Cette semaine, Alexandre Delpérier et Salim Ejnaïni reçoivent Anne Combier et Stéphanie Frappart pour parler du la sélection Cap Pour Elles 2023. Anne Combier est une figure de la course au large, team manager de Yannick Bestaven, et à l'initiation du projet Cap Pour Elles. De son côté, Stéphanie Frappart, arbitre internationale de football, est la marraine des deux lauréates, Tiphaine Ragueneau et Pamela Lee.
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00:00...
00:18-"Parce qu'il y a les femmes, parce qu'il y a le sport",
00:21soyez les bienvenus dans votre rendez-vous dédié
00:24aux femmes dans le sport. Bienvenue dans
00:26et avec mon amie Salim, cette semaine encore,
00:29nous accueillons deux femmes exceptionnelles.
00:32Voici le sommaire.
00:33Le projet 4PourElles a l'honneur, ce soir,
00:35pour en parler, Anne Combier,
00:37navigatrice et team manager à l'initiative du projet
00:40sur la voile féminine,
00:41et Stéphanie Frappard, arbitre internationale de football
00:45et marraine des lauréats de cette édition 2023.
00:48Soyez les bienvenus. Bonjour, mon cher Salim.
00:50Bonjour, Alexandre, et bonsoir à nos deux invités.
00:54Merci d'avoir accepté l'invitation.
00:55C'est un plaisir que de vous recevoir.
00:58Bonsoir, Anne. Bonjour, Anne.
00:59Bonjour.
01:01Merci d'être avec nous. Stéphanie, bonjour.
01:03Bonjour.
01:05Stéphanie, vous êtes où ?
01:07Je suis à la Fédération de football.
01:09Puisque Stéphanie est arbitre française et internationale,
01:13qu'elle officie chez les femmes, chez les hommes,
01:16avec un rayonnement planétaire,
01:18elle a même arbitré à la Coupe du monde.
01:20Anne, avant que l'on explique
01:22et qu'on parle des deux lauréats de ce projet,
01:24car je trouve cette mise en avant assez exceptionnelle,
01:27je voudrais qu'on explique le concept du projet Cap pour elle.
01:30C'est un coup de main, un coup de projecteur
01:33pour aider des navigatrices à prendre le départ
01:35de la Transat Jacques-Varbre,
01:37qui aura lieu en octobre 2023 au Havre. Expliquez-moi, Anne.
01:41Ce projet a été initié il y a deux ans,
01:44la dernière édition de la Transat Jacques-Varbre.
01:46Parce qu'on essaye...
01:47Je suis dans la course au large depuis très longtemps,
01:50mais on essaie de féminiser un peu la course au large.
01:53Des femmes dans la voile, il y en a,
01:55mais plutôt dans la voile olympique,
01:57dans la course au large, il y en a très peu.
01:59Aujourd'hui, ça a beaucoup évolué depuis deux ans,
02:01parce qu'on a imposé les organisations de course,
02:04des équipages en duo, une femme à bord obligatoire.
02:08La Transat Jacques-Varbre a été un peu...
02:11On va dire assez avant-gardiste, en fait.
02:14On avait lancé ce projet-là il y a deux ans.
02:17On a remis le projet en route avec un appel à projet,
02:20dans lequel il y a eu une dizaine de candidats qui se sont proposés.
02:24Il fallait, de toute façon, absolument,
02:27ne pas avoir traversé l'Atlantique en course.
02:30Ça, c'était la clé de base.
02:32Et voilà, donc on a sélectionné un équipage féminin
02:35qui s'appelle Pamela Ali et Tiffen Ragnoud.
02:38Dont on parlera tout à l'heure, Salim.
02:40C'est assez incroyable de se dire que cette limitation,
02:45cette différence subsiste sur ce format de traversée.
02:49Qu'est-ce qui faisait que, jusqu'à il y a deux ans,
02:52cette absence féminine était si marquée ?
02:56D'abord, c'est un sport très masculin.
02:58C'est pour ça que j'avais envie que Stéphanie soit la marraine du projet.
03:02Elle a dû faire son chemin dans le monde très masculin aussi.
03:05Elle en parlera après, probablement.
03:07Mais c'est un monde très masculin à l'origine, le yachting, la voile.
03:11Il y avait très peu de femmes, toujours 2, 3, 4 parents,
03:14mais qui arrivaient à se distinguer plus ou moins.
03:17L'idée, c'est dans le temps, quand il y avait des femmes dans la voile,
03:21elles montaient leurs propres projets.
03:23Elles étaient skippers et elles devaient tout gérer
03:26à la forme de poignons.
03:28Maintenant, l'idée, c'est d'en faire naviguer plus, plus facilement,
03:31tout le temps, quels que soient les niveaux des compétitions.
03:35Pour preuve, même sur la Coupe Américaine,
03:36qui va avoir lieu bientôt en septembre 2024,
03:41il y a des équipages avec des femmes à bord.
03:43C'est quand même assez nouveau.
03:45Stéphanie, j'aimerais que tu nous expliques
03:47comment Anne est venue à toi,
03:49quels ont été ses arguments et pourquoi tu as accepté cette mission.
03:54J'ai pas mal de sollicitations depuis la Coupe du Monde.
03:59Il y a eu un palier entre mon arrivée en Ligue 1 en 2019
04:03et la Coupe du Monde,
04:05où ça a augmenté un peu le cran des sollicitations.
04:08J'ai répondu favorablement,
04:11parce que je pense que c'est un vrai challenge
04:13pour les deux navigatrices.
04:16Mais également de mettre en lumière
04:18peut-être des sports un peu moins médiatisés,
04:21un peu moins mis en lumière.
04:22Je pense que, de temps en temps,
04:25de donner un peu de lumière à ces sports-là,
04:26c'est aussi important.
04:28Est-ce que tu peux...
04:29Je connais un peu la réponse,
04:30mais j'aimerais que tu reviennes là-dessus,
04:32sur la difficulté pour toi, en tant que femme,
04:35de t'imposer chez les hommes,
04:36au niveau Ligue 1, Ligue des champions,
04:40et maintenant Coupe du Monde.
04:42Je pense que c'est à force de travail, en fait.
04:46Et on voit un peu, quel que soit le parcours de sportive,
04:50c'est que derrière, il y a un gros travail,
04:53un gros investissement.
04:54Et je pense que, dans la voie légalement,
04:56l'objectif, c'est aussi de rencontrer ces navigatrices
04:58pour qu'on partage nos expériences et nos difficultés,
05:03mais aussi le fait que, quand on est sportive de haut niveau,
05:07on fait des choix,
05:08on essaie de mettre tous les éléments de notre côté,
05:10à la fois des choix professionnels, des choix personnels.
05:14Et je pense que, quand on est une femme dans un monde d'hommes,
05:17forcément, peut-être on donne plus,
05:19on s'investit un peu plus.
05:22Et donc, c'est montrer la voie, que c'est possible,
05:25quand on s'investit,
05:27et que derrière, on a un soutien,
05:29comme Anne a pu le souvenir, ce projet.
05:31Oui, parce que, Salim, il faut quand même me rappeler une chose,
05:33c'est que Anne a été,
05:35oui, encore, même, j'imagine, navigatrice.
05:37Anne, vous avez été coéquipière de Florence Sarto.
05:41Championne du monde de voile en 94.
05:44Vous aussi, vous avez senti ces réticences,
05:46alors c'était il y a un peu plus longtemps,
05:48notamment sur les gros projets avec Florence Sarto.
05:50Vous en parliez de ça avec Florence Sarto ?
05:53Oui, c'est un peu un cas particulier.
05:55D'abord, c'était il y a 40 ans, je ne vais pas vous oublier l'histoire.
05:58Mais raison de plus, raison de plus.
06:01Florence et moi, Florence avait 21 ans,
06:03elle avait déjà fait la route du Rhum.
06:05Moi, j'ai débarqué, j'ai embarqué sur ces projets
06:07à partir de l'âge de 20 ans.
06:09Effectivement, j'ai pu rentrer dans ce milieu de la course au large,
06:13mais on était les deux seules filles, en fait.
06:14En fait, très vite, après, il y a Isabelle Autissier
06:16qui est arrivée sur le circuit,
06:19mais il n'y avait pas de femmes.
06:20Marc Pagot, Philippe Poupon, tout le monde, quoi.
06:23Tous les gens, les grands de la course au large,
06:24les Loïc Perron, il y avait très peu de femmes.
06:27Les autres femmes qui sont arrivées ensuite,
06:28ce n'était plus une médiatique,
06:30ça a été Isabelle Autissier et Catherine Chabot.
06:32Je parle des Françaises, évidemment.
06:34Voilà.
06:35Non, moi, je n'ai pas souffert de ça personnellement
06:39parce que j'étais dans un système
06:42exceptionnellement de très haut niveau tout de suite,
06:44mais je me suis très vite rendue compte qu'il n'y en avait pas beaucoup.
06:47Je me suis dit un jour,
06:48il faudra aider les autres femmes à un jour rentrer dans ce milieu.
06:51À quel moment, justement,
06:53ce déclic est venu, du coup, chez vous pour vous dire
06:56qu'il faut que ça change, il faut qu'on en aide plus à venir ?
07:00Il y a 4-5 ans, déjà,
07:03je m'inquiétais,
07:04enfin, je ne m'inquiétais pas, ce n'est pas le mot,
07:06mais je le trouvais quand même bizarre qu'on n'arrive pas
07:08à mettre plus de femmes dans les départs du Vendée Globe,
07:10mais dans la Route du Rhum,
07:12il n'y avait que 7 femmes sur 138 concurrents,
07:14vous vous rendez compte, cette année, il y a 6 mois.
07:16138 concurrents, 7 femmes,
07:18donc Catherine Chabot qui a 60 ans d'ailleurs
07:19et qui a fait la Route du Rhum en tant que députée européenne en plus.
07:22Mais bon, ce que je voulais dire, c'est que je me suis aperçue de ça,
07:25enfin, j'ai pris conscience de ça il y a 4 ans,
07:27et quand la Transat Jacques Vabre m'a proposé ce projet,
07:30je trouvais ça vraiment génial.
07:33J'ai eu la chance en fait de faire un deuxième métier
07:35au-delà d'être navigatrice, c'est d'être team manager,
07:38c'est un peu comme un team manager dans le foot d'ailleurs,
07:40il y en a dans toutes les équipes, je pense,
07:41et ça m'a permis de développer toute une compétence
07:45et effectivement, grâce à cette expérience-là,
07:48et en plus, on a pu gagner le Vendée Globe avec Yannick Bestaven,
07:50et quand je dis « on »,
07:51c'est que c'est le travail d'équipe permanente,
07:54tout le temps, tout le temps, on n'est jamais seul dans ces projets-là,
07:57qu'on navigue ou qu'on soit à terre,
07:58c'est vraiment un travail d'équipe sur un projet comme ça.
08:01C'est ça que j'ai voulu transmettre à ces filles pour les aider.
08:05C'est génial, Salim.
08:06C'est formidable et j'imagine que vous aviez sûrement de la demande là-dessus,
08:10vous aviez peut-être des personnes, des femmes qui venaient vous en parler
08:13et vous dire « on aurait peut-être notre place,
08:14est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qu'on puisse faire ? »
08:18Oui, je suis souvent félicitée,
08:19alors pour même pas les meilleures raisons Stéphanie,
08:21mais pour du conseil,
08:23pour comment je fais mon dossier de sponsoring,
08:25donc en général, volontairement et avec beaucoup de bienveillance,
08:29j'ai toujours les demandes,
08:30j'essaie de les améliorer spontanément sans contrepartie,
08:35je ne sais pas comment expliquer ça.
08:37En général, oui, je suis assez sollicitée.
08:39Depuis qu'on a gagné le Vendée Globe en plus,
08:41c'est vrai que dans le milieu, je suis un peu de référence maintenant
08:44en tant que team manager.
08:45Oui, un vrai poids lourd dans le monde de la voile, moi je confirme.
08:49Stéphanie, vous êtes marraine avec Samantha Davis, la navigatrice.
08:55Qu'est-ce que vous connaissiez Stéphanie de la voile ?
08:57En quoi ce métier vous impressionne, vous fascine ou vous le connaissiez peu ?
09:03Moi, en tout cas, en tant que journaliste,
09:04j'ai toujours pensé que les marins étaient différents des autres,
09:08hommes et femmes.
09:09Je me souviens de dix années de radio ou en direct,
09:12mes plus beaux souvenirs, ça a toujours été avec des navigatrices
09:15et des navigateurs,
09:16où ils vous racontaient cette vie au milieu des mers,
09:19on les appelait à 3h du matin.
09:22« Oui, oui, je suis en train de barrer la mer,
09:24les creux c'est combien ? 9 mètres, 10 mètres. »
09:26Et là, on se dit « waouh, trois étages, et là, au téléphone,
09:28tu en entendais des boums et des machins. »
09:29Bref, j'ai un respect moi, mais illimité et phénoménal
09:33pour les navigatrices et les navigateurs.
09:35C'est quoi votre rapport à la voile Stéphanie ?
09:40Pour être très honnête, moi, je connais très peu la voile,
09:43mais par contre, comme tu le dis,
09:46j'ai un fort respect de ce parcours, entre guillemets,
09:52vents et marées,
09:53sans forcément avoir des incertitudes tout au long du trajet,
09:58mais je vois aussi des similitudes
10:00un peu avec notre activité et mon activité sportive.
10:03Bon, d'à la fois déjà d'être sportive de haut niveau,
10:05parce que pour pouvoir enchaîner des courses de ce niveau-là,
10:09il faut un entraînement.
10:11Toute cette partie, même là, si c'est en duo,
10:13un peu comme nous, duo, trio,
10:15on part sur une certaine période assez longue.
10:19Donc voilà, c'est des choses qu'on vit aussi dans l'arbitrage
10:21sur des grosses compétitions,
10:22de partir sur 40, 50 jours à l'étranger
10:25sans forcément de certitudes ou d'incertitudes.
10:28Et après, ce côté compétition qui réside dans tout sportif.
10:32Donc, j'avais déjà eu des expériences
10:35avec tout ce qui était activité un peu de sport co,
10:39mais on voit très vite les similitudes
10:41quand on est sportif de haut niveau.
10:42Voilà, à la fois la partie entraînement,
10:44la partie tactique, la partie technique de notre activité
10:47et la partie de concession,
10:50parce que je n'aime pas dire
10:51qu'on fait des sacrifices d'un point de vue personnel,
10:54mais tous les choix qu'on fait à des moments de vie
10:57assez difficiles à prendre, et on les assume,
10:59et on va jusqu'au bout de nos rêves et nos passions.
11:02Moi, j'aimerais, juste avant qu'on parle des deux lauréates
11:04qui vont prendre le départ au mois d'octobre prochain,
11:07j'aimerais que Anne, puisque c'est vous la navigatrice,
11:12expliquez-moi en quoi et comment ces femmes et ces hommes
11:16qui, souvent solitaires, partent pour des semaines,
11:19voire des mois, faire le tour du monde
11:22dans des conditions les plus belles,
11:24mais aussi les plus périlleuses,
11:26comment est constitué votre mental,
11:28vous les navigatrices et les navigateurs ?
11:30Expliquez-moi, parce que c'est un truc que j'ai…
11:33Je ne sais pas.
11:35En fait,
11:38ce qui est la clé, c'est une passion, déjà.
11:41On ne peut pas faire ça sans passion, ça, c'est clair.
11:44Moi, ce que j'aime vraiment, c'est les départs et les arrivées, déjà.
11:47Quand il y a 300 jours entre les deux,
11:49pardon, excusez-moi,
11:50et entre les deux,
11:53et entre les deux,
11:54en fait, c'est une communion avec la mer qui est incroyable.
11:57On peut aussi l'associer à ça avec les alpinistes,
11:59mais vous êtes tout seul sur l'eau avec un bateau qu'il faut maîtriser
12:04et il faut en plus composer.
12:05En fait, c'est…
12:07Si vous voulez, en équipage ou en solitaire,
12:10on passe son temps à s'adapter à la vague d'après.
12:12Il faut anticiper, s'adapter, anticiper, s'adapter.
12:16Moi, ce que j'aime dans tout ça,
12:17c'est cette capacité aussi à…
12:20Je préfère les courses en équipage,
12:21parce que je n'ai jamais fait de solitaire, ça n'a jamais été mon truc.
12:24J'ai toujours traversé soit en double, soit à plusieurs,
12:27parce que j'adore partager, échanger et vivre des moments intenses.
12:30Mais c'est ça, c'est surtout cette espèce d'horizon infini
12:37qui fait qu'on est attiré par ça et on a envie d'aller voir l'autre côté.
12:40Une fois qu'on est parti, on a envie d'arriver aussi.
12:43S'adapter à chaque vague, ça veut dire toutes les 4 secondes.
12:45Quand on part pour faire le tour du monde, ça veut dire que c'est intense, ça libre.
12:49Non, mais on ne sait jamais ce qui se passe derrière la vague d'après.
12:52En fait, c'est ça, la vérité, c'est s'anticiper et s'adapter.
12:55Magique.
12:56Ça devient une seconde nature, finalement,
12:57c'est de penser à comment trouver sa place là-dedans, c'est impressionnant.
13:03C'est un peu comme Stéphanie, j'imagine qu'elle doit s'adapter
13:05à chaque vague, le ballon va d'un côté ou de l'autre,
13:08s'ouvrir son terrain.
13:09Je ne vais pas parler à sa place, mais c'est pareil quelque part.
13:12Alors oui, sauf que Stéphanie, on sait que ça dure 90 minutes
13:15ou 94, je ne suis pas en train de diminuer la difficulté,
13:19la complexité de ton travail, parce que ça va aussi très vite
13:21et qu'il y a des décisions à prendre, Stéphanie.
13:24Oui, après, c'est ce que je disais tout à l'heure,
13:27il y a des similitudes parce qu'il y a de l'adaptation,
13:29il y a des décisions rapides à prendre, les assumer,
13:32parce que forcément, on prend des choix ou on fait des choix
13:34qui ne sont pas forcément des fois les plus opportuns,
13:37mais après, il faut aussi rattraper le truc.
13:38Pour moi, je vois beaucoup de similitudes à chaque fois
13:42qu'on parle avec des sportifs de niveau, quelle que soit son activité.
13:45Alors, les deux lauréates du projet Caporel 2023
13:47sont l'Irlandaise Pamela Lee et la Française Stéphane Ragnot,
13:51qui vont participer à cette Jacques Vabre
13:54pour la première fois cette année.
13:56Je voudrais, avant qu'on écoute Stéphane,
13:58j'aimerais que vous m'expliquiez, Anne et Stéphanie,
14:01alors je ne sais pas si Stéphanie était dans le processus
14:04de sélection, entre guillemets.
14:05Anne, comment et pourquoi vous avez sélectionné ce binôme
14:09qui va partir ensemble ?
14:12Il y a un aspect très, on va dire, très mathématique
14:15au départ.
14:16On a fait des grilles traditionnelles avec des notes
14:21pour essayer d'identifier quand même les meilleurs dossiers.
14:24Sortant de là, on en a identifié trois.
14:27Et puis après, ça a été d'abord au point,
14:29mais il y avait aussi le côté, on va dire, humain qui nous plaisait.
14:33Le côté humain a joué, mais pas trop,
14:37pour être sûr d'être hyper objectif.
14:39C'était ça, l'idée.
14:40Elles se connaissaient ?
14:41Donc, voilà.
14:42Les deux filles, elles se connaissent.
14:44En fait, Pamela Ali est préparatrice de bateau.
14:47Pour expliquer un peu à Stéphanie et aux auditeurs,
14:49préparateur, c'est quoi ?
14:51C'est en fait le mécano, l'assistant, on va dire, du skipper.
14:54Elle est capable de tout faire sur un bateau,
14:58de la réparation, la peinture, mais aussi l'électronique,
15:00l'informatique.
15:01En général, c'est son métier à l'origine, Pamela.
15:04Donc, elle connaît très bien le milieu.
15:06Alors que Tiffan est plutôt dans un autre monde
15:09puisqu'elle est vétérinaire.
15:10Ah ouais.
15:12Alors, on a joint la véto, on a joint Tiffan.
15:13Écoutez, elle nous explique ce projet et ce qu'elle en attend.
15:16Ça fait un an et demi que j'ai décidé de me lancer
15:20un peu plus dans la course au large
15:21parce que l'origine, moi, je viens plutôt de ce qu'on appelle l'inshore,
15:25donc des courses en flotte dans des baies,
15:28des parcours assez courts et on rentre à terre tous les soirs.
15:31Et donc, suite à cette volonté de faire du large,
15:34je me suis lancée plutôt en figaro.
15:36Donc, j'ai fait un an et demi de figaro en double
15:39et l'hiver dernier, en janvier,
15:43quand la sélection Cappourelle a été lancée,
15:45je me suis posé la question de présenter un dossier ou pas.
15:49Après, je me suis dit que j'étais pour l'instant pas prête, moi,
15:53à monter ce projet-là toute seule
15:56et je ne voyais pas très bien avec qui je pouvais le faire.
15:59Et au moment où je me disais que, finalement,
16:00je ne présenterais pas de dossier,
16:02Pam m'a appelée parce qu'elle cherchait un co-skipper
16:05et parce qu'elle avait un projet de classe 40 déjà pour l'année.
16:09C'est Pam qui a reçu l'appel.
16:11On savait qu'on devait l'avoir, donc c'était le lundi.
16:15Moi, c'est un jour où j'étais au travail,
16:17parce que je suis vétérinaire.
16:18Et en fait, vers 17h ou 17h30,
16:21je voyais des appels de Pamela sur mon téléphone
16:26et je ne pouvais pas répondre
16:28puisque j'étais en train d'opérer un chat.
16:29Et donc, j'ai dû attendre une heure
16:32pour pouvoir écouter les messages de Pam
16:34et donc apprendre la nouvelle.
16:35Et après, on avait prévu, dans tous les cas,
16:37de se retrouver le lundi soir.
16:39Donc, ça nous a permis de fêter ça ensemble le lundi soir,
16:44une fois ma journée terminée.
16:45On est à la fois excités
16:47et moi, je suis un petit peu stressée aussi
16:50parce que c'est quand même une épreuve assez importante
16:53en course large, la Transat, Jacques Vabre, pardon,
16:57et que je n'espérais pas partir sur une course comme ça aussi vite.
17:02Après, on a toutes les deux, Pam et moi, envie de bien faire.
17:07Donc, pour le coup, on est vraiment sur la même longueur d'onde
17:10et on sait que là, même si on a très envie d'aller naviguer, par exemple,
17:13il faut qu'on prenne le temps de vraiment faire le tour du bateau,
17:16tout réparer et ne pas se précipiter
17:18parce que ça ne va servir à rien de vouloir aller trop vite dans les étapes.
17:24Après, on est plutôt sur la même dynamique,
17:27toutes les deux très motivées et avec cette envie de vraiment bien faire.
17:31Donc, pour le coup, je pense que ça va pas mal marcher.
17:34Anne, je la connaissais de réputation
17:36parce que c'est vrai qu'effectivement,
17:38elle pilote notamment le projet de Yannick Bestaven.
17:43Elle est quand même assez présente sur le projet
17:47puisqu'on a des points en commun avec elle à peu près tous les 15 jours.
17:51C'est assez rassurant d'avoir quelqu'un comme elle
17:53parce qu'on sait que si jamais on ne va pas forcément dans la bonne direction
17:57ou on perd un peu de temps sur des choses qui pourraient être sans importance,
18:00qui seraient sans importance,
18:01mais auxquelles on accorderait trop d'importance,
18:04elle nous aiguille assez vite
18:06et de nouveau dans la bonne direction.
18:07Donc, tous ces points réguliers tous les 15 jours,
18:09ça permet vraiment de se dire qu'on ne perd pas trop de temps
18:11et qu'on avance dans la bonne direction.
18:14Sur les marraines, c'était plus ou moins choisi
18:19par l'organisation de la Transat Jacques-Lavre,
18:21enfin l'association Transat Jacques-Lavre qui gère le projet de Cap Laurel.
18:26Après, on a quand même été concertés.
18:29Notamment pour Stéphanie,
18:32ils nous ont posé la question avant de la contacter.
18:35C'est vrai que nous, on trouvait que c'était une très bonne idée,
18:37que ça change un petit peu...
18:41de ça au milieu de la voile.
18:43En fait, Stéphanie, ça nous a fait prendre une autre dimension aussi
18:47et parler du sport féminin de manière plus générale,
18:50pas seulement dans le milieu de la voile.
18:52Après, c'est vrai qu'on a hâte d'échanger avec elles deux,
18:55parce que je pense que chacune dans leur domaine
18:58ont beaucoup à nous apporter
19:01et les échanges seront très productifs.
19:04Évidemment, Stéphanie Frappard, l'arbitre international qui est avec nous,
19:07et l'autre marraine, c'est la navigatrice Samantha Davies.
19:09Une question, Anne, et c'est essentiel,
19:12et j'ai oublié de le repréciser,
19:14est-ce que vous pouvez nous rappeler le principe même de la Jacques-Lavre ?
19:19Parce que ça resitue quand même le truc,
19:21on n'est pas dans la baie de Saint-Malo.
19:23Je n'ai rien contre ceux qui font de la voile
19:24que dans la baie de Saint-Malo,
19:26ni autour du banc d'Arguin au Cap-Ferret.
19:30Non, la Transat Jacques-Lavre, c'est une course qui est tous les deux ans,
19:33dans les années impaires.
19:36La plupart des courses sont tous les quatre ans,
19:38mais les grandes courses, celles-là, elles sont tous les deux ans.
19:39Elles se courent exclusivement en double
19:42et elles ont quatre catégories.
19:44Les ultimes, les trimarans qui font à peu près une trentaine de mètres.
19:49Ensuite, vous avez les trimarans qui font 15,50 mètres,
19:52les Open Sixty.
19:55Ensuite, vous avez les IMOCA du Vendée Globe.
19:57Là, il y a 40 bateaux, c'est énorme.
19:59Les bateaux qui font 18 mètres de long, les monocoques.
20:03Ensuite, les classes 40.
20:04Les classes 40, c'est une classe assez homogène.
20:08Là, il y aura pas mal de 50 bateaux.
20:11Dans la catégorie dans laquelle courent les deux filles.
20:14Les classes 40, c'est un bateau assez raisonnable en termes de budget.
20:18C'est pour ça que les filles partent là-dedans
20:20et puis c'est plus facile à gérer quand même,
20:22parce qu'il fait 12,25 mètres.
20:24Vous avez voulu nous rappeler d'où on part et où on arrive.
20:27Oui, c'est vrai.
20:28On part du Havre et on arrive à Fort-de-France, à la Martinique.
20:32A l'origine, on partait dans les pays du café,
20:34donc le Brésil, Costa Rica, la Colombie.
20:38Mais avec la pandémie 2020,
20:42ça s'est plutôt transmuté à la Martinique
20:46et ce n'est pas plus mal pour trois éditions.
20:49Là, on voit une photo de votre bateau, du bateau des deux lauréates.
20:53Stéphanie, si demain, on te dit,
20:56tiens, tu pars avec une navigatrice chevronnée
20:59et on va faire une transatlantique comme ça, qu'est-ce que tu dis ?
21:02Je ne suis pas sûre que je relève le défi,
21:05parce que j'aime bien rester les pieds sur terre,
21:08au sens propre et au sens figuré, on va dire,
21:12et dans l'arbitrage, c'est pareil.
21:14Et j'aime trop arbitrer pour partir autant de temps toute seule
21:17dans la mer avec trop d'incertitudes.
21:19Je suis d'accord avec toi,
21:21parce que moi, Dieu sait que j'adore la mer et que j'en agis très bien,
21:25mais je pense que je dirais que c'est moi qui choisis la fenêtre météo.
21:28La deuxième chose, c'est que c'est assez rapide.
21:31Anne.
21:33Oui, alors, chaque catégorie a des parcours différents
21:38pour éviter qu'il y ait trop de distension,
21:39donc les grands ultimes, plus...
21:41Enfin, il y a quatre parcours,
21:43qui fait que normalement, tous les bateaux devraient arriver,
21:46les premiers, on parle des vainqueurs, aux alentours du 13 novembre.
21:49Voilà, qu'à atteint lundi, j'ai fait le calcul moi-même
21:53pour virer la logistique sur mon équipe sur place,
21:56parce que je manage aussi l'équipe de Maître Coq et Yannick Bestaven,
22:00donc ça, c'est aussi un gros dossier,
22:02et les filles devraient arriver aux alentours du 20 novembre.
22:06J'ai fait un petit calcul par rapport à leur expérience, voilà.
22:09Tu peux nous rappeler le départ, parce que si tu me donnes que la date d'arrivée,
22:12ça ne me dit pas combien de temps ça va mettre.
22:13C'est quoi, une semaine pour les plus rapides ?
22:15Alors, le départ, c'est le dimanche 29 octobre à 13h02.
22:20Voilà.
22:21L'intérêt à rien oublier.
22:23Salim, t'as déjà navigué, toi ?
22:24C'est incroyable.
22:26Oui, non, j'ai fait du bateau de dire que j'ai navigué.
22:30C'est incroyable.
22:31Je peine à imaginer l'effort que ça te demande pendant autant de temps.
22:36Mais attends, parce que moi, c'est important que je comprenne.
22:41Toi, qui n'as pas la vue, comment tu te sens sur l'eau
22:44et en quoi ce serait un défi ?
22:46Oui, c'est en équipe.
22:47On compte énormément sur l'équipe,
22:49et c'est tout le cœur de ce qui est dit, même aujourd'hui.
22:54On travaille vraiment de concert avec toutes les personnes qui sont sur le bateau.
22:59Alors, on avait fait un équipage, j'y vais très rapidement,
23:02composé que de personnes qui ne voyaient pas.
23:04Et on était entourés par...
23:06Il y avait deux bateaux de chaque côté, d'équipages qui voyaient.
23:11Et là, tout le but, c'était de voir à quel point on pouvait se débrouiller seul.
23:14On était outillés avec des machins, des compas, des trucs.
23:17Et on essayait de s'en sortir.
23:19Mais d'où à où ? Combien de temps ?
23:20Non, c'est du cabotage, c'est de la côte.
23:22Donc, ce n'était pas grand-chose, ce n'était pas très long.
23:25Mais c'était pour le défi, pour le plaisir de la chose,
23:28autour de Royan, un truc comme ça, pas très, très loin.
23:31Mais ça n'a rien de commun.
23:35Je veux dire, on n'avait pas de creuse, on n'avait pas de creuse.
23:38Donc, je ne sais pas à quel point c'est imaginable.
23:40C'est vrai que c'est une bonne question.
23:42C'est une bonne question, quand on parle de diversité.
23:44Anne ?
23:45En double, je pense que c'est faisable, en double.
23:47Ça ne m'étonnerait pas.
23:48Alors, je ne suis pas certain...
23:50Et encore, j'allais faire une blague sur le fait de barrer,
23:52mais je n'étais pas mauvais à la barre, encore une fois.
23:56Je pense que...
23:57Anne, il est en train de postuler, là.
23:58Non, non, non.
23:59Anne, il faut lui trouver un truc.
24:00Je ne suis pas une femme.
24:02Si, si.
24:02Tu peux te faire un petit vendée, quand même.
24:05Un petit vendée, comme ça, au passage.
24:06Un petit tour du monde, ça libre.
24:07Quand on apprend à barrer, quand on est jeune,
24:11et qu'on apprend à barrer, on a les yeux bandés, il faut le savoir.
24:14Tu vois.
24:14On barre les yeux bandés parce qu'on fait tout avec des repères proprioceptifs,
24:17les fesses, les pieds, l'équilibre.
24:20Et donc, en fait, on a les yeux bandés pour apprendre à barrer,
24:23pour aller où on veut, auprès.
24:26Et en fait, c'est l'assiette du bateau qui nous permet de barrer correctement.
24:29Donc, il n'y a pas de problème trop de vue, en général.
24:32C'est plus les sensations du corps et l'oreille.
24:35Je me sens moins fou.
24:36Vous pouvez me l'embarquer,
24:36mais il me faudra une petite vision toutes les semaines.
24:39Et on retrouve Salim en direct de son bateau, blablabla.
24:42Il sera blanc, il sera blanc.
24:45On a invité Stéphanie à venir faire un tour, si elle veut, un jour, avec plaisir.
24:48Alors Stéphanie, quand tu vas rencontrer les deux navigatrices,
24:53qu'est-ce que tu attends de cet échange,
24:55à la fois sur ce qu'elles pourraient t'apporter
24:57et ce que, toi, tu pourras leur apporter ?
24:59Pour moi, c'est un échange d'expérience par rapport à leur vécu
25:04en tant que femmes dans ce milieu-là.
25:06Voilà, les difficultés, peut-être, qu'elles ont rencontrées,
25:09les choses sur lesquelles, peut-être, dans la gestion du stress,
25:12la gestion des grands événements que moi, j'ai pu vivre,
25:15peut-être qu'elles en ont vécu un peu moins,
25:17ça peut être aussi un apport des deux côtés.
25:19Et après, je pense qu'on a toujours des points communs
25:22sur la préparation, sur la partie mentale,
25:28parce qu'elles sont quand même dans un milieu
25:31qui n'est pas forcément stable, on va dire, quand on est en mer.
25:35Et forcément, cette gestion-là des incertitudes,
25:39de la gestion du sommeil aussi, qui est importante.
25:44Et cette gestion-là, je pense qu'elle est importante
25:46parce que nous, on est plutôt dans des conforts, entre guillemets.
25:50On sait dans quel milieu on rentre.
25:52Voilà, on a des choses sur lesquelles on arrive à se raccrocher,
25:56alors qu'elles, elles sont plutôt dans un milieu inconnu, entre guillemets.
25:59Alors, ça, c'est génial, ce que tu viens de dire, Stéphanie,
26:01parce que moi, c'est toujours mon interrogation
26:04quand je discute avec des navigatrices
26:06ou que j'interview des navigatrices ou des navigateurs qui partent en solo
26:09pendant des semaines et des semaines et des mois et des mois,
26:11c'est comment on gère le sommeil.
26:12Moi, ce que je voudrais savoir, Anne, sachant qu'elles sont deux,
26:14on fait comment ? Elles se répartissent les nuits ?
26:16Tiens, cette nuit, c'est toi, cette nuit, c'est moi ?
26:18Non, non, ça ne se passe pas comme ça.
26:20On a des quarts, ça s'appelle des quarts.
26:22C'est vrai qu'il y a une différence avec Stéphanie,
26:23c'est que tous les soirs, elle va rentrer dans son lit
26:26après avoir fait le tour de son stade qui fait je ne sais pas quelle dimension.
26:30Non, je rigole, mais donc non, c'est des quarts,
26:32et donc de deux ou trois heures,
26:35ça dépend comment est organisée l'équipe.
26:37Donc, il y en a une sur le pont, l'autre qui dort,
26:39et ça dure maximum trois heures pour se reposer,
26:43en général, ça dépend, et chacun a un tour de rôle.
26:46Mais c'est 24-24,
26:48c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'une qui dort toute la nuit,
26:50et puis le lendemain, c'est l'autre. Non, non, ça n'est pas possible.
26:52En fait, le corps est parfaitement habitué à s'adapter à ça,
26:56à faire des sommeils fractionnés.
26:58On sait faire ça, sans problème.
26:59Anne, réveillez-moi tous les trois heures pendant 15 jours,
27:01vous allez voir l'humeur.
27:05Merci à vous deux.
27:06Franchement, c'était génial et passionnant.
27:08Bravo, Anne, pour ce projet.
27:10Bravo, Stéphanie, pour avoir accepté d'être marraine de ce projet.
27:13C'est quelque chose d'exceptionnel,
27:14et je pense que les échanges seront tellement intéressants
27:17entre Stéphanie et les Navigatrifs
27:19et les apports des uns et des autres.
27:21Merci beaucoup, Anne et Stéphanie, et à la prochaine.
27:23Le départ, c'est au mois d'octobre, quand ?
27:25Dimanche 29 octobre, 13h02.
27:27On suivra ça avec attention, en tout cas.
27:29Merci beaucoup.
27:30Et Anne, trouvez-moi une place pour Salim.
27:32Alors, ce n'est pas une femme,
27:33mais il aura une plus-value.
27:36J'en suis absolument certain, malgré tout.
27:39Non, mais ce que je voulais dire, en tout cas,
27:40je voulais remercier Stéphanie,
27:42qui ne me connaissait pas, de la confiance,
27:44parce que j'avais déjà identifié sa force de caractère
27:48parce que j'aime le foot.
27:50Il y a beaucoup de femmes qui suivent le foot, d'ailleurs.
27:52Je pense qu'il y a plus de 50 %.
27:53Il y a beaucoup de femmes qui suivent le foot.
27:54Alors, moi, je suis particulièrement
27:55l'équipe de France, évidemment.
27:57Et en fait, ça m'avait frappé
28:00le niveau de stress qu'elle peut,
28:02enfin, elle et d'autres arbitres, en général,
28:04les arbitres en général, subir, parce que...
28:06La pression.
28:07Si on mesure 1,65 m,
28:09je ne sais pas exactement ce que tu mesures, Stéphanie,
28:11je crois que ça va faire...
28:12Voilà, et qu'on a des guerrières
28:13qui font 1,90 m et qu'il faut leur siffler le truc
28:15en disant, là, dans ta case,
28:17ben, c'est pas évident, quoi.
28:18Franchement, bravo, parce que je pense
28:21qu'il faut énormément un mental très fort
28:23pour assumer ce genre de prise de décision rapide, en plus.
28:25Oui, une pression formidable.
28:27Merci, mesdames. Merci à vous et à très bientôt.
28:29Salut, salut.
28:29Félicitations.
28:31À bientôt. Merci, Alexandre.
28:32Au revoir.
28:33Au revoir.
28:43Sous-titrage ST' 501