Sport Planète - Le bilan de l'émission Sport Planète

  • il y a 2 mois
Dernière émission Sport Planète de la saison ! Gaëlle Millon reçoit le célèbre éboueur Ludovic Franceschet, le co-fondateur de la Mégocup Patrick Watrin, l'ancienne joueuse de tennis professionnelle Lou Adler et l'écoaventurier Florian Fiquet.

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Sports
Transcript
00:00♪ ♪ ♪
00:21Bonsoir à toutes et tous, soyez les bienvenus dans votre émission
00:24Sports Planète, c'est déjà le 20e numéro aujourd'hui,
00:28le 20e numéro qui marque la fin de la 2e saison de votre rendez-vous
00:32pour un sport plus responsable, plus vert, plus éthique
00:35et on a un gros programme pour vous aujourd'hui.
00:37Voici le sommaire.
00:40Le cordage est la partie d'une raquette qu'il faut le plus souvent changer
00:42parce qu'il est usé ou que celui qui joue avec est un peu trop énervé.
00:46Technifibre a décidé de travailler ce cordage usagé pour en faire des t-shirts.
00:50Lou Adler va nous en parler.
00:53Il aime la randonnée, seul au milieu de nulle part.
00:55Après avoir traversé la France du nord au sud,
00:57il va marcher cet automne sur les glaciers pyrénéens
01:00dont la survie est un petit peu condamnée.
01:02Il est l'un des nouveaux éco-aventuriers Sports Planète.
01:04Florian Fiquet est avec nous.
01:07Et après 20 émissions Sports Planète,
01:09nous avons eu envie de voir ce que nos invités sont devenus.
01:12On vous parlera de cinq projets qui ont particulièrement évolué
01:15depuis leur passage sur notre plateau.
01:17Pour cela, on est ravi d'accueillir Patrick Vatrain pour l'Hexacup
01:20et Ludovic Franséchet, notre célèbre éboueur coloré.
01:24J'aime bien l'idée de mettre un petit peu de couleur aussi dans cette émission.
01:28Bonjour à toutes et tous.
01:30Merci beaucoup d'avoir répondu à notre invitation
01:33pour ce 20e numéro de Sports Planète.
01:36Déjà, le temps passe.
01:38On va débuter avec vous, Lou Adler.
01:41Oui, j'aurais pu, mais c'est Lou Adler,
01:44responsable RSE de la marque Technifibre,
01:47une marque qui appartient au groupe Lacoste.
01:49Vous êtes aussi une ancienne joueuse de tennis,
01:51donc vous savez particulièrement que des raquettes,
01:54on en use souvent, des cordages aussi.
01:57Vous succédez d'ailleurs sur ce plateau à Paul-Henri Mathieu,
02:00qui était là sur la dernière émission.
02:02Est-ce que, d'ailleurs, première question, le monde du tennis,
02:05vous diriez qu'il est aujourd'hui un petit peu plus en phase
02:09avec cette écologie, cette planète qu'il faut préserver,
02:13peut-être un peu plus qu'avant ?
02:15Écoutez, je l'espère.
02:17En tout cas, on fait tout le pour.
02:20C'est sûr que par rapport aux sportifs qui pratiquent des sports en extérieur
02:25et qui sont plus directement en contact avec la nature,
02:27je pense qu'il y a une sensibilisation qui est encore un petit peu plus importante
02:31que sur les sports individuels et en intérieur.
02:34Mais oui, il y a de plus en plus de signaux et je pense que,
02:37heureusement qu'on est de plus en plus nombreux à pratiquer les sports de raquettes,
02:44à avoir conscience de ces enjeux.
02:46Alors, on va parler Technifibre, spécialiste du cordage, je le disais.
02:49Peut-être quelques mots sur la marque d'abord
02:51et puis sur son engagement éco-responsable qui, là aussi, prend de l'ampleur.
02:56Oui, tout à fait.
02:56Alors, on est une marque française, spécialiste des sports de raquettes.
03:00Donc, ça veut dire qu'on conçoit, produit et commercialise dans plus de 80 pays
03:04tout l'équipement qui est nécessaire à la bonne pratique du tennis, du squash et du paddle.
03:08Donc, il s'agit de raquettes, bien sûr, de balles, de sacs, de textiles et de cordages.
03:13On a effectivement été créé suite à une innovation technologique
03:17sur le cordage multifinament en 1979.
03:20Donc, ça commence à dater.
03:21Vous le désirez, l'introduction, on a été racheté par Lacoste en 2017.
03:25Et peut-être ce qui nous distingue ou ce qui nous caractérise,
03:29c'est que par rapport à nos concurrents qui sont un peu des mastodontes,
03:32on a un fonctionnement qui est vraiment à taille humaine.
03:34Donc, on est la players company, ça veut dire qu'on est tous joueurs chez Technifibre,
03:38que ce soit sur le terrain ou dans l'âme.
03:40Et surtout que chaque individu, chaque personnalité a vraiment un rôle central à jouer
03:45dans notre performance collective.
03:47Et notre objectif, c'est de fournir le bon produit aux joueurs,
03:51adapté à ses besoins et lui permettre de développer son plein potentiel.
03:55Donc, effectivement, on est conscient des enjeux sociétaux actuels.
03:59C'est dans ce cadre-là que j'ai rejoint Technifibre
04:03pour enclencher cette démarche sociétale volontariste.
04:07Donc, on a commencé ce travail par une mesure de notre empreinte carbone.
04:12On a bénéficié du dispositif des carbone actions de l'ADEME
04:16et on a vu vraiment cette première mesure d'empreinte
04:19comme un point de départ pour enclencher un plan d'action sociétal.
04:23Et effectivement, xLoop, dont on va parler un petit peu plus précisément aujourd'hui,
04:26c'est le premier projet produit qui découle de cette réflexion.
04:31Alors, ce produit dont vous allez nous parler maintenant,
04:35effectivement, il veut répondre à la question,
04:39notamment parce que chez vous, le textile,
04:41c'est peut-être la partie qui est la plus consommatrice en carbone.
04:45Et vous avez voulu finalement prendre cette histoire de Technifibre avec les cordages
04:51et la transformer en futur de vos produits, non ?
04:54Oui, c'est exactement ça.
04:55Donc, effectivement, à la base, notre cœur de métier, c'est vraiment le cordage.
04:59Donc, ça faisait sens de lancer cette démarche RSE
05:03via ce produit qu'on connaît très bien.
05:06Et comme vous le disiez, le textile, alors à périmètre comparable,
05:09ce n'est pas la catégorie la plus polluante chez nous, mais à périmètre comparable, c'est le cas.
05:13Donc, ça faisait sens d'aller vers cette catégorie qui, en plus,
05:17a vocation à prendre de plus en plus de place chez Technifibre.
05:20Et donc, Xloop, en un mot, c'est le premier t-shirt technique
05:26qui est 100% recyclé et recyclable et qui est issu de cordages en polyester de tennis usagés.
05:32Alors, on fait une petite expérience.
05:34Comment on transforme un cordage usagé en t-shirt ?
05:39Alors, la première étape déjà, c'est qu'il faut jouer au tennis.
05:42Et donc, pour jouer au tennis, on a besoin de plusieurs choses.
05:44On a besoin d'une raquette.
05:47Avec celle-ci, c'est compliqué, du coup.
05:48Voilà, on a besoin d'un cordage.
05:50Alors ensuite, effectivement, il faut corder cette raquette.
05:54Et quand on est joueur de tennis et qu'on joue beaucoup, on est amené à casser.
05:58Donc, ça donne à peu près ça.
05:59Bon, alors là, on a coupé toutes les cordes, évidemment,
06:01mais on en casse une et voilà ce que ça donne.
06:05Alors, la première étape, parce que vous allez voir que Xloop,
06:07c'est plus que finalement un t-shirt et c'est plus qu'un produit.
06:10La première étape, c'est de récupérer tout ce cordage-là.
06:15Donc, nous, on a mis en place un système de collecte.
06:18Donc, on travaille avec 20 magasins partenaires en France
06:21qu'on a équipés de collecteurs pour justement récupérer ces chutes de cordage.
06:25On travaille avec notre fournisseur aussi, qui est dans le nord de la France, Cousins,
06:30pour récupérer les chutes de production.
06:32Et également, on va utiliser les tournois sur lesquels on est partenaire.
06:35On va commencer par l'ATP 1000 de Monte-Carlo
06:39pour récupérer, encore une fois, ces cordages lors des tournois.
06:43Donc là, c'est moins important d'un point de vue, peut-être, volume.
06:47En revanche, c'est intéressant parce que d'un point de vue public,
06:49on touche un public un petit peu différent.
06:51Donc, à la fois le grand public et les joueurs professionnels.
06:54Donc, ça, c'est la première étape.
06:56On récupère tout ce cordage qu'on broie via une broyeuse,
07:00un broyage mécanique à Fuchrol, là où on est situé,
07:03pour obtenir des copeaux de cordage un petit peu plus...
07:07Est-ce qu'on peut décaler un tout petit peu les raquettes
07:09pour qu'on voit bien les images ?
07:11Voilà, regardez.
07:12Donc, ce cordage, il est tout en bas du pot.
07:17On le découpe en tout petits morceaux via un broyage mécanique.
07:21Ensuite, nous, on envoie à notre partenaire espagnol Infinite Athletics.
07:25Donc, l'objectif d'Infinite Athletics, c'était vraiment
07:29de créer un produit qui soit totalement circulaire
07:32et de renverser un peu le paradigme linéaire dominant dans l'industrie textile,
07:36où finalement, on va chercher des matières qu'on transforme,
07:39qu'on utilise de manière restreinte et qu'on jette ensuite.
07:43Et donc, une fois qu'ils ont récupéré ce cordage,
07:45il est transformé via un recyclage chimique en petites billes.
07:50Ces petites billes, par le processus qu'on appelle filage,
07:53elles sont transformées en fils.
07:54Et ensuite, là, j'allais dire, c'est la suite un petit peu classique
07:58des étapes de production de textile pour obtenir du tissu
08:04et de magnifiques t-shirts, voilà, qu'on voit ici, en bleu et en vert.
08:12Les deux premiers de la gamme commercialisée, je crois, depuis début mars.
08:16Il y en a deux autres qui arrivent d'ici l'été.
08:17Exactement, voilà, vous savez déjà tout.
08:19Quatre références.
08:20Hommes et femmes ?
08:21Hommes et femmes, bien sûr.
08:22Vous jouez au tennis par ici ou pas ?
08:24Il y a longtemps, j'ai joué au tennis un petit peu.
08:25On cassait des raquettes ?
08:27On cassait des cordages.
08:28Des cordages, c'est mieux.
08:30Effectivement.
08:31La suite, c'est quoi ?
08:33Est-ce que c'est rapatrier toute cette reconstitution en France ?
08:39Est-ce que c'est travailler aussi sur les coloris
08:43peut-être plus écoresponsables aussi dans la fabrication ?
08:49Alors, on a plein de projets.
08:52Après, c'est vrai que chez Technifib, on aime bien d'abord faire
08:54et puis ensuite raconter une fois que c'est fait.
08:57Mais je dirais que notre premier objectif, il est vraiment au niveau de la collecte.
09:02Parce qu'aujourd'hui, sur un T-shirt comme ça,
09:05on a 50% de la matière qui vient effectivement de ce cordage qui est recyclé.
09:11Ça correspond à quatre cordages de raquettes de tennis
09:14et 50% qui vient de polyester recyclé, labellisé GRS.
09:20On n'est pas limité par nos capacités de production,
09:22mais plutôt par notre capacité de collecte.
09:24Et donc, encore une fois, on ne récupère pas juste les cordages de Technifib,
09:28on récupère les cordages de la filière.
09:30Et donc, voilà, c'est vraiment notre objectif premier à court terme.
09:35Voilà, donc l'objectif d'avoir plus de cordages qui vous reviennent,
09:39peut-être par des organismes qui sont spécialisés là-dedans.
09:43On pense à Ecologique notamment, qui récupère du matériel sportif usagé
09:47avec lesquels vous essayez de travailler aujourd'hui.
09:50Exactement, on adorerait pouvoir travailler avec cet expert.
09:53C'est vrai que ce n'est pas notre cœur de métier chez Technifib.
09:56On est vraiment une marque,
09:57donc on est amené à produire un certain nombre d'équipements.
10:00Et de la même manière qu'Ecologique et la Fédération sont capables de travailler
10:04pour des opérations telles que les balles jaunes,
10:06nous, en tout cas, chez Technifib, on a vraiment cette volonté
10:10de travailler ensemble et de collaborer.
10:12On a répondu à un premier appel à projet qui n'a pas fonctionné avec Ecologique.
10:17Maintenant, on n'a pas baissé les bras,
10:19on s'est organisé en interne et on a lancé cette première collecte.
10:21C'est sûr que pour prendre de l'ampleur et faire quelque chose d'encore plus significatif,
10:27on adorerait être accompagné par eux.
10:29En tout cas, dans le cadre de la grande collecte dont je vous reparlerai dans un instant,
10:33ça pourrait être une idée, effectivement.
10:35Dernière question, rapidement, il y a des joueurs pros qui mettent le T-shirt ou pas encore ?
10:39Alors, pas encore.
10:40Il faut savoir que chez Technifib, on ne sponsorise pas encore
10:45de joueurs pour la partie textile avec du Technifib.
10:49Donc, on a été effectivement racheté par l'ACOS.
10:50Donc, la plupart de nos joueurs sont Technifib au niveau des raquettes et du cordage
10:55et l'ACOS sur la partie textile.
10:57Maintenant, on ne serait pas contre avoir une ambassadrice ou un ambassadeur
11:02qui partage ces mêmes valeurs que nous.
11:04Ils ont été testés en interne puisque vous jouez tous au tennis.
11:06Absolument.
11:08Merci beaucoup, Lou.
11:09Vous restez bien sûr avec nous et vous n'hésitez pas à intervenir sur ce plateau.
11:13Mais il est l'heure déjà de vous présenter l'invité du septième numéro du podcast Vendebouz.
11:18Ce mois-ci, Sylvain Palais a choisi de traiter le sujet du slow tourism.
11:21Et je pense que ça va intéresser notre invité qui va intervenir juste après Florian Fiquet.
11:27Le slow tourism, c'est voyager plus doucement et peut-être souvent un peu moins loin.
11:31Et c'est Jeanne Lepoy qui est l'invité de ce podcast.
11:35Elle est graphiste et elle est surtout addicte de nature extrême.
11:39Vous les avez vus tout l'été sur Instagram, ces aventuriers à vélo, sacoche remplie,
11:43équilibre optimisé, cheveux au vent et ce petit mantra en description presque impertinent.
11:48Pas besoin de prendre l'avion pour voyager.
11:50L'aventure commence quand tu claques la porte de chez toi.
11:52Ces influenceuses et influenceurs proposent une autre vision du tourisme plus lent, plus local
11:58et bien sûr moins émetteur de CO2.
11:59A l'exact opposé des plages de sable blanc, du blot de l'avion et des pinacoladas,
12:03les adeptes du slow travel nous proposent du train, du bivouac en forêt et de l'aventure à vélo.
12:08Il était tout naturel pour explorer la thématique du tourisme et du sport d'aller à la rencontre de Jeanne Lepoy
12:13qui contribue à populariser le voyage à vélo et pas n'importe lequel, le voyage en famille.
12:18Vous l'entendrez d'ailleurs, sa fille Zoé s'est un petit peu incrustée dans l'épisode.
12:21Et le prochain voyage, tu sais déjà ce que ça va être ?
12:23Oui, c'est un sandwich.
12:25Le prochain voyage, c'est-à-dire ?
12:26Parce que moi en fait, je considère que là, on voyage déjà, tu vois.
12:31Moi, je ne sais jamais c'est quand le prochain voyage parce que là,
12:34typiquement sur un coup de tête, je sais que la semaine prochaine, la nounou est en vacances.
12:38Lundi, mardi, je sais que je suis juste avec Zoé.
12:40Je ne sais pas, selon la météo, je peux me dire déjà, on va se faire un voyage.
12:43On va aller à Chartres en vélo et on va rentrer et on va camper au camping de Chartres et on va revenir.
12:50Mais déjà, pour moi, c'est un voyage, mais je ne peux pas le prévoir.
12:53C'est donc en parcourant les forêts du 78, à VTT et en famille,
12:57que nous avons exploré la question du tourisme,
12:59mais aussi de la parentalité, de la sobriété et de l'influence sur les réseaux sociaux.
13:04Et puis, cette question qui nous brûlait les lèvres, est-ce que le tourisme durable, ça existe ?
13:08Heureusement, nous avons rencontré le spécialiste de la question, Rémi Knafou,
13:12qui nous a emmené très, très loin sur les origines du tourisme occidental
13:15pour nous faire atterrir sur cette question un petit peu gênante pour les amoureux des grands espaces que nous sommes.
13:19Ne veut-il pas mieux partir au Club Med que d'explorer la nature à tout prix ?
13:23Réponse dans l'épisode 7 de Vendebouz et tout de suite, un petit extrait.
13:27En fait, c'est à l'issue du premier voyage avec Zoé, forcément, on était, on est parti avec des inquiétudes.
13:35On ne savait pas si ça allait lui plaire.
13:37On s'est dit, on s'est mis l'option de rentrer si ça n'allait pas.
13:40Et pour moi, j'aime bien dire que le plus beau souvenir, c'est de le réveil chaque matin dans la tente où je vois toujours,
13:48j'ai toujours en image son sourire quand elle se réveille entre nous deux dans la tente et ce sourire,
13:53ça signifiait beaucoup parce qu'en fait, ça voulait dire qu'on ne s'était pas trompé et qu'elle était au bon endroit,
13:59au bon moment avec nous et c'est de la voir assise dans sa petite gigotesse, trop rigolote, à nous sourire.
14:07Elle se réveillait avant nous et elle était là au milieu de nous deux avec un sourire un peu béat.
14:12Et pour moi, ça paraît tout bête et tout simple, mais c'est un des plus beaux souvenirs de ce,
14:22en tout cas de ce premier voyage et je crois de tous les voyages que j'ai pu faire.
14:29Jeanne Lepoyer et Miknafou, qui est géographe, qui sont au menu de Vendebou à retrouver sur toutes les plateformes.
14:34Petite réaction, Florian, je vous ai entendu réagir pendant cet extrait.
14:38Ça me parle beaucoup, ces sujets-là de slow tourisme, même la phrase qui dit
14:43on n'est pas obligé de partir au bout du monde en avion pour vivre une aventure.
14:46C'est vraiment quelque chose que je trouve intéressant et je sais que Vendebou, c'est un podcast super intéressant aussi.
14:51Donc, je me réjouis d'écouter l'épisode parce que c'est vraiment des sujets qui me tiennent à cœur.
14:55En tout cas, celui-là, il vous était presque dédié.
14:58C'est le moment de vous donner la parole. C'est la partie éco-aventure.
15:04Florian, qui est donc membre de la nouvelle promo des éco-aventuriers Sport Planète.
15:16Également, blog-trotteur de la région Occitanie pour cette année 2024.
15:22Fan de rando depuis toujours, des études de sciences politiques quand même.
15:26Et finalement, c'est avec, grâce à ces études et là où elles vous ont emmené,
15:32qu'est venue cette nouvelle aventure, cette éco-aventure ?
15:38Oui, c'est ça en fait. Mes études, j'ai fait une licence de sciences politiques.
15:42Ensuite, un master de relations internationales, ça m'a emmené en Suisse.
15:45Moi, j'étais toujours intéressé par les questions internationales, géopolitiques.
15:49Et rapidement, je me suis mis à travailler dans des ONG, en Suisse beaucoup.
15:53Ensuite, en Jordanie, toute l'année 2022.
15:56Et en fait, toutes ces années-là, je n'étais plus en France.
15:58J'étais un peu dans une spirale qui était très intéressante,
16:00parce que c'est des sujets qui m'importent, de travailler dans des ONG.
16:03Mais j'ai eu un petit déclic en étant en Jordanie,
16:06qui est un pays magnifique pour le travail, toute l'année.
16:09On se rend compte qu'il y a un manque un petit peu de nature,
16:12un manque de verdure, parce que c'est au milieu d'un désert.
16:14Et voilà, il y a eu un petit déclic où je me suis dit,
16:18peut-être j'aimerais bien faire une petite pause aussi, prendre du temps pour moi,
16:21revenir en France, parce que ça fait quelques années,
16:24et me recentrer sur des problématiques et des sujets,
16:26sur la nature, sur la France et sur l'écologie notamment.
16:29Et là, vous découvrez l'Exatrec.
16:31Racontez-nous un peu ce que c'est et comment vous avez fait le vôtre, d'ailleurs.
16:35Alors, l'Exatrec, c'est un sentier, disons un itinéraire qui a été créé il y a deux ans en France,
16:41en fait, qui fait 3000 kilomètres, qui part des Vosges, à la frontière allemande,
16:45et qui finit au Pays Basque, à Hendaye, au bord de l'océan Atlantique.
16:49Et en fait, l'idée, c'est de traverser la France par les montagnes.
16:53Donc en fait, on fait les Vosges, le Jura, les Alpes, on remonte sur le Vercors,
16:57on passe le Rhône, on passe les Cévennes, les Grands Cosses et les Pyrénées.
17:01Et moi, quand j'ai eu connaissance de cet itinéraire-là, je me suis dit,
17:04mais en fait, c'est ça, je veux ça.
17:07Moi, je suis passionné de rando, je suis passionné justement de cette idée de slow travel, en fait.
17:11Et l'idée, c'était de vivre une aventure incroyable en France et montrer qu'on peut le faire.
17:16Et du coup, je me suis lancé sur cet Exatrec il y a presque un an, le 28 mai 2023.
17:22Et après 137 jours de marche, j'ai terminé l'Exatrec.
17:26Et effectivement, c'était une aventure. Enfin, c'était l'aventure de ma vie et en France.
17:31Donc c'est vraiment la preuve qu'on peut faire ça à la maison.
17:332034 kilomètres, 136 000 mètres de dénivelé entre Wissembourg et Hendaye.
17:39Qu'est-ce que vous avez vu ? Qu'est-ce qui vous a alerté pendant ce voyage ?
17:42Alors en fait, j'avais mis aussi une thématique liée.
17:46Comme je vous ai dit, moi, je voulais faire un voyage.
17:48Je voulais un peu me retrouver, mais je me suis dit, c'est parfait pour parler d'écologie,
17:52parler de changement climatique.
17:54Et donc, l'idée, c'était de traverser la France à pied en constatant de mes propres yeux,
17:59de manière non scientifique, l'impact du changement climatique en France
18:03et aussi en pouvant rencontrer des acteurs écologiques sur le chemin.
18:06Donc, il y a eu des rencontres très inspirantes.
18:08Il y a eu des constats aussi assez alarmants, assez directs.
18:12En fait, le premier, c'est la sécheresse.
18:14Quand on marche en France, en fait, assez rapidement, on se rend compte qu'il y a un problème de sécheresse.
18:19L'année dernière, quand j'ai commencé, donc en mai 2023, dès les Vosges, il y avait une sécheresse.
18:23En fait, ça a été le fil rouge de ma marche.
18:25Et en tant que randonneur, je peux vous dire que la sécheresse, on la voit très rapidement.
18:29Quand on veut remplir sa bouteille d'eau, quand on repère sur la carte un village ou une rivière
18:33et qu'en fait, la rivière est à sec, la fontaine est vide,
18:37et bien là, on se dit, mince, en fait, la sécheresse, ça peut devenir très rapidement problématique.
18:42Donc ça, c'était une chose que j'ai remarqué.
18:44Une autre chose peut-être, et c'est le lien aussi avec mon éco-aventure dont on va parler après,
18:48c'est qu'en traversant la France par ses montagnes, j'ai pu me rapprocher des glaciers.
18:53C'est quelque chose qui me fascinait depuis toujours.
18:55Les glaciers, je trouve qu'ils sont incroyables.
18:57Enfin, c'est magnifique, c'est impressionnant, mais en même temps, c'est très fragile.
19:00Et le fait de pouvoir me rapprocher des glaciers, que ce soit dans les Alpes ou dans les Pyrénées,
19:04j'ai même pu marcher sur certains, et ça a été un déclic aussi pour moi.
19:08Et je me suis dit, waouh, en fait, il y a quelque chose avec ces glaciers qui sont en train de disparaître,
19:13ces géants de glace.
19:14Et moi, ça m'a beaucoup ému, et j'ai voulu m'investir là-dedans pour plus tard.
19:18C'est un symbole très fort du réchauffement climatique, en fait.
19:21Et donc, ce sera le thème de la prochaine éco-aventure avec Maïf à partir de cet automne-là.
19:26Voilà, c'est ça.
19:27Moi, je vais commencer mon éco-aventure, du coup, le 1er septembre.
19:31Et la thématique de cette éco-aventure, c'est effectivement de marcher dans les Pyrénées
19:37pour relier les glaciers des Pyrénées à pied.
19:40Avec des actions particulières sur le chemin ?
19:42Oui, en fait, il y a...
19:44Donc, moi, l'éco-aventure fait 300 km d'ouest en est.
19:48Les glaciers sont répartis dans les Pyrénées sur 300 km.
19:51Et donc, l'idée, c'est de les relier à pied pour en parler, pour sensibiliser,
19:55en partageant beaucoup, notamment sur les réseaux sociaux.
19:58Et comme activité, il va y avoir...
20:01Moi, j'ai envie, justement, j'ai repéré trois refuges.
20:04Je pense que c'est assez pertinent à faire.
20:05Il y a trois refuges qui sont face à des glaciers ou à des glaciers qui ont disparu.
20:09C'est ça qui est intéressant.
20:10Et j'aimerais utiliser, faire des petits ateliers ou des petites expositions,
20:14utiliser des photos d'archives d'il y a quelques années face aux glaciers.
20:19Donc, on aurait la photo d'il y a quelques années et le glacier actuel,
20:22voire même les restes du glacier actuel.
20:25Et que les gens puissent voir, comparer un petit peu.
20:28Je pense que c'est super pertinent pour comprendre l'impact.
20:30Et puis, ça peut être assez marquant, effectivement.
20:32Ludovic, je vous vois réagir.
20:34Aller peut-être récupérer certains déchets sur les glaciers,
20:37ça pourrait être une idée aussi, non ?
20:39Mais carrément, mais il est passionnant, ce monsieur.
20:41Et oui, je pensais aller faire le Mont-Blanc,
20:43parce que j'ai su là-bas qu'il y avait énormément de déchets.
20:46Donc bon, là, c'est pour parler avec moi-même, dans ma tête et dans les tuyaux.
20:50Mais oui, j'ai vraiment envie de me donner à fond.
20:53En tout cas, vous nous raconterez, Florian,
20:55si au-delà du fait qu'ils disparaissent, ces glaciers,
20:59on les retrouve un peu aussi dans un sale état avec quelques déchets dessus.
21:03C'est peut-être un petit peu le risque.
21:05Vous avez parlé du fait de partager ce périple avec votre communauté sur les réseaux,
21:11avec les autres éco-aventuriers aussi.
21:13Oui, c'est super sympa d'être dans une équipe d'éco-aventuriers.
21:17On est un groupe, on a chacun nos aventures différentes,
21:19chacun nos thématiques qui sont très différentes.
21:22Mais je trouve que ça donne plus de valeur à l'équipe
21:24d'avoir vraiment chacun son domaine.
21:26On va pouvoir partager à nos communautés, à nos publics différents,
21:29sur des thématiques qui sont toutes variées,
21:32mais tous axées sur l'écologie, le changement climatique.
21:34Donc, c'est sympa.
21:36Vous avez participé mi-mars, avec d'ailleurs Patrick,
21:40aux États généraux Sport Planète qui se sont tenus à Lyon.
21:43Le sujet, c'était la décarbonation des stades
21:47et surtout la volonté de rendre un petit peu plus écologique les grands événements.
21:53Vous avez échangé ensemble.
21:54Qu'est-ce que vous retenez de ce moment ?
21:55C'était intéressant, je trouvais, déjà de rencontrer un peu tout le monde
22:00parce qu'il y avait un joli public qui était réuni,
22:03des spécialistes, des experts.
22:05Et les discussions étaient intéressantes sur vraiment voir
22:08qu'est-ce qui pollue le plus quand on fait une grande manifestation sportive
22:12dans un stade notamment,
22:13ce qui est le transport et la nourriture.
22:15Mais largement le transport.
22:16Largement le transport.
22:17Forcément, quand on organise des tournois, Patrick, ça doit...
22:20Alors, ce ne sont pas encore de grands, grands événements EXACUP,
22:22mais on y viendra dans un instant, ça a pris de l'ampleur quand même.
22:24Absolument.
22:25Vous avez appris beaucoup de choses à Lyon, sur ces États-Unis.
22:27Oui, c'était très intéressant.
22:28Comme disait Florian, c'est que le fait de se connaître,
22:31d'apprendre à se connaître, puisque je ne le connaissais pas,
22:33on s'est croisés là-bas.
22:35De confronter aussi des points de vue,
22:38de voir que le sujet, même si les sujets de progression sont identifiés,
22:42l'articulation qu'il y a entre tous les sujets est loin d'être simple.
22:46Et de regarder aussi quels sont les différents leviers qui peuvent être activés
22:53et que, même si la tâche est énorme,
22:56ce qui est important, je trouve, de connaître, d'être conscient,
23:01c'est que chacun a moyen de faire un tout petit peu.
23:05Et si chacun fait déjà un tout petit peu,
23:07collectivement, on arrive à faire des choses.
23:08On arrivera à faire beaucoup.
23:10Il y a eu la présentation du rapport des Carbonons-Les Stades
23:14avec The Shift Project et il y aura un rapport au final qui sera publié début juillet.
23:20Avant de vous donner un petit peu plus longuement la parole,
23:23Ludovic et Patrick, voici les infos de Sport Planète.
23:35Elle a commencé le 20 mars dernier.
23:37La Grande Collecte du Sport est une initiative
23:39qui s'inscrit dans le cadre de la Grande Cause Nationale 2024.
23:42Jusqu'au 30 avril, vous pouvez redonner vie à vos anciens skis,
23:45skates ou autres vieux ballons.
23:47Les 2024 points de collecte, partout en France, vous attendent.
23:50L'objectif, c'est de ramasser au moins 2400 tonnes de matériel de sport,
23:55soit l'équivalent de 240 000 vélos, 8 millions de raquettes de tennis
23:58ou encore 4 millions de ballons de basket.
24:01Une fois récupérés, ces équipements seront soit donnés
24:03à des acteurs de l'économie sociale et solidaire,
24:05soit réparés, soit recyclés.
24:08The Transat CICC lancera le 28 avril de Lorient en direction de New York.
24:1248 bateaux de différentes tailles seront au départ.
24:15Et un de plus sera, en démonstration, un voilier cargo
24:18pour mettre en lumière de nouvelles solutions de transport maritime décarboné.
24:21Cette Transatlantique particulièrement exigeante est la plus ancienne de toutes,
24:25mais elle se tourne vers demain.
24:27Elle s'impose comme un événement laboratoire au service de la promotion du transport vélique.
24:31Une grande exposition sera d'ailleurs à retrouver sur le village de la Course
24:34dès le 23 avril prochain.
24:37Il est l'heure maintenant de terminer ce 20e numéro avec notre Zoom Eco.
24:46Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
24:52Et effectivement, ce mois-ci, on a décidé de rembobiner un petit peu le film.
24:5620e émission, je vous le dis depuis le début, de Sport Planète.
25:00Plus de 60 invités se sont succédés sur ce plateau
25:02et on s'est dit qu'on avait envie de vous donner quelques nouvelles.
25:06On est très heureux tout d'abord d'accueillir Patrick Vattrin,
25:09co-organisateur de la MEGO Cup Sport Planète,
25:12ancien vice-président de The SeaCleaners
25:14et responsable du pôle écologique de l'ExaCup.
25:17On avait reçu Guillaume Cascara il y a quelques temps dans cette émission.
25:22Et puis Ludovic, Ludovic Franséchet,
25:24plus connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Ludovic les Boueurs.
25:29On aurait rêvé de vous recevoir il y a quelques émissions,
25:31mais vous étiez au fond de votre lit, donc on va terminer avec vous.
25:34Vous avez notamment remporté le prix Ulule Maïf Sport Planète.
25:37On y viendra dans quelques instants.
25:39Patrick, l'ExaCup, c'est ce tournoi de foot éco-responsable,
25:42accessible à tous les jeunes.
25:44Guillaume Cascara était venu en septembre 2022,
25:47lors de la cinquième émission.
25:49Ça date un peu désormais, alors que devient l'ExaCup 18 mois plus tard ?
25:53L'ExaCup, en fait, c'est une petite association qui a grossi
25:56et qui va continuer à grossir,
25:58puisque à l'époque, quand vous aviez reçu Guillaume,
26:01l'association avait deux ans.
26:04Il y avait 2000 joueurs.
26:06Et aujourd'hui, deux ans plus tard, en 2024,
26:09il y a 30 000 joueurs partout en France.
26:122022, c'était très régional, très Nouvelle-Aquitaine.
26:17Très Bordelais.
26:18Pour aller encore plus petit, très Bordelais.
26:21Aujourd'hui, c'est 58 villes.
26:242022, c'était le foot.
26:26Aujourd'hui, c'est aussi le basket.
26:29L'association grossit de par le nombre de joueurs,
26:33mais elle grossit aussi de par sa volonté
26:36d'engager les jeunes dans la pratique responsable de leur sport.
26:40Et moi, en fait, j'ai connu ExaCup quand j'étais cycliste.
26:46On a commencé à travailler ensemble.
26:48J'ai trouvé dès le départ qu'ils avaient quelque chose de différent
26:51au niveau de la façon de faire, au niveau de l'idée,
26:54de dire c'est gratuit à condition que, entre guillemets,
26:57vous participiez à une action.
27:00Et aujourd'hui, en fait, on les emmène plus loin.
27:03Non seulement participez à une action pendant le tournoi,
27:06mais aussi devenez acteur, vous, le tournoi terminé,
27:10de changements qui doivent être opérés dans votre ville,
27:13votre club, votre famille, et ainsi de suite.
27:16Donc, l'idée, c'est de créer des ambassadeurs
27:19et aussi de créer le lien avec les associations
27:23qui nous accompagnent dans la Mega Cup.
27:26Voilà, on va en parler de la Mega Cup,
27:28cette ExaCup, il y aura deux finales au mois de juin,
27:31foot et basket 3-3.
27:33Donc voilà, parce qu'on va conclure ce tournoi
27:36à un moment donné, effectivement.
27:38Alors, le lien avec cette Mega Cup Sport Planète,
27:40qui aura lieu le 6 avril dans 16 villes de France.
27:43Oui, donc l'idée, en fait, est née il y a 3 ans.
27:46Et en fait, ce qui se passe là, cette année,
27:49ce n'est que la continuité de ce qu'on a mis en place
27:52sur les 2-3 dernières années.
27:54L'année dernière, on avait fait une...
27:56C'était la première fois que j'étais de l'autre côté,
27:58c'était Cycle Universe.
27:59Et on avait fait un ramassage sur 8 villes.
28:01On avait collecté 300 000 mégots.
28:03Donc, on a vu ce qui fonctionnait,
28:05on a appris de nos erreurs.
28:06Et pour aujourd'hui, en fait,
28:08développer une action qui va être beaucoup plus grosse,
28:11puisqu'elle va être sur 16 villes, comme vous le disiez.
28:14Elle va réunir plus de 2 500 jeunes,
28:17inscrits à l'ExaCup, mais pas que,
28:20puisqu'on a envie toute la jeunesse.
28:22Et l'objectif, c'est de collecter plus de 2 millions de mégots.
28:25Et alors, 2 millions de mégots,
28:27ça ne parle pas forcément,
28:29mais quand on sait qu'un mégot...
28:31Ça fait beaucoup.
28:32On a l'impression que le chiffre fait un peu...
28:34Ça fait quand même du volume.
28:36Mais quand on sait, quand on a conscience
28:38qu'un mégot pollue 500 litres d'eau,
28:40pour faire un rapport avec les JO,
28:42ces 2 millions de mégots,
28:44c'est le volume de 400 piscines olympiques
28:46qui ne sera pas pollué.
28:48Donc, ça, c'est important.
28:50Vous les avez ramassés.
28:51Ludovic, des mégots,
28:52c'est ce qu'on ramasse le plus dans la rue ?
28:54Juste, j'ai un petit chiffre à vous donner.
28:56À Paris, par exemple, on ramasse tous les jours
28:58plus de 1 million de mégots par jour.
29:00C'est impressionnant.
29:01Donc, que ce soit les machines,
29:03que ce soit nous, les balayeurs,
29:05c'est affolant.
29:06Je ne sais pas où on va,
29:07mais on va droit dans le mur avec ces mégots-là.
29:09Donc, il faut vraiment agir tout de suite.
29:11Et merci de faire ça.
29:13Moi, pendant mon tour au Franche-Comté,
29:15par exemple,
29:16nous avons ramassé 31 000 mégots.
29:18C'est incroyable.
29:20C'est soi-disant...
29:21En Franche-Comté,
29:22c'était soi-disant des villes propres.
29:24Voilà.
29:2531 000 mégots, on a ramassé.
29:26Et encore, on n'a pas tout ramassé.
29:28Et encore, on n'a pas tout ramassé.
29:29Ludovic, qui est donc éboueur pour la ville de Paris,
29:33mais qui fait tellement d'autres choses.
29:35On avait, quand on avait diffusé votre portrait,
29:38parlé de ce périple entre Paris et Marseille,
29:41à pied, pour ramasser les déchets.
29:43Ludovic, vous êtes suivi par 300 000 personnes
29:46sur TikTok.
29:47Mais c'est un truc incroyable.
29:49Alors, ça a monté, maintenant.
29:50Ah, pardon.
29:51Mes chiffres ne sont pas à jour.
29:52Non, parce qu'avec Instagram,
29:54je suis passé à 400 000 abonnés en tout.
29:56Et c'est incroyable.
29:57Je ne pensais pas que moi,
29:58petit balayeur que je suis,
29:59allais être suivi avec autant de gens.
30:02Et c'est formidable,
30:03parce que le message, pour moi,
30:05il est en train de passer.
30:07Et pour moi, un abonné,
30:09c'est une personne sensibilisée.
30:11Donc, ça continue.
30:12Il faut, c'est important.
30:13Parce que, comme je le dis,
30:14moi, je suis éphémère.
30:16Mais le message, lui,
30:17il faut qu'il soit éternel.
30:19On va tout faire pour ça.
30:21La marque de fabrique,
30:23c'est le Bob, toujours.
30:24Et les couleurs, non ?
30:26Beaucoup de couleurs, oui,
30:27beaucoup de Bob.
30:28Alors, pourquoi le Bob ?
30:29Simplement parce qu'on m'appelle
30:30le Coluche de la propreté,
30:31avec ma salopette.
30:32Et Coluche restera Coluche.
30:33Donc, moi, j'ai rajouté le Bob
30:34parce que c'est moi.
30:35Voilà, parce qu'il fallait
30:36se différencier, effectivement.
30:39Ce Paris-Marseille
30:40que vous avez effectué,
30:42qu'est-ce que vous en retirez ?
30:43Est-ce qu'il y a, effectivement,
30:45un peu de colère de voir
30:46tout ce qui traîne sur la route ?
30:48Ou une expérience, quand même,
30:49extrêmement enrichissante ?
30:50Alors, c'est une expérience humaine.
30:52Bien évidemment, c'est affolant.
30:54Le constat est terrible.
30:56Et franchement, on a ramassé
30:5915 tonnes de déchets
31:01sur un seul côté.
31:03Donc, plus tout ce qu'on n'a pas ramassé,
31:05puisqu'on n'a pas pu,
31:06il fallait qu'on avance,
31:07et tout ce qu'on n'a pas vu.
31:08On a rencontré les élus.
31:10Donc, on a eu...
31:11Moi, j'ai ramené le sujet
31:12des déchets sur leur table.
31:14Ils me disaient,
31:15ma ville est propre, tenez.
31:17Donc, il y a un esprit de conscience,
31:19justement, qui...
31:21Après tout ça.
31:22Et on a rencontré des associations.
31:24Et un souvenir incroyable,
31:26c'était au circuit Manincourt.
31:28Manincourt ?
31:29Sur la National 7.
31:31Et il y a une dame qui me reconnaît.
31:32On était passés dans le journal local.
31:34Et elle s'arrête.
31:35Elle me dit, Ludo, Ludo,
31:36est-ce que je peux venir
31:37avec mes enfants
31:38pour passer la journée avec vous,
31:39pour ramasser les déchets ?
31:40Ils sont venus.
31:41On a passé la journée ensemble.
31:42On a ramassé les déchets
31:43dans la bonne humeur.
31:44Et maintenant,
31:45ils refont ça tout le temps.
31:46Et c'est le but du Paris-Marseille.
31:48C'est de rencontrer des gens
31:49qui reproduisent la même chose.
31:51Bon, prochaine étape.
31:53On va en parler dans un instant.
31:54Mais il y aura peut-être
31:55un petit moment
31:57avec Florian sur les glaciers,
31:59des mégots de l'autre côté,
32:01le 6 avril, on ne sait jamais.
32:02Le prochain challenge,
32:03justement, il est déjà en cours.
32:04Je dis prochain,
32:05mais ça a déjà commencé.
32:06Oui, alors, il est déjà en cours.
32:07C'est le Tour de France des Régions.
32:09Et on a déjà fait la Franche-Comté.
32:10Donc, la Franche-Comté,
32:11on a ramassé 301 kg de déchets,
32:14plus de 900 canettes,
32:15plus de 360-460 bouteilles en plastique.
32:18Et on a sensibilisé beaucoup de monde.
32:20C'est ça, le but.
32:21Et là, on prépare la Bretagne.
32:23Et bien évidemment, j'en profite
32:24parce qu'on cherche des sponsors
32:26pour la Bretagne.
32:27Donc, c'est hyper important
32:28parce qu'on est tous et toutes concernés.
32:30Parce qu'on est tous
32:31des producteurs de déchets.
32:32Donc, il faut qu'on agisse tous ensemble,
32:34main dans la main.
32:35Voilà.
32:36Parce qu'il faut quand même le dire,
32:37Ludovic fait tout ça
32:38sur son temps personnel,
32:40sur ses vacances,
32:41sur son temps libre.
32:42Donc, effectivement,
32:43c'est une initiative
32:44qui se félicite aussi.
32:46Est-ce que...
32:47Enfin, tous ces déchets,
32:48aujourd'hui, on a l'impression
32:49qu'on a tous conscience
32:50qu'un papier,
32:51on ne le met pas par terre,
32:52on le met dans la poubelle.
32:53Comment on explique
32:54qu'il y en ait autant ?
32:55Alors, il y a beaucoup d'emballages.
32:57Il y a énormément d'emballages.
32:58Il y a trop d'emballages.
32:59Et exactement,
33:00il faut privilégier le vrac.
33:01Et c'est affolant
33:03parce qu'on nous dit aussi,
33:04moi, je l'entends régulièrement,
33:05on va jeter le déchet devant nous,
33:06on nous dit,
33:07vous êtes payés à rien foutre.
33:08Donc, vous êtes là
33:09pour ramasser nos déchets.
33:10C'est affolant.
33:11Vous entendez ça ?
33:12Oui, oui.
33:13La mentalité des gens,
33:14c'est qu'il y a ça
33:15qu'il faut changer, en fait.
33:16C'est un gros travail.
33:17Ça va être le plus dur, ça.
33:18Exactement.
33:19Je vais aussi dans les écoles
33:20pour pouvoir sensibiliser
33:21sur le métier,
33:22sur le jeter à la poubelle,
33:23plus simplement.
33:24Ils sont un peu plus sensibles,
33:25les enfants, aujourd'hui, non ?
33:26Ça dépend.
33:27Ça dépend.
33:28Ça dépend,
33:29mais ils sont
33:30beaucoup plus réactifs.
33:31Oui, oui.
33:32Alors, des fois,
33:33je souille les salles
33:34pour voir leur réaction.
33:35Ils ramassent les déchets
33:36et les mettent
33:37dans la bonne poubelle,
33:38contrairement à d'autres.
33:39Oui, c'est vrai.
33:40Ils ont l'habitude du tri,
33:41aussi, effectivement.
33:42Merci, en tout cas,
33:43de vos témoignages.
33:44On est heureux
33:45de vous avoir retrouvés.
33:46On va terminer cette émission
33:47en vous donnant des nouvelles
33:48de trois coups de cœur.
33:49Alors, nous n'en voulions pas.
33:50On ne peut pas reparler
33:51de tout le monde,
33:52mais il y avait trois projets
33:53qui nous avaient particulièrement marqués.
33:54Le premier,
33:55c'est celui de Simon Meuchler.
33:56Il était sur ce plateau
33:57en novembre 2022,
33:58co-créateur de Rebond,
33:59une entreprise
34:00qui fabrique
34:01des ballons de foot
34:02en matière végétale
34:03à base d'huile de soja
34:04conçue et fabriquée
34:05en Loire-Atlantique.
34:06On revient avec lui
34:07un instant
34:08sur la conception
34:09de ces ballons
34:10et puis je vous dirai
34:11après ce qu'il est devenu.
34:12Le ballon, de base,
34:13c'est un produit
34:14qui est multimatière.
34:15Donc, qui dit multimatière,
34:16surtout dans l'assemblage
34:17de production
34:18où les matières fusionnent,
34:19veut dire non recyclable,
34:20donc un déchet.
34:21Alors, nous,
34:22on a travaillé
34:23avec ce prisme
34:24de fin de cycle de vie
34:25du produit.
34:26Comment est-ce
34:27qu'on peut rendre
34:28le ballon recyclable ?
34:29Et pour ça,
34:30il fallait se rapprocher
34:31d'un monomatière,
34:32d'un produit monomatière
34:33et du coup,
34:34ça voulait dire
34:35réinventer la manière
34:36de faire du ballon
34:37dans les matières utilisées.
34:38Et tant qu'à faire,
34:39on s'est éloigné
34:40des énergies fossiles
34:41puisqu'aujourd'hui,
34:42comme vous le disiez,
34:43le ballon, en fait,
34:44c'est du plastique.
34:45On parle souvent
34:46de ballon en simili-cuir.
34:47C'est un beau terme
34:48pour dire que le ballon,
34:49c'est soit du PVC,
34:50soit du PU,
34:51donc du plastique.
34:52Nous, la manière
34:53dont on le travaille,
34:54c'est avec des énergies
34:55qui viennent de la biomasse.
34:56Donc, on parle
34:57de matériaux biosourcés.
34:58Pour s'éloigner
34:59des énergies fossiles,
35:00en fait, on utilise,
35:01pour faire un raccourci
35:02et l'expliquer facilement,
35:03on utilise des résidus
35:04de matières organiques
35:05et végétales
35:06déjà créés par la planète.
35:07Est-ce que vous l'avez reconnu,
35:08Simon ?
35:09Vous ne l'avez pas reconnu ?
35:10Simon, il avait participé
35:11à l'émission
35:12Qui veut être mon associé
35:13chez nos confrères
35:14d'une grande chaîne concurrente,
35:15mais ça lui a fait
35:16un coup de boost incroyable.
35:17Il avait déjà
35:18un prestigieux actionnaire,
35:19vous avez reconnu
35:20Djibril Sisé à ses côtés.
35:21Il avait déjà
35:22un prestigieux actionnaire,
35:23vous avez reconnu
35:24Djibril Sisé à ses côtés.
35:25Il a désormais
35:26de nouveaux associés,
35:27l'investisseur
35:28Anthony Bourbon
35:29et le basketteur
35:30Tony Parker.
35:31Donc voilà,
35:32sa petite entreprise
35:33aujourd'hui décolle
35:34et il nous avait,
35:35je me souviens,
35:36apporté ces ballons.
35:37Ils sont juste incroyables,
35:38à la fois éco-responsables
35:39et en plus très, très beaux
35:40à avoir.
35:41On n'a presque pas envie
35:42de jouer avec
35:43pour l'ExaCup,
35:44c'est un peu juste.
35:45En octobre 2023,
35:4616e émission,
35:47notre invité
35:48est le président
35:49de l'exécutif
35:50de l'exécutif
35:51de l'exécutif
35:52de l'exécutif
35:53de l'exécutif
35:54de l'ExaCup.
35:55Notre invité,
35:56c'était Camille Hamar,
35:57fondatrice
35:58de la startup
35:59Manitá en 2019.
36:00Une association
36:01qui voulait rendre
36:02accessible le football
36:03aux jeunes femmes,
36:04le tout en protégeant
36:05la planète.
36:06On écoute Camille.
36:07Alors, cet engagement
36:08éco-responsable,
36:09c'est passé par plusieurs choses.
36:10Nous,
36:11on n'est pas du tout
36:12à la base un acteur
36:13du sport responsable,
36:14mais c'est des considérations
36:15que moi j'ai
36:16à titre personnel
36:17sur lequel je suis contente
36:18de pouvoir agir
36:19avec Manitá.
36:20Donc en fait,
36:21c'était aussi
36:22Donc en fait, c'était aussi un challenge pour nous et pour moi personnellement de créer un événement
36:27qui serait vraiment en accord avec l'engagement qu'on avait.
36:29Donc on a appris aussi en créant cet événement.
36:32L'engagement écoresponsable, c'est notamment sur l'affichage.
36:36Sur l'affichage, on va faire un affichage qui va être déjà dans des matériaux
36:40qui ne vont pas bousiller notre environnement.
36:43On va faire un affichage qui est non daté pour pouvoir être réutilisé.
36:47La nourriture, on a opté pour un buffet végétarien, entièrement végétarien.
36:52L'objectif, forcément, on le sait, la viande, c'est vraiment un vrai sujet écologique.
36:58Donc nous, on a vraiment fait ce choix-là.
37:00Sur les déchets, on était sur de l'éco-cub, de la vaisselle réutilisable, etc.
37:05Notre objectif, c'était vraiment d'inscrire l'événement dans une démarche écologique.
37:10Et on a fait aussi intervenir des acteurs de l'écologie pour pouvoir sensibiliser
37:14les personnes qui étaient présentes au sujet du sport responsable
37:18et de comment, tout en gardant ce côté positif et hyper-dynamique d'un événement sportif,
37:26on pouvait quand même éviter de bousiller notre planète.
37:30Il faudrait peut-être se parler avec ExaCup, ExaCup et Manitta.
37:34En tout cas, Manitta veut d'abord amener les jeunes femmes au foot.
37:39Manitta a depuis fait son chemin et a remporté un certain nombre de récompenses,
37:43déjà de la part de SporSora, l'organisation qui rassemble les sponsors du sport,
37:47puisque Manitta a remporté le trophée d'argent dans la catégorie Innovation.
37:50Et on salue également cette victoire sur le prix de l'entrepreneuriat féminin dans les Hauts-de-Seine.
37:56Donc voilà, un grand bravo à Camille et à toute son équipe.
37:59Et puis pour terminer cette 20e émission, on va revenir sur la toute première.
38:03On vous avait parlé de l'EcoTrail avec Justine Biro, qui était notre invitée en avril 2022.
38:09Elle nous avait présenté la course, qui était déjà innovante en matière d'éco-responsabilité des événements sportifs.
38:15Et elle nous l'avait dit, ce qui va être le plus dur maintenant,
38:18et ça rejoint un petit peu ce que disait Ludovic à quelques instants,
38:21c'est qu'il faut faire aussi changer les comportements des trailers.
38:25On l'écoute et je vous dirai après comment ça a évolué.
38:29Est-ce que les trailers, ils ont changé leur comportement ?
38:31Je ne sais pas. On voit que ça évolue.
38:34Mais en tout cas, nous, notre rôle en tant qu'organisateur éco-responsable,
38:37c'est de pouvoir transmettre des bonnes pratiques et sensibiliser le plus de monde possible aux enjeux climatiques.
38:43Donc, réunir 13 000 personnes, il faut que ça serve à quelque chose, pour nous, c'est sensibiliser.
38:47On sent qu'ils s'impliquent beaucoup. On les a vus dans ce sujet.
38:52Ils trillent et ils sont plutôt contents, justement, qu'il y ait tout ça.
38:55Ils s'impliquent beaucoup plus qu'avant, finalement.
38:57En tout cas, on leur donne l'opportunité de le faire et on peut avoir des retours de gens qui nous disent
39:03« Ah, c'est vrai, il n'y a pas de bananes parce que ce n'est pas écologique d'avoir des bananes.
39:06Ma peau d'orange, je l'ai mise dans le bac de compost et je n'y avais pas pensé avant.
39:11Et finalement, ça m'a donné envie chez moi de faire quelque chose et de m'engager.
39:16Et ça, c'est notre réussite si les coureurs peuvent partir avec ça en tête. »
39:20Et voilà, on s'intéresse à ces coureurs.
39:23La dernière édition de l'EcoTrail a eu lieu à la mi-mars.
39:26Il y avait un Village Sport Planète, évidemment, sur cette course.
39:29Pour la quatrième année consécutive, pas de t-shirt finisher, toujours pas.
39:35Une médaille en bois de qualité, Made in France.
39:38Mais l'innovation cette année, pour quand même qu'il y ait un petit souvenir,
39:42parce qu'on aime bien courir avec un t-shirt avec le nom de la course à laquelle on a participé,
39:47les organisateurs ont dit aux participants « Ok, vous venez avec votre t-shirt préféré.
39:52Et dessus, on vous fera un marquage EcoTrail finisher 2024.
39:56Évidemment, avec un marquage Eco responsable.
40:00Mais ainsi, aucun nouveau t-shirt n'a été produit.
40:02Et finalement, les trailers, les finishers ont été ravis.
40:07Donc voilà, on évolue chaque année de plus en plus.
40:11Merci beaucoup à tous d'avoir été avec nous.
40:13Vous nous ferez un petit post TikTok, Ludovic, pour qu'on fasse décoller encore plus Sport Planète.
40:19Vous n'hésiterez pas. Bon périple sur les glaciers pyrénéens.
40:23Très bonne Megocup à vous.
40:26Et puis un très, très bon lancement pour les t-shirts de la marque Technifibre.
40:30Merci à toutes et tous d'avoir été avec nous.
40:32Merci à vous tous de nous suivre.
40:35Chaque mois depuis deux ans, je ne terminerai pas cette deuxième saison
40:38sans remercier et saluer le travail incroyable de toutes les équipes de sport en France
40:43et plus précisément de Lucien Jarran.
40:46Merci à tous et à très bientôt.

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