Club Sport en France - Émission 116 - La FSPN

  • il y a 4 mois
Pour la première fois dans le Club, la Fédération Sportive de la Police Nationale nous rend visite ! Vous découvrirez tout de cette Fédération qui est tout simplement le seul organe sportif de la Police Nationale française, et qui met tout en oeuvre pour faciliter le travail des policiers au quotidien à travers le sport, l'organisation de compétitions, mais aussi grâce à de nombreuses actions mises en place parmis lesquelles la "Mission Sport".

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Sport
Transcription
00:00Générique
00:10Bonsoir à toutes et tous, soyez les bienvenus au club.
00:14Pas de Maxime Gras cette semaine mais le show des fédérations, toujours évidemment du mouvement olympique.
00:19On est ensemble cette semaine pour mettre un coup de projecteur sur une fédération qui nous rend visite pour la première fois.
00:25Et oui, il y a encore des fédérations qui ne sont pas passées dans le club.
00:29Rendez-vous compte, la FSPN, la fédération sportive de la police nationale.
00:34Et pour en parler, j'ai deux invités évidemment qui sont à mes côtés et sur le plateau et j'en suis ravi.
00:39Brigitte Julien, présidente de la FSPN et inspectrice générale de la police nationale.
00:44Bonjour, bonjour ou bonsoir parce que sur Spa en France, on est évidemment sur plusieurs faisceaux horaires, j'allais dire, sur les diffusions et rediffusions.
00:54Et puis j'ai également le plaisir d'être aux côtés de Florian Carvalho, athlète de la FSPN et spécialiste du fond et demi fond.
01:00Exactement, oui, bonsoir à tous.
01:02Bienvenue en tout cas dans le club, le club Spa en France.
01:05On est très heureux de vous avoir avec nous pour présenter cette FSPN, la fédération sportive de la police nationale.
01:11Une fédération où le cœur du projet est le sport et on va commencer tout de suite à en parler dans Fais des Codages.
01:18Fais des Codages, la fédération sportive de la police nationale est à l'honneur.
01:27Elle a été créée le 16 novembre 1947.
01:30Elle compte un petit peu plus de 25 000 personnes licenciées.
01:34Alors question toute simple, sur ces 26 800, est-ce que ce sont obligatoirement des policiers que l'on retrouve ?
01:40Alors il faut appartenir à la direction générale de la police nationale.
01:43La plupart sont policiers, mais on a ouvert à nos retraités policiers et on a ouvert aussi aux adjoints administratifs
01:49qui sont du personnel de soutien à les commissariats, qui sont particulièrement indispensables à notre travail quotidien.
01:54Ça leur permet aussi de pouvoir faire du sport.
01:56Mais en général et au début de toute façon, la fédération sportive a été créée pour les policiers,
02:01pour leur permettre d'avoir une bonne condition physique.
02:04Ah, donc ça c'est important aussi, on parlait du sport justement.
02:07Donc si on n'exerce pas le métier de policier, on ne peut pas rejoindre la FSPN.
02:11Oui c'est ça, si on n'appartient pas à la direction générale de la police nationale, on ne peut pas rejoindre la FSPN.
02:16Donc vous êtes policier Florian ?
02:18Exactement, je suis policier adjoint et du coup j'ai intégré la fédération en 2019,
02:25suite à mon incorporation au sein de la police nationale.
02:28Alors on va parler du but de cette fédération, je me tourne donc vers Brigitte.
02:32Le but de cette fédération c'est quoi ? En vue des athlètes, en vue des sportifs justement, c'est de les accompagner ?
02:38Alors la fédération sportive de la police nationale, c'est un peu le service des sports de la police nationale,
02:42qui n'existe pas alors que chez les pompiers, chez les militaires, il y a des services des sports qui sont organisés.
02:49La police nationale n'a jamais créé de services des sports.
02:51Donc en 1947, elle a délégué à une fédération sportive, donc à une association sportive,
02:56la mission d'entretenir la condition physique des policiers et de leur faire faire du sport.
03:01Donc depuis 1947, nous avons cette mission qui nous a été déléguée par le directeur général de la police nationale.
03:06En 2015, on a eu une mission supplémentaire, puisqu'on a eu une année compliquée l'année 2015 pour la police nationale.
03:13Et en plus, c'est une année où il y a eu énormément de policiers qui se sont suicidés.
03:17On a dépassé la barre des 60 suicides dans l'année.
03:20Donc il fallait faire quelque chose ?
03:21Il fallait faire quelque chose.
03:22Et là, M. Cazeneuve, le ministre intérieur à l'époque, a lancé un plan de lutte contre le suicide.
03:27Et on a été intégré pour développer la convivialité au sein des commissariats
03:31et pour surtout rompre l'isolement du policier au sein des commissariats.
03:35Donc en 2015, la fédération sportive a pris ce deuxième chemin.
03:38Et depuis, on est véritablement à la fois sur l'entretien physique des policiers pour avoir un policier en bonne forme,
03:44parce que pour qu'il coure sur la voie publique, il faut qu'il soit en bonne forme.
03:47C'est vrai.
03:48Et puis aussi pour les soutenir aussi, pour dépasser un peu cet isolement et développer la convivialité au sein des commissariats.
03:54Une convivialité qui passe donc par le sport, parce que ça rejoint vraiment plusieurs valeurs aussi.
03:59C'était important pour vous ?
04:00Oui, après le sport, je pense que tout le monde est au courant que les valeurs du sport rejoignent les valeurs de la police.
04:07Il y a quand même pas mal d'éléments qui se rejoignent.
04:13Je pense que le sport, il amène un esprit d'équipe, de cohésion, comme vient de le dire madame Julien.
04:21Et effectivement, je pense que c'est un bien-être physique et un bien-être psychologique.
04:26Du coup, ça rejoint aussi cette action de rendre nos effectifs au sein de la police bien dans leur corps et bien dans leur tête.
04:35Et ça, c'est primordial, de toute façon, pour être efficace sur le terrain par la suite
04:39et pour créer une dynamique de groupe au sein des brigades et au sein des effectifs.
04:44Donc oui, le sport reste un élément important.
04:46Et il est aussi important dans la police que dans la vie de tous les jours et pour n'importe quel concitoyen.
04:52Donc voilà, la FSPN a toute sa place au sein de la police nationale pour moi.
04:56On y reviendra justement sur cet aspect, pas que physique, mais aussi mental.
05:00Évidemment, ça peut avoir une grande importance.
05:02La FSPN organise donc, madame Julien, des événements sportifs pour les licenciés.
05:07Oui, on offre 40 disciplines collectives et individuelles, parce qu'on est une fédération multisport.
05:13On a 474 associations qui sont réparties dans tout le territoire national, puisqu'on est une fédération.
05:19474 associations dans les commissariats.
05:22On a près de 5000 bénévoles qui travaillent avec nous, qui sont dans les commissariats et qui prennent du temps.
05:27Et on organise des championnats de France.
05:29On participe au championnat d'Europe de police par le biais de l'Union sportive des polices européennes.
05:34Et on organise ce qu'on appelle des teams police, c'est-à-dire qu'on monte des équipes de policiers qui vont courir.
05:40C'est quoi ? C'est le Paris-Versailles, l'Equidem.
05:43Bon, là, on est en train de travailler pour monter la Diagonale des Fous à La Réunion.
05:48Donc on va avoir une équipe police qui va être représentée.
05:51Voilà, c'est tout ça la FSPN.
05:53C'est offrir le plus possible des activités, les journées 100% féminines, ce genre de choses.
05:58Le sport handicap aussi, on se lance un peu dans le sport handicap,
06:01pour pouvoir permettre aux policiers de s'éclater en dehors de son métier.
06:06C'est important cette cohésion.
06:07Alors, ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd, ce que vous venez de me dire.
06:10Le grand rêve de Florian, ça fait partie de ces disciplines qui sont assez spectaculaires, mais difficiles physiquement,
06:16parce que vous, vous êtes spécialiste du fond maintenant.
06:18C'est-à-dire que vous vous êtes lancé récemment dans le marathon et dans le semi-marathon, c'est ça ?
06:22Exactement. J'ai une carrière qui a commencé sur le 1500 m sur une épreuve un peu plus rythmée et courte.
06:28Et je me suis gentiment, avec l'âge et puis avec la volonté aussi, parce que c'était un choix,
06:34de basculer vers des distances un peu plus longues.
06:36Et maintenant, oui, je pratique le semi-marathon et le marathon,
06:39avec un record à 2h10'23 au marathon et un record sur semi en 1h58.
06:48Donc voilà, des chronos qui me classent parmi les meilleurs européens et à un bon niveau mondial.
06:57Et au niveau national, voilà, parmi les tout meilleurs également.
07:01Mais voilà, c'est vrai que cette démarche-là de haut niveau, j'ai la chance de pouvoir en bénéficier
07:12et d'en bénéficier actuellement au sein de la police nationale à travers aussi un autre dispositif qui est la mission sport.
07:16Justement, on y reviendra tout à l'heure.
07:17On y reviendra tout à l'heure.
07:18Mais c'est vrai que le cadre de la FSPN, il offre l'opportunité à n'importe qui au sein de la police,
07:25quel que soit son niveau, quel que soit sa… c'est une question de volonté et de désir.
07:29Et après, il faut se lancer au sein de n'importe quel club.
07:33Il n'y a pas de niveau, c'est ça que je veux dire.
07:35Me vient une question.
07:36Pour venir faire du sport au sein de la FSPN.
07:39Vous êtes champion de France du semi-marathon en 2022.
07:42Pourquoi vous ne faites pas partie, alors je ne veux pas choquer Brigitte,
07:45de la Fédération française d'athlétisme par exemple ?
07:47Je fais partie de la Fédération française d'athlétisme.
07:50On n'est pas concurrent.
07:52La FSPN, c'est vraiment dans le cadre du travail, dans le cadre professionnel.
08:00Et la FFA, c'est le cadre loisir.
08:03Même si indirectement, les deux, ça devient professionnel pour moi.
08:08Mais c'est vraiment deux entités pour moi à part,
08:11mais qui se rejoignent sur le fait que ça reste du sport
08:14et qu'ils ont les mêmes envies et les mêmes volontés.
08:17Ma réponse a été apportée, c'est parfait.
08:19Il y a deux licences.
08:20Une licence FSPN et une licence FFA.
08:22C'est pour ça, on est multicasquette.
08:24Fédération multisport, on l'a dit, Brigitte,
08:27combien de disciplines en tout ?
08:28Est-ce que vous pouvez le rappeler ?
08:29Une quarantaine.
08:30C'est ça, une quarantaine.
08:31Collective et individuelle.
08:32La première qui est pratiquée, c'est l'entraînement musculaire,
08:35l'essai du sport.
08:36La deuxième, c'est le foot.
08:38Et après, c'est la course à pied.
08:40Et puis, on a du tir police aussi, qui est quand même, c'est notre cœur de métier.
08:45Exactement, j'allais dire, c'est important.
08:46Voilà, tout à fait.
08:48Et comment se passe le choix des disciplines ?
08:50Finalement, c'est le choix assez logique du nombre de participants,
08:53l'envie des sportifs policiers ?
08:55Il y a longtemps qu'on a décidé de ces 40.
08:58Alors, on en a enlevé quelques-unes du style pala, du style pelote de base,
09:02quelque chose comme ça, parce que c'est vrai que si on les écoutait,
09:04on en rajouterait encore beaucoup.
09:06Mais notre comité directeur fait des choix,
09:08parce qu'il faut bien pouvoir organiser des activités,
09:11donc on ne peut pas tout faire.
09:12Mais en général, c'est les sports les plus pratiqués.
09:15Alors, on a parlé tout à l'heure des championnats de France,
09:17des championnats d'Europe qui sont organisés par la FSPN.
09:19Florian, je me tourne vers vous.
09:20Est-ce que finalement, dans ce genre d'événement,
09:23on retrouve ces fameuses valeurs dont on a parlé ?
09:25Qu'est-ce qu'on y retrouve dans ces championnats de France et d'Europe
09:28qui sont organisés par la FSPN ?
09:30Alors, ils sont organisés par la FSPN quand ils sont lus en France.
09:33Ah oui, d'accord.
09:34Sinon, comme on l'a dit tout à l'heure…
09:36L'USPE.
09:37L'Union Sportive des Polices d'Europe.
09:41Et là, c'est dans toute l'Europe.
09:43Et on a la chance de rencontrer nos collègues des différents pays européens.
09:48Et on se rend compte qu'ils ont un peu la même dynamique
09:51et la même envie de faire du sport.
09:53Et c'est un moyen d'échanger,
09:55de prendre contact avec eux à travers un événement festif.
09:59Et ça fait du bien, tout simplement, de se rassembler
10:03et de voir qu'on a les mêmes problématiques, les mêmes envies
10:06et on prend autant de plaisir à se retrouver
10:09et à essayer de performer ensemble autour d'un événement.
10:13Pour ma part, j'ai participé au Championnat d'Europe Police de Cross.
10:18J'ai fait le Championnat d'Europe de Marathon aussi.
10:21Et également sur la piste qui est revenue cette année sur 5000 mètres.
10:25Donc voilà, c'est des événements et des épreuves
10:28qui permettent de nous réunir.
10:30Et pas que réunir la police française,
10:32mais réunir aussi les policiers d'Europe.
10:34Et les valeurs sont toujours là.
10:38Quand on se rend compte qu'on a les mêmes valeurs et le même but,
10:41c'est la bonne démarche, tout simplement.
10:44Brigitte Julien, j'ai l'impression qu'on a le partage, la cohésion.
10:47Ce sont vraiment des valeurs qu'on veut mettre en avant.
10:50Est-ce que les équipes de France Police sont faciles à accéder
10:54pour les sportifs, justement ?
10:56Il y a quand même des tests de niveau.
10:58On prend beaucoup de monde,
11:00même si c'est un peu moins élevé que dans le civil.
11:03Mais on prend quand même des gens qui ont un bon niveau
11:05et qui sont en capacité de nous rapporter des médailles au niveau européen.
11:08C'est pour ça qu'on associe les sportifs qui sont à la mission sport,
11:11parce qu'eux, ce sont des sportifs.
11:14Donc nous, dans nos policiers,
11:16que l'on essaye de faire devenir des vrais sportifs,
11:18on a quand même quelques-uns qui se débrouillent bien,
11:21même s'ils ne font pas ça tout le temps.
11:23Et on a de belles équipes de France.
11:25Oui, ça c'est vrai.
11:26Alors justement, pour performer,
11:28il faut avoir peut-être des entraînements, des stages, etc.
11:31Est-ce qu'avec la FSPN,
11:33on a cet accompagnement et cet encadrement ?
11:36Oui, on a exactement tout cet encadrement.
11:39Pour l'entraînement, c'est un peu au quotidien.
11:42Ça reste un choix et une envie personnelle de l'athlète ou du policier en lui-même.
11:48Mais après, il y a la possibilité de se rassembler au long de l'année,
11:53grossièrement.
11:55En gros, au sein de l'athlétisme,
11:59en tout cas au niveau de la FSPN,
12:01il y a trois rassemblements par an d'une semaine.
12:03Où on retrouve la cohésion, le partage.
12:05Où on retrouve la cohésion, le partage et on retrouve les collègues.
12:07Et puis là où on s'entraîne pendant une semaine.
12:10Et ça, c'est un stage.
12:13Donc après, le stage, comme je vous l'ai expliqué un peu tout à l'heure,
12:16il y a des nécessités de service.
12:18On ne peut pas toujours être disponible.
12:20Voilà, c'est ça.
12:21C'est qu'on n'est pas forcément toujours apte à pouvoir y aller
12:23parce qu'il y a une hiérarchie
12:25et il faut que la hiérarchie avalide cet envoi.
12:28Alors si je peux compléter,
12:29parce que pour les personnes qui nous écoutent,
12:31c'est peut-être un peu compliqué.
12:32La police nationale n'a pas de service des sports.
12:34Donc nous, nous sommes un peu le service des sports de la police nationale.
12:37Mais pour cela, le directeur général, depuis très longtemps,
12:39nous a donné la possibilité de faire faire du sport
12:42pendant les heures de service.
12:43C'est-à-dire que lorsqu'ils ont une convocation
12:45de la fédération sportive de la police nationale,
12:47ils sont considérés comme étant en service.
12:49Mais il faut qu'il y ait l'accord du chef de service.
12:52C'est pour ça que Florian parlait de hiérarchie.
12:54Et notre rôle aussi, c'est de faire comprendre aux chefs de service
12:57que s'ils autorisent les policiers à aller faire faire du sport,
13:00ils auront des policiers en meilleure forme et moins blessés.
13:03Parce qu'on nous dit toujours,
13:04les collègues qui font du sport, ils sont feignants,
13:07ils essayent de ne pas travailler et puis ils se blessent tout le temps.
13:10Mauvaise image, mauvaise presse.
13:11Oui, mauvaise presse.
13:12Donc nous, la FSPN, mon combat,
13:15c'est de faire comprendre à mes collègues chefs de service
13:17que non, un policier qui fait du sport,
13:19non seulement ce n'est pas un tir au flanc,
13:21mais en plus quand il revient, il est en pleine forme
13:23et il est moins blessé et il sera plus présent.
13:25Et tout ça, toutes les études le prouvent.
13:27Et on a travaillé un peu avec la Fédération des sports en entreprise
13:30qui est dans la même logique que nous.
13:32Et puis en plus, ça permet aussi de connaître ses collègues
13:35et d'avoir une plus grande cohésion, on l'a dit.
13:37Donc ça sert évidemment pour la profession en règle générale.
13:40Le métier de policier, on le sait évidemment, c'est afflux tendu.
13:43Il faut être toujours sur le qui-vive, comme on dit.
13:46On va voir justement dans la deuxième partie,
13:48parce qu'on est déjà dans la deuxième partie de cette émission
13:52du Club Sport en France.
13:53On va voir comment la FSPN essaye d'aider ses athlètes
13:57sur le physique, sur le mental et sur toutes ces choses.
14:00Place à fait débat.
14:05Alors, est-ce que ça va faire débat ?
14:07Bonne question.
14:08La FSPN, donc la Fédération sportive de la police nationale,
14:11c'est le sujet de notre émission au Club Sport en France.
14:14Il n'y a pas que des actions sportives.
14:16En décembre 2023, par exemple, la FSPN a signé une convention
14:19de subventionnement avec la DGPN.
14:22Alors, est-ce qu'on peut en savoir un petit peu plus, justement,
14:25Brigitte, la FSPN qui peut équiper, c'est ça,
14:28plusieurs commissariats grâce à ça ?
14:29Oui, c'est-à-dire qu'en tant qu'association, on peut recevoir,
14:32on a des partenaires et on a la possibilité d'avoir des mécènes.
14:35C'est important aujourd'hui.
14:37Et ces mécènes, en 2020, un de nos mécènes a décidé
14:41d'aider les policiers qui souffraient pendant le Covid
14:44et nous a permis, par une grosse action de mécénat,
14:48d'équiper des salles de sport.
14:49Et ça a tellement bien pris en 2020 qu'on a continué l'action
14:53depuis 2020, donc 2023, 2022 et puis 2023,
14:56où on reçoit une certaine somme d'argent,
14:58mais pour équiper les salles de sport dans les commissariats.
15:00Combien de commissariats, à peu près, depuis 2020 ?
15:02On en a équipé une quarantaine depuis 2020.
15:04Parce qu'en fait, l'administration construit les commissariats
15:07ou ne construit pas, parce que parfois,
15:09on a des bâtiments qui sont un peu anciens.
15:11On construit les commissariats, mais la plupart du temps,
15:13on oublie les salles de sport.
15:14Et il n'y a pas d'obligation pour l'administration
15:16d'équiper en matériel.
15:18Nous, quelquefois, ce qu'on fait, c'est qu'à chaque fois,
15:21on vérifie qu'il y a la disponibilité de la salle
15:24et on achète le matériel et on équipe la salle de sport,
15:27ce qui permet de faire faire de l'entretien physique
15:29à tous les policiers.
15:30Et on va partout en France.
15:32C'est-à-dire que pendant le Covid, on a démarré
15:34par les commissariats de Mulhouse,
15:35qui avaient été les plus impactés par le Covid.
15:37Et puis après, on avait semé partout en France.
15:39Et on a une liste d'attente qui est très importante.
15:41On imagine effectivement cette convention
15:44entre la Direction générale de la Police nationale
15:46et la FSPN est plus qu'importante.
15:49Elle est très importante et elle est très attendue
15:51parce que ça fait partie du quotidien.
15:52Le policier, entre midi et deux, il descend à la salle de sport
15:55et pour une somme modique à l'année,
15:57il peut faire du sport à volonté.
15:59Et donc grâce à ces différents dispositifs,
16:03en tout cas ces différentes choses qui sont mises en place,
16:05on arrive dans un projet peut-être plus global,
16:08un projet important pour la Fédération
16:10qui peut justement s'appeler et s'apparenter
16:13à cette fameuse mission sport.
16:14Est-ce qu'on peut en savoir plus ?
16:15Vous l'avez évoqué tout à l'heure.
16:16La mission sport, effectivement, a été créée en 2022.
16:20C'est une volonté du directeur général
16:22qui a fait faire un audit par un inspecteur général
16:24de l'administration sur la situation du sport
16:26dans la Police nationale.
16:27Où en fait, à côté de la FSPN, il n'y a rien.
16:30Donc pour compléter le dispositif
16:33de l'entretien physique des policiers,
16:35il a créé une mission sport
16:37et il a donné à une commissaire générale,
16:39Rachel Costard, la mission de développer
16:43la visibilité des sportifs policiers.
16:45Parce qu'on s'est aperçus qu'à côté
16:47d'autres administrations, la Police nationale
16:49avait peu de visibilité.
16:50On a des sportifs, des bons sportifs.
16:52La preuve en est que Florian est avec nous.
16:54Mais personne ne les connaît.
16:56Et surtout, on n'a pas la marque Police nationale
16:58qui apparaît sur rien.
17:00Donc c'est d'abord une mission de visibilité
17:03des policiers sportifs pour pouvoir,
17:06par le biais des Jeux olympiques qui arrivent bientôt,
17:08pouvoir afficher un certain nombre de policiers.
17:10Donc je crois que vous êtes une soixantaine aujourd'hui.
17:1368 policiers réservistes, sous contrat,
17:16mais sportifs de haut niveau
17:18qui ont cette mission de continuer à faire leur sport
17:20mais aussi de visibilité de la Police nationale.
17:22Et puis la deuxième mission de la mission sport,
17:24c'est de développer l'activité physique
17:26dans les services, qui est la mission la plus compliquée.
17:29Oui, on imagine effectivement.
17:31Alors Florian, deux questions.
17:33Est-ce qu'on sent déjà cette montée progressive
17:36et cette mise en valeur ?
17:38Et puis est-ce que c'est une fierté d'en faire partie
17:40justement de ce mouvement et de ce dispositif ?
17:42Alors c'est une fierté de faire partie
17:44de ce mouvement et de ce dispositif
17:46parce que c'est la possibilité de mettre vraiment en valeur
17:48la Police nationale
17:50et du coup de mettre au grand jour
17:52toutes les qualités qui en découlent
17:55au sein de cette institution.
17:57Mais ce qui est certain,
18:00c'est que ça prend racine.
18:03Faire changer les mentalités en fait.
18:05Oui, c'est faire changer les mentalités.
18:07Nous, notre but, c'est de le faire connaître
18:09et de l'exposer au grand public
18:11ainsi qu'aux membres de la Police nationale,
18:14à tous nos collègues en fait,
18:16qu'il y a des sportifs d'haut niveau au sein de la Police,
18:18qu'on est là pour faire briller
18:20la Police nationale au plus haut niveau
18:22et au niveau international, notamment aux Jeux de Paris qui arrivent.
18:24Il y a déjà des policiers
18:26qui seront présents aux Jeux de Paris.
18:28Ça, il faut quand même le noter.
18:30Et du coup, le but, il est là.
18:32Il est de faire comprendre
18:34qu'un policier, ça peut être un sportif
18:36et un très grand sportif.
18:38Bien sûr, pour être au très haut niveau,
18:40il faut être dans une disposition un peu particulière.
18:42On ne va pas demander à quelqu'un
18:44qui est sur le terrain de faire du sport de très haut niveau
18:46s'il n'a pas les possibilités pour s'entraîner.
18:48Ça, ce n'est pas possible.
18:50On le sait très bien.
18:52Mais à côté de ça, il va être soutenu
18:54par toute une armée de policiers derrière.
18:56Ça, c'est un bien fou pour l'athlète en question.
18:58Et de deux, il va donner ce plaisir
19:00et cette volonté de faire du sport
19:02et de se surpasser au quotidien.
19:04Et comme je l'ai dit,
19:06ça devient un bien-être et ça devient une habitude.
19:08Et voilà, c'est de faire comprendre
19:10à certains
19:12de nos chefs de service
19:14ou nos différents
19:16hiérarchiques,
19:18pas spécifiquement ciblés,
19:20mais qu'un sportif
19:22et quelqu'un qui passe du temps
19:24un peu à faire du sport,
19:26qui a un peu du temps pris sur son temps de travail
19:28pour s'épanouir,
19:30pour s'oxygéner la tête et le corps,
19:32c'est un gain et ce n'est pas une perte.
19:34Et c'est là-dessus
19:36où la mission sport a du travail.
19:38La FSPN travaille déjà aussi dessus
19:40depuis pas mal de temps.
19:42Mais c'est vrai que c'est de le faire comprendre
19:44et changer ces mentalités-là
19:46pour que tout le monde y prenne plaisir
19:48et puisse s'épanouir.
19:50Après, il ne faut pas oublier qu'on reste des policiers
19:52et on sera des policiers sur la voie publique
19:54et on n'est pas là pour faire du sport tous les jours
19:56H24, mais ce n'est pas ce qu'on demande non plus.
19:58Non, parce qu'effectivement,
20:00on sent quand même dans le discours de Florian,
20:02d'avoir cette entraide, d'avoir ce soutien,
20:04il a parlé d'armée de policiers.
20:06C'est rigolo parce que les gendarmes ont leur armée de champions.
20:08Est-ce qu'avec ce dispositif,
20:10on avait envie aussi d'avoir ça dans la police ?
20:12Je pense que c'était une idée que le directeur général
20:14avait derrière la tête, c'est de pouvoir avancer
20:16une armée de policiers sportifs
20:18ou de sportifs-policiers
20:20parce qu'en fait,
20:22on a besoin
20:24de démontrer que la police nationale
20:26est aussi une entraide,
20:28une organisation sportive
20:30parce que ça fait partie
20:32de notre ADN aussi.
20:34Sa volonté, c'était ça,
20:36c'était dans l'année olympique et pré-olympique,
20:38c'était de démontrer qu'on avait dans notre sein
20:40des policiers qui étaient en capacité
20:42de faire de belles choses.
20:44Cette mission sport, elle est ultra importante,
20:46on le dit et on le répète,
20:48des missions spécifiques justement,
20:50notamment par exemple en septembre récemment,
20:52avec la Ligue Auvergne Rhône-Alpes
20:54et la direction des ressources des compétences
20:56de la police nationale,
20:58qui en est à l'initiative dans ces cas-là ?
21:00C'est la FSPN.
21:02En septembre dernier,
21:04il y a eu des dispositifs mis en place.
21:06C'est-à-dire qu'il y a plusieurs choses
21:08qui se mettent en place,
21:10on participe à ce qu'on appelle
21:12les missions d'accompagnement des blessés.
21:14C'est peut-être ça dont vous faites l'objet,
21:16c'est qu'on a des policiers
21:18qui sont blessés, qui ont du mal à reprendre
21:20et qui sont dans une situation
21:22un peu difficile psychologiquement.
21:24Cette mission d'accompagnement des blessés
21:26s'associe à la FSPN
21:28parce qu'on leur fait faire du sport
21:30pendant ces séjours qui durent en général une semaine
21:32et on fait venir aussi des policiers
21:34qui ont été blessés et qui ont repris
21:36le travail et qui sont des exemples
21:38pour pouvoir démontrer
21:40qu'il faut dépasser tout ça
21:42et qu'on peut y arriver.
21:44La FSPN est associée
21:46à la direction des ressources et du management
21:48de la police nationale pour pouvoir
21:50remettre sur pied et aider ces policiers
21:52blessés dans leur chair, dans leur tête,
21:54dans leur psy à reprendre pied.
21:56Surtout que ça fait partie des missions
21:58des policiers
22:00d'aller affronter
22:02dans leur quotidien des moments difficiles.
22:04La FSPN est là aussi
22:06pour accompagner.
22:08On ne laisse pas les sportifs,
22:10les policiers dans l'oubli.
22:12On parle généralement des deux heures
22:14de sport obligatoires
22:16qui sont fortement encouragées.
22:18Dans les faits, ce n'est pas vraiment
22:20le cas donc ces missions
22:22finalement sport sont là aussi
22:24pour pallier à ça.
22:26On a le droit
22:28dans les statuts
22:30à deux heures
22:32de sport par semaine
22:34en tant que policier.
22:36Mais comme vous l'avez dit, c'est compliqué
22:38à mettre en place au sein d'un service
22:40parce qu'il y a des nécessités de service
22:42qui ne le permettent pas.
22:44Et d'autres où c'est compliqué
22:46si on remet en place
22:48des salles de sport dans des commissariats
22:50dignes de ce nom.
22:52C'est sûr que ce sera beaucoup plus pratique
22:54pour les personnes qui sont dans ce commissariat
22:56de pouvoir descendre, faire une heure de vélo,
22:58de tapis, de musculation
23:00au sein du commissariat.
23:02Et s'il y a réellement une urgence, ils sont sur place.
23:04C'est toujours plus rapide que de devoir sortir
23:06du commissariat, d'aller à une salle de sport
23:08et revenir sous ces temps de deux heures.
23:10C'est particulier.
23:12Le but de la mission sport
23:14c'est que ces deux heures-là
23:16deviennent
23:18obligatoires.
23:20Faciles en tout cas.
23:22Plus faciles et plus adaptables
23:24sur le terrain.
23:26Que ce soit ceux qui souhaitent
23:28en bénéficier,
23:30pas quand ils le souhaitent
23:32parce que ce n'est pas eux de choisir,
23:34mais qu'ils aient cette possibilité-là au cours de la semaine
23:36de se dire, je m'attribue deux heures
23:38là où je vais faire mon sport.
23:40Mais quand je vais faire mon sport,
23:42c'est faire comprendre que c'est faire son travail.
23:44Comme vous l'avez dit, on fait face
23:46à pas mal de choses
23:48pas très agréables au cours des interventions.
23:50Psychologiquement,
23:52ça fait du bien et ça fait un bien fou
23:54de pouvoir évacuer à travers une séance de sport,
23:56de pouvoir en parler avec des collègues
23:58sous un autre contexte.
24:00Psychologiquement et physiquement,
24:02je pense que c'est quelque chose de primordial.
24:04Et comme je le redis, c'est plus pour
24:06un gain à la fin qu'une perte de temps.
24:08Et cette fédération sportive
24:10de la police nationale, la FSPN,
24:12il y a l'accompagnement sportif,
24:14on l'a dit, pour le bien-être des policiers.
24:16Et puis finalement, on s'inscrit aussi,
24:18comme l'État le veut,
24:20dans ce plan de féminisation.
24:22Est-ce qu'on peut en avoir un petit mot de ce plan ?
24:24On s'aperçoit que les filles
24:26font du sport aussi, mais un peu moins.
24:28On a beaucoup moins d'adhérentes,
24:30c'est ce qui est normal.
24:32On représente la population nationale.
24:34Les filles sont très assidues.
24:36Elles sont peut-être plus assidues
24:38que les garçons, c'est ce qu'on a remarqué.
24:40Elles font des sports différents.
24:42Elles font beaucoup de sport individuel.
24:44Elles occupent beaucoup nos salles de sport.
24:46Et en fait,
24:48notre difficulté,
24:50parce qu'on a des obligations statutaires,
24:52c'est d'avoir des dirigeantes.
24:54Je suis présidente de la fédération sportive.
24:56Dans le comité directeur, on a quelques filles.
24:58Mais on a du mal à recruter
25:00les filles au niveau des associations.
25:02Elles ont du mal à s'engager
25:04parce que c'est d'une manière générale
25:06dans toute la police nationale,
25:08pour avoir des filles qui s'engagent à tous les niveaux,
25:10c'est très compliqué.
25:12Et là, on a la même difficulté que les autres fédérations.
25:14Mais elles sont très assidues pour faire du sport.
25:16En revanche, on a quand même quelques belles équipes nationales.
25:18Je pense au hand et au volet et au basket.
25:20Elles sont formidables.
25:22En athlétisme aussi, elles sont formidables ?
25:24En athlétisme, je rejoins.
25:26On a des athlètes féminines.
25:28Mais après, c'est vrai
25:30que c'est plus compliqué de trouver
25:32une dynamique
25:34auprès
25:36de ce public féminin.
25:38Pourquoi ? Je ne sais pas.
25:40Peut-être qu'ils n'osent pas.
25:42Peut-être qu'ils ne veulent pas.
25:44Depuis 2019, il y a beaucoup plus
25:46de garçons qui ont l'opportunité
25:48d'être au rassemblement que les filles.
25:50Ce n'est pas un choix
25:52de la FSPN
25:54de prioriser les garçons.
25:56C'est un milieu très masculin,
25:58la police.
26:00De moins en moins, peut-être.
26:02Ça ne l'est plus.
26:04Les mentalités changent.
26:06Les affiches des années 70,
26:08la police en métier d'homme, c'est terminé.
26:10Je n'imaginais pas ça.
26:14On n'a que 35% de filles.
26:16C'est vrai.
26:18Mais elles sont dans tous les corps.
26:20Dans les équipages de police secours,
26:22elles travaillent
26:24à équivalent des garçons.
26:26Il n'y a aucune difficulté.
26:28Ça ne pose plus aucun problème.
26:30Elles sont aussi performantes que les garçons.
26:32Mais c'est vrai qu'il y en a un tout petit peu moins.
26:34Vous le prouvez aussi.
26:36Elles ont des postes à responsabilité.
26:38Oui.
26:40On a des directrices.
26:42Sur 9 directeurs centraux,
26:44on a 5 directrices centrales.
26:46On est une administration
26:48qui est exemplaire de ce côté-là.
26:50On a un directeur général
26:52qui est très attentif
26:54à nommer des postes à responsabilité
26:56des femmes.
26:58Après, la difficulté,
27:00c'est au quotidien.
27:02On a appris un peu plus.
27:04Je pense qu'on a été complet.
27:06On vous réinvitera de toute façon
27:08avec grand plaisir.
27:10C'était la première fois
27:12que l'AFSP était avec nous.
27:14On va se donner rendez-vous
27:16dans quelques jours
27:18avec Maxime Gras
27:20que j'ai remplacé au pied levé.
27:22Vous allez le retrouver
27:24pour une nouvelle émission
27:26où une nouvelle fédération sera mise à l'honneur.
27:28On va remercier les équipes techniques
27:30comme Thomas Mutos, le réalisateur,
27:32Julien Perronais à l'édition,
27:34Alban de Bergosson, Elisa Provins au maquillage,
27:36Gwendoline Olesko à la vision.
27:38On vous donne rendez-vous
27:40sur la télévision, sur l'application
27:42et sur Sport en France.
27:44Merci à vous tous les deux.
27:46A bientôt sur le Club Sport en France
27:48sur votre chaîne préférée.
27:50Salut !
28:00Sous-titrage ST' 501

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