Club Sport en France - Émission 66 - USEP

  • il y a 4 mois
Le CSF, c'est le rendez-vous incontournable de Sport en France, le lieu de passage de tous les athlètes et de découverte de toutes les disciplines. Cette semaine, Maxime Gras reçoit l'USEP, l'Union Sportive de l'Enseignement du Premier Degré. Évoluant au sein de la Ligue de l'enseignement, elle est placée sous la tutelle du ministère de l'éducation.

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Sport
Transcription
00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:23Salut à toutes et à tous, bienvenue dans un nouvel opus du club,
00:28le club sport en France, c'est toutes les semaines la maison, le plateau,
00:32qui accueille, héberge toutes les fédérations
00:35du mouvement olympique et sportif français.
00:38Cette semaine, petite particularité,
00:41c'est une union qui est sous la tutelle d'un ministère,
00:44celui de l'éducation, que nous accueillons
00:48avec l'Union sportive de l'enseignement du premier degré.
00:51Vous connaissez tous son acronyme,
00:54Lucep, évidemment, qui nous accompagne pour ce 66e numéro,
00:59clin d'œil aux Pyrénées-Orientales
01:02et ce très beau département de Montagnard.
01:04Pour parler de Lucep autour de ce plateau, j'ai du monde.
01:08Cinq personnes nous accompagnent,
01:10notamment, évidemment, son directeur national.
01:13Benoît Lannier est avec nous. Bonjour, Benoît.
01:15Comment allez-vous ? – Ça va très bien, merci.
01:17– Les fêtes se sont bien passées ? Le début d'année se lance bien ?
01:21– Tout à fait, on est sur de bonnes bases.
01:23– Bon, et bien, sur de bonnes bases, Philippe Delamare l'est aussi.
01:26Il a le sourire, en tout cas. Bonjour, Philippe.
01:28Alors, vous êtes président au niveau de la Manche,
01:30du département de la Manche de Lucep.
01:33Bon, merci d'être venu jusqu'à nous.
01:35Ça va, l'air n'est pas trop pollué depuis votre Manche ?
01:37– Non, non, tout va bien. – Très bien.
01:39On est ravis de vous accueillir, en tout cas, avec nous.
01:42Valérie Dromini, directrice d'école et engagée dans le 77,
01:47la Seine-et-Marne, est avec nous aussi.
01:49Comment allez-vous ? – Très, très bien, merci.
01:51– Prête pour ce rendez-vous ? – Tout à fait.
01:53– On a quelques petites notes qui ont été prises par Valérie,
01:55je vous promets, à mon avis, on va apprendre des choses
01:58sur les activités en Seine-et-Marne, et ça nous fait plaisir.
02:02À vos côtés, Florence Jolivet nous accompagne.
02:05Florence, vous, c'est les Yvelines que vous représentez,
02:08avec un poste qui est celui de chargée départementale, déléguée, c'est ça ?
02:12– Déléguée départementale, oui, des Yvelines.
02:14– Avec des missions, on va dire, de ruissellement des normes nationales,
02:20des cadres nationaux.
02:22– D'accompagnement des écoles dans leurs projets sportifs.
02:25– Écoutez, on va aborder tout ça.
02:28Également, avec Last but not least, la présidente de l'UCEP, Véronique Mourira.
02:32Bonjour Véronique.
02:33– Très heureuse d'être là pour cette interview.
02:36– Merci d'avoir répondu à notre invitation, surtout, sans plus tarder,
02:40évidemment, l'UCEP, son actualité, évidemment, son actualité et ses activités.
02:45C'est la première partie, numéro 66, fait décodage.
02:49– Générique
02:51– Générique
02:54– Générique
02:56– Générique
02:58– Générique
03:00– Allez, soyons francs, qui n'a pas ramené un flyer de l'UCEP
03:04dans son carnet de liaisons, quand même ?
03:05On connaît tous, forcément, l'UCEP qui est, finalement,
03:09la fédération du sport scolaire, on peut dire, pour tous les enfants du public.
03:14C'est un petit peu ça Véronique, pour schématiser ?
03:16– Exactement.
03:17– Avec, en lien, l'organisation d'activités sportives, mais peut-être pas qu'eux.
03:22En tout cas, ce serait réducteur de dire ça, non, j'imagine ?
03:26– Tout à fait, parce que les activités de l'UCEP
03:28se déroulent dans un cadre associatif,
03:30donc on forme beaucoup les enfants à l'engagement associatif,
03:33au fait de prendre des responsabilités,
03:35de participer à l'association, d'organiser les activités.
03:39Mais avant tout, la mission première,
03:41c'est quand même de proposer des activités physiques et sportives aux enfants,
03:44en complément de l'EPS.
03:46Ce sont souvent des rencontres sportives
03:48qu'on propose après un cycle d'apprentissage en EPS,
03:51et qui viennent faire découvrir aux enfants
03:53ce que c'est que l'approche culturelle,
03:56par exemple d'une rencontre athlétique, d'une rencontre rugby.
03:59Et on travaille aussi sur la continuité éducative
04:02et sur les passerelles entre l'école et le sport civil,
04:06pour aussi leur faire découvrir cet environnement de sport civil,
04:10pour qu'ils continuent, qu'ils poursuivent après l'école,
04:12leur pratique en club.
04:13– C'est passionnant, on va avoir l'occasion d'en parler en détail,
04:16avec les acteurs au plus proche du terrain,
04:19qui sont avec nous sur ce plateau.
04:20Vous avez posé les jalons, Véronique,
04:22avant cela quelques chiffres, en un clin d'œil, en un instant.
04:25Des chiffres pré-pandémie vous concernant,
04:28714 000 licenciés enfants environ,
04:3141 000 bénévoles, qu'ils soient évidemment enseignants,
04:35mais également parents,
04:368 219 associations locales,
04:39d'ailleurs je voyais ce chiffre, 23% des écoles publiques
04:43qui sont arrosées par l'UCEP,
04:46contrairement à l'UNSS pour le secondaire,
04:49ça veut dire que, du coup, ce n'est pas obligatoire ?
04:52– Non, parce que… – Pourquoi donc ?
04:53– Parce que nous avons une différence avec l'UNSS,
04:57l'UNSS est structurée comme un service déconcentré de l'État,
05:00alors que l'UCEP est une fédération sportive
05:03et repose sur le bénévolat des enseignants,
05:06et notre modèle économique repose aussi sur nos licences sportives.
05:10Donc voilà, on a une différence de rayonnement qui n'est pas la même,
05:15même si nous, notre volonté, c'est de pouvoir développer l'UCEP
05:18dans l'ensemble des écoles maternelles et élémentaires.
05:21– Donc ça veut dire que ça peut être un chantier quoi,
05:23là c'est peut-être un chantier de votre mandat, d'accord, c'est noté.
05:27Benoît, on travaille une pédagogie qui est forcément différente,
05:31avec un public entre 3 et 10 ans, c'est ça j'imagine,
05:34je parle sous votre contrôle environ,
05:36l'enjeu c'est l'accessibilité à tous,
05:39de fait, comment on arrive à être moderne pour intéresser ces enfants
05:45et concernant avec eux, avec un public qui bouge beaucoup,
05:48qui est difficilement comme ça captable,
05:51quels sont les enjeux, comment vous vulgarisez tout ça ?
05:55– Alors sans forcément parler de vulgarisation,
05:57on utilise quand même un outil qui a priori est un outil
06:00qui est plutôt attirant pour les enfants, l'activité sportive,
06:03ça permet de générer énormément d'émotions, parfois pas toujours des bonnes,
06:06mais en tout cas, nous on essaie de faire émerger un maximum d'émotions
06:10et notamment une principale qui est quelque part la condition du réinvestissement
06:15de tout ce qu'on va pouvoir apprendre en EPS et puis dans le sport scolaire,
06:18qui est le plaisir, c'est-à-dire que les élèves,
06:20on organise des rencontres sportives associatives
06:22où l'enjeu c'est d'aller à la rencontre de l'autre,
06:26aller à la rencontre d'une activité physique et sportive en particulier,
06:29aller à la rencontre de la vie associative comme l'a dit Véronique,
06:32mais principalement d'aller à la rencontre du plaisir de l'activité
06:35parce que c'est ce qu'on cherche à développer au maximum chez les enfants
06:37pour que quand ils soient adultes, ils continuent à pratiquer des activités,
06:42à s'engager dans les associations, dans les clubs, etc.
06:44– Vous auriez pu faire cette émission à ma place Benoît
06:47parce que vous me tendez une perche avec le mot plaisir,
06:49application concrète de ces rencontres et de ces incidences positives sur les enfants.
06:54Notre émission Esprit Bleu est allée dans le Gers
06:58avec l'application une rencontre entre deux écoles, Montegut et Gimont.
07:03On retrouve ce petit instantané couleurs et de belles rencontres avec des enfants.
07:09– Est-ce que les enfants sont déchaussés ?
07:13– Oui !
07:14– Bienvenue à tous, les enfants bien sûr de Gimont et de Montegut.
07:21Bienvenue aux parents.
07:23Cette rencontre s'appelle…
07:25– La maternelle entre en jeu.
07:28– La maternelle entre en jeu.
07:31Donc là, j'invite tous les enfants à descendre en marchant
07:37et à venir sur le parquet.
07:41On marche tranquillement et à chaque fois qu'on croise un copain,
07:46on lui dit bonjour, c'est bon ?
07:51Allez, dès qu'on croise un copain, on dit bonjour.
07:54– Bonjour.
08:04– Maintenant, on continue à marcher, mais on se dit bonjour sans parler.
08:10Vous allez faire ça ? Vous allez le faire ?
08:13Allez, c'est parti, on marche et on dit bonjour sans parler.
08:19Dans maternelle entre en jeu, il y a un jeu de mots, bien évidemment.
08:24Un, travailler autour du jeu et à la maternelle,
08:27principalement, c'est ce qui développe les habiletés motrices.
08:32Ici, on s'appuie en plus sur des jeux d'opposition.
08:35Et la deuxième idée, qui est peut-être même, je dis la deuxième,
08:37mais qui est peut-être la principale, c'est de les mettre, déjà, maître du jeu,
08:42de les rendre maître du jeu, maître du temps.
08:45C'est-à-dire, les enfants, les enfants,
08:46être maître du jeu, maître du temps,
08:49c'est-à-dire de les impliquer dans les rôles sociaux.
08:54– Et on remercie, au passage, les équipes de Spivot Media
08:58qui nous ont permis, effectivement, de tourner ces images,
09:02qui datent d'avant la pandémie, évidemment, les masques n'étaient pas là.
09:07Et c'était, écoutez, ce qu'on espère être un retour à l'anormal pour bientôt.
09:12Premier réveil, on peut le dire, maternelle entre en jeu,
09:16premier réveil à l'activité sportive, à l'éducation via le sport.
09:21Valérie Woucky, travaillez dans une école, vous êtes directrice d'école.
09:27Qu'est-ce que l'UCEP et ses activités vous apportent sur l'entièreté d'une année ?
09:31Là, on a un rendez-vous, on va dire, qui se prépare certes en amont,
09:35mais qui est épisodique.
09:37Comment l'UCEP règle un petit peu votre année ?
09:42Pour nous, l'UCEP, c'est un véritable outil pour notre projet d'école, en fait.
09:48C'est-à-dire qu'il va y avoir une continuité sur plusieurs années, même,
09:52de la maternelle au CM2, c'est-à-dire qu'on va mettre en place un parcours sportif.
09:57Donc, voilà, plein de cycles d'activités que l'UCEP propose également.
10:02Et on finalise, justement, par des rencontres,
10:05des rencontres associatives, des rencontres inclusives également,
10:10parce qu'on traite de tous les sujets, aussi bien le handicap que la santé,
10:14que le développement durable, donc ça, sur plusieurs années,
10:18même sécurité routière, tout y est abordé.
10:20Donc, c'est parfaitement lié avec les programmes.
10:23Oui, effectivement. Alors, avec Valérie, on est sur un exemple terrain.
10:27Véronique, comment ces enseignants, ils sont accompagnés,
10:31ils ont vocation à être aussi formés sur ces activités-là ?
10:36Comment vous vous y prenez au sein de l'UCEP ?
10:38Alors, déjà, il faut constater que les professeurs des écoles,
10:42dans le premier degré, ont un déficit en matière de formation,
10:45formation initiale, formation continue.
10:47Ils sont très peu formés pour les activités physiques et sportives.
10:51Et donc, l'UCEP, en proposant des activités, propose aussi des formations.
10:56On a plus de 10 000 journées de formation
10:59qui permettent aux enseignants de s'initier à la pratique
11:01et d'avoir, après, les outils pédagogiques
11:04pour pouvoir engager leurs enfants dans l'activité.
11:07Et puis, au-delà de la formation, il y a une vraie impulsion,
11:11l'impulsion d'une dynamique avec l'UCEP,
11:14puisque un enseignant qui a besoin d'être un peu motivé,
11:19si on lui dit, voilà, le 15 mars, il y a la rencontre athlée,
11:23donc il faut que tous les enfants soient préparés,
11:25eh bien, il va mettre en place un cycle d'apprentissage avant.
11:27Il va organiser son année, comme le dit Valérie,
11:30en tenant compte de ses rendez-vous.
11:32Et finalement, ce sont les rendez-vous UCEP qui dynamisent l'EPS
11:35et qui dynamisent le projet de l'école.
11:37Donc, voilà, on agit sur les deux.
11:39Benoît, puis Philippe, Benoît d'abord.
11:42On a donc des outils potentiellement mis à disposition,
11:46je crois que sur, notamment, l'opération Bouger à l'école,
11:49ces 30 minutes d'activité physique qui sont recommandées
11:52pour un enfant et d'ailleurs pour les grands aussi, à Minima.
11:56Comment ces outils sont-ils mis à la disposition concrètement ?
11:59Quels sont ces outils ? Par exemple, des tutos, des documents ?
12:03Qu'est-ce qui est mis à disposition, par exemple, de nos enseignants ?
12:07Alors, on a des ressources pédagogiques
12:10qu'on a parfois fabriquées juste avec des militants de l'UCEP,
12:14parfois fabriquées en lien avec d'autres fédérations sportives.
12:16Je pense notamment à une ressource sur l'athlétisme,
12:20enfin, on en a fait avec de nombreuses fédérations.
12:23Elles sont toutes à disposition sur le site internet de l'UCEP national,
12:26ucep.org. Il suffit de...
12:28Il n'y a même pas besoin de se loguer.
12:29On peut cliquer dessus, elles sont fournies comme ça.
12:31Et nous, on essaie de les accompagner,
12:33d'une part en proposant des activités, des événements,
12:38des opérations en lien avec telle ou telle activité,
12:42et puis des formations, justement,
12:44pour accompagner les enseignants dans cette démarche-là.
12:47– Alors, Philippe, on l'a dit, contrairement au générique,
12:50ce n'est pas automatique, l'UCEP, pour reprendre ce fameux slogan.
12:56Qui est-ce que vous, par exemple,
12:57en tant qu'ex-conseiller pédagogique dans la Manche,
12:59qui est-ce qu'on doit séduire des directeurs d'école ?
13:02Comme, Laurence, il faut aller un peu démarcher,
13:05prêcher cette bonne parole de l'activité sportive
13:07auprès des directeurs d'école.
13:09Comment ça se passe, en fait ?
13:11– Ce qu'il y a, c'est que la vie d'un enseignant,
13:14ce n'est pas un long fleuve tranquille, il y a beaucoup de travail.
13:18Donc, l'idée surtout, c'est de montrer, de faire comprendre,
13:24et de faire tester, de donner envie,
13:27et de faire voir que l'UCEP, c'est utile pour l'enseignant,
13:32pour la vie de sa classe, et utile pour les enfants.
13:35Utile dans cette idée d'aventure collective,
13:39d'émotion sportive positive, du fait d'être ensemble.
13:44Et ça, forcément, c'est très important.
13:46Et je pense que la meilleure recette, c'est de tester, de venir une fois.
13:55Et après, forcément, quand on a goûté à l'UCEP, souvent, on y reste.
14:00– Adhérer, Florence, ça veut dire qu'il y a une adhésion par école ?
14:03C'est ça, quand vous êtes affiliée en tant qu'école,
14:06c'est l'entièreté des classes qui en est ?
14:09– Pas toujours, c'est un choix de l'équipe pédagogique
14:12de s'engager dans l'UCEP, de s'affilier.
14:14Mais après, il peut y avoir une classe, deux classes,
14:16ou toute l'école qui s'affilie.
14:19Donc ça, c'est vraiment au choix des enseignants,
14:22en fonction de leurs projets.
14:23– Et alors, ce qu'on suggérait quand on vous a présenté tout à l'heure
14:27au niveau des Yvelines, ça veut dire qu'on est quand même
14:30sur un cadre national.
14:32Benoît, vous pouvez peut-être l'incarner quelque part dans certaines idées
14:37et certaines choses qui sont mises en avant.
14:39Et ensuite, on est un petit peu dans la carte sur les territoires.
14:41Il y a une adaptation selon les territoires.
14:43Florence, vous, dans les Yvelines, il y a des choses que vous mettez en place
14:47qui ne viennent pas forcément du Natio ?
14:51– Alors, on s'adapte effectivement à notre territoire.
14:54On a tous nos spécificités.
14:56On a un cadre national et on essaye bien évidemment
14:59de décliner sur notre département les opérations qui nous sont proposées.
15:04On a effectivement, comme le disait Benoît, beaucoup d'outils
15:07qu'on met à disposition des enseignants et qu'on essaye justement
15:10de mettre en avant sur nos rencontres qu'on propose.
15:14Donc voilà, on a nos spécificités,
15:16mais on appartient à un mouvement national et voilà.
15:20– Bien sûr, bien sûr.
15:21Et parmi ces adaptations, j'imagine qu'il y a le terroir
15:24ou tout du moins la géographie.
15:26J'imagine que dans la Manche, Philippe, pas trop loin de la mer,
15:29il y a peut-être des choses qui se font chez vous
15:32et que vous essayez de décliner.
15:34Et pourquoi pas d'ailleurs d'inviter d'autres départements
15:37sur des grands rendez-vous voileux, je ne sais pas, par exemple.
15:40– Sur la voile, ça peut arriver.
15:43Mais par exemple, je pense aux rencontres départementales rugby
15:48qu'on fait sur la plage.
15:49– D'accord.
15:49– Alors donc là, c'est 500 jeunes qui viennent un mercredi
15:54faire un maraîbasse, bien sûr.
15:56– Oui, sinon ce n'est plus des beach rugby.
16:00– Et donc qui viennent découvrir ou pratiquer en fonction de leur niveau,
16:05de pratiquer du rugby, de jouer.
16:08Et ça, forcément, c'est un moment intéressant.
16:12Puis il y a un autre élément qu'on ne retrouve pas partout,
16:15c'est une rencontre école-famille
16:19pour la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel.
16:22Donc ça, forcément, c'est super chouette.
16:24– Ah oui, évidemment.
16:26On ne les a pas encore abordées d'ailleurs, la perche m'est tendue.
16:29À quel point parmi les, je crois, 41 000 adultes finalement,
16:34donc bénévoles qui figurent au sein de la Fédération,
16:37quel rôle jouent les parents ?
16:39Ils sont là en encadrant ou ils sont aussi force de proposition, Véronique ?
16:44– Alors les parents sont complètement intégrés dans l'association ICEP
16:47puisque dans nos statuts, nous pouvons faire venir,
16:52impliquer les parents dans l'association et les enfants également.
16:55Donc la vie associative, elle est menée par les parents,
16:59les enseignants, d'autres adultes, tous les adultes et des enfants.
17:04– D'accord.
17:05– Ce qui fait une richesse de la vie associative.
17:07– Alors, on a évoqué les petites déclinaisons départementales,
17:10les spécificités qu'on pouvait rencontrer dans certains territoires.
17:14Malgré tout, il y a beaucoup de choses qui émanent du national,
17:18des choses qui en sont le point de départ.
17:21Je pense au petit tour UCEP notamment.
17:23Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus,
17:25nous présenter cette activité que, écoutez, quand on est minots, jeunes,
17:29on a tous plus ou moins effectué, en tout cas on est nombreux
17:32à en avoir entendu parler quand on est petit,
17:34moi dans mon entourage c'est le cas en tout cas.
17:37– Effectivement, le principe pour une fédération, c'est de fédérer,
17:40et on essaie de fédérer autour d'opérations de grande ampleur
17:43comme le petit tour, qui est une opération qui a presque 25 ans maintenant,
17:46il me semble, où l'idée est de faire parcourir la France,
17:52ou en tout cas des bouts de leur territoire,
17:55aux enfants à vélo en privilégiant une mobilité active et citoyenne.
18:00Donc c'est quelque chose qui est ancré dans la pratique de l'UCEP.
18:04Moi j'ai personnellement, en Seine-et-Marne, fait la randonnée cyclo en 1987, je crois, peut-être.
18:11– Vous venez de prendre un petit coup de vieux à Benoît,
18:13mais ce n'est pas grave, ce n'est pas grave, c'est cadeau.
18:15– C'est un autre temps, mais ça nous permet aussi de nous impliquer davantage,
18:22notamment dans les politiques publiques, parce qu'il y a 20 ans ou 30 ans,
18:26il y a peut-être un petit peu moins de préoccupations
18:29par rapport à l'écocitoyenneté, donc là, clairement on est dessus,
18:33et vous savez qu'il y a l'opération de savoir rouler à vélo,
18:36sur laquelle on est particulièrement bien impliqué,
18:38on fait passer plus de 20 000 attestations, rien qu'à l'UCEP, chaque année,
18:423 000 dans les QPV, on représente presque une attestation sur deux qui sont…
18:46– QPV, il faut nous donner…
18:48– Quartier Prioritaire de la Vie.
18:49– Voilà, merci, pardon.
18:50– On a quasiment une attestation sur deux qui sont délivrées au niveau national,
18:54qui sont délivrées par l'UCEP.
18:57– Là, en termes de logistique, on parle de 70 000 enfants,
19:02on parle de routes, de voiries, de choses à mettre en place,
19:07c'est une sacrée organisation sur quasiment deux mois,
19:09il me semble, je parle sous votre contrôle, on parle de début mai, fin juin,
19:12comment ça s'organise tout ça ?
19:14Comment vous mettez ça en place, Véronique, par exemple ?
19:17– D'abord, l'important, c'est de préparer les enfants,
19:20parce qu'aller sur la route, faire du vélo, ça ne s'improvise pas,
19:24donc ça veut dire que les enseignants qui s'engagent dans le petit tour à vélo,
19:27ils vont préparer leurs élèves sur du long terme,
19:31pour qu'ils acquièrent toutes les capacités, d'abord du savoir rouler à vélo,
19:35et ensuite de la capacité à pouvoir rouler sur route.
19:39Et c'est pour ça d'ailleurs qu'on est très bien placé
19:42au niveau des attestations savoir à rouler à vélo,
19:44parce qu'on a une expérience de longue date.
19:46Mais concrètement, sur le terrain, on demande bien évidemment
19:50le partenariat avec la gendarmerie, avec la sécurité routière,
19:54et ça demande une forte logistique sur le terrain.
19:58Mais Florence pourrait en parler,
19:59parce que Florence le met en œuvre dans son département.
20:02Justement, Florence, on vous écoute.
20:03Rires
20:05Oui, c'est vrai que le petit tour,
20:07on essaye de le développer, nous, depuis plusieurs années.
20:09On n'est pas le département le plus avancé.
20:11Je crois qu'aussi au 77, ils font beaucoup de choses.
20:13Mais ça se met en place tout doucement.
20:16Il y a tout un projet de classe
20:19où les enseignants doivent mener un cycle d'apprentissage avec leurs élèves.
20:23Pour les y aider, on met à disposition des kits sécurité routière,
20:28on met à disposition, en tout cas pour les Yvelines, de vélo,
20:31parce que parfois, les enfants n'en ont pas.
20:34Qui vont être dans l'établissement pendant la durée de l'année scolaire.
20:38En tout cas, pour une partie.
20:40Une période de l'année leur permettant, comme ça,
20:42toutes les semaines, de faire des séances dans la cour de l'école.
20:45Donc, ça leur permet, comme ça, de travailler différentes compétences
20:51qui vont leur permettre, après, d'aller sur la route en toute sécurité.
20:54Et ils viennent, justement, participer au petit tour
20:56une fois que les séances ont été menées.
20:59Un petit tour UCEP, donc, qui fait partie des événements majeurs.
21:03En termes d'organisation, celui-là, il est pas mal.
21:06On va parler d'un label de grande ampleur
21:08qui va être mis en place pour les JO,
21:10les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
21:14C'est fait débat, sans plus tarder.
21:15Musique rythmée
21:18...
21:25Univers, UCEP 2024,
21:28voilà le projet de grande envergure dont il est question.
21:31On peut même dire que c'est un peu le coeur de votre second mandat,
21:34si j'exagère un peu ou pas.
21:35Oui, Jeux Olympiques et Paralympiques obligent.
21:38Bien sûr, clairement.
21:39De quoi s'agit-il, tout simplement, Véronique ?
21:42Il s'agit de faire participer tous les UCÉPIENS
21:45à cette grande fête populaire
21:46que sont les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
21:49Comme vous avez compris,
21:50on a à coeur de faire participer les enfants.
21:53Donc, avant de se lancer dans un événement,
21:55en 2019, on a organisé un congrès des enfants
21:58et on a posé la question aux enfants.
22:01Quelle est votre vision de l'association UCEP ?
22:03Qu'est-ce que vous souhaiteriez faire ?
22:05Et on a rédigé avec eux,
22:07ce sont les enfants qui ont rédigé un manifeste,
22:09et ils ont demandé à pouvoir faire des rencontres sportives,
22:12à pouvoir les organiser,
22:14à pouvoir apprendre les gestes éco-responsables
22:19et à pouvoir pratiquer avec leur famille.
22:22Donc, fort de ce manifeste,
22:24on a conçu un événement national
22:27qui est basé sur des rencontres sportives
22:29qui sont organisées par les enfants pour les enfants
22:33et avec des rencontres famille
22:34qui permettent aux enfants et aux familles
22:36de participer ensemble.
22:38Et tout à l'heure, on parlait des parents.
22:40Pour nous, c'est très important que les parents soient impliqués
22:42parce que ça permet aussi de déconstruire
22:44les représentations des parents par rapport à certains sports.
22:48Vous avez des parents qui disent
22:50que le rugby, c'est pas fait pour une fille,
22:52la danse, c'est pas fait pour un garçon,
22:54ou alors la question de sécurité.
22:56Et le fait de les faire pratiquer ensemble,
22:58ça permet de travailler sur ces stéréotypes
23:00et d'impliquer les enfants.
23:02Philippe, vous êtes en charge, il me semble,
23:05de cette mobilisation nationale.
23:08Il y a quelque chose qui m'a un peu interpellé,
23:09mais pas dans un sens négatif.
23:12Il y avait quelque chose de citoyen
23:14dans la démarche des enfants, des éco-responsabilités.
23:17Ça dit beaucoup aussi de l'UCEP et de ce cadre-là,
23:20qui n'est pas que l'éveil au sport.
23:23En tout cas, c'est un éveil au sport,
23:24mais indirectement, qui voit beaucoup plus loin.
23:27Oui, mais...
23:30L'intitulé...
23:32L'intitulé Univers 2024.
23:37C'est bien cette idée que...
23:39Et le soutitre, c'est les enfants font leur jeu.
23:42C'est-à-dire qu'il y a bien cette idée
23:43que les enfants, ils sont acteurs,
23:47ils agissent, mais ils sont aussi auteurs de la rencontre.
23:50Ils sont...
23:53L'idée, c'est qu'ils aiment agir
23:54et aussi prendre des responsabilités.
23:56Et donc, ça, c'est formateur pour eux.
23:59C'est-à-dire qu'en fait, ils construisent
24:00des émotions sportives positives
24:02tout en vivant l'égalité,
24:05l'égalité fille-garçon,
24:07le partage,
24:09et ça, forcément, c'est très formateur pour eux.
24:11Et c'est ça,
24:13donner une culture sportive aux enfants
24:17qui soit responsable.
24:19Et si on y ajoute respect de l'environnement,
24:22ça fait éco-responsable.
24:23Oui, on le voyait.
24:24Alors, dans le prolongement du sujet tout à l'heure,
24:26on voit bien que les enfants sont tour à tour joueurs.
24:30Et puis après, ils sont dans l'organisation.
24:32Soit reporters, soit ils ont vocation
24:35à organiser ces tournois, ces jeux.
24:37Donc, il y a vraiment ça.
24:38Au centre du jeu, on l'entend, Philippe,
24:40après, qu'est-ce que l'adulte, lui, va mettre en place,
24:42ou les adultes, vous ne serez pas seul dans cette histoire,
24:45pour ces journées du 20 au 24 juin 2024 ?
24:49Je crois qu'elles sont déjà un petit peu sanctuarisées,
24:52ces dates-là.
24:53Oui, mais bien sûr, il y aura des initiatives
24:562024 rencontres en 2024, mais...
24:59Il n'y aura pas de scoop, je crois.
25:01On ne va pas se tourner les pouces.
25:03Non, l'esprit a été donné par Véronique.
25:06C'est-à-dire, l'idée, c'est 2024 rencontres
25:08en juin 2024,
25:10organisées par les enfants,
25:13pour les enfants, et aussi en direction des familles.
25:16Mais ce qu'il y a, c'est qu'on ne va pas attendre
25:20les bras croisés jusqu'à 2024.
25:22Il y a une dynamique qui se crée,
25:24et cette dynamique, elle s'incarne
25:27par des initiatives
25:30au moment de la journée de la semaine olympique,
25:33au moment de la journée olympique du 23 juin,
25:36au moment de la journée nationale du sport scolaire,
25:39en relation avec Paris 2024.
25:40Donc, on n'est pas là à attendre...
25:43La dynamique est déjà lancée
25:45dans l'hexagone et dans les territoires ultramarins.
25:48Véronique, le leg de Paris, pour vous,
25:52on le voit beaucoup pour l'immobilier en Seine-Saint-Denis,
25:55l'éditisation du sport via l'ANS,
25:57on le familiarise, on le voit très facilement.
26:00Pour vous, comment il peut se matérialiser ?
26:03Sur quelle vague on va surfer avec cette organisation des JOP ?
26:07Pour nous, ce qu'on souhaite,
26:09c'est d'ancrer durablement l'activité physique et sportive
26:12à l'école primaire. C'est ça, notre but.
26:14C'est pour ça que c'est important de passer par l'association UCEP,
26:17parce que, comme ça a été dit,
26:20dans une école, c'est un projet qui fédère l'ensemble de l'équipe,
26:23qui propose un parcours sportif à l'enfant.
26:26Si on arrive à faire ça dans toutes les écoles,
26:28on va laisser en héritage ce parcours sportif de l'enfant
26:32qui va perdurer plus tard,
26:34bien après les Jeux olympiques et paralympiques.
26:37Et j'ai un petit mot, j'aimerais,
26:39pour ces personnes qui sont sur le terrain,
26:42Valérie, vous concernant...
26:44C'est pas une question piège, je vous assure.
26:47L'UCEP de demain, vous le voyez comment ?
26:50Vous le verriez comment ?
26:52Voilà, dans un monde où...
26:53A trois dodos, dans trois dodos, vous le verriez comment ?
26:56Alors, dans trois dodos, peut-être quatre.
26:57Un peu plus, un peu plus, un peu plus, évidemment.
27:01La même qu'aujourd'hui, enfin, la même UCEP qu'aujourd'hui,
27:04avec peut-être plus d'assemblées d'enfants,
27:09parce que, justement, ça prend de l'ampleur,
27:11et quand les enfants ont participé une fois, ils ont envie.
27:14C'est-à-dire que maintenant, dans les écoles,
27:16on met en place des petites assemblées d'enfants
27:19qui n'existaient pas il y a quelques années, peut-être.
27:22Donc, c'est vrai que l'UCEP nous accompagne beaucoup sur ce terrain.
27:26On parlait de cette modernité concernée les enfants,
27:28en les mettant au cœur du projet.
27:30Écoutez, ce sera le mot de la fin.
27:32Merci à vous de nous avoir accompagnés.
27:34On a passé un très bon moment sur Sport en France avec le club,
27:38ce numéro 66.
27:40Merci d'être venu parmi nous, d'avoir assisté à cette émission.
27:45Merci aux équipes en régie, autour d'Elisa,
27:48aujourd'hui, au maquillage de Lucie, au son de Julien,
27:51notre chef d'édition, François,
27:54à la réalisation qui nous accompagnait pour cet opus du club.
27:58À très vite sur l'antenne de l'ESEF. Bye-bye.

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