• il y a 6 mois
Dans ce numéro d'A Vos Marques, Maxime Brami présente les Championnats du Monde para athlétisme 2023 qui se dérouleront à Paris du 8 au 17 juillet au stade Charlety. Pour en parler, il reçoit Dimitri JOZWICKI (multiple champion du France T38 sur 100m), Guy ONTANON (manager de la performance de l'athlétisme handisport à la FFH) et Guy TISSERANT (Vice-Président délégué à l'organisation et trésorier du Comité d'organisation de PARIS'23).

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Sport
Transcription
00:00♪ ♪ ♪
00:14Bonjour à toutes et bonjour à tous.
00:16Ravis de vous retrouver pour ce nouveau numéro d'Avomark.
00:19Votre rendez-vous 100% Parasport,
00:20c'est à suivre tous les mardis à 19h sur Sport en France.
00:23Comme vous le savez, cette semaine,
00:24nous allons parler des mondiaux de para-athlétisme Paris 23
00:28qui se dérouleront du 8 au 17 juillet prochain.
00:31Ce sera au stade de Charletti avec mes invités.
00:35Bonjour Guy Tisserand.
00:38Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:40Vous êtes le vice-président délégué à l'organisation de ces mondiaux
00:44et vous êtes un ex-pongiste en e-sport.
00:47Vous êtes accompagné d'un autre Guy, Guy Ontanon.
00:49Bonjour Guy.
00:50Vous êtes le monsieur performance à la Fédération française en e-sport
00:55et avec vous, nous parlerons donc de ces mondiaux
00:58qui auront lieu à Paris.
00:59Et un athlète est avec nous, Dimitri Josvicky.
01:02Bonjour Dimitri, vous êtes sprinter.
01:04C'est ça, sur 100 mètres.
01:05Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:07Nous allons ensemble revenir sur ces mondiaux de Paris.
01:11Tout savoir, tout comprendre, ce sera mon défi.
01:18Après 2002 à Villeneuve-d'Ascq et 2013 à Lyon,
01:22Paris va recevoir l'organisation des championnats du monde de para-athlétisme.
01:27Ce sera du 8 au 17 juillet prochain au stade Charles-Ety.
01:30Vous l'avez compris, ce n'est pas la première fois
01:32que la France organise un événement de cette importance.
01:35Mais qui dit événement d'importance, dit défi, défi sportif.
01:39On va en parler avec vous, Dimitri, mais également défi organisationnel.
01:42Et ça, c'est plus votre partie, Guy Tisserand.
01:45Déjà, est-ce que vous pouvez nous rappeler la genèse de l'événement ?
01:49En fait, les championnats du monde nous ont été proposés à l'époque.
01:54On n'avait pas forcément tout de suite envisagé
01:56d'organiser les championnats du monde, parce que c'est gigantesque.
01:59On avait beaucoup d'autres compétitions.
02:00Et puis, on a été sollicité par WPA, donc World Para-Athletic,
02:05pour organiser ces championnats du monde.
02:07L'État nous a...
02:08C'est eux qui vous ont sollicité ?
02:09Là, exceptionnellement.
02:10Enfin, d'habitude, on a quand même fait une candidature.
02:14Mais vous aviez gagné d'avance, quoi.
02:16En fait, il n'y avait pas de pays qui voulaient organiser.
02:19Pourquoi ?
02:21C'est trop gros, c'est très compliqué, c'est très cher.
02:25D'accord.
02:26Et donc, ce n'est pas toujours facile de trouver des pays
02:30qui veulent organiser ce genre de compétition.
02:31Alors, sur qui, du coup, vous pouvez compter ?
02:34Quels sont les soutiens de la Fédération pour organiser une telle compétition ?
02:37Alors, on a créé une structure ad hoc qui s'appelle le COMAP,
02:41Comité d'Organisation des Mondiaux d'Athlétisme Paralympique,
02:45qui est composé de la Fédération française des sports, naturellement,
02:49mais aussi bien de l'État, par l'intermédiaire de la DIGES,
02:52la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs.
02:55La Ville de Paris, la Région Île-de-France,
02:58le CPSF, comité paralympique et sportif français,
03:00la FFA, Fédération française d'athlétisme,
03:02et la FFSA, Fédération française du sport adapté,
03:05puisqu'il y a aussi des épreuves de sport adapté lors de ces championnats du monde.
03:08Est-ce qu'on peut considérer que ces mondiaux sont
03:12une sorte d'événement test avant les Jeux paralympiques
03:17que nous allons recevoir, donc, l'année prochaine ?
03:20Alors, on ne peut pas parler de test event au sens officiel du terme,
03:23puisqu'on n'est pas sur le même site,
03:24puisque l'athlétisme aux Jeux paralympiques se déroulera à Saint-Denis.
03:28En revanche, on peut quand même considérer qu'un an avant les Jeux,
03:31étant donné la taille, puisqu'on va avoir 3000 personnes à accueillir,
03:33dont 2000 sportifs à peu près,
03:35c'est une répétition générale avant les Jeux,
03:39et donc ça va être quelque chose d'absolument fantastique.
03:41Alors, il faut faire connaître ces mondiaux au grand public.
03:45D'ici quelques jours, le 30 mars 2023,
03:47nous serons à 100 jours du début de ces mondiaux.
03:51Vous allez organiser un événement,
03:52il aura lieu Place de la République à Paris.
03:55Donnez-moi un petit peu le programme de cette journée.
03:57Alors, on va avoir des mises en situation, des découvertes,
03:59des rencontres avec des athlètes, évidemment.
04:01L'idée, c'est vraiment de faire quelque chose aussi de très ludique,
04:04très joyeux, en fait, c'est vraiment cette volonté-là.
04:08Et puis aussi, il y a un autre élément qui, pour nous, est très important,
04:11c'est qu'on a voulu en faire, ces championnats du monde,
04:14on veut en faire une manifestation vertueuse
04:16au niveau de tout ce qui est climat, développement durable, etc.
04:21Donc, on aura aussi la possibilité, pour des partenaires,
04:23de faire ce qu'on appelle la fresque du climat
04:25pour découvrir ce que c'est et montrer
04:27combien on s'est engagé dans cette dimension-là aussi.
04:30Guillaume Tannon, vous êtes le monsieur performance
04:32de la Fédération française en e-sport.
04:36Les Mondiaux, c'est la deuxième compétition paralympique
04:38après les Jeux paralympiques,
04:40donc c'est un événement d'une certaine importance.
04:44Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus
04:45sur les nations qui vont être représentées à Paris en juillet ?
04:49Déjà, c'est 120 nations qui vont être représentées à Paris
04:53avec des nations les plus performantes
04:57comme la Chine, le Brésil, les États-Unis, la Grande-Bretagne.
05:01Donc, ça représente…
05:03En para-athlétisme, on retrouve les grandes nations
05:05de l'athlétisme traditionnel, à quelques exceptions près.
05:08Oui, à quelques exceptions près,
05:09mais on retrouve les grandes nations, effectivement,
05:12que l'on voit chez les Valides, mais ça va accueillir…
05:16Donc, c'est 120 nations, c'est plus de 2 000 athlètes,
05:20en gros, 2 000 bénévoles.
05:22Donc, c'est quelque chose qui va être énorme.
05:26Et puis, moi, ce que je vois,
05:29c'est surtout la lumière qui va être donnée
05:31à ce monde paralympique
05:34qui va être très important à mettre en éclairage.
05:37C'est une vitrine, en fait.
05:39C'est une belle vitrine, et puis,
05:41c'est aussi cette grande répétition
05:42qui va avoir lieu pour nos athlètes
05:45en préparation des Jeux olympiques,
05:46même si ce n'est pas le même stade,
05:47même si ce n'est pas les mêmes conditions,
05:49mais ça va être une grande répétition.
05:50Et moi, en tant que manager de la performance,
05:52ça va me permettre aussi de voir les forces en présence.
05:56La concurrence, d'abord, parce que…
05:58Oui, l'étude de la concurrence.
05:59Les grandes nations seront là.
06:01Ça va nous permettre aussi, à quelques mois des Jeux,
06:05peut-être d'axer ou de réaxer certains de nos athlètes.
06:10Et puis, ça va être aussi, pour moi,
06:13une grande répétition au contact de ces athlètes
06:16que je découvre maintenant depuis quelques mois.
06:18Et parmi ces athlètes, il y a Dimitri.
06:22Dimitri, je ne l'ai pas dit en introduction de cette émission,
06:24et c'est une erreur de ma part,
06:26vous êtes dix fois champion de France.
06:28C'est bien ça ?
06:29C'est ça.
06:29J'aimerais que vous nous parliez des handicaps
06:32qui vont être, entre guillemets,
06:34représentés, visibles pendant ces mondiaux.
06:37Bien, il y a tous les types d'handicaps.
06:38Il y a les handicaps psychiques,
06:40les handicaps physiques et les handicaps sensoriels.
06:41Donc ça, ce sont les grandes familles de handicaps.
06:43Et ensuite, en para-athlétisme,
06:44on est classifié par famille de handicap, par type de handicap.
06:48Et donc, on a la première lettre, le T pour nous,
06:51qui veut dire « track and field » et le F, de « field »,
06:54si on fait du concours ou si on fait de la course.
06:57D'accord.
06:57Et donc, vous avez aussi le chiffre des dizaines
07:00qui va déterminer la famille de handicap
07:02et le chiffre des unités qui va déterminer l'importance du handicap.
07:05Et plus ce chiffre est élevé,
07:06de toute façon, ce n'est pas logique,
07:07moins le handicap est important.
07:08Et alors, vous, justement, votre handicap,
07:10pour que les téléspectateurs comprennent bien,
07:13quel est votre handicap ?
07:14Moi, c'est le T38.
07:16T38 ?
07:16Il faut le comprendre comme infirme moteur cérébral léger.
07:19Je suis atteint d'une tétraparésie.
07:20Concrètement, qu'est-ce que vous pouvez faire,
07:21qu'est-ce que vous ne pouvez pas faire ?
07:23Alors, je peux à peu près tout faire quand même.
07:25Donc, j'ai une tétraparésie,
07:26donc c'est une parésie partielle des quatre membres.
07:28Et ça va se traduire dans la course, en fait,
07:29par un déficit d'amplitude articulaire,
07:32par des problèmes de coordination,
07:34par une fatigue musculaire plus importante
07:35qui va devenir de plus en plus importante
07:37en fonction de la durée de l'effort.
07:39Et donc, tout ça, mis bout à bout pour faire un 100 m,
07:41c'est un peu embêtant.
07:42Guy, est-ce qu'il y a un défi d'acculturation
07:45de ces catégories auprès du grand public ?
07:47Alors oui, bien sûr, parce que, finalement,
07:49la couverture médiatique est relativement récente.
07:51Donc, moi, par exemple, j'étais sportif de haut niveau
07:53il y a 30 ans, il n'y avait aucune couverture médiatique.
07:56En tennis de table ?
07:57En tennis de table, oui.
07:58Et aujourd'hui, il y a beaucoup plus de...
08:00Donc, il y a un défi d'acculturation.
08:02L'idée de ces championnats du monde,
08:03c'est aussi de renforcer cette acculturation.
08:06Donc, on a notamment un partenariat important
08:08avec la chaîne équipe qui va travailler,
08:11justement, sur cette acculturation.
08:12Un an des Jeux paralympiques, par exemple,
08:14eh bien, c'est quand même important
08:15de pouvoir aussi faire cette pédagogie
08:18pour que les gens comprennent davantage de quoi il s'agit.
08:21Dimitri, j'aimerais revenir avec vous
08:23sur ces mondiaux qui vont se dérouler à Paris,
08:25entre guillemets, à la maison.
08:26Je sais que vous n'êtes pas parisien.
08:28Qu'est-ce que ça vous fait de courir devant votre public ?
08:33Forcément, c'est pour moi une émotion particulière,
08:37une forme de pression qui s'installe,
08:39mais qui est pour moi une pression positive
08:41dont on doit se servir.
08:43Ce n'est pas pour rien que c'est un avantage
08:44de jouer à domicile dans la plupart des sports collectifs.
08:46Voilà, c'est un peu la même chose.
08:48Et pour une fois aussi, ça va permettre à mes partenaires,
08:52à ma famille, à mes proches
08:53et ceux qui me soutiennent au quotidien aussi
08:54de voir ce que je fais concrètement.
08:56Du coup, c'est vrai que là, ça va permettre aussi
08:58aux gens qui me suivent au quotidien
09:00de voir les fruits de mon travail
09:03et de leur travail aussi,
09:04des sacrifices qu'ils font autour de mon projet.
09:06Donc, c'est quelque chose que je peux leur rendre
09:08à travers cet événement.
09:08Je suis très heureux de pouvoir le faire.
09:10Guity, ce rang en termes d'organisation,
09:12il y a plusieurs défis, de gros défis.
09:14On parle de 2000 bénévoles qui vont venir vous aider
09:19pour l'organisation de ces Mondiaux.
09:22Où est-ce que vous les trouvez, ces 2000 bénévoles ?
09:24Eh bien, ça fait déjà plusieurs mois
09:26qu'on travaille à les identifier.
09:28Donc, il y a des sites dédiés aux bénévoles
09:31où les gens peuvent s'inscrire.
09:32On a une vraie culture en France
09:34du volontariat du bénévolat
09:35qui est quand même très ancrée
09:36et ça, c'est quand même quelque chose de très positif.
09:39On a aussi des bénévoles qui nous suivent
09:40depuis des années avec les compétitions qu'on organise.
09:42Bon, là, en l'occurrence, la taille de l'événement
09:45fait qu'on doit aller beaucoup plus loin.
09:46Donc, on est à 1400 bénévoles aujourd'hui.
09:48Donc, on est bien avancé.
09:49Donc, voilà, on travaille avec beaucoup de partenaires,
09:52avec différentes entités.
09:55Il y a des clubs de bénévoles, etc.
09:57Pour poser la question différemment,
09:58s'il n'y avait pas ces bénévoles, comment on fait ?
10:01Eh bien, on ne pourrait pas faire la manifestation.
10:03Non, on ne pourrait pas, puisque, évidemment,
10:05s'il fallait qu'on ait que des professionnels,
10:08le coût serait complètement rédhibitoire.
10:10Donc, ce serait impossible.
10:11Heureusement, c'est grâce à ces bénévoles
10:14qu'on peut organiser ces événements.
10:15Tout à fait. Et au-delà de ça,
10:16c'est aussi la dimension humaine qu'il y a autour.
10:19C'est-à-dire que ces bénévoles, en général,
10:20ils repartent tous avec un sourire et une banane incroyable.
10:23Et donc, il y a aussi toute la dynamique humaine
10:25qu'il y a autour de ça,
10:26la dynamique sociale que ça induit.
10:28Et donc, c'est vraiment quelque chose de...
10:29Enfin, c'est un axe absolument indispensable
10:32de toute manifestation.
10:34Quand on est dans l'associatif,
10:36le bénévolat, c'est quand même le socle
10:38de la réussite de l'associatif.
10:40Et donc, sans eux, on ne pourrait rien faire, en fait.
10:41Guy, est-ce qu'on peut parler un petit peu
10:42du programme des compétitions ?
10:44Qu'est-ce qu'on va voir à ces mondiaux de para-athlétisme ?
10:47On va voir le plus haut niveau mondial de para-athlétisme.
10:50Donc, Guy et Dimitri pourront encore compléter.
10:52Mais on va voir forcément des courses.
10:55On va voir des courses debout,
10:57des courses en feuille.
10:5812 disciplines.
10:59Voilà. On va avoir des lancers.
11:01On va avoir aussi des personnes déficientes visuelles
11:03qui font de la course avec un guide.
11:05C'est aussi très spectaculaire et très impressionnant.
11:08Donc, on a vraiment du très haut niveau,
11:10très, très haut niveau et un grand spectacle.
11:13Et c'est pour ça qu'il faut venir voir la manifestation.
11:16Il faut venir sur place pour voir ces sportifs,
11:18ces champions à un an des Jeux paralympiques.
11:20Ça va donner un avant-goût tout à fait intéressant
11:23des Jeux paralympiques.
11:24Alors, il y a un autre enjeu qui n'est pas des moindres,
11:27c'est que ces mondiaux seront payants.
11:29Alors déjà, combien il va falloir payer
11:32pour avoir un ticket d'entrée à peu près ?
11:35Alors, ce n'est pas très, très cher.
11:36C'est de l'ordre de 15 euros environ pour un accès.
11:39Pour une session, c'est-à-dire soit le matin, soit le soir ?
11:41Alors, c'est 10 euros pour une session
11:42et 15 euros pour les deux sessions en fait.
11:44Donc, ce n'est pas très, très cher.
11:46En plus, on a mis en place un système de billets tri-solidaires
11:48avec des entreprises qui peuvent participer en achetant des billets
11:51qui vont être remis à des associations,
11:53à des personnes qui n'ont pas forcément les moyens
11:55de pouvoir accéder aux écoles, aux centres aérés, etc.
11:58Donc, il y a toute cette volonté de rendre le...
12:01Mais c'est un vrai défi de rendre un tel événement payant
12:04et du coup, on a quand même un taux de remplissage qui va être...
12:09Eh bien, ce n'est pas si sûr en fait
12:10parce qu'en fait, on se rend compte d'une chose,
12:12c'est que quand c'est gratuit...
12:14Les gens ne viennent pas ?
12:15Les gens ne viennent pas beaucoup plus.
12:16Parce qu'on ne valorise pas l'événement.
12:18Parce qu'en fait, on ne donne pas le sentiment
12:20que ça a de la valeur en fait.
12:22Donc, le fait de payer...
12:23Et puis, quand vous offrez une place payante à quelqu'un,
12:26il a plus envie de venir que quand vous lui offrez une place gratuite
12:28parce qu'il a l'impression que ça n'a pas de valeur.
12:30Donc, la question de la valeur, c'est quelque chose d'assez complexe
12:32et nous, on est convaincus que comme on a un spectacle
12:35et un vrai spectacle de très haut niveau et de très intéressant à voir,
12:39eh bien, le fait de payer, quand on va au cinéma,
12:42ça coûte l'équivalent d'une place de ciné.
12:44Quand on va au ciné, eh bien, on va voir un spectacle.
12:47Là, on va voir un spectacle aussi.
12:48Et donc, on estime que c'est légitime
12:51et que c'est aussi une question de changement de braquet
12:54en matière de parasport et du handisport, de faire payer.
12:58Je suis sûr que ce sera la bonne stratégie.
13:00J'en profite pour faire un petit peu de publicité,
13:01vous l'avez compris, pour ces Mondiaux de Parathlé Paris 23.
13:06Vous pouvez suivre sur les réseaux sociaux WPA Paris 23.
13:11Et surtout, allez-y en famille, allez-y entre amis, comme le dit Guy.
13:15Ce sera un vrai spectacle.
13:16Dans InvoMark, nous nous adressons aux personnes,
13:19aux parents ayant des enfants en situation de handicap.
13:23Guy, comment est-ce qu'on peut, avec cet événement,
13:28inspirer une nouvelle génération de champions
13:32et les orienter vers le para-athlétisme ?
13:34Est-ce qu'il va y avoir des actions qui vont être menées dans ce sens ?
13:39Et notamment, peut-être, parler du programme La Relève.
13:41Oui, je crois que, justement, l'événement en lui-même,
13:45ça va être un éclairage fabuleux.
13:47Ça va nous permettre de mettre en évidence
13:53ce que ces athlètes sont capables de faire.
13:55Il va falloir s'adresser aux différentes associations,
13:58aux clubs qui accueillent justement du handisport,
14:00aller dans les centres aujourd'hui qui sont dédiés au DV, au handicapé.
14:05Mais ça, c'est en amont.
14:06Oui, mais c'est un vrai travail qui est à faire aujourd'hui.
14:10Qui n'est pas fait ?
14:12Que l'on va encore mener et que l'on doit mener dans l'optique de Paris 2024.
14:17Parce qu'aujourd'hui, Guy l'a bien précisé,
14:21c'est un monde qui repose essentiellement sur le bénévolat.
14:24Et la Fédération française d'handisport repose aussi beaucoup sur le bénévolat.
14:28Et ce sont des actions à entreprendre aujourd'hui
14:32par les cadres techniques qui commencent à arriver sur la Fédération française d'handisport.
14:37J'en fais partie.
14:38Et il va falloir justement développer ce secteur-là
14:42pour attirer de plus en plus de jeunes dans nos clubs,
14:45leur montrer que c'est possible.
14:47Et justement, l'événement des champions du monde à Paris-Charlottes-Elysees,
14:50ça va démontrer que c'est faisable, c'est possible,
14:53que tout le monde peut aller pratiquer de l'athlétisme,
14:57que l'on va pouvoir faire des performances.
15:00Et c'est les résultats qui vont nous donner raison
15:03et qui attireront ce monde dans les clubs.
15:05En tant que manager de la performance,
15:07est-ce que vous pouvez me dire un petit mot sur cette nouvelle génération ?
15:09Est-ce que nouvelle génération est synonyme de performance ?
15:14Avec l'exemple de Dimitri.
15:16Aujourd'hui, pour Paris 2023 et Paris 2024,
15:20on va reposer sur les forces vives, sur celles qui existent.
15:25C'est des Timothée Adolphe, c'est des Dimitri Josvicky,
15:30c'est des Dimitri Pavadé ou des Manon Genest,
15:36des Mandy François-Ely, on va reposer sur ces valeurs.
15:40Ce sont des cadres, ce n'est pas la jeune génération.
15:42Ce sont des cadres, ce sont des cadres.
15:43Ce n'est pas la jeune génération, ils sont déjà là depuis...
15:45Mais la jeune génération arrive.
15:46La jeune génération arrive et c'est des Maïa Strasser,
15:50c'est des N'Gosu, et on va avoir ça pour 2028 et 2032.
15:56Il faut travailler plus sur le long terme.
15:582024, c'est encore un peu trop tôt pour ces jeunes générations.
16:00Justement, nous allons parler de la performance.
16:02Ce sera dans la seconde partie de cette émission.
16:03A tout de suite.
16:08De retour dans Avomar pour la seconde partie de votre émission
16:11dédiée aux mondiaux de para-athlétisme Paris 23.
16:14Nous allons parler de la performance
16:16et nous allons commencer avec vous, Guy Ontanon.
16:20Quelles sont les disciplines dans lesquelles la France
16:22a le plus de chances de médailles pour ces mondiaux au stade charlétier ?
16:28La France, elle a de grandes chances de médailles.
16:30Ça va être notamment dans les disciplines du sprint.
16:34Avec Dimitri ?
16:34Avec Dimitri, Dimitri en fait partie.
16:37C'est Timothée Adolphe, c'est François-Eli Mandy.
16:42Voilà, ce sont les grands noms.
16:44Puis dans les sauts, les sauts avec Dimitri Pavadé.
16:49J'ai oublié aussi dans le sprint, on peut aussi rajouter Axel Zorzi.
16:52Voilà, c'est des noms qui vont parler aux gens dans pas longtemps
16:57et qui, j'espère, feront briller.
16:59Et puis après, on a les fauteuils.
17:01Des Pierre Fairbank qui sont présents, Nicolas Brignone,
17:07Yasser Moussane-Gagnac, j'ai toujours du mal à le dire avec son nom, je suis désolé.
17:12Voilà, ce sont des noms qui vont parler aussi aux Français.
17:15Avant cela, il va falloir sélectionner les athlètes parce que si je ne me trompe pas,
17:19les sélections, elles n'ont pas encore été faites.
17:22Les sélections ne sont pas encore faites.
17:24La deadline, c'est le 28 mai.
17:26Qu'est-ce qui va se passer entre aujourd'hui et le 28 mai
17:29et qu'est-ce qui va pouvoir influer sur une sélection ou non des athlètes ?
17:32Les athlètes vont participer d'abord à plusieurs grands prix,
17:36Sarja, Dubaï, et puis on enchaînera sur les meetings de Notwill et Gesolo.
17:42Notwill en Suisse, Gesolo en Italie.
17:45Ce sont les grands rendez-vous que l'on va avoir, les championnats de France.
17:48Et puis à l'issue de tout ça, quelques grands meetings également
17:52qui vont être offerts à nos athlètes, Maison Alfort, Mongeron,
17:58Talens, voilà, ce sont des...
18:01Ça fait pas mal de dates.
18:02Ça fait pas mal de dates.
18:04Je donne la parole à Dimitri.
18:05Vous allez participer à tous ces rendez-vous ?
18:06Non, bien sûr que non.
18:08Non, bien sûr que non, ce n'est pas le temps.
18:10Non, ce n'est pas une question de temps,
18:11c'est une question de programmation aussi du pic de forme.
18:13Dans l'année, on ne peut pas en avoir autant qu'on souhaiterait.
18:15On va y épuiser, quoi.
18:16Voilà, c'est ça.
18:17Et puis l'idée, c'est d'arriver le jour J au championnat du monde
18:20et être performant, le plus performant possible à ce rendez-vous-là.
18:23Pour autant, il y a la qualif à aller chercher.
18:25Alors, souvent, ça se fait sur une question de ranking,
18:27c'est-à-dire sur un bilan mondial, sur une fourchette de temps.
18:30Sur un critère objectif.
18:31Voilà, c'est ça.
18:32Ce n'est pas Guy qui va décider, même si c'est vous qui décidez quand même.
18:36Si, si, quand même.
18:37Donc là, j'ai un inclin.
18:38Alors, Dimitri, vous êtes sélectionné ou pas ?
18:40A priori, avec les performances que j'ai effectuées l'année dernière
18:43et la forme actuelle,
18:45on peut considérer que oui.
18:46Après, comme je dis toujours, tant que je n'ai pas mon nom sur la liste,
18:49je ne fanfaronne pas à dire que je suis sélectionné,
18:53mais pour autant...
18:53La fameuse liste de Guy Hontanon.
18:55La fameuse liste.
18:56Non, mais du coup, c'est...
18:58Moi, j'ai pour but de faire une médaille à Paris.
19:00Donc, si j'ai pour but de faire une médaille,
19:02j'espère que la qualification sera une première étape, on va dire.
19:06Je ne vais pas me dire les émeux acquises, mais...
19:07Est-ce qu'on se prépare différemment pour des mondiaux qui ont lieu en France,
19:11pour un événement qui a lieu ailleurs ?
19:13Oui, oui.
19:14En termes de déplacement, de stage,
19:15par exemple, il n'y a pas de stage d'acclimatation à faire.
19:17Je n'ai pas d'intérêt à faire le tour du monde pour m'entraîner
19:20ou pour partir en compétition
19:22quand je sais que je vais courir dans un climat qui est le mien en France.
19:26Donc, ça n'a rien de me préparer, on va dire,
19:28physiologiquement à cet événement-là.
19:30Donc, oui, la préparation, elle est légèrement différente,
19:32mais sinon, dans tout ce qui est prépa physique,
19:34mise en place des entraînements, elle reste globalement la même.
19:37Dimitri, j'aimerais que vous me racontiez un petit peu votre vie.
19:39À quoi ressemble la vie de Dimitri Josvicky ?
19:43Une semaine type de Dimitri Josvicky.
19:45La place pour le sport, la place pour votre...
19:48Le boulot.
19:48Pour le boulot, parce que vous avez un boulot à côté.
19:51C'est ça.
19:51Moi, je suis ergothérapeute de formation,
19:53ergothérapeute au Tech Lab de Tourcoing, à l'APF,
19:56pour l'Association des Paralysés de France.
19:58Et donc, j'ai la chance de bénéficier d'une convention d'insertion professionnelle,
20:02qui sont en fait des contrats mis en place entre l'ANS,
20:05la fédération et l'employeur pour me libérer du temps de travail,
20:09pour que je puisse partir en stage, en compétition, à l'entraînement
20:12et pour autant mettre un manger dans mon assiette et un toit sur ma tête
20:14parce qu'on n'a pas toujours la chance d'avoir des partenaires.
20:16Donc, c'est important.
20:18Au-delà de ça, le lien social que représente le travail pour moi est important
20:21et donc je travaille deux jours par semaine, mardi et jeudi,
20:23et je m'entraîne tous les jours.
20:25Combien d'heures par jour ça représente ?
20:28Alors moi, je suis sprinter, on va dire que sprinter court en plus,
20:31donc je ne suis pas celui qui passe le plus de temps sur la piste.
20:35Donc, ça représente 15-20 heures par semaine au plus.
20:40Et puis après, ça peut varier en fonction des cycles d'entraînement
20:43dans lesquels on se trouve, si on est plutôt en cycle de préparation
20:46ou en phase de compétition, ça varie un petit peu.
20:49Mais globalement, c'est ça.
20:50Et puis après, il y a tous les à-côtés aussi de la vie de sportif de haut niveau
20:52qui prennent du temps et donc je dirais que ma vie de sportif de haut niveau
20:56me prend une trentaine d'heures par semaine,
20:57si ce n'est pas 40 dans les moments les plus, on va dire, les plus chargés.
21:02Ce qui est déjà pas mal quand on a un emploi à côté.
21:06Guillaume Tannon, j'aimerais qu'on parle de l'objectif de médaille.
21:09Est-ce qu'on se fixe un objectif de médaille à la Fédération française d'e-sport
21:13sur ces mondiaux où Alienne que pourra ?
21:17J'ai envie de dire que secrètement, oui, on se fixe un objectif de médaille parce que…
21:20Révélez-nous ce secret.
21:22Je ne vais pas le révéler.
21:25On a besoin de scoop dans vos marques.
21:28Non, non, non, le scoop, je ne vais pas le donner tout de suite.
21:31Je le donnerai après avoir fait les médailles.
21:34Mais ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, on compte sur pas mal de médailles,
21:42je pense, potentiellement sur le papier.
21:45Elles sont là, maintenant il faut aller les chercher.
21:48Parfois, il faut gagner le petit plus, Dimitri en fait partie.
21:51C'est-à-dire que s'arrêter à une quatrième place aux Jeux olympiques,
21:55ça ne le satisfait pas, ça ne nous satisfait pas.
21:59Et derrière, il va falloir qu'on aille chercher ce petit gain supplémentaire,
22:04ce petit gain marginal, le centième ou le dixième qui va être en plus pour aller…
22:09Surtout pour vous.
22:10Enfin, plutôt en moins, d'ailleurs, c'est plutôt le dixième en moins pour aller le chercher.
22:14Donc voilà, c'est tout ça.
22:15Mais je crois qu'on…
22:18Je l'ai dit tout à l'heure, ça va être une super revue d'effectifs.
22:22Ça va nous permettre de voir ce qui va être encore possible de gagner pour Paris 2024.
22:26Mais déjà à Paris 2023, moi j'attends tous ces athlètes sur les…
22:31Au top niveau quoi ?
22:32Toutes les marches du podium.
22:34Et surtout les plus hautes.
22:35Si vous permettez, je vais donner le mot de la fin un petit peu au patron de l'événement,
22:39Guy Tisserand.
22:40Dites-moi ce que vous attendez de cet événement.
22:43On attend pas mal de choses.
22:44Mais on va dire, surtout, ce qu'on attend, c'est que ce soit une fête.
22:47C'est vraiment ça l'idée.
22:48Le côté humain.
22:49C'est que la dimension humaine soit présente.
22:54On espère qu'on aura beaucoup, par exemple, beaucoup d'enfants qui viendront.
22:58Des centres aérés, des écoles.
22:59Enfin, les écoles, bon, pendant les vacances non, mais des centres aérés, etc.
23:02Beaucoup d'enfants.
23:03Et que ce soit aussi une vraie fête populaire.
23:05C'est-à-dire que les gens soient au rendez-vous.
23:07N'hésitez pas à venir.
23:08Franchement, vous allez vous régaler quand vous verrez Dimitri Courir
23:12et tous les autres sportifs courir.
23:13Vous allez vraiment voir qu'il y a une émotion incroyable dans ces manifestations.
23:17En plus, on a vraiment toujours une envie de joie.
23:21En fait, c'est vraiment ça.
23:22Bon, on est dans un monde un peu compliqué avec beaucoup de moments difficiles actuellement.
23:27Ce genre de manifestation, c'est vraiment quelque chose qui fabrique de la joie,
23:31de la découverte de gens de tous les pays.
23:36Il faut faire aussi changer un sujet qui tient à cœur à Dimitri,
23:39c'est faire aussi changer un petit peu les mentalités.
23:41Et puis aussi, bien sûr, de toute façon, de manière générale,
23:45tout ce qui est préjugé, stéréotype, c'est quelque chose qu'on a sur le handicap.
23:49Mais c'est ce qui fabrique les conflits.
23:50C'est ce qui fabrique les conflits de manière générale.
23:52Donc, se découvrir entre pays, se découvrir entre personnes handicapées ou pas handicapées,
23:57voir qu'on est des êtres humains et qu'on est là.
23:59Alors, effectivement, pour de la performance, il y a de la compétition, etc.
24:03Mais ça aussi, c'est quelque chose de positif.
24:05Mais dans le respect, dans la bienveillance entre personnes,
24:10tous nos bénévoles, ils sont aussi là pour accompagner les gens,
24:13pour que ça se passe le mieux possible et que le public vienne.
24:16Voilà, c'est vraiment ça notre objectif numéro un.
24:20Après, comme le disait Guy, évidemment, la performance de nos équipes
24:25et le fait qu'on ait des très bons résultats à un an des Jeux,
24:28évidemment, nous, on attend ça avec beaucoup d'attention aussi.
24:31Allez, je sais que vous avez...
24:32C'est la notion de performance.
24:33Mais c'est aussi, je rebondis sur ce qu'est en train d'expliquer Guy
24:37par rapport à cette notion de rencontrer les gens.
24:41Mais c'est quelque chose qui est très important, c'est le partage
24:44et venir prendre du plaisir, plaisir dans cet événement-là.
24:46Donc, c'est dans cette notion de rapprochement, que ce soit valide, para.
24:52Voilà, c'est ça qui va être très important.
24:55La baseline des championnats du monde, c'est performance, plaisir, partage.
24:59Voilà, donc c'est ça qu'on veut.
25:00Je crois que c'est bien résumé.
25:01Et nous serons au rendez-vous de ces mondiaux.
25:04Et je suis sûr que bon nombre de nos téléspectateurs viendront,
25:07se déplaceront au stade Charletti.
25:08Ce sera du 8 au 17 juillet prochain.
25:11Merci, messieurs, d'être venus sur ce plateau.
25:14Merci à vous de nous avoir suivis.
25:16Merci à toutes les équipes techniques de nous aider à préparer cette émission.
25:18On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau numéro d'Avomark.
25:21Bonne semaine à tous.
25:36Sous-titrage Société Radio-Canada

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