaisir.
33:00C'était qu'une préparation pour les Chemins du Monde
33:03qui arrivait quelques semaines après, où j'ai fait quatrième.
33:07Donc j'ai essayé de me faire plaisir.
33:10Voilà, on voit ma chute.
33:12Je t'ai vue sursauter, Yann.
33:16Ça a été un peu dur en qualification,
33:18mais j'ai réussi à me qualifier en finale.
33:20C'est vrai que je me suis dit, dans tous les cas, donne tout.
33:23Ça a marché puisque j'ai gagné.
33:26On voit que rien n'est fini jusqu'à la fin.
33:31Est-ce que tu dirais que c'est une bonne pression
33:34d'être devant son public, devant des milliers de Français ?
33:40Oui, c'est une bonne pression.
33:42Après, c'est dur à gérer.
33:44Je pense que c'est aussi important pour nous
33:46de pouvoir participer à Bercy,
33:49parce que ça va nous mettre aussi en condition pour les Jeux.
33:53Parce que c'est vrai que si on n'a pas l'habitude
33:56d'avoir autant de monde dans la salle,
33:58ça peut être perturbant et très stressant.
34:01Mais il faut savoir gérer et canaliser son stress.
34:04Justement, c'est quoi ton petit tips, toi,
34:07pour te mettre dans ta bulle et oublier,
34:10si tu le peux, tout ce monde-là qui est autour,
34:12sachant qu'à la gym, vous êtes quand même toujours
34:14en train de vous encourager comme des malades.
34:16Donc en fait, tu es quand même obligée d'entendre le public.
34:19Je pense que c'est de rentrer dans une routine
34:23dès le début, quand tu rentres dans la salle de compétition,
34:26sans trop regarder autour de toi,
34:29vraiment te concentrer sur toi-même
34:31et ce que tu dois faire.
34:33Et puis derrière, profiter de l'ambiance de la salle,
34:36mais vraiment après le passage,
34:38parce que c'est vrai qu'il faut rester concentré
34:40et enlever tous ces parasites
34:42qui pourraient nous faire chuter sur la graine.
34:45Je me souviens de tes larmes pendant la Marseillaise,
34:48à ce moment-là, tu penses à quoi, en fait ?
34:53En fait, je voulais juste vraiment kiffer le moment.
34:57Et c'était tellement une période assez dure pour moi
35:00puisque j'avais arrêté après les Jeux,
35:02je m'étais posé beaucoup de questions sur ma carrière,
35:04est-ce que je continuais ?
35:06Après, il y avait les Jeux, il y avait le COPIDE,
35:08il y avait plein de trucs,
35:10et c'était vraiment l'aboutissement
35:12de tous les efforts que j'ai pu faire.
35:14Et en fait, je me suis dit sur le podium,
35:17profite de ce moment-là.
35:19Et en fait, c'est des larmes qui ont coulé toutes seules
35:21parce que je ne me suis même pas...
35:23Vu que je suis sensible, je me suis dit,
35:25OK, on reste...
35:27On se concentre et on ne pleure pas.
35:29Et en fait, c'est des larmes qui ont coulé toutes seules
35:31parce que j'ai vraiment vécu le moment et profité.
35:33Tu as bien raison.
35:35Cette victoire, est-ce qu'elle a changé quelque chose pour toi après ?
35:38Je ne sais pas, au niveau de la confiance en toi,
35:40est-ce que tu t'es dit, tiens,
35:42OK, je peux aller chercher, pourquoi pas,
35:45un titre à Paris ?
35:47Ça sera au même endroit dans un an.
35:49C'est vrai que ça donne confiance.
35:51C'est beaucoup de remise en question
35:53sur mon après-carrière
35:56et est-ce que je continue ou pas la gym.
35:59Et ça m'a aussi donné la confiance
36:01de pouvoir dire que, OK, je suis là,
36:03OK, j'ai ma place dans une équipe de France,
36:05et OK, je peux continuer jusqu'à Paris.
36:07Et je l'avais, cette médaille,
36:09donc je ferai tout et je m'entraîne dur
36:11chaque jour pour l'avoir.
36:13Et d'ailleurs, il n'y a pas eu une autre médaille d'or,
36:15là, récemment, tiens ?
36:17Oui, je viens de rentrer.
36:19J'ai gagné une Coupe du Monde à la poutre,
36:22à Tel Aviv.
36:24Eh bien, bravo Marine.
36:26Toi, Yann, ça te rappelle des petits souvenirs aussi,
36:28l'accord Arena, parce que
36:30toi aussi, tu as gagné finalement
36:32beaucoup, beaucoup de fois en France.
36:34C'est vrai, c'est vrai.
36:36Et ces témoignages sont assez exceptionnels
36:38parce que c'est ce qui doit donner
36:41la petite impulsion quotidienne
36:43de se dépasser, d'aller un peu plus loin
36:45parce que vivre ses émotions à domicile,
36:47peut-être qu'elle sera sur la plus
36:49haute marche du podium
36:51et je te le souhaite, Marine,
36:53comme à tous les athlètes.
36:55Mais ce qui compte, c'est surtout qu'après la compétition,
36:57tous les athlètes n'aient pas de regrets.
36:59Et je pense que c'est ça qu'on met en place
37:01pour des gens qui sont passionnés,
37:03qui s'accrochent à des objectifs, à des rêves.
37:05C'est transposable demain dans leur vie professionnelle
37:07et je pense qu'au-delà de la performance,
37:09on doit aussi accompagner cette dynamique
37:11en termes d'héritage.
37:13Et le bagage que Marine et les autres athlètes
37:15auront dans leur vie est incroyable
37:17et on ne peut que l'encourager évidemment.
37:19C'est évidemment hyper important pour tout sportif
37:21d'avoir ce type d'échéances
37:23à domicile pour
37:25avoir une sorte de répétition générale.
37:28Timothée, ça va être ton cas
37:30dans quelques semaines.
37:32On en parle tout de suite.
37:39Eh oui, il y a les championnats du monde
37:41de para-athlétisme qui arrivent
37:43cet été à Paris, au stade Charletti
37:45du 8 au 17 juillet 2023.
37:47Tim, alors ok,
37:49ça ne sera pas au stade de France,
37:51mais ça sera quand même une répétition générale
37:53parfaite pour les Jeux paralympiques
37:55de Paris 2024.
37:57Exactement.
37:59En plus,
38:01c'est d'autant plus symbolique
38:03pour moi parce que j'ai repris l'athlée
38:05et je me suis entraîné plusieurs années
38:07à Charletti.
38:09Pour moi,
38:11ça reste à Paris.
38:13On a déjà eu plusieurs championnats du monde
38:15en France
38:17en para-athlétisme.
38:19Il y a eu Villeneuve-d'Ascq et
38:21il y a eu Lyon. Mais le fait que ça soit
38:23à Paris, c'est déjà beaucoup plus symbolique
38:25et ça montre aussi
38:27que le paralympisme
38:29prend aussi une autre ampleur.
38:31Effectivement,
38:33ça peut faire figure de grosses répétitions
38:35bien que nous,
38:37comme un championnat du monde,
38:39oui c'est à domicile, mais ce n'est pas juste
38:41une répétition avant les Jeux,
38:43ça reste une compétition importante
38:45et ce n'est pas juste un point d'étape.
38:47Qu'est-ce que tu attends de ce grand événement-là
38:49à Charletti ?
38:51Qu'est-ce que tu attends
38:53des Français, du public,
38:55sachant qu'on est tous là au taquet
38:57pour motiver tout le monde à venir voir
38:59ce très beau spectacle ?
39:01Je pense déjà
39:03que le gros pari
39:05et le gros challenge qu'on a
39:07au niveau paralympisme,
39:09c'est de réussir
39:11à remplir les stades.
39:13Déjà, remplir Charletti, ce serait
39:15déjà une belle réussite, parce qu'on sait
39:17que ça progresse
39:19sur les audiences des Jeux paralympiques.
39:21Maintenant, c'est un autre pari
39:23que de réussir
39:25à convaincre les gens
39:27de sortir de leur canapé
39:29et d'aller au stade.
39:31Je ne peux pas oublier aussi que
39:33ces championnats du monde, ce sera la première fois
39:35qu'un championnat paralympique,
39:39enfin, une épreuve paralympique
39:41sera payant.
39:43C'est aussi un gros pari et une grosse évolution.
39:45Je pense que ça va dans le bon sens.
39:47Tu étais au meeting de Montreuil
39:49il n'y a pas longtemps.
39:51Ce n'était pas la première fois
39:53qu'il y avait du para à ce meeting-là ?
39:55Oui.
39:57Au meeting de Montreuil,
39:59à Montgeron,
40:01d'autres meetings commencent
40:03à intégrer des épreuves paralympiques.
40:05Montreuil l'avait fait il y a déjà
40:07une dizaine d'années.
40:09Ça avait été arrêté pendant quelques temps.
40:11Là, ils le remettent en place.
40:13C'est plutôt une bonne chose.
40:15Maintenant, on attend
40:17que ça soit à la même hauteur que les épreuves.
40:19Bien sûr.
40:21Tu as quoi comme objectif ?
40:23Raconte-moi un peu sur ces championnats du monde.
40:25Déjà,
40:27on doit aller défendre
40:29nos titres de champion du monde
40:31sur 400 m.
40:33Et montrer que ce qui s'est passé
40:35à Tokyo, c'était
40:37un malheureux incident,
40:39une disqualification qui n'avait
40:41aucun impact sur la performance.
40:43On était prêts.
40:45Sur 100 m,
40:47je pense qu'il y a un bon duel
40:49et une bonne bagarre qui s'annonce avec le Grec.
40:51Donc, aller chercher
40:53l'or et lui montrer
40:55qu'on est à la maison.
40:57Le guépard blanc va faire son grand retour à la maison.
40:59C'est parfait.
41:01On espère.
41:03Sur le 400 m,
41:05est-ce que ça te fait
41:07une pression supplémentaire à gérer
41:09le fait d'être devant ton public
41:11dans quelques semaines ?
41:15C'est une pression.
41:17Oui, parce que c'est à domicile.
41:19Moi, je fonctionne beaucoup à l'affect.
41:21Avoir la chance
41:23d'avoir les proches,
41:25les partenaires,
41:27c'est aussi une énergie
41:29avec laquelle on se nourrit
41:31avec l'équipe.
41:33C'est plutôt positif pour moi.
41:35J'aime bien avoir cette petite pression
41:37avant les coupettes.
41:39T'inquiète, on sera là. On criera
41:41« Timothée ! Timothée ! »
41:43Moi, j'ai déjà pris mes billets.
41:45Je serai là derrière toi, à fond.
41:47Si tu entends une folle crier,
41:49c'est moi.
41:51En tout cas,
41:53à Paris 2024,
41:55t'es vice-champion
41:57paralympique à Tokyo sur le 100 m.
41:59On va essayer d'aller
42:01gratter l'or.
42:03Oui, d'autant plus
42:05qu'on n'est pas passé si loin
42:07à Tokyo.
42:11Sur le guidage,
42:138 centièmes, ça se gagne
42:15et ça se perd très vite.
42:17On est tombé sur un gars
42:19qui, avant la finale, le record du monde
42:21était en 10'92.
42:23On tombe sur plus fort.
42:25C'est aussi la loi du sport.
42:27Et puis, why not
42:29lui rendre le modèle de sa pièce l'année prochaine.
42:31Ou peut-être déjà le mois prochain.
42:33J'adore. On est tous chauds
42:35en plateau.
42:37Mathilde, pour toi, en hockey sur gazon,
42:39ça sera un peu différent,
42:41une totale découverte
42:43à ce niveau-là, puisque la France
42:45est automatiquement qualifiée en tant que
42:47haute. Vous allez disputer les premiers Jeux olympiques
42:49de l'histoire
42:51du hockey sur gazon féminin.
42:53C'est ça.
42:55Pas vraiment automatiquement qualifiée.
42:57On a quand même rempli des process,
42:59et on a montré qu'on était compétitive
43:01pour justement
43:03pas arriver à Paris 2024
43:05et perdre tous nos matchs.
43:07C'est clairement pas le but,
43:09c'est pas du tout l'objectif.
43:11Pour le coup,
43:13on prépare ça, on sait qu'on est qualifiée,
43:15on sait où on va, c'est vraiment bien,
43:17et on a des grosses échéances
43:19qui arrivent par la suite,
43:21et de beaux objectifs. On a aussi montré,
43:23à travers nos différentes performances
43:25récentes, qu'on pouvait
43:27faire de bons résultats
43:29contre les grosses nations,
43:31donc ça montre aussi qu'on progresse.
43:33On est une équipe certes jeune, mais qui maintenant
43:35prend en maturité, en expérience,
43:37et je pense que ça va tomber
43:39parfaitement.
43:41On va avoir cette belle fusion
43:43d'expérience, jeunesse,
43:45et finalement,
43:47on va être à domicile,
43:49on va être poussée,
43:51et finalement,
43:53être à la maison avec toute notre famille,
43:55ça va plus être positif
43:57que stressant, et des aspects négatifs,
43:59ça c'est évident.
44:01Je crois que c'est Nicolas qui a validé le quota
44:03il n'y a pas longtemps.
44:05C'est quoi les objectifs ?
44:07Est-ce que tu en parles un petit peu avec tes coéquipières
44:09aux Jeux Olympiques de Paris ?
44:11C'est quoi l'objectif
44:13un peu ultime ?
44:15On parle de performance, on n'a pas défini ensemble
44:17de place,
44:19on parle vraiment de performance.
44:21Aujourd'hui,
44:23le ranking n'est pas révélateur, on est 26ème mondiale,
44:25il faut savoir qu'il n'y a que 12 équipes qui vont aux Jeux Olympiques,
44:27donc les process qualificatifs
44:29sont très difficiles.
44:31Pour autant, on a fait des matchs amicaux,
44:33et on a vu que ces équipes du top 10, du top 15,
44:35qu'on avait
44:37réellement progressé,
44:39on sait qu'on a encore une grosse marge de progression.
44:41Notre objectif, c'est vraiment
44:43Paris 2024, avoir les matchs de pool,
44:45faire des gros matchs
44:47contre des équipes
44:49de ce top 15, ce top 10,
44:51où on sait qu'on peut aller performer,
44:53et derrière ce serait un quart de finale,
44:55et après on se laisse guider.
44:57Finalement,
44:59on sait que tout peut se faire,
45:01on a conscience des progrès
45:03qu'on a fait, et je pense qu'on est
45:05très ambitieuses toutes et tous dans ce collectif.
45:07Et ce statut, il est bien quand t'arrives
45:09et que t'as cet objectif de donner le meilleur de toi-même,
45:11et tu vois.
45:13C'est ça, on adore.
45:15Justement, le dispositif Gagné en France
45:17est également fait pour optimiser
45:19les performances durant les Jeux Olympiques
45:21et Paralympiques de Paris 2024.
45:23On en parle tout de suite dans Yes, We Can.
45:31Alors Yann,
45:33est-ce que tu crois
45:35qu'on pourra
45:37comptabiliser les 80 médailles
45:39annoncées par Monsieur Honesta
45:41il y a quelques années ?
45:43Alors je ne suis pas certain que ce soit Monsieur Honesta,
45:45il me semble que c'est Madame Laura Flessel
45:47qui a annoncé ce chiffre de 80 médailles.
45:49Ce qui est sûr aujourd'hui,
45:51c'est qu'on a une ambition,
45:53celle de faire mieux que sur n'importe quel jeu,
45:55et de se rapprocher
45:57durablement du top 5.
45:59Et pour ça, il nous faut beaucoup de médailles d'or.
46:01C'est pour ça qu'on travaille sur les gars marginaux,
46:03c'est pour ça qu'on essaie de transformer
46:05les 4ème place en 3ème place
46:07et les 2ème place en médailles d'or.
46:09Et que le temps nous dira,
46:11mais en tout cas,
46:13aujourd'hui, on est en capacité, très clairement.
46:15Si on regarde les compétitions
46:17type Championnat du Monde,
46:19sur les mêmes épreuves que ce qu'il y aura au jeu,
46:21on a identifié
46:23à peu près 100 athlètes
46:25en capacité de faire des médailles,
46:27et qu'ils les ont réalisées sur des compétitions officielles.
46:29Ce ne sont pas des choses qu'on a identifiées
46:31et qu'on doit mouiller.
46:33C'est vraiment parce qu'ils sont en capacité de le faire.
46:35Notre rôle, depuis plusieurs années déjà,
46:37mais il nous reste encore une bonne année
46:39pour le concrétiser, c'est de transformer
46:41cette conversion des médailles sur un Championnat du Monde
46:43lors des Jeux.
46:45Et on s'attèle à l'ouvrage au quotidien,
46:47évidemment, aux côtés des athlètes
46:49et des entraîneurs.
46:51Ça serait énorme. Alors, il y a une étude
46:53d'UK Sports sur le
46:55Home Advantage.
46:57En gros, accueillir les Jeux, ça permettrait
46:59d'améliorer les résultats du Payot
47:01de 25%. Et depuis
47:031976, toutes les nations qui ont organisé
47:05les Jeux ont réalisé
47:07leurs meilleurs résultats en tableau
47:09des médailles. Nicolas, tu en penses quoi
47:11de ça ? J'espère qu'on
47:13fera mieux.
47:15En tout cas, je crois qu'on se lève tous les matins,
47:17les athlètes s'entraînent. Nous,
47:19on donne le maximum
47:21pour mettre cette équipe de France dans les meilleures
47:23dispositions. Yann l'a
47:25évoqué, il n'y a qu'un
47:27but, c'est de faire mieux
47:31mieux que ce qu'on sait faire.
47:33Et on va créer les conditions d'être
47:35performants. Moi, ça ne m'étonne pas trop
47:37cette étude-là. Tim, toi,
47:39tu en penses quoi ? Est-ce que ça te paraît
47:41cohérent que quand il y a des Jeux
47:43à la maison, tu ramènes plus
47:45de médailles ?
47:51Dans les sports collectifs,
47:53on sait que jouer à domicile, ça a
47:55un impact assez important.
47:59Donc, oui, ça me paraît cohérent.
48:01Et dans les sports indivs ?
48:03Je ne sais pas,
48:05je n'ai pas trop
48:07de retour là-dessus, mais je pense
48:09que ça peut être un gros
48:11avantage
48:15quand tu as un public
48:17qui est avec toi, qui te pousse.
48:21Ça peut mettre la pression aux autres aussi.
48:23Ça peut être un double tranchant
48:25si tu sais bien gérer cette pression.
48:27Et si tu sais te nourrir de cette énergie-là,
48:29je pense que ça peut être un gain
48:31qui est assez non négligeable.
48:33On en discutera, t'inquiètes,
48:35après ta médaille d'or au championnat du monde.
48:39On verra ce qui sera fait.
48:41Yann, quelles sont les mesures
48:43de ce dispositif gagné en France
48:45pendant les Jeux
48:47olympiques et paralympiques ?
48:49Je vais prendre une mesure qui me
48:51semble phare, qui va vraiment
48:53faire la différence. En tout cas,
48:55on ne l'a jamais exploité de cette manière-là.
48:57C'est la maison de la performance
48:59qui sera collée au village
49:01pendant les Jeux et qui va permettre
49:03d'avoir un sas
49:05exclusivement pour l'équipe de France.
49:07On sait à quel point
49:09la stratégie d'accréditation est complexe
49:11et qu'elles sont limitées, les accréditations.
49:13On n'a pas souvent le staff
49:15complet autour de nous pendant la période des Jeux.
49:17On aura, grâce à cette maison de la performance
49:19collée au village, la possibilité que les athlètes
49:21et les entraîneurs accrédités
49:23rencontrent un staff complémentaire
49:25qui les ait des soins kinés,
49:27de récupération, en plus de ce que
49:29l'organisateur propose,
49:31des espaces d'entraînement
49:33qui vont permettre de faire les séances d'appoint
49:35le matin, de faire des séances complémentaires
49:37en fin de journée quand c'était nécessaire,
49:39d'avoir des salles d'analyse et de débrief
49:41vidéo
49:43post-compétition pour chaque discipline.
49:45Donc, un tas
49:47de services complémentaires pour vraiment
49:49que là aussi, on ait
49:51une équipe de France unifiée
49:53qui dépasse simplement
49:55les athlètes accrédités et qu'on puisse embarquer
49:57beaucoup plus de monde.
49:59Les athlètes qui s'entraînent
50:01souvent au quotidien avec des entraîneurs
50:03persos, je prends cet exemple parce qu'il est assez
50:05flagrant, vont pouvoir
50:07dans cette zone-là rencontrer
50:09leur entraîneur qui ne serait pas forcément accrédité
50:11au village.
50:13C'est une mesure, selon moi, phare
50:15qui sera une sorte de vestiaire
50:17uniquement pour les équipes de France
50:19où on va pouvoir travailler, affiner la préparation
50:21et répondre à ces enjeux de performance.
50:23Marine, Tim, vous êtes des grands
50:25habitués de l'INSEP.
50:27Il y aura un camp de base aussi
50:29à l'INSEP.
50:31Marine, énorme avantage, non ?
50:33Je pense que c'est un avantage
50:35de France.
50:37Et récupérer
50:39aussi, je pense que c'est important
50:41d'avoir un centre à côté.
50:43Même histoire
50:45d'avoir les entraîneurs qui ne pourront pas
50:47être au village
50:49qui seront à l'INSEP pour nous coacher.
50:51Oui, à vos côtés. Globalement
50:53pour vous, les athlètes,
50:55Tim, Marine et Mathilde,
50:57des jeux à la maison, qu'est-ce que ça
50:59change dans la préparation, qu'elle soit
51:01physique, mentale, la nutrition,
51:03la récupération ? Vas-y Tim.
51:07Déjà, la nutrition, on est
51:09à domicile donc ça ne va pas sortir
51:11de nos habitudes. Il n'y aura pas
51:13de décalage horaire, il n'y aura pas de fatigue de voyage,
51:15on sera sur des infrastructures
51:17qu'on connaît, un environnement
51:19qu'on maîtrise.
51:21Plus tu es dans un environnement
51:23que tu maîtrises,
51:25moins il y a de place
51:27à l'incertitude
51:29et à l'inconnu.
51:31Là-dessus, c'est que des avantages.
51:33Il n'y a pas de phase d'adaptation
51:35non plus.
51:37Là-dessus, c'est plutôt positif.
51:39Je ne savais pas que le camp de base serait
51:41à l'INSEP, mais
51:43nous qui sommes habitués,
51:45c'est parfait.
51:47Tu as vu Tim, tu as bien fait de venir, on t'apprend plein de trucs.
51:49J'apprends des choses,
51:51c'est plutôt cool.
51:53Marine, tu es d'accord avec Tim ?
51:55Absolument d'accord.
51:57Déjà, à l'âge, la nourriture,
51:59c'est français.
52:03C'est un environnement qu'on connaît
52:05forcément, donc on sera forcément plus à l'aise.
52:07Il faut juste tenir
52:09le mental.
52:11Tu as raison. Martine ?
52:13Oui, 100% d'accord.
52:15C'est les retours qui avaient été faits,
52:17les expériences des athlètes
52:19qui avaient fait les jeux, les derniers jeux
52:21ou même ceux d'avant.
52:23Le fait d'être à la maison,
52:25c'est que positif et l'environnement est parfait
52:27et maîtrisé par les athlètes.
52:29Tout parfait pour la performance.
52:31Tim, est-ce que tu sens
52:33cette unité olympique-paralympique ?
52:35Je sais que c'est aussi
52:37une des très belles
52:39positions de Paris 2024.
52:41J'ai l'impression que
52:43franchement, ça marche plutôt bien.
52:45En tout cas,
52:47au niveau des athlètes,
52:49à l'INSEP,
52:51il y a toujours eu ce rapport
52:53où on se mélange plutôt pas mal.
52:55Il n'y a pas tant d'athlètes paralympiques à l'INSEP
52:57que ça, mais le peu qu'on est,
52:59on est dans les mêmes groupes,
53:01ça se mélange plutôt bien.
53:03Sur ce qui va se passer concrètement au jeu,
53:05on attend de voir.
53:07On attend de voir le spectacle.
53:09Après, avec l'appli aussi,
53:11je pense que ça va carrément unifier tout le monde.
53:13Oui, ça va unifier tout le monde.
53:15On va pouvoir aussi,
53:17une fois que certains auront terminé leur compétition,
53:19parce qu'il y a des sports qui vont terminer assez tôt,
53:21aller encourager les autres équipes de France.
53:23C'est clair que ça va davantage fédérer
53:25et créer du lien.
53:27Merci à tous d'avoir été
53:29avec nous dans cette émission.
53:31Les athlètes, je croise les doigts pour vous,
53:33donnez tout.
53:35Team, on se voit dans quelques semaines
53:37au Championnat du Monde.
53:39Merci Yann, merci Nicolas.
53:41À très vite, à l'année prochaine pour d'autres numéros d'athlètes,
53:43les Rendez-vous de la Canne.
53:45Merci de nous avoir suivis sur Sports en France.
53:47Ciao !
54:01Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org