• il y a 6 mois
Cette semaine, le Club vous invite à découvrir une discipline peu médiatisée en France : le floorball. Très proche cousin du hockey sur glace, le floorball cartonne dans les pays nordiques, et notamment en Suède. En France, malgré moins de 2000 licenciés, l'équipe de France féminine vient de réussir l'exploit de se qualifier pour les championnats du monde 2023 à Singapour, une première pour le floorball français !

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Transcription
00:00Salut à toutes et à tous, ravi de vous retrouver pour un nouvel épisode du Club.
00:15Si vous débarquez sur Sport en France, le Club c'est quoi ?
00:17Et bien chaque semaine, dans cette émission qui est le show des fédérations du mouvement
00:21olympique, on vous fait découvrir des disciplines, on vous fait découvrir parfois des fédérations,
00:26on vous fait découvrir parfois des sports aussi à l'occasion de ces rendez-vous hebdomadaires.
00:32Et aujourd'hui, c'est une discipline qui reste assez marginale dans son nombre de licenciés
00:37et de pratiquants, mais qui est structurée en nombre.
00:41Vous allez le voir ici autour de ce plateau pour nous faire découvrir cette discipline.
00:45Il s'agit du floorball, une jeune cousine va-t-on dire, du hockey sur glace qui est
00:51avec nous.
00:52En tout cas, ces éminences grises qui vont nous accompagner à l'occasion de cette soirée.
00:58Charlène Moulin, secrétaire de France Floorball, est avec nous.
01:03Salut Charlène.
01:04Comment allez-vous ?
01:05Ça va très bien, merci.
01:06Je sens beaucoup de solennité dans votre voix.
01:08La fonction l'impose.
01:10Ah, très bien, très bien.
01:12Lui en aura peut-être un petit peu moins, on a cru comprendre qu'il avait le sourire
01:17facile.
01:18Jocelyne Debrault, sélectionneur de l'équipe de France féminine, joueur aussi, plus qu'à
01:24ses heures perdues d'ailleurs.
01:25Bonjour Jocelyne.
01:26Bonsoir Maxime.
01:27Ça va, vous allez bien ?
01:28Oui, en pleine forme.
01:29Vous êtes venu avec un maillot de cette équipe de France féminine du coup, que vous leadez ?
01:33Les deux.
01:34Les deux ?
01:35Les deux.
01:36Ok, d'accord, très bien.
01:37Homme, femme, en bleu et en blanc aussi pour le maillot extérieur.
01:39Lui a joué dans les deux couleurs parce qu'il est membre de cette équipe de France chez
01:44les U19.
01:45Hugo Petit est avec nous, et avec son sourire aussi.
01:48Salut Hugo.
01:49Bonjour.
01:50Ça va bien ?
01:51Ça va nickel.
01:52Bon, super.
01:53Merci de nous accompagner.
01:54Vous êtes venu, je ne sais pas si notre réalisateur Thomas Mutoz va pouvoir nous montrer avec
01:56votre crosse et avec votre balle, on l'appelle balle, normal, tout va bien, très bien, et
02:02on va pouvoir avoir l'occasion de voir un petit peu votre savoir-faire et ça va nous
02:06faire découvrir un peu cette discipline, non sans avoir présenté au préalable Lucie
02:11Liversain, membre de l'équipe de France féminine.
02:14Bonjour Lucie.
02:15Bonjour Maxime.
02:16Merci de nous accompagner.
02:17Merci à vous.
02:18Pour cette demi-heure pour partir à la découverte de cette discipline, de l'actu aussi fédérale,
02:22évidemment tout de suite, première partie.
02:30Le floorball, oui, qu'est-ce que c'est ? Potentiellement c'est une question que l'on
02:33s'est tous posé la première fois qu'on a entendu ce nom venir, moi le premier évidemment,
02:38je ne suis pas meilleur que les autres évidemment.
02:40En tant que sélectionneur, Jocelyn, vous êtes prête pour nous sortir la tiraille
02:45du parfait professeur, ça vous va, pour démocratiser ?
02:48Direct comme ça, allons-y, pourquoi pas.
02:50A vous le pourpoint, effectivement.
02:51Je l'ai présenté comme une jeune cousine du hockey, c'est évidemment très basique.
02:56Qu'est-ce qui la rapproche cette discipline du hockey sur glace, pour que nos téléspectateurs
03:02soient mis dans le contexte tout de suite ?
03:04Grossièrement, on présente souvent le floorball comme du hockey sur glace sans glace, c'est-à-dire
03:07que c'est les mêmes dimensions du terrain, le même nombre de joueurs, 55 plus un gardien,
03:13c'est un peu les mêmes tactiques, c'est un peu les mêmes techniques, sauf qu'il n'y
03:17a pas de patin, on est à pied, en gymnase, avec une crosse, une balle, on court.
03:22Mais c'est vrai qu'un hockeyeur par exemple qui a fait 10 ans de hockey sur glace va être
03:26très à l'aise au floorball tout de suite.
03:28C'est un cousin du hockey sur glace, on peut dire ça.
03:30Alors, trois tiers temps d'ailleurs de 20 minutes, pour les règles les plus basiques,
03:34on se rapproche effectivement du hockey.
03:36Le même objectif, de marquer dans cette cage.
03:38Alors en plus, on vous a mis, chères toutes et tous, de quoi vous faire sourire, parce
03:42qu'on vous a mis le gratin.
03:44On est en train de vous diffuser une finale mondiale quand même entre la Finlande et
03:48la Suède.
03:49Donc c'est forcément très très chaud, si je peux me permettre l'expression, c'est
03:52du très très haut niveau effectivement.
03:54Mais on voit le degré de spectacularométrie de cette discipline avec ce qui se détache
04:02aussi, c'est une forme de dextérité, de technique qui est ultra prégnante Lucie.
04:08C'est la taille des buts qui fait que ce genre de profils sont valorisés peut-être,
04:11je ne sais pas, mais en tout cas ce qu'on voit c'est des buts spectaculaires, c'est
04:15des jeux dans les petits espaces, c'est assez spectaculaire.
04:18C'est ce qui vous a plu vous ?
04:19Oui, complètement.
04:20C'est moi vraiment ce qui m'a fait adhérer à ce sport depuis plus de 10 ans.
04:23Et c'est vrai que c'est effectivement extrêmement rapide, la balle va très vite, aussi vite
04:27qu'un palais sur la glace, pour continuer la comparaison avec le hockey sur glace.
04:31Vous voyez que le stade est plein là pour cette finale, donc c'est vraiment un sport
04:34qui a énormément de traction dans des pays européens de hockey sur glace.
04:37Et c'est extrêmement fun, c'est-à-dire qu'à prendre en main, il faut juste une
04:41crosse, une balle, vous voyez qu'il n'y a pas d'équipement extrêmement lourd contrairement
04:43au hockey sur glace.
04:44Oui.
04:45J'encourage vraiment tous les gens qui sont intéressés par le hockey pour venir faire
04:48une session d'initiation.
04:49Alors vous parlez d'un certain fief en évoquant cette finale Finlande-Suède, vous me tendez
04:54une paire, je la saisirai dans quelques minutes, mais vous m'en avez saisie une autre, l'équipement
04:57dont on va parler au préalable si vous le voulez bien.
04:59J'ai en ma possession deux balles, il y en a une petite blanche.
05:03Le casque pour les gardiens exclusivement, c'est ça ? Ils ont aussi une mitaine ?
05:09Pas du tout, ils ont du temps.
05:11Contrairement au hockey, les gardiens n'ont pas de crosse.
05:14Ils sont avec les mains, ils sont principalement à genoux.
05:16Ils ont un casque, ils sont évidemment très protégés.
05:18Mais non, ils sont à genoux, ils font des arrêts mais ils ne jouent pas avec la crosse.
05:24Un casque ultra léger.
05:25Franchement, je m'attendais à beaucoup plus lourd que ça, avec la grille, vous le voyez,
05:30et puis un petit côté Dark Vador quand même, dans sa forme celui-là.
05:34On ne dira pas que c'est Jocelyn qui l'a amené, mais quand même, monsieur aime la mode.
05:40Hugo, est-ce que ça vous dirait de nous montrer un petit peu justement le maniement
05:45de cette crosse et de cette balle qui a l'air… Je vous accompagne.
05:49Allez, je l'imagine assez rigide pour l'avoir touchée.
05:53On va un petit peu évanter le suspense pour l'avoir touchée avant.
05:57C'est quand même assez rigide ce manche qui est du plastique, c'est ça ?
06:00Oui, le bout, c'est du plastique, la palette, et le manche, c'est du carbone.
06:04Très bien.
06:05C'est léger.
06:06Je vous laisse face à la caméra nous montrer un petit peu ce dont on est capable
06:10quand on sait y jouer évidemment.
06:12Je rappelle quand même que Hugo est membre de l'équipe de France U19.
06:18Pratique que vous avez débutée à quel âge, Hugo ?
06:21J'ai commencé à 6 ans.
06:23À 6 ans ?
06:24Il y a 11 ans aujourd'hui.
06:2511 ans, d'accord.
06:2611 ans jour pour jour puisque monsieur fête son anniversaire ce jour et il se permet,
06:30joyeux anniversaire Hugo, de nous montrer quelques tricks en direct.
06:34C'est vous dire un petit peu la facilité qui est la sienne et qui me déconcerte un petit peu.
06:39Je suis un peu agacé.
06:40Merci beaucoup en tout cas, Hugo, applaudissement pour ces petits mouvements
06:44avec donc 37 mètres de but à but parce qu'en plus de ces petits mouvements qu'on fait
06:49quand il y a un confinement ou quand on a envie de s'entraîner,
06:52on est sur tout joueur.
06:54Avant tout, un positionnement préférentiel sur le terrain pour vous ?
06:58Plutôt en défense.
06:59En défense.
07:00Et vous faites quand même des gestes techniques ?
07:02Oui.
07:03Ça veut dire qu'un défenseur n'est pas technique ?
07:06Oui, je ne généraliserai pas.
07:09Je ne suis pas défenseur mais je vois déjà les défenseurs qui nous regardent.
07:13En tout cas, très simple dans ce qui est de la logistique.
07:17Pas très simple d'utilisation, ça il faut 11 ans de pratique pour y parvenir.
07:21Et pour le reste, un fief.
07:23On est d'accord, c'est justement lié à la filiation avec le hockey sur glace.
07:28Quand on parle de Scandinavie, quand on parle d'Europe de l'Est
07:31comme la République tchèque ou d'autres pays, il y a une raison, Charlène ?
07:35En fait, le sport, le floorball a été inventé dans les années 50 par des Américains.
07:40D'accord.
07:41Des hockeyurs américains l'été.
07:43Qui s'ennuyaient.
07:44Qui voulaient pratiquer.
07:45Qui n'avaient pas de glace.
07:46Et c'est des étudiants suédois qui ont découvert cette pratique aux Etats-Unis.
07:52Qui l'ont importée en Suède.
07:54Et là-bas, ça a pris de manière exponentielle.
07:58C'est devenu d'ailleurs le sport national en Suède.
08:01Et effectivement, toute la Scandinavie avec la Finlande le pratique.
08:06Et forcément, quand c'est un pays de hockey sur glace, c'est un terreau fertile.
08:12Bien sûr.
08:13Et les quatre équipes principales, c'est Suède-Finlande, Suède-Suisse et République tchèque.
08:19Où c'est, on l'appelle le uni-hockey en Suisse, c'est ça ?
08:22C'est uni-hockey.
08:23Alors, il y a le Salibandi en Finlande et le Innebandi en Suède.
08:29J'aime ces petits moments-là où on fait de la sémantique.
08:32Et floorball en République tchèque, du coup.
08:35Ok, très bien.
08:36Très bien.
08:37Vous maîtrisez.
08:38Vous maîtrisez.
08:39Vous êtes au sujet de votre sport.
08:42Justement, Suède, vous avez évoqué un sport national pour celles et ceux
08:46qui suivraient un petit peu plus le foot parmi nos téléspectateurs.
08:49Quelqu'un comme Henrik Larsson, ancien joueur de Barcelone bien connu,
08:52a fini sa carrière sur le floorball tellement c'est médiatisé, c'est connu.
08:56C'est une forme de reconnaissance aussi pour lui.
09:01Donc, c'est de dire s'il s'est coté.
09:03La situation en France, elle est bien différente, Lucie, aujourd'hui.
09:09On parle de 2 000 licenciés.
09:11Charlène, je parle sous votre contrôle.
09:12Un peu moins ?
09:131 400 en compétition.
09:14Ok, 1 400 en compétition.
09:16Et un peu plus de pratiquants, du coup, qui n'ont pas de licence peut-être compétition.
09:21Sport non professionnel.
09:23Et des championnats élites, c'est ça ?
09:26Donc, vous faites partie, Lucie ?
09:27Oui, tout à fait.
09:28Ok.
09:29On a donc différents championnats élites, notamment pour les hommes et les femmes.
09:33Ce qui se passe, c'est qu'effectivement, comme vous l'avez souligné,
09:36on a une compétition qui regroupe 1 400 licenciés.
09:39Il faut quand même voir que le floorball est en réalité beaucoup plus connu,
09:42notamment par le sport à l'école.
09:44Parce qu'en réalité, on a énormément de pratiquants qui ne connaissent pas le floorball,
09:48mais qui ont déjà touché une crosse similaire systématiquement.
09:51Et pour revenir, effectivement, nous, à la Fédération française de floorball,
09:55en tout cas à la pratique, c'est vrai qu'on a tenté d'adapter énormément
09:59et de l'ouvrir au maximum et de faire en sorte que la compétition puisse grossir.
10:03C'est un travail qui, évidemment, prend du temps.
10:06Aujourd'hui, on accueille aussi des ligues régionales, notamment,
10:10qui permettent de pouvoir diversifier, avoir des hommes, des femmes au sein de différentes équipes
10:15et puis d'accueillir notamment aussi ces jeunes qui sont l'avenir de notre fédération
10:20et qui notamment, dès certains âges, donc je n'ai pas exactement toutes les divisions en tête,
10:26mais de mémoire, dans l'ancien club dans lequel j'ai officié,
10:30on accueillait des jeunes dès l'âge de 3 ans.
10:34Ah oui, effectivement, donc là, ils savent à peine marcher qu'ils ont la crosse, très bien.
10:38C'est une bonne nouvelle pour l'avenir de la discipline.
10:43Charlène, justement, en termes de structuration,
10:46je voyais que ce championnat elite féminin avait un aiming avec une marque de poids lourd,
10:50donc 6 équipes, 3 championnats masculins, une division qui compte 10 équipes.
10:56Vous avez évoqué le nombre de licenciés.
10:58C'est quand même une structuration qui, quand on vient de l'extérieur,
11:01je me permets cette remarque candide, est assez solide, plus que solide même.
11:05Il y a vraiment une culture des… On est des matcheurs quand on est floorballeurs ?
11:10C'est un peu… Oui, j'ai envie de dire, parce que le début de la fédération,
11:16c'était dans les années 2000 avec Nantes, IFK, le club parisien, et Marseille notamment
11:24et forcément, ils étaient tous éloignés. Ils ont commencé forcément à faire des championnats.
11:31Et donc, on a un peu cette nature du voyage aussi quand on pratique du floorball,
11:36parce que moi, je faisais du volet avant.
11:41Les championnats, c'était tous les week-ends et c'était en départemental,
11:45on faisait 30 minutes de voiture. Là, c'est plutôt 3 heures de voiture.
11:51Échelon national direct.
11:53C'est ça. Donc, si ce n'est pas 2 heures de TGV, voire 4.
11:58Donc oui, on a cette culture du voyage en floorball en France.
12:04Dans ce contexte de championnat et d'élite, bien présent Jocelyne,
12:09il y a un paradoxe de discipline reconnu par le CIO, mais avec le CNO, ça coince en France.
12:16Qu'est-ce qui bloque ?
12:17Pour être tout à fait honnête, ça fait longtemps que la Fédération Française de Floorball
12:20n'a pas fait une demande d'agrément du CNOSF.
12:23Je n'ai pas l'historique des demandes d'agrément, il y en a eu un certain nombre.
12:27C'est vrai que c'est un paradoxe parce que la Fédération Internationale,
12:32qui s'appelle l'IFF, International Floorball Federation, est reconnue par le CIO,
12:36comme potentiellement le sport est d'ailleurs candidat officiellement pour les Jeux Olympiques.
12:41Mais la Fédération Française de Floorball, reconnue par cette structure internationale,
12:45n'est pas reconnue nationalement par le CNOSF.
12:48Après, nous, on travaille avec les bénévoles de la Fédération pour justement
12:52essayer d'être de plus en plus crédibles, d'être de plus en plus carrés,
12:57pour pouvoir après, peut-être dans quelques mois, quelques années,
13:00redemander un agrément, être assez solide et espérer ensuite être reconnus
13:05en tant que sport dans notre propre pays.
13:07Parce que c'est sûr que ça peut nous jouer des tours quand des enfants, par exemple,
13:10découvrent plusieurs disciplines, des découvertes.
13:14Subitement, on va leur dire, nous en fait, ils ne sont pas brevetés les professeurs,
13:19on n'est pas reconnus comme une discipline, contrairement à peu près à tous les autres sports
13:22qui sont en démonstration, par exemple.
13:24Donc c'est vrai que ça nous porte préjudice, et évidemment financièrement,
13:27puisque la Fédération ne vit que grâce aux licences.
13:35Donc voilà, on est en train de se structurer, on a des résultats aussi au niveau sportif.
13:39Bien sûr.
13:40On essaye d'être crédibles et on va essayer de retenter notre chance pour cet agrément prochainement.
13:43Alors s'il n'y a pas eu d'agrément, c'est-à-dire qu'il faut s'accrocher,
13:47il faut avoir envie, il faut avoir aimé.
13:49Hugo, qu'est-ce qui vous a donné envie de tenter le floorball ?
13:53C'est venu comment ? Parce qu'on l'a dit, assez peu d'audience finalement,
13:57même si Lucie évoquait les écoles, mais comment on découvre et comment on s'accroche ?
14:02Alors comment j'ai découvert ce sport ? C'est grâce à mon père,
14:05qui m'a plutôt lui-même à découvert ce sport.
14:08C'est beau !
14:09Il m'a ramené un entraînement, puis j'ai tout de suite accroché aux sensations avec la crosse, etc.
14:15Et puis maintenant ça fait onze ans.
14:17Et vous aviez pratiqué un autre sport avant ? De crosse ?
14:20Non, je ne jouais pas du karaté avant.
14:23Oui, autre chose, oui.
14:25Mais j'aime beaucoup les sports collectifs, donc j'avais envie de tester cette nouveauté.
14:29Et depuis, j'en suis fait d'en faire partie de cette grande famille du floorball.
14:33Waouh, il est bon !
14:35Effectivement, il est déjà très bon.
14:37Et s'accrocher à un autre rêve, j'ai lu que vous vouliez être professionnel.
14:43On a bien compris qu'en France, ce n'était pas possible.
14:45Ça veut dire voyager peut-être en Scandinavie du coup ?
14:47Ou en Suisse, un pays voisin. Pourquoi pas la Suède ?
14:51On vise toujours plus haut.
14:52Ça vous ferait rêver en tout cas.
14:53Ah bah oui, c'est un objectif.
14:55Qui vous plairait.
14:56Plus près de nous, on parlait de ce championnat élite et notamment féminin par votre entremise.
15:02Lucie, vous êtes un petit peu la grande sœur, la main, la grande sœur de cette équipe.
15:09À ce moment-là, il y a beaucoup de grandes sœurs. Je ne voudrais pas donner d'ombre à mes coéquipières.
15:13Mais oui, effectivement, j'étais aux prémices de ce championnat.
15:16Oui, j'avais même lu que vous aviez créé avec une de vos coéquipières à Rouen un club qui était à côté du hockey.
15:23Parce que là, on est aussi à Rouen, une place forte du hockey.
15:26Exactement.
15:27A Rouen, ce qui est particulier, c'est qu'il y a une très bonne entente avec le RHE, le Rouen Hockey Elite.
15:33Puisque justement, la culture du hockey était extrêmement présente à Rouen.
15:37Et c'est ce qu'on retrouve dans les villes de hockey sur glace.
15:39Il y a une aspiration pour le floorball.
15:41C'est aussi le moyen de donner l'accès à un sport de crosse de manière un peu moins « codée ».
15:50Avec aussi parfois des équipements qui peuvent coûter cher côté hockey sur glace qui le sont moins côté floorball.
15:56Nous, à Rouen, on a vu une vraie complémentarité entre les deux.
15:59Une vraie culture du sport de crosse.
16:01Comme l'a dit Jocelyne, c'est vrai qu'on est sur des sports qui sont extrêmement similaires.
16:04Donc c'est vrai que ça a été plus facile de développer vraiment le floorball à Rouen.
16:08Et on a tout de suite vu qu'on a eu beaucoup de membres qui sont venus par le vide hockey sur glace.
16:13Et en termes d'équipement, facile de salle, de structure, facile de trouver chaussures à son pied.
16:20Parce qu'on est quand même sur des dimensions qui ne sont pas forcément tracées dans des salles polyvalentes ou des salles d'omnisport.
16:25Donc on trouve assez facilement.
16:28Un terrain de handball, c'est un terrain qui correspond parfaitement aux dimensions de floorball.
16:33Le 40 par 20 ?
16:34Oui, tout à fait.
16:35Après, il faut rajouter un rink qui nécessite quand même qu'on l'achète.
16:39Un équipement qui coûte environ 5 000 euros.
16:42Qui est comme une balustrade de quai sur glace mais plus basse au niveau du genou.
16:45Qui est amovible et qui, de ce fait, démite le terrain.
16:49Les buts de quai sur glace sont quasiment proches des buts de floorball en termes de taille.
16:53C'est juste que ce sont des buts qui sont normés et donc un peu différents.
16:56Après, je ne vous cache pas qu'effectivement, on est une petite fédération.
16:59Ça veut dire que derrière, quand on parle de gymnase, c'est surtout aussi de pouvoir insérer ce sport au sein de l'offre sportive des différentes mairies.
17:06Donc là, c'est vrai qu'on a eu des soutiens plus ou moins importants en fonction des villes dans lesquelles on a réussi à implanter floorball.
17:11C'est vrai que dans des villes où il y a une grande culture de quai sur glace et surtout de sport de manière générale dans la ville, ça aide effectivement beaucoup.
17:17Ça pousse.
17:18Et au niveau de la structuration des matchs, on a dit en élite, on a dit 6 équipes, 10 chez les messieurs.
17:24C'est aller-retour. Le format, Charlenne, comment ça se passe ?
17:28Championnat, il y a une phase finale, un braquette, un tableau final ?
17:31C'est ça. Depuis quelques années, pour l'élite N1 hommes ou femmes, on a introduit cette phase de playoff pour rendre un peu de piment.
17:43Au printemps.
17:45Pour la phase finale du championnat et pour augmenter la visibilité aussi du floorball féminin.
17:54On a fait en sorte de cumuler les organisations des finales.
18:00C'est pour ça que les finales N1 hommes et femmes se déroulent en même temps.
18:05Ainsi que la finale de N2, qui est elle mixte techniquement.
18:10On va évoquer dans quelques minutes le sort des équipes de France et de cette élite poussée jusqu'à sa vitrine.
18:17Jocelyne, dans le contexte de transition que nous allons poser, en tant que sélectionneur,
18:24quand on a ces personnes qui travaillent par ailleurs, forcément, qui font vivre leur passion comme elles le peuvent,
18:31avec 6 équipes élites dans lesquelles aller piocher, c'est un contexte qui doit être assez singulier
18:37et qui est le vôtre.
18:38Beaucoup de paramètres un peu différents d'un sélectionneur d'une grande fédération.
18:42Bien sûr.
18:43Après, on en a parlé, le floorball est quand même populaire dans un certain nombre de pays européens.
18:47Donc ça nous arrive aussi d'avoir des joueuses qui sont françaises et qui jouent dans d'autres championnats.
18:52On a eu des joueuses qui jouaient en Suède.
18:54On a beaucoup de joueuses qui jouent en Suisse parce que c'est à côté et c'est un excellent niveau.
18:59Mais c'est sûr que c'est très difficile pour beaucoup de joueurs et de joueuses de concilier vie sportive
19:06en essayant de devenir sportive de haut niveau parce qu'en vrai, on n'est pas vraiment sportif de haut niveau.
19:09On ne vit pas de ça.
19:10Et c'est vrai que la difficulté, c'est que parfois pour les joueuses, comme pour les joueurs des équipes nationales,
19:18elles payent les joueuses leur déplacement quasiment en totalité.
19:21On a très peu de sponsoring.
19:23Donc pour l'instant, ce n'est encore jamais arrivé chez les filles.
19:26Mais c'est vrai qu'on redoute d'avoir à faire des choix entre des joueuses qui ne peuvent pas payer un déplacement
19:32pour jouer un match amical dans un pays européen.
19:34Donc c'est ça en fait le principal point et le principal frein.
19:38C'est l'argent évidemment et le budget d'une joueuse qui joue en équipe de France
19:42mais qui doit payer pour porter le maillot de l'équipe nationale.
19:45Et ça, c'est toujours quelque chose qui nous chagrine évidemment.
19:48Et la question va se poser parce qu'il y a un énorme événement auquel cette équipe de France féminine va pouvoir participer.
19:55Et c'est une première historique pour le floorball français.
19:58On en parle dans la deuxième partie.
20:00Fais débat !
20:05J'ai envie de faire rugir un gros cocorico mais on va le faire sobre évidemment.
20:11Et oui, puisque cette équipe de France féminine s'est qualifiée, c'était en début d'année, fin janvier, début février,
20:19pour le Mondial qui se déroulera à Singapour à la fin de cette année 2023.
20:25Première participation qui a été véritablement, j'imagine, très festive.
20:31On a vu quelques images et on va avoir l'occasion d'en vivre.
20:35Lucie, on va voir de ces images.
20:37Lucie, ça c'est des images de coulisses après un succès face à la Hongrie.
20:43La compétition n'était pas encore terminée mais il y avait un grand pas de fait.
20:46Vous nous direz pourquoi.
20:47D'abord sur votre émotion qui est peut-être tombée évidemment quelques semaines plus tard.
20:52Mais on parlait de ce statut qu'elle vote de vice-capitaine aussi de cette équipe.
20:56Qu'est-ce que vous avez ressenti à ce moment-là après tant d'années de pratique ?
21:00Évidemment beaucoup de joie.
21:02C'est un fait qui est absolument exceptionnel.
21:04C'est vrai qu'on n'a pas eu d'équipe de France masculine, féminine ou jeune
21:08qui se soit déjà qualifiée sur une phase finale de cette compétition.
21:12Donc évidemment extrêmement honorée et on s'estime chanceuse
21:18et en même temps très prête à pouvoir affronter cette compétition.
21:22Donc rave à d'y être.
21:24Il y avait des supporters et des supportrices.
21:26Et donc en Italie, parce que ce tournoi avait lieu du 31 janvier au 4 février,
21:31il fallait finir au 3 à l'une des trois premières places.
21:34Ce que vous parvenez à faire avec un nul face à l'Italie.
21:36De partout une victoire contre la Hongrie 1-0.
21:39Et donc malgré deux défaites assez sèches face à des nations très solides
21:43que sont la Pologne et la République tchèque,
21:46vous vous en sortez, vous vous qualifiez à l'une de ces trois premières places
21:50et vous verrez donc ce mondial.
21:53C'est un petit peu, si on veut résumer en statistique,
21:56les 15 premières nations mondiales plus la France, 27e au classement mondial,
22:00qui vont se retrouver à Singapour en décembre prochain.
22:04Est-ce que c'est un objectif au départ, Jocelyne,
22:07ou une forme de cerise sur le gâteau compte tenu de ce qu'on vient de dire en termes de stats ?
22:12J'arrête de revoir ces images, ça donne des frissons.
22:16Est-ce que c'était un objectif ?
22:19Je ne sais pas Lucie, c'était un objectif ?
22:22Elle est au plaisir du chef en tout cas, elle en avait envie.
22:25Est-ce que c'était un objectif au moment où le cycle a démarré,
22:28peut-être pas de manière très formelle,
22:30mais disons qu'effectivement quand les choses ont avancé,
22:32quand le recrutement a pu être fait,
22:34quand notamment Jocelyne a réussi à fédérer autant cette équipe de France
22:37comme il l'a rappelé,
22:38et aussi à réussir à appeler des joueuses françaises
22:40qui jouent dans des pays étrangers et qui peuvent nous apporter leur expérience,
22:44oui, je crois qu'on a commencé à y croire.
22:46Il y a eu aussi effectivement le tirage le soir qui nous a aidés.
22:49Après, elle est obligée de dire ça parce que forcément,
22:52il reste à faire l'équipe pour Singapour.
22:56Elle s'adresse vraiment aux sélectionneurs.
23:03C'est vraiment un exploit à notre échelle,
23:05sportifs, amateurs, tous passionnés,
23:07on passe des heures à jouer, à s'entraîner, à voir des matchs,
23:10à essayer de progresser tactiquement, techniquement,
23:13et puis à un moment et à un jour, les planètes s'alignent,
23:15vous tombez dans un groupe qui est potentiellement jouable,
23:18la Hongrie est 20ème nation mondiale,
23:20la dernière fois qu'on les avait joués, on avait perdu 9-0, je crois,
23:23il n'y avait pas eu match.
23:25Là, leur meilleure joueuse n'a pas pu venir un peu au dernier moment.
23:29L'Italie, on mène 2-1 à la dernière seconde,
23:31elles ont une occasion à 2 contre 0,
23:33notre gardienne fait un arrêt phénoménal.
23:38Honnêtement, je pense que si on fait 8-10 fois cette compétition,
23:43on se qualifie qu'une fois, les planètes se sont alignées,
23:46c'est un véritable exploit, vous l'avez dit,
23:48il y a 16 équipes qualifiées, les 15 premières équipes qualifiées
23:51sont leur classement mondial de 1 à 15, et nous, on arrive en 27ème,
23:55on a doublé, je suis nul en match, je ne sais pas combien d'équipes,
23:58et on se retrouve là, on est l'invité surprise,
24:00et même la FED international, au moment, en fait,
24:02ils ont senti le vent tourner, que la France allait se qualifier,
24:05ils sont venus nous voir, en disant peut-être qu'il faut qu'on s'intéresse à la France,
24:08parce que là, ils vont venir, ils vont aller à Singapour.
24:10Lucie Liversain, Lucie Liversain, ok, double L, ok, let's do this.
24:15C'est son surnom, le double L, d'ailleurs, Maxime.
24:18Ils sont bons, ils sont bons.
24:20Quelle aubaine, en tout cas, pour France Florbol, de capitaliser là-dessus,
24:25alors je n'aime pas trop le verbe, mais en tout cas,
24:27c'est une aubaine d'avoir une vitrine qui arrive comme ça, Charlène, j'imagine.
24:32Oui, parce que d'un, justement, comme Jocelyne vient de le dire,
24:35ça permet aussi à se faire un peu plus entendre par l'IFF,
24:41donc l'affilération internationale,
24:43d'ailleurs, on a profité un peu de ce mouv' pour organiser des événements en août,
24:50en France, et ensuite…
24:54Des exhibitions, des découvertes ?
24:56Non, non, mais il y a les qualifs U19 féminines qui vont se dérouler en France fin août,
25:02et en même temps, en fait, un championnat, un peu l'Europa League,
25:06l'Europa League des clubs européens qui va se dérouler au même endroit.
25:12C'est génial !
25:13À Besançon.
25:14Ok, très bien.
25:15Passeport, Besançon.
25:16C'est ça.
25:17Très gros club.
25:18Et ensuite, nous, là, en fait, on travaille en ce moment même pour la reconnaissance,
25:25et c'est vrai que le fait que les filles ont réussi à se qualifier pour Singapour,
25:30ça nous permet d'avoir un appui pour cette reconnaissance par rapport aux ministères des sports.
25:38Oui, effectivement.
25:39Donc, une première pierre posée pour la suite.
25:44Revenons à cette compète, si vous le voulez bien, je vais m'adresser au volet sportif.
25:48Donc, sur ma droite, on a un tirage au sort qui a déjà été effectué.
25:52On ne va pas inonder les téléspectateurs de statistiques et de probabilités.
25:56Évidemment, on l'a dit, vous arrivez en qualité de petits poussés.
26:00Moi, je note que vous êtes dans la poule de Singapour,
26:03donc potentiellement, il y a peut-être un petit match inaugural à les taper
26:06si vous avez les planètes alignées jusqu'au bout, c'est ça ?
26:08Oui, oui, bien sûr, bien sûr.
26:09Ok, donc ça, on en rêve, on est d'accord, on aimerait bien du côté de Lucie, c'est ça ?
26:14Oui, oui, complètement.
26:15C'est sympa ?
26:16Je pense que tous les matchs qu'on va jouer vont être absolument incroyables,
26:18comme vous l'avez certainement vu dans les vidéos.
26:20Vraiment, c'est la coupe du monde, donc concrètement,
26:23on va avoir énormément de monde dans les tribunes pour y avoir déjà participé,
26:27mais en tant que spectatrice, c'est vraiment un événement dingue.
26:30Ça n'a rien à voir, effectivement, avec les qualifications, c'est un autre niveau.
26:34C'est vrai qu'on va avoir tout le gratin du floorball sur cette compétition.
26:38Comme ça a été présenté, en fait, on a un groupe qui est plutôt un groupe,
26:42on va dire, de deuxième division.
26:44Les plus fortes équipes se retrouvent plutôt dans les groupes A et B.
26:47Ce qui veut dire que pour nous, on va quand même avoir des matchs
26:50pas forcément, entre guillemets, complètement fleuves ni complètement trop serrés.
26:55On va avoir quand même des choses à faire.
26:57Et ce match-là contre Singapour, qui risque d'être extrêmement suivi,
27:00c'est un honneur de pouvoir participer.
27:02Ça, c'est son langue de bois. Vous le qualifiez comment, ce groupe ?
27:05On a des chances de faire des choses, de briller ?
27:10C'est un rêve d'y être.
27:13Ça serait un rêve de gagner un match.
27:15Je pense que l'objectif, ça serait de pouvoir gagner un match.
27:17Singapour, c'est une excellente nation qui est 13e nation mondiale,
27:20qui jouera devant son public, ça sera compliqué.
27:22L'Allemagne, c'est très fort, donc ça sera très compliqué aussi.
27:26Après, l'Australie, pourquoi pas essayer d'accrocher l'Australie.
27:30Après, dans tous les cas, il y aura des matchs de classement,
27:32il y aura encore deux matchs de classement.
27:33On pourrait potentiellement rencontrer une équipe comme le Japon,
27:35comme les États-Unis.
27:36C'est évidemment des équipes qu'on n'a jamais jouées,
27:37puisqu'on a toujours joué que les qualifications contre des nations européennes.
27:40Donc là, vous imaginez pour nous, petits joueurs de floorball français,
27:43jouer contre l'Australie, Japon, Singapour, c'est incroyable.
27:46Ça fait rêver.
27:47J'entends, et on le disait avec les différents scores,
27:50notamment sur ces matchs, on a l'impression qu'il y a quand même deux mondes dans ces mondes.
27:55Dans ces mondes, il y a vraiment des pays qui vont s'arracher les places,
28:00les billets pour les demi-finales,
28:01et après, les autres qui essaient de se faire une place au soleil.
28:05Bien sûr.
28:06En fait, comme Lucie l'a dit, les deux premiers groupes,
28:08ce sont les huit premières nations mondiales,
28:10et de 9 à 16, ce sont les autres les moins bien classées.
28:13Donc, ça fait plus de matchs jouables.
28:14En fait, l'IFF a choisi cette formule tellement les matchs étaient déséquilibrés.
28:18Donc, ça fait plus de matchs intéressants tout de suite pour tout le monde.
28:21Les gros se jouent tout de suite.
28:22Et dans les groupes plus faibles, il y a une chance d'arriver en huitième de finale,
28:27et il y a très peu de chances pour les gros de ne pas participer à ces huitièmes de finale.
28:31Donc, en fait, c'est la formule qu'a trouvée la fédération.
28:33Parce qu'en fait, contrairement à des matchs de Coupe de France de foot,
28:35par exemple, au floorball, c'est rarement l'équipe outsider qui gagne.
28:39Il y a très peu de surprises.
28:41C'est pour ça que battre la Hongrie en était une énorme.
28:43Il y a souvent beaucoup de buts dans un match de floorball.
28:46Vous l'avez dit, on a gagné 1-0.
28:47Notre gardien a fait 35-37 arrêts.
28:50Faire ce qu'on appelle un blanchissage, ne pas prendre de buts au cours d'un match international,
28:54c'est rarissime, j'irais même jusqu'à dire.
28:57Donc voilà, si on pouvait refaire un petit blanchissage à Singapour,
29:01je pense qu'on le signerait dès demain.
29:02Très bien. On le note.
29:04Alors, ce sera l'un des objectifs.
29:06Et justement, pour aller à Singapour, il faudra encore jouer la caisse commune.
29:11Charlène, il y a des petites possibilités.
29:17C'est le levier dont on parlait, pour que les meilleures en soient toutes.
29:20Pour vous donner une idée, le budget annuel de la fédération est de 40 000 euros.
29:26D'accord.
29:27Ça ne fait pas les billets d'avion pour tout le monde.
29:29Le budget à peu près pour partir à Singapour, c'est 40 000 euros pour l'équipe.
29:34C'est même 70 000, le dernier budget prévisionnel qu'on a fait.
29:38D'accord.
29:39Je suis désolé de te la pocher.
29:41Donc voilà, clairement, l'argent ne pourra pas venir de la fédération.
29:45Il faut mettre de côté Lucie.
29:47Oui, c'est ça.
29:48Très bien.
29:49Je vois Charlène qui est dépitée.
29:51Oui, c'est l'apprendre aux filles.
29:53Elles sont au courant, j'imagine.
29:55Bien sûr.
29:56Il n'y a pas de surprise.
29:57Mais c'est sûr que certaines ont déjà décidé.
30:02Je ne sais pas si c'est ton cas, Lucie.
30:04Mais certaines nous ont dit qu'elles ne partiraient pas en vacances cet été.
30:06Parce que c'est un rêve, évidemment.
30:08Elles sont toutes à fond.
30:09C'est une chose de l'équipe de France qui pense beaucoup au floorball.
30:11Donc elles ne veulent pas rater ça sous aucun prétexte.
30:13Donc certaines vont rogner sur leurs vacances d'été pour pouvoir faire 10 jours
30:17qui potentiellement vont coûter 2000-2500 euros par joueuse.
30:20Sans financement.
30:21On en est là.
30:22C'est énorme.
30:23Oui, c'est sûr.
30:24Et c'est effectivement l'objectif de mise en lumière aussi,
30:27qui est le vôtre avec cette compétition.
30:30Mais c'est un vrai sacrifice de la même manière qu'on fait une passion comme celle-là au quotidien.
30:37Lors de ces événements, c'est aussi un sacrifice.
30:39Hugo, de votre côté, il y a eu aussi des qualifs.
30:42Des tentatives de participation au Mondial U19, je crois.
30:46C'est ça.
30:47Le bilan, on n'a pas trop envie de l'évoquer.
30:50Ça a été un petit peu plus dur, c'est ça ?
30:52Oui.
30:53Quoique, 2 nuls, 3 défaites au final.
30:55Il y a eu une victoire de différence par rapport aux filles dans cette poule de qualifications.
31:00Mais ce n'est pas passé, c'est ça ?
31:01C'est ça.
31:02On aurait au moins aimé faire une victoire juste pour le moral, au moins.
31:06C'était en Autriche, juste avant, je crois.
31:08La semaine avant vous, du 24 au 28.
31:10Avec dans une poule de 6, de votre côté, la Norvège, l'Autriche, la Belgique, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne.
31:17On m'a soufflé avant cette émission qu'il y avait une forme de logique qui avait été respectée.
31:22Est-ce qu'il y avait quand même eu une déception entre les potes, là ?
31:24Oui, totalement.
31:25On espérait au moins faire quelque chose de mieux que ce qu'on a fait.
31:30Mais bon, malheureusement, on n'a pas pu réussir à faire quoi que ce soit.
31:35Mais bon, on a donné le meilleur de nous-mêmes.
31:37Et ça, c'est très bien.
31:38Et on a quelques images, effectivement, de ces groupes-là.
31:41Les deux premiers étaient qualifiés pour le mondial.
31:44Et vous avez récolté deux points et fini à la dernière place.
31:48Mais ce sera mieux la prochaine fois.
31:50Jocelyne, de façon un petit peu plus globale, est-ce qu'on peut dire que c'est plus compliqué chez les messieurs ?
31:55Parce qu'on a beaucoup parlé des filles du fait de la présence de Lucie, notamment.
31:58Mais c'est un peu plus compliqué dans la hiérarchie mondiale, non ?
32:00Non, pas du tout.
32:01De mémoire, je crois que les femmes sont 27e avant ce tournoi.
32:06Et les messieurs, 23.
32:07Et les messieurs, 23.
32:08Donc, c'est même les hommes qui sont mieux classés que les femmes.
32:11Ce qu'on peut dire globalement, c'est que je pense que les équipes de France sont en progression.
32:15Elles battent désormais des équipes qu'elles ne battaient pas avant.
32:17Typiquement, la Hongrie, c'est une équipe qu'on n'a jamais battue avant.
32:20C'est les images qu'on voit, d'ailleurs.
32:22Vous voyez, magnifique réalisation.
32:24Calif 2022.
32:25Les hommes ont battu la Hongrie et les femmes ont battu la Hongrie l'année suivante.
32:28C'est vraiment un marqueur de notre progression.
32:30C'est vraiment une nation qu'on ne battait pas.
32:32C'est une nation qui fait du hockey sur glace, quand même sérieusement.
32:35Une valeur à l'étalon, européenne comme nous.
32:37Et au niveau floorball, c'est une très, très bonne équipe.
32:39Donc, voilà, on gagne plus souvent des matchs.
32:41Alors qu'avant, c'est vrai que gagner un match pour une équipe de France, c'était plutôt rare.
32:45Et marquer des buts.
32:46Et marquer des buts contre ces équipes.
32:48Charlène, j'en profite parce qu'on a beaucoup finalement parlé d'élite
32:53et la présence de nos champions en était évidemment la manière la plus importante.
32:58Au-delà de ces mondiaux, est-ce qu'il y a des objectifs à moyen, long terme
33:03au niveau de France Floorball, à mettre en place, au niveau de la base,
33:07au niveau de la structuration des clubs, que sais-je, que vous espérez pour 2023-2024 ?
33:13Alors, c'est vrai qu'on aimerait bien utiliser l'organisation des Jeux Olympiques
33:18ici à Paris pour afficher le floorball.
33:22Impliquer les clubs dans les…
33:29Aller jusqu'au sport de démons, par exemple, démonstration ?
33:31Oui, voilà.
33:32C'est jouable ?
33:33Oui, on peut avoir quelques contacts pour faciliter ça.
33:38Après, c'est vrai que, comme je le disais tout à l'heure, avec un budget de 40K,
33:44ce n'est pas énorme.
33:46L'idée, c'est de se développer, donc on met en place des outils
33:51pour permettre à tout le monde de pouvoir créer des clubs.
33:56Après, on fait petit à petit, on va dire, l'oiseau fait son nid.
34:01On essaie de retrouver aussi notre dynamique avant Covid.
34:06On a perdu quand même presque 200 licenciés depuis le Covid.
34:11Donc là, on remonte, on est sur une pente ascendante,
34:14mais c'est pour ça aussi qu'on travaille la reconnaissance pour avoir…
34:19Enfin, parce que, comme le disait tout à l'heure Lucie,
34:22il y a beaucoup d'enfants qui font du floorball à l'école,
34:25et donc des adultes aussi qui ont fait du floorball à l'école,
34:28et qui, quand on dit floorball, ils ne connaissent pas le terme.
34:31L'idée de cette reconnaissance, c'est qu'on se tape,
34:34les étudiants qui vont devenir professeurs de sport
34:37puissent connaître ce mot floorball, et une fois qu'on fait floorball,
34:41on tape sur Internet floorball, et là, on tombe sur notre page Internet.
34:45Ce qui est passionnant, c'est que le chantier est énorme,
34:47et les leviers sont monstrueux pour vous à ce stade
34:51en termes de lobby, de connaissances au niveau hexagonal.
34:56On ne peut pas ne pas se quitter.
34:58Après, petit à petit, l'oiseau fait son lit,
35:00c'est quand même l'expression qui fonctionne le mieux.
35:03Non, mais pas du tout !
35:04Aussi, Charlène, Hugo, Jocelyne, Lucie,
35:07merci de nous avoir accompagnés pour nous faire découvrir
35:10cette discipline, ce sport.
35:12On va bosser petit à petit aussi pour le maîtriser, Hugo,
35:15je compte sur vous pour quelques tips.
35:18Hors antenne, merci en tout cas à vous toutes et à vous tous
35:21de nous avoir suivis pour cet épisode 104.
35:23Et oui, CSUF poursuit sa route aussi dans le PAF.
35:27Et puis, remercie aussi Julien dans l'oreillette,
35:31remercie Thomas, remercie évidemment également Sandrine,
35:35Alban et Alexandra, la déménageuse des caméras.
35:38Merci à toutes et à tous, et à très vite sur Sport en France.
35:41Bye bye !
35:53Sous-titrage ST' 501

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